Bon, on va expliquer à Michel Moreau comment ça marche pour le pétrole.
Les mécanismes qu'il décrits sont vrais en partie, mais il n'y a pas que cela.
Alors, déjà si une énergie de substitution est rentable à partir de 100$, et que les producteurs maintiennent le prix du pétrole en dessous pour être sûr de ne pas avoir de concurrence, cela implique que le coût d'extraction du pétrole restera toujours inférieurs au coût d'extraction de l'énergie alternative. Ce n'est pas forcément vrai à long terme, mais avant que le coût d'extraction du pétrole atteigne 100$, il y a du temps (ou alors une catastrophe économique est passée par là), donc supposons que l'on reste avec cette hypothèse.
Une autre hypothèse est que le marché est prêt à acheter de l'énergie à n'importe quel prix, que ce soit du pétrole ou autre, donc achter du solaire à 120$ ne le dérange pas.
Du coup, comme le pétrole reste toujours moins cher, les lois économiques élémentaires indiquent que le pétrole n'aura jamais de problème pour être vendu (sauf règlementation).
L'idée que dès que le baril dépasse 100$, il ne se vend plus donc les réserves perdent leur valeur est fausse ! Le baril perd de la valeur, mais dès qu'il repasse à 99$, il se vend très bien. Il y a donc un équilibre autour de 100$. Donc les producteurs n'ont aucune inquiétude à avoir : si les énergies de subsitutions restent plus chères que le pétrole, ils vendront toujours du pétrole tant qu'il y en a. Il s n'ont pas beasoin de baisser volontairement le prix, le marché le fait tout seul !
C'est élémentaire, mais pourquoi dire que les réserves perdent toutes leur valeur ?
C'est peut être en référence à l'huile de baleine, qui atteingit des sommet vers sa fin, mais avec des volumes ridicules. La différence est que l'énergie de substitution (le pétrole dans ce cas) était moins cher ! Ce n'est donc pas comparable (encore une fois, si on fait l'hypothèse que le coût du pétrole reste toujours plus faible que celui des énergies de substitution).
Mais de toute façon, l'hypothèse du pétrole toujours moins cher que les substitutions est fausse à long terme (> 30 ans ? 50 ans ?). Ce qui ne garantit pas que les substitutions pourront fournir le même débit. C'est juste qu'il arrivera un moment où le solaire avec tous ses inconvénients et son faible débit deviendra malgré tout moins cher que l'extraction à un débit de plus en plus faible de pétrole de mauvaise qualité au fond des océans dans de multiples petits champs.
Ensuite, sur le fait que malgré les taxes, les producteurs baisseront le prix pour maintenir la consommation, et donc la production.
- Cela suppose que c'est la consommation qui commande la production : c'était le cas avant 2000, mais plus maintenant. Donc cette hypothèse pour étudier l'évolution future du prix du pétole est déjà caduque.
- Une autre hypothèse est que les producteurs peuvent baisser indéfiniment le prix, donc que le coût d'extaction est très faible. C'est (était ?) le cas au moyen-orient, mais ce n'est déjà plus vrai en moyenne.
Donc je confirme que cet article est n'importe quoi (et pas besoins de clef à molette

).
Par contre il décrit bien les mécanismes qui étaient en partie en oeuvre au temps du pétrole bon marché.