Situation énergétique : La France en particulier

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par energy_isere » 21 mars 2021, 22:30

Oil Products Consumption
Oil product consumption decreased by 1.5%/year, on average, between its peak in 2001 (89 Mt) and 2019, reaching 68 Mt.

Image

https://www.enerdata.net/estore/energy-market/france/

ça fait une tonne par habitant.

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par energy_isere » 24 mars 2021, 19:58

France: RTE recommande une vigilance du système électrique jusqu'en 2024

REUTERS•24/03/2021

Le gestionnaire des lignes à haute tension en France RTE recommande une vigilance particulière sur l'approvisionnement pour les trois prochains hivers dans ses perspectives d'évolution du système électrique de 2021 à 2030 publiées mercredi.

Le Réseau de transport d'électricité juge cette vigilance nécessaire en raison de la crise sanitaire qui a eu un impact sur le parc nucléaire français, conduisant notamment à des décalages de travaux de maintenance des réacteurs d'EDF. Il note aussi des retards accumulés sur les nouveaux moyens de production des énergies renouvelables, principalement le solaire et l'éolien en mer.

"L'hiver 2021-2022 présente un profil similaire à celui de l'hiver passé et sera placé sous 'vigilance particulière'", écrit RTE dans un communiqué.

RTE avait aussi exprimé en septembre 2020 une vigilance pour l'hiver 2020-2021.

Pour le gestionnaire, le système électrique ne retrouvera des marges d'exploitation acceptables, sans toutefois être confortables, qu'à partir de 2024-2026.

"La mise en service de l'EPR de Flamanville, des parcs offshore et des énergies renouvelables terrestres, ainsi que le développement de l'effacement de consommation et des interconnexions contribueront à cette amélioration", indique RTE.

De 2026 à 2030, le gestionnaire prévoit une nette amélioration des marges et du niveau de sécurité des approvisionnements par rapport à la situation actuelle, ce qui permettrait au système français de faire face à d'éventuels aléas climatiques ou industriels.

Pour RTE, il est important de retrouver des marges pour pouvoir accompagner la transformation du mix électrique.

Le gestionnaire préconise pour cela d'accroître l'effort sur le développement des énergies renouvelables, de poursuivre les actions déjà engagées pour augmenter la disponibilité du parc nucléaire, de conserver en activité les moyens de production bas-carbone dont la fermeture pouvait être envisagée d'ici à 2026 et d'accélérer le développement des flexibilités sur la demande d'électricité.

Pour 2030, RTE anticipe par ailleurs une hausse modérée de la consommation d'électricité, d'environ 5% par rapport à 2019, liée en particulier au développement des véhicules électriques. Le gestionnaire s'attend toutefois à une baisse de 3 gigawatts (GW) de la consommation pendant la période hivernale grâce à une hausse de l'efficacité énergétique des équipements.

BAISSE DE 43% DES ÉMISSIONS DE CO2 D'ICI 2030

Concernant les émissions de CO2, RTE estime qu'elles devraient diminuer à cette échéance de 30 à 40 millions de tonnes par an, grâce notamment au remplacement des énergies fossiles par l'électricité dans le secteur des transports, de l'industrie et du bâtiment.

Cela permettra à la France de réduire ses émissions de carbone de 43% par rapport au niveau de 1990 et d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, souligne RTE.

La Commission européenne souhaite d'ici 2030 une baisse des émissions de 55% par rapport au niveau de 1990 et le Parlement européen une diminution de 60%. Un compromis sur le sujet est attendu fin avril.

La part du nucléaire dans la production de l'électricité en France destinée à l'approvisionnement national devrait tomber à 50% d'ici 2035, contre environ 70% actuellement, douze réacteurs devant fermer.

Les premiers parcs d'éolien offshore en France devraient entrer en service entre 2022 et 2025, ce qui permettra de doubler la capacité de la production éolienne à 34 GW d'ici 2028.

