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Revue de la situation énergétique pays par pays

Publié : 21 oct. 2005, 17:20
par youssefsan
Bonjour. Je pense qu'il serait utile d'avoir, sur le wiki, l'état des lieux de la situation énergétique de chaque pays (consommation, transports, politique, etc). J'ai commencé une petite ébauche pour la Belgique http://www.oleocene.org/wiki/index.php? ... .C3.A9aire
Que pensez-vous de cette idée ?
youssef

Publié : 25 oct. 2005, 00:56
par Eric
Bonne initiative. Tu peux aussi t'inspirer (pas copier bêtement, hein) des profils de pays publiés chaque mois dans les bulletins de l'ASPO.

Publié : 25 déc. 2005, 21:09
par MadMax
Consommation et, entre parenthèses, production d'énergie (en millions de tep, 2004).

Amérique du Nord 2 639,1 (2 077,2) dont combustibles solides 594,8 (602,1), pétrole brut 1 037,2 (477,4), gaz naturel 662,5 (653,1), électricité hydraulique (136,2), électricité nucléaire (208,4).

Amérique latine 628,4 (874,9) dont combustibles solides 27,7 (48,4), pétrole brut 306,9 (532,6), gaz naturel 149,5 (149,6), électricité hydraulique (137,8), électricité nucléaire (6,5).

Afrique 312,1 (735,2) dont combustibles solides 102,8 (140,3), pétrole brut 124,3 (441,1), gaz naturel 61,8 (130,6), électricité hydraulique (19,8), électricité nucléaire (3,4).

Europe 2 964,1 (2 703,4) dont combustibles solides 537,2 (434,4), pétrole brut 957,3 (850,7), gaz naturel 997,7 (946,4), électricité hydraulique (184,7), électricité nucléaire (287,2).

Proche-Orient 482 (1 443,1) dont combustibles solides 9,1 (0,6), pétrole brut 250,9 (1 186,6), gaz naturel 218 (251,9), électricité hydraulique (4).

Extrême-Orient/Océanie 3 198 (2 447,5) dont combustibles solides 1 506,6 (1 506,3), pétrole brut 1 090,5 (379,5), gaz naturel 330,9 (290,8), électricité hydraulique (152), électricité nucléaire (118,9).

Monde 10 224,6 (10 281,3) dont combustibles solides 2 778,2 (2 732,1), pétrole brut 3 767,1 (3 867,9), gaz naturel 2 420,4 (2 422,4), électricité hydraulique (634,5), électricité nucléaire (624,4).

Que du bonheur, tous ces chiffres ! :-D

Publié : 25 déc. 2005, 21:18
par MadMax
Pour la France
Énergie primaire. Production nationale (en millions de tep, 2004) : 138,1 dont nucléaire 114,95, hydraulique 5,61, charbon 0,4, énergies renouvelables 12,5, pétrole 1,4, gaz naturel 1,1.

Charbon. Disponibilités : 13,1 : Consommation corrigée du climat : 13,1.
Pétrole. Disponibilités : pétrole brut 86,7 (dont prod. fr. 1,1, produits raffinés 0,3). Consommation totale : 92,8.
Gaz naturel. Disponibilités : 40. Consommation totale : 40,3.
Électricité. Disponibilités : 117,2. Consommation totale : 117,3.

Indépendance énergétique (en %, 2004) : charbon 3, pétrole 1,5, gaz nat. 2,8, électricité 104,6.

Consommation totale corrigée du climat (en millions de tep, 2004) : branche énergie 99,4 (dont raffinage 5,2, prod. d'énergie thermique 6,1, usages internes 6, pertes et ajustement + 82,2), finale énergétique 161,2 (sidérurgie 5,8, industrie 31,9, résidentiel et tertiaire 69,8, agriculture 2,9, transport 50,8), finale non énergétique 15,6. Total : 276,2 (dont corrections climatiques + 0,85).

Commerce de l'énergie (en 2004). En milliards d'€ : exportations 9,2 dont électricité 3, produits pétroliers raffinés 5,6, pétrole brut 0, gaz 0,4, combustibles minéraux solides 0,1 ; importations 37,5 dont pétrole brut 19,7, raffiné 9, gaz 6,6, minéraux solides 1,4, électricité 0,7 ; balance - 28,35. En quantités (millions de t) : minéraux solides exportations 0,9/importations 21,1 ; pétrole brut - /85,2 ; raffiné 21,3/29,6 ; gaz (TWh) 4,5/503,7 ; électricité (TWh) 73,1/7 (en 2003).

Total disponible (y compris énergies renouvelables, en Mtep, 2004). 275,3 dont production d'énergie primaire 138,1, importations 166,6, exportations - 28,3 ; variation des stocks + 1,9, soutes maritimes internationales - 3. Couverture des besoins par la production nationale (en %) : 1960 : 59 ; 65 : 48 ; 70 : 32 ; 73 : 22,5 ; 80 : 27,4 ; 85 : 44 ; 86 : 46,5 ; 87 : 47,3 ; 88 : 48,2 ; 89 : 47 (baisse : sécheresse et incidents dans centrales nucléaires) ; 90 : 47,8 ; 95 : 51,4 ; 2000 : 50 ; 03 : 50,5 (dont électricité 104,9, énergies renouvelables 100, charbon 9,5, gaz 3,3, pétrole 1,7).

Facture énergétique de la France (en milliards de F) : 1978 : - 62 ; 85 : - 180,6 ; 90 : - 93 ; 94 : - 65,5 ; 95 : - 58,8 ; 96 : - 79,2 ; 97 : - 85,6 ; 98 : - 61 ; (en milliards d'€) : 1999 : - 11,72 ; 2000 : - 23,68 ; 01 : - 23,03 ; 02 : - 21,69 ; 03 : - 22,84 ; 04 : - 28,35 dont combustibles minéraux solides - 1,29, pétrole - 23,14, gaz - 6,22, électricité + 2,31.
Dingue, dingue, dingue :-D

Publié : 25 déc. 2005, 22:54
par MadMax
ELECTRICITE DANS LE MONDE
Sources d'énergie dans le monde. En % : charbon 39, fioul et gaz 25, hydraulique 17, nucléaire 17, autres 2.

Production totale d'électricité (en milliards de kWh, 2003). USA 4 039. Chine 1 911. Japon 1 085. Russie 912. Allemagne 597. Inde 595. France 567. Canada 560. G.-B. 395. Italie 293. Espagne 262. Afrique du Sud 232. Australie 227.Mexique 190. Ukraine 180. Pologne 152. Arabie S. 151. Iran 149. Turquie 141. Suède 137. Thaïlande 115. Norvège 107. Venezuela 97. P.-Bas 96. Argentine 91. Belgique et Luxembourg 88. Pakistan 86. Finlande 84. Malaisie 84. Tchéquie 83. Suisse 67. Kazakhstan 64. Autriche 60. Roumanie 57. Grèce 55. Chili 47. Danemark 46. Portugal 46. Bulgarie 44. Nlle-Zélande 40. Hongrie 34. Algérie 29. Irlande 25. Azerbaïdjan 21. Lituanie 19. Monde 16 663.

