Efficacité énergétique dans l' industrie

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89527
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par energy_isere » 01 sept. 2019, 09:30

En Allemagne
AET va construire une chaudière à bois-déchet de 90 MW pour Solvay Rheinberg

Frédéric DOUARD29 mai 2019

Aalborg Energie Technik a/s (AET), en remplaçant une centrale à charbon par une à biomasse, AET va permettre à Solvay de diminuer de 190 000 tonnes/an ses émissions de CO2.

Grâce à la centrale de cogénération à haut rendement du nom de Projet Woodpower située à Rheinberg en Rhénanie du Nord-Westphalie, l’utilisation du combustible fossile sera ainsi réduite de 25 % sur ce site. Cet investissement s’inscrit dans la stratégie de Solvay, bien déterminée à servir ses clients de manière plus durable.

La chaudière brûlera du broyat de bois recyclés achetés localement. D’une puissance de 90 MWth, elle développera un rendement de 92 %. AET fournira le foyer, les échangeurs, un système de SNCR, un système de nettoyage des fumées, une chaufferie, un système électrique, un système de contrôle par API ainsi qu’un système SCADA.

........
https://www.bioenergie-promotion.fr/602 ... rheinberg/

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89527
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par energy_isere » 02 déc. 2019, 19:05

Dans ma boite les éclairages extérieurs ont étés changés (allées, voirie, parkings auto, passage piétons, etc), ça a été remplacé par un système basse consommation, à haute efficacité énergétique, à faible impact:
Réduction de la consommation d’électricité sur ce poste : - 70 % ;-)

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89527
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par energy_isere » 19 déc. 2019, 22:39

Les lorrains Noske Skog et Novacarb mobilisent 230 millions d’euros d’investissement dans la cogénération biomasse

PHILIPPE BOHLINGER Usine Nouvelle 18/12/2019

Les projets de cogénération biomasse portés par Norske Skog à Golbey (Vosges) et Novacarb à Laneuveville-devant-Nancy (Meurthe-et-Moselle) ont obtenu le feu vert du ministère de la Transition écologique, le 13 décembre. Au total, les industriels vont injecter plus de 230 millions d’euros dans ces deux centrales, en partenariat avec Véolia, pour le premier et Cofely pour le second.

Deux importants projets de cogénération biomasse représentant plus de 230 millions d’euros d’investissement vont se concrétiser sur les sites industriels lorrains de Norske Skog à Golbey (Vosges) et de Novacarb à Laneuveville-devant-Nancy (Meurthe-et-Moselle).

Ils figurent parmi les 14 lauréats de l’appel d’offres pour le développement de centrales de cogénération à partir de biomasse dévoilés le 13 décembre dernier par Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique.

A eux seuls, les deux projets lorrains représentent plus de la moitié des 74,1 mégawatts de puissance électrique qui seront installés par l’ensemble des acteurs. Pour parvenir à cette issue favorable, le papetier Noske Skog et le fabricant de carbonate et bicarbonate de soude Novacarb auront dû s’armer de patience. Leurs projets avaient été présélectionnés en février 2016 dans le cadre d’un appel à projet 5-3 de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Manquait à l’appel l’autorisation de mise sur le marché de l’électricité verte. Elle leur sera rachetée au prix moyen de 109 euros par mégawattheure a annoncé la ministre.

"Aujourd’hui, notre site Novacarb franchit une étape décisive dans sa transition énergétique après cinq ans de travail et d’efforts avec nos partenaires, nos élus et les autorités locales qui ont su nous accompagner tout au long du processus" s’est réjoui Frédéric Louis, directeur du site de Novacarb. L’industriel qui emploie 315 personnes à Laneuveville-devant-Nancy investira 80 millions d’euros en partenariat avec Cofely (Engie) pour substituer les déchets de bois au charbon et ainsi couvrir ses besoins en vapeur.

De son côté, Noske Skog injectera 150 millions d’euros en partenariat avec Veolia Industries Global Solutions (Veolia) sur son site de Golbey, dans l’agglomération d’Epinal. Les deux acteurs produiront la vapeur nécessaire aux procédés du papetier qui emploie localement 325 salariés, mais aussi à ceux des industriels du cluster d’entreprises Green Valley.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... se.N914374

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89527
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par energy_isere » 17 janv. 2020, 22:16

Microsoft veut "effacer" son empreinte carbone d'ici 2030

Pour lutter contre le changement climatique, Microsoft veut aller plus loin que la neutralité carbone et arriver à un bilan carbone négatif d'ici 2030. Cette feuille de route s'applique aussi bien aux émissions directes de la firme qu'à sa chaîne d'approvisionnement. Pour répondre à ces objectifs, le géant technologique va injecter un milliard de dollars dans un fonds "d'innovation climatique" pour booster le développement des "technologies d'émission négative" (NET).