Les capacités d'énergie photovoltaïque vont pour leur part quadrupler à 40 GW sur la même période, a indiqué RTE.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 25245b21d5

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Message par energy_isere » 27 mars 2021, 09:15

Quelle consommation d’électricité en France en 2050 ? La bataille des chiffres...

parue le 23 mars 2021
lire : https://www.connaissancedesenergies.org ... res-210323

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Message par energy_isere » 31 mars 2021, 23:59

suite de ce post du 13 mars 2021 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 2#p2315352
Fermeture définitive de la centrale à charbon du Havre

AFP parue le 31 mars 2021

Environ deux-cents personnes se sont rassemblées mercredi devant la centrale à charbon du Havre pour protester contre sa fermeture définitive le jour même dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, a constaté une correspondante de l'AFP.

"300 emplois supprimés, merci qui ?" "Ils nous ont pris nos métiers, mais pas notre fierté !", pouvait-on lire sur des tracts. Selon EDF, 170 agents EDF et 72 salariés de sous-traitants permanents sont concernés. La CGT parle de son côté de 300 personnes concernées dont 90 salariés de sous-traitants permanents et des agents portuaires. "Cinquante agents ne savent absolument pas où ils seront en septembre", a déploré Frédéric Guérin, secrétaire CGT du CE du site.

Lancée en 1968, la centrale a employé jusqu'à 560 personnes, selon M. Guérin. Les députés PCF Jean-Paul Lecoq et Sébastien Jumel ainsi que le secrétaire de la fédération énergie de la CGT avaient fait le déplacement.

La production d'électricité de la centrale a cessé depuis le 10 mars à la suite de l'épuisement du stock de charbon mais ce n'est que mercredi que la centrale a été définitivement déconnectée du réseau de distribution électrique, selon M. Guérin. Les "clés de la centrale doivent être remises à ceux qui vont la démanteler à l'été 2022" après notamment "six mois de mise en sécurité" du site, selon M. Guérin. Selon EDF "le chantier de déconstruction des installations devrait nécessiter une dizaine d'années".

La fermeture des quatre dernières centrales à charbon françaises avaient été annoncée sous la présidence de François Hollande pour "l'horizon 2023" avant que l'échéance ne soit fixée à 2022 sous la présidence d'Emmanuel Macron.

La centrale de Saint-Avold (Moselle) doit cesser son activité en mars 2022. Celle de Gardanne (Bouches-du-Rhône), marquée par un conflit social, est à l'arrêt depuis deux ans. Ces deux dernières centrales appartiennent au groupe GazelEnergie.

Quant à Cordemais (Loire-Atlantique), propriété d'EDF, RTE, gestionnaire du réseau haute tension français, a suggéré le 24 mars son maintien en disponibilité ou la conversion à la biomasse pendant quelques années, tandis que le ministère de la Transition écologique indiquait "souhaiter que, si Cordemais devait perdurer de manière marginale, ce soit avec de la biomasse".

Selon RTE "la sécurité d'approvisionnement" de la France en électricité "reste sous vigilance" pour les trois prochains hiver, étant donné la faible disponibilité du parc nucléaire liée à des maintenances prolongées et au retard du chantier de l'EPR à Flamanville (Manche).
https://www.connaissancedesenergies.org ... vre-210331

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Message par energy_isere » 19 août 2021, 09:06

suite de ce post du 4 sept 2019 : http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 7#p2287277
A Landivisiau, « la dernière centrale électrique au gaz » sort de terre
LES CURIOSITES DES ROUTES DES VACANCES (6/8) La centrale à cycle combiné, en cours de construction sur plus de 7 hectares dans le Finistère, est visible de loin. L'immense usine de TotalEnergies, dont un bâtiment culmine à près de 50 mètres de haut, sera opérationnelle en fin d'année et aidera à éviter les black-out. Elle sera la dernière du genre en France.