Puissance installée (en milliers de MW). EDF (Fr.) 102, Enel (It.) 57,7, Tokyo Electric Power (Japon) 56,8, Endesa Iberdrola (Esp.) 52,6, FPL + Entergy (USA) 49, Tractebel (Fr.) 42,4, AES (USA) 36,7, Southern (USA) 31,2, EON (All.) 30,5, RWE (All.) 26,6, Duke Energy (USA) 17,3.

Production annuelle. (en TWh, déc. 2000). EDF (Fr.) 460, Enel (It.) 225, RWE (All.) 218, EON (All.) 193, Vattenfall (Suède) 92, Endesa (Esp.) 86, Electrabel (Belgique) 79, British Energy (G.-B.) 70, Iberdrola (Espagne) 62, EnBW (All.) 55.

Ouverture à la concurrence. Date d'ouverture complète : 1997 Finlande ; 1998 G.-B., Suède ; 1999 All. ; 2001 Autriche ; 2003 Danemark, Espagne, P.-Bas, Portugal ; 2003-07 Belgique ; 2004 Italie , 2004-07 France ; 2005 Irlande. Degré d'ouverture et, entre crochets, ouverture du gaz (en %, juillet 2004) : All. 100 [100], G.-B. 100 [100], Espagne 100 [100], Suède 100 [51], P.-Bas 100 [100], Autriche 100 [100], Danemark 100 [100], Luxembourg 87 [72], Belgique 84 [90], Italie 78 [100], France 68 [70], Irlande 65 [82].

Consommation totale d'électricité (en TWh, 2003). Amérique du Nord 7 337,8 dont USA 3 660, Canada 487,3, Mexique 189,7 ; Amérique latine 734,4 dont Brésil 351,9, Argentine 81,6, Venezuela 80,9, Chili 41,8, Colombie 41,1, Porto Rico 20,5, Pérou 20,2, Cuba 13,4, Équateur 10,8 ; Europe de l'Ouest 2 746 dont Allemagne 506,7 ; France 449,7, G.-B. 399,8, Italie 319,6, Espagne 224,1, Pologne 138,3, Suède 145,4, Turquie 117,8, Norvège 115, P.-Bas 110,4, Belgique 78,8, Finlande 78,6, Suisse 54,5, Grèce 47,4, Portugal 42,1, Serbie et Monténégro 32,3, Danemark 31,6, Irlande 21,8 ; Europe de l'Est 1 471,5 dont Russie 780, Ukraine 154,3, Tchéquie 55,3, Kazakhstan 53,1, Roumanie 47, Ouzbékistan 46,7, Hongrie 36, Bulgarie 32,7, Biélorussie 29,2, Slovaquie 24 ; Moyen-Orient 455,7 dont Arabie saoudite 128,5, Iran 119,9, Israël 38,3, Émirats arabes unis 36,5, Iraq 31,6, Koweït 30,2, Oman 9,1, Qatar 9, Liban 8,6 ; Afrique 422 dont Afr. du S. 189,4, Égypte 75,6, Algérie 23,6, Libye 19,4, Nigéria 18,4, Maroc 14,2, Zimbabwe 11,2, Tunisie 10 ; Asie et Océanie 4 116,1, dont Chine 1 456,6, Japon 970,9, Inde 510,1, Corée du Sud 267,4 (du Nord 31,3), Australie 195,6, Taïwan 147,4, Thaïlande 95,6, Pakistan 63, Malaisie 62,1, Philippines 42,4, Hong Kong 38, Nlle-Zélande 35,7, Viêt Nam 32,1, Bangladesh 15,3. Monde 14 283,5.

Prix du courant en Europe (TTC, en euros par MWh, 2004). Domestique : Danemark 225,4, Italie 192,70, P.-Bas 176,8, Allemagne 172, Belgique 147,90, Luxembourg 136,7, France 116,9, Espagne 107,9, G.-B. 83,7, Grèce 67,10. Industrielle : Italie 107,1, Allemagne 96,9, Belgique 90,6, France 69,1, Espagne 61,8, G.-B. 57,9, Luxembourg 52,4.

Centrales hydroélectriques principales. Puissance (date de mise en service, puissance en GW) : Brésil-Paraguay : Itaipu (1982) 12,6 ; Tucurui (1984) 4. Canada : Churchill Falls (1971) 5,43 ; La Grande 2 (1978) 5,33. Projet de la baie James : lac artificiel (nord du Québec) ; 125 km de digues (600 m de largeur à la base, 18 au sommet) retiennent les eaux. Puissance (prévue) : 21 GW, avec les complexes de la Grande Baleine au nord, NBR, du fleuve Rupert au Sud. 5 150 km de lignes de 735 000 volts apporteront le courant à Montréal ou Québec. Coût : environ 15,1 milliards de $ canadiens (environ 55 milliards de F) pour la phase 1 [10 000 MW avec les centrales LG2 (la plus grande centrale souterraine du monde : longueur 480 m, hauteur 47, largeur 26, creusée à 140 m sous terre ; 12 turbines, puissance installée 5,3 GW), LG3 et LG4]. Congo (Rép. dém. du) : Inga (1979) 1,4. Mozambique : Cabora Bassa (1974) 2,4. Paraguay-Argentine : Yacireta-Apipe (1985) 4,05. Russie : Sayano-Chuchenskaya (1989) 6,4 ; Krasnoïarsk (1968) 6 ; Bratsk (1964) 4,5 ; Ust-Ilimsk (1977) 4,3 ; Rogun (1985) 3,6. USA : Grand Coulee (1942) 6,2 ; Chief Joseph (1955) 2,07. Venezuela : Guri (1986) 10,3. Productibilité (en GWh) : Bratsk 22 600, Boguchansk 21 000, Krasnoïarsk 20 000.

Part de l'électronucléaire en %. Dans le monde : 1980 : 2,5 ; 85 : 15 ; 89 : 17 ; 2002 : Afr. du Sud1 6 ; Allemagne 28,7 ; Argentine1 8,3 ; Arménie1 34,8 ; Belgique 57,7 ; Brésil1 4,1 ; Bulgarie1 44,6 ; Canada1 12 ; Chine1 1,1 ; Corée du S.1 40 ; Espagne 25,9 ; Finlande1 32 ; France 77,7 (1980 : 23,5, 81 : 37,1, 83 : 48,3, 84 : 58,7, 85 : 64,9, 90 : 76, 92 : 72,7, 93 : 77,7, 94 : 75,1, 97 : 78,2, 2000 : 75) ; G.-B. 21,9 ; Hongrie1 39,1 ; Inde1 3,8 ; Japon1 35 ; Lituanie1 77,6 ; Mexique1 4,6 ; Pakistan1 2,9 ; P.-Bas 3,9 ; Rép. tchèque1 20 ; Roumanie1 10,4 ; Russie1 15,4 ; Slovaquie1 53,4 ; Slovénie1 19,5 ; Suède 45,8 ; Suisse1 40 ; Taïwan1 23 ; Ukraine1 44,3 ; USA1 20,4.