ALICE VITARD Usine Nouvelle le 17 JANVIER 2020
............
lire : https://www.usine-digitale.fr/editorial ... 30.N920709

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89527
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par energy_isere » 23 janv. 2020, 23:24

La transition énergétique de la soudière lorraine de Solvay mobilise 180 millions d’euros

PHILIPPE BOHLINGER PUBLIÉ LE 23/01/2020

Une enveloppe de 180 millions d’euros devrait permettre au site Solvay de Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle) d’arrêter trois chaufferies au charbon. Le chimiste belge s’est associé à Veolia en vue d’y substituer une chaufferie alimentée par des combustibles issus des refus de tri.

La transition énergétique du site Solvay de Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle) est en marche. Le chimiste belge a présenté le 22 janvier, à l’occasion d’une réunion de concertation publique, le projet d’investissement de 180 millions d’euros qu’il porte en partenariat avec Veolia en vue d’abaisser de moitié les émissions de CO2 de sa soudière lorraine.

Il s’agit concrètement de remplacer les trois chaufferies au charbon vieillissantes par une installation de cogénération de 180MW thermiques et 17,5MW électriques alimentée en combustibles solides de récupération (CSR).

"La hausse de la taxation carbone attendue à partir de 2021 nous a incité à conduire une transition énergétique ambitieuse, en vue de maintenir la compétitivité de notre site", résume Nicolas Dugenetay, directeur du site Solvay de Dombasle. Le groupe emploie 320 personnes sur ce site de fabrication de carbonate et bicarbonate de soude.

COMBUSTIBLES SOLIDES DE RÉCUPÉRATION

Le recours aux CSR constitue l’originalité du projet. Ce combustible déjà employé par Solvay sur son site de Bernburg (Allemagne) demeure peu répandu dans l’Hexagone. Il provient de la fraction non recyclable des déchets traités dans les centres de tri. Veolia va extraire de ces "refus de tri" la partie combustible afin de la valoriser sous forme de CSR. Le site de Dombasle-sur-Meurthe devrait consommer 350 000 tonnes de CSR par an en provenance des centres de tri du Grand Est et des régions limitrophes.

"La loi relative à la transition énergétique vise à augmenter le degré de valorisation matière des déchets, ce qui mécaniquement devrait augmenter le gisement de CSR", analyse Jérôme Auffret, directeur des projets énergies, recyclage et valorisation des déchets chez Veolia.

Le projet est en phase de lancement. La phase de concertation préalable - "non obligatoire" insistent les porteurs du projet - devrait conduire en mars 2020 au dépôt du dossier de demande d’autorisation d’exploiter. Les travaux pourraient commencer en mai 2021 en vue d’une mise en service au second semestre 2022. Une société ad hoc baptisée Dombasle Energie détenue à parts égales par Solvay et Veolia est en cours de création.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... nt.N922479

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89527
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par energy_isere » 27 févr. 2020, 21:36

Seqens et Engie lancent la centrale biomasse de la soudière de Laneuveville-devant-Nancy

PHILIPPE BOHLINGER Usine Nouvelle 27/02/2020

Les groupes Seqens et Engie posent le 27 février 2020 la première pierre de la centrale de cogénération biomasse de la soudière de Laneuveville-devant-Nancy (Meurthe-et-Moselle). Les deux partenaires injectent 80 millions d’euros dans ce projet indispensable à la transition énergétique du site de 315 salariés.

Pierre Luzeau, président de Seqens, et Pierre Hardouin, directeur général d’Engie Solutions Industries, posent, le 27 février 2020, la première pierre de la centrale de cogénération biomasse de la soudière du groupe à Laneuveville-devant-Nancy (Meurthe-et-Moselle), en présence de Frédéric Louis directeur du site, d’André Rossinot, président du Grand-Nancy et Jean-François Husson, sénateur de Meurthe-et-Moselle.
(suite abonnés)
https://www.usinenouvelle.com/article/s ... cy.N934509

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89527
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par energy_isere » 09 mars 2020, 20:05

Les combustibles solides de récupération (CSR), des briquettes à base de déchets, s’ouvrent petit à petit des débouchés industriels au-delà des cimenteries.

