EDF

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Message par patrice » 31 oct. 2005, 21:26

Eric a écrit :C'est aussi proprement incroyable de vouloir absolument privatiser une telle entreprise quand on admire le résultat des opérations similaires à l'étranger (en californie par exemple).
C'est incroyable si l'on pense que cette privatisation (euphémisme : augmentation du capital) fait partie d'un plan plus vaste d'une politique énergétique, en particulier dans la perspective de l'après-pétrole. Il n'en est rien, bien sûr, ne serait-ce que parce qu'il serait absurde de se priver, dans cette perspective, d'un outil comme EDF. Mais aussi parce que, selon moi, cette privatisation (qui en suit beaucoup d'autres, en précède aussi : il reste l'emblématique SNCF, la Sécu) s'inscrit dans une politique de revanche sociale : revenir sur les acquis de 1945, sur la politique mise en oeuvre par la résistance ; rien ne distingue la privatisation d'EDF de celle des autoroutes, de France Télécom, des banques, de TF1, etc. etc. :twisted:

Bon, je suis aussi un peu énervé à cause de la grande affiche que j'ai vue cet après-midi au bureau de Poste proposant la vente des actions d'EDF. Quel cauchemar. :-(

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EDF défend le nouveau réacteur nucléaire EPR

Message par Inside » 04 nov. 2005, 19:21

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 146,0.html

EDF défend son nouveau réacteur nucléaire au cours du premier débat public sur l'EPR
LE MONDE | 04.11.05 | 13h28 • Mis à jour le 04.11.05 | 13h28

Nucléaire, démocratie irradiée" , "Bidon (radioactif), votre débat" ... C'est sous les pancartes d'une cinquantaine de militants antinucléaires que les 200 participants au premier débat public sur le projet EPR (réacteur à eau pressurisée européen), organisé jeudi 3 novembre à Lyon, sont passés pour accéder à l'amphithéâtre de l'université Jean-Moulin.


Après l'annulation de la séance inaugurale de Cherbourg, à quelques kilomètres du site de Flamanville (Manche) retenu pour la construction de la "tête de série", c'est à Lyon que le dialogue s'est engagé.

A la tribune, trois dirigeants d'EDF défendent un projet qui permet, selon le gouvernement, de "maintenir ouverte l'option nucléaire" en matière de politique énergétique. Les premières centrales, mises en service à la fin des années 1970, devront être remplacées à partir de 2020. "Il faut se préparer à cette échéance" , plaide Joël Dogué, chargé de la communication sur l'EPR, avant de rappeler que l'enjeu est européen : "En 2020-2025, c'est la moitié de l'outil de production d'électricité qu'il faudra changer."

Un membre de la Société française d'énergie nucléaire (SFEN), une association regroupant des partisans de cette énergie, acquiesce, ajoutant que si la Finlande a choisi l'EPR, "c'est pour sa sûreté et sa compétitivité" . Ce pays avait, auparavant, fait plancher 500 experts pendant huit mois sur ce réacteur et ses concurrents américain et russe. Aux adversaires du projet, le patron de la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon réplique que "ne plus avoir d'industries nucléaires, c'est tuer nos grandes écoles, nos chercheurs".

Le débat s'engage, ponctué de murmures quand on évoque les doutes sur l'invulnérabilité de l'EPR au crash d'un avion de ligne, pimenté par l'intervention virulente d'un militant écologiste. "Cela fait deux cents ans que l'on vide la Terre de toutes ses ressources et qu'on la remplit de toutes nos ordures", lance Alexandre Rafalovitch, un militant Vert dont le père a activement participé au programme nucléaire français.

Les questions générales cèdent parfois la place à des interrogations plus techniques. Pourquoi ne pas attendre la "génération 4", ces réacteurs qui produiront très peu de déchets à longue vie et consommeront beaucoup moins d'uranium ? La France est engagée dans ce programme mondial, répondent les experts d'EDF, mais la première centrale de ce type ne verra pas le jour avant 2040.

Peut-on substituer d'autres sources d'énergie au nucléaire, s'interroge un ancien d'EDF ? Si l'on recourait au gaz, par exemple, il faudrait dépenser 25 milliards d'euros de plus, sans compter la perte de recettes des exportations d'EDF, tranche le représentant de la SFEN. "Eh bien, il faut baisser notre niveau de vie et réduire notre consommation d'énergie" , assure un militant écologiste.

