Politique Allemande de l' énergie.

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par sceptique » 10 août 2018, 15:25

Je vais faire plaisir une nouvelle fois aux anti-nucléaire !
Je rappelle que le but essentiel de la transition énergétique est de diminuer les émissions de CO2 (et autres GES).
http://ecologie-illusion.fr/transition- ... emagne.htm
En substance donc ce qu'ils ont fait :
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ce qu'ils aurait du faire :
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300 milliards d'euros dans cette transition énergétique ratée ...
L'idéal aurait été d'augmenter le nucléaire de 100 TWh (et plus) et de baisser le charbon d'autant.
Ainsi les allemands serait sur le point de nous rejoindre : notre transition énergétique (pour l'électricité seule) étant réussie depuis belle lurette.
Et en plus éolien et PV torpille le réseau :
Face aux difficultés de gestion du réseau électrique allemand (en plus de l'augmentation spectaculaire du prix de l'électricité pour les particuliers), le Parlement allemand a adopté le 8 juillet 2016 une réforme de la loi sur les énergies renouvelables, visant à en limiter le coût et le développement.
Mais l'inertie du système est très (trop ?) grande. Et les allemands vont encore émettre des quantités de CO2 sans parler des ingrédients divers issus des cheminées : cendre, métaux lourds dont ... uranium et thorium.
Il faut être cependant honnête :
l'uranium dispersé par les centrales à charbon doit être différent de celui des centrales nucléaires. Car on en parle moins. Est-il peint en vert ?

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 23 août 2018, 02:58

Tiens, ça fera les pieds aux teutons, le niveau du Rhin est bas et empêche de bien charger les barges de charbon !
Les barges de 3000 t de capacité ne sont chargées que à 1000 tonnes.
Coal barges to Germany less than 30% full due to low water


August 22

Coal barges earmarked for German destinations are loading less than a third of full capacity due to low water levels, resulting in tight vessel supply and soaring freight rates, market sources said on Wednesday.
“There is no problem getting barges from Rotterdam to as far as Basel but we are having to load just 30% of usual capacity,” said a Dutch barge operator, adding a 3,000t barge was currently carrying just 800-1000t of coal.

“[Therefore] there are not enough barges to meet demand and prices are high,” he said, adding barge owners were charging customers 40-50% more than normal, to compensate for the loss in euro-per-tonne earnings.

“I can confirm that barges are loading just between 30-50% of what they usually can take,” said a source at one large European dry bulk terminal.

Shallow waters
Water levels at the Germany’s main indication point of Kaub, on the Rhine, are forecast to decline by nearly 20% from current levels, to just 48cm by Sunday, according to Germany’s Electronic Waterways Information Service.

Flat-bottomed barges can continue to navigate rivers, even when levels drop below 40cm, but have to reduce cargo volumes quite significantly, thereby resulting in a higher call on barges, or alternative means of transport.

“There are some [enquiries] for reloading into trains,” a source at another dry bulk terminal said earlier this week.
.......
https://www.montelnews.com/en/story/coa ... ter/928178

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Message par moulino51 » 23 août 2018, 10:41

Faut être barge pour utiliser du charbons :oops: :mrgreen:



"Il ne suffit pas de regarder quelle planète nous allons laisser à nos enfants
mais aussi quels enfants nous laisserons à la planète"

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par kercoz » 23 août 2018, 12:09

energy_isere a écrit :
23 août 2018, 02:58
Tiens, ça fera les pieds aux teutons, le niveau du Rhin est bas et empêche de bien charger les barges de charbon !
Mêmes cause mêmes effets : Qd le niveau de l' eau baisse , le nuke aussi. Bon, en général c'est l' été la marée basse.... et ça n' emmerde que les bobos climatisés. Parait que les SDF , comme les bourgeois, souffrent plus du chaud que du froid ( sauf en Norvège).
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 13 sept. 2018, 23:21

[Allemagne: expulsion sous haute tension de militants anti-charbon

13 sept 2018

La police allemande a rencontré jeudi une forte résistance de la part de militants écologistes sommés de quitter une forêt qu'ils occupent depuis des années pour empêcher le développement d'une mine de charbon du géant RWE.

Certains officiers ont subi des jets de pierre ou de cocktails Molotov, a indiqué la police locale d'Aix-la-Chapelle dans un communiqué. Un agent a été légèrement blessé, une voiture de service endommagée.

Les militants eux ont plaidé la légitime défense. "La police attaque, les gens se défendent", a lancé Karolina Drzewo, membre de l'Alliance End Terrain.

Dans la matinée, des centaines de policiers de plusieurs Länder allemands, équipés de casques et d'imposants boucliers ainsi que de camions-élévateurs et canons à eau, s'étaient déployés dans la forêt de Hambach (Rhénanie du Nord-Westphalie) pour y déloger ces dizaines de militants.

L'opération d'expulsion est ardue et devraient durer plusieurs jours: ils sont installés et barricadés dans cette forêt depuis des années, parfois dans des constructions situées à 25 mètres du sol.