Nota : (1) En 2001.

Production d'électricité non conventionnelle (en 1996).
Puissance installée en MWe et, entre parenthèses,
produite en GWh. Petit hydraulique. Afrique 122 (313), Amérique du N. 4 493 (20 224), du S. 950 (4 660), Asie 18 228 (46 268), Europe 9 633 (32 747), Moyen-Orient 27 (46), Océanie 100 (508), monde 33 553 (104 766). Solaire. Afrique 16,6 (24,94), Amérique du N. 16,3 (22,7), du S. 2,27 (2,33), Asie 79 684 (117 334), Europe 46 267 (42 741), Moyen-Orient 350 (650), Océanie 13 000 (20 000), monde 174 471 (230 719). Géothermie. Afrique 45 (390), Amérique du N. 3 824 (22 962), du S. 1 (4), Asie 2 (12), Europe 584 (4 191), Moyen-Orient 0 (0), Océanie 258 (2 092), monde 7 049 (42 053). Éolienne. Afrique 8 (16), Amérique du N. 1 845 (3 584), du S. 7 (15), Asie 850 (1 490), Europe 3 325 (4 797), Moyen-Orient 10 (18), Océanie 5 (13), monde 6 050 (9 933).

BARRAGES
TYPES DE BARRAGES
h. : hauteur. l. : largeur. v. : volume. Mm3 : millions de m3.

Remblayés. EN TERRE : ce sont les plus anciens.

EN ENROCHEMENTS : massif d'éléments rocheux, dont les dimensions s'étalent, suivant les cas, sur un très large éventail, l'étanchéité venant soit d'un masque, soit d'un écran placé dans le corps du massif. Les plus hauts : Rogun (Tadjikistan, 1990, h. 335 m, l. 660, v. 75 Mm3). Nurek (Tadjikistan, 1980, h. 300 m, l. 704, v. 58 Mm3). Grande Dixence (Suisse, 1962, h. 285 m, v. 6 Mm3). Inguri (Géorgie, 1980, h. 272 m, l. 680 m, v. 4 Mm3). En construction : Boruca (Costa Rica, h. 267 m, v. 43 Mm3). Tehri (Inde, h. 261 m, v. 22,7 Mm3). Kambaratynsk (Kirghizistan, h. 255 m). Kishau (Inde, h. 253 m, v. 18,4 Mm3).

En béton. BARRAGE-POIDS : généralement un gros mur implanté à travers la vallée suivant un axe rectiligne ou incurvé à très grand rayon dont l'épaisseur augmentée de la crête au pied est constante à chaque niveau, d'une rive à l'autre ; il semble destiné aux vallées larges et très larges. Les plus importants : Grand Coulee (USA, 1942, h. 168 m, l. 1 592 m, v. 9,2 Mm3), Bratsk (Russie, 1964, h. 125 m, l. 4 417 m, v. 11 Mm3), Grande-Dixence (Suisse, 1962, h. 285 m, l. 695 m, v. 6 Mm3), Bhakra (Inde, 1963, h. 226 m, l. 518 m, v. 4,1 Mm3). En France : Chambon (h. 136 m, l. 294 m), Sarrans (h. 113 m, l. 220 m).

BARRAGE-POIDS ÉVIDÉ : on réserve au cœur du massif, à intervalles réguliers, des grands vides depuis la fondation. Le plus important : Itaipu (Brésil, 1983, h. 185 m, l. 2 050 m).

BARRAGE-VOÛTE : voûte à convexité tournée vers la retenue et prenant appui sur les rives. Construit d'abord dans les vallées étroites. Ses formes spécifiques modernes apparaîtront avec Marèges (Fr., 1935, h. 90 m, l. 200 m). Sur plus de 1 500 en service dans le monde (dont une centaine ont plus de 100 m), peu ont éprouvé des dommages mineurs dus à leur environnement. Les superstructures légères du barrage italien de Vajont ont été abîmées par une lame déversante de 200 à 300 m de hauteur provoquée par la chute d'un pan de montagne dans la retenue. A Malpasset, en 1959, l'appui rive gauche a été rompu (pas de défaillance de la voûte). Les plus anciens : Iran, fin XIIIe ou début XIVe s. : Kebar (h. 45 m, l. 55 m), Kurit (h. 66 m). Italie et Espagne, XVIe s. : Ponte-Alto, Almanza, Elche. Temps modernes : France, Zola (1854, h. 42 m, l. 66 m) ; USA, Ottay Upper (1901, h. 27 m, l. 86 m). Exemple de vallées larges : Hendrik Verwoerd (Afr. du S.) : h. 88 m, l. 914 m, v. 1,4 Mm3. Les plus hauts : Inguri (voir ci-dessus), Sayano Shushenskaya (Russie, 1980, h. 245 m, l. 1 066 m, v. 9 Mm3), Mauvoisin (Suisse, 1957-90, h. 250,5 m, l. 520 m, v. 2 Mm3) ; en France, Tignes (1952, h. 180 m, l. 375 m, v. 0,63 Mm3). Barrage dit « voûte épaisse » ou poids-voûte : exemple de L'Aigle (Fr., 1949, h. 95 m, l. 290 m, v. 240 000 m3).

BARRAGES A CONTREFORTS : les plus hauts : Alcantara II (Espagne 1969, h. 138 m, l. 570 m), Hatanagi (Japon 1962, h. 125 m, l. 228 m), Valle-Grande (Argentine, 1965, h. 115 m, l. 300 m). A VOÛTES MULTIPLES : beaucoup ont d'abord été réalisés suivant les techniques du béton armé, en petites épaisseurs renforcées par des ferraillages. Exemples en France : La Roche-qui-Boit (1919, h. 15 m, l. 125 m), Vezins (1932, h. 36 m, l. 250 m), Faux-la-Montagne (1951, h. 19 m, l. 130 m). Puis on a utilisé du béton ordinaire, sans la sujétion de la minceur et des armatures. Exemples en France : Pradeaux (1940, h. 26 m, l. 200 m), Pannessière-Chaumard (1950, h. 50 m, l. 340 m). A Nebeur (Tunisie, 1955, h. 71 m, l. 470 m), on a utilisé des contreforts espacés (50 m) et épais (5 m) et des voûtes épaisses (7 m à la base). Sur ce modèle ont été élevés : Grandval (Fr., 1959, h. 88 m, l. 400 m), Daniel-Johnson (Canada, 1968, h. 214 m, l. 1 314 m, v. 2,3 Mm3) initialement dénommé Manicouagan no 5, dont les voûtes ordinaires ont une portée de 75 m et la voûte centrale 150 m. Les plus élevés : Daniel-Johnson, Victoria (Sri Lanka, h. 122 m).

