La planéte numérique 1500 TW.h par an

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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La planéte numérique 1500 TW.h par an

Message par energy_isere » 20 août 2013, 18:12

Un smartphone consomme plus d'énergie qu'un simple frigo

(Boursier.com) 20 Aout 2013

Les smartphones sont très énergivores ! Selon une étude américaine, un simple iPhone consomme davantage d'électricité qu'un frigo de taille moyenne, c'est à dire 361 kWh par an pour charger la batterie, se connecter en mode WiFi ou utiliser des applications, contre contre 322 kWh pour le frigidaire... Le rapport du physicien américain Mark Mills, patron du cabinet de conseil en énergie et technologie de Digital Power Group, montre donc que l'économie digitale pèse très lourd, c'est à dire 10% de la consommation d'énergie mondiale.

Selon les calculs menés pour cette enquête, le "cloud" utilise environ 1.500 TWh d'électricité par an, ce qui correspond à la production combinée du Japon et de l'Allemagne. "Dans un futur proche, le trafic Internet horaire dépassera le trafic annuel de l'Internet en l'an 2000", estiment ses auteurs.

Poids de la 3G et du WiFi

Des études antérieures allaient déjà dans ce sens : un rapport de 2012 réalisé par Greenpeace International avait montré que les "data centers" sont le principal moteur de la croissance de la demande d'électricité, un seul d'entre eux nécessitant la même quantité d'énergie pour fonctionner que près de 180.000 foyers.

Mais c'est surtout le WiFi et la 3G qui sont gourmands. Une autre étude de 2013, menée par par le Centre pour des télécommunications économe en énergie (CEET) a montré qu'une grande partie de la croissance provient des réseaux sans fil. Ainsi, en 2015, le "nuage sans fil" devrait consommer jusqu'à 43 TWh, contre seulement 9,2 TWh en 2012...
http://www.boursier.com/actualites/econ ... 20955.html

il s' agit de la consommation du smartphone en comptant l' energie des applications utilisées dans les serveurs, + dans les réseaux de transmission, naturellement.


Des détails dans TIME : http://science.time.com/2013/08/14/powe ... you-think/
The Surprisingly Large Energy Footprint of the Digital Economy [UPDATE]

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Re: serveurs informatiques 45 milliards de kilowattsheures/a

Message par Raminagrobis » 20 août 2013, 18:26

Cette nouvelle m'étonne beaucoup :shock: Ca implique qu'on pourrait alimenter un frigo pendant plusieurs jours avec une petite batterie !
Toujours moins.

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Message par energy_isere » 20 août 2013, 18:33

Raminagrobis a écrit :Cette nouvelle m'étonne beaucoup :shock: Ca implique qu'on pourrait alimenter un frigo pendant plusieurs jours avec une petite batterie !
il s' agit de la consommation du smartphone en comptant l' energie des applications utilisées dans les serveurs, + dans les réseaux de transmission, naturellement.

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Re: serveurs informatiques 45 milliards de kilowattsheures/a

Message par ToTheEnd » 21 août 2013, 08:45

Cet article est d'une absurdité dingue...

T

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Re: serveurs informatiques 45 milliards de kilowattsheures/a

Message par energy_isere » 28 août 2013, 13:58

La planète numérique dévore 10% de la production mondiale d'électricité

28 Aout 2013 enerzine

La cabinet de conseil en énergie Digital Power Group a dévoilé récemment une étude intitulée "Internet fonctionne avec le charbon", montrant comment l'économie numérique consommerait 10% de la production mondiale d'électricité**.
Ce chiffre représente pas moins de 1.500 térawattheures annuels équivalent à la production d'électricité de l'Allemagne et du Japon réunis, soit autant d'électricité consommé par le système d'éclairage mondial en 1985 !

"On utilise déjà 50% d'énergie de plus pour faire circuler des octets que pour déplacer tous les avions du monde", fait savoir le rapport.

