L'industrie agricole française.

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: L'industrie agricole française.

Message par GillesH38 » 16 janv. 2025, 11:59

LeLama a écrit :
16 janv. 2025, 09:25
Non, tu as du mal avec la logique elementaire. Si je suis favorable a l'equite' et que je suis dans ceux qui gagnent trop, je souhaite un systeme qui me donnerait moins et qui donnerait davantage aux autres.
j'ai essayé avec des fonctions d'utilité qui reproduisent ces contraintes, par exemple, à deux joueurs qui gagnent respectivement A et B , un truc du genre 1/(1 + |A-B|+|A+B|) qui diminue quand la somme totale augmente à inégalité |A-B| constante, ou quand l'inégalité augmente à somme totale A+B constante , et je trouve un optimum à A=B=0, tu confirmes ?
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Re: L'industrie agricole française.

Message par Silenius » 16 janv. 2025, 12:43

Tiens, une magnifique courbe sur nos presidents "de droite" qui ont fait baisser les prelevements obligatoires https://youtu.be/1oJphTVFuCQ?t=752

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Re: L'industrie agricole française.

Message par mobar » 16 janv. 2025, 16:11

Pour arrêter ce qui ne marche pas , il suffirait de couper les quelques têtes de milliardaires, de banquiers et de leurs marionnettes qui siègent dans les parlements occidentaux et ça améliorerait grandement la situation

Touati aussi est concerné avec ces graphiques à la con, la croissance des bénéfices des traders elle , elle ne s'est pas effondrée! :-D :lol:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: L'industrie agricole française.

Message par Jeuf » 17 janv. 2025, 13:07

kercoz a écrit :
16 janv. 2025, 11:25
On ne résout pas un problème avec les moyens qui lui ont donné naissance (Albert).
On ne résout pas un problème par la charité et l' humiliation.


Oui, mais Lelama ne prétend pas régler le problème de la mendicité. Il dit ce qu'il fait et pourquoi ça lui correspond.

mobar a écrit :
16 janv. 2025, 16:11
Pour arrêter ce qui ne marche pas , il suffirait de couper les quelques têtes de milliardaires, de banquiers et de leurs marionnettes qui siègent dans les parlements occidentaux et ça améliorerait grandement la situation
ah oui, ce serait si simple...

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Re: L'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 17 janv. 2025, 14:22

Le beurre toujours au plus haut sur les marchés, des répercussions à venir sur les prix en rayons

Le prix du beurre a enchaîné les records historiques ces derniers mois, avant une accalmie début 2025. Les consommateurs doivent s'attendre à une hausse du prix de la plaquette dans les rayons au printemps.

Pierre-Henri Girard Claudon 17 janvier 2025
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... s.N2225833

perso je m'en fiche, je n'achète pas de beurre depuis 10 ans. Mais bon, l'huile d'olive avait bien monté aussi l'an dernier, et ça j'en consomme.

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Re: L'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 20 janv. 2025, 13:26

Les livraisons de champagne en baisse de près de 10% en 2024
Les livraisons de champagne ont reculé de près de 10% en 2024, avec une chute plus marquée du côté des exportations. Une tendance due aux contextes politiques et économiques, selon la filière.

REUTERS 19 janvier 2025

Pour la deuxième année consécutive, la filière champagne enregistre un recul de ses ventes. Les expéditions de l’emblématique mousseux ont diminué de 9,2% sur l'ensemble de 2024 par rapport à 2023, à 271,4 millions de bouteilles, a précisé le Comité Champagne samedi 18 janvier 2025.

Après l’année record de 2022 et ses 326 millions de bouteilles expédiées, le recul entamé en 2023 se poursuit. Une tendance attribuée au contexte d'incertitudes économiques et politiques qui ont affecté la demande sur des marchés clés comme la France et les Etats-Unis, selon le Comité Champagne.

