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Message par energy_isere » 28 mars 2017, 19:33

EDF boucle avec succès sa recapitalisation

AFP le 28/03/2017

EDF a annoncé mardi avoir bouclé avec succès une augmentation de capital de 4 milliards d'euros, dont 3 milliards souscrits par l'Etat français, son principal actionnaire, afin de renforcer sa situation financière.

La demande totale s'est élevée à 4,9 milliards d'euros, soit un taux de souscription de 121,8%, a détaillé le groupe dans un communiqué.

Hors Etat français, qui a assuré les trois quarts de la levée de fonds, la demande totale de marché s'est chiffrée à environ 1,9 milliard d'euros, soit 186% du montant d'un milliard disponible pour les investisseurs.

A l'issue de cette recapitalisation, la participation de l'Etat dans le groupe énergétique est ramenée de 85,6% à 83,10%.

Fortement endetté, EDF avait décidé en avril 2016 d'en appeler au marché pour pouvoir faire face à l'effet conjugué de la faiblesse des prix de gros de l'électricité et à un mur d'investissements à venir, comme la maintenance lourde du parc nucléaire français (appelée "grand carénage") et la construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point (Angleterre).

"Avec le succès de cette augmentation de capital, la nouvelle trajectoire financière du groupe, annoncée il y a tout juste un an, est désormais pleinement opérationnelle", a commenté le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, cité dans le communiqué.

"Alliée à la bonne exécution de notre plan de performance, elle renforce la structure financière d'EDF et nos moyens d'investir dans nos grands projets d'avenir tels qu'inscrits dans notre stratégie CAP 2030", a-t-il ajouté.

Mardi, l'action EDF a clôturé en baisse de 0,16% à 7,6 euros à la Bourse de Paris. Le prix unitaire de souscription de chaque action nouvelle était fixé à 6,35 euros, avec un droit préférentiel de souscription accordé aux actionnaires en place avant l'opération.
http://www.boursorama.com/actualites/ed ... e26527b6fa

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Message par energy_isere » 02 mai 2017, 18:41

La centrale au fioul EDF de Porcheville définitivement arrêtée


Par AFP , publié le 02/05/2017

La centrale électrique au fioul de Porcheville (Yvelines) a été définitivement arrêtée lundi 1er mai, tout comme une tranche de celle de Cordemais (Loire-Atlantique), en avance de plusieurs mois sur le calendrier initialement prévu, a-t-on appris mardi auprès d'EDF.

Cette décision d'anticiper la fermeture de ces tranches "a été annoncée lors d'un comité central d'entreprise (CCE) fin avril", a indiqué un porte-parole d'EDF, confirmant une information du Parisien.

Alors qu'EDF prévoyait initialement de ne fermer que deux tranches de la centrale de Porcheville ce printemps et les deux autres en 2018, c'est finalement la totalité de la centrale au fioul qui a été mise définitivement à l'arrêt lundi 1er mai.

Le groupe justifie cette fermeture anticipée par une raison économique et de rentabilité, la centrale ne fonctionnant plus que lors des pics de consommation d'électricité.

Par ailleurs, "le plan de redéploiement des salariés de la centrale avance bien, donc cela permet d'anticiper la fermeture de quelques mois", a ajouté le porte-parole.

La centrale de Porcheville emploie 200 salariés d'EDF, ainsi que 130 prestataires, selon la CGT Mines Energie du site.

EDF a également avancé, pour les mêmes raisons, la mise à l'arrêt définitif d'une des deux tranches au fioul de la centrale de Cordemais, la deuxième devant fermer en 2018, tandis que les deux tranches au charbon du site continueront de fonctionner.

La centrale de Cordemais emploie 465 agents EDF, dont 80 pour les tranches fioul, selon la CGT.

Début mars, la CGT avait déjà indiqué qu'EDF prévoyait d'anticiper la fermeture de ces tranches, tandis que le groupe évoquait un projet encore "à l'étude".

Le gouvernement avait initialement envisagé une fermeture de l'ensemble des centrales à charbon françaises à horizon 2023, une mesure finalement non retenue dans la feuille de route énergétique publiée fin 2016.
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite ... 04319.html

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Message par energy_isere » 09 mai 2017, 19:07

EDF: repli de l'activité au premier trimestre

AFP le 09/05/2017

Le géant énergétique français EDF a publié mardi un chiffre d'affaires en baisse de 1,5% au titre du premier trimestre, pénalisé par ses marchés britannique et italien, mais il a confirmé ses objectifs annuels.