9 mars 2020 Usine Nouvelle

Le 23 janvier, Solvay et Veolia ont confirmé la création de la coentreprise Dombasle Énergie. Elle gérera une installation de cogénération de 180 mégawatts (MW) thermiques et 17,5 MW électriques alimentée en combustibles solides de récupération (CSR), en remplacement de trois chaufferies au charbon sur le site du chimiste de Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle). Ce projet de 180 millions d’euros consommera 350 000 tonnes de CSR par an en provenance des centres de tri du Grand Est et des régions limitrophes. La mise en service est prévue au second semestre 2022.
https://www.usinenouvelle.com/article/s ... es.N935999

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89527
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par energy_isere » 25 mars 2020, 08:42

Avec "Furnace of the future", les verriers de l’emballage veulent produire plus propre

LAURENT ROUSSELLE Usine Nouvelle 25/03/2020

BONNE NOUVELLE Les 20 plus importants verriers de l’emballage européens se sont réunis autour du projet "Furnace of the future" pour inventer des fours moins énergivores et améliorer leur empreinte environnementale.

L’union fait la force. Surtout lorsqu’il s’agit de moins polluer. Vingt fabricants européens d’emballages en verre ont rejoint "Furnace of the future", un projet européen qui vise à réduire de 50 % les émissions de CO2. "Ce projet représente une étape majeure de la stratégie de décarbonation du secteur du verre d’emballage", assure Michel Giannuzzi, président de la Fédération européenne du verre d'emballage (Feve), dont l’organisation est à l’initiative du projet.

Ces acteurs, qui représentent 90 % de la capacité de production de verre en Europe, participeront au financement et mettront en commun leurs compétences pour produire un four hybride dont l’objectif, à terme, est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de toute une industrie.

Une industrie très dépendante aux énergies fossiles

"Les rejets de CO2 proviennent à 80 % de la consommation d’énergie fossile", explique Jacques Bordat, président de la Fédération des industries du verre. Les plus gros fours sont en effet alimentés à plus de 80 % en gaz et en fioul, le reste provenant de l’électricité (20 % maximum). Ces énergies servent à maintenir l’appareil de production à 1600°C pour assurer la fusion. Mais il y a aussi "les 20 % d'émissions qui sont liés au process, au moment de la décarbonatation de la matière première, qui génère aussi des gaz à effet de serre", complète le porte-parole de l’industrie verrière en France.

L’enjeu du projet est donc doublement stratégique, alors que l’Europe a fixé la neutralité carbone en 2050 et que la Feve s’est fixé un objectif de recyclage ambitieux de 90 % en 2030. Augmenter la part de calcin (verre recyclé) dans les pots et autres bouteilles compte parmi les priorités de cette industrie particulièrement énergivore. La France, bon élève avec un taux de recyclage de 78 % (contre 76 % en moyenne en Europe) s’est d’ailleurs engagée à atteindre l’objectif dès 2025.

Le four du futur est électrique et de grande taille

Le projet "Furnace of the future" est une première étape sur la longue route de la neutralité carbone. Cette nouvelle génération de four fonctionnera grâce à un procédé d'oxycombustion et à 80 % d'électricité renouvelable en remplacement du gaz. À ce jour, seuls des fours de petite taille ont recours à l'électricité. Ces derniers sont essentiellement utilisés pour produire des emballages en verre blanc 100 % vierge. L’absence de flamme pose des problèmes pour la fusion du calcin.

"Demain, avec cette nouvelle technologie, l'industrie sera en mesure de produire plus de 300 tonnes par jour dans différentes teintes, en utilisant des niveaux élevés de verre recyclé", précise la fédération. Il sera alors possible d’augmenter la part de recyclé dans les emballages. "Chaque tranche additionnelle de 10 % de verre recyclé dans le four permet une réduction supplémentaire de 5 % des émissions de CO2 et de 3 % de la consommation d'énergie", indique encore l’organisation professionnelle.

Ardagh lance le pilote

Le groupe Ardagh, deuxième plus grand producteur d'emballages en verre au monde, sera le premier à expérimenter cette technologie en Allemagne. Le pilote sera construit en 2022 et une évaluation des premiers résultats est d’ores et déjà prévue pour 2023.

"Nous nous engageons sur la voie d'un emballage en verre climatiquement neutre, et nous assurons ainsi la durabilité à long terme de notre industrie", a déclaré Martin Petersson, PDG de Ardagh Group Glass Europe dans le communiqué. "Nous voulons démontrer la viabilité de la fusion électrique à l'échelle commerciale, ce qui révolutionnerait le marché des emballages en verre."

