EDF

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Re: EDF

Message par energy_isere » 07 nov. 2024, 23:18

Nucléaire : EDF « en discussion » avec 19 industriels pour signer des contrats d'électricité de long terme

AFP le 07 nov. 2024

EDF s'est dit confiant sur la perspective de signer de nouveaux contrats d'électricité de long terme avec des industriels très énergivores d'ici la fin de l'année, a indiqué jeudi le groupe, très critiqué par ces entreprises qui lui reprochent des prix trop élevés pour assurer leur rentabilité.

Des contrats portant sur « un peu plus de 10 TWh » par an

À ce jour, EDF a signé cinq "contrats d'allocation de production nucléaire (CAPN)", représentant un peu plus de 10 TWh de consommation annuelle, soit des volumes "quand même très importants puisque la durée moyenne, c'est quinze ans", pour un total de 150 TWh, a souligné Marc Benayoun, directeur exécutif groupe EDF chargé du pôle clients, services et territoires.

"C'est quand même de l'ordre de 10 milliards d'euros d'approvisionnement en énergie pour les clients ou de vente" pour EDF, a indiqué le dirigeant lors d'un point presse consacré à la politique commerciale de l'électricien.

"On a des discussions très bien avancées avec plusieurs acteurs et on a signé 24 accords de confidentialité (...) qui sont le début d'une négociation", dont cinq ont effectivement abouti à une lettre d'intention, soit un pré-contrat préfigurant la signature d'un CAPN, a souligné Marc Benayoun. "Je pense que d'ici quelques jours, il y aura d'autres signatures que nous pourrons annoncer", a-t-il précisé.

« Des produits nouveaux qui n'existaient pas »

Ces contrats de long terme, pour prise d'effet à partir de 2026, sont une innovation commerciale du groupe: EDF propose aux industriels dits électro-intensifs (gros consommateurs d'électricité) comme la sidérurgie ou la chimie, un tarif préférentiel en échange d'une prise de risque sur la production du parc nucléaire en exploitation.

Ces industries dites intensives bénéficient jusqu'à présent d'un tarif d'électricité nucléaire à prix cassé (Arenh), qui disparaîtra fin 2025.

Mais depuis plusieurs mois, les industriels ont fait état de discussions difficiles avec EDF. "Ce sont des produits nouveaux qui n'existaient pas, il n'y avait pas de contrats à long terme", a défendu M. Benayoun. "Il y a beaucoup de choses qui sont positives. Le niveau des prix qui est très attractif (sur les marchés) et qui permet effectivement d'engager un effort d'électrification et de réindustrialisation", a-t-il fait valoir.

EDF a notamment souligné le succès "au-delà (ses) attentes" de ses "offres de moyen terme" de 4 ou 5 ans destinées aux autres consommateurs hors particuliers à un prix moyen de 60 euros du MWh, avec 4 000 signatures à ce jour totalisant 17 TWh.

Selon EDF, les prix de marché de l'électricité pour la France pour la période 2025-2029 se rapprochent de ceux d'avant le début de la crise énergétique initiée fin 2021 avec la reprise post-covid et aggravée par la guerre en Ukraine.

Entre le redressement de la production nucléaire, qui avait plongé en 2022 en raison de problèmes de corrosion sur le parc, et les efforts de sobriété des Français, la France devrait atteindre un nouveau record d'exportation nette d'électricité de 85 à 90 TWh en 2024, selon EDF, après 50,1 TWh en 2023.
https://www.connaissancedesenergies.org ... rme-241107

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Message par energy_isere » 08 nov. 2024, 00:15

EDF: Le transport devrait tirer l'électrification en France d'ici 2035
Le transport représente un potentiel de 70 térawatts-heure (TWh) de demande d'électricité supplémentaire en France d'ici 2035 tandis que la consommation de l'industrie augmenterait de 60 TWh et que celle des centres de données représenterait quelque 20 TWh, a indiqué jeudi EDF.

REUTERS 07 novembre 2024

Le groupe public, qui veut faire émerger un total d'environ 150 TWh de demande d'électricité supplémentaire en France d'ici 2035 dans le cadre des objectifs de décarbonation du pays, estime en revanche que la consommation des bâtiments devrait rester stable en raison notamment des efforts de rénovation énergétique.


