[Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 18 mai 2022, 11:35

"Le cours du blé va rester élevé" encore pendant "un an et demi à deux ans", d'après un spécialiste des marchés agricoles

Franceinfo -17 mai 2022

À horizon un an et demi ou deux ans, nous pensons que les cours [du blé] resteront hauts", a estimé mardi 17 mai sur franceinfo Michel Portier, directeur d’Agritel, cabinet d’analyse et de conseil spécialisé dans les marchés agricoles et agro-industriels. Le cours du blé a battu lundi un "record absolu" sur le marché européen, clôturant à 438,25 euros la tonne, après l'annonce samedi d'un embargo de l'Inde sur ses exportations.

Peut-on avoir une visibilité à court, moyen ou long terme?

Michel Portier : On atteint un record en euro par tonne. On n'est donc pas encore tout à fait à un niveau record exprimé en dollars par tonne mais on en est tout proches (…) Notre analyse est que le cours du blé va rester élevé. Est ce qu'on va battre le record ? C'est possible puisqu'on est en train de battre des records sur le gaz, les métaux, les engrais, etc. Quant aux prix, nous pensons qu'ils vont rester durablement élevés, y compris pour la récolte 2023, c'est-à-dire à horizon un an et demi ou deux ans.

Quelles conséquences en France pour les éleveurs ? Et pour les consommateurs ?

Pour les éleveurs, la situation est extrêmement compliquée, parce que l'une de leurs plus grosses charges, c'est l'alimentation du bétail. Des éleveurs seront donc contraints d'arrêter leur activité. Concernant les consommateurs, on aura une hausse des prix des denrées alimentaires. Pour vous donner une idée, il y a un an, produire du blé coûtait à peu près 200 euros la tonne. Aujourd'hui, rien qu'à cause de la hausse des coûts de production, on monte à 260 euros la tonne. Après, la problématique qu'on a en France, c'est un déficit hydrique et une température anormalement élevée pour la saison. Nous avons une très forte crainte sur la production française, qu'on estime aujourd'hui à 35 millions de tonnes et qui pourrait descendre à 30 millions. Si la sécheresse perdurait, on aura une hausse des prix alimentaires.

Le G7 a imaginé la création d'un mécanisme de solidarité. L'imaginez-vous fonctionner dans la situation actuelle ?

Le problème du G7, c'est que même si on veut répondre à la demande mondiale, on ne peut pas si on n'a pas la marchandise. Il y a énormément de blé bloqué en Ukraine puisqu'il y a 20 millions de tonnes à sortir. On va aider à cela mais comment voulez-vous les sortir si vous n'avez pas accès à la mer Noire par bateau ? Il faut donc transporter ça par train. Ce matin, on discutait avec les exportateurs ukrainiens dont les trains attendent 15 jours avant de pouvoir passer la frontière. La logistique se met en place, mais ça va mettre énormément de temps. Sachant qu'au niveau mondial, la logistique fait déjà défaut, c'est compliqué.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... b1f64edfc7

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Message par energy_isere » 21 mai 2022, 10:39

L’Egypte importera 500 000 tonnes de blé d’Inde

Agence Ecofin 16 mai 2022

L’invasion de l’Ukraine par la Russie pousse de nombreux pays importateurs de blé à chercher des alternatives pour le blé de la mer Noire dont l’acheminement est perturbé. Face à cette nécessité, certaines nations tirent mieux leur épingle du jeu.

En Egypte, l’exécutif achètera 500 000 tonnes de blé à l’Inde dans le cadre de la diversification de ses sources d’approvisionnement. C’est ce qu’a révélé le dimanche 15 mai dernier, Ali Moselhy, ministre de l’Approvisionnement.

Cette opération dont le délai d’exécution n’a pas été communiqué verra l’Autorité générale des approvisionnements (GASC) procéder directement aux acquisitions de la céréale en vertu d’un accord avec le gouvernement contre des appels d’offres internationaux lancés jusqu’ici.

