[Conséquences] L'impact du prix de l'énergie dans l'économie

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Jeudi
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Re: [Conséquences] L'impact du prix de l'énergie dans l'économie

Message par Jeudi » 16 oct. 2022, 01:01

GillesH38 a écrit :
15 oct. 2022, 23:53
tu dis
donc une baisse de prix nécessiterait que la baisse d’activité soit supérieure à la baisse de l’offre.
"donc" comme il n'y a pas de baisse des prix, c'est que la baisse d'activité n'est pas supérieure à la baisse de l'offre
Nawak. Ce n’est pas parce que X nécessiterait Y que non X implique non Y. Preuve avec cet exemple non idéologique qui reproduit la même faute logique :
 Faire de Voiron la capitale de l’Isere nécessiterait que Voiron soit en Isère. Or Voiron n’est pas la capitale de l’Isère, « donc « Voiron n’est pas en Isère.
Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

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Message par GillesH38 » 16 oct. 2022, 05:12

Jeudi a écrit :
16 oct. 2022, 01:01
GillesH38 a écrit :
15 oct. 2022, 23:53
tu dis
donc une baisse de prix nécessiterait que la baisse d’activité soit supérieure à la baisse de l’offre.
"donc" comme il n'y a pas de baisse des prix, c'est que la baisse d'activité n'est pas supérieure à la baisse de l'offre
Nawak. Ce n’est pas parce que X nécessiterait Y que non X implique non Y. Preuve avec cet exemple non idéologique qui reproduit la même faute logique :
 Faire de Voiron la capitale de l’Isere nécessiterait que Voiron soit en Isère. Or Voiron n’est pas la capitale de l’Isère, « donc « Voiron n’est pas en Isère.
c'est vrai il y a une petite faute logique. Pour toi, la phrase "une hausse de prix nécessiterait que l'activité monte plus ou baisse moins que l'offre", elle est correcte ou pas suivant les lois économiques ?
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Message par LeLama » 16 oct. 2022, 09:45

La question ∆PIB/∆CE est interessante et importante.

Je pense pour ma part que le modele Pib=a CE + b n'est pas correct car il ne tient pas compte de la dérive inflationniste. Selon moi, l'inflation est structurellement sous-evaluee par un certain nombre de mecanismes. Mon intuition est que la derive est suffisamment impactante pour rendre la formule precdente grossierement fausse et inutilisable.

Le modele pourrait etre ∆PIB/PIB=a ∆CE/CE +ct ou t est le temps est c une constante mesurant la derive. Cette derive c=c1+c2 contient une partie c1 qui est la derive inflationniste et une partie c2 qui est le progres technologique. Si on a les donnees, ce n'est pas difficile de calculer a et c ou d'en avoir des approximation. En revanche, la question de trouver les constantes c1 et c2 sachant la somme c=c1+c2 est autrement plus complexe. Les techno-optimistes diront que c1 est proche de 0 ( mesure de l'inflation correcte) et c2=c. A l'inverse. ceux qui pensent comme moi qu'il y a une derive inflationniste et que l'inflation est sous-evaluee diront que c1 est non negligeable.

Je n'ai pas de bonne methode pour calculer c1 et c2. Mon point est que si on regarde sur le moyen terme (30 ou 40 ans ) des objets ont peu evolué ( piano ou velo par exemple), leur prix ne correspond pas a l'hypothese c1=0. Mais ce n'est pas un argument definitif, car il faudrait davantage d'exemples que les 2 ou 3 objets low tech que je connais bien et que j'ai regardés. On pourrait regarder des objets qui n'ont pas evolué du tout, genre chaux ou ciment, voir si leur prix evolue comme l'inflation mesuree ou davantage.
Dernière modification par LeLama le 16 oct. 2022, 09:54, modifié 1 fois.

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Message par LeLama » 16 oct. 2022, 10:00

Notons que dans la formule ∆PIB/PIB=a ∆CE/CE +ct , le terme ct devient negligeable quand ∆CE/CE est grand. Techniquement, cela signifie qu'on a une meilleure approximation de a les annees ou il y a de grosses variations d'energie car les facteurs de progres et de derive inflationniste deviennent moins importants. Ce sera interessant de voir quel sera la valeur de a entre 2021 et 2022.

