Politique Allemande de l' énergie.

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Message par Silenius » 05 févr. 2017, 19:55

Abus de langage de ma part : comprendre solaire et eolien, mais enorme backup thermique necessaire... lorsque ces derniers ne produisent presque pas.

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Message par energy_isere » 22 févr. 2017, 18:23

RWE souffre encore de la transition énergétique en Allemagne

AFP le 22/02/2017

Le numéro deux allemand de l'énergie RWE, fragilisé par la transition énergétique allemande et les prix bas de l'électricité, a annoncé mercredi avoir encore creusé ses pertes en 2016 tout en se disant mieux armé pour 2017.

Le groupe de Essen a enregistré une perte annuelle massive de 5,7 milliards d'euros en 2016, due principalement à d'importantes dépréciations liées aux prix de gros de l'électricité.

RWE, dont les résultats n'étaient attendus que le 14 mars, avait déjà essuyé une perte nette en 2015 mais beaucoup moins importante, de l'ordre de 200 millions d'euros, après un bénéfice net de 1,7 milliard d'euros en 2014 lié surtout à des effets exceptionnels.

Fragilisés depuis plusieurs années par le virage résolu de l'Allemagne vers les renouvelables, les énergéticiens allemands peinent à s'adapter, et tout particulièrement RWE, deuxième producteur de courant d'Europe derrière EDF et propriétaire du plus gros parc à charbon du continent.

Frappé comme ses rivaux par cette transition énergétique qui favorise les énergies renouvelables subventionnées et par la faiblesse des prix de gros du courant en Europe, RWE a vu ses centrales au charbon et au gaz devenir de gros foyers de pertes.

L'énergéticien a ainsi dû passer dans ses comptes de l'an dernier des dépréciations d'un montant de 4,3 milliards d'euros, dont 3,7 milliards d'euros rien que pour les centrales opérées en Allemagne.
..............
http://www.boursorama.com/actualites/rw ... 73f83c0c39

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Message par energy_isere » 06 avr. 2017, 20:21

E.ON affiche 16 milliards de pertes et veut rester autonome

Thibaut Madelin Les Echos Le 16/03/2017


L'énergéticien prévoit une augmentation de capital de 2 milliards d'euros après une perte historique.

Ils ont vendu les bijoux de famille, supprimé des milliers d'emplois, amputé leurs activités en se scindant et s'apprêtent à transférer leur passif nucléaire à l'Etat. Et pourtant, les énergéticiens allemands restent moribonds, comme en témoigne la perte de 16 milliards d'euros enregistrée en 2016 par son leader E.ON, pour un chiffre d'affaires de 38 milliards. Il s'agit de la troisième perte consécutive de l'ancien fleuron de la Deutschland AG, portant le total à 25 milliards d'euros.

Après avoir déprécié plusieurs fois ses centrales à gaz et au charbon, le patron, Johannes Teyssen, veut croire à un nouveau départ. « Le bilan de l'année de transition 2016 est une césure qui ouvre le chemin d'E.ON vers le nouveau monde de l'énergie », a-t-il déclaré mercredi. Le groupe, qui a placé en Bourse l'an dernier 53 % de sa filiale de centrales électriques traditionnelles Uniper, veut se recentrer sur les énergies vertes, le réseaux d'énergie et les services aux clients.

Le mythe du Phénix

Les investisseurs peinent à croire au mythe du Phénix, que le groupe a choisi pour baptiser son nouveau programme d'économies. Estimé à 400 millions d'euros, celui-ci prévoit la suppression de 1.300 postes sur 43.000. E.ON a également annoncé une réduction d'un quart de sa dette, de 26,3 à environ 20 milliards d'euros à moyen terme. Mais il ne compte pas améliorer son résultat opérationnel cette année et prépare une augmentation de capital de 2 milliards d'euros, qui pourrait intervenir rapidement.

Mercredi, le titre a chuté de 3,44 %, à 6,79 euros, portant la baisse à près de 50 % en trois ans. Alors que le secteur bruit de rumeurs, E.ON voit son avenir seul, même s'il envisage de céder le reste de sa filiale Uniper à partir de l'année prochaine. « Notre ambition est naturellement de développer notre activité de manière autonome », a déclaré Johannes Teyssen, jugeant qu'un autre actionnaire ne ferait pas mieux. Le groupe, dont le capital est éclaté, est toutefois confronté à un risque théorique d'OPA.