...............
Au total, EDF a produit en France 108,5 TWh d'électricité nucléaire au premier trimestre, soit 7,6 TWh de moins sur un an en raison de contrôles de sûreté supplémentaires sur les réacteurs, et confirmé son objectif de production annuel compris entre 390 et 400 TWh.
...............
http://www.boursorama.com/actualites/ed ... ac94a65088

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Message par energy_isere » 23 mai 2017, 20:04

EDF créé Edvance, une nouvelle filiale d'ingénierie nucléaire

Usine Nouvelle le 18/05/2017

Edvance, la nouvelle filiale d'EDF, participe à la refondation de la filière nucléaire française en entérinant le rapprochement des ingénieries d'EDF et Areva. Edvance aura à sa charge les projets de conception et de réalisation d'îlots nucléaires et de contrôle commande des nouveaux réacteurs en construction.

EDF fait un pas de plus vers la refondation de la filière nucléaire française. Le Conseil d'administration de l'énergéticien français a approuvé mercredi 17 mai la création d'une nouvelle filiale dénommée Edvance. Cette filiale aura à sa charge la conception et la réalisation d'îlots nucléaires pour les centrales. En parallèle, Edvance prendra aussi en charge les projets de contrôle commande des nouveaux réacteurs en construction, en France et à l'international.

Avec la création d'Edvance, EDF franchit donc "une étape décisive dans la refondation de la filière nucléaire française", déclare le PDG de l'électricien français, Jean-Bernard Lévy. Cette nouvelle filiale entérine notamment le rapprochement des ingénieries d'EDF et d'Areva NP. "Ce rapprochement permettra à notre industrie d'être plus performante dans la construction de nouvelles centrales nucléaires et ainsi d’être plus compétitive à l'international comme pour les programmes domestiques", explique Jean-Bernard Lévy.

Edvance sera détenue à hauteur de 80% par EDF et 20% par Areva NP. "Cette nouvelle entité est créée indépendamment de l’acquisition par EDF du contrôle exclusif de New Areva NP programmée pour la fin de l’année 2017", détaille l'énergéticien français dans un communiqué.
http://www.usinenouvelle.com/article/ed ... re.N542034

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Message par energy_isere » 29 mai 2017, 20:31

L'UE valide le rachat de l'activité réacteurs nucléaires d'Areva par EDF

le 29/05/2017

La Commission européenne a annoncé ce lundi 29 mai avoir donné son feu vert au rachat par EDF de l'activité de réacteurs nucléaires d'Areva (New NP), opération clé dans la restructuration de la filière française.

La Commission européenne a validé, ce lundi 29 mai, le projet d'acquisition par EDF d'Areva NP, devenu "New NP", estimant que la transaction entre les deux groupes français ne soulevait pas de problèmes de concurrence, que ce soit dans la conception et la construction de nouveaux réacteurs, les services aux centrales existantes et les systèmes d'instrumentation et de contrôle, ou encore les assemblages de combustibles.

Plus que le feu vert de l'ASN.

Selon un accord signé en novembre 2016, EDF rachètera un maximum de 75% de New NP sur la base d'une valorisation de 2,5 milliards d'euros, avec la possibilité de faire entrer des partenaires au capital de la société et de descendre ainsi à 51% du capital.

Dans ce cadre, Assystem a annoncé le 11 mai une offre de 125 millions d'euros environ pour acquérir 5% du capital de New NP.
La réalisation de la vente de New NP à EDF, prévue pour fin 2017, reste notamment soumise à un feu vert de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) quant à la viabilité de la cuve de l'EPR de Flamanville (Manche), ainsi qu'à une issue positive des audits en cours dans les usines d'Areva au Creusot, Saint-Marcel (Saône-et-Loire) et Jeumont (Nord).
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... df.N545713

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Message par energy_isere » 10 juin 2017, 13:37

EDF se renforce dans les services énergétiques au Royaume-Uni

AFP le 06 juin 2017

Le groupe français EDF va se renforcer dans les services énergétiques au Royaume-Uni avec l'acquisition, annoncée mardi, de la société Imtech, menée via une coentreprise entre sa filiale Dalkia et sa branche britannique EDF Energy.

Le montant de l'opération n'a pas été dévoilé, mais Imtech, jusqu'ici détenue par le fonds d'investissement britannique Endless LPP, réalise plus de 400 millions de livres de chiffre d'affaires par an (environ 458,5 millions d'euros) et compte 2 100 salariés. Pour EDF, "c'est un saut quantitatif important" alors que le groupe réalise actuellement "quelques dizaines de millions (de livres de chiffre d'affaires)" dans les services énergétiques au Royaume-Uni, a expliqué à l'AFP Vincent de Rivaz, PDG d'EDF Energy.