D'autres s'interrogent sur les chances de l'EPR à l'exportation, au moment où Areva souhaite en vendre 4 à la Chine, 6 aux Etats-Unis et 2 à l'Inde. Au cours des travaux préparatoires aux débats, note un participant, un juriste a évoqué des mesures de rétorsion américaines contre Areva, la France n'ayant pas lancé d'appel d'offre pour son projet de Flamanville.

Les réunions de ce débat public à visée essentiellement pédagogique, s'étaleront jusqu'au 17 février 2006. Pour répondre aux critiques sur le manque de transparence des acteurs de la filière (EDF, Areva), une réunion exceptionnelle rassemblera le 14 novembre, à Caen, les deux commissions particulières (EPR et gestion des déchets nucléaires) pour débattre du "partage des connaissances" .

Jean-Luc Mathieu, président de la commission du débat public sur l'EPR, a aussi demandé une étude sur la façon dont quatre pays disposant de centrales (Etats-Unis, Allemagne, Finlande et Suisse) diffusent les informations sensibles sur le nucléaire civil.

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Message par energy_isere » 14 nov. 2005, 20:50

echazare a écrit :
nik1980 a écrit :La concurence pour les particuliers c est en 2007 je crois.

Actuellement les entreprises et les artisans peuvent se fournir ailleurs.
En france c est Poweo qui est le concurrent d edf.
Ils ont deja 100 000 clients
D'un autre coté, le nucléaire n'est pas du tout concurrentiel, je me demande bien pourquoi le privé s'y interesserait...
nik1980, tu achétes des actions EDF ?

Au fait t'es passé ou ?

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Message par MadMax » 15 nov. 2005, 21:02

Je vous recopie une petite partie (page n°7/8...) de la brochure EDF expédiée à des centaines de milliers de foyers français :

"> Bénéficiez d'un engagement fort envers les actionnaires

Un dividende croissant
EDF vise à accroître progressivement et régulièrement son dividende *

EDF, l'entreprise proche de tous ses clients, de tous ses actionnaires
A compter de son introduction en Bourse, EDF s'engage à être proche de tous ses actionnaires en particulier grâce à :
- un numéro vert,
- une rubrique dédiée sur son site Internet,
- une lettre aux actionnaires.

* Cet objectif ne constitue en aucun cas un engagement de la société et les dividendes futurs dépendront notamment des résultats du Groupe.


Devenez actionnaire

Vous réaliserez un placement qui profitera des perspectives..."
Dernière modification par MadMax le 16 nov. 2005, 17:36, modifié 1 fois.

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Message par greenchris » 16 nov. 2005, 10:01

Vive la privatisation :twisted:
CGT - EURODIF
Communiqué de presse du 10 novembre 2005

Augmentation du prix du MW pour les électro intensifs

Dernièrement EDF a décidé d’augmenter les prix du MW de toutes les entreprises Electro intensives (entreprise éligible), dont Eurodif (Georges Besse I – GB I) fait partie.
Cela se traduit par une augmentation d’environ 130 % du prix du Méga Watt pour Eurodif. Cette augmentation est justifiée par EDF par la nécessité de l’ouverture de son capital et la mise à niveau tarifaire par rapport à ses concurrents européens. Ouverture du marché de l’électricité « oblige ».
Cette décision de Monopoly, purement capitalistique et dogmatique, risque :
- d’offrir de parfaits alibis pour les délocalisations d’entreprise, (les conditions pour être entreprise éligible étant 1) 30 % de la facture d’électricité dans les dépenses totales de l’entreprise, 2) les entreprises doivent être délocalisables)
- ou fragiliser et mettre en péril des pans entiers de l’économie et de l’industrie, voire certaines activités comme l’enrichissement de l’Uranium au sein d’AREVA.

EURODIF, dont le coût de l’énergie est pour près de 60 % dans le processus d’enrichissement de l’uranium, est percuté de plein fouet par cette mesure. Par ricochets, certaines entreprises du Tricastin et les sous-traitants seront également touchées.