L’annonce intervient un jour après que l’Inde a déclaré une interdiction de ses exportations de blé dans le sillage d’une hausse des températures ayant réduit les perspectives de production.

Le pays qui a déjà enchaîné 5 années consécutives de récolte record a en effet révisé sa récolte de 2021/2022 à 105 millions de tonnes contre un volume de 111,3 millions de tonnes estimé en février dernier.

Si selon M. Moselhy, le stock prévu pour être importé ne sera pas affecté par cette mesure, la restriction commerciale crée toutefois un contexte d’incertitude pour les autorités qui prévoyait d’importer au total un million de tonnes de blé du pays asiatique en 2022.

Dans l’immédiat, les autorités soulignent que les réserves stratégiques pourront permettre de soutenir les besoins de consommation du pays pendant 4 mois. Un niveau qui devrait être conforté par l’approvisionnement auprès des producteurs locaux qui s’achèvera d’ici la mi-août et permettra d’acquérir un total de 6 millions de tonnes de blé, un record.
https://www.agenceecofin.com/cereales/1 ... ble-d-inde

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Message par energy_isere » 21 mai 2022, 10:41

L’Afrique subsaharienne pourrait absorber plus de 240 000 tonnes de blé argentin d’ici la fin mai

Agence Ecofin 17 mai 2022

En Afrique subsaharienne, le blé fait partie avec le maïs et le riz, des principales céréales consommées. Dans cette région où la demande est surtout tirée par les zones urbaines, la concurrence pour les parts de marché est rude entre les exportateurs mondiaux.

Avec la crise entre l’Ukraine et la Russie perturbant l’approvisionnement en blé, l’Argentine compte bien renforcer sa présence en Afrique subsaharienne. D’après les données compilées par le fournisseur indépendant d’informations Argus Media, le 8ème producteur mondial pourrait expédier 242 650 tonnes de la céréale vers la région d’ici la fin mai.

Les destinations visées sont l’Angola, la Tanzanie, la Guinée, le Burundi, le Cameroun, le Kenya, le Rwanda, Sénégal, la Côte d’Ivoire, Afrique du Sud et le Nigeria. Plus particulièrement, pour les 6 derniers pays de cette liste, les achats cumulés de blé sont attendus à 147 200 tonnes, soit plus du quadruple du volume réalisé en mai 2021. Le Nigeria devrait notamment importer 53 500 tonnes de blé argentin alors que l’Afrique du Sud et le Sénégal absorberont respectivement 20 000 tonnes et 18 500 tonnes.

Selon les observateurs, cette tendance pourrait marquer le début d’un remplacement progressif du blé de la mer Noire dans ces nations où l’acheminement de la céréale depuis la région reste difficile.

Pour rappel, l’Argentine est le 6ème exportateur mondial de blé. En Afrique subsaharienne, le Kenya est le premier débouché pour le pays avec 540 000 tonnes de blé absorbé en 2020 selon les données de Trade Data Monitor.
https://www.agenceecofin.com/cereales/1 ... la-fin-mai

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Message par energy_isere » 27 mai 2022, 11:54

La Russie estime pouvoir exporter 50 millions de tonnes de céréales

AFP•27/05/2022

La Russie a annoncé vendredi viser 50 millions de tonnes de céréales exportées dans la saison à venir, en forte hausse par rapport à l'exercice en cours, sur fond de risque une crise alimentaire du fait de l'offensive russe contre l'Ukraine.

Les exportations russes de céréales sont actuellement freinées par les sanctions qui frappent la chaîne logistique et le secteur financier, tandis que celles de la puissance agricole qu'est l'Ukraine sont paralysés par l'assaut de l'armée russe.

"En cette saison (2021-2022) nous avons déjà exporté 35 millions de tonnes de céréales, dont 28,5 de blés et d'ici la fin de l'année agricole (le 30 juin, ndlr) nous visons 37 millions de tonnes de céréales exportées", a dit le ministre de l'Agriculture, Dmitri Patrouchev, lors d'un forum des exportateurs du secteur.

