Bien que!alors que ce mode de raisonnement n'est pas nécessairement pertinent pour les prises de décisions à très court terme.
Sommes-nous névrosés ?
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Re: Sommes-nous névrosés ?
Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort len....ente,d'accord mais de mort len.... en en te. Georges Brassens
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Re: Sommes-nous névrosés ?
Je pense qu'on peut identifier quelques grandes lignes comportementales. La "névrose" viendrait éventuellement d'un basculement régulier de l'un vers un autre.
En voici quelques uns :
- Le déni, ou l'oubli, ou l'indifférence. On s'inquiète un peu et puis finalement on ne fait rien de spécial, on retourne à sa petite routine, son petit job confortable ou ses problèmes quotidiens et le journal TV qui ne dit rien de spécial. Jusqu'ici tout va bien alors pourquoi s'en faire ?
- La consommation frénétique. Hé oui, puisque la civilisation consumeriste est condamnée à disparaitre de toute façon, pourquoi chercher à être vertueux ? Autant profiter à fond de ses biensfaits dès maintenant. Non pas comme l'indifférent précédent, mais en sachant très bien que tout ça est éphémère. C'est à dire en pariant peu sur sa retraite et les placements financiers à long terme au bénéfice de plaisirs directs. L'orgie avant l'arrivée des barbares en somme.
- Le sauveur. Ce comportement consiste à vouloir à tout prix sauver la société, pour de tas de bonnes raisons d'ailleurs : système de santé, démocratie, égalité sociale, sécurité, confort, éducation etc. Le sauveur entre alors en croisade, d'une façon ou d'une autre. Il deviendra un militant écologiste ou divulguera des infos sur le net, s'informera sur toutes les alternatives écologiques existantes et possibles pour ensuite les proposer à ses congénères. Il finira peut être par devenir...
- L'exemplaire, celui qui a compris qu'il ne suffisait pas de savoir et de faire savoir mais qu'il valait mieux agir et proposer des solutions qui fonctionnent. Soit par quelques artefacts techniques : panneaux solaires, toilettes sèches, alimentation bio etc. soit en proposant carrément tout un système économique alternatif : SEL, écovillages, décroissant etc. L'exemplaire cherche sans doute moins à sauver un système que les gens qui le composent, mais il vit tout de même dans l'illusion que ses solutions sont appliquables à l'ensemble de l'humanité. Il oubliera souvent que l'effondrement du système risque fort de l'entrainer avec.
- L'humanitaire, est animé d'une forte empathie envers ses semblables. Peu importe ce que réservera l'avenir, il consacrera sa vie à aider les autres tant qu'il le pourra. Et tant pis s'il connait la misère et la mort auprès d'eux, du moins en théorie. Etant naturellement assez détaché du bien être matériel, la crise économique ne l'affectera pas vraiment. L'humanitaire est presque un moine, ses valeurs sont avant tout spirituelles et humaniste. Mais celà implique beaucoup de renoncements : famille, carrière etc.
- Le survivaliste, en revanche, ne pense qu'à lui, à sa propre survie. Peu lui importe l'écologie au niveau sociétal et peu lui importe que cette même société survive. Pas que la société le dérange fatalement, mais il a de toute façon compris qu'il faudra faire sans. Il mettra en avant des stratégies d'autarcie et d'auto-défense. Plus la crise s'intensifiera, plus ce profil sera répandu dans la population. Ainsi, au fur et à mesure de la prise de conscience du problème dans la société, leurs dépenses et leurs énergies s'orientera vers l'acquisition d'armes, de stocks de nourriture et d'"économie de guerre" au détriment des dépenses habituelles de loisirs et de bien-être.
- Le naïf, ou le bon élève, n'a pas vraiment conscience de la profondeur des enjeux écologistes. Il pense qu'avec un peu de greenwashing tout ira bien, que les politiciens ont le contrôle des choses, que l'humanité trouve toujours des solutions aux problèmes. Il consentira donc à faire un minimum d'effort, à condition qu'on l'y pousse et qu'on soit très gentil avec lui. Il se dit écologiste et conscient des problèmes, il n'est donc pas totalement indifférent, mais en fait, totalement à côté de la plaque. C'est le profil le plus répandu actuellement.
