prise de conscience : dur dur!

Vous avez ou vous avez eu du mal à accepter le problème, vous ne parvenez pas à convaincre vos proches, vous ne savez pas comment réagir... parlez en ici.

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Message par Djezz54 » 06 sept. 2005, 18:06

En ce qui me concerne, j ai découvert la notion de pic de pétrole un peu par hasard gràce à un ami de mes parents, Jean-Luc Wingert, qui a ecrit un excellent livre sur la déplétion dont voici la référence

La vie après le pétrole : De la pénurie aux énergies nouvelles
de Jean-Luc Wingert, Jean Laherrere (Préface)


Ce livre m a mis une véritable claque et je le recommande chaudement à tous ceux qui veulent un exposé clair et objectif de la situation. En effet, le texte me semble tout à fait impartial et se contente d'analyser rigouresement les données scientifiques disponibles. Pas de catastophisme gratuit et pourtant le livre fait froid dans le dos.


Depuis, j avoue que ca m'obsede un peu et plus j en parle autour de moi plus je me rends compte que les gens sont incrédules et j ai meme parfois peur d en faire trop.

Curieusement, j ai ressenti comme un soulagement en apprenant la vérité et en me disant que toute cette folie allait s'arreter d'elle meme.
De plus il est indéniable qu'on ressent un certain plaisir à découvrir la vérité comme si on avait trouvé la dernière pièce du puzzle qui manquait.

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Message par GillesH38 » 10 sept. 2005, 17:27

Bonjour a tous

comme c'est ma premiere contribution, pourquoi ne pas commencer par là !
Ca fait plusieurs années que je réflechissais "vaguement" sur la nécessité d'arrêter un moment ou l'autre la croissance, pour de simples raisons mathématiques. Mais je pensais comme beaucoup que le problème serait plutôt l'effet de serre. Ce qui m'énervait, ce sont les gens qui disent "oui faut faire quelque chose, consommer moins de sacs plastiques, mettre des ampoules basse consommation" mais qui étaient incapables de répondre QUANTITATIVEMENT à la question : de combien faut-il réellement baisser notre consommation d'hydrocarbures et quel niveau de vie on pourra se permettre avec ça, surtout dans l'hypothèse d'une homogéneisation des niveaux de vie à l'échelle mondiale?

Il y a 6 mois environ, j'ai décidé de vérifier tout ça; je suis bien sûr tombé sur l'excellent site de Jancovici qui m'a donné tout de suite la réponse (division par 2 à l'échelle mondiale, par 4 pour un Français et par 10 pour un américain). Mais je n'avais pas "percuté" le problème du peak oil. Le déclencheur a été le numéro du Courrier International de juin, en particulier la traduction de l'article de Kunstler. Qui m'a paru immédiatement parfaitement lucide et cohérent. J'ai un peu honte pour un scientifique d'être arrivé la si tard, depuis je fais mon possible pour faire de la sensibilisation auprès de mes collègues et de ma famille, en rencontrant les problèmes que vous connaissez tous....

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Message par Dagobert » 10 sept. 2005, 17:41

Vieux moutard que jamais,bien le bonjourà toi! :smt035

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Message par MadMax » 10 sept. 2005, 18:26

Sinon avant de tomber sur ce site, j'avais vu la Une de "La décroissance" qui titrait un truc genre "Vive la fin du pétrole", sur le coup ça m'a fait marrer, j'imaginais des Babacools sous amphét en train de délirer et puis je me suis dis que si c'était le cas, l'Homme n'arriverait pas à tout bétonner sur cette planète, et donc que ce n'était pas une mauvaise chose...

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Message par Cassandre » 14 sept. 2005, 02:46

Golvellius a écrit :et qu'en est-il des télécommunications et installations téléphoniques? :-D c'est du plastique, de l'éléctricité et du pétrole tout ça :-D
Ton computer aussi… bah, on en recycle un peu du plastock non ?
Sinon on fait des ordis en bois ! (ça ferait plus joli en plus…) :D
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Re: Racontez votre première fois

Message par Cassandre » 15 sept. 2005, 01:19

fabinoo a écrit :Racontez comment vous en êtes venu à vous intéresser à la question
Toujours un peu écolo dans l'âme, je surfe sur des sites qui m'informent…
Je ne saurais plus dire par lequel j'ai eu cette infi, ni comment je suis arrivée ici…
Ça m'a fait le même effet que le reste (en plus bourrin quand même) à savoir que la plupart des gens
ne se doutent même pas ! (comme les produits toxiques présents dans pas mal de choses de notre quotidien
qui nous empoisonnent à petit feu)
Les gens ont confiance naturellement, on se demande bien en quoi…