"Bien que le chargement d'une tablette ou d'un smartphone requiert une quantité négligeable d'électricité, le visionnage d'une heure de vidéo chaque semaine ferait consommer annuellement plus d'électricité que 2 réfrigérateurs dans une année" a affirmé chiffres à l'appui l'auteur de l'étude - Mark Mills - également PDG de Digital Power Group.

En effet, tout ce trafic numérique exige d'énormes infrastructures physiques distribuées qui consomment spécifiquement et presque exclusivement de l'électricité. Aussi, comme le charbon reste le combustible fossile le plus utilisé, car accessible et peu cher, dans le monde pour produire de l'électricité - 68% de fourniture supplémentaire durant la dernière décennie, et au moins 50% pour la prochaine décennie - la réalité demeure que l'univers numérique et le Cloud "fonctionne" avec le charbon.

Image

"Une seule heure de transit sur l'Internet dépassera bientôt une année de transit réalisée en l'an 2000." Et la demande en données, bandes passantes et autres infrastructures connexes sont en plein essor non seulement pour permettre aux consommateurs d'utiliser des services numériques, mais aussi pour conduire une révolution dans tous les domaines, "de la santé à la voiture, et de l'usine à la ferme."

"Historiquement, la demande en octets a augmenté plus rapidement que l'efficacité énergétique. Pour que la demande mondiale en électricité des TIC ( Technologies de l'information et de la communication ) ne fasse simplement que doubler en une décennie, des améliorations sans précédents dans l'optimisation énergétique deviennent une nécessité" a prévenu l'auteur.
http://www.enerzine.com/15/16157/le-pla ... icite.html

le rapport telechargeable ici ( pdf de 6 Mo, 45 pages) : http://www.tech-pundit.com/wp-content/u ... pdf?c761ac

ci dessous la répartition de l' electricité utilisé par ICT = Information Communication Technologies,
et qui est beaucoup plus large que les Data centers (c' est pourquoi c' est un nouveau fil)
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Re: La planéte numérique 1500 TW.h par an

Message par energy_isere » 24 juin 2020, 20:12

Des sénateurs s'attaquent à l'impact carbone du numérique en France

AFP•24/06/2020

Taxe carbone européenne, TVA réduite sur les terminaux reconditionnés ou interdiction des forfaits mobiles illimités : une mission d'information au Sénat a proposé mercredi des premières mesures pour limiter l'impact écologique du numérique en France.

Selon une étude commandée par la mission d'information, le numérique représentait en 2019 2% du total des émissions de gaz à effet de serre en France (15 millions de tonnes équivalent CO2) et pourrait augmenter de 60% d'ici 2040, ont indiqué les sénateurs lors d'une conférence de presse.

Mais le chiffre étonne des experts, comme l'organisation GreenIT, qui a publié mardi un rapport estimant le même impact autour de 5% en 2020 et s'interroge sur le périmètre pris en compte par les sénateurs.

Les deux études s'accordent en revanche sur la source la plus importante de ces émissions: les terminaux des utilisateurs (télévisions, notamment les plus grands écrans, smartphones, ordinateurs, objets connectés), principalement lors de leur fabrication à l'étranger.

"La réduction de l'empreinte carbone du numérique en France devra tout particulièrement passer par une limitation du renouvellement des terminaux, alors que la durée de vie d'un smartphone est aujourd'hui de 23 mois", expliquent les sénateurs dans leur rapport.

Ils proposent ainsi d'encourager l'achat de terminaux reconditionnés grâce à une taxe carbone européenne, ou en appliquant une TVA à 5,5% sur la réparation de terminaux ou l'acquisition d'appareils de seconde main.

Les sénateurs s'attachent également à ralentir la croissance des usages sur internet, consommateurs de ressources électriques, en interdisant les forfaits de données mobiles illimités et en taxant les plus gros émetteurs de données, comme les plates-formes de streaming.