BARRAGES MOBILES : en béton, ou mixtes béton/terre ou béton/enrochement, qui ne remontent pas fortement le niveau comparativement à la profondeur naturelle du cours d'eau. Certains servent à détourner le courant dans le canal ou la galerie alimentant une centrale en aval. La digue du Bazacle, sur la Garonne à Toulouse, réalisée fin XIIe s., en enrochements contenus dans des caissons à claire-voie en bois remplis d'alluvions, était de ce type.

GRANDS BARRAGES
Définition. Selon la Commission internationale des grands barrages (CIGB), un grand barrage s'élève au minimum à 15 m au-dessus du point le plus bas de la fondation, ou de 10 à 15 m avec des conditions complémentaires de longueur de crête, de volume du réservoir, de débit maximal des évacuateurs, de difficultés de sa fondation, ou de conception inhabituelle.

Dans le monde. Nombre : fin 1986 : 36 000 [dont (en %) Chine 52, USA 16, Japon 6, autres pays 27] et 1 000 en construction ; en 2001 : 1 600 en construction dans 40 pays. Hauteur : - de 30 m : 80 %, 30 à 60 m : 16, + de 60 m : 4 (dont 0,2 % ont plus de 150 m). Aux USA, 16 % des barrages sont en terre, 70 % en Asie, 14 % ailleurs. Plus grands réservoirs artificiels (capacité en milliards de m3) : Owen Falls (Ouganda) 204,8, Bratsk (Russie) 169,3, Assouân (Égypte) 162, Kariba (Zimbabwe) 160,3, Akosombo (Ghana) 148, Daniel-Johnson (Canada) 142. Plus grand lac artificiel (en superficie) : Volta [Ghana, retenu par le barrage d'Akosombo (1965)] 8 482 km2.

Critiques des écologistes : Itaipu : miniséismes provoqués par le poids de l'eau redoutés. Lubuanga (île de Luçon, Philippines) : sur le Chico, inonde les terres de 100 000 riziculteurs. Sélingué (Mali) : sur le Niger coupant chemin des poissons migrateurs ; bassin envahi par végétation.

En France. Histoire : 1675 barrage en terre (h. 36 m) construit à St-Ferréol par Henri Riquet pour alimenter le bief supérieur du canal du Midi. 1782 2 barrages de plus d'une vingtaine de m. 1837 début de la série industrielle (Chazilly, C.-d'Or). 1900 environ 30 barrages (max. 52 m au gouffre d'Enfer construit en 1866 pour alimenter Saint-Étienne). 1950 environ 170 barrages (max. 136 m à Chambon sur la Romanche, 1934). 1988 470 barrages (1,3 % du monde), 5 en construction. Hauteur : - de 30 m : 64 %, de 30 à 60 m : 24 %, + de 30 m : 12 %.

Digues les plus importantes : Mont-Cenis, longueur 1 400 m, h. 120 m, 14,85 millions de m3 de terre et d'enrochement. Serre-Ponçon, 14,1 millions de m3 de terre, longueur 640 m, h. 129 m. Grand'Maison, h. 160 m, longueur 550 m, 12,5 millions de m3 de terre et enrochement. Barrage situé à l'altitude la plus élevée : Le Portillon (Hte-G.) 2 560 m. Le plus haut : Tignes, voûte 180 m. Le plus grand réservoir artificiel : Serre-Ponçon, 1,27 milliard de m3.

QUELQUES BARRAGES CÉLÈBRES
Assouân (Égypte, sur le Nil). Construit 1898-1902, surélevé 1907-12 et 1929-34. Longueur : 1 962 m, hauteur : 30,50 m, réservoir : 1 milliard de m3.

Cabora Bassa (Mozambique). Barrage-voûte mis en service 1975. Volume : 510 000 m3. Longueur : en crête, 321 m. Hauteur : 170 m. Lac de retenue : 220 km de long., 64 milliards de m3. Alimente une usine de 2 000 MW (pouvant être portée à 4 000 MW).

Ertan (Chine). Sur le Yalong Jiang, en construction, puissance de l'usine 3 300 MW. Hauteur : 240 m. Production annuelle : 17 000 GWh. Coût : 1,9 milliard de $.

Fort Peck Dam (USA, sur le Missouri). Achevé 1937. Volume : 96 millions de m3 de terre. Hauteur : 76 m. Longueur (en crête) : 6 400 m. Retenue : 23,6 milliards de m3.

Itaipu (sur le Paraná, tronçon commun au Brésil, à l'Argentine et au Paraguay). Inauguration : 1982. Barrage à contreforts en béton et digues en enrochement et en terre. Volume des ouvrages : 29 millions de m3. Hauteur : 196 m. Longueur : 7 900 m. Retenue : 29 milliards de m3. Coût : 14 milliards de $. Alimente l'usine la plus puissante du monde (1er tronçon mis en service 1983) 12 600 MW. Coût : 3 milliards de $.

Les Trois-Gorges (Chine, sur le Yangzi Jiang). Sera le plus grand du monde. Travaux 1993/2009. Longueur 2 309 m, 26 générateurs de 700 MW (1ers en service 2003) produiront 85 TW/an (alimentation de Pékin), soit 1/9e de la prod. chinoise. 100 km2 + 12 villes inondés et 4 500 villages (niveau de l'eau élevé de 60 m). Coût : 175 milliards de F.

Tarbela (Pakistan, sur l'Indus). Achevé 1976. Le plus grand barrage du monde par son volume, 148 millions de m3 de terre et d'enrochement (3 fois Assouân). Hauteur : 148 m. Longueur (en crête) : 2 750 m. Retenue : 13,29 milliards de m3. Alimente une usine de 4 groupes de 175 MW, dont la puissance totale peut être portée à 2 100 MW.

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Publié : 25 déc. 2005, 23:47
par MadMax
ELECTRICITE EN FRANCE
Énergie produite et importée (en TWh, 2003). Totale : 547,7 dont production intérieure 540,7 [nucléaire (injections nettes mesurées par RTE aux bornes de son réseau) 419,8 ; thermique classique 59,7 ; hydraulique 64,2 (indice de productibilité annuel 1,03)], importations physiques 7. Consommée : totale 547,7 dont consommation intérieure 467,3 (clients raccordés au réseau RTE 94,9, aux réseaux distributeurs 330,3, autoconsommation sur tous réseaux 10,4, consommation nette 435,6, pertes sur tous réseaux 31,7), énergie absorbée pour le pompage 7,3, exportations physiques 73,1.