C'est moins vrai pour son rival RWE, qui dispose avec plusieurs communes d'un noyau d'actionnaires stable. Mercredi, le groupe d'Essen a reconnu examiner toutes les options stratégiques suite à un article de Bloomberg prêtant à Engie un intérêt pour sa filiale d'énergie renouvelables Innogy. Mercredi, le groupe français a dit n'avoir « aucun » intérêt à en prendre une participation minoritaire. RWE, qui a dévoilé mardi une perte de 5,7 milliards d'euros, reste pour sa part confronté au même problème qu'Uniper. Contrairement à E.ON, il a conservé à son bilan les centrales électriques traditionnelles, confiant à Innogy les actifs plus lucratifs (renouvelables...). En Rhénanie-du-Nord, où les sociétés sont basées, certains réfléchissent au transfert des centrales à charbon de la région à un fonds parapublic.
http://www.boursorama.com/actualites/e- ... cd363dc6f4

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Message par energy_isere » 01 mai 2017, 11:50

L’Allemagne a consommé 32% d’électricité renouvelable en 2016

Posté par Frédéric DOUARD le 13 février 2017

La part des énergies renouvelables dans la consommation électrique brute allemande aurait légèrement augmenté en 2016 par rapport à l’année précédente, selon une récente communication (en allemand) du Centre de recherche sur l’énergie solaire et l’hydrogène du Land de Bade-Wurtemberg (Zentrum für Sonnenergie- und Wasserstoff-Forschung Baden-Württemberg, ZSW) et du Syndicat allemand des professionnels de l’énergie et de la gestion de l’eau (Bundesverbandes der Energie- und Wasserwirtschaft, BDEW).

Lors de l’année 2016, la part des énergies renouvelables dans la consommation brute d’électricité se serait élevée à environ 32 % (en allemand) en Allemagne. Au total, 191 TWh d’électricité issue d’énergies renouvelables auraient été produits sur l’ensemble de l’année 2016, un chiffre en hausse de 2 % par rapport à 2015.

Même si l’éolien terrestre a produit 6 % de moins qu’en 2015, la production d’électricité issue d’éoliennes en mer s’est développée et a augmenté de près de 57 % pour atteindre 13 TWh. L’éolien aurait ainsi représenté un peu plus de 12 % de la consommation électrique brute nationale sur la période. Concernant les installations photovoltaïques, leur production d’électricité se serait élevée à 38 TWh, légèrement inférieure à celle de 2015. Ces légères baisses s’expliqueraient avant tout par de mauvaises conditions météorologiques et atmosphériques.

La biomasse et le traitement des déchets auraient contribué à hauteur de 52 TWh sur l’année (soit 27%), en hausse de 3 % par rapport à l’année précédente.
https://www.bioenergie-promotion.fr/496 ... e-en-2016/

Pour la France c'est seulement 19.6 % (chiffre 2016) :?
viewtopic.php?p=398696#p398696

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Message par energy_isere » 01 juil. 2017, 13:40

La Deutsche Bahn va fournir de l'électricité aux particuliers

AFP le 28 juin 2017

La compagnie ferroviaire publique Deutsche Bahn, cinquième fournisseur d'énergie en Allemagne via sa filiale DB Energie, a annoncé mercredi étendre ses livraisons d'électricité aux particuliers.

Le groupe allemand, qui, à l'origine, avait commencé à produire son propre courant pour faire rouler ses trains, fournit en électricité d'autres entreprises depuis 1994, mais s'était jusqu'ici tenu éloigné du grand public. Son offre aux particuliers a démarré mercredi et se veut inférieure aux prix pratiqués par les fournisseurs traditionnels comme EON et RWE. Elle repose uniquement sur du courant provenant des énergies renouvelables (éolienne, photovoltaïque et hydraulique).

Pour convaincre les clients de la rejoindre, DB Energie propose des incitations telles que des réductions pour prendre le train. Le groupe espère ainsi atteindre la barre des 100.000 clients privés pour son offre d'électricité d'ici cinq ans.

