EDF

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Re: EDF

Message par energy_isere » 26 mai 2023, 18:20

EDF: les derniers détenteurs d'actions seront forcés de les vendre à l'Etat le 8 juin

AFP•26/05/2023

La procédure permettant de renationaliser complètement EDF interviendra le 8 juin, en forçant les 2% d'actionnaires restants à vendre leurs parts, permettant ainsi à l'Etat de détenir 100% du capital, a confirmé vendredi l'Autorité des marchés financiers (AMF).

Le "retrait obligatoire" (de la Bourse, ndlr) interviendra ce jour-là, au prix net de tout frais de 12 euros par action, et portera sur 91.454.896 actions EDF, soit 2,19% du capital et 1,99% des droits de vote de la société, a indiqué l'AMF dans un communiqué.

Ainsi prend fin le processus de renationalisation d'EDF, près d'un an après l'annonce de l'opération, feuilleton à rebondissements émaillé de recours de petits actionnaires contestant le prix de 12 euros proposé pour le rachat de leurs titres.

Chiffré à 9,7 milliards d'euros, le rachat de l'électricien français avait été annoncé en juillet 2022 par la Première ministre Elisabeth Borne.

Avec cette OPA, l'Etat, qui jusqu'ici détenait 84% de l'entreprise, souhaitait reprendre la main notamment pour relancer plus vite le nucléaire, en finançant le renouvellement d'un parc vieillissant et la construction d'au moins six nouveaux réacteurs.

Début mai, la justice a rejeté le recours de petits porteurs d'EDF qui espéraient obtenir un meilleur prix pour leurs actions.

Les plaignants réclamaient a minima 15 euros. A l'ouverture du capital en 2005, l'action avait été vendue 32 euros, avec une remise de 20% pour les salariés à 25,60 euros.

Après le rejet de cette contestation par la cour d'appel, le Fonds commun de placement en actions (FCPE), qui représente quelque 100.000 salariés ou retraités d'EDF ayant placé leur argent dans le groupe, avait annoncé la décision d'engager un recours indemnitaire devant le Conseil d'Etat.

Cette action, qui vise à obtenir une forme de complément de prix, n'aura pas d'incidence sur la fin de l'OPA et sera engagée après la mise en oeuvre du retrait obligatoire.
https://www.connaissancedesenergies.org ... gel-230526

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Message par energy_isere » 08 juin 2023, 19:59

suite du post au dessus.
EDF quitte la Bourse, l’Etat redevient son unique actionnaire
La renationalisation d’EDF s’est achevée par son retrait de la Bourse jeudi 8 juin. L’Etat avait annoncé son souhait de reprendre le contrôle de l’entreprise en juillet 2022 tandis que son offre publique d’achat avait été ouverte en novembre. Il aura une plus grande marge de manœuvre pour mener à bien sa politique énergétique portée par la relance du nucléaire et le développement des énergies renouvelables.


REUTERS 08 juin 2023

C’est la fin d’un feuilleton qui aura duré un an et connu de multiples rebondissements. Jeudi 8 juin, EDF a officiellement été retiré de la Bourse après la montée de l'Etat à 100% de son capital pour un montant de 9,7 milliards d'euros. Alors que le gouvernement avait fait connaître son souhait de remettre la main sur l’entreprise en juillet 2022, l’offre publique d’achat avait été déclarée conforme par l’Autorité des marchés financiers (AMF) en novembre puis ouverte dans la foulée.

Des actionnaires d'EDF, qui espéraient obtenir au minimum 15 euros par action, avaient cependant contesté l’offre de l’Etat à 12 euros par titre et déposé un recours en décembre devant la cour d’appel de Paris contre l’autorisation accordée par l'AMF à l’Etat français. Celle-ci l’avait rejeté le 2 mai. L’offre, clôturée provisoirement en février car le ministère de l’Economie et des Finances ne souhaitait pas boucler la procédure de renationalisation avant que la justice ne se prononce, avait alors été rouverte du 4 au 17 mai 2023. Période pendant laquelle l'Etat a pu racheter les titres restants.

Une opération stratégique pour le gouvernement

Cette renationalisation, stratégique pour le gouvernement, «était indispensable pour permettre à EDF de mener de manière accélérée plusieurs chantiers décisifs : l’augmentation de la production du parc nucléaire existant, dans un contexte de besoins croissants en électricité, et le programme de construction de six réacteurs nucléaires de technologie EPR2 d’ici 2050», a réagi Bruno Le Maire dans un communiqué.

Endetté à hauteur de 64,5 milliards d'euros, l’électricien désormais entièrement public a affiché une perte nette de près de 18 milliards d’euros en 2022 alors que sa production électrique a atteint un niveau historiquement bas. Un résultat catastrophique qui s’explique notamment par la découverte du phénomène de corrosion sous contrainte qui a nécessité l’arrêt de plusieurs réacteurs pour le contrôle voire la réparation des soudures touchées. Mais aussi par le mécanisme d’Accès régulé à l'électricité nucléaire historique (Arenh), contesté par EDF et qui arrivera à échéance en 2025, via lequel l’Etat l’a contraint à vendre davantage d’électricité bon marché à ses concurrents.


Sa renationalisation devrait lui permettre d’emprunter à moindre coût mais le défi est de taille pour le groupe qui va devoir multiplier les investissements dans le nucléaire et les énergies renouvelables tout en continuant d’assurer la maintenance de son parc.

