Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

Message par kercoz » 14 sept. 2022, 09:02

Comme macron , quoi: Fossoyeur en chef ou l'art d'enterrer ce qui gène.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

Message par Léger » 15 sept. 2022, 23:46

La crétinisation par l'idéologie européiste et l'évitement constant de nos médias d'en parler directement et clairement donnent ensemble ce type de résultat !! La France serait le pays (démocratique??) où l'information circule le moins bien, on en a la preuve tous les jours.
Allons-nous retrouver en France quelques cohérence et solidarité toute naturelle ?

https://twitter.com/Vpauline006/status/ ... lue-son%2F

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Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

Message par Léger » 16 sept. 2022, 11:33


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Message par energy_isere » 02 oct. 2022, 10:15

EU Approves Another $5.2 Billion For Green Hydrogen Projects

By Felicity Bradstock - Sep 30, 2022

> Europe is quickly establishing itself as a leader in the green hydrogen race.
> The European Commission has approved another $5.2 billion in public funding for green hydrogen projects.
> The new investment would contribute to the EC target of an 80 GW renewable hydrogen electrolyser capacity in Europe by 2030.

Europe’s already highly competitive green hydrogen industry just got another boost thanks to new E.U. funding. The region has been making a name for itself by establishing several major green hydrogen plants and developing the market for the renewable energy source as other regions battle to get green hydrogen projects off the ground. Improved policies for green hydrogen production are expected to support sectoral development even further, although the International Energy Agency (IEA) remains sceptical over ambitious E.U. 2030 targets.

This month, the European Commission (EC) approved $5.2 billion in public funding for hydrogen projects across the region. This investment is expected to attract a further $6.8 billion in private funding. The organisation said that 13 member states will be providing the funds for a project entitled IPCEI Hy2Use, which will support 29 businesses across 35 projects. It will help develop “large-scale electrolysers and transport infrastructure, for the production, storage and transport of renewable and low-carbon hydrogen,” according to the EC.

While the investment includes all types of hydrogen – from grey and brown to green – it will encourage greater renewable (or green) hydrogen production across the region. One executive vice president at the EC, Margrethe Vestager, expects the funding to add 3.5 GW of electrolysis capacity. This would mean “an output of approximately 340,000 tons of renewable and low-carbon hydrogen per year,” Vestager stated.

The new investment would contribute to the EC target of an 80 GW renewable hydrogen electrolyser capacity in Europe by 2030. The European Commission President Ursula von der Leyen also highlighted the EC’s “2030 target to produce ten million tons of renewable hydrogen in the EU, each year,” in her State of the Union address earlier this month. “To achieve this, we must create a market maker for hydrogen, in order to bridge the investment gap and connect future supply and demand,” she added. Several green hydrogen projects are already underway in the region, with some large-scale electrolysers commencing operations between 2024-2026, and more to come in the 2026-2027 period. The IPCEI Hy2Use scheme will end if 2036.

................
https://oilprice.com/Alternative-Energy ... jects.html

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Message par energy_isere » 10 oct. 2022, 00:07

Le prix des PPA européens grimpe à 107,80 €/MWh
Selon Pexapark, environ 412 MW de projets d’énergies renouvelables en Europe ont conclu des contrats d’achat d’électricité (PPA) au mois d’août. Les prix des PPA à 10 ans pour le solaire, l’éolien terrestre et l’éolien en mer ont doublé cette année.

OCTOBRE 7, 2022 PILAR SÁNCHEZ MOLINA

Une année sans précédent, voilà comment le cabinet suisse de conseil en énergie Pexapark décrit la période de 12 mois qui a débuté en septembre 2021. La crise du gaz a dégénéré en une crise énergétique plus large, entraînant une incertitude sur les prix et l’envolée de la volatilité du marché à des niveaux stratosphériques en août 2022. En Allemagne et en France, les contrats d’électricité à un an ont dépassé les 1 000 €/MWh pour la première fois, tandis qu’ils se négociaient à plus de 300 €/MWh aux Pays-Bas.

Cependant, il semble que l’intervention sur les marchés de l’électricité, récemment approuvée par la Commission européenne, ait entraîné une chute significative des prix. En Allemagne par exemple, les prix sont descendus en dessous de 500 €/MWh. En revanche, les prix des PPA à 10 ans pour le solaire, l’éolien terrestre et l’éolien en mer ont en conséquence doublé cette année, atteignant en moyenne 107,80 €/MWh.