La demande finale d'électricité en France s'établit aujourd'hui a quelque 400 TWh.

EDF a par ailleurs indiqué jeudi avoir signé avec des entreprises quelque 3.600 contrats de fourniture d'électricité représentant environ 17 TWh annuels dans le cadre de sa nouvelle politique commerciale, censée lui donner de la visibilité sur ses revenus dans un contexte de besoins d'investissements massifs, mais aussi stabiliser les prix pour ses clients.

Les entreprises ont en moyenne contractualisé sur une durée de 41 mois depuis le début de l'année pour quelque 17 TWh à échéance de 2028 et 9 TWh en 2029, a précisé le groupe.

Les contrats à moyen et long termes s'inscrivent dans le cadre de la politique commerciale déployée par EDF pour fournir ses clients à partir du 1er janvier 2026, date d'extinction de la régulation actuelle dite de l'Arenh (accès réglementé à l'électricité nucléaire historique).

Avec cette nouvelle politique, le groupe souhaite aussi partager ses risques avec les grands industriels à travers des "contrats pour allocation nucléaire" (CAPN) adossés à son parc de centrales existantes.

Le nouveau cadre de régulation français, qui a fait l'objet d'un accord entre l'Etat et EDF en novembre 2023, prévoit en outre une taxation des revenus du groupe à partir d'un seuil de prix de 78 euros par mégawatt-heure environ, mais il doit encore être retranscrit dans un texte législatif.
https://www.usinenouvelle.com/article/e ... 5.N2221883

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Message par energy_isere » 13 janv. 2025, 22:33

EDF: forte progression de la production d'électricité nucléaire et hydroélectrique en 2024

AFP le 13 janvier 2025

La production d'électricité nucléaire et hydroélectrique d'EDF en France a fortement progressé l'an dernier, le groupe ayant connu moins d'arrêts de réacteurs et mis en grande partie derrière lui ses problèmes de corrosion sous contrainte, mais aussi grâce à l'absence d'aléa climatique majeur et de mouvements sociaux, a annoncé lundi le groupe électricien français.

La production nucléaire en France est ressortie à 361,7 térawattheures (TWh) en 2024, en hausse de 12,9% par rapport à l'année précédente (soit + 41,3 TWh), a indiqué EDF.

La production hydraulique a de son côté bondi de 30,3% à 50,5 TWh alors que l'année écoulée a été particulièrement arrosée. Selon Météo-France, 2024 a été l'une des années les plus pluvieuses en France.

EDF explique ces bons résultats par "l'amélioration de la performance des arrêts de tranche (les arrêts de maintenance de réacteurs nucléaires, NDLR), la maîtrise industrielle des contrôles et des chantiers de réparations liés au dossier de la corrosion sous contrainte, l'absence d'aléa climatique majeur et de mouvements sociaux".

Les problèmes de corrosion sous contrainte dans les centrales avaient fait plonger la production nucléaire de l'énergéticien français en 2022, en raison de vérifications ou réparations à mener dans de nombreux réacteurs.

Le groupe, qui est également présent au Royaume-Uni, indique que sa production nucléaire cumulée s'établit à 37,3 TWh en 2024 outre-Manche, "au même niveau que celle de 2023 grâce à l'optimisation des arrêts planifiés et malgré les arrêts fortuits de Heysham 1 et de Hartlepool début 2024".

L'énergéticien français est depuis 2009 l'opérateur du vieillissant parc nucléaire au Royaume-Uni, où il exploite les cinq centrales nucléaires actuellement en activité, dont celles de Heysham 1 (nord-ouest de l'Angleterre) et Hartlepool (nord-est).

RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension, a rapporté en début d'année des exportations nettes record d'électricité de la France vers ses voisins en 2024, à 89 térawattheures (TWh).

"89 TWh : c'est la valeur exceptionnelle des exports nets d'électricité de la France vers ses voisins en 2024. Le vieux record de 2002 est battu", avait souligné Thomas Veyrenc, directeur général économie, stratégie et finances de RTE, le 2 janvier.