"Et la saison à venir (débutant le 1er juillet 2022) nous estimons notre potentiel d'exportation à 50 millions de tonnes", a-t-il ajouté. La Russie estime que la récolte 2022 sera de 130 millions de tonnes, contre 121,4 l'an passé.

La Russie et l'Ukraine sont des puissances agricoles de premier plan, leur blé, maïs et tournesols notamment alimentant le marché mondial.

Le conflit déclenché par la Russie et les sanctions de représailles ont mis à mal l'équilibre alimentaire mondial, laissant craindre une grave crise qui affectera tout particulièrement les pays les plus pauvres.

Le président russe Vladimir Poutine s'est dit prêt à aider à "surmonter la crise alimentaire", sous réserve d'une levée des sanctions contre Moscou, ce qui lui vaut des accusations de chantage.

Un haut responsable du Kremlin a admis la semaine dernière que la Russie s'était préparée dès la fin 2021 à cette crise, avant même le déclenchement du conflit ukrainien en février 2022, que Moscou niait à l'époque préparer.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 0dd7da0f7a

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Message par energy_isere » 28 mai 2022, 10:20

L’Inde n’envisage pas d’imposer des restrictions sur ses exportations de riz à court terme

Agence Ecofin 27 mai 2022

Le riz est l’une des rares denrées agricoles qui échappent actuellement à la flambée généralisée des prix des produits alimentaires de base. Avec des stocks confortables au niveau du principal acteur du commerce mondial à savoir l’Inde, l’heure est à l’embellie.

L’Inde, le premier exportateur mondial de riz n’a pas l’intention de limiter ses envois de la céréale sur le marché mondial. C’est ce qu’indiquent à Reuters, des sources proches de l’industrie et des autorités. Si le pays avait interdit le samedi 14 mai dernier, ses exportations de blé en raison de la hausse des températures ayant réduit ses perspectives de production, tous les voyants sont au vert dans la filière riz.

En effet, la production devrait grimper d’ici juin à 129,6 millions de tonnes contre 121 millions de tonnes un an plus tôt alors que les stocks gouvernementaux atteignent actuellement 66,2 millions de tonnes, soit plus du quadruple de l’objectif prévu.

En outre, les exportations pour le compte de l’année fiscale 2021/2022 (avril-mars) ont bondi à 21,2 millions de tonnes, un volume largement en hausse comparativement à la campagne précédente (17,8 millions de tonnes).

« Nous avons des stocks plus que suffisants actuellement de riz et il n’y a aucun risque aussi bien en termes de prix que de disponibilité pour l’export ou le marché domestique. A cette étape, il n’y a aucun plan immédiat pour prohiber les ventes », souligne un officiel ayant requis l’anonymat.

Cette situation d’abondance de l’offre sur le plan mondial contraste avec un contexte global de hausse des prix des denrées alimentaires.

Il s’agit particulièrement d’une bonne nouvelle pour l’Afrique subsaharienne qui dépend principalement du pays asiatique pour satisfaire ses besoins d’importation tournant autour de 13-14 millions de tonnes de riz blanchi.

A l’heure où le prix de tonne de riz indien est compris entre 350-354 $ la tonne soit le plus faible niveau depuis plus de 5 ans, de nombreux analystes indiquent que les pays africains ont tout intérêt à sécuriser leur approvisionnement à court terme.
https://www.agenceecofin.com/riz/2705-9 ... ourt-terme

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 05 juin 2022, 23:13

L'Ukraine accuse la Turquie d'acheter du blé volé par la Russie
L'Ukraine accuse depuis plusieurs mois la Russie de voler sa production de blé, bloqué dans les silos de ses ports. Vendredi, son ambassadeur à Ankara a accusé la Turquie d'acheter ce blé volé à la Russie, alors qu'elle se présente comme médiateur du conflit sur l'échiquier diplomatique international.

latribune.fr 04 Juin 2022,

....................
https://www.latribune.fr/economie/inter ... 20604.html

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Message par Jeuf » 06 juin 2022, 20:24

En même temps, du monde attend ces céréales pour se nourrir.
Une réponse adéquate serait une concertation d'acheteurs pour payer à la Russie au plus vil prix le blé à l'évidence volé, et en même temps indemniser l'Ukraine.