Créer de la visibilité de long terme

Dans cet objectif, Luc Rémont, son PDG, a déclaré jeudi 8 juin vouloir conclure des contrats de fourniture d'électricité à long terme avec ses concurrents afin de fixer plus librement ses prix. «La formation de contrats entre producteurs et consommateurs, dans toutes les économies de commodités (...), c'est la meilleure façon de créer de la visibilité de long terme, pour le consommateur comme pour le producteur», a-t-il dit lors d'un colloque de l'Union française de l'électricité (UFE).

«Pour les producteurs, c'est évidemment une façon d'avoir de la visibilité sur leurs revenus qui déclenche l'investissement», a ajouté le PDG, à qui le gouvernement a demandé d'établir son plan pour l'avenir d'EDF avant fin juin. «Sous réserve que nous trouvions un cadre d'opérations pour EDF qui soit équilibré dans le long terme, nous considérons les fournisseurs d'énergie et les autres investisseurs dans l'énergie comme des clients ou des partenaires. Donc cela veut dire que nous serons capables également de considérer des contrats de long terme (avec eux)», a dit Luc Rémont.

«On n'a pas besoin d'un règlement d'Etat»

«Des fournisseurs d'électricité peuvent parfaitement devenir les partenaires d'EDF, on n'a pas besoin d'un règlement d'Etat», a pour sa part déclaré le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, qui intervenait lors du colloque aux côtés de Luc Rémont. Sur fond de discussions entre EDF et le gouvernement en vue d'une nouvelle organisation du marché de l'électricité que la France devra faire valider par Bruxelles, Luc Rémont a cependant souligné que la mise en place d'un cadre favorisant des contrats à long terme n'était «pas tout à fait une promenade dans le parc».

Alors que les industriels commenceront début 2024 à couvrir leurs besoins en électricité deux ans en avance, la nécessité de leur fournir de la visibilité - ainsi qu'aux fournisseurs d'électricité - sur l'évolution des prix après la fin de l'Arenh devient de plus en plus pressante. Le PDG d’EDF a toutefois déclaré : «On est prêts à commencer à faire des offres (pour) 2026.»
https://www.usinenouvelle.com/article/e ... e.N2140812

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Message par energy_isere » 08 juin 2023, 20:02

suite de ce post du 18 mai 2023 viewtopic.php?p=2369691#p2369691
La cheminée de la centrale thermique d’EDF Aramon est tombée... à moitié

L’affalement le 7 juin de la cheminée de 250 mètres de haut de l’ancienne centrale thermique EDF d’Aramon (Gard) n’a pas donné le résultat espéré : elle est tombée... à moitié. La déconstruction globale du site, qui coûte 50 millions d’euros, est à boucler d’ici fin 2032.

Sylvie Brouillet 08 juin 2023 Usine Nouvelle

Image

Il en reste environ 100 mètres... Dynamitée le 7 juin, la cheminée rouge et blanche de 250 mètres de haut de l’ancienne centrale thermique au fioul d'EDF d’Aramon (Gard), en service de 1977 à 2016, n’est tombée qu’en partie : un tronçon est resté debout, visible derrière le nuage de fumée rose accompagnant l’opération.

[...abonnés]
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... e.N2141052

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Message par energy_isere » 20 juil. 2023, 01:11

EDF-Les investissements vont bondir à un niveau €25 mds par an-PDG

REUTERS•19/07/2023 Paris

EDF va devoir nettement augmenter ses investissements, à un niveau de 25 milliards d'euros par an environ, pour répondre notamment aux besoins de maintenance de son parc nucléaire et de construction de nouveaux réacteurs en France, a déclaré mercredi le PDG du groupe, Luc Rémont.

Lors d'une audition par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, le PDG a également rappelé la nécessité pour l'entreprise publique de se doter d'un nouveau modèle économique, avec notamment une réflexion sur le prix de l'électricité.

"Jamais dans l'histoire le groupe EDF n'a eu à investir autant dans plusieurs domaines en même temps", a dit Luc Rémont, indiquant que les quelque 25 milliards d'euros d'investissements annuels prévus - à une échéance non précisée - seraient concentrés à 80% sur la France. En 2022, les investissements nets d'EDF ont atteint 16,4 milliards.

Rappelant qu'EDF s'engageait sur "ce chemin escarpé" en étant lesté d'une dette de 65 milliards d'euros, Luc Rémont a une nouvelle fois plaidé en faveur de contrats à long terme comme base du modèle économique du groupe post-2025, après la fin de la régulation actuelle de l'Arenh (Accès régulé à l'électricité nucléaire historique), dont l'électricien critique de longue date l'impact négatif sur ses comptes.

"Pour aborder la phase d'investissements (qui se profile), il est indispensable que nous travaillions à une nouveau consensus national sur ce qu'est le prix de l'électricité (...), sans quoi EDF ne sera pas en mesure de dégager les ressources qui sont nécessaires pour assurer sa propre continuité d'exploitation", a dit Luc Rémont.

"C'est évidemment un défi colossal pour l'entreprise d'être capable de soutenir (sa) courbe (d'investissements), mais c'est possible, et c'est possible sans faire exploser les prix, c'est possible avec une approche raisonnable sur le plan marchand (...) qui permet d'avoir, sur la base des contrats de long terme, quelque chose de raisonnable pour nos concitoyens."