Les forces de l'ordre, qui veulent démanteler la soixantaine de cabanes construites dans les branches, ont d'ailleurs gonflé au sol un grand coussin d'air pour amortir d'éventuelles chutes.

- 'Escalade irresponsable' -

Selon un journaliste de l'AFP et des médias locaux, la police a démonté des premières constructions dans la matinée. Des militants ont été délogés des arbres où ils s'étaient réfugiés puis évacués, menottés, par la police. Pour cela, les agents montent dans les cimes à l'aide d'un camion élévateur.

La présence des militants était tolérée depuis 2012, mais depuis quelques semaines une intervention policière se dessinait.

Le chef du gouvernement de l'Etat-région de Rhénanie du Nord-Westphalie, Armin Laschet, a dénoncé mercredi soir "une occupation illégale" et accusé les militants d'être violents.

Soucieuses de ne pas paraître agir pour le compte de RWE, les autorités justifient l'intervention par le risque d'incendie et le fait que les cabanes dans les arbres ne répondent pas aux normes de sécurité, alors que l'occupation vise à empêcher l'expansion d'une mine de lignite, ce charbon brun très polluant extrait à ciel ouvert sur de très vastes surfaces.

"C'est clair pour nous : il faut parler au lieu de nettoyer et d'arracher", a dénoncé le chef du groupe Vert au Bundestag, Anton Hofreiter, jeudi à Berlin. Pour lui, cette intervention policière est une "escalade totalement irresponsable" et l'argument de la protection anti-incendie "tiré par les cheveux".

"Il est incroyable que le gouvernement du Land se fasse l'agent de RWE", s'est ému Greenpeace Allemagne.

Le géant énergétique, propriétaire de la forêt, dispose des autorisations pour y couper les arbres afin d'étendre sa mine. Elle prévoit d'abattre la moitié des 200 hectares restant mi-octobre.

Les militants s'opposent eux à l'utilisation de ce combustible bon marché mais polluant. Ils préviennent en outre que la forêt abrite des espèces protégées comme la chauve-souris de Bechstein, ainsi que des hêtres et chênes centenaires.

- Mobilisation -

Les militants écologistes, dont les méthodes rappellent celles des "eco-warriors" britanniques qui occupaient des sites dans les années 90 ou les "zadistes" opposés à la construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes dans l'ouest de la France, comptent bien résister.

"C'est le début d'une mobilisation de masse à l'échelle nationale. Au cours des prochains jours, des milliers de personnes feront campagne pour la préservation de la forêt avec des manifestations, des sit-in, blocus et des promenades dans la forêt", ont prévenu jeudi plusieurs organisations écologistes.

"La zone boisée entre Cologne et Aix-la-Chapelle est devenue un symbole de la résistance au lignite", a renchéri Karolina Drzewo, membre de l'Alliance End Terrain.

L'Allemagne travaille actuellement à une stratégie de sortie du charbon afin de réduire ses émissions de gaz à effet de serre, conformément à ses engagements internationaux. D'ores et déjà, les objectifs de réduction pour 2020 ne seront pas atteints.

La production d'électricité en Allemagne repose en grande partie sur le lignite, du fait notamment de la sortie du nucléaire décidée après la catastrophe de Fukushima en 2011 et programmée pour 2022.
https://www.google.fr/amp/s/actu.orange ... 16uk2E.amp

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Message par energy_isere » 17 sept. 2018, 21:57

En Allemagne, l'électricien RWE s'oppose à un arrêt des centrales à charbon en 2035

Usine Nouvelle le 16/09/2018

La transition énergétique risque se complique en Allemagne. L'électricien RWE et plusieurs syndicats se sont opposés à un arrêt des centrales à charbon aux alentours de 2035. Le gouvernement allemand doit fixer un calendrier de sortie des énergies fossiles d'ici fin 2018. Aujourd'hui, le charbon représente 40% de la production totale d'électricité en Allemagne.


L'électricien allemand RWE et des syndicats sont opposés à un arrêt de la production d'électricité à partir des centrales à charbon aux alentours de 2035 en Allemagne. Cette prise de position pourrait compliquer la recherche d'un compromis.

Dans un communiqué, RWE juge ce calendrier inacceptable et affirme que des investissements supplémentaires sont nécessaires dans les réseaux et les énergies renouvelables pour garantir l'approvisionnement énergétique de l'Allemagne à l'avenir.

Un équilibre doit être trouvé entre respect des objectifs de lutte contre le changement climatique et préservation des intérêts des consommateurs et des employés du secteur, dit RWE. Des syndicats et le comité d'entreprise du groupe ont formulé des remarques similaires.

Le charbon représente 40% de la production d'électricité en Allemagne

Selon l'hebdomadaire Der Spiegel, Ronald Pofalla, l'un des responsables de la commission gouvernementale chargée de préparer l'abandon par l'Allemagne des sources d'énergie fossiles et de fixer d'ici fin 2018 une date pour la réalisation de cet objectif, a proposé de renoncer au charbon entre 2035 et 2038. Le ministère allemand de l'Économie a refusé de s'exprimer sur le sujet.