En voici quelques uns :
- Le déni, ou l'oubli, ou l'indifférence. On s'inquiète un peu et puis finalement on ne fait rien de spécial, on retourne à sa petite routine, son petit job confortable ou ses problèmes quotidiens et le journal TV qui ne dit rien de spécial. Jusqu'ici tout va bien alors pourquoi s'en faire ?
- La consommation frénétique. Hé oui, puisque la civilisation consumeriste est condamnée à disparaitre de toute façon, pourquoi chercher à être vertueux ? Autant profiter à fond de ses biensfaits dès maintenant. Non pas comme l'indifférent précédent, mais en sachant très bien que tout ça est éphémère. C'est à dire en pariant peu sur sa retraite et les placements financiers à long terme au bénéfice de plaisirs directs. L'orgie avant l'arrivée des barbares en somme.
- Le sauveur. Ce comportement consiste à vouloir à tout prix sauver la société, pour de tas de bonnes raisons d'ailleurs : système de santé, démocratie, égalité sociale, sécurité, confort, éducation etc. Le sauveur entre alors en croisade, d'une façon ou d'une autre. Il deviendra un militant écologiste ou divulguera des infos sur le net, s'informera sur toutes les alternatives écologiques existantes et possibles pour ensuite les proposer à ses congénères. Il finira peut être par devenir...
- L'exemplaire, celui qui a compris qu'il ne suffisait pas de savoir et de faire savoir mais qu'il valait mieux agir et proposer des solutions qui fonctionnent. Soit par quelques artefacts techniques : panneaux solaires, toilettes sèches, alimentation bio etc. soit en proposant carrément tout un système économique alternatif : SEL, écovillages, décroissant etc. L'exemplaire cherche sans doute moins à sauver un système que les gens qui le composent, mais il vit tout de même dans l'illusion que ses solutions sont appliquables à l'ensemble de l'humanité. Il oubliera souvent que l'effondrement du système risque fort de l'entrainer avec.
- L'humanitaire, est animé d'une forte empathie envers ses semblables. Peu importe ce que réservera l'avenir, il consacrera sa vie à aider les autres tant qu'il le pourra. Et tant pis s'il connait la misère et la mort auprès d'eux, du moins en théorie. Etant naturellement assez détaché du bien être matériel, la crise économique ne l'affectera pas vraiment. L'humanitaire est presque un moine, ses valeurs sont avant tout spirituelles et humaniste. Mais celà implique beaucoup de renoncements : famille, carrière etc.
- Le survivaliste, en revanche, ne pense qu'à lui, à sa propre survie. Peu lui importe l'écologie au niveau sociétal et peu lui importe que cette même société survive. Pas que la société le dérange fatalement, mais il a de toute façon compris qu'il faudra faire sans. Il mettra en avant des stratégies d'autarcie et d'auto-défense. Plus la crise s'intensifiera, plus ce profil sera répandu dans la population. Ainsi, au fur et à mesure de la prise de conscience du problème dans la société, leurs dépenses et leurs énergies s'orientera vers l'acquisition d'armes, de stocks de nourriture et d'"économie de guerre" au détriment des dépenses habituelles de loisirs et de bien-être.
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Re: Sommes-nous névrosés ?
Tu oublies l'omniscient moderne, le mythomane du clavier, le spécialiste en tout, l'expert pluridisciplinaire, bref, le Bernard Lavillier des forums qui dispense son eau tiède sans que personne ne le lui demande avec une générosité dont on se passerai bien, accomplissant dans cette éjaculation permanente sa satisfaction éphémère sans cesse renouvelée, avec le sentiment sans doute de batir une citadelle de connaissances précieuses et partagées, sans jamais s'apercevoir que tout cela n'est même pas du vent.
Pourtant il existe.
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la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
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Re: Sommes-nous névrosés ?
C'est de l'auto-critique maître Fowler ?? 

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Re: Sommes-nous névrosés ?
Non, contrairement à B Lavillier, je n'ai rien à voir avec le Costa Rica.
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Re: Sommes-nous névrosés ?

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Re: Sommes-nous névrosés ?
Moi je l'aime bien Lavilliers. Quant au Costa Rica j'y vais cet hiver. En ce moment je correspond plutôt au profil : j'en profite tant que c'est possible
Pour le potager je vais attendre un peu. Et le plus loin je serais de la France, le mieux ce sera, parceque franchement y'a de sales mentalités par ici. Et je suis poli.

Pour le potager je vais attendre un peu. Et le plus loin je serais de la France, le mieux ce sera, parceque franchement y'a de sales mentalités par ici. Et je suis poli.