Les conséquences immédiates sont :
· limitation de la production à la seule part EDF (50 % de la capacité de l’usine)
· utilisation des stocks d’uranium enrichi initialement prévu pour faire le joint entre GB I et GB II (future usine), pour honorer les contrats à l’export. Situation qui ne pourra être que provisoire et qui risque à terme la perte des clients électriciens étrangers.
· Augmentation des expéditions d’uranium appauvri pour la Russie ce qui implique pour COGEMA une baisse supplémentaire de l’activité défluoration, et aura de graves conséquences pour l’emploi.
Les opérations de maintenance importantes, sur les usines d’Eurodif, prévisibles, pour le maintien d’un plan de charge maximum, risquent fort d’être allégées, avec des conséquences économiques et sociales qui sont aisément imaginables pour les sous-traitants et leurs salariés.

La situation intenable dans laquelle se trouve AREVA et ses filiales, face à la politique tarifaire d’un EDF privatisé, et un marché de l’électricité ouvert, démontre clairement les limites système.
Cela démontre bien, si cela était encore nécessaire que l’ouverture du Capital d’EDF, au-delà d’être un hold-up manifeste sur un bien public, ne permet plus de répondre à sa mission de service public, la satisfaction des besoins, et le développement de l’économie.

Mais ce qui est pire encore, c’est que nombre de dirigeants d’AREVA partagent ce modèle économique, puisque soutenant le principe d’ouverture du capital d’EDF, œuvrent en même temps pour ouvrir celui d’AREVA.
Cette situation les met aujourd’hui face à leurs propres contradictions, puisque après avoir critiquer l’augmentation des tarifs, ils essaient de renégocier à la baisse.

Pour la CGT, il n’y a pas d’alternative :
- Il faut surseoir définitivement à l’ouverture du capital d’AREVA.
- Arrêter l’ouverture du capital d’EDF, et remettre en place un établissement 100 % public.
C'est marrant, dés que la transparence arrive, le nucléaire devient moins interessant, et ce n'est que le début.
Le charbon et le gaz prendront sa place (temporairement).
Dans l'ordre, Sobriété, Efficacité et enfin Renouvelables (negawatt).
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Message par MadMax » 16 nov. 2005, 20:48

La mise en Bourse d'EDF bat tous les records

ENERGIE - L'objectif de plus de 4 millions d'actionnaires particuliers, que s'était fixé le président d'EDF, semble atteint.
Anne-Laure Julien et Frédéric de Monicault
[16 novembre 2005]

L'OUVERTURE du capital d'EDF devrait inscrire un record dans l'histoire des privatisations françaises. Le tenant du titre en la matière, France Télécom, va devoir céder sa place à l'électricien et ce dès la semaine prochaine. D'une part, le montant levé dépassera d'environ 2 milliards d'euros la récolte de France Télécom en 1997, qui s'élevait déjà à 6,3 milliards d'euros.

D'autre part, la participation des particuliers, déjà élevée lors de la mise en Bourse de l'opérateur télécom (3,8 millions de petits porteurs) il y a sept ans, sera encore plus importante cette fois-ci. Fin octobre, dès les premiers jours de la période de réservation des titres, Pierre Gadonneix, le président d'EDF s'était d'ailleurs fixé comme objectif de dépasser la barre des 4 millions d'actionnaires particuliers. La mission semble sur le point d'être accomplie. Dans un entretien au Figaro, celui-ci avait souligné à quel point l'opération était attendue : «EDF est en effet la dernière «utilitie» à ne pas être encore ouverte à des capitaux privés.»


Les grands investisseurs au rendez-vous

Parallèlement, la plupart des sondages réalisés ces dernières années auprès d'actionnaires montraient clairement l'intérêt des investisseurs pour l'ouverture du capital d'EDF. Fort de ce succès populaire, le ministre de l'Économie Thierry Breton pourrait même annoncer dès vendredi le prix définitif d'introduction.


De leur côté, les épargnants avaient jusqu'à hier soir pour réserver leurs actions. Certes, ils peuvent encore en acheter aujourd'hui et demain auprès de leurs agences bancaires mais ils ne seront plus prioritaires. Et ce n'est que lundi prochain, le jour de la première cotation de l'entreprise publique, que professionnels et particuliers connaîtront le nombre exact de titres qu'ils recevront. A l'évidence, l'offre sera nettement inférieure à la demande. Du côté des grands investisseurs, selon des sources de marché, les actions proposées ont pour l'heure été souscrites une fois et demi autour de 32 euros, ce qui correspond au milieu de la fourchette de prix indicative. Un grand établissement français aurait passé à lui seul un ordre de plusieurs centaines de millions d'euros.


