Et c'est quoi la conséquence si à un moment donné la demande excède un petit peu la production (à l'échelle européenne) ?epe a écrit :Je ne crois pas trop à ce risque parce que les réseaux européens sont de plus en plus interconnectés avec un maillage de plus en plus serré. A mon avis, le risque principal, si les canicules à l'échelle du continent se répètent, c'est une pénurie globale de capacité électrique en période de pointe.
Supposons que tous les moyens de productions actifs soient bien chargés. Parmi eux, il y en a qui le sont plus que d'autres. Si la demande augmente, le réseau permet de répartir cette augmentation sur les centrales. Malgré toutl le réseau n'est pas parfait et toutes les combinaisons ne sont pas possibles, il y a des goulots d'étranglements. Ceci entraine des surcharges sur des transformateurs, qui ne peuvent pas transmettre toute l'électricit demandée, et sur certaines centrales un peu isolées qui ne peuvent pas être aidées de beaucoup par le réseau en cas d'augmentation de la demande locale.
Dans les 2 cas, pour éviter la destruction des transfo ou des alternateurs, des disjoncteurs se déclenchent automatiquement : on ne peut pas controler la demande (sauf planifiée à l'avance pour des grosses industries), donc on coupe à la source pour éviter de tout détruire.
Une fois qu'une centrale ou un transfo a disjoncté, la demande se répartit sur le reste du réseau. Mais comme il est aussi chargé, cela entraine d'autres cas de surcharges locales et de disjonctions. De proche en proche, des régions entières sont coupées. Les régions survivantes sont celles qui ont été isolées par la disjonction des transfos à leur "frontière", sans que les centrales à l'intérieur ne disjonctent.
Lorsqu'on ne controle pas la demande et que le réseau est chargé, c'est du quitte ou double : soit une augmentation de la demande est supportée, soit tout s'écroule.