Le plan Hydrogène en France

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

Message par energy_isere » 23 oct. 2019, 19:47

Premier élément produira de l’hydrogène grâce aux éoliennes d’Eolmed

Publié le 23/10/2019 lemarin

Quadran énergies marines se prépare pour son futur parc éolien flottant Eolmed au large de l’Aude. En mer et à terre.

Sa société mère, Lucia holding, vient d’annoncer la création d’une nouvelle filiale dédiée à l’hydrogène : Premier élément, d’après le nom de la classification de la table de Mendeleïev. Au cœur du modèle économique de cette nouvelle entreprise : une unité de production d’hydrogène par électrolyse (pour un investissement global de 50 millions d’euros). Installée dans la zone portuaire de Port-la-Nouvelle, elle serait alimentée par les surplus d’électricité issue des éoliennes offshore d’Eolmed.
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... -eoliennes

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Re: Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

Message par energy_isere » 13 nov. 2019, 21:14

Air Liquide va produire de l’hydrogène vert en France, mais pas tout de suite

AURÉLIE BARBAUX Usine Nouvelle 13/11/2019

Air Liquide et Engie embarquent dans le projet Hygreen Provence de l’agglomération Durance, Luberon, Verdon (DLVA) pour produire de l’hydrogène décarboné à partir d’énergie solaire. Mais pas avant plusieurs années...

Après un projet pilote au Danemark et la construction du plus grand électrolyseur PEM au monde au Canada, Air Liquide annonce qu’il va produire de manière industrielle de l‘hydrogène décarboné en France...
mais pas avant 2027. Le chimiste s’est en effet associé avec Engie pour donner vie via un partenariat public privé au projet Hygreen Provence initié par l’agglomération Durance, Luberon, Verdon (DLVA) en 2017 et labellisé par le pôle CapEnergies en 2018.

Stockage dans des cavités salines

Évalué initialement à 300 millions d’euros sur 3 à 10 ans, ce projet visait à produire à partir d’énergie solaire et à stocker massivement de l’hydrogène vert à partir d’énergie solaire en cavités salines. Initialement le projet parlait de 600 GWh heures d’électricité solaire nécessaires pour produire 13 000 tonnes par an (0,45TWh) d’hydrogène destiné à alimenter dès 2024 des bus.

Production à partir d'électricité solaire

Dans un communiqué du 13 novembre, annonçant la signature du partenariat entre Air Liquide, Engie et DLVA, le chimiste reste plus évasif, ne communique pas le montant de l'investissement, mais voit plus grand. Il annonce la production annuelle de 1 300 GWh d’électricité solaire (soit le double) et de plusieurs dizaines de milliers de tonnes d’hydrogène renouvelable par électrolyse de l’eau à partir de cette électricité solaire qui pourra être stocké dans d’un site de stockage en cavité saline présent dans les sous-sols de DLVA, une agglomération qui regroupe 25 communes et 65 000 habitants.

Une première tranche teste en 2021

Air Liquide s’occupera de la production de l’hydrogène vert, mais ne précise pas avec quelle technologie. Interrogé par l’Usine Nouvelle, Pierre-Etienne Franc, vice-président Hydrogène Énergie chez Air Liquide, précise néanmoins que dès fin 2021 une première tranche d’électrolyse devrait être opérationnelle. "Mais il ne s’agit pas de 100 MW, seulement de quelques dizaines, précise l’industriel. Et il y aura une autre étape avant 2027." De même pour le stockage dans les cavités salines, qui ne seront pas utilisées au début du projet, mais uniquement "dans la phase finale quand on aura de très gros volume et besoin de stocks tampons", précise Pierre-Etienne Franc.

Un projet d'Engie

De son côté, Engie, arrivé en premier sur le projet, mettra en œuvre la fourniture de l’hydrogène aux clients industriels et aux collectivités pour le transport. L’énergéticien devrait aussi se positionner pour opérer les parcs photovoltaïques, en répondant aux appels d’offres. "Il faut voir ce projet comme un mouvement important de deux acteurs de la filière hydrogène pour démontrer que la production industrielle d’hydrogène vert est possible et qu’on peut rassembler toutes les conditions pour produire une électricité solaire », rappelle Pierre-Etienne Franc.

Certes, bien qu’ils soient confiants dans la capacité à avoir de l’énergie à coût compétitif, les acteurs du projet savent qu’"au début ce sera plus cher que l’hydrogène gris", mais "les surcoûts seront partagés", précise le responsable d’Air Liquide. Reste à savoir quel sera le delta réel de coût et si les clients seront prêts à payer. Pour cela, il faut "mettre l’église au milieu du village, le faire en vrai", explique Pierre-Etienne Franc. Reste qu’aucun montant d’investissements n’a été communiqué.
https://www.usinenouvelle.com/article/a ... 27.N903204

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Message par energy_isere » 16 janv. 2020, 21:02

De l'hydrogène « vert » sera produit dès 2021 en Vendée

AFP parue le 16 janv. 2020

L'entreprise nantaise Lhyfe a annoncé jeudi avoir levé 8 millions d'euros de fonds pour installer en Vendée un premier site industriel de production d'hydrogène vert, qui sera opérationnel au premier semestre 2021.

"La construction du premier site industriel de Lhyfe débutera en Vendée à proximité du parc éolien Bouin" ce semestre, pour une production à terme de plusieurs centaines de kilos d'hydrogène issue d'énergies renouvelables, indique Lhyfe dans un communiqué.

Lhyfe a annoncé "une levée de fonds de 8 millions d'euros" auprès de cinq acteurs publics et privés, notamment de la société d'économie mixte Vendée Energie. "Cette levée de fonds va permettre à Lhyfe, qui entre désormais dans une phase d'industrialisation, de poursuivre ses investissements et de multiplier ses sites", indique la société.

Pour produire son "hydrogène vert", l'entreprise affirme qu'elle se connectera "directement aux énergies renouvelables", éolien, photovoltaïque, hydraulique, biomasse solide. À la différence de l'hydrogène d'origine fossile (produite avec du gaz naturel comme c'est majoritairement le cas), "l'hydrogène produit à partir de ressources renouvelables (...) permet de fournir de l'électricité pauvre en CO2", selon le syndicat d'énergie de Vendée (SyDev).