Le groupe français compte capitaliser sur sa position de premier fournisseur d'électricité dans le pays pour les entreprises et les collectivités, pour proposer à ses clients de nouveaux services grâce aux compétences d'Imtech dans le génie climatique et électrique ou encore l'exploitation et maintenance des bâtiments (industrie, tertiaire, etc.). "Pour maintenir cette position de leader et sécuriser nos marges, il est important d'aller au delà de la fourniture d'énergie proprement dite", note M. de Rivaz.
....................
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... uni-170606

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Message par energy_isere » 01 juil. 2017, 13:36

EDF va économiser plus d'un milliard d'euros sur le versement de son dividende 2016

AFP le 28 juin 2017

EDF va économiser un peu plus d'un milliard d'euros sur le versement de son dividende pour 2016, qui sera pour une large part payé en actions nouvelles, selon les modalités d'une option de paiement détaillées mercredi.

EDF, qui avait prévu une enveloppe de 2,1 milliards d'euros pour le paiement en numéraire de son dividende 2016, a versé un acompte de 90 centimes d'euros par action, pour lequel il proposait un éventuel versement additionnel en actions nouvelles au titre du solde de 40 centimes restant à distribuer. A l'issue d'une consultation, "93,26% des droits ont été exercés en faveur" de cette option, a précise le groupe dans un communiqué.

Cette opération se traduit par la création de "145 476 587 actions nouvelles, représentant une augmentation de capital de 5,04% du capital", détaille l'énergéticien, précisant que le prix d'émission de ces actions a été fixé à 7,04 euros. Ce qui fait donc un peu plus d'un milliard d'euros qu'EDF n'aura pas à débourser en numéraire, notamment à son principal actionnaire l'État français, qui détenait 83,1% du capital avant cette opération. L'Assemblée générale du groupe avait décidé en mai d'opter pour cette formule d'un dividende payable en actions nouvelles.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... 016-170628

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Message par energy_isere » 28 juil. 2017, 19:46

EDF: Le nucléaire pèse au 1er semestre, rebond confirmé pour 2018

Publié le 28/07/2017 Infos Reuters

EDF a publié vendredi des résultats en repli au titre du premier semestre, en raison de conditions de marché défavorables et d'une baisse de la production nucléaire en France, mais le groupe a confirmé viser un rebond de ses performances en 2018.

EDF, dont l'Etat détient 83,4% du capital, a redit dans un communiqué que son bénéfice avant impôt, charges financières, dépréciation et amortissement (Ebitda) devrait reculer à un niveau compris entre 13,7 et 14,3 milliards d'euros cette année (après 16,4 milliards en 2016), avant de remonter à 15,2 milliards au moins l'an prochain.

Le groupe a enregistré au premier semestre un résultat net part du groupe de 2.005 millions d'euros (-3,7%), un résultat net courant de 1.370 millions (-53,8%), un Ebitda de 6.996 millions (-21,8%) et un chiffre d'affaires de 35.723 millions (-2,6%).

EDF table toujours pour 2017 sur une production nucléaire en France comprise entre 390 et 400 térawatts-heure (TWh), contre 384 TWh en 2016, après une baisse de 3,9% au premier semestre.

Le groupe continue également de viser un flux de trésorerie (cash-flow) positif en 2018 après dividendes (hors projet du compteur "intelligent" Linky, nouveaux développements, cessions d'actifs et acompte sur dividende).
http://www.usinenouvelle.com/article/ed ... 18.N571388

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Message par energy_isere » 31 juil. 2017, 13:51

Hinkley Point: "impératif" d'éviter de nouveaux dérapages selon Le Maire

AFP le 31/07/2017

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a reçu lundi le patron d'EDF, auquel il a signifié qu'il était "impératif" d'éviter de nouveaux dérapages sur le projet de centrale nucléaire Hinkley Point C en Angleterre, a indiqué Bercy.

Bruno Le Maire a reçu longuement Jean-Bernard Lévy, le PDG du géant énergétique détenu à 83,4% par l'Etat, et lui "a rappelé qu'il était impératif de tenir les délais et le cadre financier sur la table maintenant", a déclaré à l'AFP l'entourage du ministre.

EDF a annoncé récemment s'attendre à un surcoût de 1,5 milliard de livres (plus de 1,8 milliard d'euros) pour le chantier de construction de deux réacteurs de type EPR à Hinkley Point en Angleterre, en évoquant des risques de retard de 9 à 15 mois.

A la suite de cette annonce, le ministre avait demandé à Jean-Bernard Lévy de présenter d'ici fin juillet un plan d'action pour s'assurer de la maîtrise du surcoût du projet et du calendrier.

"M. Lévy a apporté les précisions nécessaires et a surtout indiqué qu'il avait repris la main personnellement sur le dossier", a-t-on souligné lundi à Bercy.

