Politique Allemande de l' énergie.

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 11 mars 2015, 13:03

Après Areva, E.ON affiche à son tour une perte annuelle record

11 mars 0215 Usine Nouvelle

E.ON a publié ce 11 mars une perte annuelle d'une ampleur sans précédent en raison essentiellement des dépréciations constituées sur ses centrales électriques à la suite d'une chute des prix de gros de l'électricité à travers l'Europe, préparant ainsi le terrain à une scission de ce type d'actifs.

A l'instar de ses pairs, la première société allemande de services aux collectivités ne s'est guère montrée optimiste pour l'année qui vient de commencer, l'ensemble du secteur devant s'adapter à la fois à une chute des cours du pétrole et à un bond des capacités de production des énergies renouvelables, le tout sur fond d'une demande atone en Europe. Début décembre, E.ON avait annoncé son intention de se scinder en deux, pour se séparer de ses activités de production conventionnelle d'électricité et se recentrer sur les énergies renouvelables et les réseaux de distribution.

DÉPRÉCIATIONS D'ACTIFS

Le groupe avait alors dit qu'il accuserait une perte importante au titre de 2014 en raison de charges supplémentaires de 4,5 milliards d'euros au quatrième trimestre, évoquant des dépréciations d'actifs dans le sud de l'Europe et ses centrales en perte. E.ON a finalement fait état ce 11 mars d'une perte nette de 3,2 milliards d'euros en 2014 contre un bénéfice de 2,14 milliards un an auparavant. Les analystes anticipaient une perte nette de 3,3 milliards d'euros. Cette perte, la plus ample depuis sa création via la fusion des électriciens VEBA et VIAG en 2000, découle de 5,4 milliards d'euros de charges de dépréciation sur des centrales électriques en Grande-Bretagne, en Suède et en Italie.

Johannes Teyssen, président du directoire de la société, a noté que des effets de change contraires et le bas niveau des taux d'intérêt en Europe avaient également pesé sur les résultats. "Et personne ne peut dire avec certitude combien de temps ces tendances vont durer", a-t-il ajouté. L'excédent brut d'exploitation (EBE, Ebitda) d'E.ON a diminué de 9% à 8,34 milliards d'euros, contre un consensus de 8,42 milliards. Pour cette année, le groupe anticipe un EBE compris entre sept et 7,6 milliards d'euros (consensus Reuters: 7,97 milliards).

Mardi, RWE, un des principaux concurrents d'E.ON en Allemagne, a dit attendre un recul de son bénéfice en 2015 pour la troisième année consécutive, en raison de la baisse des prix de gros et de la concurrence des énergies nouvelles.
L'action E.ON gagne 0,6% en matinée en Bourse de Francfort, tandis que le Dax progresse de 1%.
http://www.usinenouvelle.com/article/ap ... rd.N318596

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Message par energy_isere » 02 mai 2015, 13:47

Difficile changement de modèle économique :
Allemagne : vif débat autour des centrales à charbon

Les Echos Thibaut Madelin / Correspondant à Berlin | Le 23/04/2015

Le gouvernement veut taxer les plus vieilles centrales à charbon.Les syndicats craignent 100.000 pertes d’emplois manifestent samedi, à Berlin.

Cela rappelle un peu les manifestations de 2004 contre les réformes de l’Agenda 2010. Syndicats, groupes d’énergie et villes minières appellent à manifester samedi à Berlin contre un projet sensible du gouvernement allemand, visant à réduire l’usage de vieilles centrales à charbon. « Nous nous défendons », scande le syndicat des mines et de la chimie IG BCE sur son tract, qui donne rendez-vous à ses partisans à 13 heures devant le ministère de l’Economie. Plusieurs milliers de manifestants sont attendus.

Le syndicat est formel : les plans du ministre de l’Economie et de l’Energie, le social-démocrate (SPD) Sigmar Gabriel, risquent de coûter leur poste à 100.000 personnes du secteur de l’énergie, qui a déjà payé une lourde facture sociale avec la sortie du nucléaire et la concurrence massive des énergies renouvelables. « Les politiques prennent le risque de faire disparaître des gros énergéticiens et de créer le blackout social de régions entières », affirme Michael Vassiliadis, président d’IG BCE. « Si les plans du ministère de l’Economie sont mis en œuvre comme prévu, cela va conduire à des changements structurels considérables », a prévenu jeudi, lors de l’assemblée générale des actionnaires de RWE, le patron du numéro deux allemand de l’énergie, Peter Terium.