Mais le gros du placement se réalisera auprès des particuliers, puisque 70% des actions proposées pourraient au final leur être allouées.

La semaine dernière, les trois quarts des titres avaient déjà trouvé preneur, et les banques paraissaient confiantes sur la suite des événements.


Enfin, chez les salariés, la privatisation partielle de l'entreprise a également rencontré un gros succès. L'objectif initial – un salarié sur deux – devant être largement dépassé. Il est vrai que pour tous les agents d'EDF actifs et retraités, les conditions de l'offre s'avèrent particulièrement avantageuses.

Au point même de convaincre les syndicalistes les plus réticents à la privatisation.

François Bouchon/Le Figaro.
A titre de rappel, les actions Gaz de France ont été sursouscrites 27 fois (Pour 1 action proposée, il y avait 27 demandes...), il convient donc de relativiser ce "succés".

th
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Message par th » 17 nov. 2005, 09:03

greenchris a écrit : C'est marrant, dés que la transparence arrive, le nucléaire devient moins interessant, et ce n'est que le début.
Une augmentation du cout de l'energie à aussi des cotés positifs, non ?
(moins de consomation, equilibre des ENR, financement des fins de vies des centrales, .... )

A titre d'exemple, Eurodif GB1 utilise 1.5 tranche nucleaire (2.5 GW) pour l'enrichissement, car il utilise un procédé ancient de diffusion gaseuse.

Avec une energie plus chere, Eurodif remplacera plus rapidement ce procédé par de la centrifugation (GB2) .
Economie d'energies : 2450 KWh !! (division par 50 !)

Si Eurodif avait continué à payer son electricité à prix d'amis, comme avant, il est possible que jamais elle ait eu à changer de procédés.

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Message par greenchris » 17 nov. 2005, 09:13

On est d'accord th, c'est pour cela que j'ai titré, vive la privatisation.
Ca va faire augmenter les prix de toutes les énergies, donc baisser la consommation.
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Message par MadMax » 17 nov. 2005, 20:10

EDF: livre d'ordres institutionnels souscrit 2 fois (sources concordantes)

Le livre d'ordres pour l'ouverture de capital du groupe d'électricité français EDF a été souscrit deux fois par les investisseurs institutionnels, ont indiqué jeudi à l'AFP des sources concordantes.
...et ces achats sont effectués pour inclure les actions dans les Sicav et Fcp. Eux-mêmes détenus par des particuliers...

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Message par greenchris » 18 nov. 2005, 10:46

Lu dans Télérama :
Edf dans sa pub fait dire à un particulier ayant acheté des actions, "tu vois cette éolienne est à nous, ce barrage, cette centrale nucléaire." C'est rigolo, mais en fait tout cela était déja à nous, puisque c'est publique, ils ont réussi à nous vendre un truc qui nous appartenait déja !!!
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Message par lionstone » 18 nov. 2005, 11:34

Plus de cinq millions de Français actionnaires d'EDF
Les particuliers paieront 32 euros par action et les institutionnels 33 euros. Plus de 4,85 millions d'épargnants ont demandé des actions, à quoi s'ajoutent les salariés du groupe. La première cotation interviendra lundi.
Je suis curieux de voir, comment va évoluer le cours de l’action pendant les grèves à venir.
:-D
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Message par mehdiclean » 18 nov. 2005, 11:40

Nuance : avant c'était à nous.... tous, citoyens !
maintenant c'est à nous... seuls, les actionnaires !
c'est la démocratie du porte-feuilles, bientôt ça ne sera plus un homme une voix, mais un euro de patrimoine, une voix...
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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Message par Tyler Durden » 18 nov. 2005, 11:50

mercredi 16 et jeudi 17/11 le sujet de l'émission de Daniel MERME (là bas si j'y suis) sur France Inter était sur les Robins des bois de l'énergie, qui remettent le courrant aux abonnés qui ne peuvent plus payer et qui ont été coupés, ils sont majoritairement des salariés EDF.
deux réflexions de salariés qui disaient à peu près cela:
"je ne vais pas acheter d'action ce qui reviendrai en quelque sorte à voter pour mon propre licenciement"
"EDF vous vends ce qui vous appartenait déjà" la pub nous montre des gens se félicitant d'avoir acheter leur éolienne ou barrage, alors que c'était déjà à eux (et à moi)
JM JANCOVICI a réalisé des études pas mal entre le privé et le public ("La taxe sinon rien" sur manicore) ce qui nous laisse rien envisager de bon sur l'ouverture du capital d'EDF