M. Le Maire "restera vigilant" et des "points d'étape sont prévus dans les mois qui viennent", a conclu son entourage.

EDF avait bouclé en début d'année une augmentation de capital de 4 milliards d'euros, dont 3 milliards souscrits par l'Etat français. Ce dernier a aussi apporté 4,5 milliards d'euros à Areva pour sauver l'ex-fleuron du nucléaire français, en pleine restructuration.
http://www.boursorama.com/actualites/hi ... 470796dfa5

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Message par energy_isere » 27 oct. 2017, 20:45

EDF abaisse ses objectifs 2017 de production nucléaire et d'Ebitda

Publié le 27/10/2017 Infos Reuters PARIS

EDF a abaissé vendredi soir ses objectifs de production d'électricité d'origine nucléaire et de résultat d'exploitation (Ebitda) pour 2017.

L'électricien public se donne désormais un objectif de production nucléaire pour l'année situé entre 383 et 387 TWh (térawatts/heure), contre 385-392 TWh précédemment, afin de tenir compte de l'arrêt provisoire des quatre réacteurs de la centrale de Tricastin, dont le redémarrage est estimé au 27 novembre 2017.

Dans ce contexte et pour tenir compte d'une faible hydraulicité et des prix actuels, EDF révise son objectif d'Ebitda (à taux de change 2016) à 13,4-14,0 milliards d'euros contre 13,7-14,3 milliards d'euros précédemment.

Il indique aussi que son ratio d'endettement EFN/Ebitda devrait être d'environ 2,5x.

"Le groupe reste mobilisé pour atteindre un Ebitda 2017 supérieur à 13,7 milliards d'euros et un ratio EFN/Ebitda inférieur ou égal à 2,5x", ajoute-t-il dans un communiqué.

EDF précise que les travaux de renforcement de la digue située au nord de la centrale de Tricastin, annoncés le 28 septembre, sont terminés ce vendredi et que l'instruction du dossier par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avec l'appui technique de l'Institut de radioprotection et de sûreté (IRSN), est en cours.
https://www.usinenouvelle.com/article/e ... da.N607123

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Re: EDF

Message par energy_isere » 13 nov. 2017, 10:39

EDF ajuste ses objectifs 2018 à cause d'évolutions défavorables

Reuters le 13/11/2017 PARIS

EDF a annoncé lundi une actualisation de ses objectifs 2018 pour tenir compte de plusieurs évolutions défavorables, parmi lesquelles une baisse de la consommation d'électricité en France et une moindre disponibilité de son parc nucléaire en début d'année.

L'électricien public a précisé dans un communiqué qu'il tablait désormais pour 2018 sur un bénéfice avant impôt, charges financières, dépréciation et amortissement (Ebitda) compris entre 14,6 et 15,3 milliards d'euros, contre 15,2 milliards au moins prévus précédemment.

EDF vise aussi pour l'année prochaine un flux de trésorerie (cash-flow) "légèrement positif ou proche de l'équilibre" (hors projet du compteur "intelligent" Linky, nouveaux développements, cessions d'actifs et acompte sur dividende notamment), alors que cet indicateur était attendu "supérieur ou égal à zéro".

Le groupe a précisé que sa filiale de distribution d'électricité Enedis anticipait désormais une baisse des volumes acheminés de 0,3% en France en 2018.

En plus d'une moindre disponibilité de certaines tranches nucléaires au début de 2018, EDF prévoit également une baisse de la rémunération de la capacité au Royaume-Uni.

Le groupe estime que ses investissements nets - hors Linky, nouveaux développements et cessions d'actifs - devraient être proches de 11 milliards d'euros en 2018 (contre 10,5 milliards prévus précédemment), un chiffre qui inclut une accélération dans les énergies renouvelables et des investissements nécessaires dans le parc nucléaire français et le réseau de distribution.

Dans ce contexte, EDF accélère le déploiement du plan de performance présenté en avril 2016, l'objectif de réduction des "Opex" en 2018 par rapport à 2015 étant porté à 800 millions d'euros au lieu de 700 millions précédemment.

Le plan de cessions de 10 milliards, prévu pour la fin 2020, devrait être achevé en quasi-totalité fin 2018.
http://www.boursorama.com/actualites/ed ... a372cd2e86

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Re: EDF

Message par energy_isere » 15 nov. 2017, 22:05

L’avenir d’EDF derrière le débat sur les risques de coupures électriques cet hiver

Aurélie Barbaux Usine Nouvelle le 15/11/2017

Alors que le transporteur d’électricité RTE affiche sa confiance sur la capacité du système électrique français à passer l’hiver 2017-2018 sans coupure, le Comité central d’entreprise d’EDF pense le contraire, et alerte. En fond, c’est l’avenir d’EDF et du mix énergétique français qui est en question.