Ils appellent en revanche les centres de données à s'installer en France, où ils pourraient bénéficier, selon leur analyse, d'une empreinte carbone plus faible grâce à un bouquet énergétique fortement dépendant du nucléaire, moins émetteur de CO2 que les centrales thermiques.

Concernant les réseaux télécoms, responsables de 5% de l'empreinte carbone totale du numérique, les sénateurs veulent poursuivre l'équipement de tout le territoire en fibre optique, mais réservent leur avis sur la nouvelle génération de réseaux mobile 5G, qui va entraîner une hausse de la consommation de données et un renouvellement des terminaux, dans l'attente d'une évaluation de son impact environnemental.

"Je suis assez positivement surpris que la ministre de la transition écologique et le ministre de la santé aient adopté cette position", a déclaré le sénateur de l'Ain Patrick Chaize, président de la mission d'information.

La ministre de la transition écologique Élisabeth Borne et le ministre de la Santé Olivier Véran ont envoyé une lettre au premier ministre demandant d'attendre une évaluation des effets sanitaires et environnementaux de la 5G avant de déployer ce nouveau réseau.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 651af28737

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Re: La planéte numérique 1500 TW.h par an

Message par tita » 25 juin 2020, 09:06

Coût d'un smartphone sur 3 ans pour un utilisateur:

Achat: 200€
recharge batterie: ~5 kWh/an => ~3€
Abonnement: 10€/mois => 360€
coût mensuel: ~15€

Derrière, tu as encore certains services qui sont payants sous forme de différents abonnements (Netflix, Spotify, abos TV, abos serveur de jeux vidéos, etc.). En fait, c'est plutôt la grosse part qui peut faire monter la facture à 50€ par mois selon à quoi on s'abonne. Et une bonne partie des services sont "gratuits", ou plutôt payés par d'autres voie (publicité).

Inclure la recharge de la batterie n'a aucun sens, vu que c'est dérisoire par rapport au reste (je fais référence au premier post de 2013). Mais surtout, la facture énergétique des data-centers et de l'infrastructure qui font tourner tous les services qu'on utilise est relativement faible comparée à l'activité économique (PIB) générée par ces services. C'est bien cette voie qui est privilégiée par l'économie en augmentant encore plus les données échangées pour augmenter encore plus les services et l'activité économique du secteur (donc emplois, etc.)

Y'a aucune chance de rendre la réparation d'un smartphone de 2 ans moins chère qu'un smartphone neuf. J'en ai déjà réparé quelques uns, et si c'était autre chose qu'un hobby ou un jeu pour moi, je ne l'aurait pas fait.

Je reste assez sceptique dans la capacité politique de ralentir tout ça ou de faire plier notre révolution numérique.

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Re: La planéte numérique 1500 TW.h par an

Message par energy_isere » 25 juin 2020, 15:47

Près d'un quart du trafic internet en France provient de Netflix.
Google arrive en deuxième position avec 15% du trafic.


BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•25/06/2020

En France, 55% du trafic internet total provient de quatre fournisseurs de contenus, tous gros diffuseurs de flux vidéos, selon un rapport du régulateur des télécoms publié jeudi par l'Arcep. Ce chiffre est en légère augmentation par rapport à 2018 (53%). "Ceci indique une concentration de plus en plus nette du trafic entre un petit nombre d'acteurs dont la position sur le marché des contenus est renforcée", explique l'Arcep, qui dit rester "vigilante" sur l'évolution de ces gigantesques échanges de données.

Le champion du streaming Netflix reste en 2019 le premier fournisseur de données sur le réseau internet français et creuse l'écart avec les autres géants des contenus, avant même la période de confinement, indique le rapport sur l'Etat d'internet en France. La plateforme représentait l'année dernière environ 23% du trafic à destination des quatre principaux opérateurs français (FAI), devant Google (15%), le distributeur de contenus Akamai et Facebook (tous deux à moins de 10%).