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 14 juin 2022, 00:13

Arrivée en Espagne d'un cargo transportant 18.000 tonnes de maïs ukrainien

AFP•13/06/2022

Un cargo transportant 18.000 tonnes de maïs ukrainien est arrivé lundi en Espagne après avoir emprunté pour la première fois, selon une fédération agricole espagnole, la route de la mer Baltique afin d'échapper au blocus russe.

L'Alppila, un cargo battant pavillon finlandais, est arrivé lundi matin à La Corogne, en Galice (nord-ouest de l'Espagne), où devait être déchargée sa cargaison de maïs destinée à l'alimentation animale.

Selon l'association galicienne de fabricants d'aliments pour animaux destinataire de la commande, l'Agafac, la cargaison de maïs a été acheminée d'Ukraine vers la Roumanie et la Pologne par camions avant de rejoindre le port polonais de Swinoujscie, au bord de la mer Baltique.

Il a fait ensuite escale dans le port allemand de Brunsbüttel, au nord-ouest d'Hambourg, avant de rejoindre les côtes espagnoles.

"Il s'agit du premier envoi de céréales à travers cette nouvelle route maritime ouverte dans la Baltique afin de contourner le blocus auquel la marine russe a soumis les ports ukrainiens de la mer Noire depuis le début de la guerre", assure l'Agafac.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole du ministère ukrainien de l'Agriculture n'a pas été en mesure de confirmer s'il s'agissait du premier envoi de céréales ukrainiennes depuis la Baltique.

"Nous n'avons pas d'informations spécifiques au sujet du transport vers l'Espagne. Nous livrons (depuis l'Ukraine) les céréales en Pologne et en Roumanie", a-t-il dit.

L'invasion russe lancée le 24 février a paralysé les exportations de céréales de l'Ukraine -acteur majeur de ce secteur- et provoqué une flambée des prix des céréales et des engrais, menaçant de crise alimentaire de nombreux pays, surtout africains et moyen-orientaux.

Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Kiev exporte actuellement deux millions de tonnes de céréales par train chaque mois, mais cela reste largement en dessous de ce qu'elle exportait avant le conflit via ses ports, notamment celui d'Odessa.

Les Nations unies et certains pays comme la France et la Turquie poussent pour que soit ouvert un corridor maritime en mer Noire permettant aux exportations ukrainiennes de reprendre.

Fin mai, le prochain chef des forces américaines en Europe, le général Chris Cavoli, avait indiqué que l'Allemagne avait mis sur pied un "pont ferroviaire" avec l'Ukraine pour aider Kiev à exporter les céréales s'accumulant dans le pays à cause du blocus russe.

La compagnie ferroviaire allemande "est en train d'extraire d'Ukraine des quantités massives de céréales en ce moment, via la Pologne en direction des ports du nord de l'Allemagne pour leur exportation", avait-il précisé.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 9e614c8b67

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Message par energy_isere » 18 juin 2022, 11:29

En dépit de la guerre avec l’Ukraine, la Russie reste le premier fournisseur de blé de l’Egypte

Agence Ecofin 16 juin 2022

En Egypte, la majeure partie du blé importé permet aux autorités de mettre en œuvre le programme de subventions du pain profitant à plus de 60 millions de personnes. En pleines turbulences des marchés céréaliers, la principale priorité reste la pérennité des approvisionnements.

