Recensement des projets CTL/GTL/BTL

Discussions traitant des diverses sources d'énergie ainsi que de leur efficacité.

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Message par Krom » 12 sept. 2006, 15:53

Tiennel a écrit :j'ai lu encore ce matin sur une brève que "charbon propre" égale "séquestration du carbone". L'opération d'intox bat son plein/
Que se passe-t-il si une séquestration foire?

(Des réserves de gaz à effet de serre séquestrées en vitesse pour assouvir la demande énergétique, ça ressemble un peu à une bombe climatique, tout de même.)

(Bah, contre le réchauffement climatique, rien de vaut une période glacière provoquée par un assombrissement de la stratosphère avec des tonnes de poussières noires.)

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Message par Environnement2100 » 12 sept. 2006, 15:54

Un projet US qui s'apparente plutôt à de la recherche, FutureGen, mais doté de 1 GUSD : 270 MWe, objectif séquestration 100 %.
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Message par Tiennel » 12 sept. 2006, 16:23

On en parle sur le wikiici - ainsi que de sa petite soeur européenne HypoGen
Méfiez-vous des biais cognitifs

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Stéphane
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Message par Stéphane » 18 sept. 2006, 08:29

Après m'être consacré dans ce même post à la recherche des projets CTL déjà plus ou moins en cours de réalisation d'ici 2015-2020, j'ai choisi de calculer un majorant théoriquement possible de la production CTL d'ici 2030, en me basant sur les scénarios officiels de l'IEA et de l'EIA. Ce faisant, je n'ai fait aucune hypothèse particulière d'ordre économique, concernant le niveau (colossal) des investissements par exemple.
Avant de poster les planches graphiques, qui valent mieux qu'un long discours, voilà un résumé de mes conclusions. Au préalable, j'ai fait un postulat important: hormis la part de la consommation de charbon non destinée à la production électrique (la plus importante), je suppose que chaque année, la part dévolue à tout le reste (industrie, résidentiel, etc.), hors CTL, diminue de 1% par an. Le reliquat est alors destiné au CTL. C'est une vision certes optimiste, mais sa conservativité permet justement d'estimer un majorant raisonnable.
  • Scénario IEA (qui date un peu quand même): +1,4% de progression moyenne annuelle de la production de charbon d'ici 2030, essentiellement consacrée à la production électrique. J'arrive à un maximum de 2,9 Mb/j pour le CTL en 2030.
  • Scénario EIA ("Reference Case"): +3% d'ici 2015, et +2% entre 2015 et 2030 pour la production mondiale de charbon, sur une base annuelle. Alors, j'arrive au majorant un peu "effrayant" de 15,8 Mb/j en 2030 pour le CTL.
  • Scénario EIA ("Low economic growth case"): dans ce cas, la production de charbon augmenterait en moyenne de 2,6% par an d'ici 2015, et +1,3% jusqu'à 2030. Le potentiel maxi du CTL devient alors 12,4 Mb/j en 2030.
  • Scénario EIA ("High economic growth case"): dans ce cas, la production de charbon augmenterait en moyenne de 3,6% par an d'ici 2015, et +2,8% jusqu'à 2030. Le potentiel maxi du CTL devient alors 20,7 Mb/j en 2030.
A mon avis, au regard des 2 dernières années, pendant laquelle la consommation/production mondiale de charbon a (hélas) crû de 5%/an, les scénarios de l'IEA semblent plus "réalistes". Toutefois, il faut prendre garde que la matière première soit en quantité suffisante: une telle croissance exponentielle rapproche le moment où elle va ralentir structurellement, à cause de l'arrivée du "Peak Coal" !
Je reviendrai sur ce point particulier, dans un prochain post.
Toujours est-il que ces calculs m'ont éclairé sur un point: l'abondance relative du charbon sur la planète, notamment chez les 2 géants économiques que sont les Etats-Unis et la Chine, peut donner lieu à une escalade théoriquement possible du CTL (avec des niveaux de production très importants, de plusieurs Mb/j), avec son corollaire immédiat et terrible: encore plus de rejets de GES dans l'atmosphère. C'est une mauvaise nouvelle pour l'avenir climatique.

