Le plan Hydrogène en France

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 24 sept. 2023, 15:38

Transport d’hydrogène entre la France et l’Allemagne
GRTgaz, terranets bw et badenovaNETZE lancent un appel au marché coordonné pour la création d’une infrastructure transfrontalière d’hydrogène dans le Rhin Supérieur.

édité le 18/09/2023

GRTgaz, principal gestionnaire du réseau de transport de gaz en France, lance avec ses partenaires, terranets bw et badenovaNETZE, gestionnaires de réseaux respectivement de transport et de distribution en Bade-Wurtemberg, un Appel à manifestation d’intérêt afin d’évaluer les besoins et confirmer l’intérêt économique d’une infrastructure de transport d’hydrogène entre la France et l’Allemagne sur le territoire du Rhin Supérieur (RHYn / RHYn Interco). Les opérateurs de réseaux proposent la conversion des canalisations de gaz naturel existantes pour le transport d’hydrogène, ainsi que la construction d’ouvrages neufs. L’objectif est de mettre en service cette infrastructure de plus de 200 km entre les régions Grand-Est et Bade-Wurtemberg à l’horizon 2028.

Ces deux régions entre la France et l’Allemagne sont caractérisées par la présence d’industries à fort potentiel de décarbonation telles que la chimie, la production de verre ou la sidérurgie et constituent un territoire avec un fort potentiel de consommation d’hydrogène.

L’appel à manifestation d’intérêt est lancé jusqu’au 17 novembre 2023 et s’adresse à tous les acteurs de la région du Grand Est (projet RHYn côté français) et du Rhin supérieur méridional (projet RHYn Interco côté allemand) ayant des projets de production ou de consommation et un besoin de transport d'hydrogène. Une infrastructure proposée en plusieurs sections distinctes L’infrastructure envisagée par les trois opérateurs sera réalisée en plusieurs sections.

...........................
https://www.euro-petrole.com/transport- ... -n-f-26065

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 25 sept. 2023, 23:41

Hydrogène : Plastic Omnium lance près de Compiègne le chantier de sa grande usine française de réservoirs

AFPparue le 25 sept. 2023

L'équipementier automobile français Plastic Omnium a lancé lundi le chantier de sa plus grande usine à date de réservoirs d'hydrogène, destinés notamment aux bus et poids lourds alors que le secteur des transports tourne doucement le dos aux carburants fossiles.

"Ce sera la plus grande usine de réservoirs à hydrogène en Europe", a lancé le directeur général du groupe, Laurent Favre, avant la pose symbolique de la première pierre. Derrière lui, quelques premières machines ont timidement démarré les travaux sur un vaste terrain de la commune de Lachelle, près de Compiègne (Oise).

L'usine doit ouvrir fin 2024, produira à terme 80 000 réservoirs d'hydrogène et fournira notamment Stellantis et une filiale de Renault. Avec 150 à 200 emplois à la clé, elle représente un investissement de près de 150 millions d'euros, a précisé à l'AFP M. Favre, dont une subvention de 74 millions d'euros. Celui-ci s'ajoute aux près de 400 millions d'euros déjà investis par Plastic Omnium dans l'hydrogène, technologie alternative aux batteries électriques pour décarboner les transports - et surtout les utilitaires et poids lourds, plus difficiles à convertir à l'électrique.

Numéro un mondial des réservoirs de carburant, le groupe se diversifie face au déclin annoncé de cette activité historique dans le sillage de la réduction des émissions de CO2 du secteur des transports. "On prépare des relais de croissance et l'hydrogène en est un", a soutenu M. Favre, qui y voit aussi une "opportunité pour le groupe de ne pas rester que dans le véhicule particulier" et de "s'ouvrir à d'autres types de mobilité" comme les poids lourds, ou même les trains.

Plastic Omnium proposera notamment aux employés d'une usine voisine de réservoirs de carburants, "qui évidemment fermera un jour", de venir travailler à Lachelle, a assuré M. Favre. Plastic Omnium fabrique aujourd'hui déjà des réservoirs d'hydrogène dans une usine en Belgique, plus petite que le nouveau site prévu dans l'Oise.

Le site français est par ailleurs l'une des trois nouvelles usines de réservoirs d'hydrogène annoncés dans le monde par Plastic Omnium avec des dates d'ouverture en 2026 : une dans le Michigan aux États-Unis, pour un investissement de 170 millions de dollars, et une à Shanghai en Chine.

Le carnet de commandes de Plastic Omnium a atteint au premier semestre un niveau record. Près de 60% de ces commandes sont liées à des véhicules électriques, incluant les véhicules à hydrogène. Au total, l'hydrogène représente déjà quelque 4 milliards d'euros de commandes, a détaillé le directeur.
https://www.connaissancedesenergies.org ... irs-230925

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Message par energy_isere » 10 oct. 2023, 20:04

Forvia inaugure une usine de réservoirs pour accélérer dans l'hydrogène

Le groupe franco-allemand Forvia, qui englobe Faurecia et Hella, a inauguré lundi 9 octobre sa première usine de réservoirs hydrogène à Allenjoie (Doubs). Le site doit livrer 100 000 réservoirs par an d’ici 2030.

Antoine Vermeersch 09 octobre 2023 Usine Nouvelle

Image
L’usine d’Allenjoie (Doubs) doit produire des systèmes de stockage d’hydrogène, à destination des Opel Vivaro-e, Citroën e-Jumpy et Peugeot e-Expert de Stellantis (qui possède une usine non loin de là, à Sochaux) et des Renault Master Van H2-TECH d’Hyvia.

