
https://www.agefi.fr/news/economie-marc ... en-ukraine
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https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... rte-baisseMaïs argentin, une production en forte baisse
Grand producteur et grand exportateur mondial de céréales, l’Argentine est en proie à une sécheresse historique qui a durement affecté ses récoltes cette année. C’est notamment le cas pour le maïs, avec des prévisions de production qui n’en finissent plus d’être revues à la baisse.
RFI le : 21/03/2023
Dans son dernier rapport, la Bourse de commerce de Rosario table sur une production de 35 millions de tonnes de maïs cette année, alors qu’elle en prévoyait 50 en début de campagne. Le manque de précipitation et l’aridité des sols ont retardé les semis, quand elles ne les ont pas tout simplement empêchés. Sur la zona nucleo, le cœur productif du pays, il est tombé environ deux fois moins de pluie qu’à l’accoutumée cette année, alors que les nappes phréatiques étaient déjà dans le rouge.
En effet, la sécheresse dure depuis 3 ans dans cette région, en raison de la persistance exceptionnelle de la Niña, un phénomène climatique entraînant des déficits de précipitations sur les plaines argentines. Dans les champs, les épis de maïs sont rachitiques, flétris, jaunis par le manque d’eau, et la production devrait chuter de 30% par rapport à l’an passé. Même si l’Argentine était le troisième exportateur de maïs au niveau mondial en 2022, l’impact de cette baisse de production sur les prix internationaux a été compensée, entre autres, par la très bonne récolte du voisin brésilien.
Mais pour l’Argentine, les pertes sont bien là et sont d’autant plus importantes qu’elles ne se limitent pas au maïs. En plus de la sécheresse, le pays a enregistré l’été le plus chaud de son histoire. Des températures records qui ont, elles aussi, lourdement affecté les cultures. Avec 11,5 millions de tonnes, la production de blé a été deux fois moins importante que celle de la campagne précédente. Pour ce qui est du soja, la Bourse de commerce de Rosario s’attend à la pire récolte depuis plus de 20 ans avec 27 millions de tonnes, et ce, alors que l’Argentine est le premier exportateur mondial d’huile et de farine de soja.
Les ventes à l’international de grains et dérivés, qui représentaient la moitié des exportations argentines l’an passé, devraient chuter de 39%, pour des pertes estimées à près de 21 milliards de dollars par la Bourse de commerce de Buenos Aires.
https://www.agenceecofin.com/agro/2303- ... liards-usdL’Afrique importe chaque année plus de 100 millions de tonnes de céréales pour une valeur de 75 milliards USD
Agence Ecofin 23 mars 2023
Fin janvier 2023, la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé la mobilisation de 10 milliards USD sur les 5 prochaines années pour accroître la production alimentaire et éradiquer la faim en Afrique.
https://www.agenceecofin.com/cereales/1 ... /2023-usdaL’Égypte devrait céder sa place de premier importateur mondial de blé à la Chine en 2022/2023 (USDA)
Agence Ecofin 12 avril 2023
Dans le monde, le blé est la céréale la plus échangée. Jusqu’ici relativement épargné par la frénésie des achats chinois, le marché de la graminée devrait bientôt tomber sous la domination de l’empire du Milieu.
En 2022/2023, la Chine supplantera l’Égypte comme premier importateur mondial de blé. C’est ce qu’a indiqué le Département américain de l’agriculture (USDA) dans ses dernières prévisions sur le marché mondial des céréales publié le 11 avril.
Dans les détails, l’empire du Milieu devrait importer 12 millions de tonnes de la céréale, soit le niveau le plus important depuis 1995/1996. Pendant ce temps, il est prévu que le pays des pharaons achète 11 millions de tonnes de blé, le second plus bas stock sur la dernière décennie après les 10,15 millions de tonnes acquises en 2013/2014.