L'hydrogène est obtenue par électrolyse de l'eau, alimentée par une ressource électrique renouvelable (éolien, photovoltaïque) ou thermolyse (par chauffage de biomasse). Les véhicules roulant à l'hydrogène ne rejettent que de l'eau.

"En sortie d'usine, l'hydrogène vert produit par Lhyfe présente tous les avantages du pétrole et du gaz sans leurs inconvénients", souligne la société. "Alors que 95% de l'hydrogène produit aujourd'hui (dit "hydrogène gris") génère jusqu'à 10 kg de CO2 par kilo d'hydrogène, l'hydrogène produit par Lhyfe est totalement propre", affirme la PME.

Avec une "solution clé en main", Lhyfe créée en 2017 veut s'adresser "aux collectivités industries et au monde du transport qui souhaitent s'approvisionner en hydrogène vert et réduire ainsi instantanément et drastiquement l'impact de leur mobilité". Elle entend répondre aux besoins des bus, bennes à ordures, flottes de véhicules lourds ou légers.

Lhyfe souligne avoir "conçu un process industriel" qui permet de proposer une solution "modulaire" s'adaptant "à toute type d'énergie renouvelable", et "évolutive" pour "accompagner l'évolution des besoins des territoires".

Le site de Bouin, co-financé à hauteur de 3 millions d'euros par la communauté de communes de Challans-Gois, la région des Pays-de-la-Loire et la Bpi France, sera complété par une première station à hydrogène à La Roche-sur-Yon. Cette dernière alimentera une première ligne de bus et des véhicules de la collectivité (bennes à ordures ménagères).
https://www.connaissancedesenergies.org ... dee-200116

Usine Nouvelle est plus précis :
Lhyfe débute en Vendée son rêve de producteur d’hydrogène offshore

AURÉLIE BARBAUX Usine Nouvelel 16/01/2020

La start-up nantaises Lhyfe annonce une levée de 8 millions d’euros pour installer en Vendée sa première unité industrielle de production d’hydrogène vert 100% à partir d’énergie éolienne.

Ce que s’apprête à réaliser Lhyfe serait inédit. Selon Matthieu Guesné, le fondateur et PDG de cette start-up nantaise fondée en 2017, il sera le premier à produire de l’hydrogène vert par électrolyse de l’eau uniquement à partir d’énergie éolienne et sans être connecté au réseau électrique.

Une levée de fonds de 8 millions d‘euros annoncée ce 16 janvier 2020 auprès de cinq acteurs publics et privés (Noria, le Syndicat d’Energie de Vendée (SyDEV) et sa SEM Vendée Energie, Ovive (Groupe Les Saules), Ouest Croissance et Océan Participations), et une aide de 3 millions d’euros de collectivités locales vendéennes vont lui permettre d’en faire la démonstration à taille industrielle.

Du vent à l'hydrogène vert

Au pied du parc éolien de la commune de Bouin en Vendée, face de Noirmoutier, Lhyfe va construire un site de production d’hydrogène vert, mais aussi son centre de R&D et des bureaux sur 4000 mètres carrés. Car l’objectif de ce premier pilote industriel, est autant de fournir la région en hydrogène à un prix du plein équivalent à celui d’une essence à 1,5 euro le litre, que d’affiner sa technologie de pilotage de l’intermittence des énergies renouvelables.

C’est cette technologie qui lui permettra de développer un nouveau marché, celui de la production d’hydrogène en mer, directement au pied des parcs éoliens offshore. Car il est beaucoup moins cher de transporter un gaz par pipeline que de l’électricité. Et c’est surtout plus facile à stocker.

Rester indépendant

De l’hydrogène vert, le transport mais aussi des industries comme la métallurgie vont en avoir besoin par milliers de tonnes pour réduire leurs émissions de carbone. Lhyfe se voit même déjà en producteur indépendant, installant ses électrolyseurs offshore autorégulés, sur le modèle de Waga Energy, qui va produire du méthane de décharge jusqu’aux Etats-Unis.

On n’en est pas là. Mais le site de Bouin, en bord de mer, sera un bon test de résistance pour les composants sélectionnés aux conditions marines corrosives, qui mettent toujours les systèmes à rude épreuve. La construction doit démarrer début 2020 pour une mise en service début 2021. D’ici là, l’équipe actuellement de 15 personnes devrait avoir doublé.
https://www.usinenouvelle.com/editorial ... re.N920074

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Message par energy_isere » 28 févr. 2020, 00:25

Suite de ce post du 11 fev 2018 viewtopic.php?p=2266478#p2266478
Power to Gas : de l’hydrogène injecté sur le réseau gazier par Jupiter 1000

parue le 27 février 2020

À Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), le démonstrateur Jupiter 1000 a injecté le 20 février de l’hydrogène pour la première fois sur le réseau gazier. Une étape importante pour ce projet de « Power to Gas ».

Rappels sur le « Power to Gas » et le projet Jupiter 1000

Le « Power to Gas » consiste à transformer de l’électricité en hydrogène par électrolyse de l’eau (en utilisant l’électricité pour casser des molécules d’eau en hydrogène et en oxygène). Cela permet entre autres de valoriser les surplus de production électrique émanant d’installations renouvelables intermittentes et d’offrir ainsi une solution de flexibilité au réseau.
.......
Lire https://www.connaissancedesenergies.org ... 000-200227

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Message par energy_isere » 10 mars 2020, 20:40

A Vannes, Engie Solutions et Morbihan Energies fourniront de l’hydrogène vert à Michelin

XAVIER BOIVINET Publié le 10/03/2020

Engie Solutions s’associe à Morbihan Energies pour créer la société Hygo afin de développer un écosystème hydrogène dans la région Grand Ouest. Annoncé le 6 mars, le premier projet consiste à construire une centrale de production d’hydrogène à partir d’énergie renouvelable qui alimentera une usine Michelin à Vannes et une station de recharge pour véhicules à proximité.