Une baisse des exportations de 10,8%

Le marché français a représenté 118,2 millions de bouteilles, soit une baisse de 7,2% par rapport à 2023, que la fédération des producteurs attribue à la "morosité" économique et politique actuelle dans l'Hexagone.

Le recul est encore plus marqué du côté des exportations. Avec seulement 153,2 millions de bouteilles expédiées, elles sont en baisse de 10,8% par rapport à 2023. Toutefois, "la part des exportations (56,4 % du total) reste nettement supérieure aux ventes sur le marché national, ce qui confirme le renversement observé depuis quelques années", a précisé le Comité.


Une réduction des récoltes

Les producteurs français avaient déjà appelé en juillet à une réduction des récoltes cette année après une baisse des ventes de plus de 15% au premier semestre 2024.

Le vignoble de Champagne avait de plus souffert de mauvaises conditions météorologiques dès le début de l'année 2024, avec notamment des gelées et un temps humide qui avaient contribué à favoriser le mildiou, une maladie de la vigne provoquée par un champignon.

Un "baromètre de l'état d'esprit des consommateurs"

"Le Champagne est un véritable baromètre de l’état d’esprit des consommateurs", note Maxime Toubart, président du Syndicat général des vignerons et co-président du Comité Champagne, dans un communiqué publié samedi soir. "Et l'heure n'est pas à la fête, entre inflation, conflits dans le monde, incertitudes économiques et attentisme politique dans certains des plus grands marchés du champagne, comme la France ou les Etats-Unis", ajoute-t-il.

"C’est dans les périodes moins favorables qu’il faut préparer l’avenir, conserver notre trajectoire en matière environnementale, de conquêtes de nouveaux marchés et de nouveaux consommateurs", a déclaré David Chatillon, co-président du Comité Champagne.
https://www.usinenouvelle.com/article/b ... 4.N2225928

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Re: L'industrie agricole française.

Message par GillesH38 » 20 janv. 2025, 13:29

energy_isere a écrit :
17 janv. 2025, 14:22
Le beurre toujours au plus haut sur les marchés, des répercussions à venir sur les prix en rayons

Le prix du beurre a enchaîné les records historiques ces derniers mois, avant une accalmie début 2025. Les consommateurs doivent s'attendre à une hausse du prix de la plaquette dans les rayons au printemps.

Pierre-Henri Girard Claudon 17 janvier 2025
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... s.N2225833

perso je m'en fiche, je n'achète pas de beurre depuis 10 ans. Mais bon, l'huile d'olive avait bien monté aussi l'an dernier, et ça j'en consomme.
même si t'en achète une plaquette par semaine, c'est pas ça qui va gréver beaucoup ton budget !
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Re: L'industrie agricole française.

Message par mobar » 20 janv. 2025, 18:26

Pendant que les blaireaux se lamentent sur le prix du beurre, les gros malins leur font les poches en privatisant les services publics
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: L'industrie agricole française.

Message par Silenius » 20 janv. 2025, 20:21

mobar a écrit :
20 janv. 2025, 18:26
Pendant que les blaireaux se lamentent sur le prix du beurre, les gros malins leur font les poches en privatisant les services publics
S'ils arrivent a gagner de l'argent avec un truc qui perd de l'argent, tu a raison, ils sont vraiment malins !

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Re: L'industrie agricole française.

Message par mobar » 21 janv. 2025, 08:25

Encore un blaireau lobotomisé par la propagande néolibérale! :lol: :lol:

Le service public, par principe constructif, ne peut pas perdre d'argent, les cotisations sont réajustées chaque année pour que les comptes soient équilibrés

Si les services publics sont en déficit c'est parce que les néolibéraux ont transféré une part des recettes au privé et abreuvent les usuriers, comme les retraites complémentaires, assurances mutuelles et autres arnaques destinées à plomber artificiellement le système par répartition qui dans son principe original, voulu par le CNR, est insubmersible!
https://france.attac.org/nos-publicatio ... de-classes

Les cotisations qui alimentent la protection sociale en France représentent plus de 500 milliards d'euros par an, une manne que les banksters tentent de s'approprier depuis plus de 60 ans
https://www.vie-publique.fr/fiches/2200 ... on-sociale
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: L'industrie agricole française.