Des risques plus élevés, des marges en hausse ainsi que des exigences plus strictes en termes de garantie limitent la capacité des acteurs du marché à échanger sur le long terme, nombre d’entre eux étant réticents à s’engager sur de nouveaux PPA à long terme. Néanmoins, environ 6,81 GW de capacité ont été signés sous PPA depuis septembre 2021, contre 5 GW à la même période l’année dernière.

La volatilité et la tension sur les marchés de l’énergie devraient se poursuivre cet hiver, le prix du gaz et de l’électricité restant élevé sur le court à moyen terme. Cette situation devrait perdurer jusqu’à ce que de nouveaux approvisionnements arrivent, que la demande diminue ou qu’une récession majeure modifie les perspectives en profondeur.

Cela dit, l’intervention sur le marché pourrait avoir deux issues différentes. Dans le meilleur des cas, elle pourrait contribuer à réduire la volatilité et équilibrer l’offre et la demande. Selon le pire des scénarios, des actions rapides et unilatérales prises par les pays risquent de créer des incertitudes supplémentaires qui pourraient mener à une perte de confiance des investisseurs et ralentir le développement des énergies renouvelables au moment où l’Europe en a le plus besoin.
https://www.pv-magazine.fr/2022/10/07/l ... 780-e-mwh/

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Message par energy_isere » 07 déc. 2022, 10:59

En désaccord, l'UE examine un plafonnement du prix du gaz à 220 euros

par Kate Abnett REUTERS 06 Décembre 2022

L'Union européenne (UE) examine mardi une proposition de plafonnement du prix du gaz à 220 euros, à une semaine d'une réunion au cours de laquelle le bloc espère résoudre cette question qui divise profondément les 27 États membres.


Quelques pays, dont l'Allemagne, première économie européenne, se sont opposés à l'idée d'une limite, estimant qu'elle pourrait rendre plus difficile la sécurisation des approvisionnements. De leur côté, la Belgique, l'Italie et la Pologne y voient un moyen de protéger les consommateurs et les économies des prix élevés de l'énergie.

Selon la proposition présentée lundi en fin de journée par la République tchèque, qui assure la présidence tournante de l'UE, et consultée pas Reuters, le plafond se mettrait en route si le prix du contrat TTF (Title Transfer Facility) à un mois dépassait les 220 euros par mégawattheure (MWh) sur cinq jours.

Le prix du contrat TTF, l'indice néerlandais de référence du marché du gaz dans l'ensemble de l'UE, devrait également être supérieur de 35 euros au prix de référence du gaz naturel liquéfié (GNL), pour que le plafond soit déclenché.

Cette proposition est inférieure à celle de la Commission européenne faite en novembre à 275 euros/MWh.

Selon des diplomates européens, qui s'exprimaient sous couvert d'anonymat, les positions des pays n'ont pas changé et une autre réunion pourrait être nécessaire le 19 décembre, après les discussions ministérielles prévues mardi prochain.

Le prix du TTF était d'environ 134 euros mardi, en baisse par rapport au pic de 340 euros atteint en août.
https://www.usinenouvelle.com/article/e ... s.N2074706

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Message par energy_isere » 31 janv. 2023, 18:21

Une première dans l'UE: éolien et solaire ont fourni plus d'électricité que le gaz en 2022

AFP le 31 janv. 2023

Les énergies éoliennes et solaires ont fourni pour la première fois en 2022 plus de courant aux pays de l'Union européenne que le gaz naturel, année de bouleversements énergétiques précipités par la guerre en Ukraine, selon un rapport du groupe de réflexion Ember publié mardi.

L'éolien et le solaire ont fourni en 2022 près du quart (22%) de toute l'électricité consommée dans l'Union européenne, bien plus que l'électricité à base de charbon (16%) et dépassant même "pour la première fois le gaz fossile (20%)" utilisé dans la production électrique, selon l'European Electricity Review du groupe de réflexion sur l'énergie.

"L'Europe a évité le pire de la crise énergétique", estime Dave Jones, responsable de l'analyse des données chez Ember cité dans un communiqué. "Les chocs de 2022 n'ont provoqué qu'une légère augmentation de l'énergie au charbon mais une énorme vague de soutien aux énergies renouvelables. Toute crainte d'un rebond du charbon est désormais révolue", affirme l'analyste.