En outre, la flexibilité de la technologie hybride permettra d’avoir recours à d'autres sources d'énergie en cas de difficultés d'approvisionnement, garantissant la continuité de la production. La Feve estime que sur les dix ans de sa durée de vie, le nouveau four électrique hybride devrait entraîner un coût supplémentaire total (investissement et dépenses opérationnelles) de 40 millions d’euros par rapport à un four conventionnel, principalement dû au surcoût de l'électricité par rapport au gaz naturel (environ trois fois plus élevé par MWh).
https://www.usinenouvelle.com/article/a ... re.N945341

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89527
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par energy_isere » 21 juil. 2020, 21:45

Les cinq axes du plan d’Apple pour devenir neutre en carbone en 2030

RIDHA LOUKIL Usine Nouvelle 21/07/2020

Apple lance un plan visant à devenir neutre en carbone à l’horizon 2030 sur l'ensemble de sa chaîne de valeur. Et le géant californien de la high-tech entraîne dans son sillage tous ses fournisseurs et sous-traitants. En voici les cinq grands axes.

A l’occasion de la publication, le 21 juillet 2020, de son rapport sur ses progrès en matière d’environnement, Apple a dévoilé son plan pour devenir neutre en carbone sur l'ensemble de ses activités (de sa chaîne d'approvisionnement et du cycle de vie de ses produits) d'ici à 2030.

Le géant californien de la high-tech, premier équipementier électronique au monde avec 137 000 personnes et un chiffre d’affaires de 260 milliards de dollars sur son dernier exercice fiscal clos en septembre 2019, se targue d’être d'ores et déjà neutre en carbone pour ses activités commerciales mondiales.

Son nouvel engagement signifie que d'ici à 2030, chaque produit vendu par la marque aura un impact climatique net nul.

"L'action climatique peut être le fondement d'une nouvelle ère d'innovation, de création d'emplois et de croissance économique durable, commente, dans le communiqué, le PDG de l’entreprise Tim Cook. "Avec notre engagement en faveur de la neutralité carbone, nous espérons être une vague dans l'étang qui créera un changement beaucoup plus important. "

Pour atteindre son objectif, Apple devra réduire ses émissions de carbone de 75% d'ici 2030 tout en développant des solutions innovantes de suppression des 25% restantes de son empreinte environnementale globale.

Voici les cinq principaux axes de sa feuille de route .

1.Concevoir des produits à plus faible teneur en carbone

Apple compte augmenter l'utilisation de matériaux à faible teneur en carbone, développer le recyclage et favoriser l’écoconception de ses appareils pour les rendre les plus efficaces possibles sur le plan énergétique.

Parmi ses innovations, la firme à la pomme met en avant son robot "Dave" de démontage de l'iPhone pour la récupération de matériaux tels que les terres rares, le tungstène et l'acier.

Son laboratoire de recyclage à Austin, au Texas, s’associe désormais à l’université Carnegie Mellon pour développer davantage des solutions de recyclage.

Tous les iPhone, iPad, Mac et Apple Watch lancés l'année dernière font appel à des matériaux recyclés, dont des éléments de terres rares, ce qui est présenté comme une première dans le monde des smartphones.

Grâce à cet effort d’écoconception et de recyclage, Apple a réduit son empreinte carbone de 4,3 millions de tonnes en 2019 et diminué au cours des 11 dernières années de 73% l'énergie moyenne engloutie par ses produits pendant leur utilisation.

2.Accroître l'efficacité énergétique des opérations

Apple entend identifier de nouveaux gisements d’économie d'énergie dans ses opérations et incite ses fournisseurs et sous-traitants à effectuer la même transition.

En 2019, le géant de Cupertino a investi dans l’amélioration de l'efficacité énergétique de plus de 0,6 million de mètres carrés de bâtiments, réduisant sa consommation d’électricité de près d'un cinquième et économisant 27 millions de dollars sur sa facture annuelle d’électricité.

Le nombre de sites de ses fournisseurs et sous-traitant participant à son programme d'efficacité énergétique a atteint 92 en 2019. De quoi éviter plus de 779 000 tonnes d'émissions de CO2 dans sa chaîne d'approvisionnement.

3.Privillégier le recours à des énergies renouvelables

Depuis 2014, tous les datacenters d’Apple sont alimentés en électricité issue à 100 % d’énergies renouvelables.

L’entreprise prévoit de continuer à s’appuyer à 100 % sur des énergies renouvelables pour l’ensemble de ses opérations. Avec 10 de ses fournisseurs en Chine, elle compte investir près de 300 millions de dollars dans des projets totalisant 1 gigawatt d'énergie renouvelable. Elle dispose des engagements de plus de 70 fournisseurs et sous-traitants à utiliser 100% d'énergie renouvelable pour la production de ses produits, soit près de 8 gigawatts.