Quelques jours après la pose de la première pierre de la plus grande usine de réservoirs hydrogène de Plastic Omnium à Compiègne (Oise), c’est au tour d’un autre équipementier français de premier rang de faire parler de lui dans le domaine de la molécule H2. Le franco-allemand Forvia inaugure lundi 9 octobre à Allenjoie (Doubs) une nouvelle usine dédiée à la production de systèmes de stockage d’hydrogène. Le site a produit ses premiers réservoirs en juin. D’ici à 2030, le site industriel d’Allenjoie (dont les deux tiers de l’activité sont dédiés aux activités de dépollution depuis son édification en 2021) doit être en capacité de produire 100 000 réservoirs de type 4 par an. Composés d'un liner thermoplastique et d’une structure mécanique légère en composite, ces réservoirs ont la particularité de pouvoir stocker l'hydrogène à 700 bars. Certes gourmande en énergie, cette pression est considérée comme idéale pour stocker l’hydrogène à l’état gazeux, la compression étant plus difficile au-delà de ce seuil.

[...abonnés]
https://www.usinenouvelle.com/article/f ... e.N2179952

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Message par energy_isere » 11 oct. 2023, 15:34

Une turbine à gaz d'Engie alimentée en hydrogène à 100 % chez le papetier Smurfit Kappa

Le consortium européen Hyflexpower mené par Siemens Energy a réussi à alimenter une turbine à gaz à 100 % avec de l’hydrogène renouvelable sur un site de Smurfit Kappa. De quoi ouvrir la voie pour Engie à la décarbonation de ses unités de cogénération industrielles.

Aurélie Barbaux 11 octobre 2023 Usine Nouvelle

Image
Pour faire fonctionner une turbine à gaz Siemens à l'hydrogène seule la chambre de combustion a été changée.

C’est une première mondiale, assure Engie. Le consortium de R&D européen Hyflexpower, mené par Siemens Energy, a réussi cet été à produire, stocker et ré-électrifier de l’hydrogène 100% renouvelable (Power to Hydrogen to Power) sur un site industriel. Et non plus seulement en laboratoire.

Le démonstrateur est installé dans l’unité de cogénération qu’opère Engie Solutions à la papeterie Smurfit Kappa de Saillat-sur-Vienne (Haute-Vienne), qui ne fonctionne que cinq mois par an. Seule la chambre de combustion de la turbine SGT-400 de 12 MW de Siemens Energy a été changée. Et après un premier test réussi avec 30% d’hydrogène produit sur place mélangé au gaz naturel, le passage à l’échelle industrielle du power-to-hydrogen-to power, est validé, dans le respect des normes antipollution européennes.

[...abonnés]
https://www.usinenouvelle.com/article/s ... a.N2180967
Première mondiale: une turbine à gaz 100% à l'hydrogène

AFP le 11 oct. 2023

Une turbine à gaz alimentée à 100% avec de l'hydrogène a été testée avec succès pour la première fois au monde, ouvrant la voie à la décarbonation de sites tels que des cimenteries, très énergivores, a annoncé mercredi le consortium européen à l'origine du projet.

"On vient de réussir la première mondiale qui consiste à injecter 100% d'hydrogène dans une turbine à gaz pour produire de l'électricité", s'est félicité devant la presse Frank Lacroix, directeur-général adjoint d'Engie, partie prenante au consortium Hyflexpower avec notamment les entreprises allemande Siemens Energy et britannique Centrax et des universités européennes.

Cette innovation menée sur le site d'une papeterie près de Limoges démontre selon ses promoteurs que "l'hydrogène peut servir comme moyen flexible de stockage de l'électricité", à l'instar des batteries, ce qui ouvre des perspectives pour la décarbonation rapide de sites industriels très émetteurs de CO2.

"On est désormais capables de valoriser des surproductions d'énergies renouvelables électriques [sous forme d'hydrogène], de le stocker sur un site et de le valoriser sous forme d'électricité chez l'industriel", précise M. Lacroix.

L'hydrogène utilisé a été produit par un électrolyseur implanté sur le site du fabricant d'emballage papier Smurfit Kappa à Saillat-sur-Vienne, puis stocké en réservoir avant d'alimenter la turbine.

L'expérimentation a été réalisée avec un modèle de turbine à gaz Siemens Energy SGT-400 dont le système de combustion a été adapté pour l'hydrogène, comme si on avait remplacé le carburateur sur un moteur de voiture thermique, dit-il.

A la différence du gaz habituellement utilisé, l'hydrogène a une flamme "plus rapide" et "plus chaude", et la maîtrise de la sécurité est aussi plus délicate. Des défis ont donc dû être relevés en matière de résistance des matériaux et de revêtement de la chambre de combustion, de même qu'il a fallu trouver "des réglages particuliers" pour maîtriser la combustion, selon M. Lacroix.

"L'avantage à terme est de pouvoir convertir des parcs de turbines existants moyennant des modifications simples", selon Gaël Carayon, directeur du projet Hyflexpower chez Engie Solutions.

Les premiers clients visés sont les cimenteries, la sidérurgie ou les raffineries, et de manière générale, "des industriels dont la décarbonation est complexe", selon Engie. "L'étape de demain sera de produire non seulement de l'électricité mais aussi de la chaleur", complète M. Lacroix. Plus tard, la mobilité lourde pourrait être concernée, avec l'aviation, et le maritime.

