Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

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Message par energy_isere » 26 févr. 2023, 13:19

Des chercheurs australiens dévoilent une nouvelle méthode pour produire de l’hydrogène à partir d’eau de mer
Leur technologie représenterait une avancée considérable vers une industrie de l’hydrogène vert économiquement viable.

FÉVRIER 21, 2023 DAVID CARROLL

Des chercheurs de l’Institut royal de technologie de Melbourne (RMIT University) ont mis au point un nouveau moyen de séparer l’eau de mer en hydrogène et en oxygène sans avoir à dessaler l’eau, ce qui permet d’éviter les surcoûts, la consommation d’énergie et le rejet de sous-produits toxiques liés à cette étape, comme le chlore. Leur système repose sur un catalyseur composé de couches poreuses dopées à l’azote, spécialement conçues pour fonctionner dans l’eau salée.

Cette nouvelle approche conçue par une équipe du groupe de recherche pluridisciplinaire Materials for Clean Energy and Environment (MC2E) du RMIT s’appuie sur des feuilles de phosphure de nickel-molybdène dopé à l’azote (NiMo 3 P) et qui intègrent des pores de taille nanométrique.

Leur méthode, détaillée dans une étude réalisée en laboratoire et publiée dans la revue Small, se fonde sur de grands pores dans les couches qui augmentent la conductivité électrique, tandis que la présence de liaisons métal-azote et de polyanions de surface accroît la stabilité et améliore les propriétés anti-corrosion contre la chimie du chlore.

D’après les chercheurs, les couches du catalyseur ont affiché une « performance remarquable », atteignant un craquage complet de l’eau par catalyse à 1,52 V et 1,55 V pour arriver à 10 mA cm−2 dans 1 mole de KOH (hydroxyde de potassium) et d’eau de mer respectivement. « Un contrôle de la structure et de la composition peut donc rendre la catalyse efficace pour produire de l’hydrogène à bas coût directement à partir d’eau de mer », conclut l’équipe.

Nasir Mahmood, auteur principal de l’étude et chargé de recherche pour le programme Vice-Chancellor’s Senior Research Fellow du RMIT, explique que cette nouvelle méthode surmonte certains obstacles associés à la quantité de sel présente par nature dans l’eau de mer.

« La principale difficulté liée à l’utilisation de l’eau de mer est le chlore, qui est un sous-produit potentiel. Si nous devions produire de quoi satisfaire les besoins mondiaux en hydrogène sans résoudre ce problème au préalable, nous générerions 240 millions de tonnes de chlore par an, soit trois à quatre fois plus que les besoins mondiaux en chlore. Remplacer de l’hydrogène produit à partir de combustibles fossiles par de l’hydrogène dont la production pourrait nuire à notre environnement d’une autre façon n’a aucun intérêt, souligne Nasir Mahmood. Non seulement notre processus n’émet pas de dioxyde de carbone, mais il ne produit pas non plus de chlore ».

D’autres catalyseurs expérimentaux ont été mis au point pour le craquage de l’eau salée, mais comme le précise le doctorant Suraj Loomba, l’équipe de recherche du RMIT s’est concentrée sur la production de catalyseurs stables et hautement efficaces dont la fabrication présente un bon rapport coût-efficacité.

« Nous avons axé notre approche sur la modification de la chimie interne des catalyseurs par une méthode simple qui les rend relativement faciles à fabriquer à grande échelle, de sorte qu’ils peuvent être synthétisés rapidement à l’échelle industrielle », ajoute-t-il.

Pour Nasir Mahmood, cette technologie promet de réduire significativement le coût des électrolyseurs, suffisamment pour atteindre l’objectif fixé par le gouvernement australien de produire de l’hydrogène vert à 1,29 €/kg (2 dollars australiens) et ainsi de le rendre compétitif par rapport à l’hydrogène produit à partir de combustibles fossiles.

« Notre méthode pour produire de l’hydrogène directement à partir de l’eau de mer est simple, d’ampleur modulable et d’un rapport coût-efficacité bien meilleur que n’importe quelle autre méthode de production d’hydrogène vert proposée sur le marché aujourd’hui », déclare-t-il.

« En poursuivant son développement, nous espérons que cette méthode pourra participer à l’implantation en Australie d’une industrie de l’hydrogène vert florissante. »

Une demande de brevet provisoire a été déposée pour cette nouvelle méthode, et les scientifiques ont déclaré qu’ils travaillaient d’ores et déjà avec des partenaires industriels au développement de leur technologie.