Alors quand on essaie de causer de tout ça on passe pour un catastrophiste, oiseau de malheur,
empêcheur de croître en rond… (d'où mon pseudo je crois… pour les amateurs de mythologie grecque ça doit vous rappeler quelque chose…)

Voilà pour moi ! :D
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Message par fabinoo » 15 sept. 2005, 11:35

666
Dernière modification par fabinoo le 18 avr. 2007, 12:08, modifié 1 fois.

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Message par Cassandre » 15 sept. 2005, 15:33

Bon, ben je suis un peu en famille alors ! :-D
Personnellement j'ai ce pseudo sur quasi-tous les forums où je suis inscrite
(sauf quand c'est plus dispo !) alors si vous me croisez ailleurs…
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Message par Gnidhal » 16 sept. 2005, 12:42

fabinoo a écrit : Et puis, début 2004, je suis tombé sur la notion de Peak oil, et sur la prévision de l'année 2008. Je ne me rappelle plus où j'ai vu "Peak oil" pour la première fois, mais de ce jour, je sais qu'une grande claque se prépare, et pas dans les années 2030, plutôt dans les années 2010, voire avant.
Bonjour à tous,
Je rebondis sur ton post Fabinoo, car j'ai un peu la même chronologie dans la prise de conscience, mais je n'arrive pas tout-à-fait aux mêmes conclusions.

En 1999, durant l'été, je prenais soudainement conscience du problème écologique global en regardant un reportage sur "Planete" (j'étais alors abonné au satellite) à propos d'El Nino.
Je passais les quelques mois qui suivirent à collecter des information sur le climat, puis de fil en aiguille je me penchais sérieusement sur l'économie mondiale.
Livres spécialisés, revues scientifiques et économiques ainsi qu'Internet étaient mes sources d'infos. Sur Internet, je découvrais aussi parallèlement les délires des catastrophistes et autres "allumés New-Age". Certains mélangent tout : la magie des nombres, les petits gris, le channelling... pour tenter d'expliquer leur desarrois.

Moi-même je partais en croisade, essayant de faire prendre conscience à mes proches et contemporains d'un réel problème global aux dimmensions gigantesques.
Réchauffement climatique, catastrophe économique, conséquences humaines et environnementales étaient mes centres d'intérêts. J'ai en 4 ans essuyé beaucoup de mépris de la part des autres.

Après le 11 septembre 2001, je craignais une chute brutale de l'économie mondiale par un effet domino. Mais l'économie n'est pas si fragile que cela, des tas de protections se sont mises en place pour ré équilibrer le système. Je n'entrerai pas dans des explications complexes ici.

Depuis cette date j'ai suivi les phénomènes climatiques et économiques et je continue.
Fin 2004 je trouvais aussi cette étude sur le net (j'ai perdu le lien) qui annonçait le Peak-oil pour 2008. Des chiffres concrets, des courbes claires : compte tenu des réserves connues, de la croissance mondiale et de l'émergence des PVD (Inde et Chine en tête) la demande devrait dépasser largement l'offre vers 2008 ce qui fera monter le prix du brut d'une manière incontournable.

C'était sans tenir compte de la réaction des marchés financiers face à cette annonce. Des "spécialistes" se mette à l'oeuvre.
Le peak-oil n'est plus pour 2008 mais commence maintenant car certains fournisseurs sont déjà "au taquet". Ouias... elle est bonne.
Résultat les prix s'envolent dès l'été 2005.
Alors, au dela de la réalité d'une rupture de stock prévisible et d'une augmentation réelle du prix de la matière première, pourquoi donc cette anticipation de la hausse ? A qui cela profite ? Qui sont les plus lésés.

ça profite avant tout aux fournisseurs, puis aux compagnies pétrolières. 20% d'augmentation de prix en quelques mois, c'est "tout bénéf".
L'annonce de pénurie prépare la pénurie et surtout enrichit les plus nantis.

Les plus lésés ne sont pas les pays riches où l'économie même chancellante peut absorber cette hausse afin de stabiliser le phénomène. Les annonces des politiques sur la relance de produits alternatifs calment le jeu, et on négocie une baisse auprès des pétroliers, puis (en France en tous cas) on peut toujours réduire les taxes afin de conserver un prix à la pompe cohérent.

Ceux qui trinquent vraiment ce sont les pays pauvres et les PVD car la hausse est immédiate.

L'anticipation du peak-oil est une manoeuvre pour freiner les PVD et ainsi retarder le vrai peak tout en remplissant les caisse des producteurs. ça, c'est ma conclusion économique.

Pour l'environnement, c'est autre chose. Le pétrole (et le charbon) est la gangrène de notre climat. Trop de co2 rejeté et la machine climatique se dérègle. Tempête, cyclones et autres innondations vont devenir le lot croissant des catastrophes naturelles.
Pour corriger ce phénomène, l'économie ne peut pas grand chose sauf essayer de se protéger. Le fiasco du protocole de Kyoto est un exemple : les nantis s'en foutent, la pollution ne peut être considérée puisqu'elle freine la croissance. Je simplifie.