Le consortium, qui a vocation à être élargi, associe également le consultant européen Arttic, le centre aérospatial allemand (DLR) et quatre universités, Lund, Athènes, Londres et Duisbourg-Essen. Il "a reçu un financement substantiel de l'Union européenne", précise un communiqué.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-231011-0

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 05 nov. 2023, 11:40

suite de ce post du 14 fev 2023 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 8#p2363498
A Blanquefort, l’ancien site de Ford se convertit aux piles à combustible pour l’hydrogène
Hydrogène de France a racheté une partie de la friche située en Gironde qui appartenait au constructeur américain. La société privée souhaite y fabriquer des piles qui pourraient permettre de produire de l’hydrogène à partir d’énergies renouvelables comme l’éolien ou le solaire.

Par Adrien Pécout(Blanquefort (Gironde), envoyé spécial) le 17 octobre 2023

Image
Vue aérienne de l’usine de HDF Energy en cours de construction, à Blanquefort (Gironde). HDF ENERGY

Pas mécontent du symbole, Damien Havard montre les sheds de sa future usine. Des toitures en dents de scie, typiques de la révolution industrielle du XIXe siècle, pour laisser passer la lumière du jour. L’entreprise Hydrogène de France (HDF Energy) – société privée, contrairement à ce que son nom laisserait penser, dont le fondateur détient un peu moins de la moitié des parts – s’installera bientôt dans ce long rectangle déjà en voie d’achèvement. Fin du chantier attendue pour janvier 2024, moins d’un an après la première pierre.

Nous voilà au milieu d’une friche de Blanquefort (Gironde), dans la banlieue de Bordeaux, mais pas tout à fait n’importe où. Ce terrain vague, dit des circuits, appartenait naguère au groupe américain Ford. Le constructeur automobile y pratiquait des essais pour ses boîtes de vitesses. La métropole de Bordeaux l’a ensuite récupéré, puis en a vendu environ un tiers à Hydrogène de France.
L’usine de Ford Aquitaine Industries, fermée en 2019 sur une parcelle non loin de là, a maintenant disparu. Détruite près d’un demi-siècle après son inauguration, en 1973. De « ce superbe vaisseau », comme l’appelait Jacques Chaban-Delmas, alors maire de Bordeaux, il ne subsiste plus rien. Si ce n’est un vaste terrain à dépolluer – avant un possible « village industriel », selon le groupe immobilier Axtom. Une usine voisine existe encore, dont la firme américaine s’est désengagée en 2021. Elle se trouve dans le portefeuille de la société allemande d’investissement Mutares.

Une technologie au stade des promesses
En vis-à-vis, Hydrogène de France disposera de 7 000 mètres carrés. (.....abonnés)
https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 12 nov. 2023, 10:16

Hydrogène vert : Lhyfe va alimenter les stations Hympulsion

10.11.2023 17:03 MICHAËL TORREGROSSA h2-mobile

A partir d’un nouveau site de production basé en région Auvergne-Rhône-Alpes, Lhyfe alimentera en hydrogène vert plusieurs stations du réseau Hympulsion.

Selon les termes de l’accord, Lhyfe construira une usine de production d’hydrogène vert d’une capacité de 2 t / jour (5 MW). Située à Le Cheylas, en Isère, sur un ancien site de stockage des déchets de l'aciériste Ascométal, celle-ci sera opérationnelle d’ici mi-2025. Elle permettra de subvenir aux besoins des 7 stations hydrogène de la société HYmpulsion situées sur l’arc alpin mais aussi à répondre à la demande des industriels souhaitant substituer leur hydrogène gris par du renouvelable.

Etalé sur une période de 10 ans, le contrat porte sur la fourniture de 600 tonnes d’hydrogène vert par an.

« Nous sommes fières d’établir ce partenariat avec Lhyfe pour la production de l’hydrogène renouvelable. Ce projet nous permettra d’alimenter les stations Hympulsion, en complément à l’hydrogène issu de notre électrolyseur de 2 MW (environ 800 Kg hydrogène/jour) » a réagi Thierry Raevel, Président d’HYmpulsion et Directeur Régional d’ENGIE.
https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogen ... ympulsion/

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 18 nov. 2023, 14:39

EODev lève 46 millions d'euros pour développer ses générateurs hydrogène

16.11.2023 h2-mobile

ODev vient de boucler une levée de fonds de 46 millions d’euros pour accélérer le développement de ses générateurs zéro-émission.

Menée par TiLT Capital (Groupe Siparex), cette nouvelle levée de fonds d’envergure permettra à EODev de renforcer sa position sur le marché des groupes électro-hydrogène, en « finançant son programme d’investissements, l’élargissement de sa gamme de produits et l’accélération de son développement commercial » fait savoir l’entreprise dans un communiqué.

Plus d'une centaine de livraisons en 2023

Créée en 2019, EODev doit son origine à la société Energy Observer qui traverse le globe avec un bateau laboratoire à hydrogène. Désormais indépendante, l’entreprise s’est spécialisée dans le développement de groupes électrogènes à hydrogène destinés à remplacer les classiques systèmes diesel. Son produit phare, le GEH2, a été vendu à plus d’une centaine d’exemplaires à travers le monde en 2023. Un partenariat majeur a notamment été conclu en Océanie avec Toyota Australie. Ce dernier est devenu le premier franchisé d’EODev pour assurer l'assemblage et la vente des GEH2 dans la région.