Luc Rémont a également répété qu'EDF ne pourrait financer seul la construction de nouvelles centrales et aurait donc besoin de l'aide de l'Etat, alors que le gouvernement a prévu de préciser fin 2024 les modalités de financement du projet de construction d'au moins six nouveaux réacteurs de type EPR2.

Le PDG d'EDF a par ailleurs confirmé l'objectif de 300-330 térawatts-heure (TWh) de production nucléaire en France en 2023, ajoutant qu'un niveau de 350 TWh était visé dès 2025.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 7558ad652c

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Message par energy_isere » 27 juil. 2023, 08:36

EDF renoue avec les bénéfices au premier semestre

AFP le 27 juill. 2023

EDF a renoué avec les bénéfices au premier semestre après une année noire en 2022, engrangeant 5,8 milliards d'euros, de quoi relever ses objectifs financiers pour 2023, selon des résultats publiés jeudi.

Cette progression marquée, pour un chiffre d'affaires de près de 75,5 milliards d'euros, s'explique par "une bonne performance opérationnelle", notamment le redémarrage de plusieurs réacteurs nucléaires, en outre dans un contexte de prix de l'électricité plus favorables.

Les résultats de 2022 avaient aussi été plombés par la contribution forcée du groupe au "bouclier tarifaire" destiné à protéger la facture énergétique des Français.

Les six premiers mois de 2022, le groupe avait subi une perte historique de 5,3 milliards d'euros, en raison de la baisse de production d'électricité nucléaire liée à un problème de corrosion dans plusieurs centrales. Au total, EDF avait fini l'année sur une perte de 17,9 milliards.

Aujourd'hui, sur les 16 réacteurs les plus sensibles à ce problème de corrosion, 11 ont été réparés, deux sont en cours, deux le seront d'ici la fin 2023 et l'autre le sera à l'occasion de sa visite décennale, a souligné mercredi le PDG Luc Rémont lors d'un échange avec des journalistes.
https://www.connaissancedesenergies.org ... tre-230727

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Message par energy_isere » 07 sept. 2023, 22:21

Décès de l'ancien président d'EDF Marcel Boiteux à 101 ans

AFP le 07 sept. 2023 -

L'ancien patron d'EDF Marcel Boiteux, qui aura fait toute sa carrière chez "Electricité de France" à partir de 1949, devenant directeur général en 1967, puis président (1979-1987), et enfin président d'honneur, est décédé mercredi à l'âge de 101 ans, a-t-on appris jeudi auprès du groupe.

"Le décès de Marcel Boiteux" est survenu "hier (mercredi) en fin de journée", a indiqué un porte-parole d'EDF à l'AFP.

Marcel Boiteux avait lancé quelques mois avant l'embargo pétrolier de l'Opep de 1973 contre les Etats-Unis le slogan "Tout nucléaire, tout électrique", avant que le second choc pétrolier de 1979 ne confirme son option.

"Un héritage à défendre. Merci", a réagi sur le réseau social X (ex-Twitter) la députée Renaissance des Hauts-de-Seine, par ailleurs ingénieure nucléaire, Maud Bregeon.

"Artisan d'un consensus national autour du nucléaire civil, cheville ouvrière du plan Messmer", le vaste programme de construction de centrales nucléaires annoncé en 1974, il incarnait "l'énergie à la Française", selon la députée.

Sous son impulsion, l'établissement allait, pendant plus de dix ans, mobiliser ses ressources techniques, financières et humaines pour tenir le pari nucléaire.

Mais Marcel Boiteux avait dû mener une très rude bataille contre les opposants à l'énergie nucléaire, et avait échappé de peu à un attentat - une bombe avait explosé à l'entrée de son domicile en 1977.

Marcel Boiteux, né le 9 mai 1922 à Niort (Deux-Sèvres), dans une famille protestante, était fils et petit-fils de normaliens. Normalien lui-même, diplômé de Sciences-Po et agrégé de mathématiques, il commence, après de brillants états de service pendant la Seconde Guerre mondiale, sa carrière en 1947 au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Entré à EDF deux ans plus tard, il règne pendant neuf ans sur la direction des études économiques générales, avant de gravir les échelons de la hiérarchie: il est directeur général adjoint (1967), puis directeur général la même année, avant de prendre la présidence du conseil d'administration en 1979. Admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1987, il devient président d'honneur d'EDF.

Elu en 1992 à l'Académie des sciences morales et politiques, Marcel Boiteux avait également présidé de nombreux organismes: Centre européen de l'entreprise publique (1982-85), Institut des hautes études scientifiques (IHES) (1985-1994), Conférence mondiale de l'Energie (1986-89), conseil d'administration de l'Institut Pasteur (1988-1994), Fondation EDF (1987-2001).

En 2008, il devenait membre du Comité d'orientation stratégique de la Fédération environnement durable (FED), association opposée à l'éolien.

Marcel Boiteux était Grand officier de la Légion d'honneur, Croix-de-guerre 39-45, commandeur de l'ordre du Mérite allemand.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ans-230907

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Message par energy_isere » 07 sept. 2023, 22:47

EDF va expérimenter les enchères de volume de l’électricité
EDF proposera un volume de 100 mégawatts (MW) d’électricité qui pourront être écoulés sous forme d’enchères à raison de 1 à 5 MW par jour.