En 2022, la production nucléaire d'EDF avait chuté à 279 TWh, son plus bas niveau depuis 30 ans, conduisant la France à être importatrice nette d'électricité sur presque l'ensemble de l'année, une première depuis 42 ans.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 024-250113

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Message par energy_isere » 10 févr. 2025, 22:46

IA: EDF veut accueillir des centres de données sur ses terrains

AFP le 10 février 2025

EDF souhaite accueillir des centres de données de l'IA sur six sites de son patrimoine foncier "déjà raccordés au réseau électrique", a annoncé lundi le groupe électricien en marge du sommet de l'IA à Paris.

"EDF a pré-identifié 4 sites industriels, sur son propre foncier, disposant d'une puissance totale déjà disponible estimée à 2 GW. L'identification d'espaces fonciers se poursuit avec pour objectif de retenir 2 sites supplémentaires à l'horizon 2026", a indiqué le groupe dans un communiqué.

Un appel à manifestation d'intérêt auprès des entreprises du numérique sera émis d'ici la fin du mois pour les quatre premiers.

Ces 6 sites, dont EDF restera propriétaire, font partie des 35 sites "prêts à l'emploi" pour attirer de nouveaux centres de données sur le territoire national annoncés en fin de semaine dernière par l'exécutif.

Ils se situent dans trois régions - Rhône-Alpes, Grand Est et Ile-de-France, a indiqué EDF sans toutefois dévoiler leur localisation "pour des raisons de concurrence et de confidentialité".

L'intérêt de ces sites, souligne EDF, réside dans le fait qu'ils sont "déjà raccordés au réseau électrique".

La disponibilité foncière mais aussi les délais de raccordement à l'électricité sont critiques pour les opérateurs du numérique, lancés dans une course à l'implantation de centres de données et qui ont besoin de grandes quantités d'énergie.

"Ce qui est toujours compliqué en matière d'installation, c'est de faire converger une demande de foncier avec une demande de raccordement", a souligné Stéphane Raison, directeur d'EDF chargé de l'installation de grands sites de consommation, lors d'un point avec la presse.

"Nos sites étant pour la plupart des anciens sites de production d'EDF, ils sont aujourd'hui tous dotés de postes de transformation, soit 225.000 soit 400.000 volts, ce qui nous permet en fait de passer outre la recherche d'un nouveau poste de transformation ou la recherche d'une connexion", a-t-il ajouté. De quoi gagner du temps sur la construction de ces installations et de "réduire de plusieurs années" la durée de réalisation de ces projets, selon le commmuniqué d'EDF.

Ces terrains occuperont quelque 150 hectares sur les 45.000 hectares d'emprise d'EDF, le troisième propriétaire foncier du pays, derrière la SNCF et l'Etat, selon l'électricien qui travaille depuis environ un an sur le dossier. Avec la clé des revenus supplémentaires pour EDF qui louera ses terrains et pourra proposer des offres de fourniture d'électricité.

Avec la remontée de sa production électrique, hydraulique et nucléaire, après des niveaux historiquement bas en 2022, EDF cherche à conquérir de nouveaux clients.

Selon sa stratégie dévoilée en novembre, EDF prévoit de faire émerger 150 TWh de demande d'électricité supplémentaire d'ici 2035 en France pour préparer la sortie des énergies fossiles, dont 20 TWh pour la consommation des centres de données.

Selon EDF, cet objectif de 20 TWh sera "très certainement" dépassé avec les 35 sites que le groupe et l'Etat comptent mettre à disposition.

EDF précise toutefois que les investissements des opérateurs numériques devront être sécurisés pour ne pas priver d'autres secteurs, comme la grande industrie, d'un foncier qui "est rare". "Il n'y a pas que les data-centers, il y a aussi les sites industriels à décarboner", a indiqué M. Raison.
https://www.connaissancedesenergies.org ... s-250210-0

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Message par energy_isere » 21 févr. 2025, 23:35

Après les décisions anti-éolien de Trump, EDF déprécie un grand projet américain d'éoliennes en mer

AFP le 21 février 2025

Le géant français de l'électricité EDF a indiqué vendredi avoir passé une dépréciation de 900 millions d'euros sur sa coentreprise d'éolien en mer avec Shell aux Etats-Unis, Atlantic Shores, au vu de l'opposition du président américain à cette forme d'énergie renouvelable.