Présent dans 25 pays à travers le monde, EODEV s’appuie actuellement sur une équipe de plus de 90 personnes réparties entre Issy-les-Moulineaux (92), Montlhéry (91) et Lyon (69). S'y ajoute un réseau de plus de 50 fournisseurs établis dans toute la France.
https://www.h2-mobile.fr/actus/eodev-le ... hydrogene/

A propos d’EODev
EODev (Energy Observer Developments) est une entreprise industrielle innovante française fondée
en 2019 dans le but d'accélérer la transition énergétique grâce à des solutions durables, fiables et
économiquement viables utilisant l'hydrogène. En particulier, EODev est l’un des leaders mondiaux
en conception et industrialisation de systèmes de production d'électricité zéro-émissions. Sa gamme
est composée du groupe électro-hydrogène GEH2® destiné aux applications stationnaires et mobiles,
et du générateur embarqué REXH2® pour le secteur maritime. EODev compte parmi ses clients de
prestigieuses références comme United Rentals, Loxam, Engie ou encore GL events. La société
s’appuie sur des actionnaires et partenaires industriels de premier plan, distribue ses produits dans
plus de 25 pays et rassemble aujourd’hui plus de 90 collaborateurs répartis sur trois sites en régions
parisienne et lyonnaise
https://www.h2-mobile.fr/uploads/doc_20231116120526.pdf

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 24 nov. 2023, 07:41

Du gaz à l'hydrogène, l'acteur du stockage Storengy prépare l'avenir

AFP le 24 nov. 2023

Storengy, la filiale d'Engie qui gère 75% des capacités françaises de stockage souterrain de gaz, engage sans attendre la transformation de ses installations pour accueillir de l'hydrogène, une molécule vue comme indispensable à la transition énergétique.

"On ne peut pas être sur une logique où l'on attend que le marché de l'hydrogène soit mûr pour décider qu'on veut du stockage parce que sinon, on aura un décalage dans la mise en place du marché", a indiqué lors d'une conférence de presse jeudi la nouvelle directrice générale de Storengy, Charlotte Roule.

"L'objectif pour Storengy est de convertir l'ensemble de nos cavités salines à l'hydrogène", a-t-elle expliqué.

L'opérateur compte quatre sites en cavités salines où le gaz est stocké dans des cavernes souterraines artificielles à l'étanchéité garantie par le sel de gemme de la roche: Hauterives et Tersanne (Drôme), Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) et Etrez (Ain), soit une capacité de 12 terawattheures sur les 100 TWh opérés par Storengy. La société Terega opère le reste des capacités hexagonales de stockage de gaz, à hauteur de 34 TWh.

En cette veille d'hiver, ces stockages sont remplis à quasiment 100% de gaz pour alimenter les chaudières et leurs capacités déjà largement prévendues jusqu'en avril 2026, à la quarantaine de fournisseurs de gaz.

Mais à l'avenir, Storengy voit dans le stockage d'hydrogène un moyen d'accompagner les porteurs de projets.

Le stockage serait disponible pour servir les clients industriels, même quand les électrolyseurs, très gourmands en électricité, doivent s'arrêter pour cause de tensions sur le réseau électrique.

Des études des gestionnaires des réseaux de transport d'électricité, RTE et, de gaz, GRTgaz citées par Storengy chiffrent les besoins en stockage d'hydrogène autour de 10 à 25 TWh en 2050, et Storengy estime d'ores et déjà que la conversion de toutes ses capacités salines ne suffiront pas.

L'opérateur investit donc en premier lieu dans l'agrandissement de son site d'Etrez pour augmenter de 10% sa capacité actuelle de stockage en cavités salines.

Cet agrandissement, autorisé fin juillet par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), ajoutera 1,6 TWh supplémentaire à ses capacités de stockage en cavités salines.

- 100% de gaz verts en 2050? -

Toujours à Etrez, sur la commune de Bresse-Vallons, Storengy vient d'inaugurer son projet HyPSTER où une phase test avec une centaine de cycles de variation de pression de l'hydrogène doit démarrer pour confirmer la capacité à stocker de l'hydrogène en toute sécurité, car ce gaz est hautement inflammable et très réactif.

La cavité saline testée est adossée à un électrolyseur d'une puissance d'1 MW alimenté à l'électricité solaire et hydraulique et ce premier projet de stockage souterrain d'hydrogène dans l'Union européenne mobilise 15,5 millions d'euros d'investissements.

Storengy va démarrer petit, avec une production test équivalent à la consommation de 16 bus à hydrogène mais il prévoit "à plus long terme" qu'il y aura à Etrez quatre cavités à 1.300 mètres de profondeur dédiées à l'hydrogène, avec une capacité de stockage de 6.700 tonnes chacune.

L'opérateur a obtenu un permis exclusif de recherches dans le secteur de Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour développer du stockage d'hydrogène en cavité saline, et déposé deux autres demandes de permis en Alsace, du côté de Sélestat et Mulhouse.

Pour l'heure, Storengy ne stocke que du gaz dont une très faible proportion de biogaz (issu des biodéchets ou de résidus agricoles). C'est "de l'ordre de 5%", selon Mme Roule, bien que cette source d'énergie renouvelable réponde aux besoins de sécurité d'approvisionnement, d'indépendance énergétique et de décarbonation de l'énergie.