L'Allemagne veut porter d'environ un tiers actuellement à 65% en 2030 la part des énergies éolienne et solaire dans sa production électrique pour réduire ses émissions de dioxyde de carbone et respecter ses engagements en matière de lutte contre le changement climatique.

Le charbon représente 40% de la production totale d'électricité de l'Allemagne, ce qui rend son abandon difficile sans perturber les approvisionnements des ménages et des entreprises.

Arrêt du nucléaire prévu d'ici 2022

L'Allemagne a aussi décidé de fermer ses centrales nucléaires d'ici 2022 à la suite de la catastrophe de Fukushima au Japon en mars 2011.

Les groupes énergétiques allemands comme RWE et Uniper disent avoir préparé leurs propres plans de fermeture des centrales à charbon, qui s'étaleront jusque dans la décennie 2040.

Les organisations de défense de l'environnement souhaitent pour leur part aller plus vite.

La commission gouvernementale doit trouver un compromis entre ces différentes positions et aider à orienter les fonds fédéraux destinés aux industries innovantes vers les régions actuellement dépendantes du charbon.
https://www.usinenouvelle.com/article/e ... 35.N741864

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Message par energy_isere » 19 sept. 2018, 20:55

GNL : un premier projet de terminal flottant pour l’Allemagne

Publié le 19/09/2018

Totalement dépendante des gazoducs pour ses approvisionnements, l’Allemagne pourrait se doter d’un premier terminal d’importation de gaz naturel liquéfié dans le port en eaux profondes de Wilhelmshaven.

Image
Uniper envisage d’installer un méthanier regazéifieur dans le port de Wilhemshaven sur le même modèle que le FSRU « Independence » en service depuis 2014 dans le port lituanien de Klaipeda. (Photo : DR)
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... lallemagne

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Message par energy_isere » 05 oct. 2018, 20:01

Je croyais cette affaire pliée pour les zadistes allemands, mais non :
Allemagne : la justice stoppe l'agrandissement d'une vaste mine de charbon

05 oct 2018 Libération

La justice allemande a stoppé ce vendredi l'agrandissement controversé d'une énorme mine de charbon, interdisant à l'énergéticien RWE de déboiser la forêt de Hambach tant que le recours sur le fond de ce projet n'aura pas été tranché.

Occupée depuis six ans par des dizaines de militants écologistes, dans des constructions parfois situées à la cime des arbres, cette forêt de l'ouest du pays proche d'Aix-la-Chapelle cristallise les débats allemands autour de l'exploitation de la lignite, source d'énergie bon marché et très polluante.

Se prononçant en appel et en référé, la Cour régionale administrative de Münster a estimé que RWE «n'avait pas le droit de déboiser la forêt de Hambach» tant que la justice n'aura pas examiné le recours déposé sur le fond par l'association environnementale Bund.

Image
https://www.liberation.fr/direct/elemen ... bon_88267/

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Message par energy_isere » 06 oct. 2018, 22:40

Des milliers de manifestants anti-charbon dans la forêt allemande de Hambach

Par AFP , publié le 06/10/201

Buir (Allemagne) - "Aucune envie de charbon": en musique et en couleurs, des milliers de manifestants ont investi samedi une forêt dans l'ouest de l'Allemagne sauvée provisoirement du déboisement et devenue le symbole de la lutte contre les énergies fossiles.


Image

Sous un ciel bleu et des températures dignes d'un été indien, jeunes, familles et retraités se félicitaient de leur victoire obtenue la veille après la décision d'un tribunal suspendant les travaux de déboisement de l'énergéticien RWE, qui devaient permettre l'agrandissement d'une énorme mine de charbon.

Cette journée constitue une nouvelle victoire pour les organisateurs, parmi lesquels les associations environnementales Greenpeace et Bund, qui estiment à 50.000 le nombre de participants, soit le "plus gros rassemblement anti-charbon jamais vu" dans la région.


De son côté, la police, présente en nombre dans ce bois proche d'Aix-la-Chapelle et devenu un symbole des tensions autour de la dépendance allemande au charbon brun, extrait à ciel ouvert sur de vastes surfaces, n'a pas donné de chiffres.

"J'étais pas mal déprimé ces dernières semaines et avais perdu confiance dans l'Etat de droit. Mais tout va mieux depuis hier", se réjouit Marc Stoppenbach, 47 ans.

Travaillant dans la communication et portant une pancarte "la forêt de Hambach reste, sortons du charbon de suite!", il est venu avec son fils en espérant "qu'il soit aussi déterminé à s'engager pour un avenir propre et à protéger notre environnement".

- 'Ils ne pourront pas nous détruire!' -

La veille, la Cour régionale administrative de Münster avait estimé que RWE n'avait "pas le droit de déboiser la forêt de Hambach" tant que la justice n'aura pas examiné le recours déposé sur le fond par Bund, soit d'ici 2020 selon RWE.