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Message par GillesH38 » 18 sept. 2006, 08:48

si la production de pétrole baisse de 30 Mb/jour pendant la même période, c'est beaucoup moins catastrophique pour l'effet de serre. De plus, la croissance actuelle de la consommation de charbon est due à la construction de centrales électriques; il n'est pas du tout évident que la dépletion pétrolière soit compensée par une augmentation de l'électricité, les deux énergies étant plutot en symbiose : l'électricité sert pour la production industrielle et la consommation domestique, le pétrole pour les transports. L'analyse des crises précédentes montre plutot une diminution de la consommation électrique en même temps qu'une diminution de celle de pétrole, à cause simplement de la récession économique. Pour la même raison, il n'est nullement certain que le CTL remplace le pétrole baril pour baril, puisqu'il sera plus cher à produire.

Je reste raisonnablement optimiste sur le fait qu'au moins, le déclin de la production pétrolière pourrait être la meilleure solution "naturelle" (et de fait la seule réaliste) à l'effet de serre.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Message par LeLama » 18 sept. 2006, 09:23

Stéphane a écrit :Toutefois, il faut prendre garde que la matière première soit en quantité suffisante: une telle croissance exponentielle rapproche le moment où elle va ralentir structurellement, à cause de l'arrivée du "Peak Coal" !
Je reviendrai sur ce point particulier, dans un prochain post..
Oui. C'est un point qui est rarement aborde. Les reserves de charbon font 150 ans, alors qu'il y a quelques annees, on annoncait 200 ans. Si on compte le rendement de liquefaction (autour de 60% si je me souviens bien) et si on remplace une fraction du petrole par du CTL les ressources depleteront a grande vitesse. Et il faudra alors exploiter des ressources en couches profondes avec des petites veines de charbon peu epaisses, un cout eleve et des volumes faibles. C'est exactement la situation des mines du Nord de la France qui ont ete fermees. Il reste beaucoup de charbon. Mais les veines sont profondes et peu epaisses, donc les prix et les volumes sont mauvais.

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Message par Environnement2100 » 18 sept. 2006, 10:35

Stéphane a écrit :Toujours est-il que ces calculs m'ont éclairé sur un point: l'abondance relative du charbon sur la planète, notamment chez les 2 géants économiques que sont les Etats-Unis et la Chine, peut donner lieu à une escalade théoriquement possible du CTL (avec des niveaux de production très importants, de plusieurs Mb/j), avec son corollaire immédiat et terrible: encore plus de rejets de GES dans l'atmosphère. C'est une mauvaise nouvelle pour l'avenir climatique.
Il y a longtemps que cela a été dit sur ce forum ; il y a encore plus longtemps que cela a été intégré dans l'analyse globale de l'évolution de la production d'hydrocarbures, c'est ce qui a permis à certains PDG de dire qu'il "n'y a pas de problème d'hydrocarbures", ce qui occulte bien le fait que le pétrole sera peu à peu remplacé par la transformation du charbon (et/ou du gaz).

Certains calculs ont même montré que le cours pivot du pétrole, à partir duquel le CTL devient compétitif vis-à-vis du pétrole, est de l'ordre de 100 USD/bbl, toujours sur ce forum.

La véritable inconnue est bien l'obligation ou pas de séquestrer pour ces futures unités. Pour diverses raison, nous verrons certaines de ces unités implantées avant 2010, quel que soit le cours du pétrole ; le fait que ces unités soient ou pas associées à une séquestration sera un signal important.
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Message par Stéphane » 18 sept. 2006, 11:00

GillesH38 a écrit :si la production de pétrole baisse de 30 Mb/jour pendant la même période, c'est beaucoup moins catastrophique pour l'effet de serre. De plus, la croissance actuelle de la consommation de charbon est due à la construction de centrales électriques; il n'est pas du tout évident que la dépletion pétrolière soit compensée par une augmentation de l'électricité, les deux énergies étant plutot en symbiose : l'électricité sert pour la production industrielle et la consommation domestique, le pétrole pour les transports. L'analyse des crises précédentes montre plutot une diminution de la consommation électrique en même temps qu'une diminution de celle de pétrole, à cause simplement de la récession économique. Pour la même raison, il n'est nullement certain que le CTL remplace le pétrole baril pour baril, puisqu'il sera plus cher à produire.