Par comparaison, "le Danemark accueille aujourd'hui 30% de biométhane dans ses stockages", rappelle Storengy.

"A 2050, il n'y aura que des gaz renouvelables dans nos stockages", qu'il s'agisse d'hydrogène ou de biométhane, a fait valoir Mme Roule.

Contrairement à l'hydrogène, le stockage du biométhane exige peu d'investissements: "On est plus sur une adaptation", selon Mme Roule. Le biométhane a vocation à être accueilli en nappes aquifères, des couches souterraines de roche qui abritaient de l'eau à l'origine et qui sont utilisées pour le stockage saisonnier du gaz sous terre. De l'extérieur, elles prennent le plus souvent la forme d'un dôme.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nir-231124

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 24 nov. 2023, 23:21

Une unité de production d'hydrogène et de carburants de synthèse annoncée pour 2029 près de Rouen

AFP le 24 nov. 2023

Une unité de production d'hydrogène bas-carbone et de carburants de synthèse destinée aux aéroports parisiens doit être implantée d'ici 2029 sur la zone portuaire de Rouen, pour 500 millions d'euros d'investissements, a-t-on appris vendredi auprès de l'énergéticien Verso Energy, promoteur du projet.


"Le projet prévoit une production d'hydrogène par électrolyse de l'eau pouvant atteindre une capacité de 350 mégawatts, soit un volume de plus de 50.000 tonnes d'hydrogène par an, pour un montant d'investissement de l'ordre de 500 millions d'euros", a précisé dans un communiqué la société Haropa des ports du Havre, Rouen et Paris, qui a signé avec Verso Energy une convention d'occupation d'un terrain à Grand-Quevilly.

"Il y a deux destinations à notre hydrogène: la consommation directe par les industriels locaux issus de la chimie ou de la sidérurgie, et une autre partie, qui sera la plus importante et qui sera destinée à fabriquer du carburant de synthèse", a précisé à l'AFP le président de Verso Energy, Xavier Caïtucoli.

Une directive européenne impose aux compagnies aériennes à partir de 2025 d'incorporer une part croissante de carburants de synthèse dans leurs avions.

"On pose les premières pierres de l'après-pétrole", se félicite M. Caïtucoli. "Tout le monde se félicite de ce projet qui vient confirmer l'importance de l'axe Seine dans la décarbonation de l'industrie et du transport aérien", a-t-il ajouté, alors que deux autres projets d'électrolyseur sont annoncés, l'un de 200 MW porté par Air Liquide à l'embouchure de la Seine à Port-Jérôme et l'autre monté par Engie au Havre pour produire également des carburants de synthèse à destination des transports maritime et aérien.

"Il y a de la place pour tout le monde", assure M. Caïtucoli, en rappelant que la France vise l'installation de 6,5 GW d'électrolyseurs en 2030 et à répondre à un besoin de 10 GW en 2035, dans le cadre de sa stratégie pour sortir des énergies fossiles, contre moins de 10 MW aujourd'hui.

Verso Energy porte avec sa société un autre projet d'électrolyseur, plus avancé, de 300 MW de puissance, à Saint-Avold (Moselle) dont la première tranche de 100 MW doit sortir de terre en 2027

M. Caïtucoli, polytechnicien, a fait fortune à la tête de Direct Energie, fournisseur alternatif qu'il a cofondé en 2003 puis revendu en 2018 pour 2 milliards d'euros au groupe TotalEnergies. Il est associé dans Verso Energy à un autre polytechnicien, Antoine Huard, un ancien de la Générale du Solaire.

Leur société se présente comme ayant les reins financiers solide, soutenue par le holding personnel de M. Caïtucoli, Crescendix mais aussi les fonds Eiffel et AMS Capital.
https://www.connaissancedesenergies.org ... uen-231124

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 25 nov. 2023, 20:10

Nantes Saint-Nazaire Port accueillera une unité de production d'hydrogène à Montoir de Bretagne

24 novembre 2023

Nantes Saint-Nazaire Port vient ajouter une nouvelle brique au déploiement des énergies renouvelables et participe ainsi à l'accélération de la transition énergétique de la zone industrialo portuaire de l'estuaire de la Loire. Fin 2022, Nantes Saint-Nazaire Port lançait un appel à manifestation d'intérêt pour la production d'hydrogène sur son domaine. Le Directoire vient de sélectionner l'entreprise Lhyfe pour l'implantation d'une unité de production industrielle et de distribution d'hydrogène renouvelable sur le site portuaire de Montoir de Bretagne.

En misant, depuis de nombreuses années, sur les énergies de demain, Nantes Saint-Nazaire Port s'inscrit dans une trajectoire d'un nouveau modèle économique décarboné de son activité aujourd'hui encore très dépendante des énergies fossiles. Nantes Saint-Nazaire Port a souhaité offrir une solution d'accueil pour favoriser le développement de la filière hydrogène sur le territoire.

Au nord du terminal multivrac, une unité de production et de distribution d'hydrogène renouvelable va voir le jour à horizon 2028. Lhyfe a ainsi été désigné lauréat de l'appel à manifestation d'intérêt lancé le 21 novembre 2022, portant sur la mise à disposition d'un foncier localisé au cœur de l'écosystème portuaire industriel et logistique, à Montoir de Bretagne, pour accueillir un projet d'implantation d’une activité de production industrielle et de distribution d'hydrogène renouvelable et/ou bas carbone et d'e-carburants dérivés.