Concrètement, le projet prévoit d’imposer aux plus vieilles centrales à lignite, une forme de charbon particulièrement polluante mais très bon marché et dont l’Allemagne regorge, une « contribution climatique » en fonction de leurs émissions de CO2. « Sur 320 millions de tonnes de CO2 émis par les centrales à charbon, 22 millions doivent ainsi disparaître », a relativisé mercredi Sigmar Gabriel, qui veut sauver les objectifs climatiques de l’Allemagne : « On ne peut pas parler d’une sortie du charbon. »

Le débat passe les frontières

C’est le contraire de ce que pensent les syndicats qui craignent la fin de cette énergie liée à la réussite économique de l’Allemagne. Déterminé, l’IG BCE a mandaté la banque d’investissement Lazard pour faire estimer les conséquences de la réforme du gouvernement. Résultat de l’étude : sur 38 centrales à lignite, 85 à 95 % deviendraient déficitaires. Les autres perdraient alors très vite de l’argent, l’exploitation des mines géantes s’avérant alors tout simplement non rentable.

Sigmar Gabriel rejette cet effet de domino hypothétique, mais il veut « prendre au sérieux les inquiétudes des salariés » et se dit « prêt à étudier des propositions alternatives ». Seul problème : il n’en a pas reçu, fait-il remarquer. De fait, toute alternative doit permettre d’économiser le même montant de CO2 sans peser sur les prix de l’électricité. « La quadrature du cercle apparaît comme un exercice facile, par comparaison », souligne le ministre dans une lettre aux syndicats.

Ultra sensible, le débat dépasse les frontières traditionnelles. Ainsi, à Emden, une ville du Nord qui produit des éoliennes en mer, le syndicat de la métallurgie IG Metall recommande la sortie pure et simple du charbon, comme il l’a écrit au ministre et à ses collègues de l’IG BCE. Au sein du SPD, qui a mis sur les rails la sortie du nucléaire, les régions charbonnières dont la Ruhr et le Lausitz, à l’Est, sont vent debout contre le ministre. Ce dernier marche sur des œufs, de peur de froisser son électorat traditionnel, comme ce fut le cas pour l’Agenda 2010.

Angela Merkel, qui reste muette, n’a pas la partie plus facile. La chancelière veut démontrer sa crédibilité en matière climatique avant de recevoir le G7, début juin, en Bavière. Mais son parti chrétien-démocrate (CDU) est très réticent au projet même s’il est aussi divisé. « Cela a été discuté avec la chancelière, a déclaré Sigmar Gabriel. J’attends les propositions alternatives de la CDU. » Les leaders du gouvernement devraient en parler dimanche, lors d’un séminaire de coalition.

Thibaut Madelin
http://www.lesechos.fr/industrie-servic ... 113918.php

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Message par energy_isere » 22 mai 2015, 21:21

En Allemagne, des villages entiers sont rasés pour laisser place à de gigantesques mines de charbon

par Jean de Peña, Rachel Knaebel 19 mai 2015 bastamag

Le charbon est la source d’énergie qui émet le plus de gaz à effet de serre et déstabilise fortement le climat. En Allemagne, l’un des pays européens pourtant les plus avancés dans les énergies renouvelables, le combustible fossile fournit toujours près de la moitié de l’électricité. De nouvelles mines doivent être creusées et des villages entiers risquent d’être déplacés et détruits. Des paysages sont dévastés. Et des dizaines de millions de tonnes de CO2 seront émises dans l’atmosphère pendant de longues années. Sans oublier les particules fines.

Reportage dans le bassin minier de Rhénanie.
..................

Image
Long document et photos à lire ici : http://www.bastamag.net/En-Allemagne-de ... place-a-de

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Message par energy_isere » 28 mai 2015, 21:40

Siemens: plus de turbines à gaz en Allemagne

Par lefigaro.fr avec Reuters le 28/05/2015

Le groupe industriel Siemens s'est résigné à ne plus jamais vendre une seule turbine à gaz en Allemagne depuis le passage du pays aux énergies renouvelables, a déclaré jeudi son directeur général Joe Kaeser.

Le groupe bavarois supprime 1.600 emplois de sa division énergie et gaz qui a été entièrement restructurée depuis la décision de Berlin d'accélérer sa sortie du nucléaire en faveur des énergies renouvelables depuis la catastrophe de Fukushima en 2011.

"La façon dont la transition énergétique de l'Allemagne est gérée a rendu impossible pour nous de vendre nos produits et solutions liés aux combustibles fossiles en Allemagne", a dit Joe Kaeser dans une interview publiée jeudi dans le magazine interne du groupe.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/0 ... emagne.php

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Message par energy_isere » 07 juin 2015, 12:41

La « chancelière du climat », entre promesses et réalité

Les Echos THIBAUT MADELIN / CORRESPONDANT À BERLIN | LE 05/06/2015

A l'occasion du G7, Angela Merkel espère convaincre ses partenaires de prendre des engagements pour lutter contre le réchauffement de la planète. Mais sa propre crédibilité est écornée par les difficultés liées au « tournant énergétique » allemand.