Donald Trump a accusé les éoliennes de multiples maux ("laides", "bousillent le paysage", "tuent les baleines"). Juste après son arrivée à la Maison Blanche en janvier, il a signé des décrets entravant l'activité du secteur. Parmi les mesures annoncées, un gel des permis d'exploitation et des prêts fédéraux pour tout projet d'éolien en mer ou sur terre dans le pays.

"Il y a des évolutions significatives de la politique américaine sur l'offshore" et cela "nous conduit à réexaminer les développements que nous avons en cours sur le offshore américain, et à prendre une position qui préserve l'entreprise vis à vis de ses développements futurs", a expliqué le PDG d'EDF Luc Rémont lors d'une conférence téléphonique avec la presse.

"Afin de refléter les nouvelles orientations américaine (...), le conseil d'administration a décidé, à ce stade, de déprécier les développements réalisés en offshore à Atlantic Shores", a-t-il ajouté.

La coentreprise développe deux projets d'éoliennes en mer au large des côtes du New Jersey pour lesquels elle a reçu une autorisation de construction et d'exploitation en octobre; et elle a été retenue en février 2022 pour exploiter des zones au large des côtes du New Jersey et de New York, au sein d'un triangle appelé New York Bight de près de 2.000 kilomètres carrés, ce qui en faisait la plus grande superficie jamais proposée en une seule fois aux Etats-Unis.

Shell a indiqué fin janvier lors d'un point avec des journalistes avoir suspendu sa participation dans Atlantic Shores Offshore Wind Bight, au prix d'une dépréciation de près d'un milliard de dollars, selon l'agence Bloomberg.

Atlantic Shores avait indiqué dans la foulée dans un communiqué ne pas pouvoir "commenter sur les positions de ses actionnaires" mais affirmait avoir toujours "l'intention de continuer à progresser" sur ses projets.

L'éolien aux Etats-Unis n'est pas aussi développé qu'en Europe et représentait en 2023 environ 10% de la production totale d'électricité du pays. C'est toutefois plus du double que pour le solaire.
https://www.connaissancedesenergies.org ... mer-250221

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Message par energy_isere » 22 févr. 2025, 00:31

EDF engrange un bénéfice record pour 2024, avant d'entamer une année cruciale

AFP le 21 février 2025

Le géant électricien français EDF, revigoré par le redressement de sa production électrique, a annoncé des bénéfices record pour 2024 et aborde l'année 2025 avec un agenda chargé.

Le groupe a engrangé 11,4 milliards d'euros de profits l'an dernier, dopé par la "forte hausse" de sa production nucléaire et hydraulique et malgré la décrue des prix de l'électricité.

"Nous avons des performances opérationnelles et commerciales qu'on peut qualifier d'excellentes, qui permettent au groupe de réaliser des résultats financiers solides", a indiqué le PDG Luc Rémont lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.

L'État, unique actionnaire d'EDF, va toucher un dividende pour la première fois depuis plus de 10 ans, dont le montant sera de 2 milliards d'euros.

Comme en 2023, le groupe public a continué de redresser sa production nucléaire et hydraulique, tournant la page de l'annus horribilis 2022 marquée par des niveaux historiquement bas liés à des problèmes de corrosion dans des centrales nucléaires et à la sécheresse affectant des barrages. En 2024, la production électrique du groupe a atteint 520 térawattheures (TWh), en hausse de 11%, dont 361,7 TWh de nucléaire.

Revers de la médaille, l'électricien a aussi subi le "contexte de baisse des prix de marché" pour l'électricité: son chiffre d'affaires recule de 15,7% à 118,7 milliards d'euros et son Ebitda, un indicateur mesurant la rentabilité de l'entreprise, de 8,5%.

Ce dernier représente néanmoins 36,5 milliards d'euros, "le niveau le plus élevé jamais atteint après 2023", selon le directeur financier d'EDF Xavier Girre.

Après une année d'"une très forte intensité", selon Luc Rémont, marquée entre autres par le démarrage du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, EDF aborde 2025 avec un agenda très chargé sur le plan financier et industriel, et toujours lesté d'une dette abyssale de 54,3 milliards d'euros.

Le réacteur, qui a été connecté au réseau électrique fin décembre 2024 avec 12 ans de retard, va poursuivre sa montée en puissance "jusqu'à atteindre 100% l'été prochain", a dit Luc Rémont.