Pour EDF, c’est la douche froide ! Le 7 novembre dernier, Nicolas Hulot annonçait que l’échéance de 2025 pour ramener à 50% la part du nucléaire n’était pas tenable. Une semaine plus tard, dans une interview accordée au journal britannique Financial Times, le ministre français de la Transition écologique et solidaire explique que "EDF peut se revitaliser grâce aux renouvelables... Son intérêt n'est pas de se cacher la tête dans le sable comme une autruche mais d'être comme une girafe et de regarder au loin" ajoutant que "demain la norme ne doit plus être l'énergie nucléaire, mais les énergies renouvelables. C'est un bouleversement complet de notre modèle". Le ministre a également rappelé qu’il attendait d’EDF un plan précis pour accompagner la transition énergétique prévue par la loi de 2015. L’abandon de l’échéance de 2025, n’était bien qu’un faux sursis.

L'impossible équation d'EDF.

Mais, pour EDF, la transition énergétique demandée par les politiques, même avec plus de temps, "relève de l’équation impossible", observe Hervé Desbrosses, délégué syndical central CFE-CGC d’EDF. Car EDF, en tant que service public, doit assurer la sûreté d’approvisionnement électrique en France. En tant qu’entreprise cotée en Bourse mais détenue à 85% par l’Etat, elle doit aussi rester rentable tout en maintenant l’emploi. Enfin, en tant que nouveau chef de file de la filière nucléaire française, EDF doit réussir à sortir du débat idéologique entre énergie nucléaire et énergies renouvelables tout en prouvant la viabilité économique du nouveau nucléaire. Compliqué, surtout dans un contexte de prix de l’électricité durablement bas et de pertes de clients pour EDF dues à l‘ouverture de ses marchés, sauf ceux régulés du transport (assuré par RTE) et de la distribution (Enedis), qui ont été filialisés. EDF vient d'ailleurs de revoir à la baisse ses objectifs pour 2018.

Hiver 2017-2018 sous surveillance pour RTE

Forcément, l’alerte du Comité centrale d’entreprise d’EDF de ce mercredi 15 novembre sur les risques de coupure d’électricité cet hiver arrive à point nommé dans ce débat. D’autant qu’une semaine avant, RTE, le transporteur d’électricité encore filiale à 50% d'EDF avait expliqué, lors de la publication de son bilan prévisionnel 2017-2035, qu’il ne fallait pas s’inquiéter. Certes, François Brottes, président du directoire de RTE, a rappelé que le parc de production d’électricité français était maintenant "ajusté aux besoins de consommation" et que "jusque 2020 nous n’avons plus de surplus" avant d'ajouter qu’il n’est "pas possible de fermer des moyens de production en sus du fioul sans dégrader la situation". Selon les 2000 scénarios que RTE a fait tourner en prenant en compte les capacités des voisins européens, François Brottes anticipe "une consommation pour l‘hiver à venir stable comparée à cette de 2016-2017", une "capacité attendue d’effacement de 2500 MW, stable elle aussi" et "une croissance des capacités d’importations d’électricité en cas de besoins accrus grâce au retour de l’interconnexion avec l’Angleterre qui a retrouvé son plein régime". De plus, RTE pense que si 19 réacteurs nucléaires sont aujourd’hui à l’arrêt, ils devraient pour la plupart être redémarrés d’ici à l’hiver, et seuls "trois ou quatre réacteurs seront encore arrêtés" début 2018.

En conséquence de quoi, RTE estime qu’en novembre, décembre et début janvier, le réseau sera "dans une situation plus confortable que l‘année dernière" [et] qu'en condition normale l’hiver devrait se passer normalement". Certes, on n’est pas à l’abri d’une forte chute de température, et RTE place "cet hiver sous surveillance, surtout sur janvier et février". Les moyens exceptionnels pour palier un pic de consommation trop important sont bien prévus. Ils sont au nombre de quatre activables par palier. D’abord, demander aux consommateurs des gestes citoyens pour réduire la demande sur les pics du matin et de 19 heures. Ensuite, activer les 1500 MW d’effacement négociés avec les industriels. Puis si besoin, baisser la tension sur le réseau de 5%, ce qui permet une réduction de 4000 MW. En dernier recours lors d’une vague de froid extrême, il faut se résoudre au délestage, soit des coupures programmées tournantes d’un maximum de deux heures.