De quoi éviter l’émission de plus de 14,3 millions de tonnes de CO2 par an, ce qui équivaut à retirer plus de 3 millions de voitures de la route chaque année.

Apple mène des projets en Arizona, en Oregon et en Illinois portant sa capacité d’énergie renouvelable à plus de 1 GW, l’équivalent de l’énergie consommée par plus de 150 000 foyers par an.

À l'échelle mondiale, le groupe lance la construction de l’une des plus grandes centrales solaires en Scandinavie, ainsi que deux projets fournissant de l'électricité à des communautés mal desservies aux Philippines et en Thaïlande.

4.Innover dans les process et les matériaux

Apple soutient le développement du tout premier processus de fusion directe d'aluminium sans carbone chez deux de ses fournisseurs. Cet aluminium à faible teneur en carbone commence à être utilisé dans le MacBook Pro de 16 pouces.

En partenariat avec ses fournisseurs, Apple a réduit les émissions de gaz fluorés, utilisés dans la fabrication de certains composants électroniques, de plus de 242 000 tonnes en 2019.

5.Investir dans la protection des forêts

Apple annonce aujourd'hui la création d’un fonds pour investir dans la restauration et la protection des forêts et des écosystèmes naturels à l'échelle mondiale.

En partenariat avec Conservation International, le groupe investira dans de nouveaux projets, en s'appuyant sur les enseignements tirés de travaux existants tels que la restauration de savanes dégradées au Kenya et d'un écosystème de mangrove vital en Colombie. Les mangroves protègent non seulement les côtes et aident à soutenir les moyens de subsistance des communautés où elles poussent, mais elles peuvent également stocker jusqu'à 10 fois plus de carbone que les forêts sur terre.

Grâce à son travail avec le Conservation Fund, le World Wildlife Fund et Conservation International, la société a protégé et amélioré la gestion de plus 400 000 hectares de forêts et de solutions climatiques naturelles en Chine, aux États-Unis, en Colombie et au Kenya.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... 30.N987779

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89527
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par energy_isere » 18 oct. 2020, 13:30

Une aciérie électrique qui produit à partir de ferrailles d'acier va s'alimenter avec un projet solaire PV de 300 MW. Dans le Colorado. Coût de 285 millions de dollars.

Solar-powered steel production from Lightsource bp’s Bighorn Project in Colorado
The iron and steel sector is the “world’s largest industrial source of climate pollution.” This steel mill in Pueblo, Colorado will be the first in North America to rely on solar power.

OCTOBER 5, 2020 ERIC WESOFF

A crucial and historical steel mill in Pueblo, Colorado will be the first in North America to rely on solar power, according to Skip Herald, the CEO of steel and mining company, Evraz North America.

The 300-MW Bighorn Solar Project, developed by Lightsource bp and located on mill company land, just closed on a $285 million financing package. Xcel Energy, as the power provider for the steel mill, will purchase the power generated by the solar farm under a long-term contract with Lightsource bp. It’s the largest on-site industrial solar facility, according to the developer.

The deal on the solar project was made last year after Evraz, Xcel’s largest power buyer in Colorado, threatened to move out of state “without assurances of low electricity rates,” as per reporting in the Denver Post.

Kevin Smith, CEO of the Americas for Lightsource, said, “The more than 700,000 solar panels can provide 90% of the plant’s energy needs at peak production” and 95% of the mill’s annual energy demand, according to other reports.

The plant will turns recycled scrap metal into “clean steel, including the most sustainable rail in the world,” according to Herald. Evraz is a Russian-owned steel and mining conglomerate.
......
https://pv-magazine-usa.com/2020/10/05/ ... gn=Network

dysgraphik
Kérogène
Kérogène
Messages : 97
Inscription : 10 mars 2012, 21:05
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par dysgraphik » 18 oct. 2020, 17:18

Une aciérie en Roumanie prévoit de réduire sa consommation d'énergie liée au décalaminage à haute pression. Projet ouvert à financement participatif.

https://enerfip.fr/placer-son-argent/in ... n/liberty/
L’usine de Galați est aujourd’hui le plus important site de production d’acier du groupe GFG-LIBERTY. Localisée au sud-est de la Roumanie, elle compte plusieurs hauts fourneaux, laminoirs et autres services de fabrication, pour une capacité de production de deux millions de tonnes d’acier.

