GillesH38 a écrit :Mais tu me donnes la réponse : en fonction d'une idée "absolue" de la justice. L'idée d'une "justice" "en soi" est quasi-religieuse, et donc non falsifiable. Elle est également à la source des idéologies les plus meurtrières de l'histoire, celles que vous dénoncez justement.
Encore une de vos contradictions : en défendant l'individu contre l'état, vous êtes incapables de comprendre le contrat social : celui ou des individus acceptent librement de partager en commun des biens et des services pour que tous puissent en profiter.
Excellent.
Restons pragmatique :
D'un coté, une société étatique démocratique, basée sur un contrat social, des lois géographiques, une mise en communauté de bien réparti de façon équitable. Certes, bien des défauts, surtout pour ceux qui passent à la caisse, mais nous n'avons pas trouvé mieux. Valeur commune promulguée.
De l'autre coté, une société utopique, basée sur un état limité (reaganien) et une morale personnelle. Le libéralisme financier depuis les années 1979 est revenu à la mode, après s'être bien planté en 1929. Résultat, depuis 27 ans, pas vraiment d'amélioration en vue, et une forte sensation de retour en arrière nauséabond, alors que le peak oil est en trait de pointer son nez, avec un réchauffement planétaire induit par la dérégulation des échanges. Valeur individuelle promulguée.
Franchement, il n'y a pas photo. L'état est bien le plus pertinent.
D'un coté, je rêverais de payer beaucoup d'impôt (car cela voudrait dire que je suis riche).
De l'autre, si je suis faible (handicapé, sans diplôme, malade), mes valeurs individuelles ne me seraient d'aucun recours. La phrase préféré des libéraux étant : "L'homme est un loup pour l'homme", je ne donnerais pas cher de ma peau.
Sachant que nous avons tout fait pour ne pas être des bêtes, je ne me reconnais pas dans ces valeurs individualistes que prônent les libéraux.
Enfin, la contradiction des libéraux est de prôner les valeurs individuels (entretien individuel, qualité individuel, parcours individuel), mais oublient de dire que pour y arriver, ils le font en utilisant un réseau de connaissance bien proche du communautarisme (réseau d'adresses, réseau de connaissance, piston, réseau métier transversal…), à l'opposé de leur philosophie.
En fait, ils pipent les dès, tous en disant le contraire.
Je crois plutôt à la mise en commun du savoir et des découvertes, les grands scientifiques du siècle dernier nous ont montré la voie.
Enfin, le tabou de l’impôt chez les libéraux est vite démonté : tout homme a le droit à la vie et au minimum pour sa subsistance : santé, nourriture, éducation, logement, … Ceux qui gagnent très largement de quoi répondre à ses besoins fondamentaux n’ont donc pas besoins de beaucoup plus. L’accumulation de somme exorbitante est ridicule et inutile. N’oublions pas que nous partirons un jour avec rien dans les poches.