Le sherpa russe au G8 satisfait du débat public sur les visées de Gazprom sur Centrica
11:03 | 28/ 04/ 2006
ROME, 28 avril - Olga Grinkroug, RIA Novosti. L'assistant du président Poutine et sherpa russe au G8, Igor Chouvalov, a déclaré jeudi à Rome à la presse qu'il était satisfait du débat public animé suscité par une acquisition éventuelle de la société britannique Centrica par Gazprom.
"Pour la première fois on a assisté à un débat public de grande intensité. Ordinairement dans ces pays on envisageait la possibilité de mettre en valeur les ressources en Russie. Voir une compagnie russe exprimer le désir d'acquérir des actifs de réseaux en Europe sort de l'ordinaire", a dit Igor Chouvalov en ajoutant que la partie russe estime que si des compagnies étrangères peuvent investir dans l'extraction et la transformation en Russie, des sociétés russes peuvent faire de même dans les réseaux de distribution des produits énergétiques.
"Que le débat soit serré, c'est très bien. L'Europe doit prendre conscience que la situation concernant la sécurité énergétique évolue. La Russie propose des conditions dans lesquelles toutes les régions seront interdépendantes".
Igor Chouvalov a également rappelé qu'un échange d'actifs entre Gazprom et la société allemande BASF avait été annoncé pendant la visite en Russie de la chancelière allemande Angela Merkel.
Politique(s) européenne(s) de l'énergie.
Modérateurs : Rod, Modérateurs
-
- Hydrogène
- Messages : 1430
- Inscription : 05 nov. 2005, 10:29
Gazprom propose à ses "partenaires Européens" "si vous voulez profiter des réserves Russes, il faut que vous acceptiez d'investir en Russie et que l'on puisse investir dans vos réseaux de distributions".
-
- Hydrogène
- Messages : 1430
- Inscription : 05 nov. 2005, 10:29
L'Europe va devoir laisser la Russie accéder à son marché gazier
12:53 | 28/ 04/ 2006
MOSCOU, 28 avril - RIA Novosti. En dépit des rouspétances de l'Union européenne, Gazprom vendra son combustible directement aux consommateurs européens, selon Gazeta.ru.
Pour ce faire le consortium va créer l'entreprise mixte Wingas Europa en association avec l'allemande BASF.
Gazprom a indiqué que l'entreprise mixte existante Wingas GmbH centrera son activité sur l'Allemagne tandis que Wingas Europa vendra le gaz aux consommateurs dans d'autres pays d'Europe. On ignore lesquels, le porte-parole du consortium ayant jugé prématuré de les nommer.
Gazprom cherchait depuis longtemps à accéder au marché de détail européen, mais jusqu'ici on s'était efforcé de l'en empêcher. Par exemple, après l'annonce par Gazprom qu'il envisageait d'acquérir la compagnie britannique de distribution de gaz Centrica, en Grande-Bretagne des voix se sont élevées pour réclamer une révision de la législation pour interdire au consortium russe l'accès au marché gazier du pays.
L'Europe veut que Gazprom s'en tienne à la charte énergétique (le Livre vert) et vende son gaz à la frontière des pays européens, le combustible étant ensuite distribué par des compagnies européennes. Pour des raisons que l'on comprend bien, le monopole n'est pas d'accord.
Les spécialistes estiment que la vive hostilité manifestée à l'égard de Gazprom par les Européens est due à leur crainte de voir la liberté disparaître du marché gazier. "Dans les documents de l'Union européenne il est mentionné que les marchés doivent être libéralisés et que pour cette raison les Européens s'employaient à empêcher la société russe de pénétrer sur le marché en achetant une grande quantité de combustible aux producteurs européens, indique Stanislav Klechtchev, analyste de la société de placement Financial Bridge. Cependant, il serait irréel de maintenir la barrière fermée devant Gazprom qui objectivement est le plus gros fournisseur de gaz en Europe".
Maxime Chein, expert de la société de placement Brokerkreditservis, est du même avis. "L'Europe perdra l'argent de la distribution du gaz sur son territoire, mais mieux vaut pour elle abandonner le réseau de distribution à une compagnie étrangère que de rester sans gaz".
- Tiennel
- Modérateur
- Messages : 4959
- Inscription : 12 mars 2005, 00:37
Autrement dit, le racket est un mode d'échange commercial accepté par l'OMC."L'Europe perdra l'argent de la distribution du gaz sur son territoire, mais mieux vaut pour elle abandonner le réseau de distribution à une compagnie étrangère que de rester sans gaz".