Message par mobar » 21 janv. 2025, 09:07

La solution c'est de supprimer l'impôt et de socialiser tous les prélèvements sur les profits de la production!
https://www.economie.org/blog/a-bas-lim ... n-sociale/
À bas l’impôt, vive la cotisation sociale !

Contester les profits par augmentation des salaires et des cotisations sociales ou tenter d’en reprendre a posteriori une partie grâce à l’impôt ? Dans le premier cas, une voie possible vers une économie des travailleurs.ses débarrassée du Capital. Dans le second, une acceptation du système tel qu’il est en le corrigeant à la marge. Un débat stratégique pour la transformation sociale.

Les cotisations sociales sont aujourd’hui l’objet d’une attaque sans précédent du patronat et des libéraux qui se réalise sans opposition majeure et dans un silence assez sidérant. Les cotisations sociales ont pourtant deux caractéristiques essentielles : elles sont constitutives du salaire et permettent de financer, en plus des revenus de remplacement, des secteurs économiques non marchands, ce qui signifie qu’elles sont capables de remplacer l’impôt.

Alors, impôts ou cotisations sociales ? Augmenter le salaire socialisé pour réduire les bénéfices et ouvrir la voie à une société post-capitaliste ou laisser les profits et des revenus indécents se former pour tenter de les reprendre après coup ? Il s’agit ici d’un débat stratégique majeur pour la gauche et tout particulièrement pour celles et ceux qui veulent sortir du système capitaliste.
Valeur ajoutée, salaire et cotisation sociale : de quoi parle-t-on ?

Nous allons, au préalable, expliciter quelques notions de base essentielles pour comprendre les enjeux de l’alternative entre impôts et cotisations sociales. La valeur ajoutée est l’évaluation comptable de ce que les salarié.es ont produit dans le cadre de l’entreprise. Le salaire est ce qui est payé par l’entreprise pour le travail réalisé. Si le salaire est supérieur à la valeur ajoutée alors l’entreprise réalisera une perte. Inversement, elle réalisera un profit. L’entreprise capitaliste – que nous appellerons « société de capitaux » – tentera donc de contracter avec un.e travailleur.se à un salaire tel que la valeur ajoutée qu’il/elle produira sera supérieure afin qu’elle réalise un profit. Le partage de la valeur ajoutée est donc un enjeu central de la luttes de classes. La propriété des moyens de production ne trouve son sens qu’à partir du moment où l’entreprise réalise des profits qui permettront demain de verser des dividendes qui valoriseront la société de capitaux.

Les cotisations sociales sont une partie constitutive du salaire. Plutôt que d’être directement versées au salarié, les cotisations sociales sont collectées dans des caisses afin de financer différentes prestations. Dans le cadre du système capitaliste, leur base de calcul est le salaire brut. On distingue deux types de cotisations qui s’affectent sur le salaire brut : les cotisations dites « salariales » et les cotisations dites « patronales ». Le salaire brut est le montant qui est contractuel entre le salarié et l’entreprise. Le salarié se verra remettre sur son compte en banque un salaire net qui est égal au salaire brut moins les cotisations salariales. L’entreprise versera aux différentes caisses les cotisations sociales salariales comme patronales. On comprend donc que le montant total du salaire pour l’entreprise est le salaire brut plus les cotisations patronales ou le salaire net plus l’ensemble des cotisations, salariales comme patronales.