La guerre qui fait rage entre la Russie et l’Ukraine n’a que peu d’impacts sur les sources d’importation de blé de l’Egypte. Selon les données de fret relayées par Reuters, le pays des pharaons a importé entre mars et mai dernier, 1 million de tonnes de la céréale depuis la Russie, soit une hausse de 84 % par rapport à l’année dernière à la même période.

Plus globalement de janvier à mai, l’ex-URSS a fourni 1,66 million de tonnes de blé à l’Egypte. Un volume aussi en progression de 30 % d’une année à l’autre alors que les achats totaux s’inscrivent en baisse de 24 % à 3,3 millions de tonnes.

Si le dynamisme des envois de blé russe peut sembler paradoxal dans un contexte de crise mondiale, de nombreux négociants estiment que c’est d’abord le prix faible de la céréale par rapport à d’autres origines comme la France et l’Allemagne qui a soutenu les achats effectués principalement par le secteur privé.

En outre, l’industrie russe profite d’une moindre concurrence à l’export vers l’Egypte avec la baisse des envois de son principal rival sur ce marché à savoir l’Ukraine qui pâtit du blocage de ses principaux ports d’exportation.

Il faut souligner que le recours croissant de l’Egypte au blé russe vient relativiser les multiples annonces de diversification des origines effectuées par les autorités dans le sillage du déclenchement du conflit.

Selon les analystes, le chemin sera encore long pour changer les habitudes d’achat chez le premier importateur mondial qui sur les 5 dernières années a accordé une prime au blé noir et en particulier à celui russe en raison de sa proximité, de sa qualité et de ses prix compétitifs.

Dans un contexte de baisse des disponibilités à l’export de l’Ukraine et de restrictions commerciales de l’Inde, deuxième plus grand producteur de la céréale, certains observateurs prévoient même que les achats de blé russe augmentent encore fortement dans les prochains mois.

Ceci avec l’importante récolte de 80 millions de tonnes s’annonçant en 2022/2023 qui pourrait conduire les autorités à supprimer d’ici juillet, les limitations quantitatives à l’export.
https://www.agenceecofin.com/cereales/1 ... e-l-egypte

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Message par energy_isere » 21 juin 2022, 13:01

Prix des céréales : la Chine scrutée à la loupe

RFI le : 20/06/2022 Par : Marie-Pierre Olphand

La Chine va-t-elle acheter beaucoup de céréales dans les mois qui viennent ? C’est la question qui préoccupe aujourd’hui les marchés, car le volume des importations chinoises conditionnera les prix de demain.


Premier importateur de produits agricoles, l’Empire du milieu bat depuis deux ans des records d’importation de grains. La Chine a tant acheté qu’elle a siphonné les surplus de stocks et une partie des réserves américaines. Mais va-t-elle rester toujours aussi active ?

« Personne ne peut cerner la demande chinoise », explique François Luguenot, expert en marché des matières premières agricoles. Et c’est ce qui pèse sur les marchés aujourd’hui. Les achats venus de Chine sont scrutés de près pour guetter tout signe annonciateur d’une année tendue. Si la Chine achète peu, les prix vont se détendre, si au contraire elle continue sur le rythme des deux années précédentes, alors les marchés vont inévitablement se crisper. Même si les volumes sont infimes, assurent certains analystes, cela peut suffire à faire grimper les cours.

La prochaine récolte chinoise encore très incertaine

Les importations chinoises dépendront essentiellement de la prochaine récolte d'automne localement. Il y a deux ans, le pays avait manqué de 12 millions de tonnes de blé, selon le Conseil international des céréales (CIC). Pour cette campagne qui se termine, le déficit devrait baisser. Au vu du contexte mondial, les incitations de Pékin à produire localement ont été fortes. Les autorités ont prévenu que pour avoir de bonnes récoltes, il faudrait que la main d’œuvre soit disponible et que les machines puissent être acheminées vers les régions productrices de blé. Mais la stratégie « zéro Covid » complique les échanges inter-provinciaux et alimente toujours les doutes sur les prochaines productions.