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Message par energy_isere » 21 oct. 2022, 21:10

Le prix du carburant fait craindre un « effondrement » de la filière pêche

Publié le 21/10/2022 lemarin

Le Comité national des pêches, dont le bureau s’est réuni pendant deux jours à Paris, alerte sur le « risque d’effondrement ». Et demande un effort substantiel à l’État et à l’aval de la filière.

Dans un communiqué de l’organisation professionnelle sur la crise que traverse l'ensemble de la filière pêche, le Comité national des pêches pointe le fait que « les tensions internationales entraînent désormais un coût de l’énergie disproportionné par rapport à la rentabilité tant des entreprises de pêche, quels que soient les métiers exercés, que les autres maillons de la filière ». Le gasoil pêche est en effet passé, entre le 3 et le 20 octobre, de 71 à 92 centimes selon l’observatoire du carburant de la Coopération maritime, qui prend en compte le prix après la remise prise en charge par l’État, dont la Première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé le prolongement jusqu’à la mi-novembre.

« Un risque d’effondrement n’est plus un scénario catastrophique mais bien le scénario attendu dans les prochaines semaines, si aucune solution de soutien n’est rapidement trouvée », souligne Olivier Le Nézet, le président du CNPMEM. Or, les discussions lancées depuis septembre sous la houlette du secrétaire d’État chargé de la mer, Hervé Berville, pour mettre au point un contrat stratégique de filière, sont au point mort, comme ce dernier a dû en convenir le mercredi 19.


Des propositions concrètes

Faute d’accord, Hervé Berville envisageait un dispositif législatif, du type de celui mis en place dans l’agriculture avec les lois Égalim. Dans le même esprit, et sans transposition directe, le CNPMEM indique avoir déjà fait des propositions concrètes. Il demande « que l’ensemble des entreprises de pêche puissent percevoir les aides spécifiques promises par l’État pour réduire le prix du carburant de 35 centimes pour tous les pêcheurs ; d’activer un mécanisme de solidarité de l'ensemble des acteurs composant la filière pour assurer la compensation de la hausse des coûts de production (besoins de 70 à 150 millions d’euros en fonction du périmètre et du niveau du soutien) ; de rechercher des solutions de moyen et long termes pour limiter la dépendance énergétique du secteur (mécanisme assurantiel, décarbonation, sources de financement externes...) et de renforcer le dialogue interprofessionnel au sein de France filière pêche pour valoriser la filière française et l’adapter à l’évolution de la consommation ».

« Dans l’immédiat, il semble de première importance que le dispositif mis en place par l’État avant l'été se poursuive, en intégrant une contribution exceptionnelle des distributeurs des produits de la mer pour soutenir toutes les entreprises qui forment le socle de la filière des pêches françaises, conclut Olivier Le Nézet. Proposer aux consommateurs français, sans augmentation des prix, des produits de qualité pêchés et travaillés par l’ensemble de la filière française doit être un objectif collectif pour soutenir les entreprises et surtout sauver des milliers d’emplois menacés actuellement de précarité. »
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... eche-45076

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Message par energy_isere » 22 oct. 2022, 11:34

Dans les châteaux de la Loire, le coût de l'énergie grimpe dans les tours

AFP le 22 oct. 2022

"Une fenêtre double vitrage coûte à peu près 10.000 euros, on en a 148": qu'ils soient privés ou publics, les châteaux de la Loire, font face à l'augmentation du coût de l'énergie en essayant de concilier protection du patrimoine et investissement dans les technologies modernes.

A l'approche de l'hiver, le propriétaire du château de Meung-sur-Loire (Loiret) Xavier Lelevé s'inquiète pour sa facture de chauffage, gaz et électricité, qui tourne d'habitude autour de 15.000 à 20.000 euros. Mais pas cette année...

"Ca va être multiplié entre cinq et dix. Ce n'est pas envisageable d'exploser le budget énergétique de cette manière", se désole-t-il.

Des hausses qui, comme dans beaucoup d'entreprises, "impactent immédiatement le fonctionnement" et freinent les investissements dans la conservation. Tout comme le dialogue parfois compliqué avec les services publics du patrimoine, comme la Direction régionale des affaires culturelles (Drac).