Par M.P. avec AFP 7 sept 2023

EDF va expérimenter à compter du 18 septembre la vente aux enchères sur les marchés de volumes d'électricité livrables en 2027 et en 2028, illustrant la volonté du groupe de fournir une énergie compétitive et de s'assurer une meilleure visibilité sur ses revenus. Pour cette expérimentation, il proposera un volume de 100 mégawatts (MW) d'électricité qui pourront être écoulés sous forme d'enchères à raison de 1 à 5 MW par jour, jusqu'à épuisement.

L'offre cible : les fournisseurs alternatifs et les traders du marché de gros de l'électricité. À travers ce système, le groupe détenu à 100 % par l'État veut proposer des offres « sur des maturités plus longues », ce qui serait synonymes de « prix plus stables », a résumé Karine Revcolevschi, directrice de l'optimisation Amont-Aval Trading, lors d'une présentation à la presse.

Plus de stabilité

Aujourd'hui, les acteurs et les fournisseurs peuvent acheter de l'électricité sur les marchés pour couvrir les besoins de leurs clients sur trois ans – donc jusqu'à 2026 –, mais pas au-delà, fait valoir EDF. Ces offres permettront à des acteurs de marchés « de disposer de produits de moyen terme aujourd'hui peu disponibles », à un prix fixe, a indiqué Marc Benayoun, directeur exécutif chargé du pôle Clients, services et territoires.

« Ouvrir les prix sur les périodes 2027 et 2028, c'est dans l'intérêt des clients », car ils sont actuellement cotés moins cher que sur les années 2025 et 2026, a-t-il dit. L'année 2022, marquée par une escalade inédite des prix de l'énergie, « a révélé qu'aujourd'hui nos clients ont des attentes fortes sur la visibilité et la stabilité des prix ».

Bientôt la fin de l'Arenh

Ces solutions offrent aussi « un modèle soutenable financièrement par le groupe EDF », a ajouté Marc Benayoun. Avec cette expérimentation, EDF prépare la fin de l'Arenh, le mécanisme régulé qui lui impose jusqu'au 1er janvier 2025 de vendre une partie de son électricité à ses concurrents fournisseurs alternatifs. Un système accusé d'entraîner une « sous-rémunération », de l'entreprise, selon les propos de son PDG, Luc Rémont. Or, EDF est au pied d'un mur d'investissements : il devra trouver 25 milliards d'euros par an pour financer ancien et nouveau nucléaire et infrastructures renouvelables.

EDF plaide depuis plusieurs mois pour des contrats de vente d'électricité à long terme, un cadre qui lui permettrait de fixer plus librement les prix de sa production nucléaire, tout en limitant l'exposition des clients finaux à la volatilité, selon le groupe.

« C'est une façon pour le consommateur, tous les consommateurs, les très gros et les petits, de voir leur prix atterrir et ne plus être victimes d'une volatilité dictée par des phénomènes exogènes. Pour les producteurs, c'est évidemment la façon d'avoir une forme de visibilité sur leurs revenus qui déclenche l'investissement », avait plaidé Luc Rémont en juin au congrès de l'Union française de l'électricité (UFE).
https://www.lepoint.fr/economie/edf-va- ... or=CS3-192

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Message par energy_isere » 28 sept. 2023, 23:04

Les investissements d'EDF pourraient dépasser €20 mds par an, déclare la ministre

REUTERS•28/09/2023

Les investissements à venir d'EDF pourraient dépasser 20 milliards d'euros par an, a déclaré jeudi la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, précisant que ce niveau faisait l'objet de discussions avec le groupe.

Alors que l'électricien public est confronté à la nécessité de maintenir son parc nucléaire existant et de construire de nouveaux réacteurs en France, son PDG, Luc Rémont, avait évoqué en juillet un montant potentiel de 25 milliards d'euros par an.

"Ce dont on parle (...) pour EDF, c'est d'investissements qui pourraient atteindre (...) plus de 20 milliards d'euros par an", a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'une conférence sur le nucléaire organisée au siège de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à Paris.

"Il y a une discussion pour savoir si c'est 20 ou si c'est plus", a-t-elle ajouté.

Alors que la France veut bâtir au moins six EPR2 en une vingtaine d'années, la ministre a précisé que la construction de nouveaux réacteurs nucléaires ne représenterait pour EDF qu'un part limitée de ces investissements, soit quelque 3 milliards d'euros par an.

La construction de nouveaux réacteurs "n'est pas un défi financier, c'est un défi industriel", a-t-elle également dit, ajoutant que les schémas de financement envisagés en France - tels que des "contrats pour différence" ou des systèmes de bases d'actifs régulés - étaient similaires à ceux qui ont été mis en place dans d'autres pays.

EDF et le gouvernement discutent d'une nouvelle régulation du nucléaire devant permettre au groupe d'investir tout en protégeant les consommateurs de trop fortes hausses des prix. Cela pourrait se traduire par un plafonnement des revenus de l'électricien, dont l'Etat est redevenu l'actionnaire unique début juin.