Des stocks chinois très élevés, mais difficiles à analyser

L’autre inconnue qui pourrait peut-être limiter les importations et influer sur les prix, c’est l’état des stocks chinois. Selon le Conseil international des céréales, le pays dispose de près de la moitié des stocks mondiaux de blé, l'équivalent de près d'un an de consommation chinoise. Des stocks élevés donc, mais ces chiffres laissent pour l'instant perplexes bien des observateurs qui se gardent de les analyser.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... 0-la-loupe

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Message par energy_isere » 22 juin 2022, 14:42

L'Afrique toujours plus gourmande en riz importé

RFI le : 22/06/2022 Par : Marie-Pierre Olphand

L'Afrique pourrait importer cette année 20 millions de tonnes de riz. Et le double à l'horizon 2035 selon les prévisions. Une demande croissante, alors que la production de riz local peine à changer d’échelle.


Depuis quelques semaines l'Afrique multiplie les achats sur le marché du riz. Les importateurs africains profitent des prix relativement stables du riz indien pour refaire leur stock. Les besoins du continent en riz importé sont revus à la hausse cette année, selon la lettre mensuelle d'information sur le marché du riz Osiriz, et pourraient se monter à 20 millions de tonnes. Soit 3 millions de tonnes de plus que l'année dernière.

En cause, une demande croissante dans les centres urbains, mais aussi une production locale qui stagne. Pour des raisons climatiques d'abord : les sécheresses qui se multiplient sont un vrai frein à la culture du riz. L'autre raison, c'est le manque de moyens pour lutter contre les oiseaux qui s'attaquent aux rizières. Face à cette menace venue du ciel qui entraîne parfois la perte de la moitié de la production, les banques et les assureurs sont frileux. Les riziculteurs sont donc contraints de minimiser les coûts de production, et inévitablement les rendements stagnent, explique Patricio Mendez del Villar, économiste au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD)

« Un soutien étatique insuffisant »
L'autre limite à la production locale, c'est le manque d'engagement réel des États, au-delà des promesses électorales. « Pour acheter la paix sociale, et garantir un approvisionnement en riz, à des prix abordables, les gouvernants ont tendance à miser sur le riz importé plus que sur des investissements qui seront rentables dans 10 ou 20 ans » constate un négociant en riz.

« Les grands discours d'auto-suffisance en riz sont trop souvent contredits par les faits », ajoute notre interlocuteur, qui insiste : « le riz n'est pas un métier qui peut être laissé à des privés, l'État doit les accompagner sur du moyen et du long terme pour que les projets soient viables ».

Dans les faits, la production africaine reste cantonnée à une riziculture de petits producteurs, qui cherchent à garantir leur consommation et qui peinent à commercialiser leur surplus faute de réseau de distribution approprié. Des insuffisances qui expliquent que la plupart des pays africains producteurs de riz en importe aussi de plus en plus.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... port%C3%A9

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 02 juil. 2022, 12:17

Tanzanie : le gouvernement veut consacrer 400 000 hectares à la culture du blé d’ici 2025

Agence Ecofin 1er juillet 2022

En Afrique subsaharienne, le blé est peu cultivé principalement à cause de conditions climatiques peu favorables. En dépit de cette situation, plusieurs pays de la région investissent pour augmenter leur offre dans un contexte de croissance de la demande.

En Tanzanie, l’exécutif ambitionne de consacrer 400 000 hectares à la culture de blé à l’horizon 2025. C’est ce qu’a indiqué le jeudi 30 juin, Hussein Bashe, ministre de l’Agriculture. Cet objectif devrait permettre d’accroitre la production de blé qui tourne actuellement autour de 70 000 tonnes, un volume dérisoire étant donné l’ampleur de la demande du marché intérieur.

En effet, dans le pays où le blé est la quatrième denrée de base consommée après le maïs, le manioc et le riz, les besoins s’élèvent actuellement à 1,2 million de tonnes par an, une situation qui alimente des importations massives.