Le distinguo entre cotisations sociales « salariales » et « patronales » est un enjeu essentiel de la lutte des classes. Lorsqu’une cotisation sociale doit être créée ou augmentée, un débat s’engage pour savoir si cette augmentation portera sur la part salariale ou patronale. Si celle-ci s’applique sur la partie salariale, ceci signifie que l’entreprise ne contribue pas plus, que le salaire total reste inchangé et que le salaire net – directement versé au travailleur – diminuera. À l’inverse, si celle-ci porte sur la partie patronale des cotisations, alors l’entreprise devra payer plus puisque le salaire brut est contractuel : ceci augmente le salaire total et diminue donc les profits. Ceci ne changera rien au salaire net directement versé au salarié.

Qu’elle soit « salariale » ou « patronale », la cotisation sociale fait partie du salaire : l’employeur a l’obligation de payer ces différentes cotisations dès l’instant où il verse un salaire. Mais à quoi servent ces cotisations sociales ?
Cotisation ou impôt : il faut choisir

La cotisation sociale permet de financer des revenus de remplacement déliés de la subordination salariale et de financer les services non marchands. Alors qu’elle permet de penser une économie définitivement débarrassée du capital, la cotisation est actuellement sujette à des attaques venant aussi bien de la droite que de la « gauche » de l’échiquier politique : les cotisations sociales deviennent des « charges » qui pèsent sur l’emploi et qu’il convient donc de réduire. Nous avons démontré que si charges il y a, celles-ci sont effectives pour le capital puisqu’elles contestent le profit. Si, dans ce contexte, le capital ne peut plus développer l’emploi, c’est qu’il a largement fait son temps.

La « gauche réformatrice » n’affronte nullement la droite sur le terrain des cotisations et développe un discours soit-disant de rupture qui veut « taxer le capital » ou « faire payer les riches ». Et nous sommes ici face à un paradoxe. S’il s’agit de s’en prendre au capital, pourquoi ne pas augmenter la part des salaires dans la valeur ajoutée, ce qui réduit d’autant les profits ? Parce qu’on a peur pour l’emploi ? Parce qu’on pense que les emplois seront mieux garantis en laissant les profits se former pour les reprendre ensuite par des impôts ? Parce qu’on pense que les possédants ne vont pas s’en rendre compte et continuer à investir comme si de rien n’était ? On est dans l’absurdité la plus totale.

Cela fait des années que la voie de l’impôt est privilégiée et l’histoire nous a montré que les moins-disant fiscaux ont toujours le dessus.Il est donc infiniment plus simple de s’en prendre directement aux profits en augmentant la part des salaires dans la valeur ajoutée. Et s’il apparaît que cela est antinomique avec le maintien du système, que les propriétaires ne vont pas accepter la nouvelle situation, il ne s’agit alors plus de maintenir la part des salaires dans la valeur ajoutée mais de s’approprier la totalité de celle-ci et de se débarrasser des actionnaires. Alors que la cotisation permet de penser dès maintenant une société post-capitaliste, l’impôt est antagonique à la transformation sociale dans la mesure où il suppose que se forment des profits et des revenus indécents pour être opérationnel, ce qui perpétue le système sans ouvrir une quelconque voie vers son dépassement. Promouvoir l’impôt en lieu et place de la cotisation sociale revient à tourner autour du pot pour éviter de poser la question de la sortie du capitalisme.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: L'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 05 févr. 2025, 23:13

Sécheresse, surproduction: les vignerons audois arrachent leurs vignes la mort dans l'âme

AFP •05/02/2025

Les yeux de Nicolas Castan s'embuent face au vide laissé par les vignes plantées par son père et son grand-père il y a plus de 70 ans, et qu'il a fallu arracher après que la sécheresse qui sévit depuis 2022 dans la plaine du Roussillon les a tuées à petit feu.

"Tout le monde me dit: ce n'est pas de ta faute s'il n'y a pas d'eau", confie ce viticulteur de 42 ans installé entre Roquefort-des-Corbières et Leucate, dans l'Aude. Il ne peut toutefois pas s'empêcher de ressentir un sentiment d'"échec total" face à cette décision difficile.