Une véritable victoire, certes provisoire, pour les militants écologistes venus défendre les quelque 200 hectares restant de ce bois, dont 3.900 hectares ont déjà été défrichés par RWE pour sa mine.

Plusieurs dizaines d'entre eux s'étaient installés dans des cabanes dans les arbres depuis six ans, parfois à plus de 15 mètres de haut, et avaient été délogés ces dernières semaines par la police.

Parmi eux, Musel, un quinquagénaire avec dreadlocks et imposante barbe.

"Je m'étais enchaîné à l'arbre et m'étais enveloppé de barbelés. Mais la police a été gentille" lorsqu'elle est venue le déloger, explique-t-il.

Et alors que les forces de l'ordre se targuent d'avoir détruit les près de 90 cabanes, Musel s'en amuse: "d'autres sont déjà en train d'être reconstruites. Ils ne pourront pas nous détruire!".

- Poursuivre le combat -

Un peu plus loin, alors qu'un musicien ne passe pas inaperçu avec son véritable piano à queue sur lequel est dessiné un immense symbole de la paix, Marius, un ingénieur de 36 ans, critique la politique environnementale de son pays.

"Autrefois, l'Allemagne était pionnière en matière de climat. Nous avions auparavant une soi-disant +chancelière du climat+. Mais si nous-mêmes n'y arrivons pas (à sortir des énergies polluantes, NDLR), qui d'autre pourrait le faire?", s'agace-t-il.

Si les énergies renouvelables sont montées en puissance, dépassant les 30% de la consommation d'électricité allemande, le charbon reste toujours une pierre angulaire de la politique énergétique allemande. Il représente toujours près de 40% de la production d'électricité dans le pays en raison notamment de la sortie du nucléaire à l'horizon 2022, décidée en 2011 par le gouvernement d'Angela Merkel.

Une raison supplémentaire pour poursuivre le combat, selon Gesche Juergens, un porte-parole de Greenpeace.

"Hier, c'était un premier pas important, mais la lutte se poursuit pour sortir du charbon" qui pourrait, selon une étude menée par son organisation, "être éliminé progressivement d'ici 2030" et les centrales au charbon les plus sales "déjà directement fermées".

"RWE a inventé ce conte disant que la lumière allait s'éteindre en Allemagne si le déboisement ne se poursuivait pas: ce n'est tout simplement pas vrai", affirme-t-il.
https://www.google.fr/amp/s/www.lexpres ... 0.amp.html

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 09 oct. 2018, 20:25

RWE: La production de Hambach baissera après la décision de justice

le 09/10/2018 DUSSELDORF, Allemagne (Reuters)

RWE s'attend à une baisse de la production de lignite sur son site de Hambach, en Allemagne, à la suite d'une décision de justice ayant repoussé le projet d'agrandissement de sa mine de charbon, a déclaré mardi une porte-parole du groupe énergétique allemand


Image
RWE s'attend à une baisse de la production de lignite sur son site de Hambach (photo)

Le magazine allemand Der Spiegel avait auparavant rapporté que la production de RWE diminuerait de 10 à 15 millions de tonnes par an par rapport au niveau actuel qui est de 40 millions de tonnes.

La cour régionale administrative de Münster a ordonné la semaine dernière que RWE ne pourrait pas commencer à abattre des arbres dans la forêt millénaire de Hambach, près de Cologne, tant qu'un recours sur le fonds dans ce dossier n'aurait pas été tranché.

Cette décision aura aussi pour effet de repousser l'exploitation de la mine après 2020 et va peser sur les résultats du groupe l'an prochain, avait dit vendredi RWE, précisant que le bénéfice brut de sa division lignite et nucléaire allait être affecté négativement d'au moins 100 millions d'euros

La porte-parole de RWE a précisé mardi que cette estimation d'un impact de plus de 100 millions prenait en compte la baisse anticipée de la production.

Elle a ajouté qu'aucun emploi dans le secteur minier ne devrait pas être affecté à court terme et que RWE réitérait ses prévisions pour l'ensemble de l'année en cours.

Vers 09h00 GMT, l'action RWE, qui pâtit également du fait qu'UBS a ramené son objectif de cours de 24,5 à 22,6 euros, recule de 2,54% à 17,67 euros à la Bourse de Francfort, accusant la quatrième plus forte baisse de l'indice paneuropéen EuroFirst 300.

Cela porte à 13,5% le recul de la valeur depuis la décision de la cour de Münster. Par rapport à son dernier cours de 2017, elle gagne cependant encore 8,8%, après +43,9% en 2017, contre respectivement -3,8% et +5,5% pour alors que l'indice regroupant les "utilities" européennes.

Le projet d'extraction de charbon dans la forêt de Hambach - achetée il y a plusiers dizaines d'années par RWE, l'un des plus gros émetteurs de dioxyde de carbone d'Europe - est rejeté de longue date par des militant écologistes.

Ils y ont établi une "zone à défendre" il y a plus de cinq ans, ZAD demantelée à la mi-septembre par la police allemande.