Selon l’USDA, la mauvaise santé économique et les défis liés à l’accès aux devises étrangères sont à l’origine du ralentissement des importations en Égypte. Du côté de la Chine qui est également le premier producteur mondial de blé, la vigueur des achats est liée à la faiblesse des cours internationaux de la céréale qui sous l’effet d’une offre abondante en Australie, dans l’UE et au Canada ont baissé en dessous de 400 $ la tonne, un tarif plus avantageux que les prix intérieurs.
Cette situation a conduit de nombreuses usines à substituer le maïs, par le blé dans la fabrication des rations pour l’alimentation animale. Dans l’empire du Milieu, l’utilisation du blé dans l’industrie animale compte pour 25 % de la consommation totale de la graminée.
Avec sa nouvelle couronne, la Chine représentera désormais, le premier importateur des trois céréales majeures, les deux autres étant le riz et le maïs.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... -pour-2023Prix du riz: un scénario sombre pour 2023
RFI le : 20/04/2023
La demande en riz ne cesse d’augmenter. En face les quantités libérées par les pays producteurs pour l’exportation se réduisent. Résultat, depuis quatre mois, les prix grimpent sur le marché mondial et l’horizon ne semble pas s’éclaircir.
Contrairement aux autres matières premières, les cours du riz avaient fait preuve d’une étonnante stabilité au plus fort de la pandémie. Mais depuis le mois de janvier, il y a comme un air de rattrapage sur les marchés. Les prix ne cessent de grimper, indépendamment des évolutions de taux de change et du coût du fret. Au départ des pays exportateurs (prix FOB), ils ont augmenté de 40 à 60 dollars la tonne, assure un négociant. Si la tendance se poursuit, ils pourraient très bientôt devenir problématiques pour les grands importateurs du continent africain.
La fin des bons prix indiens
Cette augmentation qui est partie pour durer, de l’avis de plusieurs experts, est due essentiellement à deux facteurs : la consommation qui continue d’augmenter, et l’instauration par le géant indien du riz de restrictions à l’export l’année dernière, notamment sur les brisures.
Résultat de cette politique, l'Inde devrait mettre 5 millions de tonnes de moins sur le marché mondial cette année, 5 millions « qu'on ne sait pas où trouver », résume un de nos interlocuteurs. L’Inde arrive par ailleurs au bout de son programme de riz subventionné, aussi appelé « riz Covid » par certains opérateurs. Le riz indien à bas prix, c’est donc du passé, et cela participe aussi à la hausse des cours.
Une production mondiale revue à la baisse
Pour ne rien arranger, la Chine n'exporte presque plus de riz ces temps-ci et les données de production mondiale pourraient être décevantes, à en croire la dernière estimation du ministère américain de l’Agriculture dont les analyses de marché mensuelles sont suivies à la loupe. Il faudra compter avec 400 000 tonnes de moins que ce que l’USDA avait estimé le mois dernier pour la campagne 2022/2023. Si cela se confirme, la pression sur les prix sera double, commente un de nos interlocuteurs.
L’addition de tous ces facteurs est de mauvais augure pour Fitch Solutions. L’agence d’information financière anticipe cette année le plus grand déficit en riz depuis 20 ans, soit 8,7 millions de tonnes. « Un déficit d’une magnitude telle qu’il affectera inévitablement les principaux importateurs », confirme à son tour Fitch qui voit d’ici la fin de l’année les prix atteindre leur plus haut depuis dix ans.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... s-le-mondeLe Brésil, premier exportateur de maïs dans le monde?
RFI le : 28/04/2023
Le Brésil est-il le premier exportateur mondial de maïs ? Cela pourrait devenir une réalité dès cette année, avec 52 millions de tonnes de ventes à l’étranger contre 49 millions pour les États-Unis, selon les prévisions du Département américain de l’agriculture. Comment expliquer ce phénomène ?
De notre correspondant à Sao Paulo,
C’est encore une fois le reflet de la puissance agricole brésilienne : il y avait le soja, il faut maintenant compter avec le maïs. La Compagnie brésilienne d’approvisionnement (Conab) estime une production de 125 millions de tonnes de maïs, soit 10% de plus que l’an dernier.