DB Energie, également fournisseur de gaz, compte quelque 1 700 salariés pour un chiffre d'affaires annuel de 2,8 milliards d'euros. Cette filiale alimente en électricité 18 000 trains par jour ainsi que 5 400 gares en Allemagne.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... ers-170628

On espère que les électrons arriveront à l'heure.

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Message par energy_isere » 09 juil. 2017, 14:49

Au 1er semestre 2017 l' Allemagne à produit 35% de son électricité à partir du renouvelable.
C'était 33% Au 1er semestre 2016.

Germany produced record 35 percent of power from renewable energy in first half

July 2, 2017 evwind

Germany raised the proportion of its power produced by renewable energy to 35 percent in the first half of 2017 from 33 percent the previous year, according to the BEE renewable energy association.

Germany is aiming to phase out its nuclear power plants by 2022. Its renewable energy has been rising steadily over the last two decades thanks in part to the Renewable Energy Act (EEG) which was reformed this year to cut renewable energy costs for consumers.

Germany has been getting up to 85 percent of its electricity from renewable sources on certain sunny, windy days this year.

The BEE reported on Sunday the overall share of wind, hydro and solar power in the country’s electricity mix climbed to a record 35 percent in the first half.

The government has pledged to move to a decarbonized economy by the middle of the century and has set a target of 80 percent renewables for gross power consumption by 2050.

It aims to cut greenhouse gas emissions by 40 percent in 2020 from 1990 levels and 95 percent by 2050.
https://www.evwind.es/2017/07/02/german ... half/60338

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Message par energy_isere » 09 sept. 2017, 20:57

Transition énergétique : France Stratégie s'attaque au modèle allemand
France Stratégie estime que la transition énergétique allemande est un échec : le succès spectaculaire des renouvelables ne permet pas d'atteindre les objectifs fixés. L'étude est orientée, estiment certains acteurs français.

04 septembre 2017 | Philippe Collet Actuenvironement

"Malgré un exceptionnel développement de ses énergies renouvelables, l'Allemagne est en passe de manquer les objectifs qu'elle s'était fixés dans sa transition énergétique lancée en 2011", estime une note de France Stratégie publiée le 31 août. Si l'institution rattachée au Premier ministre salue l'"indéniable prouesse technique" que constitue le développement des renouvelables outre-Rhin, elle pointe surtout les difficultés associées à la transition énergétique allemande. Ces difficultés pourraient aboutir à une révision à la baisse des ambitions du "tournant énergétique" allemand (Energiewende) après les élections fédérales du 24 septembre prochain, pronostique-t-elle.

La note de France Stratégie présente une "analyse spécieuse et orientée", déplore André Joffre sur son blog. Le président du bureau d'étude Tecsol spécialisé en énergie solaire juge que la note de France Stratégie est "largement à charge" et qu'"elle élude (…) de nombreuses avancées positives".

L'essor spectaculaire des renouvelables

Pour rappel, suite à la catastrophe de Fukushima, l'Allemagne a décidé d'abandonner le nucléaire et les énergies fossiles pour leur substituer des énergies renouvelables, si possible locales. L'objectif de l'Energiewende est d'atteindre une décarbonation quasi totale de l'économie en 2050. Ce "tournant radical", explique France Stratégie, poursuit des "buts vertueux qui paraissaient envisageables à relativement court terme et au prix d'un effort financier raisonnable".

En six ans, les renouvelables ont bénéficié d'un développement important qui leur permet aujourd'hui de couvrir un tiers de la consommation énergétique. Les renouvelables électriques "ont connu un essor spectaculaire et [ils] devraient dépasser 35% du mix électrique en 2020", constate la note. Ce développement s'appuie principalement sur la biomasse, l'éolien et le solaire photovoltaïque. Les renouvelables atteignent "une part dans la consommation d'électricité qui bondit de 6% en 2000 à 32% en 2016". Fin 2016, l'Allemagne dispose de plus de 40 gigawatts (GW) de solaire, pour une production de 38,1 térawatts-heures (TWh), et d'une capacité éolienne de 45,5 GW à terre et de 4,1 GW en mer, pour des productions respectives de 65 TWh et 13 TWh.