Lundi, des militants de Greenpeace ont déployé sur la façade de l'ambassade d'Allemagne à Londres une banderole dénonçant le projet d'exploitation de charbon dans la forêt de Hambach.
https://www.usinenouvelle.com/article/r ... ce.N752769

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Message par energy_isere » 12 oct. 2018, 23:00

Uniper défend Datteln 4 en plein débat sur le charbon

Publié le 12/10/2018
par Tom Käckenhoff et Markus Wacket FRANCFORT (Reuters)

Le groupe énergétique allemand Uniper a défendu vendredi son projet de centrale au charbon Datteln 4, réagissant ainsi à des appels au sacrifice de ce chantier pour garantir que l'Allemagne puisse être en mesure d'à atteindre ses objectifs en matière de réduction des émissions de carbone.

Le quotidien Rheinische Post a rapporté dans le journée que le ministre allemand de l'Economie, Peter Altmaier, avait proposé que Berlin étudie la possibilité de supprimer près de cinq gigawatts (GW) de capacités de production d'énergie au charbon et que Datteln 4 ne soit pas connecté au réseau électrique.

Ce chantier est déjà en construction et devrait être opérationnel en 2020.

"Ce serait un acte insensé de sacrifier symboliquement Datteln 4 dans le cadre d'une éventuelle sortie du charbon", déclare dans un communiqué Eckhardt Rümmler, membre du conseil d'administration d'Uniper.

"Au lieu de faire de la transition énergétique un modèle de réussite grâce à l'une des centrales les plus modernes d'Europe, nous continuerions plutôt à exploiter des installations anciennes et davantage émettrices de CO2 (si Datteln 4 ne devait pas être mis en service)".

Une porte-parole du ministère a déclaré que Peter Altmaier n'avait pas fait de suggestions chiffrées concernant la suppression des capacités en charbon.

Elle a fait référence à une commission sur la sortie du charbon qui doit se réunir vendredi pour établir un calendrier de limitation et de suppression progressive de la part du charbon dans la production d'électricité.

Peter Altmaier ne fait pas partie de cette commission.

Le chantier Datteln 4, une centrale au charbon de 1.050 mégawatts (MW), qui aurait dû démarrer en 2011, a souffert de retards et de contestations notamment de la part de militants écologistes. Le projet s'est avéré un véritable casse-tête pour Uniper, qui y a déjà investi 1,2 milliard d'euros.

Eckhardt Rümmler a noté qu'Uniper était prêt à travailler avec le gouvernement pour rendre la production d'électricité moins intensive en carbone et sortir à terme du charbon.

LE CHARBON, 40% DE LA PRODUCTION D'ÉNERGIE

L'Allemagne tire toujours 40% de son énergie du charbon et emploie des dizaines de milliers de personnes dans ce secteur.

La commission du charbon proposera d'allouer 1,5 milliard d'euros de fonds fédéraux dans le budget du gouvernement actuel pour faire émerger de nouveaux secteurs dans les régions charbonnières, selon un projet de proposition consulté par Reuters.

Il est également prévu de discuter des besoins de financement supplémentaires et des infrastructures pour l'avenir à long terme des régions, en étroite collaboration avec l'Union européenne.

Plus tôt dans le mois, le groupe énergétique allemand RWE, l'un des plus gros émetteurs de dioxyde de carbone d'Europe, a été contraint de suspendre son projet d'agrandissement de sa mine de charbon à Hambach, près de Cologne.

La justice allemande a décidé la semaine dernière que RWE ne pourrait pas commencer à abattre d'arbres dans la forêt millénaire de Hambach tant qu'un recours sur le fonds dans ce dossier n'aurait pas été tranché.

RWE était dans le collimateur des écologistes car il voulait déboiser cette forêt, achetée il y a plusieurs dizaines d'années, afin d'agrandir sa mine.
https://www.usinenouvelle.com/article/u ... on.N754574

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 25 oct. 2018, 00:49

Après des pressions américaines, Berlin envisage de construire un terminal GNL

AFP le 24 oct. 2018

Le gouvernement allemand a indiqué mercredi étudier les moyens de cofinancer un terminal méthanier, alors que le président Donald Trump fait pression pour que l'Allemagne délaisse le gaz russe pour le GNL américain.

"Nous savons que des investisseurs étudient la construction d'un tel terminal (...) le gouvernement fédéral étudie pour sa part les options de financements dans le cadre de programmes fédéraux existants", a indiqué Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière allemande.

Il réagissait à un article du Wall Street Journal qui indiquait cette semaine que l'Allemagne, sous pression de M. Trump, avait décidé de se lancer dans la construction dans le nord du pays d'un ou deux terminaux méthaniers, une infrastructure essentielle à l'importation du gaz naturel liquéfié (GNL) que Washington veut vendre aux Européens, très dépendants du gaz russe.

Selon le quotidien américain, la chancelière Angela Merkel veut cofinancer le projet, estimé au total à 500 millions d'euros, et prendre la décision formelle avant la fin de l'année.

Interrogée par l'AFP, la chancellerie n'a pas commenté ces affirmations.