Par Stanislas du Guerny Publié le 11 août 2021 LesEchos

Image
Déployée sur 7,5 hectares, l'usine marque le paysage de la zone industrielle du Vern. (PHOTOPQR/LE TELEGRAMME/MAXPPP)

En circulant sur la route à deux fois deux voies entre Rennes et Brest, la vue sur la future centrale à cycle combiné de Landivisiau (Finistère) est spectaculaire. Déployée sur 7,5 hectares, l'usine marque le paysage de la zone industrielle du Vern où elle a pris place, en périphérie de cette petite ville de 9.000 habitants. Ce vaste ensemble en cours d'achèvement est formé de 3 bâtiments dont le plus imposant est le récupérateur de chaleur qui trône à plus de 40 mètres de haut.

Une curiosité, car ce type de projet ne devrait pas être suivi par d'autres. Dans une interview récente au quotidien « Le Télégramme », la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, indiquait, en effet, que Landivisiau sera « la dernière centrale au gaz construite en France ».

La Bretagne jamais dans le noir

L'origine de cet investissement remonte à une dizaine d'années quand le Conseil régional de Bretagne, alors présidé par Jean-Yves Le Drian - l'actuel ministre des Affaires étrangères - avait obtenu de l'Etat la signature du Pacte électrique breton. L'objectif était alors de mettre en place une stratégie volontariste pour résoudre le problème récurrent de pénurie d'électricité en cas de surchauffe hivernale dans une région éloignée des sites de production électrique et d'éviter les risques de black-out.

Reste que, depuis dix ans, la Bretagne n'a jamais été complètement dans le noir ! Ce qui fait dire à beaucoup de riverains que « cette centrale est un non-sens ». Les avis sont, en tout cas, très partagés. « C'est une fierté pour notre petite ville d'accueillir ce type de projet », indique ainsi l'un des nombreux badauds venus voir de près le chantier.

Si le calendrier de la fin des travaux est respecté et les essais réalisés cet été se montrent positifs, la centrale sera pleinement opérationnelle en décembre 2021. Elle fonctionnera l'hiver, mais aussi à d'autres périodes en fonction des besoins énergétiques, et sera en mesure de produire 446 MW d'électricité par an.

Siemens est chargé, pour le compte de TotalEnergies, de construire le site, puis de l'exploiter. Plus de 450 millions d'euros sont investis par TotalEnergies à Landivisiau. En retour, le groupe recevra annuellement d'EDF la somme de 40 millions d'euros pour faire fonctionner le site pendant vingt-cinq ans.

« Grâce à sa flexibilité, elle sera idéale pour compenser la fluctuation de la quantité d'électricité produite par les centrales éoliennes et solaires », indiquait, il y a deux ans, Xavier Caïtucoli, qui avait décroché le contrat alors qu'il était président de la société Direct Energie, désormais intégrée à TotalEnergies.

Alors qu'il y a dix ans, la Bretagne produisait 8 % de l'électricité qu'elle consommait, grâce à l'éolien terrestre et au photovoltaïque, elle produit aujourd'hui 20 % de ses besoins. Ce qui, selon les opposants à ce projet, laisse à penser qu'une centrale ne serait plus utile.

« Dans cette affaire, on a été le pot de terre contre le pot de fer », se désole Jean-Yves Quéméneur, président de l'association Force 5, qui a cherché à empêcher la construction, dès l'annonce de l'investissement. Son combat a été émaillé de manifestations - il s'est même retrouvé en garde à vue quelques heures à l'occasion de l'une d'entre elles - et de nombreux épisodes juridiques.

Deux pourvois sont encore en attente d'une décision du Conseil d'Etat. Une requête a aussi été déposée auprès de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour non-respect de la Constitution, mais celle-ci a été rejetée. A moins d'une décision de justice de dernière minute en faveur de l'association, l'usine à cycle combiné entrera bientôt en fonction.

Faible mobilisation
Mais Landivisiau n'est pas Plogoff. Autant la Bretagne s'était levée à la fin des années 1970 contre le projet de création d'une centrale nucléaire dans la petite commune finistérienne de Plogoff, autant la mobilisation a été faible pour tenter de faire capoter la centrale de Landivisiau.