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Message par energy_isere » 18 nov. 2005, 12:44

EDF pourrait connaître un début difficile en Bourse

PARIS (Reuters) - EDF pourrait avoir un parcours hésitant, voire franchement difficile, dans ses premiers jours de Bourse, estiment vendredi des intervenants qui jugent le prix d'introduction, 33 euros, très élevé.

"Je suis un peu surpris que le gouvernement ait retenu le haut de fourchette. A très court terme, il prend un risque de parcours boursier assez hésitant (pour le titre EDF)", estime Romain Boscher, directeur de la gestion actions de Groupama AM.

Les investisseurs institutionnels, qui étaient déjà nombreux à juger la fourchette indicative (29,50 à 34,10 euros) trop élevée, estiment que le gouvernement a pris un risque en fixant le prix d'introduction vers le haut de la fourchette.

"Le titre ne devrait pas faire les mêmes étincelles que Gaz de France. C'est très cher. On trouvait déjà que le bas de fourchette était cher, alors le haut de fourchette... A 33 euros, cela fait une prime de l'ordre de 20% par rapport aux comparables européens", souligne Laurent Vallée, directeur de la gestion privée chez Richelieu Finances, qui n'a pas souscrit.

"Le prix prend en compte une augmentation des tarifs de l'électricité qui n'est pas acquise", renchérit Romain Boscher.

A plus long terme cependant, même les intervenants qui n'ont pas voulu souscrire dans le cadre de l'introduction en Bourse sont plus confiants pour le titre du groupe d'électricité qui devrait améliorer sa rentabilité dans les années à venir.

GROS RETOUR DE PAPIER ATTENDU DES PARTICULIERS

Mais lundi, pour son premier jour de cotation, l'action devrait être plombée par des reventes massives de particuliers, qui ont pu acheter à 32 euros, un euro au-dessous du prix aux institutionnels et qui voudront réaliser une plus-value rapide.

"Le cercle des acheteurs est si large qu'il est probable qu'une partie d'entre eux n'ait pas acheté pour le long terme. Je crains un retour de papier important", dit Romain Boscher.

Ce gérant souligne en effet que le nombre élevé (4,85 millions) de particuliers ayant souscrit à l'Offre à prix ouvert (OPO) d'EDF sur les conseils de leur banque, dépasse largement le total des actionnaires individuels actifs en France, estimé entre 1,5 million et 3,5 millions selon les critères retenus.

Face à ce gros flux de ventes potentiel, la tenue de l'action dépendra donc beaucoup du soutien apporté par les achats des gérants dit "indiciels", qui seront dans l'obligation de détenir des titres EDF le jour de son entrée dans le CAC 40, estiment des intervenants.

"Il y aura quand-même un facteur de soutien avec l'entrée d'EDF dans l'indice. Cela va inciter, pour ne pas dire obliger, les gérants indiciels à en acheter", commente Laurent Vallée.

"Une grande partie des particuliers va être tentée de faire un aller-retour rapide sur le titre EDF et il faut des institutionnels en face prêts à investir", conclut un banquier. "Ils ont un atout, c'est l'entrée prévue d'EDF dans l'indice. La question est de savoir s'ils vont le faire vite, ou bien s'ils vont prendre leur temps et attendre que le prix glisse".

Laurent Vallée fait remarquer en outre que le gouvernement "n'a pas trop mal mené l'affaire" en introduisant d'abord Gaz de France, avec une décote de l'ordre de 15% par rapport aux sociétés comparables, ce qui fait que le titre a très bien performé en enregistrant une hausse de 23% le premier jour de sa cotation.

"Psychologiquement, cela a créé un précédent, surtout pour les particuliers. Mais à mon avis, c'est une fausse bonne affaire".

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Message par MadMax » 18 nov. 2005, 20:20

Y'a des manifs lundi pour s'opposer à la privatisaton d'EDF : une bonne occasion de sortir le tee-shirt ! ;)

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