Un député conservateur allemand du nord du pays a lui indiqué à l'AFP que Mme Merkel avait annoncé à un groupe de 25 députés concernés le 11 octobre que l'Allemagne allait se lancer dans la construction de tels terminaux.

"Nous allons construire un ou deux terminaux en Allemagne, la question est simplement quand et comment", a expliqué Oliver Grundmann, député du parti (CDU) de la chancelière.

M. Trump a multiplié les pressions sur les Européens, Allemands en tête, sur leur dépendance vis-à-vis du gaz russe. Les Etats-Unis ont même laissé entendre que des sanctions visant un projet de gazoduc sous-marin Allemagne-Russie, le Nord Stream 2, étaient possibles.

Le GNL américain reste encore bien trop cher pour pouvoir concurrencer en Europe le gaz russe.

Le porte-parole de Mme Merkel a insisté mercredi sur le fait que la décision de construire un terminal pour le GNL allait se faire indépendamment des pressions américaines.

"De (telles décisions) se font en fonction de l'intérêt qu'ont l'Allemagne et l'Europe à avoir une infrastructure pour les importations énergétiques qui soit diversifiée, sûre, compétitive et abordable", a-t-il déclaré.

Le Wall Street Journal a lui salué une "victoire pour Trump".

L'Allemagne est d'ailleurs une cible favorite du président américain, qui reproche pêle-mêle à Berlin ses excédents commerciaux, des dépenses militaires trop réduites, une politique migratoire trop généreuse ou encore le maintien de relations commerciales avec l'Iran.
https://www.connaissancedesenergies.org ... l-181024-0

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 19 déc. 2018, 22:03

Abandon des mines souterrraines de houille, mais pas de la lignite à ciel ouvert (enfin pas pour tout de suite .....) :?
L’Allemagne dit adieu à ses mineurs dans la Ruhr

En Allemagne, une page se tourne avec la fermeture fin décembre des deux dernières mines de houille du pays. La Ruhr reste confrontée au lourd défi de la reconversion économique


19 dec 2018 LeTemps (Suisse)

Dirk Erbar ne cache pas sa tristesse. Il ne reste plus qu’un mois de travail à ce mineur de 49 ans, au physique imposant. Le 21 décembre, la mine Prosper Haniel, située dans la commune de Bottrop, dans la Ruhr, ainsi que celle d’Ibbenburen à quelques kilomètres de là fermeront leurs portes, après plus de cent cinquante ans d’exploitation. «C’est un sentiment très désagréable, explique Dirk Erbar, fils et petits-fils de mineur. Je travaille depuis trente ans dans la mine, toujours avec plaisir, au contact de mes camarades. Ce monde va me manquer», avoue-t-il.

Le sort de ces deux dernières mines de houille a été scellé en 2007, lorsque les autorités politiques ont décidé de mettre un terme aux subventions qui maintiennent le secteur en vie. Le coup fatal date toutefois des années 1950, avec la hausse de la concurrence étrangère, la baisse de la demande européenne et l’arrivée de nouvelles sources d’énergie telles que le pétrole. En 1968, la Ruhr comptait 72 mines de houille et 274 000 mineurs. Ils ne sont plus que 1500 aujourd’hui.

«Les mines allemandes sont les plus sûres du monde, mais elles ferment parce que d’autres mineurs, ailleurs dans le monde, travaillent dans des conditions de sécurité bien moins bonnes», regrette Dirk Erbar. De fait, s’il est encore possible d’extraire de la houille à Bottrop, à 1200 mètres sous terre, son extraction n’est plus rentable. «Une tonne de houille allemande revient à 250 euros (284 francs) alors que la tonne se vend 80 euros sur le marché», explique Christof Beike, porte-parole du groupe RAG qui exploite la mine. En 2018, l’Etat fédéral a encore injecté près d’un milliard d’euros pour combler cette différence de prix.

Avec la fermeture de Prosper Haniel, c’est une page de l’histoire de la Ruhr et de l’Allemagne qui se tourne car, sans la houille, l’industrialisation du pays et de l’Europe n’aurait jamais eu lieu. L’émotion est donc perceptible. «Le 21 décembre sera un jour de tristesse mais ne sera pas un jour de révolte», assure Stephan Holthoff-Pförtner, ministre des Affaires européennes au sein du gouvernement régional de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie.

L’avenir incertain des mineurs

La cessation de cette activité, programmée en 2007, n’a entraîné aucun conflit majeur. La quasi-totalité des mineurs de Bottrop est déjà partie à la retraite anticipée, à 49 ans. Les plus jeunes ont accès à des programmes de formation et sont mis en contact avec des acteurs économiques locaux. «Nous avons passé des accords avec la Deutsche Bahn, avec les sapeurs-pompiers et avons mis en place une bourse à l’emploi», énumère Christof Beike. «Personne n’est laissé sur le carreau», rassure-t-il.