Engie Solutions et Morbihan Energies - l’autorité organisatrice de la distribution d’électricité en Morbihan - ont annoncé le 6 mars avoir fondé la société Hygo (pour Hydrogène Grand Ouest). « Nous souhaitons déployer un écosystème hydrogène dans la région, déclare Julien Chauvet, directeur Hydrogène France chez Engie Solutions. Au-delà de la production et de la distribution d’hydrogène vert local, l'enjeu fondamental d'Hygo est de promouvoir son développement sur le territoire pour l'industrie et la mobilité terrestre et maritime. »

Cette création intervient en même temps que l’annonce d’un premier projet : la construction d’une centrale de production pour fournir de l’hydrogène vert au site Michelin de Vannes et à une station de recharge pour véhicules à proximité. Après le dépôt du permis de construire prochainement, la station sera construite d'ici la fin 2020 et l’électrolyseur mis en service courant 2021. « D’ici la fin de l’année, nous commencerons à délivrer de l’hydrogène venu d’ailleurs avant de passer sur du 100 % vert lorsque l’électrolyseur sera en service », précise Julien Chauvet.

Procédé métallurgique
A Vannes, entre 250 kilogrammes (kg) et 300 kg d’hydrogène vert seront produits chaque jour. « Environ 15 % iront vers le site de Michelin », estime M. Chauvet. Il y remplacera celui aujourd’hui acheté, acheminé par camion et utilisé dans un procédé métallurgique de traitement du métal. L’usine fabrique des fils d’acier qui permettent de faire la carcasse des pneumatiques. Le reste de l’hydrogène produit par l’électrolyseur ira vers la station de recharge à destination du grand public pour alimenter des véhicules légers et des poids lourds.

Acheté auprès d’un fabricant, l’électrolyseur aura une puissance de 500 kW. « Nous nous approvisionnerons via un « green power purchase agreement », c'est à dire un contrat d'achat de long terme auprès d'un producteur d'électricité renouvelable, précise M. Chauvet. Il s’agira donc d'éolien, de photovoltaïque, ou d'hydroélectricité. »

Soutien de l'Ademe
Le projet bénéficie d’un soutien financier de 780 000 euros dans le cadre de l'appel à projets Éco-systèmes de mobilité hydrogène porté par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Il avait été retenu en mai 2019 sous le nom d’EFFI H2 Vannes. Avec une enveloppe globale de 992 000 euros, l'agence accompagnera également les futurs acquéreurs de véhicules hydrogène utilisant cette station de recharge.

Concernant la production et la distribution d’hydrogène vert, Engie Solutions n’en est pas à son coup d’essai. En France, l’entreprise possède 18 stations de distribution dont la moitié est dotée d’un électrolyseur. C’est le cas de celle inaugurée le 21 juin 2019 à Houdain (Pas-de-Calais) pour recharger les bus à hydrogène du Syndicat mixte des transports Artois-Gohelle (SMT-AG). Un an plus tôt, une station était inaugurée sur le campus Minatec de Grenoble pour les besoins du CEA et l’alimentation de 25 véhicules équipés d’une pile à combustible. Les bus à hydrogène de Pau sont également alimentés par une centrale de production d’Engie. Enfin, l’entreprise est engagée dans les projets Hyport à Toulouse et Zero Emission Valley en Auvergne-Rhône-Alpes.

Avec Hygo, la récente filiale d’Engie s’implante sur la côte Atlantique pour produire de l’hydrogène vert. Elle rejoindra celle de Lhyfe à Bouin (Vendée). Le 16 janvier dernier, la jeune entreprise annonçait son intention de produire également 300 kg/jour d’hydrogène par électrolyse à partir d’énergie éolienne. Et ce dès le premier semestre 2021.
https://www.industrie-techno.com/articl ... elin.59571

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Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

Message par energy_isere » 26 avr. 2020, 11:11

suite de ce post du 16 janvier 2020 viewtopic.php?p=2294725#p2294725
Lhyfe, producteur d'hydrogène vert déconnecté

AURÉLIE BARBAUX Usine Nouvelle 25/04/2020

Produire de l’hydrogène décarboné à partir d’électricité renouvelable via un électrolyseur. Rien de plus facile. Le faire sans être connecté au réseau électrique, en s’alimentant à un parc éolien ou photovoltaïque qui produit par intermittence est plus complexe.

C’est le défi que relève la start-up Lhyfe, créée en 2017 à Nantes (Loire-Atlantique). Comment ? Matthieu Guesné, son fondateur, est peu loquace. On saura juste qu’il a sélectionné les composants électroniques les plus robustes et développé une intelligence logicielle capable de gérer seule l’intermittence en temps réel. Le premier démonstrateur sera installé au pied du parc éolien de la commune de Bouin (Vendée), face à l’île de Noirmoutier, où Lhyfe construit également son centre de R&D et des bureaux sur 4 000 m². Ce pilote industriel a pour vocation de fournir la région en hydrogène à 1,50 euro le litre, un prix équivalent à celui de l’essence, selon le projet H2Ouest de Lhyfe, sélectionné par l’Ademe dans le cadre de son appel à projets "Écosystèmes de mobilité hydrogène". Mais la start-up nantaise, qui a déjà levé 8 millions d’euros, voit plus loin. Au large, notamment. Sa technologie doit lui ouvrir un nouveau marché, celui de la production d’hydrogène en mer, au pied des parcs éoliens offshore. Lhyfe se voit même déjà en producteur indépendant, installant ses électrolyseurs offshore autorégulés. On n’en est pas encore là. En attendant, le site de Bouin, en bord de mer, sera un bon test de résistance pour les composants sélectionnés aux conditions marines corrosives, qui mettent les systèmes à rude épreuve. La construction devrait démarrer en juin, pour une mise en service en 2021. D’ici là, l’équipe d’une quinzaine de salariés pourrait doubler.
https://www.usinenouvelle.com/editorial ... te.N954846

Je suis pas convaincu par le discours start-upeur tenu par Lhyfe.

et parler d'un cout par litre est bizarre. On parle plutôt d'un coût par kilo pour l' Hydrogéne.
C'est quoi son litre d'H2 ? du gaz compressé et à quelle pression, du H2 liquide ?