Image

Angela Merkel, qui reçoit dimanche et lundi les leaders du G7, a au moins deux objectifs. Premièrement, que ses collègues regagnent leurs pays avec une image idyllique de l'Allemagne. Les conditions sont réunies. Niché dans une vallée au pied des montagnes bavaroises, le château d'Elmau, l'hôtel qui accueillera les chefs d'Etat et de gouvernement des sept pays industrialisés, est un coin de paradis. Le deuxième objectif est plus délicat. La chancelière espère obtenir une forme d'engagement en faveur d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui doit servir de base à la conférence sur le climat, prévue en décembre à Paris. « C'est notre objectif le plus important du G7 », confie-t-on à la chancellerie. Malgré le soutien indéfectible et naturel de François Hollande, le pari n'est pas gagné d'avance.

Certes, Angela Merkel a une expérience quasiment inégalée en matière de sommets climatiques. On peut même dire qu'elle doit au réchauffement de la planète sa percée politique. En tant que jeune ministre de l'Environnement, sous le gouvernement d'Helmut Kohl en 1995, elle s'est illustrée en forgeant un compromis entre 160 nations, qui servit de base au fameux protocole de Kyoto, deux ans plus tard. Ce succès lui a immédiatement valu le respect de ses pairs. Idem en 2007 : cette fois-ci chancelière, Angela Merkel avait alors réussi la prouesse de faire plier le président américain George Bush en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique lors du G8 de Heiligendamm, sur la côte Baltique. Depuis cette date, « Mutti » est aussi appelée la « chancelière du climat ». Sa décision subite de sortie du nucléaire, après la catastrophe de Fukushima de 2011, a parachevé cette image de « sauveur de la planète ».

Huit ans après Heiligendamm, Angela Merkel est toujours aux commandes, mais sa crédibilité a pris du plomb dans l'aile. La « chancelière du climat » menace de devenir la « chancelière du charbon », comme l'accusent ses détracteurs. C'est l'ironie du tournant énergétique allemand, pourtant considéré comme pionnier : il consacre les énergies renouvelables, qui représentent déjà le quart de la production électrique, et dans le même temps favorise les centrales à charbon, qui assurent quelque 45 % de la production grâce à des coûts très bas. Résultat, les émissions de CO2 de l'Allemagne ont augmenté entre 2010 et 2013. Quant au léger repli de 2014, il s'explique par une météo clémente. Faute de mesures drastiques, l'Allemagne risque de manquer ses propres objectifs à l'horizon 2020.

Pour y remédier, le ministre de l'Economie et de l'Energie, Sigmar Gabriel, a présenté un projet ambitieux, visant à taxer les centrales au lignite, un charbon particulièrement polluant dont regorge l'Allemagne. Sur le papier, la solution est élégante et permet de faire d'une pierre deux coups : elle réduit les émissions de CO2 tout en supprimant une partie des surcapacités qui font pression sur les prix de l'électricité sur le marché de gros. Mais les groupes d'énergie RWE, E.ON et Vattenfall, dans une union sacrée avec les syndicats, crient au loup et anticipent un effet de domino qui signerait la fin du lignite et la disparition de 100.000 emplois. L'Agence fédérale de l'environnement, elle, voit moins de 5.000 emplois menacés. Dans ce dossier, Sigmar Gabriel s'est vu abandonné en rase campagne par Angela Merkel, qui a pris soin de ne pas se prononcer pour ne pas gêner son parti chrétien-démocrate (CDU), hostile au projet. Isolé, le ministre social-démocrate (SPD) prépare des alternatives.