Elle fait partie des 740 millions d'euros d'actifs appartenant à ARCELORMITTAL rachetés par LIBERTY en juillet 2019, et fabrique une grande variété de produits laminés (plaques, bobines, tôles galvanisées et produits prélaqués) et d’équipements tubulaires soudés (utilisés pour le transport d’huile, gaz ou autres fluides). Elle fournit les Balkans, la Roumanie et l’Europe dans bon nombre de secteurs tels que la construction - terrestre et navale -, les récipients à pression ou encore l’automobile. Avec 1 700 clients de par le monde et plus de 5 100 personnes salariées, elle est également le premier employeur de l’est de la Roumanie.


REMPLACEMENT DE POMPES HAUTE PRESSION AVEC VARIATEURS DE VITESSE

Le projet consiste en la modernisation d'une station de décalaminage de l’usine par le remplacement de deux pompes à haute pression et par l’installation de variateurs de vitesse.

Le rôle de la station n°4 est de fournir de l’eau pour le processus de décalaminage* des plaques d’acier. Ses pompes haute pression délivrent une eau à 120 bars pour nettoyer les surfaces des plaques d’acier qui ont été précédemment étirées en laminoir**.

La station compte aujourd’hui cinq pompes, dont l’état d’usure avancé implique d’utiliser trois pompes - au lieu de deux - pour assurer le flux d’eau nécessaire au décalaminage. Si l’usure des pompes ne permettait pas de maintenir un niveau de pression minimum pour assurer la qualité du processus, la seule solution serait de réduire le débit - ce qui aurait un impact non négligeable sur la productivité de l’usine.

Par ailleurs, les sources d’énergie existantes ne permettent pas une utilisation optimale des moteurs de pompes, qui sont soumis à un risque d’usure prématurée à chaque démarrage. Afin de les préserver, les pompes ne sont donc désormais plus mises à l'arrêt lors des interruptions éventuelles de l’activité de l’usine, ce qui induit une surconsommation d'électricité.

*la calamine est un mélange d'oxydes de fer qui se dépose sur les pièces en acier lorsqu'elles sont chauffées à haute température. La formation de calamine est inévitable dans les opérations de sidérurgie - notamment le laminage -, et l’on doit alors procéder à un décalaminage régulier, par impact d'air ou d'eau.
C'est une goutte d'eau dans la consommation énergétique du process. Disons 1/1000 ième d'économie d'énergie. Mais c'est déjà ça.

Ils feraient mieux de remplacer des unités à Coke en unité de réduction à l'hydrogène...

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89527
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par energy_isere » 17 déc. 2020, 20:39

Plan de relance : 16 premiers projets de décarbonation de sites industriels retenus

AFP parue le 17 déc. 2020

Un ensemble de 16 premiers projets de décarbonation de sites industriels d'un montant total de 291 millions d'euros ont été retenus dans le cadre du plan de relance, a annoncé jeudi la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher.

Ces projets financés par l'Etat à hauteur de 61 millions d'euros doivent permettre de réduire de 10% en moyenne les émissions des sites concernés, soit une réduction de 237 000 tonnes par an des émissions de dioxyde carbone (CO2), précise un communiqué de son ministère.

Sur les 16 projets, 14 améliorent l'efficacité énergétique tandis que deux portent sur ces procédés pour réduire les émissions en aval. En visite sur un site lauréat, un complexe chimique de la société Inovyn du groupe Ineos à Tavaux, dans le Jura, Mme Pannier-Runacher a déclaré à des journalistes sur place que grâce à cet "investissement massif dans les procédés industriels", "on va créer des installations supplémentaires, moderniser le site".

L'objectif est "d'améliorer de 10% le bilan carbone de ce site industriel", "grâce à des équipements fournis par une entreprises lilloise en grande partie", a-t-elle ajouté. Le montant de l'aide de l'Etat pour ce projet d'un coût total de plus de 60 millions d'euros s'élève à 12 millions d'euros, a précisé le ministère.

D'une manière générale, "c'est en maintenant de la production industrielle en France et en en faisant venir de l'étranger, qu'on peut améliorer notre bilan carbone tout en créant de l'emploi", a affirmé la ministre.

De nouveaux appels à projet en faveur de la décarbonation de l'industrie doivent être lancés en janvier.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ros-201217

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89527
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par energy_isere » 05 avr. 2021, 14:56

Carmeuse, Engie et John Cockerill s'associent pour réduire les émissions de CO2 en Wallonie de plusieurs milliers de tonnes

La Libre Eco avec Belga Publié le 10-12-20

Les entreprise Caremeuse, John Cockerill et Engie ont annoncé le lancement d'un prochain commun. Le but : diminuer les émissions de CO2 en Wallonie de 900 000 tonnes via un projet innovant.