En raison de la prédominance en France des plateformes essentiellement américaines, le volume de données entrantes est largement supérieur à celui des données sortantes du territoire . Le taux d'asymétrie est passé d'une donnée sortante pour 4 données entrantes en 2012 à 1 pour 10 en 2019. Le débit entrant vers les principaux FAI a également augmenté de 22% pour atteindre 18,4 Térabits par seconde (Tbit/s).

La question de la bande passante utilisée par les grandes plateformes s'est posée avec une nouvelle acuité à l'occasion du confinement , qui a entraîné une forte hausse de l'usage d'internet (environ 30%), notamment pour assurer le télétravail, l'école à domicile et les divertissements numériques. Les grandes plateformes avaient alors été appelées à baisser la qualité de leurs flux vidéos, mais "on a pas vu de baisse du traffic du jour au lendemain chez les grands OTT" (over-the-top), un terme qui définit les fournisseurs de contenus hors opérateurs, a déclaré le président de l'Arcep Sébastien Soriano lors d'un débat à l'issue de la conférence de presse. La plateforme Disney+ qui n'avait pas prévu son propre réseau de distribution avait également été priée de retarder son lancement en France de quelques jours.

Pour assurer une distribution fluide, Netflix utilise pour sa part son propre réseau de quelque 13.000 serveurs installés de part le monde dans le réseau des opérateurs locaux.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 2b9986e6ef

Perso je n'utilise que Google dans ce qui est cité.

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Re: La planéte numérique 1500 TW.h par an

Message par energy_isere » 07 juil. 2020, 07:59

Google promet que Chrome sera bientôt moins énergivore

Le 06/07/20

La firme de Mountain View souhaite rendre son navigateur Web moins énergivore sur PC portable et smartphone

Il semblerait que la firme de Mountain View œuvre pour que Chrome arrête de vider la batterie des smartphones et ordinateurs portables. La solution envisagée est de modifier plusieurs éléments de JavaScript sur les onglets en arrière-plan. Selon The Windows Club, l’idée envisagée par Google serait de restreindre le fonctionnement des minuteurs Javascripts pour les onglets inactifs sur Chrome, ainsi que d’autres fonctionnalités inutiles sur ces pages.


Les premiers essais réalisés en interne auraient ainsi permis de prolonger l’autonomie d’une batterie de PC de deux heures, rapporte The Windows Club sur base de documentation technique récupérée. Une prolongation qui est loin d’être négligeable. Cependant, les conditions dans lesquelles les tests ont été réalisés sont particulières ce qui fait que les résultats sont particulièrement éloquents. Lors de ses tests, Google aurait ouvert par moins de 36 onglets aléatoires, ainsi qu’une page vide à l’écran.

Un gain significatif en autonomie

Lors d’une utilisation réelle, les utilisateurs restent rarement sur une page vide avec autant d’onglets ouverts en arrière-plan. Dans un second test, la page vide a été remplacée par une vidéo YouTube en plein écran et autant d’onglets ouverts. Dans ce cas, la prolongation de la durée de vie de la batterie était de 36 minutes, environ, ce qui reste notable, même si bien inférieur aux deux heures du premier test.


Une différence importante qui pourrait encore s’accentuer lors d’une utilisation réelle. Les bienfaits de la solution envisagée par Google pour réduire l’impact de Chrome sur la batterie des PC et smartphones semblent tout de même limités. Les recherches de Google restent cependant intéressantes et pourraient être approfondies dans les versions futures, permettant une plus grande préservation de l’autonomie de la batterie de smartphone ou de PC.