Cette unité industrielle de 250 MW (soit une production annuelle de 30 000 tonnes par an d'hydrogène renouvelable) va contribuer à la décarbonation du complexe industrialo portuaire et du transport maritime. Il s'inscrit en cohérence avec le programme d'actions de développement d'une « Zone Industrielle Bas Carbone » (ZIBaC), portée par l'Association des Industriels Loire Estuaire (AILE), Nantes Saint-Nazaire Port, Saint-Nazaire Agglomération, la communauté de communes Estuaire et Sillon et la Région des Pays de la Loire. Une ambition et une feuille de route ont été tracées pour transformer le territoire Loire Estuaire en hub énergétique décarboné. Cette étape importante intervient quelques mois après l'annonce du projet Take Kair porté par EDF et ses partenaires, qui vise à développer une unité industrielle de production de carburants d’aviation durables synthétiques. Ces projets confirment l'ambition du territoire et la dynamique engagée pour développer ce futur hub énergétique décarboné.
https://www.nantes.port.fr/fr/actualite ... montoir-de

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 05 déc. 2023, 00:51

L'aéroport de Toulouse se dote d'une station de production d'hydrogène vert

AFP le 04 déc. 2023

L'aéroport de Toulouse-Blagnac s'est doté d'une station de production et de distribution d'hydrogène vert, une "première en Europe", selon ses promoteurs qui la présentaient lundi.

Cette station, baptisée Hyport et dotée de deux pôles de distribution, côté ville et côté pistes, a pour mission de recharger d'une part les navettes reliant les parkings à l'aéroport et d'autre part les bus transportant les passagers à leur avion, les tracteurs d'avion ainsi que les groupes électrogènes alimentant les appareils au sol en électricité.

"Aujourd'hui, en France, 95% de l'hydrogène consommé est fait à partir de vaporeformage (à partir de combustibles fossiles, NDLR); nous, on le fait à partir d'électrolyse de l'eau", a expliqué à l'AFP Guillaume de La Grand'rive, chef de projets hydrogène au sein d'Engie Solutions.

Dans la station de production de l'aéroport, "le courant électrique dans l'eau produit par électrolyse, sur une borne, de l'oxygène et, sur une autre borne, de l'hydrogène, et c'est l'hydrogène que nous récupérons", a-t-il souligné.

"L'hydrogène vert est produit à partir d'électricité verte, ici à partir de barrages hydroélectriques pyrénéens et d'une centrale photovoltaïque dans l'Aude", a détaillé Carole Delga, présidente (PS) de la région Occitanie, lors de l'inauguration de cette station, en grande partie cofinancée par l'Agence régionale énergie climat d'Occitanie (AREC) et Engie Solutions.

Cet hydrogène vert, "ce n'est pas une fausse promesse, c'est une réalité ici en Occitanie" et "une première en Europe dans un aéroport", a-t-elle précisé.

La station est capable de produire "un peu plus de 400 kg d'hydrogène par jour, cela fait à peu près 20 bus ou 200 voitures", a détaillé Marion Deridder-Blondel, présidente d'Hyport, expliquant que les "temps de remplissage" à l'hydrogène étaient très rapides pour "des émissions nulles à l'usage".
https://www.connaissancedesenergies.org ... ert-231204

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 05 déc. 2023, 23:07

Hydrogène : Lyon inaugure sa "giga-usine" de piles à combustible pour utilitaires

AFP le 05 déc. 2023

Michelin, Forvia et Stellantis ont inauguré mardi leur "giga-usine" de piles à combustible au sud de Lyon, qui vont faire rouler des utilitaires et bus à l'hydrogène.

L'usine de leur coentreprise Symbio vise à produire 15.000 systèmes à hydrogène en 2024, puis monter à 50.000 par an d'ici 2026, alors que les ventes de véhicules à hydrogène doivent encore décoller.

Avec 700 salariés, dans la zone industrielle de Saint-Fons (Rhône), cette usine appelée "SymphonHy" est la plus grosse usine de piles à combustible d'Europe, et compte déjà une vingtaine de clients.

L'Etat français mise beaucoup sur l'hydrogène et soutient cette usine à hauteur de 600 millions d'euros, dans le cadre d'un plan européen de subventions à cette technologie encore peu compétitive.

"La transition énergétique et écologique arrive maintenant", s'est félicitée lors de l'inauguration Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique. "C'est bon pour l'emploi, c'est bon pour la planète, et pour notre souveraineté: ces solutions vont remplacer du carburant que l'on importe du reste du monde".

Stellantis, leader des utilitaires en Europe, a livré fin 2021 des premiers véhicules équipés de systèmes hydrogène, assemblés en Allemagne.

Une camionnette Opel emmène par exemple 4,4 kilos d'hydrogène pour 400 kilomètres d'autonomie. Son tarif dépasse encore pour le moment les 100.000 euros à l'achat, avec une offre de location à 400 euros par mois.

Le constructeur compte faire baisser ce tarif avec sa nouvelle gamme d'utilitaires Peugeot, Opel ou Citroën à hydrogène, qui doivent être assemblés à Hordain (Nord).

Selon le patron de Forvia, Patrick Koller, le système hydrogène sera moins cher que la batterie électrique à horizon 2030.