Mais ce qui est clair, c'est qu'on va dans le mur et que les problèmes ne sont pas pour 2030 ou 2050 (ce qui touche bien peu nos contemporains).
La réalité pourrait dépasser les annonces catastrophistes les plus courantes : entre 2006 et 2010 ça va forcément être très agité.

Ici il y a des hypothèses concernant une guerre, dans ces forums j'ai même localisé un petit malin qui tente de faire du fric avec une société qui aurait un bidule à vendre aux raffineurs pour augmenter la rentabilité.
"La société est coté en bourse, il faut acheter les actions, ça va monter". Ouais ! et ma grand-mère à inventé l'eau chaude. :-D

L'hypothèse d'une guerre est elle bien réelle : d'ailleurs Bush (ou son remplaçant) ne va pas tarder à tomber sur l'Iran et sur d'autres zones riches en pétrole (il pourrait y avoir un bon prétexte terroriste) pour se tailler la part du lion.
Les chinois, eux, sont très concernés par cette main-mise américaine sur les réserves d'or noir.
Dans leur volonté de croissance à tout crin, ils pourraient bien se mêler de l'affaire. Bon, mais ça, c'est de la prospective et ça pourrait aller dans un autre fil.

Allez, bon courage à tous.

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Message par rico » 23 sept. 2005, 11:57

j'ai préssenti le peak oil avant meme d'avoir toutes les infos en mains. Ce problème flotte dans l'air du temps; on le sent tous sans vraiment en avoir conscience jusqu'à ce que comme moi on lise des articles sur le sujet. Sur d'autres forum j'ai parlé du truc à coup d'arguments intuitifs; depuis peu je m'aperçois que la réalité dépasse mes craintes que je croyais névrotiques. Je suis dans la phase où je contacts tous mes amis pour les "avertir"; je n'ai pas encore eu de retour mais je m'attends à passer pour un type à l'imagination un peu trop farfelue... On verra bien....

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Message par the_oliver_2000 » 29 sept. 2005, 22:54

Ma découverte du peak oil est très récente, je me souviens donc bien des circonstances.
Inscrit sur le forum de futura sciences je suis tombé sur un fil intitulé "le peak oil n'aura pas lieu". Je me suis demandé ce que c'était que cette chose, j'ai lu un peu puis ça c'est arrêté là. Un autre fil sur les conséquences de la fin du pétrole m'a réellement fait prendre conscience du problème et m'a conduit sur oléocène.
Mais je pense que j'étais assez réceptif car depuis quelques années déjà je sens bien que confusément nous ne pouvons pas continuer ainsi, la consommation effrénée et la croissance perpétuelle n'a pas de sens.
Maintenant pour être honnête je suis d'accord avec le fait que le peak va se produire dans les 10 ans à venir, que les conséquences seront très importantes, mais j'avoue que j'ai du mal à mesurer l'ampleur de ce qui risque de se passer. Je navigue entre l'optimisme le plus béat et le pessimisme le plus noir :roll:

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Message par MadMax » 29 sept. 2005, 23:02

C'est quelque chose d'assez étonnant en fait, des jours tout va bien et puis tout à coup j'entend ou je vois quelque chose qui me ramène au pic, et là je broie du noir. Ce soir j'étais au resto avec mes parents, et ça m'a fait penser qu'il fallait 7 litres de carburant pour obtenir 1 kilogramme de viande sur la table. Une époque bientôt révolue. Et quand j'en parle à mon frère, j'ai le droit à la réponse "laisse moi la surprise" !!! Tu vas pas être déçu coco.

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Message par Geispe » 30 sept. 2005, 20:32

Vu qu'apparemment il a plu tout récemment encore à un certain nombre de personnes je vous livre le texte (rédigé par ma femme Sabine) d'un appel que nous avions publié en septembre 1998 dans un petit journal que nous avions édité à l'époque...

Il a été relaté par la presse régionale mais est resté sans grand succès.
Mais c'était peut-être un peu trop tôt... :-)
A présent il est toujours d'actualité...
(Peut-être un peu long, mais bon je préfère ne pas le couper)

===================================

LA FIN DE L'ERE INDUSTRIELLE


L'ère industrielle va s'arrêter dans une dizaine d'années. Elle va s'arrêter comme elle a commencé, il y a environ 200 ans : d'une manière massive, spectaculaire dans son ensemble, puis en "decrescendo" progressif.