Au moment où la France tente d'obtenir une régulation favorable au nucléaire au niveau européen à travers la réforme du marché de l'électricité, Emmanuel Macron a annoncé lundi son intention de "reprendre le contrôle du prix de notre électricité" dans le cadre d'une loi prévue d'ici à la fin de l'année, sans préciser de quelle manière.

Des représentants d'une vingtaine de pays participent avec la France à la conférence sur le nucléaire organisée à l'OCDE, parmi lesquels le Canada, le Japon, la République tchèque, la Pologne, les Pays-Bas, la Turquie, l'Ukraine, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Dans ce cadre, ils ont publié un appel à soutenir le nucléaire en vue de la prochaine conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP28) qui se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... ac05e55c85

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Message par energy_isere » 04 oct. 2023, 18:24

suite de 2 posts au dessus
Les enchères d'EDF peinent à mettre le marché en appétit
Lancée le 27 septembre dans un contexte d'incertitudes sur la future régulation du parc nucléaire français, la vente aux enchères de contrats à termes pour 2027 et 2028 auprès des fournisseurs et traders d’électricité d’EDF peine à décoller. Selon les données de l’énergéticien, pour l’heure, seul un contrat a été conclu.

REUTERS 03 octobre 2023

L’expérimentation d’EDF n’a pas encore porté ses fruits… Son système d'enchères pour vendre des volumes d'électricité à livrer en 2027 et 2028 n'a débouché que sur un seul contrat jusqu'à présent, selon les données diffusées par l'électricien public. Soucieux d'accroître sa visibilité et celle de ses clients sur fond de prix élevés et de besoin d'investissements massifs, le groupe a lancé le 27 septembre la vente aux enchères de rubans (livraison de 1 MWh chaque heure de l’année pendant un an) de 100 MW pour les années 2027 et 2028. Objectif : évaluer l'appétence des acteurs du marché de gros – les électriciens alternatifs et les traders – pour des contrats à maturités plus longues que celles actuellement disponibles.

Selon des données mises à jour quotidiennement par EDF, les dix enchères organisées en date du 3 octobre n'ont été fructueuses qu'une seule fois, le 28 septembre, pour de l'électricité à livrer en 2028, à un prix de 86 euros par mégawattheure (MWh). Ce prix correspond au niveau souhaité par EDF, le groupe ayant indiqué qu'il visait un peu moins de 100 euros par MWh. Dans le cadre de la régulation actuelle de l'Arenh, dont il souligne régulièrement l'impact négatif sur ses comptes, il est contraint de céder des volumes à ses concurrents à 42 euros/MWh.

Alors que les enchères d'EDF incluent des «prix de réserve» confidentiels en-deçà desquels elles n'aboutissent pas, le groupe n'a pas fait de commentaires sur le succès limité du début de l'expérimentation. «C'est un processus long, nous avons eu des offres tous les jours et, en cela, c'est plutôt encourageant», a déclaré un porte-parole. Selon Nicolas Goldberg, directeur associé chez Colombus Consulting, «le marché semble assez attentiste» face au système que la France pourrait mettre en place après la fin de l'Arenh, le 31 décembre 2025.

«Difficile pour les acteurs de se positionner»

«Tant qu'on ne saura pas de quoi la régulation sera faite pour les années à venir, difficile pour les acteurs de se positionner sur ce genre de produits, d'autant plus si le prix de «clearing» est à 86 euros/MWh, ce qui est certes plus intéressant que le marché, mais compliqué à positionner par rapport à une hypothétique régulation (...)», juge-t-il.


Alors que la France tente d'obtenir une régulation favorable au nucléaire au niveau européen à travers la réforme du marché de l'électricité, Emmanuel Macron a annoncé fin septembre son intention de «reprendre le contrôle du prix de notre électricité» dans le cadre d'une loi prévue d'ici à la fin de l'année, sans préciser de quelle manière. Avant de pouvoir présenter une nouveau régulation, l'exécutif doit cependant se mettre d'accord avec EDF sur un prix qui convienne au groupe tout en protégeant les clients, ainsi que sur le niveau des volumes d'électricité qui seraient soumis à régulation.

Un faible succès des enchères d'EDF, s'il se confirmait, affaiblirait l'argumentaire du PDG, Luc Rémont, qui plaide en faveur de contrats à long terme comme base du modèle économique du groupe post-2025 afin de fixer plus librement ses prix – aujourd'hui très largement régulés –, pour financer ses investissements dans le parc nucléaire existant et dans de nouveaux réacteurs.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... t.N2178567

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Re: EDF

Message par energy_isere » 25 oct. 2023, 12:52

L’avenir de Luc Rémont à la tête d’EDF remis en cause par les tensions sur la régulation des prix de l’électricité
Les divergences entre le gouvernement et EDF, qui discutent actuellement du futur cadre de régulation des prix de l'électricité, font craindre à plusieurs responsables de l’entreprise publique une possible démission de Luc Rémont, le PDG du groupe.

REUTERS 25 octobre 2023

Luc Rémont ne dirigera peut-être plus pour longtemps EDF. Les discussions entre l’électricien et le gouvernement sur la future régulation des prix de l'électricité suscitent des tensions croissantes et des interrogations au sein du groupe sur un possible départ du PDG Luc Rémont. Deux sources internes à EDF interrogées par Reuters ont déclaré mardi 24 octobre que, selon des craintes exprimées par des cadres et des administrateurs, Luc Rémont pourrait décider de quitter son poste si l'Etat met en place une régulation qui plafonne les revenus du groupe de manière excessive. Contactée par L'Usine Nouvelle, une autre source interne estime au contraire que ce n'est «pas le genre de Luc Rémont de faire du chantage à la démission».