La prochaine étape consiste à mettre au point un prototype d’électrolyseur regroupant plusieurs catalyseurs pour produire de l’hydrogène en grandes quantités.
https://www.pv-magazine.fr/2023/02/21/d ... au-de-mer/

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Message par energy_isere » 28 févr. 2023, 21:30

Hydrogène : le fonds français Hy24 investit dans les pays nordiques

AFP le 28 févr. 2023

Le fonds français Hy24 dédié aux investissements dans l'hydrogène décarboné et son partenaire danois Everfuel ont annoncé mardi un investissement total de 200 millions d'euros dans le cadre d'une coentreprise pour financer des infrastructures au Danemark, en Norvège, en Suède et en Finlande.

Everfuel possèdera 51% et Hy24 détiendra 49% de cette coentreprise, qui "prévoit d'investir un total de 200 millions d'euros en fonds propres pour le déploiement de projets d'infrastructures de production d'hydrogène vert au Danemark, en Norvège, en Suède et en Finlande", précisent les entreprises dans un communiqué commun.

Le projet "pourra alors financer, construire et opérer jusqu'à 1 GW de projets de production d'hydrogène vert" avec, comme première acquisition, un électrolyseur de 20 MW au Danemark, qui entrera en fonction au second trimestre 2023, expliquent encore Everfuel et Hy24.

Des projets de production d'hydrogène vert développés ultérieurement par Everfuel "pourront être transférés à la coentreprise".

La coentreprise sera "entièrement consolidée dans les comptes d'Everfuel", que Hy24 s'est par ailleurs "engagé à accompagner" en cas d'augmentation de capital, "afin de soutenir Everfuel et le développement de projets d'infrastructure pertinents pour la coentreprise".

Dans le communiqué, Lars Løkke Rasmussen, ministre des Affaires étrangères du Danemark, a salué "chaleureusement cet investissement important et cette coentreprise".

Hy24, coentreprise de la plateforme d'investissement FiveT Hydrogen et du fonds Ardian, a réuni début octobre deux milliards d'euros pour les investir "dans les 5-6 ans à venir" sur l'ensemble de la chaîne de valeur de l'hydrogène décarboné.

Hy24 a déjà annoncé trois investissements en Europe: H2 Mobility Deutschland et Hy2Gen AG en Allemagne et Enagas Renovable en Espagne.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ues-230228

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Message par energy_isere » 17 mars 2023, 20:36

Farwind au cœur d’un projet d’hydrogène vert dans les ports des Caraïbes

Publié le 17/03/2023 lemarin

Le projet Maghic a été lancé le 14 mars à Pointe-à-Pitre, en compagnie des cinq acteurs impliqués, dont le chef de file est la start-up Farwind energy, issue de l’école Centrale Nantes.

Image

La future flotte Farwind de navires produisant de l’énergie en haute mer est au cœur du projet Maghic. (Photo : Farwind)
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... ibes-46757

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Message par energy_isere » 24 mars 2023, 23:55

L'Allemagne et le Danemark veulent construire un gazoduc pour transporter de l'hydrogène « vert » à l'horizon 2028

AFP le 24 mars 2023

Le Danemark et l'Allemagne ont convenu vendredi de s'allier pour construire un gazoduc transportant de l'hydrogène "vert" depuis le pays nordique vers son voisin allemand à l'horizon 2028.

"Bientôt, nous serons plus qu'autosuffisants en électricité verte, et celle-ci doit être utilisée pour produire des carburants verts destinés à l'exportation", a indiqué dans un communiqué le ministre danois du Climat et de l'Énergie, Lars Aagaard. L'accord signé avec son homologue allemand, qui n'est pas chiffré, prévoit de convertir l'énergie solaire et éolienne danoise en hydrogène pour l'utiliser comme carburant dans le transport aérien, terrestre et maritime ainsi que dans l'industrie.

"Avec la bonne infrastructure, l'hydrogène vert du Danemark peut remplacer le gaz fossile et l'hydrogène (de source fossile) dans l'industrie lourde allemande et réduire les émissions de CO2 nocives au climat", a souligné le ministre.

Au début de l'année, l'Allemagne avait déjà convenu un projet similaire avec la Norvège pour décarboner son économie. Fin février, le fonds danois Everfuel et son partenaire français Hy24 avaient annoncé un investissement de 200 millions d'euros pour financer des infrastructures de production d'hydrogène vert au Danemark, en Norvège, en Suède et en Finlande.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 028-230324

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Message par energy_isere » 04 mai 2023, 08:53

Technip Energies et John Cockerill s'allient pour accélérer sur l'hydrogène vert

AFP le 04 mai 2023

Technip Energies, société française d'ingénierie et de services dans l'énergie, et la belge John Cockerill, spécialiste des électrolyseurs, ont annoncé jeudi la création d'une co-entreprise, Rely, qui ambitionne de devenir un "fournisseur unique" de solutions "compétitives" d'hydrogène vert.