Cette montée en puissance des renouvelables a été tirée par l'énergie solaire dont la production a augmenté de 39 térawattheures (TWh, +24%) par rapport à 2021, un record. A titre de comparaison, les centrales nucléaires de la France ont produit 279 TWh en 2022.

Après l'invasion de l'Ukraine et la fermeture progressive des gazoducs russes, l'Europe a dû importer massivement du gaz naturel liquéfié acheminé par bateau et rallumer des centrales à charbon. Mais sans le solaire et l'éolien, il aurait fallu recourir encore plus au charbon, selon les analystes.

Dans le détail, le production d'électricité à base de charbon a augmenté de 7% entre 2021 et 2022 (+28 TWh), mais le recours aux centrales à charbon a en fait décliné dans les quatre derniers mois de l'année. La forte baisse de la demande européenne en électricité (-7,9%) au dernier trimestre, comparé à l'an dernier, a également beaucoup aidé à se passer du charbon.

Pour Ember, l'électricité des parcs éolien et solaire s'est donc avérée très utile pour surmonter à la fois la crise gazière et la crise électrique qui a touché l'Europe au même moment, en raison de l'arrêt de nombreux réacteurs nucléaires français et d'une sécheresse qui a fait baisser les niveaux des barrages.

"La croissance record des énergies solaire et éolienne a permis d'amortir le déficit d'énergie nucléaire et de l'hydroélectricité", selon le rapport.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 022-230131

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Message par energy_isere » 16 mars 2023, 09:38

Bruxelles dévoile son projet de soutien aux industries vertes, le nucléaire en question

AFP le 16 mars 2023

Bruxelles présente jeudi son projet pour améliorer la compétitivité de l'Europe dans les technologies vertes face à la Chine et aux Etats-Unis, un plan qui pourrait aussi encourager le nucléaire, pomme de discorde au sein de l'UE.

Panneaux solaires, éoliennes, batteries, pompes à chaleur... L'UE a fait de ces technologies une priorité pour atteindre la neutralité carbone en 2050, bâtir sa souveraineté énergétique et s'affranchir de la Russie.

Elle entend apporter un soutien réglementaire à ces secteurs pour s'assurer une part significative d'un marché qui devrait tripler à 600 milliards d'euros par an d'ici à 2030.

Annoncé en janvier par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le projet de "règlement pour une industrie à zéro émission" de gaz à effet de serre, devait initialement être présenté mardi.

Mais un bras de fer sur l'inclusion ou non du nucléaire, une technologie décarbonée qui divise les Etats membres, a entraîné un report à jeudi de la présentation du texte qui doit être approuvé dans la matinée lors d'une réunion réunissant les 27 commissaires de l'UE.

Selon la dernière version provisoire consultée par l'AFP, le nucléaire sera bien mentionné. Il s'agirait d'une victoire politique importante pour la France et une dizaine d'autres pays de l'UE, dont la Pologne et les Pays-Bas, qui misent sur cette source d'énergie, face aux anti-nucléaires, Allemagne en tête.

- Priorité aux matières premières stratégiques -

Un deuxième projet de règlement, également dévoilé jeudi, vise à sécuriser les approvisionnements en matières premières critiques indispensables à l'industrie européenne.

Les deux propositions ont été préparées par le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton. Elles constituent une réponse aux aides d'Etat chinoises et américaines ("Inflation Reduction Act").

"Nos partenaires et alliés ainsi que nos rivaux systémiques sont engagés dans une course aux subventions à un moment où notre industrie est déjà confrontée à des prix de l'énergie plus élevés que dans le reste du monde", a expliqué le responsable français, partisan d'une politique industrielle volontariste.

"Nous voulons renforcer nos capacités, nos exportations et nos emplois dans le domaine des technologies propres", a-t-il résumé. L'UE ambitionne d'assurer 40% de ses besoins avec ses propres usines.

Pour y parvenir, le plan prévoit notamment une simplification et une accélération des procédures et des octrois de permis pour les implantations industrielles, ainsi que des facilités de financement.