Méfiez-vous des biais cognitifs
-
- Hydrogène
- Messages : 1430
- Inscription : 05 nov. 2005, 10:29
-
- Hydrogène
- Messages : 1430
- Inscription : 05 nov. 2005, 10:29
E.ON contraint de garantir à EnBW l'accès à ses gazoducs
REUTERS | 05.05.06 | 15:45
FRANCFORT (Reuters) - L'autorité allemande de régulation du marché énergétique a enjoint vendredi à E.ON, le premier groupe gazier du pays, de garantir à son concurrent EnBW l'accès à son réseau de gazoducs.
Cette décision s'applique aux volumes vendus à EnBW par E.ON-Ruhrgas lors d'enchères obligatoires l'an dernier.
EnBW, dont EDF détient 45% du capital, a déposé plainte auprès de la Bundesnetzagentur en accusant E.ON de ne pas avoir mis en oeuvre les dispositions relatives au transport incluses dans la vente."La Bundesnetzagentur confirme la plainte d'EnBW selon laquelle E.ON-Ruhrgas a fait preuve d'un comportement discriminatoire et abusé de sa position sur le marché."
Selon la Bundesnetzagentur, E.ON n'a pas offert à EnBW l'accès ininterrompu à son réseau de distribution pour transporter le gaz acheté par la filiale d'EDF en 2005.
La décision, qui peut encore être contestée en appel, doit permettre d'accroître la concurrence sur le marché du gaz car elle s'appliquera également à tous les participants de la prochaine mise aux enchères qui aura lieu le 17 mai.
E.ON-Ruhrgas offrira 39 térawatts/heures (TWh) de volumes de gaz sur ses contrats à long terme lors de cette quatrième des six mises aux enchères imposées par les autorités allemandes lors du rachat de Ruhrgas par E.ON en 2002. L'opération a permis à E.ON de contrôler plus de 60% du marché du gaz en Allemagne, soit 1.000 TWh par an.
-
- Hydrogène
- Messages : 1430
- Inscription : 05 nov. 2005, 10:29
L'Europe n'a pas les moyens de renoncer aux services de Gazprom
Dans le débat entre l'UE et les autorités russes, les analystes sont enclins à prendre le parti de ces dernières. "L'Union européenne se trompe en disant que Gazprom est une arme politique de la Russie", estime Anton Roubtsov, de la société d'investissement Ray, Man & Gor Securities. "Oui, les activités du monopole sont suivies au plus haut niveau et le chef de l'Etat est son principal promoteur. Mais ce n'est pas de la politique : le Kremlin s'occupe en premier lieu des intérêts économiques extérieurs de la Russie qui s'entremêlent avec les intérêts économiques de Gazprom", ajoute l'expert.
Les experts évaluent de façon critique la capacité de l'Union européenne à diminuer sa dépendance vis-à-vis du gaz russe. "A ce jour, il est difficile de trouver une alternative aux livraisons de Gazprom, estime Anton Roubtsov. Et même si l'on en trouvait une, la Russie a d'autres débouchés. Ce sont l'Amérique et les pays d'Asie-Pacifique. Je suis sûr que beaucoup de pays européens, en premier lieu l'Allemagne, ne renonceront pas au gaz russe.
- Tiennel
- Modérateur
- Messages : 4959
- Inscription : 12 mars 2005, 00:37
Une petite mise en image de données des productions électriques nationales de l'Europe : le "Triangle des Dilemmes Energétiques"

Un pays tout en bas, comme la France, est tellement allé loin dans le nucléaire qu'il y restera probablement, voire s'y enfoncera encore plus profond.
Un pays tout en haut à droite est "sur le gril" : il utilise trop de pétrole et de gaz pour son électricité, dont le prix va bientôt flamber pour cause de spéculation et/ou de pénuries (Gazprom, pics). Il ne peut pas jouer la carte du nucléaire, son opinion publique n'y étant pas préparée
Un pays au milieu est à la croisée des chemins : soit rejoindre la France dans le club des ultra-atomistes, soit aller en haut à gauche, rejoindre le club des renouvelables... et des charbonniers

Un pays tout en bas, comme la France, est tellement allé loin dans le nucléaire qu'il y restera probablement, voire s'y enfoncera encore plus profond.