EDF se concentre sur la poursuite de sa "remontada" nucléaire avec une fourchette de production située entre 350 et 370 TWh en 2025, mais aussi en 2026 et 2027, une estimation qui inclut la production de Flamanville.

- Faire préférer l'électricité -

Fort de sa production électrique en redressement et à 94% décarbonée, EDF cherche à conquérir de nouveaux clients, parmi les particuliers pour de nouveaux usages (voitures électriques), dans les entreprises et parmi les grands industriels qui cherchent à verdir leur énergie et bientôt dans les centres de données, très gourmands en électricité.

"Nous avons l'électricité disponible, notre plus grand défi c'est de l'utiliser", a lancé le PDG devant la presse.

"Notre premier défi chez EDF, c'est bien d'accompagner les clients (...) de les amener à préférer l'électricité", plutôt que les énergies fossiles dont la France veut progressivement se passer, a-t-il expliqué.

Et d'insister: "Il y a en Europe et dans l'ensemble du monde développé un premier défi qui est l'adoption de l'électricité" et ce, alors que la consommation stagne "au même niveau qu'il y a 20 ans".

Autre grand chantier de l'année, l'issue des négociations intenses entre EDF et l'État sur le coût total et le partage du financement du programme des 6 réacteurs nucléaires EPR2 voulu par le gouvernement, dont le devis prévisionnel est repoussé de plusieurs mois.

Le ministre chargé de l'Énergie Marc Ferracci a indiqué que le coût serait "en dessous de 100 milliards d'euros" pour ces six réacteurs et que le schéma de financement serait connu "dans les prochaines semaines". Selon une source proche de l'électricien, il comprendrait notamment un prêt à taux zéro de l'État.

Prallèlement, EDF doit mener ses deux projets d'EPR2 britanniques de Sizewell C, en développement, et de Hinkley Point C, en construction et alourdi par des délais et des coûts supplémentaires, ce qui a amené EDF à inscrire une dépréciation de 800 millions d'euros dans ses comptes au titre de la révision de l'inflation.

Aux États-Unis, le groupe doit aussi manoeuvrer face aux vents contraires venus de l'administration américaine de Trump concernant l'éolien offshore.

EDF a ainsi annoncé passer une dépréciation pour 900 millions d'euros sur sa coentreprise d'éolien en mer avec Shell aux Etats-Unis, Atlantic Shores, au vu des positions du président américain sur cette forme d'énergie renouvelable.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-250221-0

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Message par energy_isere » 07 mars 2025, 00:54

EDF veut mettre son électricité nucléaire aux enchères en Europe

AFP le 06 mars 2025

EDF a annoncé jeudi qu'il allait proposer des contrats d'achat d'électricité nucléaire à long terme à travers un système d'enchères à l'échelle européenne pour tout type d'entreprises, dont des fournisseurs alternatifs, alors que l'Etat maintient la pression pour que l'électricien conclue plus de contrats avec de gros clients industriels.

Depuis fin 2023 et un accord conclu avec l'Etat, EDF a lancé une nouvelle politique commerciale consistant à proposer des contrats d'électricité de moyen et long terme à destination de grands clients professionnels.

Suite à cet accord, l'électricien a entamé des négociations bilatérales avec des industriels électro-intensifs, c'est-à-dire gros consommateurs d'électricité, comme la métallurgie, la verrerie ou la chimie, en vue de signer des contrats de partenariat de long terme adossés au parc nucléaire historique français - des contrats d'allocation de production nucléaire (CAPN).

A ce stade, EDF a signé neuf lettres d'intention pour un volume de 12 TWh par an, dont une seule a abouti à un "contrat ferme".

Désormais, EDF veut étendre son offre à un éventail plus large de clients.

Ainsi "l'entreprise proposera à partir du premier semestre 2025 des contrats d'allocation de production nucléaire, pour livraison en France, à travers un mécanisme d'enchère à l'échelle européenne", explique-t-elle dans un communiqué.

Objectif, "réduire l'exposition des clients à la volatilité des prix sur les marchés de gros" tout en offrant "plus de visibilité" à EDF pour financer ses investissements colossaux.

