GillesH38 a écrit :
c) l'inadaptation d'une trop grande production électrique par rapport à la production d'autres énergies. Meme en France qui a poussé au maximum le nucléaire, on ne produit que 40% d'électricité et 30 % d'énergie nucléaire, et on est parfois en surproduction électrique. Pourquoi? parce que la production énergétique est un mix compliqué : si il faut de l'électricité pour faire tourner une industrie, il faut aussi des carburants pour transporter les produits et pour faire tourner les voitures que vont s'acheter les salariés et les avions qu'ils prendront pour voyager. D'autre part le nucléaire assure une production de base mais est peu modulable, et donc n'a de sens que s'il est accompagné d'au moins 1/4 de production adaptable. Les 5Gtep de nucléaire n'ont de sens que s'ils s'accompagnent de 10 Gtep ailleurs, et qu'est ce qui va assurer le reste?
Tout cela devrait changer dans les années à venir (10-20-30). Surtout si les énergies fossiles augmentent beaucoup. Quelques pistes :
Les transports personnels vont basculer en propulsion électrique (voir les fils dédiés et mon site). Tout au moins hybride genre 40% pétrole 60% électrique. La recharge des batteries se fera justement aux heures creuses.
Meme chose pour les transports de marchandises : un combiné rail-route avec des camions électriques (ou hybrides) pour les trajets terminaux (par exemple moins de 100-200 km) devrait permettre de faire basculer une grosse part des fossiles vers l'électrique.
Pour les avions meme chose, mais les batteries étant trop lourdes il faut prévoir une rallonge

. pas de solution en fait, sinon remplacer le déplacement par la visio-conférence.
La possibilité pour le fournisseur (EDF par exemple) de communiquer par CPL (courant porteur en ligne) avec des appareils qui supportent l'intermittence (chargeur de batteries donc, congélateurs, chauffage, eau chaude, éclairage sauf minimal, fours dans une moindre mesure, ...). L'appareil affiche son état à l'utilisateur qui peut quand meme "forcer" moyennant une surtaxe.
Plus l'utilisateur acceptera cette modulation distante, moins il paiera cher.
Cela permettra donc de gérer le nucléaire de base mais aussi l'intermittence de l'éolien, photovoltaïque, ...
Donc, le ratio que tu indiques 5 électriques de base pour 10 autres va fortement s'améliorer au fil du temps. Et à la limite (dans 50-100 ans), on pourrait avoir électrique (nucléaire, éolien, PV ...) plus un complément de bio-carburants par exemple. Avec peu de fossiles (en fait ce qui restea cad probablement pas grand chose).
Evidemment, ceci n'est possible qu'avec une exploitation intensive des NégaWatts. Qui se fera naturellement quand l'énergie sera
vraiment chère.