Basée en Belgique, Rely sera détenue à 60% par Technip Energies et à 40% par John Cockerill. Elle vise un déploiement international et un chiffre d'affaires de plus d'un milliard d'euros d'ici 2030.


"On peut débattre de la vitesse de développement de l'hydrogène, mais on ne peut pas tellement débattre de la nécessité de l'hydrogène (...) pour à terme permettre la décarbonation de nombreuses industries, et notamment de notre industrie de l'énergie et d'autres industries lourdes" - la pétro-chimie ou l'agrochimie, a déclaré à des journalistes Arnaud Pieton, directeur général de Technip Energies.

Rely sera spécialisée dans des solutions intégrées pour les marchés de l'hydrogène vert et ses dérivés (Power-to-X).

Les technologies Power-to-X font référence à la conversion de l'électricité renouvelable, par nature intermittente, en un autre vecteur énergétique, stockable (molécule d'hydrogène vert, d'ammoniac vert ou autres carburants durables).

"Le lancement de Rely a pour ambition de bâtir le pont entre l'électron et la molécule", a résumé Arnaud Pieton.

La co-entreprise s'appuiera sur l'expérience de "60 ans" de Technip Energies dans les services et l'ingénierie pour l'industrie de l'énergie (GNL, hydrogène) et sur "l'expertise" de John Cockerill, qui a "plus de 20% du marché des électrolyseurs", selon leur communiqué commun.

"Ce sont des marchés prometteurs avec plus de 200 milliards d'euros d'investissement annoncés d'ici 2030", a souligné M. Pieton.

Mais dans ce marché "naissant", il y a un "besoin de s'organiser et de se consolider autour de nouveaux acteurs qui permettent d'accélérer son développement".

"Pour que ce marché décolle, il faut faire tomber des barrières technologiques et de coûts (...) il s'agit d'accélérer l'innovation et de développer des solutions intégrées pour rendre cette molécule rentable sur le long terme", a insisté M. Pieton.

"Avec Rely, on espère vraiment impulser une nouvelle dynamique sur le marché de l'hydrogène vert et accélérer de manière très importante la transition énergétique au niveau mondial", a déclaré François Michel, administrateur délégué de John Cockerill.

La transaction devrait être finalisée au cours du second semestre 2023.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ert-230504

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Message par energy_isere » 18 juin 2023, 11:47

La Chine, futur leader de l'importation d'hydrogène vert

13.06.2023 ADELINE ADELSKI h2-mobile

Selon un nouveau rapport publié par Deloitte, la Chine sera le plus grand importateur mondial d'hydrogène vert en 2030, représentant un volume de 13 millions de tonnes d'hydrogène importé chaque année.

Selon Deloitte, cette demande élevée est due à la nécessité d'une quantité considérable d'énergie propre pour permettre à la Chinde décarboner ses différents secteurs d’activités. L'Europe suivra avec une demande de 10 millions de tonnes, tandis que le Japon et la Corée nécessiteront 7,5 millions de tonnes chacun. En raison d’importantes contraintes foncières, ces deux pays devraient détenir le plus fort taux d’importation, couvrant par l’externe près de 90 % de leurs besoins interne.

A l’inverse, d’autres pays s’annoncent comme de véritables champions à l’export. C’est notamment le cas pour l’Australie, qui exportera plus de 80 % de sa production, mais aussi du nord de l'Afrique où les investissements se multiplient.

Image
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Cependant, toujours selon Deloitte, les projets actuels d'hydrogène vert ne permettent de fournir qu'un quart de la demande prévue en 2030. Sur la base des annonces de projets en cours, la capacité de production collective mondiale d'ici à 2030 sera d'environ 44 millions de tonnes, loin des 170 millions de tonnes nécessaires. Sur le secteur de la mobilité, la demande hydrogène vert devrait atteindre 28 millions de tonnes en 2030
...............................
https://www.h2-mobile.fr/actus/chine-fu ... gene-vert/

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Re: Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

Message par energy_isere » 03 juil. 2023, 08:27

Transition énergétique: "la dynamique est ralentie en Europe pour l'hydrogène" (DG du fonds Hy24)

AFP le 03 juill. 2023

Le retard pris par les projets d'infrastructure d'hydrogène est un "péril" pour l'agenda climatique en Europe, affirme Pierre-Etienne Franc, directeur-général du fonds d'investissement Hy24, l'un des plus importants du monde à s'être spécialisé dans l'hydrogène bas carbone, lors d'un entretien avec l'AFP.