Concrètement, il vise là deux types de clients: des entreprises de taille significative de tous secteurs ayant des besoins d'électricité supérieurs à 7 GWh/an, en France ou en Europe ; d'autre part, des "fournisseurs ou producteurs" d'électricité présents physiquement en France, pour approvisionner leurs clients français ou européens.

EDF proposera un volume de 10 TWh par an pour livraison à partir du 1er janvier 2026 à travers ces enchères annoncées vers le mois de juin.

Ces contrats CAPN, une innovation commerciale d'EDF, ont été conçus pour prendre le relais du système de régulation actuel (dit Arenh) qui permet à de gros industriels et à des fournisseurs alternatifs de bénéficier d'un tarif d'électricité nucléaire à prix cassé, un mécanisme qui s'éteint le 31 décembre 2025.

Interrogé, le ministère de l'Energie a cependant souligné que l'accord Etat-EDF de 2023 visait "spécifiquement à ce que EDF fournisse des clients industriels électro-intensifs exposés à une concurrence internationale forte".

Or "EDF n'a signé à ce stade (avec les électro-intensifs, NDLR) qu'un CAPN pour un volume très faible (moins de 1% de l'objectif). Nous attendons dans les prochains jours un bilan", ajoute le ministère.

Depuis l'accord de 2023 entre l'Etat et EDF, les négociations avec ces industriels de fait patinent, ces derniers reprochant à l'électricien national des prix trop élevés pour assurer leur compétitivité.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-250306-1

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Message par energy_isere » 22 mars 2025, 10:17

EDF: l'Etat actionnaire choisit un nouveau pilote pour accélérer la relance du nucléaire

AFP le 22 mars 2025

Arrivé il y a un peu plus de deux ans, le patron d'EDF Luc Rémont ne devrait pas être reconduit à son poste, Emmanuel Macron prévoyant de le remplacer par le directeur général de Framatome Bernard Fontana, pour "accélérer" le chantier industriel pharaonique de la relance du nucléaire.

Cette nomination, envisagée par le président de la République, pourrait intervenir rapidement, "dès que possible", alors que le mandat d'administrateur de Luc Rémont s'achève à l'été, a précisé une source étatique proche du dossier. Elle doit d'abord être approuvée à l'Assemblée et au Sénat.

Le choix de Bernard Fontana vise à "projeter EDF vers l'avenir", a déclaré vendredi le Premier ministre François Bayrou. "C'est le patron de Framatome, c'est-à-dire ceux qui ont joué un rôle dans la filière nucléaire très important. C'est un industriel (...) il a l'habitude de diriger des équipes, d'accélérer des chantiers", a-t-il souligné.

Bernard Fontana dirige depuis septembre 2015 le français Framatome, filiale d'EDF et l'un de ses principaux fournisseurs en équipements, services et combustible pour l'industrie nucléaire.

- "Maîtrise des coûts et du calendrier" -

Luc Rémont se retrouve remercié quelques jours après un conseil de politique nucléaire (CPN), réuni lundi par Emmanuel Macron, un point d'étape sur l'avancement du programme de construction de six EPR2 qu'il avait annoncé en grande pompe en 2022. L'occasion pour l'Etat de remettre la pression sur EDF, sommé "d'amplifier les actions de maîtrise des coûts et du calendrier" de ce chantier colossal, sur des dizaines d'années et synonyme de gros investissements, selon le communiqué de l'Elysée lundi.

L'Etat a en tête "des échéances majeures qui arrivent", avec une "décision finale d'investissements" attendue en 2026, étape cruciale pour lancer le chantier, et "les premiers bétons (qui) doivent ensuite arriver le plus rapidement possible", affirme la source étatique proche du dossier.

Pour l'Etat, il s'agit d'éviter la répétition du scénario de Flamanville, le chantier de l'EPR normand émaillé d'aléas techniques qui ont fait déraper les coûts et le calendrier.

"Aujourd'hui, souligne la source, "l'enjeu de maîtrise industrielle (...) est vraiment une priorité et pour le moment pas totalement satisfaisant".

Luc Rémont avait été nommé par l'Elysée en novembre 2022, en pleine crise énergétique après la guerre en Ukraine et à l'entrée d'un hiver tendu sous la menace de coupures électriques en raison de problèmes de corrosion dans le parc nucléaire français, dont une grande partie avait dû être mise à l'arrêt.