La chancelière, à qui l'on prête l'intention de gouverner avec les Verts en 2017, n'en demeure pas moins elle aussi sous pression. « Deux attentes s'adressent à l'Allemagne au sommet du G7, écrivait Nicholas Stern dans l'hebdomadaire « Die Zeit » en mai. Premièrement, elle doit être un meneur international, comme Angela Merkel l'avait déjà fait en 2007 au G8 de Heiligendamm. Deuxièmement, elle doit rester crédible dans la mise en oeuvre de ses objectifs de protection du climat. » Les propos de l'ancien conseiller de Tony Blair ne devraient pas laisser la chancelière indifférente. Elle est convaincue par sa thèse selon laquelle le réchauffement climatique coûte plus cher à long terme si on ne fait rien que si l'on prend des mesures coûteuses à court terme. Et pourtant, « la politique climatique allemande est morte », peste un député… Officiellement, Berlin affirme être en ligne avec ses objectifs de réduction des émissions de gaz effet de serre.
Mais l'ambivalence d'Angela Merkel s'illustre dans un autre dossier : les lignes à haute tension. Un élément clef du « Energiewende » vise à transporter de l'électricité éolienne offshore produite sur les cotes du nord de l'Allemagne vers le sud, où elle est consommée, et où doivent fermer le plus de centrales nucléaires d'ici à 2022. Seul problème : face à la contestation des riverains, la Bavière refuse que ces lignes électriques traversent son territoire. Jusqu'ici, Angela Merkel n'a pas sifflé la fin de la récréation ni rappelé à l'ordre son allié de la CSU bavaroise… Mais faute de progrès, c'est le rêve d'un tournant énergétique offrant une électricité sûre, propre et à un prix abordable qui menace de tourner court.

Au-delà d'un engagement du G7 sur l'objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2° Celsius, Angela Merkel veut encourager ses collègues à alimenter le fonds vert, censé aider pour 100 milliards de dollars par an les pays en voie de développement. Sur ce point, l'Allemagne montre l'exemple et a annoncé le mois dernier un doublement de ses financements climatiques internationaux, à 4 milliards d'euros par an. Comme quoi, il est parfois plus facile de faire un chèque que de prendre des décisions douloureuses. Même en Allemagne.
http://www.lesechos.fr/idees-debats/edi ... 125551.php

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Message par energy_isere » 28 juin 2015, 14:11

Pas de décision en Allemagne sur les centrales à charbon

mercredi 24 juin 2015 1

L'Allemagne réfléchit à deux pistes alternatives pour réduire les émissions polluantes du secteur de l'énergie et elle devrait prendre une décision le 1er juillet, a annoncé mercredi le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel.

Le choix se fera entre, d'une part, le projet initial consistant à taxer les centrales à charbon les plus anciennes et les plus polluantes et, d'autre part, une idée avancée par le syndicat IG BCE de fermer progressivement ces centrales à charbon.

La perspective d'un abandon du projet de taxe a contribué en début de séance à porter les cours des compagnies électriques RWE et E.ON à la Bourse de Francfort.

En milieu de journée, le titre RWE, en hausse de 1,81%, continuait d'afficher la plus forte progression de l'indice européen EuroStoxx50, lui-même en baisse de 0,44%, tandis que l'action E.ON reculait pour sa part de 0,51%. (Vera Eckert et Caroline Copley; Bertrand Boucey pour le service français)
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt ... DM20150624

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Message par energy_isere » 02 juil. 2015, 13:20

Suite du post au dessus. Ca y est l' Allemagne à décidé !

L’Allemagne va arrêter plusieurs vieilles centrales au charbon

Le Monde.fr | 02.07.2015

Quatre ans après avoir choisi de sortir du nucléaire à la suite de la catastrophe de Fukushima, l’Allemagne vient de prendre une autre grande décision en matière énergétique. Pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, le pays va fermer une partie de ses centrales électriques brûlant du charbon. Telle est la mesure sur laquelle le gouvernement d’Angela Merkel s’est mis d’accord tard dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 juillet.

La décision a été prise au terme de plus de quatre heures de discussions entre la chancelière chrétienne-démocrate et ses partenaires de la coalition, les sociaux-démocrates du SPD et l’Union chrétienne-sociale de la CSU.

Le ministre (SPD) de l’économie, Sigmar Gabriel, avait initialement proposé une taxe qui aurait amené les compagnies électriques à débrancher une bonne partie de leurs installations les plus polluantes. Mais les industriels et les syndicats ont violemment protesté, en agitant le chiffre de 100 000 emplois menacés dans cette filière. Une autre option a été mise à l’étude : la fermeture concertée des centrales concernées, mais sans taxe.

Environ cinq centrales concernées

C’est cette deuxième solution qui a été retenue et officialisée par Berlin, jeudi 2 juillet. Selon ce projet, des centrales fonctionnant au charbon d’une puissance de 2 700 mégawatts vont être arrêtées d’ici à 2020 par leurs propriétaires, des groupes tels que l’allemand RWE ou le suédois Vattenfall.

Cela devrait concerner environ 5 centrales, selon Reuters. Elles ne seront plus autorisées à alimenter le réseau en temps normal, a précisé un porte-parole du ministère de l’économie. Ces unités seront placées « en réserve », et pourront être remises en service en cas d’urgence.