Une union peu fréquente s'est formée ce jeudi. Carmeuse (fabricant de produits à base de chaux et minéraux, Engie (producteur d'énergie) et John Cockerill (entreprise d'ingénierie) s'associent pour développer un projet innovant de capture et d'utilisation du carbone ("CCU") en Wallonie.

Les trois entreprises ont annoncé la nouvelle via un communiqué commun. Ce projet entend réduire les émissions de carbone en transformant le CO2 généré lors du processus de production de la chaux en e-méthane, un gaz renouvelable qui peut être injecté dans le réseau de gaz ou utilisé dans les transports ou encore l'industrie.

"Le projet fera la démonstration à l'échelle industrielle d'un processus intégré unique en son genre, en augmentant et en combinant les technologies disponibles et les prototypes, tels qu'un nouveau type de four à chaux, l'un des plus grands électrolyseurs au monde (75 MW) et l'hydrogène vert", souligne le trio d'entreprises. "Ce projet, le plus grand de ce type au monde, ouvre de nouvelles voies pour une réduction significative des émissions de carbone en Europe et dans le monde", promet-il.

La mise en œuvre de ce projet permettrait en effet d'éviter plus de 900 000 tonnes d'émissions de CO2 au cours des dix premières années, selon Carmeuse, Engie et John Cockerill.

Un projet à 150 millions d'euros

Carmeuse sera responsable de la construction, de la mise en service et de l'exploitation du nouveau type de four à chaux, qui permet d'obtenir un flux de CO2 concentré. John Cockerill se chargera de la conception, de l'ingénierie, de la construction et de la mise en service d'une usine d'électrolyseurs (75 MW) sur un site d'Engie dans la région de Charleroi. Enfin, Engie sera propriétaire et exploitera l'usine d'électrolyse qui produira l'hydrogène vert. Storengy, filiale d'Engie, sera chargée de la construction et de l'exploitation du processus de méthanation.

Le coût d'investissement total du projet s'élève à plus de 150 millions d'euros. Un dossier de demande de financement dans le cadre du Fonds européen d'innovation et de l'IPCEI (Important Project of Common European Interest) a été soumis et, "sous réserve d'une issue favorable, la mise en œuvre du projet débuterait en 2022 pour être opérationnel en 2025", ajoutent les trois entreprises.
https://www.lalibre.be/economie/entrepr ... 44d1925a6e

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89527
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par energy_isere » 21 sept. 2021, 18:25

A Issoudun, Boortmalt diversifie son mix énergétique grâce à une centrale solaire thermique

A Issoudun (Indre), l’usine du malteur Boortmalt bénéficie d’une centrale solaire thermique, qui lui permet de porter à 50% ses approvisionnements en énergie renouvelable. Un projet financé par Kyotherm et l’Ademe, pour 6 millions d’euros.

Franck Stassi 21 Septembre 2021 Usine Nouvelle

Le leader mondial de la production de malt Boortmalt a inauguré lundi 20 septembre une centrale solaire thermique sur le terrain des Malteries franco-suisses, son usine d’Issoudun (Indre). Le coût de l’installation, mise en service en mars dernier, d’un montant de 6 millions d’euros, est supporté par Kyotherm, une entreprise parisienne spécialisée dans le développement de projets de production de chaleur renouvelable.

Image

Un contrat de fourniture de chaleur de vingt ans a été signé avec Boortmalt en 2018. Par l’intermédiaire de son fonds chaleur, l’Ademe a apporté 3 millions d’euros de subventions et 531 609 euros d’avances remboursables.

[...abonnés]
https://www.usinenouvelle.com/article/a ... e.N1142167

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89527
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Efficacité énergétique dans l' industrie

Message par energy_isere » 04 janv. 2022, 19:30

Pour une informatique moins gourmande en énergie, formons les ingénieurs
Enseignant-chercheur à IMT Atlantique, Thomas Ledoux soulève l'urgence de se préoccuper de la sobriété numérique des entreprises. Il soutient qu'une informatique frugale est possible à conditions de former les experts de la fonction dans les organisations. Les ressources pédagogiques existent. Et les initiatives se multiplient.

04 Janvier 2022 Usine Nouvelle

A lui seul, le numérique représente environ 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Et ce chiffre pourrait doubler d’ici à 2025, ordinateurs, smartphones, objets connectés et autres data centers se montrant particulièrement gourmands en électricité. Pourtant, alors que les préoccupations environnementales et les questions énergétiques occupent une place croissante dans le débat public, l’impact du numérique passe largement inaperçu. Certains acteurs, cependant, ont pris conscience de l’ampleur du problème. Depuis quelques années, diverses initiatives sont apparues pour tenter de limiter l’empreinte carbone du numérique. C’est le cas du Shift Project de Jean-Marc Jancovici, ou de l’Institut du Numérique Responsable (INR), qui délivre un label.