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Re: Sommes-nous névrosés ?
La réalité va se charger d'elles.Tovi a écrit :parceque franchement y'a de sales mentalités par ici.

Ce qui serait bien ce serait d'aider cette réalité.

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Re: Sommes-nous névrosés ?
CQFDTovi a écrit :Moi je l'aime bien Lavilliers. Quant au Costa Rica j'y vais cet hiver. En ce moment je correspond plutôt au profil : j'en profite tant que c'est possible![]()
Pour le potager je vais attendre un peu. Et le plus loin je serais de la France, le mieux ce sera, parceque franchement y'a de sales mentalités par ici. Et je suis poli.
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Re: Sommes-nous névrosés ?
Mmh, et tu te sens mieux ? Tu ressens comme un sentiment de supériorité ou quelque chose dans ce goût là ?
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Re: Sommes-nous névrosés ?
On m 'accuse d'etre ultra positiviste en reference a& Auguste Comtes;
Emission sur ce gus en ce moment sur FR . Cult.
Il aurait "inventé" la sociologie" avec Durkheim; et aurait démontré la rupture entre les progres techniques et l'absence de progres des sciences sociales .
Perso je dirais que meme conscient de notre formatage sociétal , celà ne supprime pas le problème si l'on n'adapte pas la technologie a notre "état" peu malléable .
Le positivisme est connoté tres négativement actuellement (ça semble bouger)."""Je suis un positiviste heureux"" aurait dit Foucault.
Emission sur ce gus en ce moment sur FR . Cult.
Il aurait "inventé" la sociologie" avec Durkheim; et aurait démontré la rupture entre les progres techniques et l'absence de progres des sciences sociales .
Perso je dirais que meme conscient de notre formatage sociétal , celà ne supprime pas le problème si l'on n'adapte pas la technologie a notre "état" peu malléable .
Le positivisme est connoté tres négativement actuellement (ça semble bouger)."""Je suis un positiviste heureux"" aurait dit Foucault.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)
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Re: Sommes-nous névrosés ?
Teddy Goldsmith, entendu dans Terre à terre de samedi dernier, vomit le positivisme....


La Terre est bleue comme une orange. Paul Eluard
Il n'y a que la fiction qui dise le vrai. Vladimir Nabokov
Un écran, ça empêche de voir ; c'est sa fonction.
Il n'y a que la fiction qui dise le vrai. Vladimir Nabokov
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Re: Sommes-nous névrosés ?
La notion de positivisme semble avoir pris plusieurs bifurcations . Comtes pensait la socio en tant qu'outil et a meme tenté une forme de religion qui selon lui serait la seule methode pour faire bouger les choses .sylva a écrit :Teddy Goldsmith, entendu dans Terre à terre de samedi dernier, vomit le positivisme....
Ce qui est du plus haut comique c'est qu'il a tout "bon" ds ses prévisions débiles : clonages , faire manger de la viande aux vaches .....et le pire , qui fait ricaner beaucoup , ses "3 etats " du rligieux a l'etat metaphysique , puis l'état positiviste . Les ricaneurs se" gaussent de la preuve de la non avenue du 3e alors qu'on est en plein dedans : le scientisme .Inconscient comme toute vraie croyance .
Il a qd meme développé l'antagonisme entre les sciences techno qui progressaient et l'inadequation des capacité humaines socio .
Son erreur est , a mon avis de croire a un progres des possibilité societo humaines . Pour moi notre apparente plasticité est un leurre , notre humanité decroit si on s'éloigne du moule initial.
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Re: Sommes-nous névrosés ?
Je pense que je ne suis pas le seul à avoir intégré dans ma tête le caractère inéluctable et catastrophique de l'après-pic pétrolier... et à me comporter tous les jours (presque) comme si le pic n'existait pas...
Je m'explique : nous sommes, depuis au moins un an, dans l'après pic pétrolier. Le monde ne produira jamais plus autant de pétrole qu'en 2008, à n'importe quel prix. Le solaire, le nucléaire, etc, sauveront peut-être la civilisation, mais pas la prospérité. Le pic pétrolier est aussi un pic énergétique.
Pour faire court : la courbe démographique de la planète a toujours été parallèle à celle de la production d'énergie. D'où la multiplication par sept de la population humaine en deux siècles...