Toutes les centrales fonctionnant au charbon ou au lignite, un mauvais charbon très humide dont l’Allemagne regorge, ne sont pas concernées, loin de là. Environ 40 % de l’électricité allemande est produite grâce à cette méthode, et les autres énergies (gaz, éolienne, solaire, etc.) ne paraissent pas en mesure de prendre le relais à très court terme.

Réduire ses émissions de CO2 de 40 %

Avec cette mesure, l’Allemagne espère parvenir à réduire ses émissions de CO2 de 40 % d’ici à 2020, par rapport à ce qu’elles étaient en 1990, comme elle s’y est engagée. La décision intervient cinq mois avant la conférence internationale prévue à Paris en décembre, où 195 Etats tenteront de trouver un accord contraignant pour lutter contre le changement climatique.

Les opérateurs des centrales ainsi mises à l’arrêt pour des raisons politiques vont-ils obtenir une indemnisation financière ? La réponse n’est pas connue à ce stade.

La décision allemande constitue dans tous les cas un nouveau coup dur pour l’industrie du charbon, qui broie actuellement du noir. Soumise à une très forte pression de l’opinion et des pouvoirs publics dans de nombreux pays, la filière est aussi victime de la concurrence du gaz de schiste et du fléchissement de la consommation chinoise. Des deux côtés de l’Atlantique, les cours du charbon sont tombés ces dernières semaines à leur plus bas niveau depuis une dizaine d’années.
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

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Message par energy_isere » 03 juil. 2015, 12:01

Berlin ne taxera pas les centrales à charbon

02 Juillet 2015 Le Figaro

Le gouvernement allemand a décidé de renoncer à instaurer une taxe sur les vieilles centrales à charbon, face aux contestations des syndicats et des exploitants, a indiqué aujourd'hui le ministre de l'Economie Sigmar Gabriel, qui était à l'origine de ce projet.

Le projet de taxe sur les centrales à charbon les plus vieilles, et donc les plus polluantes, avait été présenté en début d'année, soulevant rapidement des contestations.

"Les entreprises et les syndicats nous ont dit que cela ne fonctionnerait pas (...) et que nous produirions des milliers de chômeurs", a déclaré M. Gabriel à la télévision ARD, au lendemain d'une réunion des responsables de la coalition gouvernementale, la chancelière Angela Merkel y compris.

Le gouvernement allemand affirme toutefois ne pas renoncer à son objectif de réduction des émissions de CO2 à l'horizon 2020 (-40% par rapport à 1990) et donc, pour remplacer en partie cette taxe abandonnée, prévoit de faire mettre en veille progressivement de 2017 à 2020 des centrales électriques à charbon les plus vétustes d'une capacité totale de 2,7 gigawatts, mais cela implique de dédommager les exploitants.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/0 ... harbon.php

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Message par energy_isere » 06 juil. 2015, 16:30

RWE envisagerait une restructuration pour réduire ses coûts

Publié le 04 juillet 2015,
BERLIN (Reuters)

Le groupe allemand RWE envisage une restructuration qui pourrait le conduire à fusionner RWE Generation, sa filiale de production d'électricité traditionnelle, et RWE Innogy, spécialisée dans les énergies renouvelables, rapporte samedi le quotidien Rheinische Post.

Le conseil de surveillance de RWE doit se réunir le 10 août pour débattre du sujet, précise l'article, qui cite des sources au sein de l'entreprise.

Les acteurs allemands du secteur des services aux collectivités se trouvent aujourd'hui en difficulté face à la faiblesse de la demande d'énergie en Europe et à l'essor des énergies renouvelables, qui bénéficient d'une priorité pour l'accès aux réseaux électriques par rapport au charbon et au gaz.

Le Rheinische Post explique qu'une fusion de RWE Generation et RWE Innogy permettrait au groupe de réduire ses dépenses, notamment en matière de gestion.

La restructuration pourrait également toucher des filiales commerciales et de technologies du groupe, ajoute-t-il.

Une porte-parole de RWE a refusé de commenter ces informations.
http://www.usinenouvelle.com/article/rw ... ts.N339904

Ce qui signifie licenciements à venir.

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 13 août 2015, 13:14

Les énergéticiens allemands n’en finissent pas de se restructurer

LE MONDE ECONOMIE | 13.08.2015
Par Cécile Boutelet (Berlin, correspondance)

En Allemagne, les grands groupes énergétiques opèrent, l’un après l’autre, des restructurations massives, dernière planche de salut dans un environnement extrêmement morose. Moins d’un an après l’annonce de la spectaculaire division en deux du groupe E.ON, RWE a annoncé, lundi 10 août, une profonde réorganisation de ses activités et n’exclut pas, à terme, une scission sur le modèle de son concurrent. Les deux groupes affichaient, mardi 11 et jeudi 13 août, des résultats semestriels en berne.