Si on continue d'ignorer les faits, cela pourrait donner la plus grande catastrophe de toute l'humanité, plus pénible et meurtrière que toutes les guerres, famines et épidémies du passé et qu'une guerre nucléaire mondiale.

Mais il vaut mieux éviter la mode du catastrophisme de cette fin de millénaire et espérer une prise de conscience qui permette, "en dernière minute" d'éviter le pire. Et en particulier que les jeunes, qui seront les plus touchés par cet événement, réagissent tant qu'il est encore temps, pour atténuer le choc.


LA FIN DE L'ERE INDUSTRIELLE VA BOULEVERSER LA VIE QUOTIDIENNE DE CHACUN D'ENTRE NOUS.

Pour vivre, il faut manger tous les jours. C'est évident, mais nous n'y pensons guère : dans nos pays "développés", il est aisé de se procurer toute la nourriture dont on a besoin, et bien plus. On ne meurt pas de faim, chez nous : Même le smicard, même le SDF, ont au moins de quoi subsister. Nous pouvons faire nos emplettes tous les jours, près de chez nous, ou, si besoin est, en prenant notre voiture pour aller au supermarché. Plus personne n'a besoin de produire ce qu'il lui faut pour manger, que ce soit le citadin ou le campagnard, et même les agriculteurs ne vivent pas en autosuffisance : ils ont spécialisé leur production pour la vente et achètent eux-mêmes les aliments dont ils ont besoin. Ils cultivent ou exploitent des centaines d'hectares, mais uniquement pour produire du vin, de la viande ou du maïs destiné à la vente ou à l'exportation.

Cette abondance et cette omniprésence d'aliments ne sont donc pas dues à une agriculture locale florissante, mais au contraire à un système complexe et fragile qui dépend entièrement des transports, qui eux-mêmes fonctionnent tant que le pétrole sera abondant et bon marché. La production d'aliments ne se fait plus qu'à quelques endroits de France et est acheminée tous les jours par des milliers de camions jusque devant nos portes. Une grande partie est importée grâce aux transports routiers et ferroviaires, rapides, équipés d'installations frigorifiques. Malgré tous ces transports, les aliments sont vendus très bon marché, car le pétrole est abondant actuellement : les pays producteurs le bradent littéralement, car ils en sont au maximum de leur extraction et la demande est encore en dessous de la production. Mais dans les prochaines années, cela va s'inverser : avec la demande grandissante de nouveaux pays en développement comme la Chine, les ex-pays de l'Est, l'Inde, l'Afrique, etc.…la demande va s'accroître alors que la production va plafonner.

Le pétrole deviendra plus cher et moins abondant. Les transports dans nos pays vont rapidement perdre en rentabilité, les produits transportés vont devenir plus chers, le consommateur va pouvoir acheter moins, l'économie va régresser, il y aura plus de licenciements et de chômage.

On observe actuellement à quel point l'économie d'un pays comme la France est sensible au comportement des consommateurs : il aura fallu par tous les moyens inciter les Français à acheter de nouvelles voitures pour "relancer l'économie" ; il faut faire du "porte à porte" dans les pays lointains pour qu'ils nous achètent quelques avions ou un TGV… C'est dire à quel point notre économie moderne est devenue fragile et quelles conséquences pourrait avoir un grain de sable dans l'engrenage.

Ce grain de sable, ce sera dans quelques années la fin du pétrole bon marché. Et cela peut entraîner très rapidement une situation dans laquelle la distribution d'aliments ne pourra plus se faire comme aujourd'hui, c'est à dire que chacun de nous peut se trouver dans le cas d'une pénurie d'aliments dans les commerces à des kilomètres à la ronde.
Or, comme nous l'avons vu, lorsque a débuté l'ère industrielle, on a supprimé massivement les petites exploitations agricoles, jusque là présentes partout : chaque village avait de nombreux paysans et artisans.

C'est une situation qui n'a jamais existé dans l'histoire de l'humanité : depuis environ 10.000 ans que l'humain s'est "civilisé", a fait des progrès et des inventions, a construit des villes et fait des guerres, il y a toujours eu une large majorité de paysans et d'artisans. Ceux qui vivaient à leurs dépens étaient toujours une minorité, et, après chaque guerre, famine, révolution, catastrophe, épidémie, il était possible de reconstruire et de continuer une vie normale grâce à l'omniprésence des paysans et des artisans qui permettaient de subvenir aux besoins fondamentaux de toute la population.

Pendant 10.000 ans on a toujours pu rétablir la situation. Or, depuis quelques dizaines d'années, on a totalement supprimé cette "roue de secours" : il n'y a plus un petit pourcentage d'aristocrates, de seigneurs, de riches qui se font servir par la grande masse d'une population productive ; chez nous, ce sont quasiment 100% de personnes non productives qui consomment quotidiennement comme les seigneurs ou les aristocrates de l'époque, y compris les agriculteurs, qui sont des consommateurs comme les autres.