"Alors que le nombre de projets liés à l'hydrogène s'envole en Chine, la dynamique est ralentie en Europe où il faut lever au plus vite les incertitudes réglementaires" pour ne pas louper la transition énergétique et pour freiner le réchauffement des températures lié à l'activité humaine, en particulier à l'industrie lourde, estime M. Franc.

Ancien haut responsable du groupe français Air Liquide, il a cofondé en 2021 Hy24, une société de gestion qui a déjà levé 2 milliards d'euros avec des industriels et investisseurs européens, américains, asiatiques et le français Ardian, afin de "promouvoir l'Ecosystème mondial de l'hydrogène décarboné".

Q: Où en sont les projets d'infrastructures en matière d'hydrogène dans le monde? Et depuis le lancement de votre premier fonds dédié au sujet?

R: Selon le Conseil mondial de l'hydrogène, dans son dernier rapport de 2023, la dynamique a presque doublé en un an avec plus de 1.000 projets annoncés, soit 320 milliards de dollars d'investissements au niveau mondial.

Hy24 a pour sa part investi dans quatre sociétés, deux développeurs de projets, Hy2Gen, Everfuel au Danemark, ainsi que dans la branche renouvelable et hydrogène d'Enagas en Espagne, et dans le réseau européen de stations hydrogène le plus développé en Europe, H2 Mobility Deutschland.

Q: Pourquoi insister sur l'hydrogène, alors qu'on ne parle que d'électrification du monde pour remplacer les énergies fossiles émettrices de CO2 ?

R: Si on veut décarboner l'industrie lourde et les secteurs énergivores comme le transport intensif (des taxis aux camions en passant par les bateaux et les avions), l'hydrogène est essentiel en complément de l'électricité.

Mais pour être propre, il doit être produit à partir d'énergies renouvelables ou décarbonées, c'est-à-dire à partir de l'électrolyse de l'eau (H20) avec de l'électricité d'origine éolienne, solaire ou nucléaire, ou extrait du gaz naturel, le méthane (CH4), en y associant le captage et le stockage du CO2 émis, notamment si cela permet d'aller plus vite pour réduire les émissions.

Le déploiement massif de l'hydrogène est un indicateur avancé du déploiement de la transition énergétique, c'est son étalon. Plus vous le déployez vite, plus cela veut dire qu'on s'occupe des secteurs les plus intensifs en émission de CO2, c'est-à-dire des industries de base qui émettent le plus, raffinage, engrais, ciment, acier ou chimie. Pour cela, on a besoin d'une planification ambitieuse et d'échéances fermes.

L'hydrogène doit aussi pouvoir venir des pays les plus compétitifs en énergies renouvelables, comme l'Espagne ou les pays du Maghreb. L'usage du nucléaire comme autre vecteur pour l'électrolyse est pertinent, mais la rénovation du parc installé va prendre beaucoup de temps, il y a des conflits d'usage de l'électron, et les projets de renouvelables en Europe sont souvent trop petits, trop longs et trop chers.

Q: Que fait l'Europe sur l'hydrogène ?

R: La Commission a prévu que l'Europe produise 10 millions de tonnes d'hydrogène décarboné et en importe 10 millions de tonnes d'ici 2030. Encore faut-il que les infrastructures d'importation d'hydrogène ou d'ammoniac existent. A date, nous prenons du retard.

Les débats sur la réglementation sur les énergies renouvelables (RED) ont ralenti sa finalisation à Bruxelles. L'incertitude réglementaire gêne fortement la prise de décision d'investissement. Par exemple, pour les productions existantes à base de gaz naturel, la réglementation aurait pu fixer une échéance de lancement des solutions de CCS (capture et stockage) dans la décennie ou de déploiement des solutions d'électrolyse avec l'accompagnement financier idoine. Sur ce point, la réglementation laisse des questions.

Pendant ce temps, la Chine avance. Elle a 150 fournisseurs d'électrolyseurs déclarés, plus de la moitié des capacités de fabrication et produit actuellement près de 50% de l'hydrogène par électrolyse.

Q: Quelle est la situation en France ?

R: La France a été très vite pour soutenir les équipementiers, ceux qui vont produire des réservoirs, des piles, des électrolyseurs, comme Genvia, Alstom, Forvia, Symbio, McPhy ou John Cockerill.