E.ON et RWE, tout comme leurs concurrents plus petits, EnBW et Vattenfall, souffrent depuis quatre ans des conséquences du tournant énergétique décidé par le gouvernement allemand au lendemain des accidents nucléaires de Fukushima au Japon. Déjà très ébranlés par la fermeture des réacteurs imposée par Berlin, ils subissent également la concurrence toujours croissante des énergies renouvelables. Prioritaires sur le réseau allemand et bénéficiaires de prix de rachat fixes, elles font chuter les prix de l’électricité de gros et ruinent la rentabilité des grosses centrales conventionnelles.

Objectifs stratégiques des énergies renouvelables

Mardi, le premier groupe énergétique allemand a ainsi annoncé une chute de 13 % de son bénéfice sur les six premiers mois de l’année, à 4,3 milliards d’euros. Dans la production classique d’électricité, le bénéfice opérationnel s’est effondré de près de 30 %, une baisse liée notamment à la faiblesse du rouble qui pénalise sa filiale russe. Hors effets fiscaux et de taux d’intérêt exceptionnels, le bénéfice net ressort en baisse de 21 %. « Nos résultats semestriels correspondent à nos attentes et reflètent la situation toujours difficile des centrales conventionnelles », a déclaré mercredi 12 août Johannes Teyssen, le PDG d’E.ON. En juillet, le cours de l’entreprise avait atteint son niveau le plus bas depuis douze ans, à 12 euros, contre plus de 50 euros en 2008.
Tous les espoirs du groupe reposent aujourd’hui sur les effets de la division en deux de la société, annoncée à la surprise générale fin 2014 et qui sera parachevée pour le 1er janvier 2016. Cette année 2015 a vu la création d’Uniper, qui prendra en charge les activités énergétiques classiques (centrales nucléaires, au charbon, au gaz, vente de gros et production pétrolière et gazière) tandis qu’E.ON se centrera à terme sur les objectifs stratégiques des énergies renouvelables, des réseaux et des solutions pour les clients.

Les investisseurs applaudissent

Cette scission, saluée par les investisseurs, laisse craindre pour l’avenir de la nouvelle entreprise Uniper, qui ne pourra a priori compter en 2016 ni sur une amélioration de la rentabilité des centrales conventionnelles en Allemagne, ni sur une hausse des prix du pétrole. Or c’est sur Uniper que reposera le démantèlement des centrales nucléaires, dont le dernier réacteur s’éteindra en 2022.

RWE ne s’en sort pas mieux. Son résultat d’exploitation a chuté au premier semestre de 11 %, à 2 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année. Son bénéfice net consolidé dégringole à 543 millions, en recul de 27,5 %. Au-delà des difficultés de son secteur, les résultats de RWE sont affectés par les problèmes de sa filiale au Royaume-Uni, Npower, dont les prévisions ont été trop optimistes.

Pour contrer la crise, Peter Terium, PDG de RWE, prévoit une simplification drastique de la structure du groupe pour réduire les coûts. Les nombreuses filiales du groupe seront réduites et les prises de décisions concentrées au siège. Le patron de RWE veut « conserver pour l’instant l’ensemble de la chaîne de valeur » au sein de son groupe. « RWE sera plus rapide et plus maniable, c’est ce qu’exigent les changements de fond du marché de l’énergie », a ajouté lundi le dirigeant, dont le contrat a été prolongé jusqu’en 2021. La distribution, les énergies renouvelables et les réseaux, qui fournissent des bénéfices stables et sont au cœur du nouveau modèle économique, seront renforcés.
Ce plan, qui doit économiser plusieurs dizaines de millions d’euros, reste encore loin de la révolution amorcée par le concurrent E.ON. Une question de temps, estiment certains observateurs, qui jugent que RWE ne pourra à terme faire l’économie d’une scission de ses activités dans les énergies fossiles, en chute libre. Une option de toute façon à portée de main : la restructuration adoptée lundi prévoit que les activités de production d’électricité puissent facilement être séparées du reste du groupe.
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par Raminagrobis » 27 août 2015, 09:11

lien L'Allemagne s'inquyiète du cout (28 Md/an) de sa politique de soutien aux renouvelables.
Toujours moins.