Mais au-delà de ce succès, "aucun autre objectif ne semble en mesure d'être atteint", explique France Stratégie qui s'appuie sur une étude du cabinet McKinsey. Selon cette étude, onze des quinze principaux objectifs de l'Energiewende sont en recul en 2016.

Protéger les intérêts de l'industrie allemande

"Les avancées de l'Energiewende se trouvent compromises à la fois par une consommation d'électricité peu compressible et par la place qu'occupent encore la voiture thermique et le charbon dans l'économie allemande", critique France Stratégie.

L'efficacité énergétique progresse trop lentement, estime la note. Actuellement, la consommation d'énergie primaire est inférieure de 6,5% à son niveau de 2008, "mais ce résultat provient entièrement de la baisse enregistrée en 2009 au plus fort de la crise". Pour atteindre l'objectif affiché, elle devrait baisser de d'environ 3% par an d'ici à 2020. Problème, "elle est stable et a même légèrement augmenté de 0,9% en 2015 (…) puis encore de 1,1% en 2016", explique la note, qui doute du succès du grand plan d'efficacité énergétique de 17 milliards d'euros pour 2016-2020 lancé mi-2016. Elle pointe en particulier les transferts d'usage qui devraient soutenir la consommation d'électricité.

Du côté des transports, "le véhicule électrique se heurte aux réalités de l'industrie automobile". Cette industrie, qui pèse quelque 800.000 emplois pour un chiffre d'affaires de l'ordre de 400 milliards d'euros, freine des quatre fers, résume en substance la note. Le plan d'électrification des véhicules, qui fixe un objectif d'un million de véhicules électriques en 2020, est "un échec", notamment parce qu'il "plonge les constructeurs automobiles allemands dans un certain désarroi, leur savoir-faire reposant essentiellement dans la maîtrise de moteurs et de boîtes de vitesse performantes".

Bien sûr, la part importante de l'électricité produite à partir du charbon est aussi pointée du doigt. Les émissions de gaz à effet de serre allemandes stagnent après avoir enregistrée une baisse de 20% "à bon compte" liée à la mise à niveau de l'outil de production de l'ex-RDA dans les années 1990. Selon une étude allemande reprise par France Stratégie, le pays réduira ses émissions de CO2 de 33,5% à 36,5% en 2020 et n'atteindra pas l'objectif de 40%. Surtout, la note décrit une Allemagne conservatrice en terme de politique climatique : compte tenu de ses réserves en charbon et de sa dépendance au gaz russe, l'Allemagne s'est opposée à la proposition française d'instauration un prix plancher du carbone au niveau européen, regrette France Stratégie. Il s'agit, là aussi, de "protéger les intérêts de l'industrie allemande".
https://www.actu-environnement.com/ae/n ... 29571.php4

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Message par energy_isere » 11 nov. 2017, 20:02

Transition énergétique : la réalité sur la sortie du nucléaire allemande

11 NOV 2017

Des actions militantes contre des centrales allemandes au charbon, dans le cadre de la COP23, dénoncent la sortie du nucléaire engagée par Angel Merkel qui augmenterait les émission de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. La réalité est toute autre : l'Allemagne ferme des centrales au charbon chaque année, émet moins de Co2 et exporte bien plus d'électricité qu'elle n'en importe. Explications chiffrées.

C'est un serpent de mer qui revient chaque année depuis 2011, date à laquelle l'Allemagne a annoncé sortir à 100% du nucléaire en 2022 : la pollution par les centrales au charbon, ainsi que le rachat d'électricité seraient en augmentation croissante, mettant ce pays en contradiction avec ses engagements sur la réduction d'émission des gaz à effet de serre dans le cadre des différents accords sur le réchauffement climatique.
"L'Allemagne ne produit plus assez d'électricité et achète à l'étranger" : faux
Le premier argument souvent relayé pour critiquer la sortie du nucléaire de l'Allemagne est celui d'une hypocrisie supposée : depuis qu'il ferme ses centrales nucléaires, le pays d'Angela Merkel, malgré ses investissements dans les renouvelables, serait en déficit énergétique et obligé d'acheter une part de son électricité dans les pays voisins. Cette affirmation est parfaitement fausse. Le baromètre sur les statistiques-clés du marché de l’électricité en Allemagne de l'office franco-allemand pour la transition énergétique indique très clairement que : "En 2016, la production brute d’électricité en Allemagne s’est élevée à 648,4 TWh, dont 29% était issue de sources d’énergies renouvelables. La consommation nette s’élevait elle à 525,1 TWh."