Dans la mine, à 1200 mètres de profondeur, un groupe de mineurs termine sa journée de travail, le visage recouvert de poussière noire. Casques sur la tête, certains ramènent des sacs de charbon, noir et brillant, «en souvenir». Depuis que la production a été stoppée il y a quatre mois, ils démontent ce qui peut être récupéré. Marcel Pawlinka, 25 ans, ne sait pas ce qu’il fera une fois son contrat terminé. «Je n’ai rien de précis mais en tant que mécanicien industriel, je trouverai rapidement un autre job», espère-t-il.

Pour un millier de mineurs, le travail va se poursuivre jusqu'en 2022, le temps de vider complètement les galeries. Ensuite, 650 personnes géreront «l'après-mine». Par le biais des activités chimiques, énergétiques et immobilières de sa filiale Evonik Industries, RAG prévoit de dépenser 220 millions d’euros par an pour contrer les risques liés à l’arrêt de l’activité. Il s’agit, entre autres, d’éviter les effondrements de terrain, de remplir les kilomètres de galeries de béton, d’injecter de l’eau dans les souterrains tout en évitant le contact avec les nappes phréatiques.

Changer l’image de la Ruhr

Pour la région, la fermeture de ces mines pose, une fois de plus, la question de la reconversion économique. «Une variété de mesures ont été mises en place depuis des décennies», rappelle Uwe Neumann, de l’Institut Leibniz pour la recherche économique installé à Essen (RWI). «Cela consiste, entre autres, en un énorme travail de réhabilitation des sites industriels, afin de les rendre réutilisables par des entreprises. Il s’agit aussi d’assainir l’environnement, d’améliorer les transports, la qualité de la vie et de changer l’image de la Ruhr», décrit cet économiste. «Un autre défi est de reconvertir les salariés les moins qualifiés et de permettre aux jeunes d’étudier sur place afin de créer leur emploi dans la région.»

Depuis les années 1960, la Ruhr a fait le pari de l’éducation et compte aujourd’hui une vingtaine d’écoles supérieures qui ont permis l’émergence d’un nouveau tissu industriel et technologique, à Duisbourg, Bochum et Dortmund. Quant au secteur tertiaire, il emploie désormais 75% de la population locale, dans la logistique, le commerce et le tourisme. «La Ruhr de 2018 n’a plus le même visage qu’il y a trente ans», confirme Uwe Neumann. L’économiste n’oublie toutefois pas l’autre visage de la région, celui du chômage de longue durée et de communes parmi les plus endettées du pays. A Bottrop, les autorités s’inquiètent de l’absence de nouvelles entreprises, une fois la mine fermée.

Incomplète, cette transition pourrait néanmoins servir de modèle au gouvernement allemand qui cherche à atteindre ses objectifs climatiques. Il envisage la fermeture des mines de lignite, un charbon de mauvaise qualité, très polluant, employé pour la production d’électricité. Une commission d’experts doit trancher d’ici au début décembre sur le sort de ces mines à ciel ouvert qui emploient encore 20 000 personnes dans trois régions du pays. Un autre défi de taille pour l’Allemagne.
https://www.letemps.ch/economie/lallema ... eu-mineurs

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Message par energy_isere » 21 déc. 2018, 13:50

L’Allemagne ferme sa dernière mine de houille, sans renoncer au charbon

Myrtille Delamarche le 21/12/2018

La dernière mine de houille allemande, Prosper Haniel, ferme ce 21 décembre. Le pays ne renonce pas pour autant au charbon, exploité à ciel ouvert ou importé, qui compte encore pour près de 40% de sa production d'électricité

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La mine de charbon de Prosper-Haniel ferme le 21 décembre.

Les 1500 gueules noires de la houillère de Prosper-Haniel, dans la Rurh, ne descendront plus au charbon. Sauf pour déconstruire et sécuriser la mine. Le site va être transformé en parc et en musées, tandis que l’eau chaude qui s’en écoule continuera de chauffer les habitants de la région.

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Il existe aussi un projet de transformation de la mine de Prosper-Haniel en un réservoir - station de pompage turbinage d'une capacité de 200 megawatts.

36,6% du mix électrique

L’Allemagne fait ses adieux symboliques à la houille qui a fait sa richesse et son développement industriel. Son extraction n’était pourtant plus rentable depuis longtemps, avec un coût de revient trois fois supérieur au cours du charbon. Les houillères ont depuis longtemps été supplantées par les mines de lignite à ciel ouvert et, pour les installations qui ne supportent pas ce charbon bon marché de piètre qualité, par de la houille importée d’Asie ou d’Australie. Le lignite émet 46% du CO2 du secteur énergétique allemand, et plus que le trafic routier du pays.