Connaissance des energie dans son dossier de mai 2019 parle de 6 euro le kilo
L’électrolyse alcaline produit de l’hydrogène ultra-pur à un coût qui est environ quatre fois celui du vaporeformage (de l'ordre de 6€/kg).
https://www.connaissancedesenergies.org ... lhydrogene

Le site de Lhyfe : https://lhyfe.com/hydrogene-lhyfe/
est calamiteux, bien dans le style startup, mais on y apprends pas grand chose. Visite extrêmement décevante.

Et l' argument qu' ils libérent de l' Oxygène, c'est pour les noeuds noeuds. Quand l' utilisateur de l' H2 produit va s'en servir, ça va réagir avec de l' Oxygène dans la réaction chimique. Donc bilan net nul pour l' Oxygène.

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Re: Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

Message par energy_isere » 06 juil. 2020, 18:36

Suite de 2 posts au dessus.
Hydrogène vert : Lhyfe est en partenariat avec le CEA, l'alliance Marine Energy et l'IRD

le 1er juillet 2020

Le producteur et fournisseur d’hydrogène vert Lhyfe, annonce un partenariat avec le CEA, l’Alliance Marine Energy (Interreg North-West Europe) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD).

« Débutées en juin 2020, les innovations développées dans le cadre du contrat avec le CEA Tech seront mises en application sur le premier site de production d’hydrogène vert de Lhyfe à Bouin (Vendée) début 2021 », explique Lhyfe dans un communiqué. Le consortium européen Marine Energy Alliance a retenu la candidature de Lhyfe dans le cadre du programme européen Interreg North-West Europe. « En co-pilotage avec le Dutch Marine Energy Center (DMEC, Pays-Bas), Lhyfe bénéficiera ainsi des supports scientifiques et commerciaux de l’Ecole Centrale de Nantes, de EMEC (UK), MaREI (Irlande) et INNOSEA (France) », est-il précisé.

Enfin, le contrat de collaboration mis en place entre Lhyfe et l’IRD vise à étudier, en amont, les effets au niveau global de la restitution d’oxygène à l’écosystème, « permise par un déploiement de la production d’hydrogène vert offshore par électrolyse », détaille Lhyfe. « Au travers de recherches menées au sein de l’Institut Universitaire Européen de la Mer, des analyses climatologiques, réalisées à partir de modèles utilisés au sein du GIEC, seront avec réalisées selon deux scénarios préliminaires : l’un dimensionnant, l’autre minimaliste, qui permettront d’envisager la meilleure stratégie de déploiement des capacités de production d’hydrogène offshore, afin de valoriser de manière optimale la restitution d’oxygène au milieu, dont les impacts sur l’environnement seront évalués jusqu’à 2100 », ajoute le producteur d’hydrogène.
https://www.environnement-magazine.fr/e ... energy-ird

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Re: Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

Message par energy_isere » 09 juil. 2020, 12:52

Comment McPhy veut industrialiser l’électrolyse alcaline pour produire de l'hydrogène décarboné à coût réduit

ENGUERRAND ARMANET le 08/07/2020

Image

L'électrolyseur de 2 mégawatts au cœur de l'usine de production d'hydrogène décarboné inaugurée le 12 juin par Apex Energy en Allemagne ne représente qu'une étape pour McPhy. Le français mise sur la maturité de l'électrolyse alcaline pour faire passer cette technologie à l'échelle industrielle et réduire le coût de production de l'hydrogène vert.

Produire de l’hydrogène zéro-carbone à grande échelle pour aider à décarboner l’industrie, voilà le défi que s'est donné McPhy. Son électrolyseur de 2 mégawatts (MW) au cœur de l'usine de production d'hydrogène zéro-carbone inaugurée par Apex Energy le 12 juin à Laage, en Allemagne, ne représente qu'une étape.

« Nous avons plusieurs projets de 1 à 2 MW, mais nous travaillons au développement d’électrolyseur de plus grande capacité », expose Laurent Carme, directeur général de McPhy, interrogé par Industrie & Technologies.

Alimenté à partir d'électricité d'origine renouvable, l'électrolyseur de 2 MW installé à Laage permettra déjà à Apex Energy de produire 300 tonnes d'hydrogène par an sans émission de CO2, qui serviront à fournir électricité et chaleur au siège social de l'entreprise et à une zone commerciale. Mais il faut voir plus grand pour un hydrogène vert moins cher.

Viser des électrolyseurs de 20, voire 100 MW

« Notre objectif est de réduire les coûts de production de l’hydrogène à travers des effets d’échelle. Si on veut produire de l’hydrogène zéro-carbone compétitif, il faut développer des systèmes de capacité beaucoup plus importante, c’est-à-dire des électrolyseurs de 20 MW, voir 100 MW et plus », avance Laurent Carme.

Pour de tels projets à grande échelle, McPhy compte s'appuyer sur la technologie la plus répandue dans l'industrie et qu'il utilise déjà : l’électrolyse alcaline. Cette technologie est certes moins innovante que sa concurrente, l’électrolyse à membrane échangeuse de protons (Proton Exchange Membrane, ou PEM) qui utilise un électrolyte solide et est réputée pour avoir un meilleur rendement.

Une technologie plus mature que le PEM

Mais « le PEM n’est pas arrivé à une maturité suffisante pour inspirer confiance aux industriels sur les projets de grande taille, pointe Laurent Carme. Quand, en tant que développeur sur des projets de taille extrêmement massive, on assume tous les risques classiques liés à la gestion d’un projet industriel, on évite de se rajouter en plus un risque technologique »,

Surtout, « l’électrolyse alcaline était bien connue, on est désormais en mesure de l’industrialiser pour dégager des revenus et faire baisser les coûts de production », assure le dirigeant.