PRODUCTION TOTALE (en TWh)
Année Total Thermique (nucléaire/classique) Hydraulique Solde échanges
1938 20,7 - 10,4 10,3 0,404
1950 33,2 - 17 16,2 0,365
1960 72,3 0,13 31,64 40,5 0,098
1970 140,7 5,15 78,95 56,6 0,506
1975 178,5 17,45 101,17 59,8 2,5
1980 245,8 57,94 118,84 69,8 3,09
1985 265,1 213,1 52,1 63,4 23,4
1990 399,5 297,9 45,2 57 45,7
1995 471,4 358,8 36,8 75,8 69,8
2000 517 395 50 72 72,7
2001 526,7 401,3 46,1 79,3 72,6
2002 532,9 415,5 52,9 64,5 80,6
2003 540,7 419,8 56,7 64,2 73,1
2004 547,6 427,7 54,7 65,2 62


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Part des autres producteurs qu'EDF (en 1997) : 27,5 (dont thermique classique 21,5 ; hydraulique 6 ; solde importé 0,2 (en 1995) ; en 1994 : 13,9 fournis à l'EDF et 12,5 directement consommés.

Ressources (en TWh). Production totale (brute) : 1973 : 182,4 ; 2001 : 549,8 ; 2002 : 559,2 ; 2003 : 566,9 ; 2004 : 572,2 dont thermique nucléaire 448,2, classique 58 (charbon 24,4, fioul 4,5, gaz naturel 17,5), hydraulique, éolien et photovoltaïque 66. Utilisations (non corrigée du climat, en TWh, 2004) : consommation intérieure 478,2 dont sidérurgie 11,7, industrie 127,8, résidentiel et tertiaire 263,5, pertes de réseau 32,1 ; des auxiliaires + pompages 32 ; soldes des échanges 62. Consommation finale par secteur (en TWh, 2003) : sidérurgie 10,4, industrie 182,2, résidentiel et tertiaire 261,11, agriculture 2,8, transports 10,7. Total 413,21.

Nota : (1) Corrigée du climat.

Équipement (au 31-12-2003) Réseau de transport : lignes de transport HTB/HTA (en km) 400 kV : 21 000, 225 kV : 26 400, autres : 58 480 ; transformateurs de réseau (MVA) : 400 kV : 124 520, 225 kV : 119 350. De distribution : lignes (en km) : HTA 626 441, BT 689 647. Production : puissance maximale possible (en MW) : thermique nucléaire 63 400, classique (y compris énergies renouvelables hors hydraulique) 27 600, hydraulique 25 400.

ÉLECTRICITÉ THERMIQUE
Besoins en eau des centrales thermiques réfrigérées en circuit ouvert selon la puissance nominale des tranches. Débit traversant le conducteur en m3/s, échauffement de l'eau en oC, volume prélevé par kWh produit, en litres. Classiques : 125 MW : 5,5 m3/s, 7 oC, 158 l. 250 MW : 10 m3/s, 7 oC, 144 l. 600 MW : 24 m3/s, 7 oC, 144 l. Nucléaires : PWR 900 MW : 41 m3/s, 10,8 oC, 164 l. PWR 1 300 MW : 45 m3/s, 13,8 oC, 130 l.

Production thermique (TWh net) Combustibles utilisés (en %)
[Charbon 1 Fioul Gaz naturel Divers 2 Uranium]
1950 16,9 80,6 6,2 - 13,2 -
1955 24,1 77,1 7,6 - 15,3 -
1960 31,8 66,2 7,8 11,2 14,4 0,4
1965 55,0 65,9 18,4 5,5 8,6 1,6
1970 84,1 45,0 34,1 7,4 7,4 6,1
1975 118,6 25,7 44,0 9,6 6,0 14,7
1980 176,8 15,3 25,5 3,3 4,3 32,8
1985 265,2 14,4 2,0 1,1 2,1 80,4
1990 343,0 8,5 2,1 0,8 1,7 86,9
1995 395,5 5,8 1,5 0,8 1,5 90,8
2000 445,0 5,8 0,5 5,0 - 88,8
2004 482,1 4,7 0,4 - 6,4 88,5

Nota : (1) Combustibles minéraux solides. (2) Autres combustibles et gaz de hauts-fourneaux, hors lignite. Source : RTE.


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Coefficient de disponibilité du parc EDF (en %). Total thermique EDF (nucléaire + classique) à partir de la mise en service industriel : 1985 : 76,2 ; 90 : 71,9 ; 91 : 71,4 ; 92 : 69,6 ; 93 : 78,4 ; 94 : 79,4 ; 95 : 81,1 ; 2001 : 91,5.

Principales centrales thermiques. Production 1999 (en GWh) et, entre parenthèses, puissance maximale possible (en MW). Centrales classiques : Émile-Huchet (Carling, Moselle) 5 418 (1 159) 1. Cordemais (L.-A.) 2 894 (3 020). Blénod (M.-et-M.) 2 229 (1 000). Havre (Le) (S.-M.) 3 274 (2 000). Gardanne (B.-du-Rh.) 1 698 (825) 1. Maxe (La) (Moselle) 1 222 (500). Dunkerque (Nord) 1 555 (234). Richemont (Moselle) 487 (384). Vitry-sur-Seine (V.-de-M.) 918 (1 120) 1. Vaires (S.-et-M.) 586 (480). Pont-de-Claix (Isère) 587 (166) 1. Lucy III (S.-et-L.) 573 (247) 1. Hornaing (Nord) 506 (240) 1. Audience (B.-du-Rh.) 617 (96) 1. Pont-sur-Sambre (Nord) 313 (250). Albi (Tarn) 270 (250). Port-Jérôme (S.-M.) 392 (55) 1. Berre (B.-du-Rh.) 348 (62) 1. Gonfreville (S.-M.) 348 (65) 1. Centrales nucléaires (voir p. 1556 a et 1557 c).

Nota : (1) En 1994.


ÉLECTRICITÉ HYDRAULIQUE
Avantages. Longévité des ouvrages, modicité d'entretien, souplesse de fonctionnement, possibilité d'associer la production à d'autres usages (écrêtement ou laminage des crues, soutien des étiages, alimentation urbaine, etc.), source nationale, renouvelable et propre.

Inconvénients. Barrages empêchant les migrations des poissons et provoquant un réchauffement des eaux [la construction de microcentrales est interdite sur une centaine de rivières à poissons (Loire, Canche, bassin de l'Adour, rivières normandes, bretonnes)] ; les descentes en canoë sont gênées (sur Vézère, Auvezère, Dordogne), l'environnement peut en souffrir (exemple : gorges du Verdon).