Il innove en ajoutant des critères environnementaux aux appels d'offres publics, une disposition qui pourrait dans certains cas avantager des fournisseurs européens, aux tarifs plus élevés mais prenant mieux en compte leur impact écologique.

La Commission européenne a déjà adopté la semaine dernière un texte facilitant les aides d'État en faveur de projets contribuant à réduire les émissions de CO2 de l'Union européenne.

Elle entend parallèlement répondre à l'inquiétude de ses industriels quant à leurs besoins croissants en matières premières. Une dépendance qui les rend vulnérables, comme l'a montré l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

La Chine dispose d'un "outil géopolitique", avec "son quasi-monopole sur les terres rares", a rappelé Thierry Breton, qui souhaite que l'UE accroisse ses propres capacités.

Il propose des objectifs chiffrés: que l'UE puisse d'ici à 2030 extraire sur son territoire 10% de sa consommation de matières premières stratégiques et qu'elle ne dépende pas d'un pays tiers unique pour plus de 70% de ses importations pour chacune des matières premières stratégiques.

Pour les atteindre, Bruxelles propose de simplifier et d'accélérer les procédures pour les projets d'extraction en Europe.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ion-230316

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Message par energy_isere » 28 mars 2023, 22:58

UE: l'hydrogène "bas carbone" ravive les divergences sur le nucléaire

AFP•28/03/2023

Les ministres européens de l'Energie ont affiché mardi leurs vives divergences sur la reconnaissance du nucléaire comme moyen de production d'hydrogène décarboné, Paris musclant son offensive en faveur de l'atome civil tandis que Vienne réunissait ses détracteurs.

Avant une réunion des ministres des Vingt-Sept à Bruxelles, la ministre française Agnès Pannier-Runacher a rassemblé autour d'elle les représentants de douze autres Etats membres pour défendre le nucléaire et doper les coopérations industrielles dans le secteur.

Inaugurée fin février à Stockholm, cette "alliance du nucléaire civil" a réuni mardi dix pays (France, Bulgarie, Croatie, Finlande, Hongrie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie), auxquels s'ajoutent Belgique, Italie et Pays-Bas en tant qu'"observateurs".

"Les participants (...) ont pleinement reconnu que le nucléaire", source d'énergie décarbonée, "est une technologie stratégique pour l'atteinte de la neutralité climatique", selon un communiqué conjoint.

"L'enjeu n'est pas d'opposer le nucléaire aux renouvelables" mais "de considérer tous les leviers qui peuvent permettre de baisser nos émissions", a expliqué Mme Pannier-Runacher. "Comme solution de décarbonation (...) et pour avoir une électricité compétitive qui soutienne notre tissu industriel, le nucléaire a un rôle important à jouer".

Parallèlement, la ministre autrichienne de l'Energie, Leonore Gewessler, a rassemblé mardi matin ses homologues de dix Etats (Belgique, Estonie, Espagne, Allemagne, Danemark, Irlande, Pays-Bas, Portugal, Luxembourg, Lettonie) pour discuter du "déploiement des renouvelables". La majorité de ces pays contestent que l'atome civil puisse être traité de la même façon que les technologies "vertes".

- "Neutralité" -

La France plaide pour adopter une "neutralité technologique" laissant les Etats libres de choisir les moyens d'atteindre les objectifs climatiques. "C'est extrêmement important pour nous aider à exploiter toutes les options dans nos efforts de décarbonation", a déclaré le ministre tchèque Jozef Sikela.

Le plan dévoilé mi-mars par la Commission européenne pour doper les industries vertes a alarmé Paris, en mentionnant le nucléaire mais sans lui accorder les avantages réglementaires et financiers consentis aux renouvelables.

Dans l'immédiat, les ministres doivent adopter mardi leur position sur une législation destinée à adapter les réseaux gaziers à l'essor de l'hydrogène et du biométhane.

Les négociateurs du Conseil (Etats membres) et du Parlement européen doivent par ailleurs finaliser mercredi une ambitieuse loi sur les énergies renouvelables. Ce texte prévoit des objectifs d'hydrogène "renouvelable" à atteindre dans les transports et l'industrie. La France et ses alliés réclament un traitement égal entre hydrogène renouvelable et hydrogène "bas-carbone" produit avec de l'électricité d'origine nucléaire.