Le projet est d'ailleurs soutenu par le patronat qui réclame une garantie d'approvisionnement électrique, mais aussi par Laurence Clarisse, la maire de Landivisiau, pour qui l'usine sera « sans nuisance, sans pollution ». Elle devrait, certes, émettre 1 million de tonnes de CO2 par an.

Mais les énergies renouvelables étant par nature intermittentes, la Bretagne, qui est souvent qualifiée de presqu'île électrique tant elle est éloignée de la majorité des centrales nucléaires françaises, a bien besoin de garantir une production d'électricité rapidement mobilisable en cas de pic de la consommation.
https://www.lesechos.fr/pme-regions/bre ... re-1338060

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Message par energy_isere » 09 oct. 2021, 01:30

La société Corsica Sole dote la Corse d'une centrale de stockage d'électricité

AFP parue le 08 oct. 2021

La société Corsica Sole, acteur du photovoltaïque et premier exploitant en France de stockage d'énergie, a installé à Prato (Haute-Corse) la première centrale autonome de l'île de stockage d'électricité qui permet de gérer les pics de consommation.

Mise en service en juin et inaugurée vendredi, cette centrale autonome fonctionne sur batterie et peut stocker 10 mégawattheures (MWh) d'électricité, ce qui représente "deux heures de consommation d'une ville comme Corte" et réinjecter sur un an 1,8 gigawattheure (GWh) d'électricité dans le réseau électrique lors des pics de consommation, explique l'entreprise qui présente le stockage de l'électricité comme "un enjeu prioritaire pour la transition énergétique".

Connectée au réseau électrique, elle charge ses batteries aux heures creuses lorsque le coût de production est moindre, notamment la nuit, et peut mettre à disposition cette énergie "aux heures de pointe", explique la société. Cette centrale, qui est "l'une des toutes premières en France", a été distinguée par la Commission de la Régulation de l'Energie, l'autorité indépendante chargée de garantir le bon fonctionnement des marchés français de l'énergie au bénéfice du consommateur.

Le 13 août dernier, EDF, gestionnaire du réseau électrique dans l'île, avait contacté l'ensemble de ses clients insulaires pour les appeler à "modérer leur consommation" qui atteignait "des pics historiques" du fait de la canicule. Cette centrale est une "roue de secours" pour le réseau électrique qui permet de palier sans délai toute insuffisance de la production, précise-t-elle encore.

Elle va permettre de "faciliter le développement des énergies renouvelables", qui sont pour la plupart "intermittentes" et nécessitent donc une flexibilité du réseau public.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ion-211008

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par energy_isere » 25 oct. 2021, 23:04

Futur électrique de la France : avantage économique du nucléaire, besoin de plus de renouvelables

AFP parue le 25 oct. 2021

Essor indispensable des renouvelables mais aussi avantage économique à construire de nouveaux réacteurs nucléaires : le gestionnaire du réseau électrique français RTE a présenté lundi ses principales conclusions sur l'avenir du système à l'horizon 2050, en plein débat avant la présidentielle.

L'épais rapport, lancé en 2019 et d'une ampleur inédite en France et en Europe, devrait conforter les partisans du nucléaire, car il conclut que, du strict point de vue économique, le lancement de nouveaux réacteurs EPR représente une voie moins chère pour atteindre la neutralité carbone au milieu du siècle, comme la France s'y est engagée aux côtés de dizaines de pays. Mais, dans tous les cas, le développement des renouvelables (éolien, solaire) est aussi incontournable.

La publication intervient à l'heure où l'avenir énergétique agite la pré-campagne présidentielle de 2022, certains candidats prônant une sortie plus ou moins rapide du nucléaire (écologistes ou gauche radicale par exemple) tandis que d'autres (notamment à droite mais aussi au parti communiste) défendent cette énergie. Le président Emmanuel Macron, favorable au nucléaire, réserve pour l'instant sa décision sur le lancement de six nouveaux EPR, ce réacteur de nouvelle génération dont le premier exemplaire doit enfin démarrer l'an prochain à Flamanville en Normandie (nord-ouest). Le gouvernement a salué lundi "la rigueur, la qualité et l'ambition du travail" de RTE.