Enfin, cette solution pourrait être intégrée à Google Chrome 86 qui devrait être déployé à partir du troisième trimestre 2020. Elle pourrait également nécessiter d’être activée depuis les paramètres du navigateur web, mais il se peut également que la firme de Mountain View cherche une autre solution pour rendre son navigateur moins énergivore.
https://news.google.com/articles/CAIiEH ... id=FR%3Afr

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Re: La planéte numérique 1500 TW.h par an

Message par energy_isere » 20 sept. 2021, 23:57

Impact du numérique : "On n'a pas toujours conscience de ce qui se cache derrière un like"

FRANCE 24•20/09/2021
Que se passe-t-il lorsque vous envoyez un mail ou "likez" un contenu sur un réseau social ? Quelle est la géographie de ces milliards de clics, ainsi que leur impact matériel ? Quels défis écologiques et géopolitiques charrient-ils à notre insu ? Autant de questions que traite le journaliste Guillaume Pitron dans son livre "L'Enfer Numérique, Voyage au bout d'un like" (Éd. LLL), qu'il nous présente dans Paris Direct.

Image
https://www.boursorama.com/videos/actua ... 3ea5395606

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Re: La planéte numérique 1500 TW.h par an

Message par energy_isere » 14 oct. 2021, 00:07

Guillaume Pitron interviewé par David Jacquot sur Ecorama. Vidéo 25 mn

Image

https://www.boursorama.com/videos/actua ... 0d87cd97ec

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Re: La planéte numérique 1500 TW.h par an

Message par energy_isere » 02 janv. 2022, 10:32

Mesurer le CO2 selon les gigaoctets consommés : l’idée qui consterne le secteur du numérique
Une méthode de calcul discutable

Julien Lausson Numerama le 24 décembre 2021

Préciser la quantité de gaz à effet de serre générés par la consommation de données : voilà la nouvelle information que les opérateurs auront l’obligation de préciser chaque mois en 2022. Une idée qui provoque une levée de boucliers dans le secteur du numérique.

Nouvelle polémique en vue concernant l’impact du numérique sur l’environnement et la manière de l’évaluer. Au Journal officiel du 23 décembre 2021 a été publié le décret n° 2021-1732, qui fait hurler sur les réseaux sociaux les spécialistes des nouvelles technologies. Selon ce texte, les dispositions qu’il contient doivent entrer en vigueur le 1er janvier 2022.

De quoi s’agit-il ? Le décret s’intitule : « modalités d’information, par les opérateurs de communications électroniques (accès fixes et mobiles) sur la quantité de données consommées dans le cadre de la fourniture d’accès au réseau et son équivalent en émissions de gaz à effet de serre ». En clair, il s’agit d’imposer aux opérateurs de renseigner le volume d’émissions carbones générées par la consommation de données.

Ce décret vient compléter une loi entrée en vigueur en février 2020, nommée loi de lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (AGEC). C’est notamment via ce texte qu’a été introduit l’indice de réparabilité (et ses critères de notation, précisés dans un décret à part), qui permet d’évaluer la facilité de réparation d’un produit high tech, comme un smartphone.

Dans le détail, le décret s’applique aux opérateurs et aux fournisseurs au sens large. Il leur est demandé de présenter auprès de l’abonné :

* le type d’abonnement : Internet fixe ou Internet mobile ;

* le volume de données consommées : en gigaoctets (Go), arrondi à l’unité, et, le cas échéant, accompagné de la mention « données estimées » ;

* l’équivalent en émission de gaz à effet de serre : en grammes équivalent CO2 (g éqCO2), arrondi à l’unité ;

* la synthèse des modalités de calcul utilisées.

Le décret ne dit pas quelle est la méthodologie appliquée pour effectuer ces calculs, mais pointe vers l’Agence de la transition écologique (ADEME), qui dépend du ministère de l’Écologie. Cet indicateur doit se baser sur « le volume réel de données consommées », relevé par l’opérateur, pour dire à l’internaute ce qu’il génère en gaz à effet de serre en accédant au réseau.