Au sommet de l'Etat, on loue aujourd'hui le "gros travail" et les "progrès extrêmement importants" de Luc Rémont "sur le redressement de la production du parc existant". Sous son mandat, EDF, repassée à 100% dans le giron de l'Etat, est redevenue rentable, lui donnant une meilleure assise pour lancer le programme nucléaire. On reconnaît aussi à Luc Rémont, selon une source gouvernementale, "un grand exercice de transparence" pour "objectiver l'ensemble des sujets (...) soulevés par ce programme".

Sans convaincre totalement l'Etat actionnaire. "Il y a besoin d'accélérer", résume la source étatique.

- "Pas" une "sanction" -

Pour ne rien arranger, depuis plus d'un an, les relations d'EDF avec ses plus gros clients, les industriels français, se sont fortement dégradées. Critiqué pour des prix de l'électricité jugés trop élevés pour assurer la compétitivité voire la survie des usines, il s'est attiré les foudres de l'Etat soucieux d'éviter une désindustrialisation.

Mais la décision d'écarter M. Rémont n'est "pas" une "sanction", a répondu la source gouvernementale vendredi, soulignant la préférence de l'Etat pour un "profil industriel spécialiste du nucléaire".

"Le coeur de la raison de la nomination, c'est vraiment l'enjeu industriel, ce n'est pas le sujet de la politique commerciale", a affirmé la source étatique.

Contacté vendredi, EDF n'a souhaité faire aucun commentaire.

Le secrétaire général de la CFE-Energie, premier syndicat d'EDF SA, Alexandre Grillat, a déploré un mandat de seulement deux ans pour Luc Rémont, compte tenu de la gouvernance de "long terme" d'un énergéticien comme EDF. "Ce n'est pas une bonne chose pour l'entreprise", a-t-il estimé.

Quant au choix de M. Fontana, "au moins, c'est quelqu'un qui connait le groupe EDF" et qui vient d'un "métier du nucléaire", s'est-il rassuré.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ire-250322

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Message par energy_isere » 27 mars 2025, 00:05

Énergie: le ministre de l'Économie reconnaît des "désaccords" de l'État avec le patron d'EDF

AFP le 26 mars 2025

Le ministre de l'Économie Eric Lombard a reconnu mercredi "un certain nombre de désaccords" ayant justifié la décision de l'Elysée de congédier vendredi par anticipation le PDG d'EDF Luc Rémont.

Sous pression, notamment du RN, sur la stratégie énergétique du pays, le gouvernement a dû s'expliquer mardi et mercredi à l'Assemblée nationale puis au Sénat sur le non-renouvellement à son poste de Luc Rémont, après seulement 28 mois à la tête d'EDF.

"Nous aurions souhaité, conformément au cahier des charges qui lui avait été donné et à l'accord de novembre 2023, qu'il y ait plus de réactivité d'EDF dans la signature de contrats de long terme avec nos grandes entreprises industrielles consommatrices d'énergie", a répondu mercredi Eric Lombard au sénateur LR Jean-Baptiste Blanc.

Les négociations entamées depuis plus d'un an entre EDF et les industriels les plus consommateurs d'énergie ont tourné au bras de fer autour de la question du prix, trop élevé selon ces entreprises qui se disent menacées dans leur survie.

Autre point de divergence, "le financement du nouveau programme nucléaire", selon le ministre. Si l'État a proposé un prêt à taux préférentiel couvrant au moins la moitié de la durée de construction des six réacteurs EPR2 annoncés par Emmanuel Macron en 2022, Luc Rémont souhaitait un autre prêt à taux zéro pendant toute la durée.

"Je considérais avec Marc Ferracci, le ministre chargé de l'Énergie, que nous étions arrivés au terme de cette négociation et ce n'était pas l'avis du président directeur général, ce qui donne deux raisons de ne pas renouveler son mandat d'administrateur", a expliqué Eric Lombard.

"L'explication, en tout cas je vous la donne, elle justifie la décision que nous avons prise", a-t-il dit.