Etre neutre en carbone en 2050 se traduira par une électrification massive des usages - transport, chauffage ou industrie- au détriment du pétrole et du gaz naturel. Même si la consommation totale d'énergie doit baisser, la France consommera donc plus d'électricité en 2050 qu'aujourd'hui, y compris dans le scénario le plus "sobre". "La France doit simultanément faire face à deux défis : d'une part, produire plus d'électricité en remplacement du pétrole et du gaz fossile et, d'autre part, renouveler les moyens de production nucléaire qui vont progressivement atteindre leur limite d'exploitation d'ici 2060", résume Xavier Piechaczyk, président de RTE.

Six scénarios

Le parc nucléaire français, construit dans les années 1970 à 1990, vieillit en effet et deviendra progressivement obsolète dans les décennies à venir. Pour "éclairer le débat public", RTE présente six scénarios de production possibles, allant de 100% renouvelables en 2050 à un développement "volontariste" du nucléaire avec la construction de 14 EPR ainsi que des petits réacteurs. "Tous ces chemins sont possibles même si certains sont plus difficiles ou incertains", juge Xavier Piechaczyk. Ces scénarios prennent en compte les dimensions économique, environnementale et sociétale des choix à faire.

RTE ne prend pas partie pour une option plutôt qu'une autre mais présente "leurs avantages, leurs inconvénients, leurs impacts et leurs conséquences", souligne M. Piechaczyk. "C'est au personnel politique élu démocratiquement de choisir les orientations pour le pays" et il y a "urgence" à prendre des décisions, a-t-il souligné lors d'une conférence. "Atteindre la neutralité carbone est impossible sans un développement significatif des énergies renouvelables", soulignent les auteurs.

Ainsi, même le scénario de développement le plus massif du nucléaire ne pourra pas se faire sans un essor important des renouvelables, avec une capacité solaire multipliée par 7 et l'éolien terrestre multiplié par 2,5.

« Coût maîtrisable »

Mais du point de vue économique, nouveauté du rapport, "construire de nouveaux réacteurs nucléaires est pertinent". En effet, même si les coûts des renouvelables ont fortement baissé, le solaire ou l'éolien nécessitent des investissements plus importants pour les réseaux électriques (car ils sont plus éparpillés) et pour la flexibilité (car ils ne produisent pas en permanence), avec le besoin par exemple de plus de stockage et de centrales thermiques d'appoint à hydrogène ou biométhane.

Donc, "les scénarios comprenant de nouveaux réacteurs nucléaires apparaissent plus compétitifs". L'écart est de l'ordre de 10 milliards d'euros par an entre un scénario avec de nouveaux réacteurs nucléaires (14 EPR) et un autre sans, s'appuyant sur le développement de grands parcs renouvelables. Le fossé se creuse même à quelque 20 milliards annuels dans certains scénarios.

En plein débat sur le pouvoir d'achat, RTE conclut également que "le système électrique de la neutralité carbone peut être atteint à un coût maîtrisable". Il se traduirait en effet par une augmentation des coûts de l'électricité (de l'ordre de 15%) mais avec en contrepartie la fin des dépenses en énergies fossiles pour faire le plein de la voiture ou remplir la cuve à fioul.
https://www.connaissancedesenergies.org ... s-211025-0

et :
Futurs électriques 2050 : les six scénarios de RTE

AFP parue le 25 oct. 2021

Dans son rapport sur l'avenir électrique de la France, le gestionnaire du réseau RTE propose plusieurs scénarios pour la production et l'évolution de la consommation. Voici les principaux "chemins" possibles:

Une consommation en hausse

Pour la consommation française, RTE retient le scénario de référence d'un niveau de 645 térawattheures (TWh) en 2050, soit une hausse de quelque 35% par rapport à l'époque actuelle. Elle suppose une électrification "progressive" des usages et une ambition forte sur l'efficacité énergétique. Mais RTE imagine aussi une trajectoire axée sur la "sobriété", où la consommation n'atteindrait que 554 TWh. Elle suppose une évolution des habitudes de vie davantage de télétravail, moindre consommation de biens et moins de déplacements individuels. C'est le scénario privilégié par exemple par le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot.