Je reste raisonnablement optimiste sur le fait qu'au moins, le déclin de la production pétrolière pourrait être la meilleure solution "naturelle" (et de fait la seule réaliste) à l'effet de serre.
Mes calculs cherchent uniquement à refléter un potentiel maximal ATTEIGNABLE pour le CTL, si les investissements sont faits, et en supposant que les ressources sont suffisantes (pas de Peak Coal en vue avant 2050).
GillesH38, je ne suis pas aussi optimiste que toi. En cas de déclin visible de la production de pétrole conventionnel, j'ai peur au contraire qu'il y ait une véritable ruée sur le CTL, pour éviter justement une récession durable, et permettre à la machine économique mondiale de continuer à tourner (cahin-caha peut-être, mais à tourner quand même). Peut-être que les débits ne seront pas suffisants, mais l'affaire sera très probablement rentable, d'où des investissements massifs dans cette filière. Et comme la conversion n'a pas un rendement formidable, la baisse des émissions de GES due au déclin de la production pétrolière pourrait bien être plus que contre-balancée par celles issues du procédé CTL. Grosso modo (dites-moi si je gourre), consommer 1 baril de carburant issu de cette filière émettra environ 2 fois plus de CO2 qu'un baril provenant de la filière pétrolière classique. Largement de quoi contrebalancer (négativement) le bilan GES ...
De surcroît, je crains que les inquiétudes vis-à-vis du changement climatique ne pèsent pas lourd face à l'attachement viscéral des sociétés modernes de poursuivre dans la logique de croissance.
Dernière modification par Stéphane le 18 sept. 2006, 18:23, modifié 1 fois.

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Message par Stéphane » 18 sept. 2006, 11:08

Environnement2100 a écrit :Il y a longtemps que cela a été dit sur ce forum ; il y a encore plus longtemps que cela a été intégré dans l'analyse globale de l'évolution de la production d'hydrocarbures, c'est ce qui a permis à certains PDG de dire qu'il "n'y a pas de problème d'hydrocarbures", ce qui occulte bien le fait que le pétrole sera peu à peu remplacé par la transformation du charbon (et/ou du gaz).
[...]
La véritable inconnue est bien l'obligation ou pas de séquestrer pour ces futures unités. Pour diverses raison, nous verrons certaines de ces unités implantées avant 2010, quel que soit le cours du pétrole ; le fait que ces unités soient ou pas associées à une séquestration sera un signal important.
Peut-être cela avait-it été dit, mais cela avait-il été quantifié ?
On le sait tous sur ce forum, il ne faut jamais oublier les ordres de grandeur. D'où ma volonté d'obtenir des chiffres de production possibles. PDG ou pas, leurs paroles ne sont rien si elles ne sont pas assorties de données chiffrées.

Concernant la séquestration, il est évident qu'elle va avoir un rôle à jouer. Mais il risque d'être marginal, face aux impératifs économiques, bien supérieurs aujourd'hui aux devoirs environnementaux, même quand ces derniers sont plus ou moins adroitement intégré dans les échanges (marché des émissions de CO2, par exemple). Et puis, la séquestration doit encore faire ses preuves à une échelle industrielle, pas seulement expérimentale. Et ensuite, encore faut-il que l'ensemble des sites retenus pour les usines GTL soient éligibles au stockage géologique: rien n'est garanti sur ce point.

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Message par Environnement2100 » 18 sept. 2006, 11:25

Stéphane a écrit :Concernant la séquestration, il est évident qu'elle va avoir un rôle à jouer. Mais il risque d'être marginal, face aux impératifs économiques, bien supérieurs aujourd'hui aux devoirs environnementaux, même quand ces derniers sont plus ou moins adroitement intégré dans les échanges (marché des émissions de CO2, par exemple). Et puis, la séquestration doit encore faire ses preuves à une échelle industrielle, pas seulement expérimentale. Et ensuite, encore faut-il que l'ensemble des sites retenus pour les usines GTL soient éligibles au stockage géologique: rien n'est garanti sur ce point.
Je me permets de te contredire : l'impact de la séquestration est bien supérieur aux impératifs économiques, c'est bien pour cette raison que l'on a bon espoir que la séquestration sera mise en place dans les pays de l'OCDE, et peut-être en Chine.