L'allemagne est donc excédentaire en énergie électrique : "Le solde exportateur d’électricité de l’Allemagne a augmenté en 2016 pour la cinquième année consécutive. Il s’est porté à 53,7 TWh (80,7 TWh d’export et 27 TWh d’import), soit environ 8% de la production brute d’électricité du pays".

Il est à noter que l'Allemagne achète plus qu'elle ne vend d'électricité surtout à un seul pays : la France, qui avec une poduction à 72% nucléaire a un solde d'échanges d’électricité vers les pays voisins qui atteint 61,7 TWh, pas beaucoup plus que son voisin allemand.
.................

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http://information.tv5monde.com/info/tr ... nde-202956

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Message par energy_isere » 23 nov. 2017, 20:58

L'allemand Uniper supprime 2.000 emplois

Par Reuters le 22.11.2017 FRANCFORT

La compagnie allemande Uniper a entrepris de supprimer environ 2.000 emplois, soit 14% de ses effectifs, d'ici fin 2018 dans le cadre d'un plan d'économies annoncé l'an dernier, a déclaré son directeur financier au journal Rheinische Post.

Uniper, qui a recueilli les centrales électriques et les activités de négoce d'énergie d'E.ON, a déclaré l'an dernier vouloir économiser 400 millions d'euros d'ici fin 2018 par le biais de suppressions de postes et d'une maîtrise de ses dépenses face aux difficultés de ses activités de production électrique.

Elle n'avait pas encore précisé l'ampleur de ces suppressions de postes.

Uniper a conclu un accord avec les syndicats pour que ces mesures soient mises en oeuvre via des départs naturels, des retraites partielles et des indemnités de licenciement, a dit le directeur financier, Christopher Delbrück, au Rheinische Post.

Plus d'un tiers des postes supprimés concernent des employés restés chez E.ON lors de la scission ou qui travaillent dans des centrales mises à l'arrêt ou dans des unités en passe d'être vendues, a-t-il ajouté.
https://www.challenges.fr/finance-et-ma ... ois_514987

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Message par energy_isere » 04 déc. 2017, 11:13

«Energie, pierre d'achoppement de l'accord de coalition en Allemagne»

Le Cercle des économistes le 04/12/2017

Conservateurs proches d’Angela Merkel et sociaux-démocrates sont prêts à discuter pour sortir le pays de l’impasse politique. Les marchés financiers observent la situation de très près. Christian Stoffaes explique en quoi le secteur de l’énergie se retrouve malgré lui au cœur des tractations outre-Rhin.

Le temps suspend son vol en Europe dans l'attente qu'aboutissent les tractations pour former la coalition qui va gouverner demain le pays, non seulement première puissance économique, mais aussi modèle à suivre pour la démocratie et les choix de société. La subtile mécanique du régime électoral, qui force les partis au dialogue et aux traités de coalition, donne ici des signes de dérapage. Toute l'attention se focalise sur la question des immigrés, la générosité de la politique d'accueil de la majorité sortante ayant paradoxalement débouché sur l'entrée au Parlement de puissantes forces populistes, qui va leur offrir une bruyante tribune, et une référence pour les pays d'Europe centrale et orientale. Les marchés financiers, qui ne détestent rien tant que l'incertitude et l'instabilité, observent avec une attention inquiète l'irruption de cette situation inattendue au sein du pays garant de la stabilité et de la sagesse.

L'Energie Wende, lancé il y a dix ans, est bien plus qu'une politique sectorielle : c'est un choix de société. C'est aussi un produit d'exportation à succès. Ainsi, en France, la transition énergétique entrée dans le langage courant, comme le développement durable et le combat climatique, pour lesquels les deux pays se disputent le leadership mondial.

"Tout ce qui se mesure s'améliore"

Tous ces débats, passionnels jusqu'à devenir irrationnels, font penser à la devise de l'ingénieur : "Tout ce qui se mesure s'améliore", et au slogan du président Marcel Boiteux, qui pilota EDF pendant un quart de siècle par les vertus du calcul économique : "Préférer le gouvernement par les ratios plutôt que par les ragots."