Potentiel français. 1re haute chute équipée : 1880 près de Grenoble par Aristide Bergès, qui, le 1er, parla de houille blanche. Petites chutes aménageables : 300 000 (hauteur moyenne annuelle des précipitations 315 mm, soit 173 milliards de m3) ; pour produire 1 kWh, 1 m3 d'eau douce doit tomber de 365 m. Altitude moyenne de chute : environ 560 m (soit 1,53 fois 365 m). Potentiel : théorique : défini à partir de 265 TWh (88 Mtec) ; équipable : 100 TWh ; économique utilisable : 72 TWh (24 Mtec).

Courant fourni. En année normale : 62 TWh (21 Mtec), soit en puissance 18 500 MW.

Catégories d'usines. Lac : usines ayant un réservoir dont le temps de remplissage, égal ou supérieur à 400 h, permet de stocker les apports en période de hautes eaux pour les libérer en période de pointes de consommation. Parfois de haute chute, demandent au moins 400 m pour que leur réserve atteigne la cote normale. Exemple : dans les Alpes, La Bathie Roselend, puissance maximale 546 MW (productibilité annuelle 1 080 GWh). Usines au fil de l'eau, de basse chute : réservoir à temps de remplissage inférieur ou égal à 2 h et utilisant le débit tel qu'il se présente. Exemple : Bollène sur le Rhône (335 MW, 2 110 GWh). Les hautes chutes mobilisent leur puissance aux heures de pointe et aux heures pleines d'hiver, soit environ 1/5 de l'année. Éclusée : réservoir entre 2 et 400 h, stocke de l'eau la nuit pour turbiner aux heures de forte charge. Exemples : Éguzon sur la Creuse (70,6 MW, 105 GWh) ou Génissiat sur le Rhône (405 MW, 1 700 GWh). Pompage : disposent de 2 réservoirs, un supérieur et un inférieur, reliés par des pompes, pour remonter l'eau, et des turbines pour produire de l'énergie. Pompage pur : apports naturels dans le réservoir supérieur négligeables (productibilité nulle). Exemple : Revin près de la Meuse, 1re grande installation de ce type (1976 ; 800 MW) ; mixte : apports naturels, dits gravitaires, productibilité certaine. Mobilisables au moment voulu moyennant une perte physique de 1/3 compensée par un gain : le kWh turbiné le matin ou le soir vaut en hiver jusqu'à 2 fois celui du refoulement à minuit. Puissance totale des sites recensés en France : 18 500 MW ou plus.

Statistiques (au 31-12-2002). Puissance installée nominale [générateurs principaux d'énergie électrique (sauf des auxiliaires)] dont, entre parenthèses, part d'EDF (en GW) : 25,4 (23,1) dont fil de l'eau 7,5 (6,1), éclusée 4,3 (3,5), lac 9,3 (8,8), pompage 4,3. Production (en TWh, 2003) 64,2 dont au fil de l'eau 30,6, éclusée 12,6, lac 14,5, pompage 6,5. Par régions (en 1997) : Alpes 47 (44,7), Centre 14,5 (12,5), Pyrénées 8 (5,7). Productibilité et, entre parenthèses, quantité annuelle moyenne d'énergie que les apports permettraient de produire ou de stocker durant l'année, en l'absence de toute indisponibilité de matériel et de toute contrainte d'exploitation [en TWh, 2000] : 72 (65) dont fil de l'eau 37,4 (31,8), éclusées 13,9 (12,9), lac 17,3 (16,7), pompage mixte 1,2 (1,2).

Réservoirs saisonniers. Remplissage en général à partir de la fonte des neiges (mai-juin), le maximum étant atteint en automne. Capacité en énergie (quantité produite dans l'ensemble des usines de tête et aval si on vidait le réservoir totalement plein) : total en 1996 : 9 832 (EDF 9 267) dont centrales de tête 4 686 (4 264), centrales aval 5 146 (5 003) ; Alpes 67 % de la capacité.

Principaux réservoirs (capacité en GWh). Alpes : Serre-Ponçon 1 677, Mont-Cenis 1 063, Tignes 665, Roselend 639, Grand-Maison 451, Émosson 372, Ste-Croix 297. Pyrénées : Cap-de-Long 299, Lanoux 257, Naguilhès 114. Centre : Bort-les-Orgues 313, Grandval 271, Sarrans 251, Pareloup 234.

Principaux aménagements hydrauliques (au 31-12-1996). Production et, entre parenthèses, productibilité annuelle moyenne (en GWh) ; puissance maximale possible, en italique, de 1 h : somme des puissances maximales nettes réalisables par chaque usine en service continu, quand chacune de ses installations principales et annexes est en état de marche et quand les conditions de débit, de réserve et de hauteur de chute sont optimale (en MW) : Bollène (Vaucluse, canal du Rhône) 1 857 (2 100) 345. Génissiat (Ain, haut Rhône, inauguré 21-1-1948) 1 457 (1 700) 405. Châteauneuf-du-Rhône (Drôme, dérivation du Rhône) 1 473 (1 640) 285. Logis-Neuf (Drôme, dérivation du Rhône) 1 100 (1 227) 211. Beaucaire (Gard, Rhône) 1 188 (1 280) 210. Beauchastel (Ardèche, Rhône) 1 093 (1 226) 223. Brommat (Aveyron, Truyère) 932 (900) 416. La Bathie (Savoie, Isère) 1 221 (1 080) 546. Bourg-lès-Valence (Drôme, Rhône) 971 (1 090) 186. Fessenheim 859 (1 030) 176 et Ottmarsheim (Ht-Rhin, canal d'Alsace) 888 (990) 153. Rhinau (Bas-Rhin, Rhin) 993 (935,7) 160,8. Kembs (Ht-Rhin, dérivation du Rhin) 833 (938) 150. Sablons (Isère) 991 (850) 160,7. Avignon-Sauveterre (Vaucluse, Rhône) 968 (890) 160. Caderousse (Vaucluse, dérivation du Rhône) 955 (840) 156. Sisteron (A.-Hte-Pr., Durance) 940 (680) 214. Marckolsheim 939 (928) 156 et Strasbourg (Bas-Rhin, Rhin) 936 (868) 131. Villarodin (Savoie, réservoir Mt-Cenis) 918 (790) 484. Oraison (A.-Hte-Pr., Durance) 858 (754) 192. Serre-Ponçon (A.-Hte-Pr., Durance) 896 (700) 385 [en service à partir de 1960 ; hauteur digue 123 m, plus grand barrage en terre (ou « barrage poids ») d'Europe, superficie 2 800 ha, 1,2 milliard de m3 d'eau, dont 1 milliard pour production d'électricité (4 turbines de 100 MW chacune). Il y a 15 centrales le long du canal de la Durance qui se jette dans l'étang de Berre (à 250 km en aval). 200 millions de m3 d'eau réservés à l'irrigation de 100 000 ha de cultures dans la basse vallée de la Durance. Alimente Marseille et Sisteron en eau potable]. St-Estève (B.-du-Rh., Durance) 854 (690) 136. Vogelgrun (Ht-Rhin, grand canal d'Alsace) 855 (800) 130. Montézic (Aveyron, Truyère) 1 494 (0) 967. Gerstheim (Bas-Rhin, dérivation du Rhin) 836 (818,5) 130,1. Le Cheylas (Isère, Arc) 794 (680) 485. L'Aigle (Cantal, Dordogne) 787 (500) 360. Grand-Maison (Isère, l'Eau Dolle) 1 462 (215) 1 690. Malgovert (Savoie, Isère) 752 (660) 297. Gervans (Drôme, dérivation de la Drôme) 721 (680) 116. Le Chastang (Corrèze, Dordogne) 714 (500) 290. Monteynard (Isère, Drac) 592 (480) 364. Randens (Savoie, Isère) 565 (476,1) 124,2. Rance (C.-d'Armor, estuaire) 554 (540) 240. La Saussaz II (Savoie, Arc) 539 (460) 146. Curbans (A.-Hte-Pr.) 536 (445) 139. Revin (Ardennes, Meuse) 527 (0) 800. Bort (Corrèze, Dordogne) 513 (310) 232,8. Pierre-Bénite (Rhône) 506 (525) 80,8.