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 29 août 2015, 13:01

La fin des tarifs d’achat pour le biogaz en Allemagne

Posté par Frédéric DOUARD le 7 août 2015

Avec une puissance installée totale dépassant les 4 000 MW, les 8 000 méthaniseurs allemands jouent un rôle essentiel dans la production d’électricité et de chaleur du pays. Les énergies renouvelables représentaient en 2014 une part de 26,2% de la production d’électricité allemande. Environ 55% de cette production renouvelable est intermittente, ce qui représente un défi majeur pour les gestionnaires de réseau et la stabilité du système électrique.

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Station de méthanisation en Allemagne

Afin d’inciter les producteurs d’électricité renouvelable à adapter leur production à la courbe de demande, le législateur allemand a introduit dès 2012 la possibilité pour les producteurs de vendre leur électricité renouvelable directement sur le marché dans le cadre d’un système de primes de marché en opposition au tarif d’achat classique. La prime de marché représente la différence entre une valeur de référence – définie par le législateur – et le prix moyen de l’électricité sur le marché. Le producteur est ainsi incité à produire et vendre son électricité sur le marché quand les prix en bourse sont les plus élevés. Le modèle mis en place incite ainsi l’exploitant d’un méthaniseur à produire quand le système en a le plus besoin. En adaptant sa production aux besoins du système, l’exploitant peut ainsi maximiser le revenu issu de la vente de son électricité.

De 2012 à 2014, les producteurs avaient le choix de vendre leur électricité sur le marché ou avec le tarif d’achat en basculant au besoin d’un modèle à l’autre, et ce de manière mensuelle. Depuis 2014, la vente directe est obligatoire pour les installations d’une puissance de plus de 500 kW (100 kW à partir de 2016) et les valeurs de référence, utilisées pour le calcul de la prime, ont été revues à la baisse. Pour les installations de plus de 100 kW, seule la production de la moitié de la puissance installée est dorénavant éligible au soutien financier. Les petites installations ont quant à elles toujours le choix entre tarifs d’achat et prime de marché.

La nouvelle loi incite à la construction d’installations de méthanisation plus flexibles qui s’intègrent mieux dans le marché. D’après le centre allemand de la recherche sur la biomasse (DBFZ), près de la moitié des installations de méthanisation vendait directement son électricité sur le marché en 2014. La flexibilisation de l’installation peut être totale (production uniquement lorsque la demande en électricité est élevée) ou partielle (production à hauteur de 50% de la capacité du moteur lorsque la demande est faible avec montée en charge lors des pics de demande). Le mode de flexibilisation retenu par le producteur dépend principalement des caractéristiques de l’installation. Certains exploitants ont fait le choix de remplacer leur ancien moteur à cogénération par un moteur plus puissant ou de rajouter un moteur supplémentaire afin de produire plus d’électricité sur un laps de temps plus restreint tout en consommant la même quantité de biogaz. La production d’électricité peut ainsi se concentrer sur les plages horaires de la journée avec la plus forte demande d’électricité qui va de pair avec des prix plus élevés.

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http://www.bioenergie-promotion.fr/4225 ... allemagne/

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Message par energy_isere » 10 sept. 2015, 12:52

E.ON renonce à créer une entité dédiée à son activité dans le nucléaire

Usine Nouvelle le 10 septembre 2015,
INFOS REUTERS

Le géant allemand des services aux collectivités E.ON a renoncé à son projet de transfert de ses centrales nucléaires dans une nouvelle entité face aux pressions politiques visant à obliger les électriciens allemands à assumer le coût du démantèlement de leurs installations, estimé globalement à près de 40 milliards d'euros. L'électricien prévoyait de transférer vers une nouvelle filiale censée naître au deuxième semestre 2016, Uniper, les 16,6 milliards d'euros de provisions passées au titre du démantèlement de ses centrales nucléaires.
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en détail : http://www.usinenouvelle.com/article/e- ... re.N349150

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Message par energy_isere » 31 oct. 2015, 19:45

Allemagne : accord sur la fermeture de centrales au charbon

AFP le 24/10/2015

Les énergéticiens RWE, Vattenfall et Mibrag vont obtenir sur les sept prochaines années 1,6 milliard d'euros de dédommagement du gouvernement allemand en échange de la fermeture de plusieurs de leurs vieilles centrales au charbon, a annoncé samedi le ministère de l'Economie.

Cet accord a été passé au terme de plusieurs mois d'âpres discussions entre le suédois Vattenfall, les allemands RWE et Mibrag et le ministère de l'Economie.

Il prévoit qu'entre 2016 et 2019, plusieurs centrales au charbon dans le secteur rhénan (ouest) et dans l'est du pays sortent petit à petit du réseau d'alimentation électrique.

Pendant quatre ans, ces centrales ne seront utilisées qu'en ultime recours, avant d'être finalement sorties du réseau.