Ce "miracle" se fait grâce au pétrole : d'une part, les engrais à base de pétrole ont permis d'augmenter énormément le rendement des cultures, et les machines fonctionnant au gasoil permettent de se passer de la plus grande partie de la main d'œuvre, chez nous et ailleurs.

D'autre part le pétrole permet d'acheminer des produits depuis des centaines et des milliers de kilomètres en très peu de temps, pour nous approvisionner quotidiennement.

Alors, la fin du pétrole bon marché, cela ne veut pas simplement dire moins de confort, moins de voitures, moins de consommation. Cela signifie tout bonnement qu'il n'y a plus de quoi approvisionner les millions de Français, d'Allemands, de Japonais, d'Américains, qui font confiance au système moderne pour les nourrir tous les jours. Cela ne se fera peut-être pas du jour au lendemain, mais peut aller très vite, si l'on pense aux crises qu'ont déclenché de petites alertes comme des deux crises pétrolières ou les grèves des routiers.'

Il y a eu, avec le début de l'ère industrielle, un exode rural énorme. Il y aura, avec la fin de l'ère industrielle, un exode urbain aussi massif… si c'est encore possible. Or, rien n'est moins certain : il ne servira à rien d'aller se réinstaller à la campagne, lorsque les villes ne pourront plus être approvisionnées : il ne reste plus rien des petites structures d'agriculture familiale, plus de terres fertiles (elles ont été "vidées" par l'emploi d'engrais chimiques), plus d'outils manuels, plus d'animaux domestiques rustiques et en quantité suffisante, plus de savoir-faire pour cultiver la terre et fabriquer les outils nécessaires, plus de fermes et de granges, plus de graines à semer, plus de moulins omniprésents pour moudre le grain…Mais nous ne sommes pas devenus dépendants seulement dans le domaine alimentaire. Une grande ville produit quotidiennement des tonnes de déchets. L'eau courante, qui assure l'hygiène malgré ces concentrations, est assurée grâce eaux moyens modernes, fonctionnant essentiellement au pétrole : les pompes, les conduites, l'eau sous pression ; les camions-poubelles fonctionnent au gasoil ; les stations d'épuration ont besoin d'énergie pour fonctionner. L'électricité dépend également du pétrole.

Et puis, notre santé dépend de nos jours pour la plus grande part des moyens modernes liés au pétrole abondant : médicaments fabriqués à base de pétrole et à l'aide d'énergie pétrolière, distribués par transports, rapides, frigorifiques ; les hôpitaux chauffés au fuels, l'hygiène obtenue grâce à des techniques et produits désinfectants industriels, et à l'eau courante.

Aucun de nous ne peut se nourrir par lui-même, ne peut éliminer les déchets qu'il produit et ne peut se guérir par lui-même. Si le fameux grain de sable dont il était question plus haut vient à enrayer la puissante machine du monde moderne, chacun de nous est totalement démuni. En priorité dans les grandes villes, mais entre-temps la campagne n'est plus qu'une ville élargie : les quelques légumes que l'on peut produire soi-même ne permettent pas de survivre si les transports disparaissent et obligent à se débrouiller tout seul…

L'Humain va refaire le "coup des dinosaures" : une fois que ceux-ci étaient devenus trop grands, trop passifs, ils se sont éteints. Seuls ont survécu les petites espèces discrètes à la taille équilibrée par rapport à leur vitalité et à leur environnement. Les grandes villes sont d'énormes dinosaures, qui se contentent de consommer passivement ; elles risquent bien de connaître le même sort, et ne survivront que les petits peuples qui ont encore une taille raisonnable et une autonomie suffisante…




POURQUOI UN BOULEVERSEMENT AUSSI RADICAL NE SEMBLE-T'IL PREOCCUPER PERSONNE ?


Il aurait fallu préparer l'après-pétrole depuis longtemps : lorsqu'on a démarré la révolution industrielle, on ne pouvait pas savoir ; mais dès que les scientifiques ont compris que le pétrole, le charbon, le gaz, l'uranium sont des énergies fossiles, c'est à dire formées il y a des millions d'années, et que, une fois épuisées, elles ne se reformeront que dans autant d'années (l'uranium ne se forme plus), une gestion intelligente aurait dû se mettre en place. Cela n'a pas été le cas, le pétrole a été pillé, gaspillé en l'espace de quelques dizaines d'années, et il nous reste dix ans au plus avant que la fin de l'ère du pétrole ne commence inéluctablement à se faire sentir.

Pourtant, à part quelques timides mises en garde qui passent totalement inaperçues dans la masse des informations et des annonces de catastrophes à venir, ni les scientifiques, ni les politiques, ni les industriels, ni les écologistes, n'attirent l'attention sur ce fait plus que majeur.