Dans une partie interdite au public de ce château classé aux Monuments historiques, Xavier Lelevé détaille les fenêtres. Certaines sont en très mauvais état et le ruban adhésif sur les boiseries n'offre qu'un rempart très limité face aux assauts du froid.

Mais d'autres sont neuves. Fruits d'intenses tractations avec la Drac, elles ont été fabriquées avec un cahier des charges ultra précis pour respecter l'esthétique du bâtiment.

"Une fenêtre coûte à peu près 10.000 euros, on en a 148, donc vous voyez ce que le budget fenêtres peut représenter", explique-t-il.

Loin des obstacles administratifs, Charles-Antoine de Vibraye a choisi de ne rien faire. Et tant pis si la facture grimpe, le succès du château de Cheverny (Loir-et-Cher), inspiration du Moulinsart d'Hergé, lui permet d'absorber l'augmentation du fioul, dont il consomme 30.000 à 40.000 litres par an.

Le châtelain n'envisage pas non plus d'isolation: "Si vous emprisonnez la chaleur, vous faites du bien aux champignons potentiels et aux insectes qui vont vous bouffer votre bois. Je crois qu'il faut limiter le chauffage au strict minimum pour ne pas contrarier ce cycle sain d'échanges thermiques à l'intérieur d'un monument."

Reste que les meubles d'époque se conservent mieux dans une atmosphère contrôlée: "C'est un peu la limite de mon raisonnement. Il faut faire en sorte d'avoir une chaleur minimale. Le château est chauffé sur les deux tiers de sa superficie, mais en particulier dans les pièces visitées, avec mobilier historique."

- "Chauffage la nuit à 8°C" -

Non loin de là, Chambord allume ses cheminées. Au pied de l'escalier de Léonard de Vinci, quatre grosses bûches alimentent doucement l'âtre, seule source de chaleur pour le visiteur.

Mais les bureaux, boutiques, la quarantaine de maisons du domaine, ainsi que les pavillons forestiers sont chauffés.

"La facture a doublé en deux ans. On est passé de 260.000 euros à plus de 600.000 dans le budget prévisionnel 2023", regrette le directeur du Domaine national Jean d'Haussonville. Sur un budget de 30 millions d'euros par an, cette somme représente l'équivalent de deux expositions temporaires et d'un festival.

Pour le directeur, la montée des prix ne fait qu'accélérer "la réflexion sur les sources vertueuses d'énergie". Chambord a donc rapidement lancé deux études pour se verdir: une sur l'installation de panneaux photovoltaïques sur les toits des hangars techniques, l'autre sur la géothermie et le chauffage par biomasse, histoire de profiter de la forêt.

Dès les prochains mois, le domaine entend investir dans sa forêt de 50 km2 en installant une scierie, ouvrant la possibilité à plus long terme d'utiliser son bois pour se chauffer.

En attendant, le château appartenant à l'Etat tente dès aujourd'hui de réduire la facture grâce à un système informatique de gestion technique des bâtiments.

"C'est un logiciel qui permet par exemple d'éteindre les lumières s'il n'y a plus d'occupant dans une pièce et de réduire le chauffage la nuit à 8°C", apprécie le directeur.

"Nous n'avons aucun doute sur notre capacité à faire 10% de réduction d'énergie dès 2023", assure-t-il.
https://www.connaissancedesenergies.org ... s-221022-0

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Re: [Conséquences] L'impact du prix de l'énergie dans l'économie

Message par kercoz » 22 oct. 2022, 11:52

"""
"Une fenêtre double vitrage coûte à peu près 10.000 euros,"'""""

'tain ...ça a vachement augmenté , non !
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Re: [Conséquences] L'impact du prix de l'énergie dans l'économie

Message par energy_isere » 22 oct. 2022, 12:07

kercoz a écrit :
22 oct. 2022, 11:52
"""
"Une fenêtre double vitrage coûte à peu près 10.000 euros,"'""""

'tain ...ça a vachement augmenté , non !
il est expliqué : elles ont été fabriquées avec un cahier des charges ultra précis pour respecter l'esthétique du bâtiment.

c'est donc pas du prix grand public relativement standardisé.