L’électrolyse alcaline utilise généralement une solution d’hydroxyde de potassium dans laquelle sont plongées deux électrodes. Le courant électrique qui circule entre les deux, porté par les ions hydroxydes, décompose les molécules d'eau par oxydoréduction pour produire de l'oxygène à l'anode et, à la cathode, de l'hydrogène qui sera ensuite purifié et stocké. « Il n’y a absolument aucune émission de CO2 durant le procédé», précise Laurent Carme. Voilà pour le principe.

Augmenter la puissance sans être trop encombrant

« Là où ça devient plus compliqué, c’est quand on veut augmenter la taille », résume le dirigeant. L’un des défis imposés par cette technologie est de maximiser la puissance de l’électrolyseur tout en minimisant l’empreinte au sol. Dans sa gamme McLyzer d’électrolyseurs de grande capacité, McPhy place le stack – l’ensemble des électrodes qui interviennent dans la production d’hydrogène – sous une pression de 30 bars. « Cela permet d’améliorer les performances des équipements, et surtout de les rendre plus compacts. Plus le stack prend de place, plus on a besoin d’équipement, plus le système coûte cher ».

Autre facteur de compacité : la densité énergétique des électrodes. « On a fait un saut technologique, en doublant la densité énergétique des électrodes. Aujourd’hui, deux électrodes suffisent pour atteindre 2 MW, quand il en fallait quatre il y a deux ans », se félicite Laurent Carme. La progression vient des métaux utilisés, mais aussi de l’agencement des différentes couches du système. « On va aller vers des stacks de plus en plus gros mais avec des performances énergétiques qui s’améliorent. »

Rendement et durabilité de l'alcalin

Au final, McPhy revendique presque égaler pour ses installations le niveau d'empreinte au sol de la technologie PEM, a priori plus compacte : « Le PEM utilise environ 40 m²/MW, et nous, nous sommes aux alentours de 45 m²/MW grâce aux opérations de pressurisation. »

Le français met en avant deux autres atouts du procédé alcalin : efficacité énergétique et durabilité. « Avec notre procédé, nous consommons environ 55 kWh/kg d’hydrogène produit, avec le PEM, nous serions aux alentours de 58 à 60 kWh/kg, ce qui est extrêmement dommageable. » Quant à la durée de vie des stacks, elle atteint 80 000 heures pour l’alcalin contre 40 000 heures pour le PEM, selon Laurent Carme, qui résume : « Avec l’alcalin, l’exploitant devra changer le stack une fois tous les vingt ans. » Un argument de poids pour se lancer dans la production du gaz léger.
https://www.industrie-techno.com/articl ... duit.61141

Jeuf
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Re: Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

Message par Jeuf » 09 juil. 2020, 13:49

energy_isere a écrit :
09 juil. 2020, 12:52
Comment McPhy veut industrialiser l’électrolyse alcaline pour produire de l'hydrogène décarboné à coût réduit



Le français met en avant deux autres atouts du procédé alcalin : efficacité énergétique et durabilité. « Avec notre procédé, nous consommons environ 55 kWh/kg d’hydrogène produit, avec le PEM, nous serions aux alentours de 58 à 60 kWh/kg, ce qui est extrêmement dommageable. » Quant à la durée de vie des stacks, elle atteint 80 000 heures pour l’alcalin contre 40 000 heures pour le PEM, selon Laurent Carme, qui résume : « Avec l’alcalin, l’exploitant devra changer le stack une fois tous les vingt ans. » Un argument de poids pour se lancer dans la production du gaz léger.
https://www.industrie-techno.com/articl ... duit.61141
Oui, c'est bien de le mettre en rouge.
PCI de l'H2 : 33kWh/kg.
Le rendement n'est pas top du tout. Même pas 60%.
qui donc citait des sources qui parlait de 75-80%? Ah oui, monsieur mobar.
Qui croire?

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Re: Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

Message par energy_isere » 10 juil. 2020, 13:12

Avec Hygéo, Hydrogène de France et Teréga veulent convertir une caverne souterraine pour stocker de l’hydrogène vert

XAVIER BOIVINET le 10/07/2020

Hydrogène de France (HDF) et Teréga ont annoncé le 7 juillet le lancement du projet pilote Hygéo visant à stocker de l’hydrogène vert à 700 mètres sous terre dans une cavité saline existante de 10 000 m3 à Carresse-Cassaber (Pyrénées-Atlantiques). Une étude de faisabilité technico-économique démarre cette année.

Hydrogène de France (HDF) et Teréga, le gestionnaire du réseau de transport de gaz dans le Sud-Ouest, ont annoncé le 7 juillet le lancement du projet Hygéo. Celui-ci entre dans le cadre de l’accord-cadre signé par les deux entreprises pour développer et proposer des solutions de stockage géologique d’énergie en cavité saline. L’objectif d’Hygéo est de développer une installation pilote pour stocker de l’hydrogène sous terre dans une caverne située dans une couche géologique de sel dans le sous-sol de Carresse-Cassaber (Pyrénées-Atlantiques).

Stockage massif d’hydrogène vert

Une étude de faisabilité démarre cette année pour environ un an. « C'est une étude complète qui concerne un volet technique, économique, géologique, mais aussi les aspects réglementaires et l'acceptabilité sociétale », précise William Rahain, chargé d'étude au sein du pôle stratégies & innovation de Teréga. Des études d’ingénierie plus poussées sont envisagées en 2022 et la construction en 2023 avant une exploitation l’année suivante.

« Hygéo est un projet de stockage à très grande échelle des énergies renouvelables, stratégique et structurant dans la trajectoire de transition vers la neutralité carbone et le positionnement de la France dans l’hydrogène sur la scène européenne et internationale », déclare Hanane El Hamraoui, directrice industrielle chez HDF Energy. « D’un point de vue économique, il est très intéressant de stocker massivement l’hydrogène vert [ndlr : produit par électrolyse de l'eau à partir d'énergie renouvelabe] lorsqu’il peut être produit à un coût compétitif à un moment où nous n’en avons pas forcément besoin », ajoute M. Rahain.