À l'inverse, une forte réindustrialisation de la France et un développement accéléré de la production d'hydrogène pourraient se traduire par une consommation électrique encore plus importante (754 TWh), selon RTE.

Des scénarios sans nouveaux EPR

Sur les six scénarios qui imaginent le futur de la production électrique, trois se font sans nouveaux réacteurs nucléaires. Le premier scénario est 100% renouvelables en 2050 : il suppose une sortie totale du nucléaire avec un rythme de développement du photovoltaïque, de l'éolien et des énergies marines "poussés à leur maximum". Dans un rapport publié fin janvier avec l'Agence internationale de l'énergie (AIE), RTE avait déjà conclu à sa faisabilité technique, à condition de remplir une série de conditions techniques strictes et cumulatives. La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, opposante au nucléaire de longue date, avait alors salué un "moment copernicien".

RTE souligne lundi que les scénarios à très hautes parts de renouvelables "impliquent des paris technologiques lourds pour être au rendez-vous de la neutralité carbone en 2050". Deux autres scénarios sans nouveaux EPR conservent pour leur part une part de nucléaire provenant des réacteurs existants. L'un s'appuie sur le développement de grands parcs notamment éoliens, l'autre sur une répartition "diffuse" avec beaucoup de solaire, notamment sur les toitures. Ce dernier est le scénario le plus coûteux pour la France.

Trois chemins avec de nouveaux EPR

Les trois derniers scénarios de production imaginent le lancement de nouveaux réacteurs de nouvelle génération (EPR2), associés dans tous les cas à une progression des renouvelables. Deux d'entre eux imaginent une part minoritaire mais significative du nucléaire dans le bouquet français en 2050, avec respectivement 8 EPR ou 14 nouveaux EPR lancés.

"Un scénario conservant une capacité de production nucléaire importante associé à un développement conséquent des renouvelables est de nature à limiter le risque de non-atteinte des objectifs climatiques", souligne RTE. Autre avantage de la construction de nouveaux réacteurs : c'est un choix "pertinent" du point de vue économique même si cet avantage est soumis à la capacité à accéder à des financements compétitifs.

Un dernier scénario imagine enfin 14 EPR plus des petits réacteurs et la prolongation d'une partie du parc existant au-delà de 60 ans, permettant d'avoir encore 50% de nucléaire en 2050. RTE souligne le défi technique que poserait ce dernier choix, avec beaucoup d'incertitudes associées.
https://www.connaissancedesenergies.org ... rte-211025

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par energy_isere » 13 nov. 2021, 21:38

Conjoncture énergétique du 3è trimestre : le PV atteint les 4843 GWh soit 4,1 % de la production d’électricité
Publié par le ministère de la transition écologie, le rapport sur la conjoncture énergétique du 3è trimestre 2021 fait état d’une stimulation de la consommation d’énergie liée à la levée progressive des contraintes sanitaires. Le photovoltaïque croît de 8,7 % par rapport à la même période en 2020 et atteint les 4843 GWh sur le trimestre, soit 4,1 % de la production d’électricité.

NOVEMBRE 9, 2021 MARIE BEYER

Le ministère de la transition écologique a publié son rapport trimestriel sur la conjoncture énergétique en France. Pour ce troisième trimestre 2021, le cadre est particulier puisque la levée progressive des contraintes sanitaires a permis peu à peu une reprise économique et donc une stimulation de la consommation d’énergie. « La demande d’électricité a été dynamique, celle de carburants a nettement augmenté par rapport au trimestre précédent en raison du desserrement des limitations de déplacement », précise le rapport afin de contextualiser le compte-rendu.