Cette phase de lancement devra être soutenue par les Etats européens pour réussir, a prévenu le directeur général de Stellantis, Carlos Tavares: "pour les cinq prochaines années, nous allons avoir besoin d'un soutien à l'achat" d'au moins 30.000 euros par véhicule, a-t-il souligné.

Reste à déployer des stations de recharge, et trouver de l'hydrogène produit à partir d'énergies décarbonées: d'ici à 2030, l'Etat français doit investir 7,2 milliards d'euros pour atteindre 600 kilotonnes de production par an.

Symbio prévoit également d'ouvrir début 2024 une usine en Alsace pour fabriquer des plaques bipolaires, un élément essentiel des piles à combustible, et envisage une deuxième giga-usine en France en 2028.

L'entreprise songe également à construire une giga-usine en Californie, pour fournir le marché américain des utilitaires et des poids-lourds, soutenu par un prix de l'hydrogène très bas.

Les marques de Stellantis comme Ram comptent en profiter pour faire passer leurs pickups à l'hydrogène à partir de 2026-2027.

Une pile à hydrogène est constituée de plaques et membranes dans lesquelles a lieu une réaction électrochimique produisant de l'électricité, ainsi que de la chaleur et de l'eau.

Elle alimente le moteur électrique d'utilitaires ou de bus, avec une autonomie et un temps de recharge proche des véhicules thermiques. Elle permet donc d'emmener des batteries beaucoup plus petites qu'un véhicule électrique, protégeant sa charge utile.
https://www.connaissancedesenergies.org ... res-231205

une usine de 700 personnes j'appelle pas ça une giga usine .......... :-({|=

l'Usine de Tesla de Berlin, la oui c'en est une, avec 10 000 employés.

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Message par energy_isere » 05 déc. 2023, 23:15

Hydrogène: la France confirme son ambition

AFP le 05 déc. 2023

Fabriquer des électrolyseurs, des piles à combustible pour équiper des bus ou des utilitaires à hydrogène, installer 500 km de pipelines et des stations-services: la France a confirmé mardi son ambition de développer l'hydrogène pour décarboner son industrie lourde et une partie des transports.

Après avoir annoncé en 2021 le déblocage de 9 milliards d'euros d'argent public pour structurer une filière balbutiante, la France compte désormais "150 projets d'industrialisation ou de recherche et développement autour de l'hydrogène", a indiqué mardi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier Runacher.

Lors de l'inauguration de l'usine Symbio de piles à combustible, lancée par les trois géants de l'automobile réunis, Michelin, Stellantis et Forvia, à Saint-Fons, elle a dévoilé les "contours" de la nouvelle stratégie de l'hydrogène qui devrait être présentée officiellement par le gouvernement "dans les prochains jours".

Celle-ci sera incluse dans un projet de loi de souveraineté énergétique prévu en début d'année 2024.

Car, même si le premier permis d'exploration vient d'être accordé le week-end dernier pour localiser, qualifier et quantifier un gisement d'hydrogène natif souterrain dans le sud-ouest de la France, l'hydrogène est jusqu'à présent un produit purement industriel, fabriqué, à plus de 95% d'origine fossile, et non une ressource naturelle décarbonée.

Accompagnée de son collègue de l'Industrie Roland Lescure, Mme Pannier Runacher a confirmé l'objectif initial fixé en 2020 de produire l'équivalent de 6,5 GW d'hydrogène décarboné en France en 2030. L'effort sera accentué immédiatement afin de parvenir à "10 GW en 2035", a-t-elle annoncé.

D'ores et déjà avec les projets déjà connus, la France "a sécurisé entre 2,5 et 3 GW d'installations de capacité d'électrolyse, représentant quelque 8.000 emplois directs", précise le document de présentation que l'AFP a pu consulter.

- "500 km de canalisations" -

La production d'hydrogène française sera d'abord destinée à "décarboner l'industrie" (raffinage, chimie, production d'engrais, sidérurgie), et ensuite aux mobilités, a indiqué Agnès Pannier-Runacher.

Principale innovation, l'annonce du déploiement d'infrastructures de transport d'hydrogène, via un réseau de pipelines autour de quatre "hubs" industriels: Fos-sur-mer, Dunkerque, Le Havre et la vallée de la Chimie près de Lyon. Et autour de "villes moyennes ou de plate-formes industrielles de plus petite taille"

Soit au total "environ 500 km de canalisations", précise le texte qui prévoit aussi d'intensifier le maillage territorial de ravitaillement en hydrogène, pour l'instant très faible en France.

Anticipant le mouvement, l'aéroport de Toulouse-Blagnac a inauguré lundi une station de production d'hydrogène vert par électrolyse et de distribution, Hyport, destinée à alimenter aussi bien des véhicules que des avions.

Quant au projet d'infrastructure de transport de l'hydrogène H2Med qui vise à relier le sud et le nord de l'Europe via pipeline -fermement soutenu par Berlin et Madrid notamment- le document se contente d'indiquer que son financement se fera "à plus long terme" et "sous condition d'un cofinancement de ces infrastructures par tous leurs utilisateurs potentiels".

Ce projet est également connu sous le nom de Bar-Mar, car il doit notamment relier Barcelone à Marseille.

Le document précise aussi que le nouveau réseau d'hydrogène devra être développé "indépendamment des réseaux méthane existants". Son tracé "sera achevé à l'horizon 2026".