Notre ministre de la transition écologique et solidaire ne dit pas autre chose lorsqu'il rappelle, à propos de la fermeture des centrales nucléaires, qu'il faut compter en carbone. S'appliquant à l'époque à l'arbitrage entre les centrales thermiques et les barrages hydroélectriques, elle pourrait certainement s'appliquer aux choix d'aujourd'hui en faisant partager une analyse complète : le coût de l'intermittence et de l'aléatoire, et celui des lignes de transport à construire. Le moment est venu d'une approche européenne de l'énergie, comme le charbon-acier – qui incarnait auparavant la guerre civile franco-allemande – fut le vecteur de la construction communautaire.

Querelle d'Allemands

Au cœur du débat interallemand, il est un sujet tabou, presque dissimulé : le lignite, charbon de très mauvaise qualité, très polluant, exploité dans de gigantesques carrières par de dantesques machines. Quand on contemple cette vision du diable, on ne peut s'empêcher de comparer ses nuisances écologiques aux dépenses colossales dans les renouvelables, consenties pour épargner péniblement quelques grammes de carbone. Jadis orgueil de la RDA, ses centrales continuent à cracher fumées et poussières. Les Verts ont sorti le nucléaire du débat, ayant persuadé la Chancelière de déclarer l'arrêt définitif et de fermer la dizaine de centrales subsistantes, victoire hautement symbolique. Les éoliennes et le solaire connaissent une spectaculaire expansion.

L'opinion publique, qui a chaudement plébiscité les contraintes d'achat obligé d'énergies renouvelables imposées aux compagnies d'électricité, les réduisant aujourd'hui à la quasi-faillite, commence à comprendre que cela coûte très cher au consommateur : 25 milliards d'euros par an, une facture individuelle qui a doublé sur dix ans. L'Energie Wende est en question.

L'expression de querelle d'Allemand s'applique ici idéalement : une dispute dont on a oublié les germes, où la passion idéologique triomphe sur la raison rationnelle, et qui divise gravement le pays, jusqu'à la guerre civile, qui s'exporte à l'étranger comme jadis la Réforme, le Marxisme. "Cette énergie est dangereuse" : lorsque la Chancelière, partout révérée comme un modèle de sagesse, condamne le nucléaire après Fukushima, sans concertation, comment les Européens n'en seraient-ils pas convaincus ?

La politique européenne de l'énergie est largement placée sous influence allemande au Parlement comme à la Commission. Et personne ne paraît se souvenir de l'existence d'un Traité Euratom qui érige le nucléaire en politique commune. La tâche est immense, mais c'est un beau terrain pour la nouvelle génération et le monde nouveau.

Christian Stoffaes, membre du Cercle des économistes;
Professeur à l’Université Paris Dauphine
Président de la Fondation Genshagen-France
http://www.boursorama.com/actualites/en ... 72450d7296

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Message par energy_isere » 30 déc. 2017, 14:50

Hier l' électricité était pour presque rien en Allemagne sur le marché spot. 2.60 € en base et 4.92 € le MW.h en pointe.

Ca devait bien souffler la aussi.

http://www.epexspot.com/fr/

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Message par energy_isere » 31 déc. 2017, 21:13

Prix négatifs de l' électricité en Allemagne pour le marché spot de demain !

http://www.epexspot.com/fr/

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 02 janv. 2018, 13:45

Le charbon menace d’engloutir une forêt, à Hambach, en Allemagne

2 janvier 2018 / Violette Bonnebas (Reporterre)

Image

Convoitée par le géant de l’énergie RWE, la forêt de Hambach, dont le sous-sol regorge de lignite, est au cœur du mouvement de résistance contre l’exploitation du charbon en Allemagne.

• Berlin (Allemagne), correspondance

C’est un joli coin de forêt au cœur du bassin minier rhénan, l’un des derniers poumons verts de la région, coincé entre les agglomérations de Cologne et d’Aix-la-Chapelle. La forêt de Hambach est réputée pour ses chênes et ses charmes, ses chauves-souris, grenouilles et oiseaux rares. Mais un autre de ses trésors attire la convoitise : son sous-sol riche en lignite, le moins cher des combustibles fossiles. Le plus polluant aussi.