Si dans un tel contexte, un renforcement de l’offre locale par une hausse des emblavures reste salutaire, de nombreux observateurs soulignent que l’amélioration des rendements demeure un point critique pour enregistrer des gains importants même si le pays dispose d’un immense potentiel en terres cultivables (43,5 millions d’hectares).

Et pour cause, sans des efforts pour accroitre la productivité d’une tonne à l’hectare actuellement, soit deux fois moins qu’en Ethiopie et 6 fois moins qu’en Egypte, certains analystes estiment que le rattrapage de la demande ne sera qu’un vœu pieu.

Pour rappel, la Tanzanie est le premier producteur de riz et de maïs de la région est-africaine.
https://www.agenceecofin.com/cereales/0 ... d-ici-2025

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 10 juil. 2022, 15:03

Face à la sécheresse, l'Europe va devoir importer du riz

RFI - 10 juillet 2022 par Marie-Pierre Olphand

Le riz européen va mal. Frappées de plein fouet par la sècheresse, en Italie notamment, les régions rizicoles du sud de l’Europe vont produire moins cette année. Ce qui voudra dire plus d’importations pour répondre à la demande des consommateurs.

La récolte n’a pas encore eu lieu, mais on sait déjà que la production européenne de riz ne sera pas à la hauteur cette année. En cause, le manque d’eau, qui affecte particulièrement l’Espagne et l’Italie. « Il n’y a pas eu suffisamment de neige dans les montagnes cet hiver et donc les fleuves sont à des niveaux d’étiage très préoccupant pour un début juillet. L’ensemble de nos partenaires européens sont impactés à des niveaux différents, mais qui peuvent représenter jusqu’à 40 à 50% de la production globale », analyse François Clément, directeur du Centre français du riz.

Une production qui est impactée également par une eau trop salée. C’est la première fois que les remontées marines dans le fleuve Pô en Italie ou dans le Rhône sont si précoces dans la saison. Or à plus de deux grammes de sel par litre, le riz n’offre plus les mêmes rendements.

Pour compenser cette baisse de récolte à venir, l’Europe se prépare donc à acheter de nouveaux achats de riz. « C’est sûrement la première année où on sera obligé d'importer beaucoup plus de riz d'Asie parce qu'il va manquer pratiquement un million de tonnes en Europe cette année (par rapport au million qu’on importe déjà, ndlr). Ca va faire pratiquement deux millions de tonnes d’importés », note Bertrand Mazel, président de l’Union des producteurs riziculteurs européens.

Bertrand Mazel l'assure, l'Europe aurait les capacités d'être auto-suffisantes en riz techniquement. À condition d'avoir un plus grand soutien des politiques publiques, des collectivités territoriales, mais également des consommateurs.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... 2565ea8540

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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par energy_isere » 23 juil. 2022, 01:13

L'accord sur les céréales ukrainiennes signé à Istanbul

AFP•22/07/2022

'Ukraine et la Russie ont fini vendredi par signer, avec la Turquie et l'Onu, l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes en mer Noire, lors d'une cérémonie inédite entre pays en guerre.

Kiev et Moscou ont paraphé deux textes identiques mais séparés, à la demande de l'Ukraine qui refusait de co-signer un document avec la Russie.

Les quatre délégations se sont retrouvées au palais de Dolmabahçe, sur les rives du Bosphore à Istanbul, en présence du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, du président turc Recep Tayyip Erdogan, des ministres turc et russe de la Défense et du ministre ukrainien des Infrastructures.

La cérémonie, brève, s'est déroulée sous les drapeaux des protagonistes, ceux de la Russie et de l'Ukraine soigneusement séparés par les bannières bleue de l'Onu et rouge de la Turquie, qui s'offre en médiatrice depuis le début de l'invasion russe le 24 février.

Cet accord de deux pages, âprement négocié depuis avril sous l'impulsion de M. Guterres, va soulager les pays dépendants des marchés russe et ukrainien - 30% du commerce mondial du blé à eux deux.