Une ligne rouge pour au moins sept pays (Allemagne, Autriche, Danemark, Irlande, Luxembourg, Portugal, Espagne): ils avaient réclamé mi-mars dans une lettre commune que "la production et l'usage d'hydrogène et carburants bas-carbone ne soient pas encouragés via une loi visant à promouvoir les énergies renouvelables". Au risque de "ralentir les investissements dans de nouvelles capacités de renouvelables", prévenaient-ils.

"Nous avons clairement indiqué qu'il existe une directive sur les renouvelables, un texte pour les énergies renouvelables" seulement, a indiqué mardi Mme Gewessler, à l'issue de la réunion qu'elle organisait.

"Nous pouvons essayer de trouver une solution pour les Français, mais le nucléaire n'est pas vert, désolé!", s'est exclamée son homologue espagnole Teresa Ribera.

"Il faut entre 12 et 18 ans pour construire une nouvelle centrale nucléaire (...) Ces sommes colossales doivent être investies dès maintenant dans le solaire et l'éolien pour que nous ayons une chance dans le combat climatique", a renchéri le Luxembourgeois Claude Turmes.

- "Equilibre" -

"Une minorité d'États demande que l'énergie nucléaire soit prise en compte, une autre est catégoriquement contre: ces deux minorités se bloquent mutuellement", empêchant tout accord sur ce texte, s'alarme un diplomate.

Pour la ministre suédoise Ebba Busch, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, un accord des ministres mardi sur le projet de législation gazière "pourrait ouvrir la voie" à un compromis entre Conseil et Parlement sur les renouvelables.

"C'est un équilibre difficile (...) mais si nous ne respectons pas le fait que différents États membres choisissent différents mix énergétiques, nous prolongerons très probablement notre dépendance vis-à-vis des sources fossiles", a-t-elle commenté.

"Il y a eu des avancées récentes, elles vont dans le bon sens. Je pense qu'il faut aller encore plus loin (...) pour avoir un texte équilibré", a déclaré Mme Pannier-Runacher.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... dad5f1ef56

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Message par energy_isere » 30 mars 2023, 10:54

L'UE s'accorde sur des objectifs dans les énergies renouvelables à horizon 2030

REUTERS•30/03/2023

L'Union européenne est parvenue jeudi à un accord politique pour se doter d'objectifs plus ambitieux en matière d'énergies renouvelables à horizon 2030 dans la cadre de sa stratégie visant à lutter contre le changement climatique et mettre fin à l'utilisation d'énergies fossiles russes.

Les pays membres de l'UE et le parlement européen sont convenus qu'à horizon 2030, les Vingt-Sept tireront 42,5% de leur énergie des ressources renouvelables comme l'éolien et le solaire, a fait savoir sur Twitter le député européen Markus Pieper.

Cet accord politique doit désormais être voté par le parlement européen et les Vingt-Sept pour pouvoir entrer en vigueur. Mais ces votes sont généralement une formalité.

Cette nouvelle directive remplacerait l'objectif actuel fixant la part des renouvelables à 32% à horizon 2030.

En 2021, les renouvelables ont représenté 22% de l'énergie des Vingt-Sept mais la situation varie considérablement d'un pays membre à l'autre.

Si la part des énergies renouvelables atteint 63% en Suède, elle représente moins de 13% dans des pays comme le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas ou encore l'Irlande.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 4ef426791c

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Message par energy_isere » 30 mars 2023, 12:47

MAJ du post au dessus.
Accord dans l'UE pour doubler la part d'énergies renouvelables d'ici 2030

AFP le 30 mars 2023

Les Etats de l'UE et eurodéputés se sont accordés jeudi pour quasiment doubler la part des renouvelables dans la consommation énergétique d'ici 2030, volet-clé de l'ambitieux plan climat européen.

Le texte approuvé consacre la biomasse (bois brûlé pour produire de l'énergie) comme énergie verte, au grand dam des ONG environnementales inquiètes de l'impact sur les forêts, et tient compte du rôle du nucléaire pour produire de l'hydrogène décarboné, pomme de discorde entre les Vingt-Sept.

L'accord, conclu après une nuit d'ultimes pourparlers, fixe l'objectif contraignant d'au moins 42,5% de renouvelables dans la consommation européenne d'ici 2030, un quasi-doublement du niveau actuel d'environ 22% (19% en France).