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Re: [Conséquences] L'impact du prix de l'énergie dans l'économie

Message par GillesH38 » 24 oct. 2022, 16:41

le temps doux bouleverse les prévisions de consommation du gaz, les réserves sont pleines et on ne sait plus où le mettre !

https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html
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Re: [Conséquences] L'impact du prix de l'énergie dans l'économie

Message par kercoz » 24 oct. 2022, 17:09

energy_isere a écrit :
22 oct. 2022, 12:07
kercoz a écrit :
22 oct. 2022, 11:52
"""
"Une fenêtre double vitrage coûte à peu près 10.000 euros,"'""""

'tain ...ça a vachement augmenté , non !
il est expliqué : elles ont été fabriquées avec un cahier des charges ultra précis pour respecter l'esthétique du bâtiment.

c'est donc pas du prix grand public relativement standardisé.
J'espère que c'est bien subventionné...par tes impots
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Re: [Conséquences] L'impact du prix de l'énergie dans l'économie

Message par mobar » 24 oct. 2022, 23:03

GillesH38 a écrit :
24 oct. 2022, 16:41
le temps doux bouleverse les prévisions de consommation du gaz, les réserves sont pleines et on ne sait plus où le mettre !

https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html
On leur a pas parlé du réchauffement climatique?

:lol: :lol: :lol:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: [Conséquences] L'impact du prix de l'énergie dans l'économie

Message par energy_isere » 28 oct. 2022, 19:54

Chez Saint-Gobain, la hausse des coûts d'énergie et matières premières sera supérieure à 3 milliards d'euros en 2022
Saint-Gobain anticipe une augmentation de ses coûts d'énergie et de matières premières légèrement supérieure à 3 milliards d'euros en 2022 en raison de l'inflation, a indiqué jeudi le groupe français de matériaux de construction.


REUTERS 27 Octobre 2022

La seule facture énergétique de Saint-Gobain devrait s'élever à près de 2,5 milliards d'euros cette année. Le groupe a toutefois précisé avoir couvert environ 80% de ses besoins en gaz naturel et en électricité pour 2022, et environ 60% pour 2023, ajoutant être confiant dans sa capacité à compenser les hausses de coûts cette année.

"Pour ses principales activités manufacturières qui utilisent du gaz en Europe, le groupe a progressé rapidement dans la mise en place de plans de continuité et dans la flexibilisation de ses opérations pour fonctionner avec une moindre consommation d'énergie ou avec une énergie alternative", a-t-il indiqué dans un communiqué. Quatre de ses usines de fabrication de verre utilisent du fioul ou du diesel pour fonctionner, tandis que quatre autres sont en transition pour une conversion possible d'ici fin 2022, et deux autres courant 2023.

Dans le domaine de l'isolation, plus de la moitié de ses 25 usines en Europe disposent d'un four fonctionnant à l'électricité, tandis que des investissements sont en cours pour utiliser des énergies alternatives d'ici la fin de l'année, notamment dans quatre sites en Allemagne. Le chiffre d'affaires trimestriel de Saint-Gobain a augmenté de 19,6% sur un an à 12,9 milliards d'euros, dépassant les 12,7 milliards d'euros prévus dans le consensus fourni par la compagnie, grâce à une croissance interne à deux chiffres dans tous les segments, tirée notamment par les solutions de haute performance, l'Asie-Pacifique et l'Amérique du Nord. Le groupe a par ailleurs confirmé ses prévisions pour 2022.
https://www.usinenouvelle.com/article/s ... 2.N2060812

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Message par energy_isere » 13 nov. 2022, 20:21

L'inflation, un coup de pouce providentiel pour la planète ?

Avis de Karl Eychenne - 13 nov 2022

L'inflation vole la vedette à la planète. Désormais, tout le monde ne parle que de hausses de prix, et plus de hausses des températures. Nos autorités ont des priorités. Il s'agit de sauver le pouvoir d'achat avant de penser à sauver la planète. Adieu la neutralité carbone en 2050 ? Pas si sûr. En vérité, l'inflation galopante pourrait créer des conditions particulièrement favorables pour de moindres émissions de CO2.


Bien évidemment, cela ne signifie pas que les efforts à produire seraient moindres de la part des gouvernants et des gouvernés, comme le rappelle notamment Jean Pisany Ferry dans une note tout juste publiée. Mais peut-être l'inflation agira-t-elle comme une nécessité de réagir faisant vertu, pour paraphraser Alain méditant sur le Bonheur.