Nommé il y a moins d'un an par Emmanuel Macron pour redresser EDF, lourdement endetté et alors confronté à des difficultés de production, Luc Rémont est engagé dans un bras de fer avec les pouvoirs publics au sujet des moyens dont disposera le groupe pour investir au cours des prochaines années. Alors que le PDG plaide en faveur de contrats à long terme comme base du modèle économique d'EDF post-2025, après la fin de la régulation actuelle de l'Accès régulé à l'électricité nucléaire historique (Arenh), le gouvernement insiste sur la nécessité de protéger les ménages et les entreprises contre les risques d'envolée des prix de l'électricité en les faisant bénéficier des coûts compétitifs du parc nucléaire français.

«S'il estime que l'Etat limite trop les moyens d'EDF, il est tout à fait possible qu'il démissionne. Tout va dépendre des volumes et du prix [prévus dans la nouvelle régulation, NDLR]», a déclaré une source. Selon l'autre source, cadre d'EDF, la relation «n'a jamais été aussi tendue» entre le gouvernement et le groupe, dont l'Etat est redevenu l'unique actionnaire début juin. EDF, Bercy et Matignon n'ont pas souhaité commenter ces informations.

«Il n’y a pas de bras de fer entre l’Etat et EDF», affirme Bruno Le Maire

D'autres sources ont indiqué que les deux parties étaient sous pression pour trouver un compromis, le gouvernement ne pouvant se permettre de voir partir Luc Rémont alors même que la France négocie avec ses partenaires de l'Union européenne la future réglementation des prix de l'électricité. Une autre source chez EDF a déclaré que le PDG était apparu «confiant» lors d'une récente réunion des hauts cadres du groupe.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a tenté mardi de minimiser les tensions, niant toute impasse entre le gouvernement et EDF, tout en reconnaissant que les négociations en cours sur les futurs prix de l'électricité prenaient du temps car elles devaient permettre d'atteindre des objectifs «complexes». «Il n'y a pas de bras de fer entre l'État et EDF tout simplement parce que EDF est une entreprise publique et que nous travaillons en bonne intelligence avec des équipes d'EDF et que c'est à ces conditions-là que nous aurons un bon accord», a-t-il dit lors d'une conférence. La négociation, a ajouté le ministre, vise à garantir un prix «stable et attractif pour les ménages», «un prix compétitif pour toutes les entreprises françaises, en particulier les électro-intensifs», ainsi qu'un «prix rentable pour EDF».

La production française d'électricité a chuté l'an dernier à son plus bas niveau depuis 30 ans en raison notamment des difficultés rencontrées sur le parc nucléaire, les centrales d'EDF ayant connu de nombreuses opérations de maintenance classiques et des problèmes de corrosion qui l'ont contraint à racheter des volumes sur les marchés de gros alors que la guerre en Ukraine faisait bondir les prix. Le groupe, également confronté aux mesures du gouvernement pour limiter la hausse des tarifs de l'électricité, a ainsi accusé une perte nette historique de 17,9 milliards d'euros au titre de l'exercice 2022.

En juillet, Luc Rémont a déclaré qu'EDF allait devoir augmenter nettement ses investissements, à un niveau de 25 milliards d'euros par an environ, pour répondre notamment aux besoins de maintenance de son parc nucléaire et de construction de nouveaux réacteurs en France. «Pour aborder la phase d'investissements [qui se profile, NDLR], il est indispensable que nous travaillions à une nouveau consensus national sur ce qu'est le prix de l'électricité [...], sans quoi EDF ne sera pas en mesure de dégager les ressources qui sont nécessaires pour assurer sa propre continuité d'exploitation», a-t-il résumé.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... e.N2186523

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Re: EDF

Message par energy_isere » 08 nov. 2023, 19:10

Prix de l'électricité: "accord tout proche" entre l'Etat et EDF, selon Le Maire

AFP le 08 nov. 2023

Des "discussions intenses" se poursuivent avec l'Etat sur la définition d'un nouveau modèle de régulation des prix de l'électricité, a indiqué mercredi le PDG d'EDF Luc Rémont, le gouvernement assurant pour sa part qu'un accord est "tout proche".

"L'accord n'est pas trouvé mais il est tout proche", a indiqué mercredi matin le ministre de l'Economie et des Finances de Bruno Le Maire lors d'un échange avec le journal L'Usine Nouvelle aux Assises de l'Industrie, en évoquant "une affaire de jours".

Entendu au même moment devant la commission des Affaires économiques du Sénat, M. Rémont, en poste depuis un an, a fait état de "discussions intenses" avec le gouvernement. Selon lui, chacun cherche à la fois "le succès des clients", qui souhaitent une électricité abordable, et "la soutenabilité" de l'entreprise, lestée d'une dette abyssale de 60 milliards d'euros.

"L'équilibre que je dois trouver, c'est le prix d'électricité le plus compétitif pour les entreprises industrielles, parmi toutes les entreprises européennes, et la soutenabilité financière pour EDF", a lui aussi assuré le ministre aux Assises de l'Industrie.