C'est un net relèvement par rapport à l'objectif actuel de l'UE pour 2030 (32%). Eurodéputés et Etats se sont entendus pour s'efforcer d'atteindre 45%, chiffre "indicatif" correspondant à ce que réclamaient initialement la Commission européenne et le Parlement.

"Les renouvelables contribueront à notre souveraineté énergétique en réduisant les importations fossiles" et allègeront les factures des consommateurs, a salué Frans Timmermans, vice-président de la Commission.

L'ONG Bureau européen de l'environnement a cependant regretté une cible "faible et dépassée": "les scénarios modélisés montrent que 50% sont possibles et recommandés pour respecter l'Accord de Paris", insiste-t-elle.

-Procédures simplifiées-

Le texte simplifie et accélère les procédures d'autorisations pour les infrastructures d'énergies renouvelables, avec des territoires dédiés où la réglementation sera assouplie et une présomption d''intérêt public supérieur".

L'UE prévoit 49% de renouvelables dans la consommation énergétique des bâtiments, avec une trajectoire progressive de verdissement pour le chauffage et le refroidissement via des cibles nationales spécifiques.

Dans les transports, les Etats devront d'ici 2030 soit réduire de 14,5% l'intensité des gaz à effet de serre grâce au recours aux renouvelables, soit atteindre 29% de renouvelables dans la consommation finale d'énergie du secteur.

Avec l'objectif contraignant de 5,5% de "biocarburants avancés" (dérivés de matières premières non-alimentaires) ou "carburants renouvelables d'origine non-biologique" (hydrogène renouvelable, carburants synthétiques à base d'hydrogène) dans les renouvelables dédiés aux transports.

- "Statut spécifique" du nucléaire -

Les industriels devront gonfler de 1,6% par an leur recours aux renouvelables. Dans chaque pays, la part d'hydrogène renouvelable dans l'hydrogène utilisé par l'industrie devra atteindre 42% d'ici 2030 et 60% d'ici 2035.

Cependant, la présidence suédoise de l'UE, qui négociait au nom des Etats, a obtenu d'assouplir l'objectif pour les pays disposant d'un parc nucléaire à même de produire de l'hydrogène décarboné.

La question a déchiré les Vingt-Sept: la France et ses alliés réclamaient un traitement égal entre hydrogène renouvelable et "bas-carbone" -- une ligne rouge pour plusieurs pays (Allemagne, Autriche, Luxembourg, Espagne...), qui refusaient d'encourager le nucléaire dans un texte dévolu aux énergies vertes au risque, selon eux, de ralentir les investissements dans les renouvelables.

Finalement, l'accord trouvé prévoit que l'objectif 2030 d'hydrogène renouvelable pourra être réduit de 20% pour les Etats où la part d'hydrogène "fossile" dans la consommation sera inférieure à 23%.

"La France ne sera pas obligée de construire du renouvelable pour faire de l'hydrogène pour l'industrie et les transports mais pourra aussi utiliser le nucléaire. C'était une condition absolue pour la France pour soutenir l'accord final", a observé l'eurodéputé français Pascal Canfin (Renew, centristes et libéraux), président de la commission Environnement.

Pour autant, le texte reconnaît au nucléaire "un statut spécifique, ni vert, ni fossile", a-t-il insisté. De quoi conforter les Etats refusant l'équivalence entre atome et énergies vertes.

-Biomasse-

L'accord maintient le statut de "renouvelable" de la bioénergie, mais renforce les critères de "durabilité" pour la biomasse, dont les sources seront hiérarchisées selon leur "valeur ajouté économique et environnementale", en préservant certaines zones forestières et en restreignant les aides publiques.

Pour l'eurodéputé Markus Pieper (PPE, droite), le texte consacre une biomasse "100% verte".

Défendue farouchement par les pays scandinaves, la pratique est dénoncée par les ONG alors que plus de la moitié de la récolte de bois en Europe est brulée pour produire de l'énergie.

Cette loi "continuera de récompenser les entreprises énergétiques brûlant des millions d'arbres, notre principal puits de carbone terrestre, aggravant la crise climatique et de biodiversité tout en sapant la santé des gens", s'est indigné Martin Pigeon, de l'ONG Fern.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 0-230330-1

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Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

Message par mahiahi » 05 avr. 2023, 13:05

La part montera inévitablement et la production descendra
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

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Message par energy_isere » 05 avr. 2023, 15:05

La production d'énergie renouvelable en Europe montera considérablement, oui.