Risque d'une France dans le noir pour le CCE d'EDF

Le CCE d’EDF n’a lui retenu que la dernière partie "mise de l’hiver sous surveillance" des annonces de RTE, et veut l’alerter l'opinion sur les risques d’une "France dans le noir". Virginie Neumayer, présidente de la commission production du CCE d’EDF annonce même que "des coupures d’électricité vont certainement se produire cet hiver". Pour appuyer ses dires, elle invoque ce soir du 25 janvier 2017 à 19 heures, quand "la France est passée tout près de la coupure électrique", de l’aveu même de François Brottes, président de RTE. Or depuis cette date les deux centrales à fioul d’EDF en métropole ont fermé, retirant 1400 MW de capacité de production du parc. "La sécurité d’approvisionnement s’est largement dégradée", regrette Virginie Neumayer.

Pour asseoir son analyse, le CCE a commandé une étude à l’institut Energie Développement (IED) sur l’équilibre entre l’offre et la demande sur le réseau électrique français interconnecté. Dans ses conclusions, l’IED avance que contrairement à RTE, qui prévoit une diminution de la demande sur la période 2016-2021 de 479 à 471 TWh, il prévoit une augmentation à 490 TWh en 2021. Les scénarios optimistes de RTE partiraient donc sur des bases fausses. Et l’IED conclut que "la capacité de production en pointe du parc français complétée par ces importations possibles ne garantit pas la sécurité d’approvisionnement de la France lors d’un hiver un peu rude".

Les investissements questionnés

Le CCE d’EDF ne fait pas pour autant jouer son droit d’alerte comme il l’avait fait il y a deux ans au sujet des données financières. Mais il profite de ce débat pour rappeler son opposition à la fermeture de la centrales de Fessenheim, et surtout ses propositions de relancer l’investissement dans de nouveaux moyens de production d’électricité "pilotables", contrairement aux énergies renouvelables qui, de par leur intermittence, ne le sont pas. "Il faut engager la construction de nouveaux moyens de production nucléaire, combiné GAZ-biomasse et hydraulique STEP", détaille Véronique Neumayer. Rien que pour les STEP, les représentants syndicaux d’EDF auraient identifié près de 6000 MW de potentiel en France.

Mais, la capacité d’investissement d’EDF est désormais entièrement concentrée sur le parc nucléaire et le projet d’Hinkley Point C au Royaume-Uni, la maintenance des installations hydrauliques existantes et le développement de nouvelles capacités d’éolien et photovoltaïques, principalement à international. Des investissements qui entrent dans le plan Cap 2030 défini par Jean-Bernard Levy, le PDG d’EDF en 2015. Mais c’est peut-être justement ces objectifs à 15 ans, que le gouvernement demande à EDF d’adapter à la nouvelle donne de la transition énergétique en France. Le passage de l’hiver 2017-2018, avec ou sans coupures, n’y changera rien.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... er.N614568

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Re: EDF

Message par energy_isere » 18 nov. 2017, 13:18

Hulot demande à EDF un « plan précis » pour développer les renouvelables

AFP le 14 nov. 2017

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot demande à EDF un "plan précis" pour assurer le développement des énergies renouvelables en France, dans un entretien publié mardi par le Financial Times.

Le gouvernement veut savoir comment l'électricien, dont l'État est actionnaire à hauteur de 83,40%, va assurer le développement des énergies renouvelables et la réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique français. "Tout est sur la table, nous sommes en phase de discussion", déclare Nicolas Hulot, qui selon le journal réfléchit notamment à l'architecture de l'entreprise mais ne remet pas nécessairement en cause sa direction actuelle.

"EDF a deux priorités: gérer l'énergie nucléaire d'un côté et les renouvelables de l'autre. Comment EDF doit faire face aux défis du XXIe siècle? Une réflexion est en cours", a-t-il poursuivi. "Les choix stratégiques de l'entreprise doivent refléter cette nouvelle ère énergétique", a ajouté le ministère, interrogé mardi par l'AFP.

Le gouvernement a récemment admis que la France ne pourrait vraisemblablement pas tenir son objectif de ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité de près de 75% actuellement à 50% en 2025. L'horizon a été repoussé à une possible échéance de 2030 ou 2035.

"EDF peut se revitaliser grâce aux renouvelables... Son intérêt n'est pas de se cacher la tête dans le sable comme une autruche mais d'être comme une girafe et de regarder au loin", a ajouté Nicolas Hulot dans le Financial Times. "Demain la norme ne doit plus être l'énergie nucléaire mais les énergies renouvelables. C'est un bouleversement complet de notre modèle", a-t-il ajouté. EDF n'a pas souhaité faire de commentaire.
https://www.connaissancedesenergies.org ... les-171114

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Re: EDF

Message par mobar » 01 déc. 2017, 22:07

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE : L’EXÉCUTIF DOIT RESPECTER LA LOI

Bernard Laponche, Le Monde, mardi 21 novembre 2017

En déclarant que l’objectif de réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité n’est plus à l’ordre du jour, l’exécutif se montre irresponsable, estime, dans une tribune au « Monde », le physicien Bernard Laponche.