"Les positions au départ, je vous le dis très sincèrement, étaient très éloignées entre EDF et cet objectif stratégique de l'État. Elles se sont beaucoup rapprochées", a reconnu le ministre.

Engagés depuis des mois dans des discussions parfois tendues, EDF et l'Etat doivent s'entendre sur l'élaboration du nouveau modèle de régulation des prix de l'électricité, à l'approche de l'extinction du mécanisme actuel, l'Arenh (accès régulé à l'électricité nucléaire historique) prévue fin 2025.

De ce nouveau cadre dépendra en partie le prix du courant payé par le consommateur final. Or le gouvernement refuse de voir les factures des particuliers et des entreprises exploser, au moment où il compte réindustrialiser le pays.

Il souhaite que la nouvelle référence de l'électricité soit la plus proche possible du coût de production nucléaire d'EDF. La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a récemment évalué ce coût à 60 euros le MWh, une estimation inférieure à celle présentée par EDF (autour de 70 euros).

Pour M. Le Maire, "on peut définir un coût complet de production, incluant les investissements futurs d'EDF, y compris dans les nouveaux réacteurs nucléaires". Il n'a pas voulu confirmer le chiffre de 70 euros.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ire-231108

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Re: EDF

Message par energy_isere » 14 nov. 2023, 23:34

Bonne nouvelle :
Elections chez EDF: pour la première fois, la CGT perd sa place de premier syndicat

AFPparue le 14 nov. 2023
https://www.connaissancedesenergies.org ... cat-231114

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Re: EDF

Message par energy_isere » 14 nov. 2023, 23:57

L'État et EDF s'accordent sur un prix de l'électricité nucléaire moyen « autour de 70 euros » par MWh

AFP le 14 nov. 2023

Après de longs mois de négociations, l'Etat et EDF sont parvenus à un accord garantissant le prix de l'électricité nucléaire moyen "autour de 70 euros" le mégawattheure, a annoncé mardi le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire.

"Avec cet accord, nous avons réussi à trouver un équilibre vital entre la compétitivité de notre industrie, la visibilité, la stabilité pour les ménages et le développement d'EDF", a commenté le ministre, promettant une "protection permanente" du consommateur sur les prix de l'électricité.

Ces négociations entre EDF et son actionnaire unique "ont été longues, parfois difficiles, mais elles ont abouti", a indiqué Bruno Le Maire dans un sourire au PDG d'EDF Luc Rémont, qui participait à ce point presse auquel ont également pris part la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher et son collègue de l'Industrie Roland Lescure.

Soulignant l'électrification massive des usages, M. Le Maire a indiqué qu'il était "indispensable pour le consommateur d'avoir de la stabilité des prix", assurant qu'elle serait "garantie" par ce nouvel accord, lequel permettra "aussi de garantir à nos compatriotes le financement de nos investissements futurs, en particulier dans les nouveaux réacteurs nucléaires".

Autre sujet d'attention, la compétitivité de l'économie, alors que la France est engagée dans sa réindustrialisation. Là encore, M. Le Maire a assuré que "pour les entreprises, cet accord préserve nos atouts de compétitivité".

Il a annoncé l'extension des tarifs réglementés à toutes les très petites entreprises dès 2026.

Cet accord pose les bases de la future régulation du prix de l'électricité alors que le mécanisme actuel dit de l'Arenh, qui profite aux consommateurs particuliers et industriels, s'arrête fin 2025. Pour les industriels qui achètent leur électricité avec deux ans d'avance, il y avait urgence à trouver un nouveau cadre.
https://www.connaissancedesenergies.org ... mwh-231114

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Re: EDF

Message par energy_isere » 22 nov. 2023, 21:14

Contrats de long terme, enchères, tarif réglementé : EDF à l'assaut des clients pour l'après 2026

AFP le 22 nov. 2023

EDF a détaillé ses mécanismes de vente pour l'après 2026 quand l'actuel système de régulation prendra fin et sera remplacé par une autre organisation du marché de l'électricité censée offrir aux acteurs une meilleure visibilité sur les prix de l'énergie et les inciter à acheter plusieurs années à l'avance.

Il y aura trois grands instruments. Le premier consiste en des contrats de long terme ou contrats pour allocation nucléaire (CPAN) destinés aux industriels énergivores.

Ensuite, des contrats de moyen terme (ou enchères) seront destinés aux entreprises comme aux fournisseurs alternatifs pour acheter de l'électricité nucléaire à un horizon de quatre ou cinq ans, par exemple dès maintenant pour 2028.

Enfin, le tarif réglementé de vente (TRV) sera pérennisé et étendu, notamment à toutes les petites entreprises, même celles dépassant une puissance de 36 kVA comme les boulangers. Ce tarif a augmenté d'environ 30% depuis 2021, mais il suivra à l'avenir un mode de calcul dont EDF assure qu'il "n'aboutit pas nécessairement à une augmentation", selon Marc Benayoun, directeur exécutif d'EDF en charge du pôle clients, services et territoires.

Qu'est-ce qui change en 2026 ?

Ces outils vont remplacer le mécanisme actuel de l'Arenh qui s'éteindra fin 2025 et oblige EDF à céder une partie de sa production nucléaire à un prix bradé --inchangé depuis 2012-- de 42 euros le mégawattheure (MWh).