L'injection de gaz dans les gisements de pétrole est une technique maîtrisée et employée depuis des décennies. Enfin, les sites disponibles pour le stockage ne posent pas de problème.
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echazare
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Message par echazare » 18 sept. 2006, 11:44

Pour en revenir aux ordres de grandeurs, de memoire meme si ce n'est pas exactement du CTL ou GTL ou BTL, les bitumineux Canadien ne prevoient pas plus de 4 ou 5 M/bj en 2015 /2020 pour des reserves proches de l'AS.
Il ne sont pas sur de pouvoir assurer ce debit car les infrastructures necessaires ont du mal a etre construite a temps par manque de matieres premieres (acier, béton....), alors pour analyser ce que pourra faire le CTL, BTL... il faut se demander quel sera le maillon faible de la filiere qui limitera son deploiement....

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Message par GillesH38 » 18 sept. 2006, 11:57

Stéphane a écrit : En cas de déclin visible de la production de pétrole conventionnel, j'ai peur au contraire qu'il y ait une véritable ruée sur le CTL, pour éviter justement une récession durable, et permettre à la machine économique mondiale de continuer à tourner (cahin-caha peut-être, mais à tourner quand même)...
justement, c'est là tout le point clé : jusqu'ici, c'est la croissance économique qui a été le moteur de la production d'énergie, et non l'inverse. Par effet de cliquet, on peut très bien imaginer que la décroissance des ressources énergétiques provoque une récession durable, et qu'il n'y aura aucune "ruée" sur le CTL. Le CTL a été développé en dernier recours par des economies soumises à un veritable blocus : l'Allemagne nazie et l'Afrique du Sud. Le pétrole ne disparaitra pas au niveau mondial d'un seul coup : il va juste devenir graduellement plus rare et cher. Ce ne sera peut etre tout simplement pas assez brutal pour qu'on développe massivement un produit de substitution. Autre problème : les investissements en CTL coutent cher et il faut avoir l'assurance que le baril de brut restera élevé. Or rien n'est moins sur, une recession pourrait faire diminuer fortement la demande et un baril qui redescendrait momentanément a 30 ou 40 $ n'a rien d'impossible. Ce serait trop temporaire pour relancer la croissance de manière durable (qui buterait impitoyablement sur les limites de production), mais suffisant pour couler tous les investissements dans des énergies de substitution.... personnellement j'hesiterait beaucoup à placer des milliards dans le CTL (si je les avais :-D ) et encore plus en période de récession !!!!
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Message par th » 18 sept. 2006, 12:03

Environnement2100 a écrit :Enfin, les sites disponibles pour le stockage ne posent pas de problème.
Tu t'avances peut être un peu vite. Lis par exemple ce article, dont on a parlé dans le fil sur la sequestration....
http://www.liberation.fr/actualite/scie ... ERFRIENDLY

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Message par Environnement2100 » 18 sept. 2006, 12:12

Merci pour ce lien qui montre ce qu'on peut faire dans le domaine de la désinformation basique :).

Injecter du CO2 en grandes quantités dans une aquifère fait bien entendu diminuer son pH, on doit savoir ça depuis 150 ans. Le fait qu'ensuite ça attaque les roches environnantes, est également connu depuis 150 ans : nul besoin de faire des recherches pour arriver à cette conclusion :).
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Message par Glycogène » 18 sept. 2006, 12:13

echazare a écrit :Il ne sont pas sur de pouvoir assurer ce debit car les infrastructures necessaires ont du mal a etre construite a temps par manque de matieres premieres (acier, béton....)
Ce qui parait étonnant puisque dans le même temps on construit à tout va en Chine et Dubaï.
Mais justement c'est là le problème : il est possible d'extraire ou de fabriquer du pétrole avec un coût de plus en plus élevé (au fur et à mesure que le pétrole à 10$ de cout de revient s'épuise, même si le prix de vente reste 65$).
Mais si le coût est plus élevé, ça signifie qu'une part de plus en plus grande du PIB est consacrée à l'extraction de l'énergie nécessaire à fabriquer ce PIB.
Donc on peut le faire, mais il en reste de moins en moins pour faire autre chose, et là tout le monde n'est pas d'accord, bien avant d'atteindre un EROI < 1 (ce qui correspondrait plus ou moins à un investissement supérieur au PIB pour faire ce PIB).

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