En 2017, le charbon alimentait encore 22,2% de la consommation d’énergie primaire en Allemagne et 36,6% du mix électrique, malgré la forte croissance de la part des énergies renouvelables (218,3TWh sur 654,8 TWh, en hausse de 15%). Les énergies fossiles (fioul, gaz, charbon et lignite) comptaient encore pour plus de 80% de la consommation d’énergie primaire. Le scénario actuel de sortie du charbon place cet horizon à 2040.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... on.N785554

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 04 janv. 2019, 20:24

Comment les énergies renouvelables sont devenues la principale source d'électricité en Allemagne

Usine Nouvelle le 03/01/2019

Bonne nouvelle [Actualisé] Les énergies renouvelables sont passées en 2018 en Allemagne devant le charbon et le lignite, en représentant un peu plus de 40% de la production nationale d'électricité, selon une étude de l'institut Fraunhofer. Même si combinées, les énergies fossiles restent majoritaires dans le mix électrique du pays. Qu'en retenir pour la France?

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Photo: le plus grand parc solaire allemand.

L'Allemagne, qui a décidé d'abandonner le nucléaire d'ici 2022 et prévoit une sortie ordonnée à plus long terme de l'énergie au charbon (38% de la production en 2018), prévoit que les énergies renouvelables représenteront 65% de sa production totale d'électricité d'ici 2030.

En 2018, ces dernières sont devenues les principales sources d'énergie dans le pays si on les combine, devant le charbon et le lignite, et représentent un peu plus de 40% de la production nationale d'électricité, selon une étude rendue publique le 3 janvier par l'institut des sciences appliquées Fraunhofer.

Hausse de 4,3% de la production d'énergie solaire, éolienne, de biomasse et hydroélectrique

Cette étude montre que la production cumulée d'énergie solaire, éolienne, de biomasse et hydroélectrique a augmenté de 4,3% l'an dernier pour représenter 219 térawatt-heures (TWh) d'électricité. La part des énergies vertes était de 38,2% en 2017, contre seulement 19,1% en 2010.

L'énergie solaire a augmenté de 16%, à 45,7 TWh, grâce à un été chaud et prolongé. L'industrie éolienne a produit 111 TWh, soit 20,4% de la production totale d'électricité en Allemagne. L'hydroélectricité n'a représenté que 3,2% de la production d'électricité, avec 17 TWh, à cause des faibles précipitations. La production de biomasse a représenté 8,3%.

38% de charbon importé ou de lignite

Le pays ne renonce pas pour autant au charbon, exploité à ciel ouvert ou importé, qui représente 38 %, en baisse de 1,1 point.

Les centrales au charbon utilisant du charbon importé ont ainsi fourni 75,7 TWh, soit 13,9% du total. La dernière mine de houille allemande, Prosper Haniel, a d'ailleurs fermé le 21 décembre. Mais les houillères ont depuis longtemps été supplantées par les mines de lignite à ciel ouvert et, pour les installations qui ne supportent pas ce charbon bon marché de piètre qualité, par de la houille importée d’Asie ou d’Australie.

Selon Fraunhofer, la production d'électricité à base de lignite reste donc stable depuis 2010, représentant toujours 24% de la production d'électricité allemande. Même si une commission a été chargée par Angela Merkel de plancher sur la sortie progressive du charbon et du lignite, qui émet encore 46% du CO2 du secteur énergétique allemand, et plus que le trafic routier du pays. .

Les centrales à gaz ont représenté 7,4% du total et l'énergie nucléaire 13,3%.

Et l'Hexagone ?

Qu'en est-il de la France? Au deuxième trimestre 2018, selon le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE), la production des énergies renouvelables avait représenté 31% de la consommation d'électricité. Un niveau historiquement élevé dans le mix énergétique depuis les années 1960 qui correspondent à l’”apogée” de l’hydroéletricité. La production hydroélectrique à elle seule en constitue 20% ; les 10% restants sont répartis entre les filières éolienne, solaire photovoltaïque, et les bioénergies conséquentes. Le but du renouvelable est d’arriver à 40% de la production, en année pleine, en 2030.

"L'éolien terrestre et le photovoltaïque sont compétitifs", assure d'ailleurs le patron du Syndicat des énergies renouvelables dans un entretien à L'Usine Nouvelle. Pour Jean-Louis Bal, le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie de la France comporte néanmoins un risque pour le développement des filières industrielles émergentes.

Mais la France ne figure encore qu'en troisième place européenne des emplois dans les renouvelables avec 107 000 emplois, dont 30 000 dans la biomasse et les biocarburants, selon le dernier décompte de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena). Un nain sur le plan mondial (0,12%) pour les emplois dans les renouvelables. C’est trois fois moins que l’Allemagne et ses 325 000 emplois, dont 160 100 dans le seul éolien.

Une tendance amorcée à travers le monde

Selon Bloomberg, en 2050 à travers le monde, 64% de l’électricité sera d’origine renouvelable, alors qu’elle était encore pour deux tiers fossile en 2017. 48% de l’électricité sera produite à moitié en éolien et à moitié en photovoltaïque, le reste venant de l'hydraulique ou d’autres types d’énergies renouvelables. Sur les 11 500 milliards de dollars qui seront investis en 33 ans dans 13 157 GW de nouvelles capacités de production, 86% iront à des technologies zéro émission, dont 73% dans l’éolien et le solaire (8 400 milliards de dollars).
https://www.usinenouvelle.com/article/c ... ne.N788519

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