La France s'engage d'autant plus dans cette technologie qu'elle a obtenu au niveau européen une assurance importante après des mois de bataille avec l'Allemagne opposée à l'électricité nucléaire: l'hydrogène produit à partir d'énergie nucléaire continuera à avoir les mêmes avantages que celui produit à partir d'énergies renouvelables, selon la ministre.

L'Etat a par ailleurs lancé un mécanisme de soutien à la production d'hydrogène décarboné à hauteur de 4 milliards d'euros de soutien public, grâce à des "contrats pour différence" attribués sur appel d'offre.

Le prix plus élevé pour l'instant de l'hydrogène vert que celui de l'hydrogène gris fossile, émetteur de CO2, sera "compensé" par de l'argent public pour permettre aux commandes d'arriver et à la filière d'émerger.

Un mécanisme équivalent à celui mis en oeuvre dans le plan IRA aux Etats-Unis, qui devrait permettre "d'assurer pendant 10 ans la compétitivité de l'hydrogène décarboné par rapport à l'hydrogène fossile" indique le projet.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ion-231205

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 15 déc. 2023, 14:07

McPhy veut se recentrer sur les électrolyseurs en cédant son activité de stations hydrogène à Atawey
Pour lire l’intégralité de cet article, abonnez-vous à L'Usine nouvelle - édition Abonné
McPhy a annoncé jeudi 14 décembre être entré en négociations exclusives avec Atawey pour lui céder son activité de stations de recharge à hydrogène. Le groupe souhaite se recentrer sur la production d’électrolyseurs, un marché en très forte croissance, notamment au sein de sa gigafactory de Fontaine (Territoire de Belfort) qui doit être mise en service au premier semestre 2024.

Elise Pontoizeau 15 décembre 2023

Changement de trajectoire pour McPhy. Le spécialiste des équipements de production et de distribution d’hydrogène bas-carbone a annoncé jeudi 14 décembre être entré en négociations exclusives avec le fabricant de stations d’hydrogène Atawey en vue de lui céder son activité de bornes de recharge. L’opération lui permettra de se recentrer sur la fabrication d’électrolyseurs et notamment sur la mise en service de sa gigafactory de Fontaine (Territoire de Belfort) prévue au premier semestre 2024. L’industriel indique que la fourniture de stations a représenté 32% de son chiffre d’affaires en 2022 et un portefeuille de 40 projets. [...abonnés]
https://www.usinenouvelle.com/article/m ... y.N2205059

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Re: Le plan Hydrogène en France

Message par energy_isere » 16 déc. 2023, 10:21

Comment la Moselle va aider l’Allemagne à sortir du charbon

G.V. avec AFP le 16/12/23

L’industrie allemande va se sortir de ses idées noires en abandonnant (un petit peu) le charbon. La France va en effet fournir à la sidérurgie de la Sarre (ouest de l’Allemagne) l’hydrogène nécessaire à sa sortie du charbon, au moyen d’une canalisation de 91 km depuis la Moselle (51 km en France) attendue mi-2027, a-t-on appris vendredi auprès GRTgaz.

Le transporteur d’énergie et son homologue allemande, la société Creos, ont décidé de lancer la construction d’un réseau de transport d’hydrogène partant du département lorrain, « auquel se raccorderont les usines de Dillingen et Völklingen dans la Sarre, du groupe sidérurgique SHS, dans le cadre de leur rénovation complète », a détaillé Vincent Rousseau, délégué territorial de GRTgaz nord-est.

« Sans doute une première mondiale à une telle ampleur »
Sa réalisation représente un « investissement d’environ 100 millions d’euros », montant « qui reste relativement modeste », car le projet résultera « aux deux-tiers de la conversion de canalisations existantes de gaz naturel », a poursuivi le responsable français. Ce changement de destination constitue « sans doute une première mondiale à une telle ampleur », a-t-il estimé.

Le lancement du projet, baptisé Mosahyc (Moselle Sarre hydrogène conversion), est déclenché par la décision de SHS d’abandonner progressivement, à partir de 2027, le recours au charbon pour la fabrication de ses aciers, afin de lui substituer entre autres de l’hydrogène. Dévoilé en décembre 2022, le projet a été conforté lundi dernier par l’annonce à Völklingen du ministre allemand de l’économie Robert Habeck de l’octroi par l’Etat fédéral d’une subvention de 2,6 milliards d’euros, en assurant que celle-ci obtiendra l’approbation de la Commission européenne. Cette aide publique d’un montant record en Allemagne « est essentielle pour mener l’investissement requis », avait réagi SHS dans un communiqué.

La canalisation tirera son hydrogène de sa production sur la plateforme chimique de Carling-Saint-Avold en Moselle grâce aux installations qu’ouvriront dans les prochaines années les sociétés GazelEnergie, filiales du groupe EPH de l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, et Verso energy, a précisé Vincent Rousseau. L’objectif consiste « à gagner d’autres clients utilisateurs pour Mosahyc, également côté français », a-t-il ajouté.

En France, quatre autres projets comparables mais moins avancés sont situés dans les secteurs de Dunkerque et Valenciennes (Nord), de Marseille-Fos et en Alsace. Avec celui de Moselle-Sarre, le réseau national pourrait ainsi s’étendre sur 500 km à l’horizon 2030.
https://www.20minutes.fr/planete/406702 ... ir-charbon

:-k hum hum, et cet hydrogène français il est décarboné ? Pourquoi l'impasse dans l' information ?
Ou est ce un futur hydrogéne vert de production encore mal identifiée ?

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