La production globale d'énergie stagne, et elle va diminuer (si ce n'est pas encore commencé). Selon certains spécialistes (oui je sais, ce n'est pas une garantie...) la population mondiale va encore augmenter pendant une vingtaine d'années, par effet d'inertie, avant de commencer à décroître pour de bon, et cette décroissance va être DOULOUREUSE...
Par exemple : la Seconde Guerre Mondiale a tué 2% de la population mondiale (mais des continents entiers, comme l'Amérique du Sud, ont été épargnés). Le pays le plus touché a peut-être été la Pologne, qui a perdu le 6e de sa population. Les pertes démographiques ont été compensées en quelques années au niveau mondial. Conclusion : l'humanité se porterait fort bien avec une guerre mondiale tous les dix ans
L'après-pic sera, au mieux, l'équivalent d'une guerre mondiale PAR AN : si la quantité d'énergie produite au niveau mondial baisse, disons, de 3% par an, la population globale devra diminuer au minimum de 2%, en tenant compte du fait que les survivants consommeront moins d'énergie... Ils vivront comme au 19e siècle. Relire Dickens et Zola pour les détails...
Que faire ? En bon schizophrène, je laisse mes enfants faire des études supérieures (sait-on jamais, je pourrais me tromper...) et je fais des projets pour ma retraite prochaine. En tenant compte quand même des effets du pic : je compte déménager pour aller vivre dans une petite ville de province quand mes enfants auront fini leurs études, parce que je vois bien que mon quartier passera assez vite de "craignos" à "invivable" parallèlement à la contraction permanente de l'économie, au délabrement des services sociaux, etc.
Comme la Russie sous Eltsine ou l'Argentine depuis 2001.
Bref, je me sens (un peu) schizophrène : dans ma vie quotidienne je fais comme si le pic n'était qu'une hypothèse... alors que je vois bien qu'il a déjà commencé. Je rigole quand j'entends des économistes parler de "la sortie de la crise". Ces gens-là savent aussi bien que nous que la reprise sera étranglée par le prix de l'énergie, mais il ne faut pas affoler le bon peuple...
Je me défoule un peu en écrivant de la science-fiction "post peak" que je publie sur mon site, mais finalement même ces histoires sont optimistes : il existe toujours une technologie salvatrice, mais elle est en des mains non-humaines...
Et je ne regrette pas d'avoir fait des enfants, bien au contraire : une seule chose est sure pour l'avenir, c'est que les gens qui ne font pas d'enfants n'auront pas de descendants. S'il reste dix millions d'êtres humains dans un siècle, j'aimerais bien que quelques-uns d'entre eux portent mes gènes...
Dans le même ordre d'idée, le SIDA n'empêche pas la population de l'Afrique d'augmenter rapidement : les individus naturellement résistants survivent et se multiplient.
Il y a quelques années j'ai vu le film "La Chute" au cinéma. Il y a énormément de suicides dans ce film, environ une vingtaine. Mais finalement, les Allemands qui se sont suicidés au moment de la chute de Berlin en 1945 ont eu tort : le monde appartient aux vivants. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.
Tout ça pour dire que le monde est comme Berlin juste avant l'assaut des Russes. Allez, profitons de la vie pendant qu'elle dure, nous ne sommes pas des singes supérieurs pour rien, non ?
A ceux qui disent qu'il faudrait accélérer le déraillement du système économique mondial, je dirai simplement ceci : des peuples entiers disparaîtront. Pour commencer, ceux qui ont des terres mais pas les moyens de les défendre. Comme les tribus encore isolées des grandes forêts d'Amazonie et d'Afrique. Le processus a d'ailleurs commencé, pacifiquement il est vrai, depuis environ un an : la Chine, l'Arabie Saoudite, etc, achètent des terres agricoles en Afrique et ailleurs et en exportent la production à leur profit. Même dans des pays devenus déficitaires sur le plan agricole, comme le Mali. Je ne vois pas l'intérêt d'accélérer ce déraillement.
Je m'explique : nous sommes, depuis au moins un an, dans l'après pic pétrolier. Le monde ne produira jamais plus autant de pétrole qu'en 2008, à n'importe quel prix. Le solaire, le nucléaire, etc, sauveront peut-être la civilisation, mais pas la prospérité. Le pic pétrolier est aussi un pic énergétique.
Pour faire court : la courbe démographique de la planète a toujours été parallèle à celle de la production d'énergie. D'où la multiplication par sept de la population humaine en deux siècles...