Le ministre, chargé vendredi de signifier à Luc Rémont sa non-reconduction, lui a aussi rendu "hommage" pour avoir "remis effectivement en ordre la capacité de production" nucléaire, après la crise de la corrosion de 2022, et pour "avoir entamé la réorganisation d'EDF".

Pour le futur nouveau PDG choisi par l'Élysée, Bernard Fontana, actuel directeur général du fabricant de chaudières et de combustibles nucléaires Framatome, "le mandat" est "le même", a souligné le locataire de Bercy: "poursuivre" les discussions avec les industriels et la réorganisation pour "finaliser" en 2026 l'accord financier nécessaire pour lancer la construction des réacteurs.

"Pour se donner le maximum de chances de réussir le programme nucléaire, il était pertinent de faire évoluer la gouvernance d'EDF en recourant à un profil industriel très expérimenté", en la personne de Bernard Fontana, crédité d'un bilan positif à Framatome qu'il "a su redresser", a-t-on expliqué mercredi dans l'entourage du Premier ministre.

Aux yeux de l'exécutif, la préférence donnée à un profil industriel et non à un profil commercial pur jus suggère que la dégradation des relations entre EDF et les industriels ces dernières semaines n'a pas été la raison essentielle du départ de Luc Rémont.
https://www.connaissancedesenergies.org ... f-250326-0

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Re: EDF

Message par energy_isere » 23 avr. 2025, 17:57

Lever 100 milliards d’euros pour les EPR2, l’un des trois défis du successeur de Luc Rémont à la tête d’EDF

Trouver 100 milliards d'euros garantis par l’Etat pour financer les six EPR2, négocier une régulation sur l’hydraulique, et développer l’électrification des usages pour assurer l’équilibre du réseau… Lors d’une audition au Sénat sur les aides publiques, Luc Rémont a dressé les priorités de son successeur à la tête d’EDF.

Aurélie Barbaux 23 avril 2025
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... f.N2231012

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Re: EDF

Message par energy_isere » Hier, 01:15

Feu vert du Parlement à l'arrivée de Bernard Fontana à la tête d'EDF

AFP •30/04/2025

Le Parlement a approuvé mercredi la nomination de Bernard Fontana à la tête d'EDF, ont annoncé les deux chambres, ouvrant la voie à la prise de fonction de l'actuel directeur général de Framatome, désigné par l'Élysée pour succéder à Luc Rémont.

Les commissions des Affaires économiques du Sénat et de l'Assemblée nationale ont donné leur feu vert à cette nomination, avec un total cumulé de 55 voix pour et de 40 voix contre. M. Fontana avait été auditionné successivement par ces deux commissions dans la matinée.

Les députés du groupe de La France insoumise se sont prononcés contre, les socialistes pour selon une source au sein du groupe et le Rassemblement national pour également, selon un cadre du parti d'extrême droite.

C'est au Sénat que sa candidature a suscité le plus d'hésitations: les sénateurs, dominés par une alliance droite-centristes, se sont majoritairement opposés à cette nomination, avec 14 voix pour et 28 contre.

Seul un vote négatif d'au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés par les parlementaires de ces deux commissions aurait pu barrer la route du dirigeant, dont la nomination sera définitivement validée par un décret présidentiel, après une assemblée générale d'EDF prévue le 5 mai.

Bernard Fontana, 64 ans, dirige depuis septembre 2015 le français Framatome, filiale d'EDF et l'un de ses principaux fournisseurs en équipements, services et combustible pour l'industrie nucléaire.

Il succèdera à Luc Rémont, évincé après un peu plus de deux années en poste, avec l'objectif d'accélérer le chantier industriel pharaonique de la relance du nucléaire français.

Il prendra les rênes d'EDF alors que de nombreux différends se sont accumulés ces dernières années entre l'entreprise publique et son état actionnaire: maîtrise du programme de construction de réacteurs EPR2, part de l'État dans le financement de ce nouveau nucléaire, bras de fer sur le prix de l'électricité pour les industriels énergivores...

Durant son grand oral parlementaire mercredi, Bernard Fontana a voulu se montrer à l'écoute des problématiques de compétitivité de ces derniers: "J'aime l'industrie", "je les connais bien", a-t-il notamment lancé, promettant d'être "attentif à identifier rapidement les marges de manœuvre possibles pour conclure des contrats avec eux".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... ab47d6b084

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