L'enjeu désormais, c'est de déployer en aval les infrastructures d'usage et de transport.
https://www.connaissancedesenergies.org ... y24-230703

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Message par mobar » 28 juil. 2023, 18:21

https://www.fredzone.org/ce-nouveau-rea ... ene-ard267
Ce nouveau réacteur solaire produit de l’hydrogène tout en récupérant de l’oxygène
18 avril 2023 par Dina Rabe

L’hydrogène fait partie des carburants du futur. Sa combustion ne produit en effet que de l’eau, ce qui apporte de gros avantages dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. L’hydrogène écologique est généralement produit en décomposant l’eau en ses constituants de base qui sont l’hydrogène et l’oxygène. Dans ce contexte, des scientifiques de l’EPFL ou Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne ont développé un nouveau réacteur fonctionnant à l’énergie solaire qui présente certains avantages par rapport aux autres réacteurs du même type.

Le réacteur solaire en question a la forme d’une antenne parabolique et produit de l’hydrogène à partir de l’eau et de l’énergie solaire. Le nouveau système est efficace, mais il permet surtout de récupérer les produits résiduels de la réaction qui sont l’oxygène et la chaleur.
Réacteur solaire produisant de l'hydrogène
Le fonctionnement du nouveau réacteur

Avec sa forme d’antenne parabolique, le nouveau réacteur fonctionne en utilisant le même principe que les antennes standard. La surface incurvée collecte la lumière du Soleil et la concentre vers un petit appareil suspendu au milieu. L’appareil en question est un réacteur photo-électrochimique, et l’eau y est pompée pour être décomposée en hydrogène et en oxygène.

A part sa fonction principale, le réacteur capture les produits résiduels du processus qui sont généralement rejetés. L’oxygène collecté peut alors être utilisé dans les hôpitaux ou dans les industries, et la chaleur passe par un échangeur thermique et peut être utilisée pour chauffer de l’eau ou encore l’intérieur d’un bâtiment.
Les résultats des tests

Les scientifiques ont testé le réacteur sur le campus de l’EPFL pendant une durée de 13 jours en août 2020, puis en mars 2021. Le but était de voir comment l’appareil fonctionnait par rapport aux différentes saisons. En moyenne, l’efficacité de la transformation de l’énergie solaire en hydrogène était de plus de 20%. Cela a permis de produire environ 500 g d’hydrogène par jour.

D’après les chercheurs, cette quantité d’hydrogène produite permettrait sur une année d’alimenter 1,5 véhicule à hydrogène conduit sur une distance moyenne. Cette quantité permettrait aussi de satisfaire la moitié des besoins en électricité d’un foyer de 4 personnes.

Selon Sophia Haussener, co-auteur de l’étude, le système produit une puissance de 2 kilowatts. C’est un résultat qui dépasse le plafond de 1 kilowatt de leur réacteur pilote, et qui permet de maintenir l’efficacité élevée par rapport à la taille qui est plus grande.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Message par energy_isere » 17 août 2023, 08:53

Les monarchies du Golfe misent sur l'hydrogène vert, le "carburant du futur"

AFP le 17 août 2023

Après avoir profité des énergies fossiles pendant des décennies, les monarchies arabes du Golfe lorgnent désormais sur l'hydrogène vert dans leur ambition de diversifier leurs économies et, par la même, concrétiser leur volonté affichée de lutter contre le changement climatique.

L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis mais aussi le sultanat d'Oman investissent massivement dans ce carburant qui semble résoudre bien des défis: peu polluant, ses utilisations potentielles sont nombreuses, ce qui pourrait le rendre à la fois lucratif et respectueux de la planète.

Confrontés à la baisse des recettes pétrolières ces dernières années, "les Etats du Golfe veulent prendre la tête du marché mondial de l'hydrogène", dit à l'AFP Karim Elgendy, chercheur au centre de réflexion britannique Chatham House.

"Ils considèrent l'hydrogène vert comme essentiel pour se maintenir comme des puissances majeures de l'énergie et pour garder leur influence alors que la demande en combustibles fossiles diminue", observe-t-il.

Représentant actuellement moins de 1% de la production totale d'hydrogène, l'hydrogène dit vert -car fabriqué à partir d'électricité renouvelable- n'est toutefois pas encore commercialement viable et son développement pourrait prendre plusieurs années.

Contrairement à l'hydrogène produit à partir de combustibles fossiles polluants, l'hydrogène vert est obtenu à partir de l'eau en utilisant des énergies renouvelables comme le vent, le soleil et l'hydro-électricité.