La sécheresse de 1989 a occasionné pour EDF un déficit de 19 milliards de kWh hydrauliques, surcoût 2 milliards de F. Parallèlement, EDF a consenti 160 millions de m3 de lâchers d'eau supplémentaires (au-delà de ceux normalement prévus) par les ouvrages à buts multiples (exemple : retenue de Serre-Ponçon). Le 1-9-1990, les lacs d'EDF étaient, en moyenne, remplis à 73 % de leur capacité ; Alpes du Sud 50 %. En 2001, production exceptionnelle ; au 30-6 les barrages avaient fourni 10 300 GWh. Part de l'hydroélectricité passée de 15 à 20 %. La neige étant tombée en abondance spécialement dans Alpes du Sud, le bassin versant de la Durance a reccueilli 6 milliards de m3 d'eau (2 fois plus qu'en année normale).

Eau de fonte de la Mer de glace (Hte-Savoie) captée à 1 490 m d'alt., amenée par galerie souterraine de 1 720 m dans vallée de Chamonix 1 060 m (dénivelé 430 m) : centrale des Bois (120 GWh/an) ; coût du kWh 0,02 € (20 % de + que pour centrale hydraulique classique).

EDF
Statut. Origine : 1946, il y avait en France 86 centrales thermiques réparties entre 54 Stés et 300 centrales hydrauliques appartenant à 100 Stés. Transport partagé entre 86 Stés, distribution entre 1 150. La loi de nationalisation du 8-4-1946 transfèra à Électricité de France, pour des raisons politiques, sociales et économiques, les biens des entreprises de production, de transport et de distribution d'électricité. Furent exclus : entreprises de production d'électricité à la production annuelle moyenne (1942 et 1943) de - de 12 millions de kWh ; ouvrages de production d'électricité appartenant à SNCF et Houillères nationales ; concessions de distribution d'électricité gérées par des Régies ou des Syndicats d'intérêt collectif agricole (Sica). Ces organismes, d'un intérêt local, étaient d'ailleurs alimentés dans la plupart des cas en haute tension par EDF et distribuaient principalement en basse tension. Les œuvres sociales d'EDF sont financées par un prélèvement de 1 % sur le chiffre d'affaires.

Réforme en 2004 : 1o) changement de statut : EDF et GDF (Epic : établissements publics industriels et commerciaux) seront transformés en Stés anonymes restant soumises à des missions de service public. 2o) EDF pourra proposer du gaz à ses clients et GDF de l'électricité aux siens. 3o) maintien du statut des agents. 4o) régime des retraites : rattaché au régime de droit commun. 5o) transport : 4 entités créées : EDF Transport et GDF Transport (100 % publics), EDF Réseau de Distribution et GDF Réseau de Distribution. Manifestations d'opposants syndicaux à la réforme : 8/22-4, 27-5, 15/24/29-6 coupures d'électricité (28-6 : 350 trains annulés à Paris), rétablissement de l'électricité aux familles privées faute de paiement des factures, baisse de charge dans certaines centrales nucléaires et thermiques.

Monopole : EDF avait le monopole de la distribution, mais pas celui de la production. En janvier 1994, la Commission de Bruxelles a saisi la Cour de Luxembourg pour exiger la disparition des monopoles d'importation et d'exportation d'EDF (et GDF), comme contrevenant aux art. 85 et 87 du traité de Rome sur la libre concurrence. Une directive européenne sur l'électricité du 20-6-1996 a prévu l'ouverture progressive du marché. Les grands consommateurs (« clients éligibles à partir de 100 GWh ») pourront choisir leur fournisseur à partir du 19-2-1999, à l'exception de la distribution. Le 10-2-2000, l'Assemblée nationale adopte une loi ouvrant le marché français à la concurrence. En 2003 : avant 10-2, seuil 16 GWh (1 300 sites éligibles), dep. 10-2, seuil 7 (3 300 sites) ; 2004-1-7 professionnels (3,5 millions de clients) ; 2007-1-7 ouverture totale (30 millions de clients). EDF reste un établissement public d'État. Réseau de transport d'électricité (RTE), voir p. 1548 b.

Commission de régulation de l'électricité (CRE). Créée par la loi du 10-2-2000 pour contrôler le respect des règles de la concurrence. 6 membres nommés pour 6 ans dont 3 par l'État et 3 par les Pts de l'Assemblée, du Sénat et du Conseil économique et social. Pt : Jean Syrota (né 9-2-1937). Budget (en 2000) : 50 millions de F.