« Ces informations peuvent être accompagnées d’une représentation graphique » et « peuvent également figurer sur les documents de facturation » ajoute le décret. Elles sont aussi à retrouver sur l’espace personnel de chaque abonné et doivent être actualisées chaque mois. Chaque information mensuelle portera évidemment sur le mois écoulé (en décembre, vous verrez novembre).

De prime abord, ces informations semblent avoir de l’intérêt pour comprendre plus finement l’impact individuel que l’on a, en matière d’émissions de gaz à effet de serre, en utilisant sa connexion Internet pour consulter ses mails, lire une vidéo, afficher un site web ou jouer aux jeux vidéo. Après tout, la réflexion traversait notamment les suggestions de la Convention citoyenne sur le climat.

Un décret qui enflamme le milieu informatique

Mais le problème ici tient à la manière d’établir ces mesures, qui reposent sur un postulat contesté et sur des règles de calcul discutables. C’est ce qu’illustre sur Twitter Pierre Beyssac, ingénieur en informatique, connu pour être à la fois le porte-parole du Parti pirate et pour avoir cofondé Gandi.net, un service d’enregistrement de noms de domaine et d’hébergement web.

............

La méthodologie de l’ADEME est décrite dans un article du 14 décembre et elle consiste en deux multiplications, la première pour les réseaux mobiles et la seconde pour les réseaux fixes.

Empreinte carbone (en gCO2e/mois) = Quantité de données consommées par l’utilisateur (en Go/mois) x Ratio moyen majorant représentatif de l’impact du « Réseau Mobile France » (en gCO2e/Go), sachant qu’au 1er janvier 2022 cette valeur est estimée à 49.4gCO2e/Go (gramme CO2 équivalent par Gigaoctet).

Empreinte carbone (en gCO2e/mois) = Impact moyen de la consommation Internet fixe d’un Français (en gCO2e/mois), sachant qu’au 1er janvier 2022 cette valeur est estimée à 4.1 kgCO2e/mois par abonné.
Cette méthode de calcul est justement dénoncée par Pierre Beyssac et d’autres,
............
lire https://www.numerama.com/tech/803201-me ... rique.html

perso je fais en moyenne 80 Go par mois* en 4G et zéro en fixe (pas de box wifi). Selon la méthodologie Ademe je fais donc prés de 4 kg CO2 par mois soit environ la même chose que la valeur donnée de 4.1 kg par mois moyen pour un internet fixe.

*sachant que mon abonnement me permet jusqu'à 130 Go par mois, chiffre que je n'ai jamais atteint depuis que le forfait est passé de 70 à 130 Go l'été dernier (à prix d'abonnement constant, merci Orange).

on peux lire avec intérêt les arguments de Pierre Beyssac qui affirme la démarche Ademe comme trop simpliste :
https://signal.eu.org/blog/2021/03/09/l ... lectuelle/

Jeuf
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Re: La planéte numérique 1500 TW.h par an

Message par Jeuf » 03 janv. 2022, 10:56

Je suis tout à fait d'accord pour qu'on me dise combien de Goctet j'ai téléchargé sur un mois sur ma box fixe, pour le moment je n'en ai aucune idée.

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Re: La planéte numérique 1500 TW.h par an

Message par Glycogène » 03 janv. 2022, 11:43

Jeuf a écrit :
03 janv. 2022, 10:56
Je suis tout à fait d'accord pour qu'on me dise combien de Goctet j'ai téléchargé sur un mois sur ma box fixe, pour le moment je n'en ai aucune idée.
Normalement tu as accès à ces infos sur la facture ou dans la page de contrôle de la box.

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Re: La planéte numérique 1500 TW.h par an

Message par energy_isere » 03 janv. 2022, 18:41

Oui, j'ai téléchargé ma facture numérique Orange du mois de Novembre, et ca donne bien la quantité de donnée transmise.
Factuellement ça a été 43 Go de données en 4 G au mois de Novembre.

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