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Message par energy_isere » 13 avr. 2023, 20:48

L’éolien en mer en Europe a dépassé en 2022 la barre des 30 GW en service.
extrait de https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... rope-47086

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Re: Politique(s) européenne(s) de l'énergie.

Message par energy_isere » 30 avr. 2023, 16:21

Le parc européen de batteries de stockage devrait atteindre 95 GW d’ici à 2050, selon un cabinet d’études
Selon Aurora Energy Research, l’Europe est en passe d’installer au moins 95 GW de systèmes de stockage d’énergie par batterie d’ici à 2050, contre 5 GW de capacité installée aujourd’hui, ce qui représente un investissement de plus de 70 milliards d’euros.


AVRIL 27, 2023 MARIJAMAISCH

Selon les chiffres du cabinet d’études Aurora Energy Research, l’Europe pourrait atteindre 42 GW d’ici à 2030 et 95 GW d’ici à 2050 de capacité de stockage d’énergie par batterie (>10 MW) connectée au réseau. Ces capacités supplémentaires représentent une opportunité d’investissement cumulée de plus de 70 milliards d’euros entre 2023 et 2050. Plus de 40 % de ce capital sera déployé d’ici fin 2030.

Les batteries ayant une capacité de stockage de plus de quatre heures représenteront 61 % de la capacité totale installée en 2050, contre 22 % en 2025, indique le cabinet dans son dernier rapport. L’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Grèce, l’Irlande et l’Italie sont les marchés les plus attractifs d’Europe, en raison de leurs politiques, de la législation, des possibilités de cumul de revenus et de la demande en énergie à faible teneur en carbone. ­­­D’ici 2030, la Grèce, par exemple, s’est fixée les objectifs les plus ambitieux d’Europe en matière de stockage par batterie avec 6 GW. Elle est suivie par l’Italie avec un objectif de 3 GW, tandis que la Grande-Bretagne et l’Irlande offrent elles aussi des opportunités de cumul de revenus.

Toutefois, le rapport indique qu’il y a encore un fort potentiel de développement des batteries en Europe. Aurora Energy Research indique que sur 24 pays évalués, 14 n’ont pas encore de stratégies ou d’objectifs pour développer leur stockage énergétique. Notamment l’Allemagne, dont le potentiel de croissance en matière d’énergies renouvelables en fait un marché d’avenir. « Les batteries représentent une opportunité d’investissement intéressante dans le secteur de l’énergie en Europe, déclare Ryan Alexander, responsable de la recherche sur les marchés européens de l’énergie chez Aurora Energy Research. Les investisseurs bénéficieront sans aucun doute d’un avantage de précurseur : l’augmentation prévue de la demande de batteries au cours des prochaines décennies créera un risque de saturation, entraînant une baisse des revenus à mesure que les marchés deviendront matures ».

Dans un rapport distinct publié la semaine dernière, le cabinet d’études LCP Delta a indiqué que 4,5 GW de capacité de stockage d’énergie par batterie ont été installés en 2022, dont 1,9 GW de projets de batteries à l’échelle du réseau. LCP Delta indique que 3,7 GW de grandes batteries devraient être opérationnelles en 2023, principalement en raison de la demande croissante de flexibilité dans les systèmes électriques avec des parcs d’énergie renouvelable en plein développement. La publication de ces rapports coïncide avec la déclaration du commissaire à l’énergie de la Commission européenne, Kadri Simson, soulignant l’importance du stockage pour les efforts de décarbonation de l’Europe.

« Nous avons beaucoup de sujets à l’ordre du jour. Mais le stockage est la pièce maîtresse de la construction d’un système énergétique décarboné, flexible et rentable, grâce à l’électrification et à l’intégration des systèmes énergétiques, mais son rôle est souvent négligé » a-t-il révélé la semaine dernière. Plusieurs mesures phares sont actuellement en cours de discussion pour faire émerger le marché du stockage de l’énergie en Europe, au travers de révisions du marché de l’électricité, de recommandations de la Commission européenne sur le stockage de l’énergie pour les États membres et d’un code de réseau favorable au stockage.
https://www.pv-magazine.fr/2023/04/27/l ... t-detudes/

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