"Cela permet à EDF d'avoir une anticipation de ses revenus, ce qui est très important étant donné l'ampleur des investissements que nous devons consentir", a souligné M. Benayoun lors d'un point presse mardi.

Alors que les besoins en électricité vont exploser d'ici 2050 pour que la France puisse se passer d'énergies fossiles, le gouvernement a commandé à EDF six nouveaux réacteurs EPR de seconde génération pour un coût évalué à 51,7 milliards d'euros, avec une option pour huit autres. EDF doit aussi financer l'entretien voire la prolongation de la durée de vie des 56 réacteurs actuels, dont les plus vieux ont plus de 40 ans.

Comment fonctionneront les contrats de long terme ?

A l'image des parcs éoliens et solaires qui se sont financés via des contrats de livraison d'électricité conclus directement avec des entreprises (en anglais, corporate power purchase agreement), EDF "va porter des contrats de 10, 15 ans ou plus" avec des industriels pour financer son parc nucléaire historique.

Ces partenariats, destinés aux 150 entreprises les plus énergivores (chimie, acier, verrerie, etc), ne sont pas des contrats de fourniture à proprement parler puisque EDF ne garantit pas le volume livré.

"L'industriel réserve au départ une portion de la puissance (...) le client se voit livrer le volume tel qu'il est produit", a exposé Nelly Recrosio, directrice des marchés d'affaires.

Le risque est partagé et l'industriel accepte de "payer au réel les coûts de maintenance et d'exploitation", selon M. Benayoun. En contrepartie, le prix est "attractif", a-t-il dit, sans donner de montant.

EDF anticipe la vente de 20 térawattheures (TWh) sur cette base, soit environ la moitié des besoins de cette clientèle.

Comment fonctionneront les enchères ?

Il s'agit de contrats de fourniture d'électricité à un horizon de 4 ou 5 ans destinés à la clientèle d'affaires, du constructeur automobile à la PME, soit des millions de clients en France incités "dès aujourd'hui" à acheter d'avance son électricité pour 2026, 2027 et 2028 et ainsi "profiter d'un niveau de prix compétitif", correspondant à "à peu près la moitié de ce qu'ils paient aujourd'hui", selon M. Benayoun.

"Les offres seront toutes contestables", a souligné M. Benayoun, c'est-à-dire que les fournisseurs alternatifs, concurrents d'EDF, auront la possibilité de faire des offres au même niveau de prix en participant à ce mécanisme d'enchères que l'entreprise expérimente depuis septembre. Les prix y ressortent actuellement entre 77 et 85 euros le MWh.

Pour les clients, "c'est de la visibilité et la stabilité", a fait valoir M. Benayoun. "Des offres sur un terme plus long (...) permettent aux clients (...) d'estimer le coût de revient des produits qu'ils manufacturent ou des services produits avec cette électricité".

Que devient le tarif réglementé de vente ?

Il sera maintenu pour les particuliers et même étendu dès 2026 à toutes les très petites entreprises (moins de 10 personnes et moins de 2 millions d'euros de chiffre d'affaires), y compris celles qui comme les boulangeries nécessitent une puissance supérieure à 36 kVA.

Ce tarif devrait dépendre du comportement des prix de gros sur deux ans et "ce n'est pas du tout évident qu'il augmente significativement dans le futur", selon M. Benayoun.

Il ne faut pas le confondre avec le prix cible de 70,22 euros le MWh annoncé par le gouvernement pour servir de repère dans le nouveau système de régulation. Quand EDF gagnera plus, elle devra redistribuer ses gains.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 026-231122

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Re: EDF

Message par energy_isere » 13 déc. 2023, 23:20

France: EDF aborde l'hiver avec "sérénité", dit son PDG

REUTERS•13/12/2023

EDF aborde l'hiver en France "avec sérénité" en raison du rebond de sa production nucléaire, de conditions favorables dans l'hydroélecricité et d'une consommation d'électricité toujours modérée, a déclaré mercredi son PDG, Luc Rémont.

Lors d'une audition devant la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, le PDG a également déclaré que l'électricien public, fortement pénalisé en 2022 par des problèmes de corrosion inédits de certains réacteurs, serait "au rendez-vous" de son objectif de production nucléaire en France de 300 à 330 térawatts-heure (TWh) pour 2023.

Evoquant une disponibilité du parc nucléaire français "équivalente désormais à ce que nous avions avant le phénomène de corrosion", Luc Rémont a aussi fait état d'un niveau de remplissage hydroélectrique "supérieur à la moyenne" et d'un niveau de consommation électrique qui "reste faible", avec un "effort de sobriété" maintenu, "à un niveau estimé de 8 à 9% par rapport aux consommations des années précédentes".

"Tout ceci concourt donc au fait que nous puissions passer l'hiver, aborder l'hiver avec sérénité, même si évidemment l'attention à la fois opérationnelle sur le fait de produire dans les temps et dans les bonnes quantités, et sur la sobriété, reste maintenue", a-t-il déclaré.

Alors que la production nucléaire française s'est établie en 2022 à son niveau le plus faible depuis 1988, à 279 TWh, en raison des problèmes de corrosion et de nombreuses opérations de maintenance classiques, EDF ambitionne de la faire remonter jusqu'à 400 TWh à l'horizon de 2030.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 885d314106

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