On se soucie plus volontiers des dangers du transgénique, de la montée de l'intégrisme ou du chômage que du problème de la simple survie de chacun d'entre nous lorsque la machine du monde moderne cessera de fonctionner faute de carburant…

Cela a plusieurs raisons :

tous ceux qui vivent maintenant sont nés dans le contexte d'une révolution industrielle déjà plus ou moins établie. Les jeunes sont habitués depuis leur plus tendre enfance à un monde moderne et ne connaissent rien d'autre que ce système. Ils trouvent tout naturel que les aliments, les biens de consommation, soient abondants et que l'on puisse aisément se les procurer grâce à l'argent. Les plus anciens ont connu une période encore relativement "rustique", mais ont vite oublié en croyant sincèrement que le progrès allait continuer perpétuellement, que nous étions libérés une fois pour toutes des "tâches dures et ingrates" de l'agriculture généralisée. Il faut dire que les manuels scolaires et les médias n'insistent guère sur le fait que les ressources non renouvelables vont être épuisées sous peu, et n'expliquent pas à quel point nous en sommes devenus dépendants.

Ajoutons à cela les promesses que font les scientifiques, les écologistes et le politiciens qui font miroiter des progrès et des solutions de remplacement miraculeux, dans le style "on trouvera autre chose". Le nucléaire, les schistes bitumeux, le solaire, les bio-carburants, la pile à combustible, la fission nucléaire, les barrages hydroélectriques, le retour au charbon et au gaz, la colonisation d'autres planètes et toutes sortes de découvertes utopiques nous sont proposées pour nous rassurer.

Nous faisons tranquillement et passivement confiance à toutes ces promesses : si des savants et des politiciens sont tellement sereins quant à l'avenir, il ne peut pas y avoir une catastrophe mondiale en vue sous peu, non ?
Mais si nous insistons, auprès des écologistes par exemple, pour qu'ils nous fassent un projet chiffré et complet sur les possibilités réelles du solaire, des éoliennes, du bio-carburant ; si nous demandons avec insistance aux scientifiques où en sont les recherches sur les progrès annoncés, le nucléaire et le traitement des déchets, l'hydrogène et la pile à combustible, le gaz et le charbon ; si nous demandions aux hommes politiques s'ils ont réellement prévu l'avenir au-delà de leur durée d'élection… Nous aurions de bien désagréables surprises… Aucune de ces techniques ne pourra remplacer le pétrole dans sa facilité et sa diversité d'emploi, son abondance, son coût (pour l'instant) au plus bas.

l'ampleur même du problème crée un refoulement : on parle volontiers de "catastrophes" petites ou moyennes, et où l'on peut envisager une solution à l'échelle humaine, en douceur : la pollution, le sida, le transgénique, la vache folle, la délinquance, le Tiers-Monde, le danger nucléaire…mais la fin du monde moderne, une pénurie qui touchera des millions de gens habitués au confort et au bien-être, qui nous remettra dans des conditions quasiment néolithiques, c'est un problème qui dépasse les capacités de l'imagination, c'est abstrait, c'est vague, ce n'est pas bien défini... Juste avant la seconde guerre mondiale, pratiquement personne ne s'attendait à une telle guerre ; ceux qui timidement mettaient en garde étaient ignorés. Après, on s'est dit : "nous aurions dû nous douter de quelque chose, empêcher cela"… Après la fin de l'ère industrielle, on se dira à peu près la même chose…

beaucoup de gens informés n'ont pas intérêt à en parler : les politiciens, pour se faire réélire doivent être optimistes, annoncer la reprise économique, la croissance ; les Etats producteurs de pétrole n'ont aucun intérêt à annoncer la diminution de leurs réserves, au contraire, ils grossissent volontiers leurs estimations ; les industriels, les économistes, les assurances, les gouvernements, les banques, la Bourse, tous ceux là seraient bien ennuyés si la population de consommateurs se préparait à un avenir qui se termine dans dix ans au lieu d'amasser les points-retraite, de préparer des carrières professionnelles ou d'investir pour le futur.

enfin, la plupart des décideurs et des responsables en place ne se soucient guère de cet avenir là, car ils ne seront plus là pour en profiter ou en pâtir.


QUELS SONT LES SCENARIOS POSSIBLES POUR LA FIN DE L'ERE INDUSTRIELLE ?


Avec ou sans pétrole, l'ère industrielle aurait de toute façon fini par s'auto-détruire : une croissance continue est impossible. C'est d'ailleurs un argument important contre tous les moyens de remplacement que l'on nous annonce : même si on invente l'énergie miracle qui permet de continuer après le pétrole, la croissance démographique, la pollution par accumulation de déchets et produits toxiques, les rivalités entre pays et individus, les inégalités sociales, la boulimie croissante, les maladies de civilisation et la déprime due à trop de confort finirait par détruire un tel système.