La production globale d'énergie stagne, et elle va diminuer (si ce n'est pas encore commencé). Selon certains spécialistes (oui je sais, ce n'est pas une garantie...) la population mondiale va encore augmenter pendant une vingtaine d'années, par effet d'inertie, avant de commencer à décroître pour de bon, et cette décroissance va être DOULOUREUSE...
Par exemple : la Seconde Guerre Mondiale a tué 2% de la population mondiale (mais des continents entiers, comme l'Amérique du Sud, ont été épargnés). Le pays le plus touché a peut-être été la Pologne, qui a perdu le 6e de sa population. Les pertes démographiques ont été compensées en quelques années au niveau mondial. Conclusion : l'humanité se porterait fort bien avec une guerre mondiale tous les dix ans

L'après-pic sera, au mieux, l'équivalent d'une guerre mondiale PAR AN : si la quantité d'énergie produite au niveau mondial baisse, disons, de 3% par an, la population globale devra diminuer au minimum de 2%, en tenant compte du fait que les survivants consommeront moins d'énergie... Ils vivront comme au 19e siècle. Relire Dickens et Zola pour les détails...
Que faire ? En bon schizophrène, je laisse mes enfants faire des études supérieures (sait-on jamais, je pourrais me tromper...) et je fais des projets pour ma retraite prochaine. En tenant compte quand même des effets du pic : je compte déménager pour aller vivre dans une petite ville de province quand mes enfants auront fini leurs études, parce que je vois bien que mon quartier passera assez vite de "craignos" à "invivable" parallèlement à la contraction permanente de l'économie, au délabrement des services sociaux, etc.
Comme la Russie sous Eltsine ou l'Argentine depuis 2001.
Bref, je me sens (un peu) schizophrène : dans ma vie quotidienne je fais comme si le pic n'était qu'une hypothèse... alors que je vois bien qu'il a déjà commencé. Je rigole quand j'entends des économistes parler de "la sortie de la crise". Ces gens-là savent aussi bien que nous que la reprise sera étranglée par le prix de l'énergie, mais il ne faut pas affoler le bon peuple...
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Et je ne regrette pas d'avoir fait des enfants, bien au contraire : une seule chose est sure pour l'avenir, c'est que les gens qui ne font pas d'enfants n'auront pas de descendants. S'il reste dix millions d'êtres humains dans un siècle, j'aimerais bien que quelques-uns d'entre eux portent mes gènes...
Dans le même ordre d'idée, le SIDA n'empêche pas la population de l'Afrique d'augmenter rapidement : les individus naturellement résistants survivent et se multiplient.
Il y a quelques années j'ai vu le film "La Chute" au cinéma. Il y a énormément de suicides dans ce film, environ une vingtaine. Mais finalement, les Allemands qui se sont suicidés au moment de la chute de Berlin en 1945 ont eu tort : le monde appartient aux vivants. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.
Tout ça pour dire que le monde est comme Berlin juste avant l'assaut des Russes. Allez, profitons de la vie pendant qu'elle dure, nous ne sommes pas des singes supérieurs pour rien, non ?

A ceux qui disent qu'il faudrait accélérer le déraillement du système économique mondial, je dirai simplement ceci : des peuples entiers disparaîtront. Pour commencer, ceux qui ont des terres mais pas les moyens de les défendre. Comme les tribus encore isolées des grandes forêts d'Amazonie et d'Afrique. Le processus a d'ailleurs commencé, pacifiquement il est vrai, depuis environ un an : la Chine, l'Arabie Saoudite, etc, achètent des terres agricoles en Afrique et ailleurs et en exportent la production à leur profit. Même dans des pays devenus déficitaires sur le plan agricole, comme le Mali. Je ne vois pas l'intérêt d'accélérer ce déraillement.
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Re: Sommes-nous névrosés ?
Tu as trouvé le bon fil , Vilko. Là tu vas mal ! pour ton site /SF , ça serait bien une version en FR.
Normalement y'a qd meme une proba pour que ça déplétionne plus cool ds le genre 3% /an . Donc si tu n'es pas ds le Bad truck , no problème (a part une certaine odeur !).
Normalement y'a qd meme une proba pour que ça déplétionne plus cool ds le genre 3% /an . Donc si tu n'es pas ds le Bad truck , no problème (a part une certaine odeur !).
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