Alors que les combustibles fossiles émettent des gaz à effet de serre nocifs lorsqu'ils brûlent, l'hydrogène vert n'émet que de la vapeur d'eau. Il est préconisé à terme dans les industries très polluantes -transports, navigation et sidérurgie.

Premier exportateur de pétrole brut au monde, l'Arabie saoudite construit la plus grande usine d'hydrogène vert au monde à Neom, la mégapole futuriste en construction au bord de la mer Rouge.

D'une valeur de 8,4 milliards de dollars, l'usine intègrera l'énergie solaire et éolienne pour produire jusqu'à 600 tonnes d'hydrogène vert par jour d'ici fin 2026, selon les autorités.

- "Leaders" -

Abritant la seule centrale nucléaire du monde arabe, les Emirats arabes unis, qui accueilleront fin novembre la conférence de l'ONU sur le climat COP28, ont approuvé en juillet une stratégie en matière d'hydrogène visant à faire du pays l'un des dix premiers producteurs d'ici à 2031.

"L'hydrogène sera un carburant essentiel pour la transition énergétique", assure à l'AFP Hanan Balalaa, responsable au sein du géant pétrolier émirati ADNOC. "Les Emirats sont bien placés pour en tirer profit."

Mais c'est Oman, loin derrière ses voisins s'agissant des énergies fossiles, qui est en passe de devenir le sixième exportateur mondial et le premier du Moyen-Orient d'ici la fin de la décennie, a estimé l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport publié en juin.

Le sultanat vise à produire au moins un million de tonnes d'hydrogène vert par an d'ici 2030, et jusqu'à 8,5 millions de tonnes par an d'ici 2050, "ce qui serait supérieur à la demande totale d'hydrogène en Europe aujourd'hui", selon l'AIE.

Selon le cabinet d'audit Deloitte, les pays du Moyen-Orient, Golfe en tête, domineront ce marché à court-terme. Et même si, d'ici 2050, l'Afrique du Nord et l'Australie devraient avoir le plus grand potentiel, les pays du Golfe resteront les "leaders de l'exportation".

- "Développer les hydrocarbures" -

L'hydrogène vert n'a toutefois pas freiné l'Arabie saoudite et les Emirats dans leurs ambitions de développer leurs industries des hydrocarbures.

Selon les experts, il faudra encore des années avant que les pays du Golfe puissent produire de l'hydrogène vert de manière rentable.

"Les pays du Golfe s'efforceront de maximiser les ventes d'hydrocarbures aussi longtemps que possible", fait remarquer Aisha Al-Sarihi, de l'institut du Moyen-Orient à l'université de Singapour.

"Il faudra des années d'essais et d'erreurs pour que l'hydrogène vert devienne un produit commercialisé", dit à l'AFP cette experte, qui y voit le potentiel "carburant du futur" une fois la technologie arrivée à maturité et à des coûts moins élevés.

Ex-ministre émirati du Changement climatique, Abdullah Al-Nuaimi, souligne à l'AFP que "les infrastructures existantes pour le transport de l'hydrogène ne sont pas adaptées et nécessiteront des investissements massifs".

Pour lui, surmonter les défis posés par l'hydrogène prendra "trop de temps".
https://www.connaissancedesenergies.org ... tur-230817

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Re: Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

Message par energy_isere » 19 août 2023, 10:42

suite de ce post du 19 mars 2022 viewtopic.php?p=2339651#p2339651
En Australie, Hysata va tester l'électrolyseur le plus efficient au monde

15.08.2023 MICHAËL TORREGROSSA

Avec le soutien du gouvernement australien, la start-up Hysata va tester sa technologie d’électrolyse ultra-efficiente. Basé dans le Queensland, la première unité de 5 MW sera opérationnelle en 2025.

Hysata enchaine les succès. Après être parvenue à séduire les investisseurs avec sa technologie d’électrolyse capillaire, la startup australienne vient de franchir une nouvelle étape. L’entreprise vient en effet d’obtenir un financement de 20.9 millions de dollars australiens (12.5 millions d’euros) de l’ARENA, l’agence australienne pour les énergies renouvelables, afin de lancer un démonstrateur de 5 MW.
Celui-ci sera livré à la centrale électrique de Stanwell dans le Queensland pour un test grandeur nature qui débutera en 2025. Propriété du gouvernement du Queensland, le fournisseur d’électricité Stanwell Corporation est associé au projet dans lequel il participera à hauteur de 3 millions de dollars australiens (1.79 million d’euros).