Le bol d'air à court terme

Le premier effet favorable de l'inflation devrait être lié à l'essoufflement de l'activité économique. Lorsque nous produisons moins, la planète respire. Et cet effet est majeur, comme nous avons pu le constater avec la Covid. Le PIB confiné a chuté de près de -5% en 2020, les émissions de CO2 ont chuté de -5% en 2020. En 2021, le PIB déconfiné a rebondi de +6%, les émissions de CO2 ont également rebondi de près de +6%. Certes, corrélation n'est pas causalité. Mais le chercheur dispose désormais d'un éclairage intéressant sur une question majeure : l'Homme joue bien un rôle majeur dans les émissions de CO2.

Demain ? L'inflation galopante provoque une forte baisse du pouvoir d'achat, et anticipe donc un essoufflement significatif de l'activité économique. Si l'on poursuit le raisonnement décrit plus haut, l'essoufflement de l'activité exercera un frein aux émissions de CO2. Ce ralentissement de l'activité économique pourrait même être plus important encore, compte tenu des politiques monétaires menées par les Banques Centrales. En effet, ces dernières cherchent à faire à reculer l'inflation en freinant la demande. Pour ce faire elles procèdent à des remontées de taux d'intérêt directeurs afin de rendre le financement de l'économie plus difficile. L'activité économique subirait alors 2 effets susceptibles de l'essouffler : la hausse du coût de l'argent (les taux) et la hausse du coût de la vie (les prix).

La transition énergétique devient une affaire rentable

Un projet d'investissement doit être rentable ou ne pas être. Même s'il s'agit d'un projet destiné à la sauvegarde de notre planète. C'est d'ailleurs pour cette raison que si peu de projets finançant la transition énergétique ont vu le jour jusqu'à aujourd'hui : parce qu'ils étaient jugés trop onéreux. D'un point de vue académique, ce problème est devenu très populaire depuis que 2 chercheurs se sont opposés sur le sujet durant les années 2000. Nicholas Stern qui proposa un taux d'intérêt socialement responsable suffisamment bas pour rendre le projet de sauvegarde de la planète viable. William Nordhaus plus pragmatique qui opposa un taux plus haut, mais plus proche de celui pratiqué par les marchés financiers. Depuis, les politiques prennent partie pour l'un ou l'autre : Obama plutôt Stern, Trump plutôt Nordhaus.

Demain ? L'inflation oblige déjà les Banques Centrales à remonter leurs taux, comme dit plus haut. Toutefois, les autorités semblent agir avec beaucoup de retenue, conscientes des dommages collatéraux qu'une politique monétaire trop restrictive pourrait avoir sur l'emploi et l'activité : le risque d'une récession majeure. Pour preuve, les taux d'intérêt directeurs n'ont été rehaussés qu'à 4% aux États-Unis et 2% en zone euro, alors que l'inflation y culmine entre 8 et 10%. Les taux sont donc bien inférieurs à l'inflation, ce qui produit un coût réel de financement très faible et constitue donc une opportunité pour des projets d'investissements. Certes, la hausse des taux n'est pas terminée de la part des Banques Centrales. De même, l'inflation retenue pour des investissements de long terme est plutôt une inflation anticipée, aujourd'hui plus faible que celle observée à près de 3%.

La taxe carbone Poutinienne
Sans le vouloir, Poutine a peut-être rendu un fier service à la cause climatique. De la même manière que Poutine a réactivé l'OTAN, il a réactivé le débat sur la taxe carbone. Jusqu'alors, l'idée d'une telle taxe semblait faire consensus parmi les économistes, mais peinait à franchir un cap décisif. Une taxe oblige chacun de nous à devoir faire un choix, à prendre position : s'acquitter de la taxe pour acquérir le produit, ou s'en priver et préférer un autre produit.

« La tarification du carbone est un signal essentiel pour transférer notre ambition climatique collective à tous les citoyens, les consommateurs et les producteurs (...) un prix uniforme du carbone est nécessaire pour permettre une transition écologique efficace et juste », comme il est apporté dans le rapport « les grands défis économiques » publié en 2021 avec les contributions de grands noms de la recherche académique (Jean Tirole, Olivier Blanchard, Dani Rodrick...).

La France peut notamment compter sur Christian Gollier, dont l'expertise et l'engagement nous invitent à la réflexion dans l'enceinte du Collège de France.