"Mon père et mon cousin me laissent un patrimoine et il faut que ce soit moi qui le mette à feu et à sang", regrette-t-il.

Face à la crise qui étrangle la filière viticole, frappée par les aléas climatiques et une demande en berne, un dispositif d'aide à l'arrachage a été mis en place mi-octobre par le ministère de l'Agriculture: 4.000 euros par hectare arraché, financés avec des fonds européens destinés au soutien des exploitations viticoles affectées par les conséquences de la guerre en Ukraine.

Afin de résorber la surproduction, plus de 5.400 viticulteurs français ont donc postulé à cet "arrachage Ukraine" en un mois et demi, pour détruire 27.461 ha de vignes dans toute la France, dont près de 5.000 rien que dans l'Aude.

En plus de l'affaiblissement de la demande, c'est surtout la sécheresse prolongée qui a poussé tant d'exploitants de la plaine du Roussillon, à cheval entre l'Aude et les Pyrénées-Orientales, à se résoudre à avaler cette potion amère.

Contrairement au reste de la France, où 61% des nappes phréatiques présentaient début janvier des niveaux au-dessus des normales, le Roussillon présente toujours une situation "inquiétante" due à un gros déficit de pluviométrie depuis 2022, explique le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

- "Crève-coeur" -

Jean-Pierre Fournier, vigneron de 38 ans et vice-président de la cave coopérative de Leucate, observe un tracteur bleu faire des ravages dans ses vignes, nichées aussi à Roquefort, dans la petite vallée du lieu-dit de la Combe du Four.

Il ne s'en plaint pas; c'est lui qui a embauché le conducteur du tracteur, mais ce n'en est pas moins un "crève-coeur" de voir ces pieds de vigne, plantés en 1999 par ses parents lorsqu'il était enfant, brutalement arrachés de terre. "J'y ai gambadé", se souvient-il.

Lesté à l'avant pour ne pas basculer, l'engin agricole parcourt le terrain en long, en large, tirant derrière lui une sous-soleuse, sorte de pieu métallique acéré qui s'enfonce dans la terre et soulève les pieds de vigne avant qu'ils ne soient traînés sur plusieurs mètres par une lourde barre en acier qui termine d'arracher leurs racines.

La parcelle, deux heures plus tard, ressemble à un champ de bataille où quelque 5.000 pieds de grenache noir et de syrah reposent sur le flanc, tels des soldats désarticulés.

En tout, il a renoncé à 7 hectares sur 32. L'occasion de tout "remettre à plat, payer les fournisseurs, payer la MSA", l'organisme de sécurité sociale agricole, avant de changer de stratégie: produire moins de muscat, qui n'attire plus autant le consommateur, et "rationaliser les coûts de production" en essayant de "tout faire (lui)-même".

Le revers de la médaille, se désole-t-il, c'est l'enlaidissement du paysage, qui ne fera plus autant "carte postale" dans ce département qui dépend pour beaucoup du tourisme. Et une vulnérabilité accrue aux incendies, une fois que les vignes ne joueront plus le rôle de coupe-feu.

Nicolas Castan, "le moral à zéro" lors des vendanges 2024, a songé à arrêter. "Des fois, le matin, tu te lèves et tu te dis, qu'est-ce que je vais foutre à la vigne?", raconte-t-il.

Il s'est finalement ravisé, trop attaché au métier, et opère lui aussi un changement de cap de la dernière chance, en ne gardant que 32 hectares sur 68. "Mais s'il ne pleut pas, dans deux ans, je suis mort! Je ne pourrai pas me relever."
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 237ece316d

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Re: L'industrie agricole française.

Message par phyvette » 06 févr. 2025, 04:50

Ils peuvent toujours replanter leur vignoble en Picardie dans la Somme. :-P

https://www.lacourdeberenice.fr/
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

пошел на хуй пу́тин

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