Le Brésil a plusieurs atouts : dans certaines régions, il est possible d’effectuer deux récoltes de maïs par an, et c’est cette « safrinha », la deuxième récolte, qui a effectué un bond de 76%, selon la Conab. Un peu plus de 40% de cette production de maïs pourrait être exportée, soit 52 millions de tonnes, selon les prévisions du département américain de l'agriculture (USDA), soit un bond de plus de 60% par rapport à l’an dernier. Si les prévisions américaines de l’USDA se vérifiaient, le Brésil deviendrait ainsi le premier exportateur mondial de maïs.
Un marché prometteur
Plusieurs experts brésiliens des matières premières promettent ainsi un bel avenir au maïs brésilien. Selon un négociant, cette céréale est très demandée. La Chine est un grand importateur. Le président brésilien Lula vient d’ailleurs de resserrer ses liens avec Pékin lors d’une visite officielle.
Et il y a aussi des facteurs conjoncturels, avec des problèmes de récolte aux États-Unis, surtout en Argentine voisine. La guerre en Ukraine complique encore les exportations de céréales du pays, envahi par la Russie.
Les producteurs brésiliens de maïs, qui plantent essentiellement des variétés transgéniques, assurent qu’ils sont en mesure de répondre à la demande. Ils affirment que le maïs est bel et bien en passe de devenir un phénomène comparable à celui du soja, surtout grâce à l’ouverture du marché chinois.
https://www.agenceecofin.com/breves-agr ... -ble-russeÉgypte : la GASC achète 535 000 tonnes de blé russe
Agence Ecofin 04 mai 2023
En Égypte, l’Autorité en charge des approvisionnements (GASC) a acquis auprès de la Russie 535 000 tonnes de blé, le 2 mai dernier dans le cadre d’un appel d’offres international. Selon des sources proches des négociants, le prix de la tonne de blé en provenance du pays des Tsars s’est situé entre 250 et 260 $ soit un tarif bien inférieur à celui des autres fournisseurs européens tournant autour des 300 $.
Cette meilleure compétitivité de la céréale russe s’explique par l’importance des stocks disponibles à l’export dans le pays qui devrait récolter 92 millions de tonnes de blé en 2022/2023, un record absolu.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 2ed847877bMercredi, Moscou et Kiev ont prolongé leur accord céréalier vital pour l'alimentation mondiale, après une médiation de la Turquie et de l'ONU.
Cet accord sur l'exportation via la mer Noire de céréales ukrainiennes, conclu en juillet 2022 à Istanbul et qui expirait jeudi soir, a été prolongé "de deux mois", a annoncé le président turc Recep Tayyip Erdogan.
L'accord a permis d'exporter ces dix derniers mois plus de 30 millions de tonnes de céréales ukrainiennes, et de soulager la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre. Sa prolongation "est une bonne nouvelle pour le monde", a réagi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... -maintenirL'interdiction des exportations de blé indien devrait se maintenir
Le gouvernement indien s’attend à une très bonne récolte de blé, mais il y a peu de chances qu’il autorise la reprise des exportations de cette céréale. À un an des élections législatives, il veut avant tout s’assurer que les prix restent bas dans le pays.
RFI le : 30/05/2023
Dans les champs du nord de l’Inde, la récolte de blé se termine et le gouvernement respire : il n’y a pas eu de longue canicule cette saison, contrairement à l’année dernière, et New Delhi estime que la récolte sera exceptionnelle, à environ 112 millions de tonnes. En augmentation de 4% sur un an. Théoriquement, cela pourrait permettre la reprise des exportations de blé. Mais selon les observateurs du marché, il y a très peu de chances que cela arrive.