95 % d’efficience

Unique au monde, la technologie mise au point par Hysata annonce un rendement exceptionnel de 95 %. Outre la baisse des coûts, l’électrolyseur à alimentation capillaire d’Hysata permet de produire environ 20 % d’hydrogène de plus par rapport aux classiques électrolyseurs PEM et alcalins.

« Pour produire 1 million de tonnes d'hydrogène vert par an, les électrolyseurs de 52,5 kWh/kg utilisés aujourd'hui par l'industrie exigent 14 GW d'énergie éolienne et solaire. Pour générer la même quantité d'hydrogène, nos électrolyseurs n'ont besoin que de 11 GW d'énergie renouvelable, ce qui correspond à une économie de 3 milliards de dollars » expliquaient l’an dernier les représentants de l’entreprise.

Image

Un site de production à Port Kembla
Ce lundi 14 août, Hysata a officiellement inauguré aujourd'hui sa nouvelle usine de fabrication d'électrolyseurs à Port Kembla, au sud de Sydney.

D’une superficie de 8 000 m², celle-ci accueillera également le siège social de l’entreprise et pourra à terme à produire jusqu’à 100 MW d’électrolyseurs par an.
https://www.h2-mobile.fr/actus/hysata-h ... -au-monde/

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Re: Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

Message par energy_isere » 19 août 2023, 10:48

Hydrogène low-cost : BP finance une technologie au rendement record !

18.08.2023 LA RÉDACTION h2-mobile

La société britannique BP a récemment mené un tour de table de 12,5 millions de dollars pour financer Symbion, une nouvelle technologie d'électrolyseur mise au point par Advanced Ionics.

Cette startup américaine a inventé un électrolyseur novateur. Nommé Symbion, celui-ci est capable de générer de l'hydrogène avec un rendement 30 % plus élevé que celui de la majorité des électrolyseurs alcalins et à membrane échangeuse de protons (PEM). Alors que ces derniers nécessitent plus de 50 kWh d'électricité pour chaque kilogramme d'hydrogène produit, l'électrolyseur d'Advanced Ionics exige, quant à lui, moins de 35 kWh d'électricité par kilogramme d'hydrogène. Un chiffre impressionnant, si on le compare aux 37,7 kWh d'électricité par kilogramme d'hydrogène de l'électrolyseur à oxyde solide (SOE) de Bloom Energy.

Vers un hydrogène vert à moins d'1 dollar du kilo

"Cette baisse des besoins en électricité pourrait rendre l'hydrogène vert accessible pour moins de 1 $ par kilogramme à grande échelle" estime BP. Par l'intermédiaire de sa filiale bp ventures, la compagnie britannique a levé 12,5 millions de dollars pour financer les activités de la société américaine aux côtés d'autres investisseurs comme Clean Energy Ventures, Mitsubishi Heavy Industries et GVP Climate.

Contrairement à d'autres technologies équivalentes qui exigent une chaleur minimale généralement comprise entre 700 et 850 °C, l'électrolyseur Symbion peut fonctionner à une température de plus de 150 °C. Un avantage de taille qui permet de réduire les coûts d'exploitation. Sa structure constituée d'acier inoxydable et de divers matériaux bon marché permet également à l'électrolyseur de coûter moins cher et d'être plus résistant que ses concurrents PEM et SOE.

Premier pilote

Advanced Ionics réalise à l'heure actuelle une série d'essais sur sa technologie en partenariat avec la compagnie pétrolière Repsol, basée en Espagne.

"Symbion a le potentiel de révolutionner technologiquement et économiquement le secteur de l'hydrogène", affirme Gareth Burns, vice-président de la branche capital-risque de BP. "Nous étudions d'ailleurs la possibilité d'un déploiement de l'électrolyseur à l'échelle pilote."
https://www.h2-mobile.fr/actus/hydrogen ... r-symbion/

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Re: Produire de l' Hydrogéne sans gaz naturel

Message par energy_isere » 07 janv. 2024, 16:40

Ces 6 pays d'Afrique et du Moyen-Orient vont prendre une place clé dans la production d'hydrogène bas carbone

06.01.2024 JEAN-LUC PONCIN h2-mobile

Le dernier rapport du Forum économique mondial a identifié six pays de la région Moyen-Orient / Afrique du Nord « à fort potentiel » pour la production d’hydrogène bas-carbone. S'ils ne représentent que 4 % du PIB mondial et 6 % de la population, le Maroc, l'Égypte, le Qatar, Oman, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis pourraient à, eux seuls, s'approprier 21 % des exportations mondiales d’hydrogène propre d’ici 2050.