En moins de 40 ans, les pelleteuses ont englouti 90 % de la forêt, sa faune, sa flore et plusieurs villages voisins pour y creuser la plus grande mine à ciel ouvert d’Allemagne. Quarante millions de tonnes de « charbon brun » en sont extraites chaque année par les excavatrices géantes de la compagnie d’énergie RWE. Et pour assurer l’alimentation de ses centrales électriques jusqu’en 2040, elle prévoit l’abattage complet du bois.
....................
https://reporterre.net/Le-charbon-menac ... -Allemagne

Fallait pas fermer les centrales nukes. :lol:

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 06 janv. 2018, 20:20

Pendant un court instant le 1er janvier les vents puissants et le demande faible ont eu pour conséquence que 85% de l' electricité d' Allemagne a été produit par l' éolien !
For a short time at 6am on 1 January, high winds and low demand, produced the conditions to make this possible. Figures from the Federal Network Agency show that 85% came from wind energy.
https://www.innovatorsmag.com/germanys- ... gy-moment/

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Re: Politique Allemande de l' énergie.

Message par energy_isere » 09 janv. 2018, 13:32

Allemagne: Objectif CO2 pour 2020 abandonné par les négociateurs


Reuters8 janvier 2018

Les conservateurs et les sociaux-démocrates, en discussion pour la formation d'une nouvelle coalition gouvernementale, ont renoncé à l'objectif que s'est fixé l'Allemagne de parvenir à une réduction de 40% des émissions de dioxyde de carbone à l'horizon 2020, selon une information du groupe de presse RND.

Selon RND, les conservateurs CDU-CSU d'Angela Merkel et le Parti social-démocrate (SPD) ont toutefois maintenu leur objectif de parvenir à une réduction de 55% des émissions en 2030.
https://fr.news.yahoo.com/allemagne-obj ... 32230.html

en fait la situation était connue il y plusieurs mois en arriére :
L’Allemagne pourrait rater ses objectifs climatiques

Le pays pourrait ne pas atteindre la réduction de 40 % de ses gaz à effets de serre d’ici à 2020. En cause : le fonctionnement à plein régime des centrales à charbon et la pollution liée au transport.

LE MONDE | 16.10.2017 Par Cécile Boutelet (Berlin, correspondance)




Alors que les négociations sont en cours pour former le premier gouvernement conservateur-libéral-écologiste au niveau fédéral en Allemagne, les experts du climat sonnent l’alerte : le pays doit impérativement revoir toute sa politique énergétique, sous peine de manquer gravement les objectifs climatiques qu’il s’est lui-même imposés.

Officiellement, le gouvernement espère encore réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2020 par rapport à leur niveau de 1990. Mais selon un rapport du ministère de l’environnement, révélé par la presse allemande le 11 octobre, le fossé qui sépare le niveau des émissions actuelles à l’objectif est bien plus profond que prévu. Sans correction, la réduction à la date prévue ne sera que de 32,5 %, au pire de 31,7 %.

« Un tel manquement serait un grave revers pour la politique climatique de l’Allemagne », s’alarme la note. En 2016, l’Allemagne a rejeté en gaz à effet de serre l’équivalent de 906 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2). D’ici à 2020, si le pays respecte ses objectifs, cette valeur ne devrait pas dépasser 751 millions de tonnes.
Fonctionnement à plein régime des centrales à charbon
Il y a encore un an, le gouvernement tablait encore sur une réduction de 37 % à 40 % des émissions, grâce à un programme d’action qui visait à encourager les acteurs économiques à faire davantage d’efforts pour réduire leur consommation d’énergie. Mais en mai, Berlin a dû annoncer à Bruxelles une nouvelle projection : au lieu de 40 %, la réduction ne serait que de 35,7 %. Selon la note du ministère, même ce chiffre se révèle trop optimiste.

Certes, la part des renouvelables a fortement augmenté en Allemagne. Avec 32,3 % de l’électricité consommée, elles représentent désormais la première source d’électricité du pays et devraient atteindre sans problème les 35 % du mix énergétique d’ici à 2020. Mais dans le même temps, les centrales à charbon tournent toujours à plein régime, en raison...

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http://www.lemonde.fr/pollution/article ... 52666.html

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