Réhabilitation de caverne pour l’hydrogène : première mondiale
Située à 700 mètres sous terre, la caverne visée par HDF et Teréga présente un volume d’environ 10 000 mètres cubes et permettra de stocker 1,5 gigawattheures d’énergie, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 400 foyers, indiquent les entreprises. « C’est une première mondiale en ce qui concerne la conversion d’une cavité existante vers un stockage d’hydrogène, affirme Mme El Hamraoui. Cela permet d’aller plus vite pour valider la faisabilité technique et le modèle économique. » En effet, les trois autres projets de ce type en Europe - Centurion au Royaume-Uni, Hypos en Allemagne et Hygreen dans le Sud de la France - envisagent de construire leurs cavernes.

Fermée officiellement par la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) en 2018 (voir photo ci-dessous), la cavité choisie est l’une des quatre qui composaient un site de stockage de propane que Total a exploité entre les années 1960 et les années 2000. Seulement, la cavité retenue n’a jamais reçu de propane, assure Hanane El Hamraoui : « Elle n’a contenu que de la saumure [de l’eau saturée en sel, ndlr] qui servait à la vidange des autres cavités. Elle ne présente donc aucun risque d’être polluée par des restes de propane. »

Mode opératoire « en poumon »
Répandu pour stocker du gaz ou des hydrocarbures liquides, le stockage en cavité saline l'est moins pour l'hydrogène. Aujourd’hui dans le monde, seules quatre cavités le font, mais pour des usages industriels, par exemple pour alimenter des raffineries. Elles sont situées aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

Pour ce qui est du stockage souterrain de l’hydrogène en tant que vecteur énergétique, l’heure est aux projets et aux études. « Une caverne ayant un usage industriel n’est pas forcément éprouvée pour un usage énergétique car le mode opératoire diffère, souligne Mme El Hamraoui. L’usage industriel est plus saisonnier avec des mouvements de soutirage et de remplissage du gaz plus lents. L'objectif d'Hygéo est de montrer la capacité de stocker de l'hydrogène pour la mobilité, le power-to-gas, ou la production d’électricité. Cela requiert des mouvements hebdomadaires, voire quotidiens. »

La tenue de la caverne et du puits à ce mode opératoire, dit « en poumon » avec des cycles courts, fait partie des éléments qui seront étudiés dans le cadre de l’étude de faisabilité. « Les stockages d’hydrogène existants montrent que le sel est suffisamment étanche, assure Mme El Hamraoui. Mais nous souhaitons le revalider avec cette étude. » Un autre élément à étudier concerne la contamination éventuelle de l’hydrogène après son passage dans la caverne : « Nous avons besoin qu’il soit d'une certaine pureté en sortie », indique-t-elle.

L’aide du BRGM
Pour mener à bien cette première phase, HDF et Teréga ont fait appel au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). « Il apportera son expertise et ses connaissances dans le domaine du sous-sol pour valider l’usage de cette cavité pour l’hydrogène », indique M. Rahain. « En réunissant des experts autour de ce sujet du stockage d’énergie, HDF et Teréga initient le déploiement d’une nouvelle filière de stockage massif d’énergie par hydrogène », ajoute Mme El Hamraoui.

Si la faisabilité est confirmée, les travaux seront lancés avec l’installation des tuyauteries en surface, des équipements de production d’hydrogène et de compression. De quoi donner une nouvelle vie à une caverne à l’arrêt depuis que le gisement de gaz naturel de Lacq (Pyrénées-Atlantiques) a cessé de produire en 2013.
https://www.industrie-techno.com/articl ... vert.61154

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Re: Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

Message par energy_isere » 13 août 2020, 09:12

McPhy sélectionné pour équiper deux stations hydrogène et 1 MW d'électrolyse

05 août 2020

McPhy, spécialiste des équipements de production et distribution d'hydrogène zéro-carbone, a annoncé le 3 août avoir été sélectionné pour fournir une chaîne complète de production et distribution d'hydrogène zéro-carbone, destinée à alimenter des applications industrielles et de mobilité. Le nom du client et du projet sont pour le moment toujours confidentiels.

La solution se compose pour le volet mobilité de deux stations hydrogène, dont une configurée en « Dual Pressure » (deux pressions de distribution : 350 et 700 bar), en capacité de recharger tous les types de véhicules.

L'électrolyseur McLyzer, capable de produire plus de 400 kg d'hydrogène zéro-carbone par jour, soit un équivalent de 1 MW d'électrolyse grande puissance, permettra d'alimenter les stations hydrogène McPhy, mais également des sites industriels souhaitant décarboner leurs procédés.

« Ce nouveau contrat, d'un montant de près de 4 M€, porte à 44 MW et 35 stations le nombre de références McPhy et confirme le bond de l'hydrogène zéro-carbone en France », explique l'entreprise dans un communiqué.
https://m.actu-environnement.com/actual ... 35942.html

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L' Hydrogène mythique

Message par energy_isere » 03 sept. 2020, 23:09

La filière hydrogène salue une enveloppe de 7 milliards d'euros sur dix ans

AFP parue le 03 sept. 2020

La filière hydrogène française s'est dite satisfaite après l'annonce d'une enveloppe de 7 milliards d'euros sur dix ans jeudi à l'occasion du plan de relance, saluant un changement d'échelle pour cette technologie utilisée dans l'industrie et les transports.

"On est satisfaits", a réagi auprès de l'AFP Philippe Boucly, président de l'Association française pour l'hydrogène et les piles à combustible (AFHYPAC), qui regroupe les entreprises du secteur ainsi que des laboratoires et groupements divers.

"Ça marque véritablement une accélération dans le développement de l'hydrogène en général et de la filière française en particulier", a-t-il jugé. "On change d'échelle".

"Nous allons investir 7 milliards d'euros d'ici 2030 pour faire de la France un pays de pointe sur l'hydrogène vert", a déclaré le Premier ministre Jean Castex en présentant le plan de relance jeudi.

Le gouvernement prévoit de mobiliser deux milliards d'euros en 2021-2022, dans le cadre du plan de relance, lui-même d'un total de 100 milliards d'euros. Les cinq milliards d'euros restants seront alloués dans un deuxième temps.