Dans le cadre de ses travaux régionaux et thématiques, le Forum économique mondial (WEF) vient de publier un rapport intitulé « Feuille de route pour l'hydrogène à faible teneur en carbone au Moyen-Orient et en Afrique du Nord », particulièrement intéressant.

En effet, il illustre le fait que, dans le cadre du déploiement d’énergies moins polluantes au regard des enjeux climatiques, les cartes pourraient être en partie rebattues ; et que si les pays producteurs de pétrole (sentant le vent tourner) investissent massivement dans la production d’hydrogène propre (bleu, vert ou rose), de nouveaux acteurs sont en train de prendre position sur ce marché.

Le Maroc, future grande puissance de l’hydrogène vert

C’est, par exemple, le cas du Maroc. Selon le rapport du WEF, la dépendance aux importations de combustibles fossiles a entraîné un fort développement des énergies renouvelables avec 4,6 GW déjà installés. Comme, par ailleurs, le pays est une porte d'entrée reliant l'Afrique subsaharienne et l'Europe, celui-ci a investi massivement dans des interconnexions de transport d'électricité et des pipelines d'hydrogène le long de la côte atlantique. La conjonction des deux éléments permet aujourd’hui au royaume de Mohamed VI de se positionner de manière très concurrentielle avec une offre significative.

Grâce à des acteurs privés de taille suffisante, tels que Masen et OCP, le Maroc pense être en mesure de produire 30 TWh ( l’équivalent de 0,9 million de tonnes par an). Si une partie sera évidemment destinée à son marché intérieur, les scenarii d’exportations vers l’Europe sont les véritables pierres angulaires de sa stratégie hydrogène.

Grâce aux pétrodollars, l’Egypte peut investir massivement dans l’hydrogène propre

On retrouve peu ou prou le même argument du positionnement géographique du côté de l’Égypte. Là, il ne s’agit plus de la proximité à l’Atlantique mais de la position unique du pays dans le commerce maritime mondial transitant par le canal de Suez. Mais à la différence du Maroc, l’Égypte bénéficie de revenus substantiels tirés du pétrole et a donc de quoi investir plus significativement ! Ce sont actuellement plus de 83 milliards de dollars qui sont mobilisés dans des projets hydrogène propre. Objectif : produire 10 millions de tonnes par an et capter 8 % du commerce mondial de l'hydrogène d'ici 2040.

Troisième pays à jouir d’un emplacement privilégié, Oman. Avec le développement d’une industrie de l’hydrogène tournée vers l’Asie, Oman est salué par le WEF pour avoir le cadre réglementaire, la stratégie et les politiques de développement de projets les plus avancés dans la région. Coordonné par Hydrom, la principale entité nationale d'Oman responsable des grands projets autour de l’hydrogène, le pays envisage de devenir le plus grand exportateur d’hydrogène vert d’ici 2030 avec une production pouvant atteindre 1,15 million de tonnes par an, grâce au 50 000 km² de terres dédiées.

Le Quatar, bien que moins bien doté compte-tenu de sa petite taille et des faibles surfaces disponibles pour les énergies renouvelables, vient compléter le quatuor des pays de la région MENA (en anglais « Middle East and North Africa»), hors mastodontes du pétrole, cité par le rapport du WEF.

L’offensive des pays membres de l’OPEP

Dans la liste des six pays « à fort potentiel », les deux restants sont aujourd’hui des acteurs majeurs sur les marchés pétroliers et investissent des moyens colossaux pour créer des revenus de substitution à ceux générés par les énergies fossiles. Que ce soit le Royaume d’Arabie Saoudite (la plus grande économie de la Ligue arabe, abritant les plus grandes installations de production de pétrole et de gaz et un vaste potentiel d’énergies renouvelables) ou les Émirats arabes unis ; les projets en cours ont, pour la majeure partie d’entre-eux, été validés financièrement.

Ils sont donc en phase préparatoire à la construction ou déjà en cours de réalisation des infrastructures et doivent permettre aux deux pays d’atteindre leurs objectifs de très court-terme : production de 2,9 millions de tonnes par an d’hydrogène pour l’Arabie Saoudite et 1,4 million de tonnes par an pour les Émirats arabes unis, d’ici 2030.

Au final, à travers la reconnaissance de la position émergente de ces six pays de la MENA, le WEF souligne la place que la région va prendre dans la production d’hydrogène propre. Avec 21 % des exportations mondiales estimées d’ici 2050, la région deviendrait un acteur important du secteur… pas mal pour un ensemble géographique qui pèse moins de 4 % du PIB mondial !
https://www.h2-mobile.fr/actus/six-pays ... s-carbone/

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