Le patron de l'Onu a remercié la Russie et l'Ukraine d'avoir "surmonté leurs divergences pour faire place à une initiative au service de tous".

Maintenant, l'accord "doit être pleinement mis en œuvre", a-t-il plaidé.

M. Erdogan a reconnu que cet accord n'avait "pas été facile" à obtenir, tout en affirmant que, près de cinq mois après le début du conflit, il "renfor[çait] l'espoir de mettre fin à cette guerre".

Dans la foulée, la Turquie s'est dite "prête" à aider au déminage en mer Noire pour faciliter la mise en oeuvre de l'accord.

Quelque 25 millions de tonnes de céréales sont entassées dans les silos ukrainiens, alors que 47 millions de personnes supplémentaires sont exposées à "une faim aiguë" depuis le début de la guerre, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).

- "Sans précédent" -

A quelques heures de la cérémonie, l'Ukraine avait précisé qu'elle ne signerait "aucun document avec la Russie", mais uniquement avec la Turquie et l'ONU. Les ministres russe et ukrainien ont ainsi paraphé tour à tour un accord identique avec ces deux parties.

M. Guterres a toutefois relevé le caractère "sans précédent" de cet accord conclu entre deux belligérants.

Selon l'accord, publié en ligne par le chef adjoint du cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, un "couloir humanitaire maritime" permettra la circulation des cargos en mer Noire au départ et l'arrivée des ports ukrainiens d'Odessa, de Pivdenny et de Tchornomorsk.

"Les parties ne mèneront aucune attaque contre les navires marchands", indique le texte.

Les négociateurs ont renoncé à nettoyer la mer Noire des mines - principalement posées par les Ukrainiens pour protéger leurs côtes: "Déminer aurait pris trop de temps", a justifié un responsable des Nations unies ayant requis l'anonymat, qui a précisé que des "pilotes ukrainiens" ouvriraient la voie aux cargos dans les eaux territoriales.

L'accord, valable "120 jours", sera "renouvelé automatiquement", sauf opposition de l'une des parties.

Un centre de coordination conjoint (CCC) doit être établi dès ce week-end à Istanbul avec des représentants de toutes les parties "à l'entrée et à la sortie" du détroit du Bosphore sous le contrôle du CCC afin de répondre aux inquiétudes de Moscou, qui veut avoir la garantie que les cargos ne livreront pas d'armes à l'Ukraine.

- "Pas confiance en la Russie" -

Un premier cycle de négociations entre experts militaires des trois pays et de l'ONU avait eu lieu le 13 juillet à Istanbul, d'où avait percé un certain optimisme.

Puis l'incertitude l'avait emporté après des exigences formulées par Moscou à l'issue du sommet tripartite Iran-Russie-Turquie mardi à Téhéran.

La Russie a finalement obtenu la garantie que les sanctions occidentales ne s'appliqueront pas, ni directement ni indirectement, à ses propres exportations de produits agricoles et d'engrais.

En outre, a indiqué un diplomate à New York, les Etats-Unis ont offert des "garanties" afin que des bateaux de gros tonnage soient fournis à la Russie pour faciliter l'exportation de ses céréales et de ses engrais.

En raison des sanctions, les sociétés logistiques internationales possédant de tels bâtiments rechignent à travailler pour Moscou.

Les Etats-Unis avaient salué jeudi l'accord et prévenu qu'ils tenaient "la Russie pour responsable de (sa) mise en oeuvre".

Mais la méfiance reste de mise à Kiev: "Nous avons confiance en l'ONU" mais "pas [en] la Russie", a déclaré vendredi soir le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba.
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Re: [Céréales] Production, stocks et prix des céréales

Message par phyvette » 23 juil. 2022, 05:06

Cet accord sur la libre circulation des céréales devrait impacter les cours mondiaux à la baisse.
Pauvres spéculateurs, ils vont perdre du blé.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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