Quelques chiffres. EDF-Groupe : autour de la société mère, 75 filiales et participations dont Europe 28 (dont EDF-Trading, London Electricity, EnBW, ISE, Graninge, ECK, Demasz), France 20 et reste du monde 27. Chiffre d'affaires (en milliards d'€). 1998 : 29,49 ; 1999 : 32,04 ; 2000 : 34,42 ; 2001 : 40,72 ; 2002 : 41,82 ; 2003 : 44,92 ; 2004 : 46,93 ; par zone (en 2004). France 29,6, G.-B. 5,22, All. 4,86, Amérique latine 1,76, EDF-Trading 0,29, divers 4,38 ; répartition du chiffre d'affaires Sté mère et, entre parenthèses, filiales (en %). 2000 : 81 (19) ; 01 : 69 (31) ; 02 : 57,5 (42,5). Chiffre d'affaires hors de France (en %) : 2000 : 25 ; 2001 : 35 ; 2002 : 45 ; 2004 : 37,2 ; 2005 (objectif) : 50. Excédent brut d'exploitation (en milliards d'€) : 2000 : 9,68 ; 01 : 9,52 ; 02 : 10,6 ; 03 : 11,03 ; 04 : 12,1 ; résultat d'exploitation : 2001 : 2,68 ; 2002 : 5,15 ; 2003 : 6,83 ; 2004 : 5,65 ; résultat net (part du groupe) : 2000 : 1,14 ; 2001 : 1,327 ; 2002 : 0,481 ; 2003 : 0,857 ; 2004 : 1,341. Endettement financier net : 1998 : 19,4 ; 1999 : 17,4 ; 2000 : 17,6 ; 2001 : 22,2 ; 2002 : 26,9 ; 2003 : 24 ; 2004 : 19,7. Capitaux propres du groupe (en milliards d'€) : 1998 : 11,7 ; 1999 : 12,6 ; 2000 : 13,5 ; 2001 : 13,7 ; 2002 : 13,8 ; 2003 : 19,3 ; 2004 : 18,9. Effectifs (groupe). 2000 : 135 520 ; 2002 : 171 995 (Sté mère 112 728) ; 2003 : 167 309 (110 089). Clients (en millions). 2001 : 42, 9 ; 2002 : 46,7 ; 2003 : 41,6. Exportations (en TWh). 1999 : 72,1 ; 2000 : 77,3 ; 2001 : 83,9 ; 2002 : 93,7. Compte de résultats 2002 (en millions d'€). Chiffre d'affaires 48,3. Production stockée et immobilisée 1,38. Production de l'exercice 49,7. Consommations externes - 26,9. Charges de personnel - 9,18. Impôts, taxes et subventions d'exploitation - 2,36. Excédent brut d'exploitation 11,2. Amortissement - 5,43. Provisions - 0,17. Autres produits et charges d'exploitation - 0,42. Résultat d'exploitation 5,17. Résultat financier - 3,51. Résultat courant avant impôts 1,66. Charges et produits exceptionnels 0,42. Impôts sur les résultats - 0,98. Stés mises en équivalence 0,025. Amortissements des écarts d'acquisition - 0,71. Résultat net part du groupe 0,481.

Société mère. Puissance installée (en MW). 2001 : 101 160 ; 2002 : 101 255 dont nucléaire 63 040, hydraulique 20 655, thermique 17 560. Production par filière (en TWh) : 2001 : 481,5 ; 2002 : 486,4 dont nucléaire 416,5, hydraulique 45,2, thermique 24,2. Ventes (en TWh, 2002) : 528,5 dont clientèle et entreprises locales de distribution en France 393,5 (clients tarif bleu 155,3, autres clients 238,2), consommation propre et pertes 25, enchères 17, en Europe 93. Clients (en millions, 2002) 26,6 dont particuliers 23,6, Corse et DOM 0,7, professionnels 2,1, collectivités locales 0,036, divers 0,14. Exportations (Sté mère et EDF-Trading, en TWh). 1999 : 72,1 ; 2000 : 77,3 ; 2001 : 83,9 ; 2002 : 93,7.

EDF en Europe. Puissance installée en MW (e : électricité, th : thermique) et, entre parenthèses, clients (en millions) : chiffre consolidés 117 462 e, 8 312 th (40,903). France EDF Sté mère 101 255 e (32,2), autres filiales (Électricité de Strasbourg, SIIF Energies, TIRU...) 535 e, 1 171 th (0,442). All. EnBW 6 234 e (2,22). Belgique Semobis 481 e. G.-B. London Electricity Group 5 196 e (5,2). Hongrie Demasz (0,74) ; BERt 250 e ; 2 550 th. Italie Fenice 282 e. Pologne ECK 460 e, 1 460 th ; EcW 350 e, 1 500 th ; Kogeneracja 360 e, 1 420 th ; Rybnik 1 760 e. Suède Graninge (présente en Suède et Finlande) 299 e ; 211 th (0,1). Hors d'Europe. Chiffres consolidée 3 673 e (5,85) dont Argentine (2,58) ; Brésil 852 e (3,27) ; Chine 720 e ; Côte d'Ivoire 99 e ; Égypte 683 e ; Mexique 1 238 e ; USA 81 e.

Depuis le 1-2-2002, EDF est organisée en 7 branches (production d'énergie, commercialisation, développement mondial, Europe centrale, Europe de l'Ouest et Afrique, Amériques, Asie-Pacifique) et dirigée par le Comex (comité exécutif). Powernext : créé juillet 2001. Ouverture 26-11-2001. Bourse fr. de l'électricité organisée par Euronext (gestionnaire des bourses de Paris, Amsterdam et Bruxelles) et RTE. Pt : Pierre Bornard. Capital (en %, 2001) : Euronext 34, Holding GRT [RTE : Elia (belge) et Tennet (P.-Bas)] 17, BNP Paribas 7,8, EDF 7,8, Electrabel 7,8, Sté générale 7,8, Total Fina Elf 7,8, Atel 5, Endesq 5. Permet de négocier des blocs d'électricité de + de 1 MWh. Prévisions transactions (en milliards de kWh) : 2007 : 100.

Domaine d'EDF. Privé 435 km2, concédé 1 300 km2. Les sols survolés par les lignes de transport ne sont pas concédés mais frappés de servitude.

Publié : 25 déc. 2005, 23:58
par MadMax
ELECTRICITE EN FRANCE
Part dans la production nationale. EDF (nucléaire, charbon, fuel lourd, hydraulique) 90% ; CNR (hydraulique) 3,5% ; SNET, Soprolif, Sodelif (charbon) 1,5% ; SHEM (hydraulique) 0,3% ; autres producteurs hydrauliques hors SHEM 1,2% ; cogénérateurs (gaz) 1,2% ; autres (divers) 2,3%.

CONSOMMATION
Consommation brute (y compris pertes dans le réseau) et, entre parenthèses, nette (en TWh). 1950 : 33,4 (28,9) ; 60 : 72 (65,2) ; 70 : 140 (130,1) ; 80 : 248,7 (231,5) ; 85 : 303 (297,4) ; 2000 : 441 (410,7) ; 01 : 448,6 (418,6) ; 02 : 449,9 (419,2) ; 03 : 467,3 (435,6).

Pointe journalière. Consommation intérieure : puissance (en GW) : 1950 (21-12) : 6,5 ; 1960 (15-12) : 12,9 ; 1970 (18-2) : 23,3 ; 1980 (9-12) : 44,1 ; 1990 (17-12 à 19 h) : 63,4 ; 1993 (4-1 à 19 h) : 70 ; 2000 (12-1) : 72,4 ; 2001 (17-12) : 77,08 ; 2002 (10-12) : 76,6 ; 2003 : 80,2 (8-1 à 19 h 03 record) : 86,19 ; Énergie (en GWh) : 1989 (5-12) : 1 303 ; 1990 (20-12) : 1 385 ; 1993 (4-1) : 1 522 ; 1997 (10-1) : 1 518 ; 1999 (21-12) : 1 568 ; 2001 (18-12) : 1 685 ; 2002 (8-1) : 1 649 ; 2003 (9-1) : 1 736.