Les entreprises, de leur côté, sont demandeuses, surtout à un moment où le coût de l’énergie s’envole, et alors qu’elles sont questionnées sur leurs engagements concrets en faveur de l’environnement. Elles sont conscientes que leurs activités numériques, souvent, sont inutilement voraces. Elles sont à la recherche de solutions pour en limiter l’impact. Bref, elles sont prêtes à participer à l’émergence d’un numérique plus sobre et plus responsable.

Des économies d’énergie considérables en perspective

Certes, il est difficile d’évaluer avec précision quel gain peut procurer une informatique « frugale ». Tout dépend du compromis que l’on accepte. Mais une chose est sûre : des économies significatives sont possibles. En utilisant des services « dégradés » (site Web plus sobre, calculs d’itinéraires moins sophistiqués, images 3D moins soignées…), on peut réduire l’empreinte carbone d’environ 20% - voire de 50% si l’on recourt à une énergie renouvelable.

Dans le cas de la blockchain Ethereum, 70% des scripts déployés ne sont jamais appelés : il suffirait de modifier ce mode de fonctionnement pour diminuer de 60% l'espace de stockage minimal pour chaque participant. Par effet domino, cela conduirait à une réduction importante de la consommation d’énergie de l’ensemble de la blockchain, celle-ci étant répliquée par tous ses participants !

Mais tout cela ne s’improvise pas. Mettre en place une informatique frugale nécessite un véritable changement de paradigme - depuis les achats jusqu’à la conception de logiciels, l’hébergement des données ou l’utilisation de l’intelligence artificielle. Il y faut des compétences spécifiques. C’est pourquoi les entreprises sont désireuses de recruter des profils capables de prendre en charge ce sujet.

Il faut donc attaquer le problème à la racine : dès la formation des ingénieurs. Les écoles d’ingénieurs ont en effet un rôle décisif à jouer, en apportant à leurs étudiants les outils et les compétences qui leur permettront de faire baisser l’empreinte carbone dans l’exercice de leur métier. La Commission des titres d’ingénieur (CTI) s’est emparée de la question : elle pousse à l’organisation de cours dès la rentrée prochaine. Déjà, quelques écoles se lancent. De son côté, le Sénat a adopté, en novembre, un projet de loi portant sur la sobriété numérique et la formation des ingénieurs. L’heure est donc à la mobilisation.

Des experts bénévoles pour des formations open source

Miser sur la formation des ingénieurs : c’est également l’ambition d’Ecolog, fruit de l’association de l’institut du numérique responsable et de la filière informatique nantaise, laquelle regroupe l’université de Nantes, IMT Atlantique et Centrale Nantes. Pour répondre au défi de la sobriété numérique, Ecolog vise à élaborer un corpus de formations disponibles en open source et dédiées à l’informatique responsable. Une quarantaine d’experts de toute la France, tous bénévoles, planchent sur ce projet.

Celui-ci comprend une dizaine de ressources pédagogiques correspondant chacun à une vingtaine d’heures de cours - l’équivalent de trois journées de formation continue. Parmi ceux-ci, un tronc commun « généraliste », destiné à des ingénieurs de tous profils, et traitant de la problématique du numérique responsable, des achats responsables, de stratégie numérique… D’autres modules, plus ciblés, seront dédiés à des métiers spécifiques de l’ingénieur informaticien : développeurs, chefs de projet, data scientists, spécialistes IA, ingénieurs fullstack, designers UX/UI, ingénieurs IoT... Les écoles et les entreprises auront accès librement à ces ressources. L’objectif étant d’aboutir à un corpus complet, assorti d’un site web, en septembre 2022.

D’ores et déjà, Ecolog suscite un réel intérêt. De nombreux partenaires soutiennent l’initiative : des institutions académiques (Télécom Paris, universités de Grenoble, Lille, Toulouse, Nantes, Pau, Rennes…), des entreprises de services numériques (CapGemini, Sopra-Steria, CGI), des start-ups, des banques ou des assurances (Crédit Agricole ,MAIF). Des institutionnels comme la Direction interministérielle du numérique, Ademe, et la région Bretagne, quant à elles, contribuent à son financement.

Par Thomas Ledoux, Enseignant-chercheur au département automatique, productique et informatique d’IMT Atlantique
https://www.usinenouvelle.com/article/t ... s.N1169847

Répondre