Il veut soutenir les projets portés par les entreprises et mettre en place un mécanisme de soutien à l'hydrogène produit par électrolyse de l'eau - encore très cher - par appel d'offres et complément de rémunération.

Le gouvernement souhaite aussi faire émerger un projet commun européen pour soutenir l'industrialisation et le développement de démonstrateurs.

L'hydrogène est utilisé dans l'industrie (chimie, engrais, sidérurgie...) mais peut aussi servir de carburant pour le transport maritime, les poids-lourds ou les avions.

La production d'hydrogène est actuellement largement issue des énergies fossiles et donc très émettrice de gaz à effet de serre. Mais elle peut devenir "propre" en étant notamment produite par électrolyse de l'eau avec de l'électricité issue de sources renouvelables.

Le gouvernement doit encore préciser des seuils pour définir quelle source d'énergie est suffisamment peu émettrice en carbone pour être qualifiée de "verte".

Les industriels, eux, n'entendent pas se cantonner à l'éolien et au solaire. "Pour moi, vert veut dire hydrogène renouvelable et bas carbone", dit M. Boucly.

"Le seuil pour le bas carbone va sûrement être tel qu'il va permettre d'utiliser le mix électrique français pour produire de l'hydrogène", selon lui.

Or l'électricité française est largement produite par le nucléaire ainsi que par l'hydraulique mais aussi par le gaz naturel, une énergie fossile.

"L'hydrogène dit +bas-carbone+ est une vaste entreprise de greenwashing de la part de la filière nucléaire et celle des énergies fossiles, qui joue sur les mots pour cacher ses réelles intentions. C'est une très mauvaise nouvelle que le gouvernement s'apprête à le soutenir", a réagi auprès de l'AFP Cécile Marchand, chargée de campagne aux Amis de la Terre.

"La seule manière de produire de l'hydrogène en phase avec la transition énergétique est à partir d'énergies renouvelables", a-t-elle ajouté, en appelant à leur développement.
https://www.connaissancedesenergies.org ... s-200903-0

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Re: L' Hydrogène mythique

Message par energy_isere » 08 sept. 2020, 18:54

PLAN HYDROGÈNE (FRANCE): COMMENT L'EXÉCUTIF VEUT FAIRE ÉMERGER UNE "FILIÈRE INDUSTRIELLE NOUVELLE"

Frédéric Bergé Le 08/09/2020

Le gouvernement a dévoilé ce mardi les détails du plan pour développer la filière industrielle de la production d'hydrogène décarboné en France. Doté de 7 milliards d’euros, il comprendra du soutien financier à l'investissement, à la recherche, et des aides compensant les écarts de prix de production plus élevés.

"Relocaliser l'industrie, en France et créer des emplois, c'est un pari à 7 milliards d'euros" a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l'Économie qui présentait ce mardi avec Barbara Pompili (Transition écologique) la stratégie hydrogène nationale devant l’ensemble des acteurs et partenaires de la filière.

Dotée d’une enveloppe significative de 2 milliards d’euros dans le cadre de France Relance, la stratégie pour le développement de l’hydrogène décarboné s’étend au-delà de la période 2020-2022 et fixe une trajectoire jusqu’en 2030 avec au total 7 milliards d’euros de soutien public.

Une stratégie "plus lente" pour créer une filière nouvelle
"Nous passons la vitesse supérieure pour construire une filière française de l'hydrogène décarbonée" a ajouté la ministre de la Transition écologique. L'enjeu consiste à développer une filière de production d'électrolyseurs compétitive en France.

L'objectif visé est l’installation d’une capacité de production d’hydrogène décarboné de 6,5 GW en 2030 au moyen d'électrolyseurs. Cela permettra d’économiser plus de 6 millions de tonnes de CO2 à cette même échéance, soit l’équivalent des émissions annuelles de CO2 de Paris.

"Nous avons fait le choix d'une stratégie plus lente, moins visible, consistant à créer une filière industrielle nouvelle, la filière de l'électrolyse,avec nos propres outils et nos propres fabrications" a ajouté le ministre de l'Économie.

Financer des mécanismes "de compléments de prix"
Au total, le gouvernement a prévu de dépenser d'ici 2023 près de la moitié (3,4 milliards d'euros) du total des sommes prévues dans le plan hydrogène. Dans l'immédiat, 1,5 milliard d'euros seront consacrés à des projets européens communs d'importance, au financement de l'Industrialisation d'electrolyse, au soutien financier aux investissements et à celui de la recherche.

Un programme prioritaire de recherche (PPR) "Applications de l’hydrogène", doté de 65 millions d'euros, financera la recherche en amont pour préparer la future génération des technologies de l’hydrogène (piles, réservoirs, matériaux, électrolyseurs…).

Il y aura aussi des mécanismes de financement de type "compléments de prix". Ils seront destinés à combler les différenciels de prix (surcoût) entre le processus de production d'hydrogène "vert", plus coûteux, et celui de l'hydrogène "gris", fabriqué aujourd'hui à partir d'énergies fossiles.

Par ailleurs, "dès ce mois-ci l'Ademe, lancera deux appels à projets" a précisé la ministre de la Transition écologique.

Le premier, baptisé "briques technologiques et démonstrateurs", et doté de 350 millions d'euros jusqu'en 2023, visera à améliorer composants et systèmes liés à la production d'hydrogène (réservoirs haute pression).

Un appel à projet "hubs territoriaux d'hydrogène"
Le second, dénommé "hubs territoriaux d'hydrogène" bénéficiera d'une dotation de 275 millions sur 3 ans "pour soutenir les déploiements par les collectivités d'écosystème territoriaux de grande envergure".

Ce plan de 7 milliards d'euros est "un choix qui engage les industriels" a souligné Bruno Le Maire, devant les membres de la filière hydrogène présents.