Le fait que ce soit l'épuisement des ressources fossiles qui marquera la fin réelle de la société moderne a l'avantage de trancher net et de remettre à plat tous les excès qui se sont accumulés en quelques décennies de "boulimie" de consommation. L'ère industrielle montre déjà de sérieux signes d'essoufflement : nations au bord de la faillite, tensions, crises et guerres, maladies de civilisation et remèdes devenant inefficaces (pénicilline, vaccins) chômage, intégrisme, inégalités sociales de plus en plus marquées.

Tout cela sera balayé d'un seul coup lorsque le "miracle du pétrole" sera terminé, et cette fois-ci, ce sera définitif : après toutes les grandes crises précédentes, guerres, famines, il y avait moyen de reconstruire mieux qu'avant, de redémarrer ; le progrès était encore devant nous. Cette fois-ci ce sera différent : il faudra reconstruire, réorganiser, avec les moyens du bord, dans des conditions extrêmement précaires, et avec le souvenir du progrès passé…

si on passe les dix ans qui restent à faire la politique de l'autruche, le choc sera très dur, tout le monde sera pris au dépourvu, et ce sera le "coup des dinosaures" : extinction de la plus grande part de l'Humanité, les plus durement touchés étant les plus grandes villes et les pays les plus modernes.

si, tout en gardant son calme, on essaie de prévoir et de préparer ce qui peut l'être, on peut éviter ce cataclysme. Cette possibilité est décrite plus loin.

il peut aussi y avoir des conflits mondiaux, des guerres pour les dernières gouttes de pétrole ; ou encore des réactions de panique dans les populations : stockage de carburant, de denrées alimentaires, achats de propriétés à la campagne, réactions "barbaresques" de pillage, etc.…


QUE PEUT-ON FAIRE ?


Un événement d'une telle importance mériterait que tout le monde "mette la main à la pâte", surtout qu'il reste bien peu de temps pour essayer d'organiser correctement un bouleversement aussi profond et mondial. Mais cela n'est pas réalisable, bien sûr : imaginer que, miraculeusement, tous les pays du monde et tous les individus s'entendent et s'organisent solidairement pour assurer un avenir serein à tous est plus qu'utopique… D'autant plus que ce qui concerne le pétrole touche justement aux intérêts les plus puissants économiquement et politiquement et ceux qui en tirent leur richesse vont tout mettre en œuvre pour en tirer profit jusqu'au bout.

Tout au plus une prise de conscience généralisée entraînera-t-elle un dernier sursaut de profit : comme la crainte du danger nucléaire a fait fleurir la vente d'abris antiatomiques pendant un moment, la perspective de la fin de l'ère moderne pourrait activer le créneau immobilier : ceux qui ont les moyens, vont acheter des domaines "autarciques" à la campagne pour pouvoir s'y réfugier le moment venu, selon le principe "moi d'abord".

Il ne s'agit pas de chercher à économiser le pétrole pour essayer de le faire durer plus longtemps : cela ne marchera pas. Même lorsqu'il y a des pics de pollution dans les villes, rares sont ceux qui, par civisme, renoncent à utiliser leur voiture ou prennent les transports en commun, même gratuits : l'Humain moderne, tant qu'il n'a pas le couteau sur la gorge "pour de bon," n'est plus en mesure de faire volontairement "vœu de sobriété"…

Ce que peut faire chacun d'entre nous, c'est développer son esprit critique et sa lucidité. Nous avons tendance à faire passivement confiance aux politiciens, aux scientifiques, aux mouvements de défense de nos intérêts, aux économistes.

Mais il ne suffit pas d'être membre d'un parti ou d'une association et de s'en remettre à eux pour défendre nos intérêts et notre avenir. Il faut s'informer, questionner, insister pour s'assurer qu'ils font bien leur travail.

Etre membre d'un mouvement écologiste, cela ne suffit pas. Il faut demander aux organisations ce qu'ils prévoient pour le futur proche. Si on demande à un écologiste pendant combien de temps il y aura du pétrole, il dira "pendant 50 ans" et si on pose la question de ce qu'il y aura ensuite, il réplique "le solaire et les énergies nouvelles". Si nous nous contentons de ces informations vagues, nous risquons d'avoir de mauvaises surprises. Si nous insistons suffisamment, il faudra bien que l'écologiste en question avoue que le pétrole bon marché, celui qui assure le fonctionnement de la société telle qu'elle est, s'arrêtera dans dix ans, même si ensuite, il reste encore du pétrole pendant 40 ou 100 ans. Et il devra bien avouer que le solaire et les énergies parallèles ne pourront servir que de dépannage partiel dans une société revenue à un état d'avant-pétrole - avec la production agricole en moins…