Un énorme marché intérieur à fournir
D’abord, car ces estimations ne sont pas parfaites, et la récolte pourrait être bien moins importante. L’Inde aussi, a beau être le deuxième producteur de blé au monde, il est également le deuxième consommateur de cette céréale, qui est à la base de la confection des galettes de roti consommées dans tout le nord de l’Inde. Le gouvernement achète donc chaque année entre 20 et 40% de la récolte annuelle pour son programme alimentaire, qui fournit des denrées essentielles subventionnées à 700 millions de personnes. Cela laisse peu de blé pour les exportations : en 2021, année record, les exportations indiennes ne représentaient que 3% des ventes internationales.
Le blé, une denrée politique
L’année dernière, beaucoup se sont tournés vers l’Inde pour compenser la baisse des ventes de blé ukrainien, mais New Delhi a rapidement interdit les exportations, en mai, pour freiner la flambée des prix dans le pays. Seules quelques exceptions ont été permises depuis, pour des raisons humanitaires. Les tarifs sont redescendus en Inde, mais New Delhi ne devrait pas prendre de risque : le blé est une denrée politique, et à un an des élections législatives, il veut faire baisser l’inflation alimentaire, qui était à plus de 6% en avril. Toutefois, comme l’Inde est un petit exportateur, le maintien de cette interdiction ne devrait pas perturber les marchés internationaux.
lire https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... is-dix-ansLe prix du riz indien au plus haut depuis dix ans
RFI le : 05/06/2023
lire https://www.agenceecofin.com/analyse/09 ... s-le-futurFace aux changements climatiques, le sorgho pourrait être un atout majeur dans le futur
Agence Ecofin : 09 juin 2023
Dans le monde, les céréales dites « secondaires » ont de nouveau la cote depuis quelques années. Entre adaptations aux conditions climatiques rudes et qualités nutritionnelles intéressantes, des graminées comme le mil et le sorgho se détachent du lot.
Dans le contexte du réchauffement climatique, le sorgho jouera pleinement sa partition avec un renforcement des investissements publics dans la production et la recherche-développement dans les prochaines années.
C’est la principale conclusion qui se dégage des interventions de plusieurs experts durant un point de presse alors que s’achève ce 9 juin, la Conférence mondiale sur la graminée qui a débuté le 5 juin à Montpellier en France.
L’évènement qui, le second du genre dédié à la céréale depuis le début des années 2000, a été organisé par le Cirad en partenariat avec l’Institut de recherche et de développement (IRD), la Collaboration mondiale sur le sorgho et le millet de Kansas State University, l’Association Sorghum ID et le Centre d’étude pour l’amélioration de l’adaptation à la sécheresse (CERAAS).
Alors qu’à l’échelle mondiale, elle représente la 5ème céréale cultivée après le maïs, le blé, le riz et l’orge avec en moyenne 60 millions de tonnes par an, le sorgho reste une plante intéressante. La graminée offre en effet une diversité d’usages aussi bien dans l’alimentation humaine directe que dans les processus industriels (incorporation à la bière), la transformation alimentaire en Afrique et l’alimentation du bétail en Europe, en Amérique et en Asie.
Malgré ces multiples débouchés, Jean-François Rami, généticien au Cirad et coordinateur local de la conférence mondiale, estime qu’il y a eu une faiblesse des investissements dans le domaine de la recherche sur la plante sur plusieurs décennies.
Cette situation a conduit selon le scientifique à un progrès génétique limité jusqu’ici pour les espèces de sorgho contrairement aux cultures comme le maïs, le blé et le riz où la sélection variétale a conduit à d’importants gains de rendements. À la question de savoir alors, quelles seront les tendances futures pour la recherche, le responsable apporte une réponse positive.
En effet, selon M. Rami, le moment est plus que jamais propice pour s’intéresser à une plante aux multiples atouts sur le plan de l’adaptation dans le contexte du changement climatique. Elle peut ainsi se développer dans des zones arides avec un besoin en eau de 250 millimètres par an, soit trois fois moins que le maïs.
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