Un pays tout en haut à droite est "sur le gril" : il utilise trop de pétrole et de gaz pour son électricité, dont le prix va bientôt flamber pour cause de spéculation et/ou de pénuries (Gazprom, pics). Il ne peut pas jouer la carte du nucléaire, son opinion publique n'y étant pas préparée
Un pays au milieu est à la croisée des chemins : soit rejoindre la France dans le club des ultra-atomistes, soit aller en haut à gauche, rejoindre le club des renouvelables... et des charbonniers

Méfiez-vous des biais cognitifs
- phylippe
- Modérateur
- Messages : 813
- Inscription : 19 mai 2005, 09:04
- Localisation : Belgique, Bruxelles
Il me semble que la Belgique, c'est 60% de son électricité en nucléaire, non?
Pourquoi un triangle et pas un graphique classique plus lisible?
Pourquoi un triangle et pas un graphique classique plus lisible?
«Lorsque le dernier arbre aura été abattu, le dernier fleuve pollué, le dernier poisson capturé, vous vous rendrez compte que l'argent ne se mange pas» - Proverbe Cree
- MadMax
- Modérateur
- Messages : 2971
- Inscription : 12 août 2005, 08:58
- Localisation : Dans un cul-de-sac gazier
http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopi ... 7343#67343 pour vérification des dires de Phylippe.
Je dirais qu'il y a inverson des valeurs pour la Belgique, non ?
Je dirais qu'il y a inverson des valeurs pour la Belgique, non ?
Dernière modification par MadMax le 19 juin 2006, 17:30, modifié 1 fois.
-
- Goudron
- Messages : 154
- Inscription : 07 mai 2006, 20:59
- Tiennel
- Modérateur
- Messages : 4959
- Inscription : 12 mars 2005, 00:37
Effectivement, il y a un bug sur la Belgique. Je corrigerai au prochain bug 
J'ai hésité à faire une pyramide...

J'ai hésité à faire une pyramide...
Méfiez-vous des biais cognitifs
- Environnement2100
- Hydrogène
- Messages : 2489
- Inscription : 18 mai 2006, 23:35
- Localisation : Paris
- Contact :
Très intéressant le graphique.
Quand le pétrole sera "vraiment" cher, des pays comme l'Italie, l'Irlande, les Pays-Bas, auront les moyens financiers nécessaires pour basculer dans le nucléaire, s'ils le souhaitent. Ce sera le "deuxième effet Kiss Cool", qui permettra un nouveau décrochage PIB-pétrole en Europe.
D'autres pays, comme la Pologne, la Tchéquie, la Slovénie, n'auront que le charbon.
Nous allons donc basculer dans une ère énergétique étrange, nucléaire-charbon, avec au milieu les énergies renouvelables qui essaient de se faire une place.
Au vu de ce graphe, je ne vois guère d'économies d'énergie se profiler à l'horizon.
Quand le pétrole sera "vraiment" cher, des pays comme l'Italie, l'Irlande, les Pays-Bas, auront les moyens financiers nécessaires pour basculer dans le nucléaire, s'ils le souhaitent. Ce sera le "deuxième effet Kiss Cool", qui permettra un nouveau décrochage PIB-pétrole en Europe.
D'autres pays, comme la Pologne, la Tchéquie, la Slovénie, n'auront que le charbon.
Nous allons donc basculer dans une ère énergétique étrange, nucléaire-charbon, avec au milieu les énergies renouvelables qui essaient de se faire une place.
Au vu de ce graphe, je ne vois guère d'économies d'énergie se profiler à l'horizon.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.
- greenchris
- Gaz naturel
- Messages : 1231
- Inscription : 02 août 2005, 12:00
- Localisation : 91 Essonne
- Contact :
Je l'aurait appelé, dilemmes électriques pour ne pas risquer de confondre l'énergie totale qui inclut pour une part l'électricité.
Les médias confondent souvent l'électricité avec l'énergie totale consommée.
En plus, ça m'ennuie de retrouver les charbonniers avec les renouvelabilistes.
Les médias confondent souvent l'électricité avec l'énergie totale consommée.
En plus, ça m'ennuie de retrouver les charbonniers avec les renouvelabilistes.
Le charbon et le gaz prendront sa place (temporairement).
Dans l'ordre, Sobriété, Efficacité et enfin Renouvelables (negawatt).
Attention aux utopies techniques (Global Chance)
Dans l'ordre, Sobriété, Efficacité et enfin Renouvelables (negawatt).
Attention aux utopies techniques (Global Chance)