De même, on entend par-ci, par-là, que les retraites ou les assurances sociales des travailleurs actuels ne pourront plus être assurées dans quelques années. Si l'on n'insiste pas en demandant "oui, mais alors ?", Les économistes et les politiciens sont sortis d'affaires : ils nous auront prévenus…

Si un jeune demande à un politicien "quels sont mes chances d'avenir professionnel ?" Il dira "fais le plus possible d'études et de diplômes, cela augmentera tes chances". En fait, ce n'est qu'un moyen de "gagner du temps", alors que, si le jeune insistait pour obtenir des statistiques, des plans fondés, le politicien devrait bien avouer qu'il y a "no future"…

Donc, première chose : s'informer le plus possible, insister, ne pas se contenter d'informations et de promesses vagues, non, chiffrées, non prouvées. Une fois que nous avons le cœur net, et que nous savons que les décideurs et les organisateurs sont bien démunis face à l'avenir, que pouvons nous faire ? Il ne sert à rien de revendiquer, d'accuser, de se révolter. Il faut bien se dire que tous ces responsables sont bien impuissants face à une situation aussi complexe, et c'est pour cette raison qu'ils préfèrent ne pas trop y penser. Ils sont tous, et nous sommes tous, pris dans un engrenage monumental, planétaire, d'intérêts financiers, politiques, d'où même le plus puissant chef d'état ou le mieux intentionné ne peut sortir. Tout a été axé sur le progrès coûte que coûte et il nous faut bien avouer que nous en avons constamment redemandé.

Nos dirigeants politiques, c'est un peu comme un père de famille nombreuse qui se serait de plus en plus endetté pour assurer le bien-être de ses enfants et se faire apprécier par eux, et qui n'ose pas leur avouer qu'il est "au bout du rouleau" - on peut très bien reprocher aux enfants de ne jamais s'être demandé d'où venaient toutes ces richesses…

Chercher les fautifs, revendiquer des solutions en haut lieu, se dire "on aurait dû", n'est donc pas la solution.

La seule solution qui pourrait servir à quelque chose serait de créer un lien entre les individus qui sont conscients de la situation et qui ne veulent pas attendre les bras croisés que "le ciel leur tombe sur la tête".

Cela permettrait de profiter encore des moyens modernes tant qu'ils existent : les personnes conscientes de la fin de l'ère industrielle sont rares et disséminées. Les moyens de communication modernes représentent un moyen de les relier.

Et que feraient ces personnes ? D'abord, analyser la situation, rassembler le plus possible de données et d'informations pour essayer de prévoir ce qui risque d'arriver, comment se déroulera cette fin de l'ère industrielle ; quelles sont les possibilités concrètes des énergies renouvelables, quels sont les dangers les plus imminents, crises, famines, guerres, pénurie d'eau.


Ensuite, faire l'inventaire de tous les moyens, de toutes les techniques "ancestrales" que l'on a oublié, perdues, et qui permettraient d'en revenir à une indépendance alimentaire au niveau de l'individu, du village, du pays.

En quelque sorte, cela reviendrait à mettre sur pied un "plan ORSEC-après-pétrole"…Chacun pourrait y apporter sa contribution en fonction de ses connaissances et de sa spécialité : historiens, anthropologues, agriculteurs, "anciens" qui ont encore connu l'avant-pétrole, scientifiques, ethnologues, écomusées, jardiniers, ménagères, philosophes…

Un tel recueil de propositions, de techniques oubliées, pourra servir à tout le monde le moment venu.

De nombreuses personnes sont en train de préparer la grande fête du Nouvel An 2000… Il serait plus important de préparer avec autant d'enthousiasme l'avenir 2010 sans pétrole bon marché… Il y va de l'avenir de nos enfants ou de nous-mêmes, selon notre âge…

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Message par rico » 01 oct. 2005, 14:29

j'ai fait un copié collé du texte et distribué un peu partout dans les forums et mes contacts mails.

n.g
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Message par n.g » 01 oct. 2005, 22:35

Geispe a écrit :les engrais à base de pétrole ont permis d'augmenter énormément le rendement des cultures
Ce point-là est inexact, l'augmentation du rendement des cultures au 20ème siècle est essentiellement dû à l'amélioration génétique des plantes et à la création de nouvelles variétés, et non à l'utilisation massive d'engrais de synthèse, par ailleurs très incomplets par rapport aux besoins des plantes.
Lire à ce sujet "Le sol, la terre et les champs", de Claude Bourguignon, éditions Sang de la terre, 2002.
A part ce détail, très bonne synthèse de la problématique :-).

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