"Nous n'aidons pas pour rien. Nous aidons pour qu'il y ait des usines, des emplois. Je suis confiant car nous avons les entreprises pour le faire et des champions que nous pouvons aider" a-t-il conclu. L'objectif affiché par le gouvernement est de générer entre 50.000 et 150.000 emplois directs et indirects en France.
https://www.bfmtv.com/economie/plan-hyd ... 80156.html

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Re: Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

Message par energy_isere » 11 sept. 2020, 08:06

Engie et ArianeGroup annoncent un partenariat dans l'hydrogène liquide d'origine renouvelable

AFP parue le 10 sept. 2020

Les groupes spatial ArianeGroup et énergétique Engie ont annoncé jeudi un partenariat dans le domaine de l'hydrogène liquide d'origine renouvelable, qui doit se traduire dans un premier temps par la construction d'un liquéfacteur à Vernon (Eure).

Les partenaires vont ainsi développer ce projet sur ce site industriel d'ArianeGroup, qui utilise déjà de l'hydrogène pour la propulsion de ses lanceurs spatiaux Ariane, ont expliqué les dirigeants des deux entreprises lors d'une conférence de presse. Vernon est "le plus grand site d'essai opérationnel hydrogène en Europe", a souligné André-Hubert Roussel, directeur général d'ArianeGroup (coentreprise entre Airbus et Safran).

Dans un deuxième temps, les deux entreprises souhaitent proposer des produits et services en lien avec l'hydrogène liquide, en priorité pour le transport maritime et fluvial. Le projet se traduira par une phase de recherche et développement jusqu'en 2024, puis de démonstration commerciale dans un port à partir de 2025 pour alimenter un premier bateau. Les solutions doivent ensuite être déployables à partir de 2030.

Cet hydrogène "vert" doit être produit par une électricité d'origine renouvelable, alors qu'il est aujourd'hui beaucoup plus cher que l'hydrogène d'origine fossile, dont la production est très polluante. "Il y a un facteur deux à trois à trouver sur le coût de production de l'hydrogène vert", a souligné Claire Waysand, la directrice générale par intérim d'Engie.

Ce partenariat intervient au moment où l'Allemagne, l'Union européenne et récemment la France ont annoncé des plans massifs de soutien au développement de la filière hydrogène. Mme Waysand a ainsi salué "une prise de conscience" sur ce sujet.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ide-200910

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Re: Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

Message par energy_isere » 28 sept. 2020, 21:15

suiet de ce post du 26 avril 2020 viewtopic.php?p=2301679#p2301679
En Vendée, Lhyfe lance la première unité française d’hydrogène vert

EMMANUEL GUIMARD Usine Nouvelle le 26/09/2020

BONNE NOUVELLE La start-up Lhyfe investit 6 millions d’euros aux pieds des éoliennes de Bouin, lesquelles alimenteront son électrolyseur qui produira ses premiers kilos d’hydrogène dès mai 2021

Image
Lhyfe a posé la première pierre de son unité de production d'hydrogène vert de Lhyfe à Bouin (Vendée).


Lhyfe a posé le 25 septembre la première pierre de sa première unité d’hydrogène "vert", aux pieds du parc éolien de Bouin, en Vendée. Ce dernier, opérationnel depuis 2003, comprend huit éoliennes pour une puissance installée de 19,5 MW.

La start-up nantaise investit 6 millions d’euros dans ce projet pilote comprenant 700 m2 de bâtiments industriels et 200 m2 de bureaux comprenant le centre de R&D. Car elle prévoit d’investir 7,5 millions d’euros dans les deux ans avec, en ligne de mire, un déploiement de sa technologie sur les champs éoliens offshore.

Premiers kilos en mai 2021

L’unité devrait atteindre dès mai 2021 une capacité de production de 300 kilos d’hydrogène par jour, de quoi satisfaire la consommation de 700 voitures à hydrogène (un plein = 6 à 7 kg), avec un premier électrolyseur, une machine de 100 tonnes et de 3 mètres de haut. Mais cette capacité sera doublée dès l’été 2021 puis triplée. "Le projet a été conçu dans cette perspective", mentionne Matthieu Guesné, le fondateur de Lhyfe.

L’usine de Bouin fournira en premier lieu les premières stations existantes dont celles de Challans, de La Roche-sur-Yon (sur l’ex-usine Michelin), financées par le Sydev (syndicat énergétique de la Vendée) et celle du Mans (Sarthe), installée en lien avec l’Automobile club de l’Ouest. La première cible sera les véhicules de transport en commun ou de collecte des déchets.

40 autre unités en projet

La philosophie de Matthieu Guesné est d’aller directement vers l’hydrogène 100% vert "pur et dur" par opposition à l’hydrogène "gris", issu des hydrocarbures ou de l’électricité du réseau. Les grands énergéticiens tendent en effet à acquérir des électrolyseurs "sur l’étagère" pour les brancher au réseau. Lhyfe entend dupliquer sa technologie éprouvée à Bouin sur d’autres sources d’énergie renouvelable, dans l’hydrolien et l’éolien. Le dirigeant fait état d’une quarantaine de projets en portefeuille. Ils pourront être menés en co-investissement avec des collectivités ou des énergéticiens, mais Lhyfe entend demeurer majoritaire dans ces unités.

Gestion de l’intermittence

Pour mémoire, Lhyfe a développé des technologies d’optimisation de la gestion des intermittences, inhérentes aux énergies renouvelables. L’entreprise a notamment conçu à cette fin son propre algorithme de pilotage. "Nous ne travaillons pas sur l’électrolyseur mais sur la façon de le faire fonctionner à son meilleur point d’efficacité", précise le dirigeant.

Lhyfe a conclu en avril un accord-cadre avec le norvégien Nel, présenté comme le leader mondial dans la fabrication d'électrolyseurs. Mais la start-up entend remonter dans la chaîne de valeur sur la fabrication de ces machines. "Nel nous fournit les plaques bipolaires et les membranes, nous assemblons avec des composants que nous achetons par ailleurs", explique le dirigeant. Lhyfe a scellé en 2020 plusieurs partenariats scientifiques, notamment avec le CEA, l'Alliance Marine Energy (Interreg North-West Europe) et l'Institut de recherche pour le développement (IRD). L’entreprise emploie désormais 20 salariés, ils seront 30 en fin d’année.
https://www.usinenouvelle.com/article/e ... t.N1009359

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