Le rapport indique que la production totale d’électricité, nette des pertes, a augmenté de 17,9 % par rapport à 2020 et atteint 117,5 TWh au troisième trimestre 2021. Le nucléaire tire ce chiffre puisqu’il s’établit à 86,5 TWh, représentant 73,6 % de la production totale d’électricité. De son côté, la production d’électricité renouvelable a augmenté de 8,9 % par rapport à la même période en 2020. Au côté de la production hydraulique (+ 15,3 %) et éolienne (- 2,8 %), le photovoltaïque affiche une croissance annuelle de 8,7 %.

Image

....................
https://www.pv-magazine.fr/2021/11/09/r ... our-le-pv/

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par energy_isere » 11 déc. 2021, 15:38

Centrale à charbon de Saint-Avold : "un symbole de l'industrie du futur" selon la ministre Pannier-Runacher
Vendredi 10 décembre 2021 à 11:10 - Par Clément Lhuillier, France Bleu Lorraine Nord

La ministre de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, est en Moselle ce matin, à Carling et à Saint-Avold. Elle se rend notamment à la centrale à charbon Emile Huchet, appelée à s'arrêter fin mars, et qui s'engage dans une reconversion vers les énergies vertes.

Image
La tranche à charbon de la centrale thermique Emile Huchet s'arrêtera en 2022 © Radio France - Clément Lhuillier

Apres les dossiers Smart-Ineos à Hambach, Liberty Seel Saarstahl à Hayange, Agnès Pannier-Runacher revient en Moselle pour un autre site industriel emblématique du département : la centrale Emile Huchet à Saint-Avold. Parmi les dernières centrales à charbon de France, elle doit s'arrêter définitivement le 31 mars prochain. La ministre déléguée à l'Industrie vient y marquer le début de sa reconversion vers les énergies vertes. La centrale accueillera bientôt une chaufferie biomasse au profit de l'industrie chimique. Avant son déplacement en Moselle, elle répond aux questions de France Bleu Lorraine.

.........................
https://www.francebleu.fr/infos/economi ... 1639130647

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par energy_isere » 05 janv. 2022, 19:24

Électricité : la France envisage d'assouplir les limites d'utilisation de ses centrales à charbon en janvier et février

AFP le 05 janv. 2022

La France envisage d'assouplir les limites d'utilisation de ses centrales à charbon en janvier et février pour assurer l'approvisionnement électrique, très tendu cet hiver, mais entend respecter le calendrier de fermeture de ces deux dernières installations polluantes, a indiqué mercredi le gouvernement.

"Afin de réduire le risque sur la sécurité d'approvisionnement des Français, le gouvernement envisage d'assouplir les conditions de fonctionnement des centrales à charbon sur la période hivernale en cours", a indiqué à l'AFP le ministère de la Transition écologique. Le gouvernement a ainsi mis en consultation jusqu'au 20 janvier un projet de décret permettant de relever temporairement le plafond d'émission de CO2 des centrales électriques. Ce plafond avait été fixé par la loi énergie-climat de 2019, actant l'arrêt progressif de la production à partir de charbon, déjà très marginale.

La mesure envisagée "sera strictement limitée aux mois de janvier et de février 2022" et "ne change pas le calendrier de fermeture des centrales à charbon", précise le ministère. Elle survient alors que l'approvisionnement électrique du pays est particulièrement sous tension cet hiver à cause d'une faible disponibilité du parc nucléaire, qui fournit environ 70% des électrons en France.

Le gestionnaire du réseau à haute tension RTE a relevé son "niveau de vigilance" pour le mois de janvier. Le président Emmanuel Macron avait promis de fermer d'ici 2022 les dernières centrales à charbon - facilement mobilisables pour produire de l'électricité en cas de besoin, mais aussi très émettrices de CO2 néfaste pour le climat.