Dans un État de droit, la plus élémentaire des exigences est le respect de la loi. La réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité en France, de 75 % environ aujourd’hui à 50 % en 2025, n’est pas seulement un engagement présidentiel mais un objectif fixé par la loi d’août 2015 sur la transition énergétique pour la croissance verte. Un changement de gouvernement n’efface pas la loi et aussi bien EDF que le gouvernement doivent s’y soumettre.

Lorsque ce gouvernement, par la voix du ministre responsable de la transition énergétique, déclare que cet objectif n’est plus à l’ordre du jour, cela revient à dire qu’il n’a pas l’intention de respecter la loi. Le dire ainsi eût soulevé un tollé général alors que l’annonce est présentée par la plupart des médias comme assez « naturelle ». Le Parlement est bafoué. En droit, l’annonce faite est nulle et non avenue. Et cela d’autant plus que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) doit être établie (article 49 de la loi) « afin d’atteindre les objectifs de la loi ».

Quel sens aurait alors la PPE en préparation si son contenu était déjà fixé par un non-respect de l’un de ses éléments les plus sensibles ? Et quel sens aurait le débat public prévu sur la PPE ? Cette déclaration intempestive est condamnable sur le plan du droit et assez lamentable sur celui des arguments utilisés pour justifier un tel renoncement. La lutte contre le réchauffement climatique a beau jeu. On néglige que ce sont les émissions totales de gaz à effet de serre (GES) qui sont visées pour se concentrer sur celles de la production d’électricité.

Accumulation des risques

Isoler ce secteur et en faire l’enjeu majeur de la politique climatique fausse totalement le débat : va-t-on respecter les objectifs sur les produits pétroliers, premiers émetteurs ? Le système nucléaire émet moins de CO2 que la combustion des fossiles mais plus que la production d’électricité d’origine renouvelable ; une centrale au gaz à cycle combiné émet trois fois moins de GES par kilowattheure produit que celle d’une centrale à charbon ; et le nucléaire produit des déchets radioactifs dangereux pour des centaines de millénaires…

Sans oublier les risques qui s’accumulent avec le vieillissement des réacteurs, la multiplication des incidents, la présence d’équipements vitaux non conformes et la crise financière des principaux opérateurs.

Dans l’exposé des motifs d’une telle déclaration, on ne parle que du « mix » électrique, c’est-à-dire de la répartition des moyens de production. Or, le premier facteur sur lequel on peut agir, et très rapidement, est la consommation d’électricité, dont près de 70 % se situent dans les bâtiments des secteurs résidentiel et tertiaire. Il y a là un potentiel d’économies considérable sur le chauffage électrique et plus encore sur les usages spécifiques de l’électricité (éclairage, électroménager, audiovisuel, informatique, électronique), à la fois par le biais des comportements d’usage et d’achat et par celui d’équipements plus efficaces.

Voilà un programme national innovant et intelligent qui allégerait la facture des ménages, créerait de nouvelles activités, moderniserait notre industrie et réduirait les contraintes sur le système électrique, avec des coûts du kWh économisé souvent nuls ou très faibles et, dans la grande majorité des cas, inférieurs au coût de production.

Marché de dupes

L’exportation d’électricité d’origine nucléaire a pour origine la surcapacité nucléaire par rapport à la consommation nationale. Elle rapporte peu et on garde chez nous les risques et les déchets radioactifs : marché de dupes. Elle représente annuellement la production de dix à douze réacteurs nucléaires que l’on pourrait arrêter sans que la consommation nationale en soit affectée.

Certes, il y a la question de la pointe hivernale, encore une spécialité française (la pointe française représente environ la moitié de la pointe européenne). Ce pic causé par le chauffage électrique provoque chaque hiver la mise en marche de toutes les centrales, tout en nécessitant l’importation d’électricité, essentiellement d’Allemagne : la France « importe » des émissions de CO2 (qui, évidemment, ne lui sont pas attribuées).

Ce phénomène est invoqué chaque automne pour justifier le maintien en fonction de toutes les centrales nucléaires. Faux argument : le nucléaire est fait pour fonctionner en base ; la solution, plutôt que de recourir aux importations, est de disposer d’un parc équilibré, avec une production, pour la pointe, tenant compte davantage des centrales à gaz à cycle combiné et d’énergies renouvelables.