Demain ?

« Vladimir Poutine vient de faire exploser l'ère des énergies fossiles... Cette guerre a mis en place une taxe mondiale sur le carbone bien plus importante que celle que les économistes voulaient instaurer », nous fait remarquer Amory Lovins, penseur et acteur de l'efficacité énergétique.

L'inflation galopante est de fait une taxe carbone qui ne dit pas son nom. Une inflation qui s'explique principalement par les tensions sur les prix de l'énergie, initiée avec la Covid, mais largement entretenue par le conflit ukrainien. De fait, la valeur du carbone semble donc avoir atteint des niveaux suffisamment élevés pour être qualifiés de prohibitifs, constituant un argument financier convaincant pour réfléchir à d'autres sources d'énergie non fossile.

Trois raisons d'y croire

Le scénario qui vient d'être décrit propose que l'inflation galopante produise 3 effets favorables pour de moindres émissions de CO2. Le 1er effet lié à l'essoufflement de l'activité économique produirait un effet quantité favorable à court terme : nous serons toujours aussi nombreux à polluer, mais chacun polluera moins. Les 2e et 3e effets liés à la rentabilité de la transition énergétique et la taxe carbone produiront un effet qualité favorable à moyen - long terme : nous utiliserons toujours autant d'énergie pour produire, mais la part d'énergie fossile sera moins forte, car devenue trop onéreuse relativement à d'autres énergies.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/econo ... 86437dabd8

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Re: [Conséquences] L'impact du prix de l'énergie dans l'économie

Message par GillesH38 » 13 nov. 2022, 20:26

energy_isere a écrit :
13 nov. 2022, 20:21
Le premier effet favorable de l'inflation devrait être lié à l'essoufflement de l'activité économique. Lorsque nous produisons moins, la planète respire. Et cet effet est majeur, comme nous avons pu le constater avec la Covid. Le PIB confiné a chuté de près de -5% en 2020, les émissions de CO2 ont chuté de -5% en 2020. En 2021, le PIB déconfiné a rebondi de +6%, les émissions de CO2 ont également rebondi de près de +6%.
y avait pas une théorie quelque part que la variation du PIB n'était qu'une petite fraction de la variation des émissions de CO2 ? :-"
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Re: [Conséquences] L'impact du prix de l'énergie dans l'économie

Message par energy_isere » 06 déc. 2022, 22:18

Inflation: Cofigeo va arrêter temporairement 80% de sa production (président à l'AFP)

AFP•06/12/2022

Le groupe agroalimentaire Cofigeo (William Saurin, Garbit, Raynal) va arrêter temporairement à partir du 2 janvier 2023 la production sur quatre de ses huit sites en France face à la hausse des prix de l'énergie, a déclaré mardi à l'AFP son président Mathieu Thomazeau.

Cela représente 80% de sa production et aura un impact sur 800 des plus de 1.200 salariés du groupe qui se verront appliquer un accord d'activité partielle de longue durée (APLD), a-t-il précisé.

"L'objectif est que ça dure le moins longtemps possible" mais "on ne peut plus subir des vagues d'inflation qui finissent par nous submerger", a déclaré M. Thomazeau.

Ces mesures ont été prises pour "faire face à la hausse spectaculaire des coûts d'énergie (gaz et électricité nécessaires à la cuisson et à la stérilisation des plats cuisinés), qui seront multipliés par 10 dès le début de l'année", précise dans un communiqué le groupe, qui fabrique des plats préparés (William Saurin, Garbit, Raynal et Roquelaure, Zapetti...).

A cela s'ajoute l'inflation "des matières premières alimentaires et industrielles" utilisées par Cofigeo, notamment le boeuf, le porc, les tomates mais également les emballages et le transport, explique encore le groupe.

A partir du 2 janvier 2023, le groupe "va être contraint d'arrêter la production de ses quatre principaux sites industriels et va ainsi mettre en oeuvre l'accord d'activité partielle de longue durée (APLD) signé avec les syndicats représentatifs pour protéger les 1.200 emplois et la pérennité des activités du Groupe", selon la même source.

Les sites concernés sont Pouilly-sur-Serre 502), Lagny-sur-Marne (77), Capdenac (12) et Camaret-sur-Aigues (84).
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 0db33c08f0

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