"Les centrales du Havre et de Gardanne ont déjà été fermées et celle de Saint-Avold fermera comme prévu au printemps 2022", a souligné le ministère mercredi. La centrale de Cordemais (Loire-Atlantique) pourra continuer de fonctionner jusqu'en 2024, malgré la promesse présidentielle, en raison du risque de tensions sur le réseau, le temps que le réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) entre en service.

Mercredi, la France ne produisait que 1% de son électricité avec du charbon, loin derrière le nucléaire (69%), l'hydraulique (12%), l'éolien (10%) ou encore le gaz (6%), selon les données de RTE.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ier-220105

Jeuf
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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par Jeuf » 06 janv. 2022, 11:05

Mais oui, il faut bruler du charbon en hiver en France pour faire de l'électricité, et arrêter d'être hypocrite.

Si ce n'est pas nous qui le faisons, ce sont les voisins qui le font et on importe leur électricité.

Le vrai problème est le chauffage électrique. La vraie mesure, ce n'est pas de miser sur telle ou tel énergie en hiver, mais d'inciter les maisons qui sont en tout électrique sans appoint, à se doter d'un appoint à faire tourner en période les plus froides.

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par alain2908 » 06 janv. 2022, 11:38

distribuer des pulls me parait la seule solution écologique

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par kercoz » 06 janv. 2022, 14:07

Jeuf a écrit :
06 janv. 2022, 11:05

Le vrai problème est le chauffage électrique. La vraie mesure, ce n'est pas de miser sur telle ou tel énergie en hiver, mais d'inciter les maisons qui sont en tout électrique sans appoint, à se doter d'un appoint à faire tourner en période les plus froides.
Si tu interdis (de facto), le gaz, le fuel, le bois buche, il ne reste que l' élec.....que tu ne peux critiquer puisque c'est le seul....les pompes machin, c'est de l'élec, les solaires truc, c'est de l'élec , les photochinois, c'est de l'élec ....
Le seul mini élec c'est le solaire passif thermique ....que personne ne subventionne et pourtant qui ne demande qu'un peu de verre et du cuivre.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par Jeuf » 07 janv. 2022, 12:28

kercoz a écrit :
06 janv. 2022, 14:07

c'est de l'élec, les solaires truc, c'est de l'élec , les photochinois, c'est de l'élec ....
Non, la quantité d'énergie pour faire fonctionner les pompes d'un chauffage solaire actif n'a rien rien à voir avec celle pour une pompe à chaleur, ou de radiateurs à effet joule. Elle est largement moindre pour les pompes de circulation.
De toute façon, ce n'est pas une solution parce que par temps brumeux sans vent glacial sur tout le pays, il faut un appoint de chauffage.
L'appoint ne doit pas être l'électricité pour ne pas avoir à surdimensionner le réseau de production et de transport électrique pour quelques dizaines d'heure par an.
distribuer des pulls me parait la seule solution écologique
on peut supposer que les gens sont déjà dotés en pull et en ajouter n'améliore pas le confort thermique. Les mesures faciles sont déjà prises.

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Re: Situation énergétique : La France en particulier

Message par kercoz » 07 janv. 2022, 13:41

Jeuf a écrit :
07 janv. 2022, 12:28
distribuer des pulls me parait la seule solution écologique
on peut supposer que les gens sont déjà dotés en pull et en ajouter n'améliore pas le confort thermique. Les mesures faciles sont déjà prises.
En boutique, depuis mon poste ordi ou je passe 90% de mon temps, j 'assiste au ballet des gus qui vont se garer, acheter du pain, à la banque du coin ou acheter des fleurs....les 2/3 (ceux qui ne vont pas au boulot), sont en tenue légère, voire en short,tee-shirt, petite chemise ...par 5 à 10 degrés ! c'est leur tenue d' intérieur ...ce qui m' informe sur les 22degrés qui doivent régner dans leur 60 m2.
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