Bref, il y a beaucoup de sujets à discuter dans la préparation de la programmation pluriannuelle de l’énergie, dans le respect de la loi.

Bernard Laponche est polytechnicien, docteur ès sciences en physique des réacteurs nucléaires, ancien directeur général de l’AFME (aujourd’hui ADEME),...
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: EDF

Message par energy_isere » 11 déc. 2017, 19:05

EDF annonce un vaste "plan solaire" pour la France

AFP le 11/12/2017

Pressé par le gouvernement d'annoncer un projet précis pour le développement des énergies renouvelables, le groupe EDF a dévoilé lundi un "plan solaire" sur 15 ans pour développer massivement le photovoltaïque en France.

L'électricien veut développer 30 gigawatts de puissance installée dans le pays entre 2020 et 2035. C'est quatre fois les capacités actuelles de production d'énergie solaire en France, qui sont d'environ 7,4 GW au total actuellement, dont seulement une fraction pour EDF.

Ce projet représente un investissement potentiel total de 25 milliards d'euros, qui sera aussi porté par des partenaires, a indiqué le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy lors d'une conférence de presse.

"On lance un grand plan solaire en France avec des objectifs très ambitieux", a-t-il déclaré.

EDF est déjà assez présent dans le solaire à l'international via sa filiale EDF Energies Nouvelles mais "aujourd'hui c'est en France que nous voulons concrétiser encore davantage notre ambition", a-t-il ajouté.

Le solaire ne représente que 1,6% de la production d'électricité en France, contre 6,2% en Allemagne par exemple. Pourtant l'Hexagone a du potentiel, se classant cinquième pour son ensoleillement en Europe.

Ce projet représente "plusieurs milliers d'emplois induits" et nécessitera de libérer 25.000 à 30.000 hectares de terrains, a précisé Jean-Bernard Lévy. EDF s'est dit prêt à utiliser des surfaces issues de son patrimoine foncier: terrains à proximité des centrales nucléaires, reconversion de friches industrielles ou de sites en démantèlement.

Concrètement, EDF compte surtout développer des grandes fermes solaires au sol. A cela s'ajouteraient des capacités photovoltaïques sur les toitures de certains bâtiments (maisons, hangars, centres commerciaux...).

- Appels d'offres -

Pour que ces projets se concrétisent, il faudra que le gouvernement lance des appels d'offres via la Commission de régulation de l'énergie (CRE), auxquels EDF pourra répondre.

Le gouvernement a fait un premier pas lundi en annonçant qu'il augmentait de plus des deux tiers le volume annuel des appels d'offres solaires, à 2,45 GW contre 1,45 GW jusqu'à maintenant.

Les annonces d'EDF, à la veille du "One Planet Summit" organisé pour les deux ans de l'accord mondial de Paris contre le réchauffement climatique, semblent répondre aux demandes du gouvernement. L'Etat français est actionnaire de l'entreprise à hauteur de 83,40% et a publiquement mis la pression sur EDF récemment.

Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot avait ainsi demandé à EDF un "plan précis" pour assurer le développement des énergies renouvelables en France.

Le gouvernement a été récemment contraint d'abandonner la date de 2025 pour réduire à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité française. Mais il souhaite réaliser cet objectif d'ici peut-être 2030 ou 2035, sans augmenter les émissions de gaz à effet de serre, ce qui suppose de développer massivement les énergies renouvelables.

Or les projets éoliens peinent à se concrétiser face à l'opposition d'associations ou des riverains et aux lourdeurs administratives. "Il est très difficile aujourd'hui d'implanter en France des fermes éoliennes d'importance. On arrive à faire quatre machines par-ci, six machines par là", a déploré Jean-Bernard Lévy.

"Le potentiel éolien français, qu'il soit à terre ou en mer, nous pensons que dans une première étape il va continuer à croître mais il est limité. Là où le potentiel est le plus important pour nous, c'est dans le solaire", a-t-il souligné.

EDF précise par ailleurs que ses ambitions dans le solaire se feront "sans toucher aux autres investissements" du groupe, comme par exemple son "grand carénage", programme de maintenance lourde de ses centrales nucléaires.

A cet égard, l'atome continuera à jouer un rôle important dans la stratégie de l'entreprise, qui exploite aujourd'hui 58 réacteurs dans 19 centrales: "il y a besoin de nucléaire en France", a répété M. Lévy.

Dans un communiqué, le syndicat FO Energies et Mines a donné son blanc-seing au développement du solaire, en se disant toutefois "très vigilant" sur le financement de ces investissements.

Le développement du solaire ne doit pas "se traduire par une pression supplémentaire sur les salariés", a souligné le syndicat.
http://www.boursorama.com/actualites/ed ... 068e58f26e

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