A titre de compensation, les trois énergéticiens obtiendront une enveloppe compensatoire globale d'environ 230 millions d'euros par an et pendant sept ans, soit plus de 1,6 milliard d'euros au total.

En conséquence, le kW/h devrait augmenter de 0,05 centimes d'euro, selon le ministère de l'Economie.

"Cette mesure est importante pour atteindre nos objectifs environnementaux et, dans le même temps, pour que l'on n'en arrive pas à des dommages structurels dans les régions concernées", a déclaré le ministre de l'Economie, Sigmar Gabriel, cité dans un communiqué du ministère.

"Elle représente pour les employés et les entreprises une solution bonne et acceptable", a-t-il encore estimé.

Initialement, les services de M. Gabriel avaient élaboré un système de pénalités pour les anciennes centrales au charbon, mais la proposition avait suscité une levée de boucliers au sein du secteur, régions, entreprises et syndicats le dénonçant unanimement.

L'arrêt de ces centrales va entraîner la perte de 2,7 gigawatts, ce qui permettra dans le même temps de réduire d'ici 2020 les émissions de dioxyde de carbone entre 11 à 12,5 millions de tonnes par an, selon . Berlin s'est engagée à réduire d'ici 2020 de 40% ses émissions par rapport à 1990.

"Il s'agit purement et simplement de payer des milliards à RWE, Vattenfall et Mibrag pour la fermeture de centrales désuètes", s'est énervé Oliver Krischer, des Verts, membre de la maigre opposition à la coalition conservateurs/sociaux-démocrates emmenée par Angela Merkel.

Le patron du syndicat de la chimie et de l'énergie IG-BCE, Michael Vassiliadis, a dit espérer que cet accord sera appliqué sans licenciement.

Le charbon représente en Allemagne quelque 40% de l'électricité brute produite dans le pays.
http://www.boursorama.com/actualites/al ... f71d842841

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Message par energy_isere » 11 nov. 2015, 11:05

E.ON : perte historique au troisième trimestre

LES ECHOS | LE 11/11/2015

Les dépréciations, annoncées en septembre par EON se sont élevées au final à 8,3 milliards d’euros pour la période de juillet à septembre.

Le groupe d’énergie allemand E.ON a enregistré au troisième trimestre une perte nette colossale de quasiment 7 milliards d’euros, une mauvaise performance qui s’explique par les milliards d’euros de dépréciations passées pour tenir compte de l’argent perdu par les centrales à charbon et à gaz. Ces dépréciations, annoncées en septembre par EON sans que n’en soit alors exactement précisé le montant, se sont élevées au final à 8,3 milliards d’euros pour la période de juillet à septembre, a précisé le groupe dans un communiqué.

E.ON, en voie de scission, a voulu faire le ménage une bonne fois pour toutes, en ajustant fortement dans ses comptes la valeur de ses centrales au gaz et au charbon. Mises en concurrence avec les énergies renouvelables fortement subventionnées en Europe, celles-ci souffrent de prix de gros du courant au plus bas en Europe.

Chiffre d’affaires en progression

Vu les chiffres du troisième trimestre, qui a tout de même vu une progression de 4,8% du chiffre d’affaires à 27 milliards d’euros, il ne fait guère de doute qu’E.ON enregistrera pour l’ensemble de l’année une lourde perte nette, vraisemblablement encore plus élevée que celle déjà très lourde de 3,2 milliards d’euros de 2014.
Mais en excluant tous les effets exceptionnels, et donc les dépréciations passées, le groupe persiste à attendre pour 2015 un bénéfice net récurrent atteignant entre 1,4 et 1,8 milliard d’euros et un bénéfice brut d’exploitation entre 7 et 7,6 milliards, alors que ceux-ci ont été respectivement de 962 millions et 5,4 milliards sur les neuf premiers mois de l’année, en baisse sur un an.

EON et Uniper

Pour faire face aux grands changements sur le marché énergétique, E.ON a décidé de se scinder en deux, ce qui deviendra effectif dès janvier. Sous le nom d’E.ON demeureront la production d’électricité via les énergies renouvelables, les réseaux et les services, mais également, contrairement à initialement prévu, les activités nucléaires, qui doivent progressivement s’arrêter en Allemagne d’ici 2022 conformément à la volonté du pays.
Sous le nom d’Uniper seront regroupées les activités de production traditionnelle d’électricité, à savoir le gaz et le charbon. « Les équipes dirigeantes d’E.ON et Uniper sont prêtes et nos employés savent où ils vont travailler », a assuré dans le communiqué le patron d’E.ON
http://www.lesechos.fr/industrie-servic ... 174134.php

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