Le Cobalt flambe et redescend

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97828
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Cobalt flambe et redescend

Message par energy_isere » 10 nov. 2024, 11:45

suite de ce post du 11 aout 2024 viewtopic.php?p=2396218#p2396218
US Strategic Metals gains approval for $100.8m loan program

Staff Writer | November 5, 2024

Image
US Strategic Metals’ mining and metallurgical project in Missouri. Image: USSM

US Strategic Metals (USSM) announced on Tuesday that its $100.8 million loan application has been granted expedited approval by the United States Citizenship and Immigration Services (USCIS) in recognition for the potential job creation by the company’s critical minerals project.


USSM is planning to mine what it considers to be the largest cobalt reserve in North America. It holds an 18-year mineral supply of cobalt (plus nickel and copper) on a 7.3-square-kilometre site in Missouri, known as the Madison mine project.

The project was granted expedited approval because domestic production of critical minerals such as cobalt, nickel and lithium is squarely in the national interest of the United States, USSM said in a news release.

The loan falls under the company’s EB-5 program application, a key part of the project financing. The EB-5 program, administered by the USCIS, is designed to provide foreign investors with a pathway to US permanent residency through job-creating economic investments in new commercial enterprises. To qualify, the investment must create at least ten full-time jobs for US workers within two years.

“This approval is a recognition of our plan to create jobs in Missouri. The Missouri project will secure domestic supplies of essential materials, generate high-quality jobs and boost the regional economy,” USSM CEO Stacy Hastie said in a news release.

According to LCR Capital Partners, a private investment and advisory services firm, this approval positions USSM as the first critical minerals EB-5 investment opportunity.

“Investors benefit from priority processing, because the project qualifies under the rural category, and from the ability to request expedited adjudication due to the project’s designation as being in the US national interest,” LCR stated.

USSM said its project is poised to significantly bolster the America’s supply chain for critical battery metals to fuel the green energy revolution and advance US economic and national security. To achieve that, it will produce cobalt sulfate, nickel sulfate and lithium carbonate from cobalt hydroxide and black mass, recycled material from spent lithium-ion batteries and battery scrap.

To date, the company has secured over $500 million in funding and commitments for the development of its cobalt-nickel mine and the construction of a hydrometallurgical battery metals recycling facility based in Fredericktown, Missouri.

The company was also earmarked by the Export-Import Bank of the United States for a loan package worth $400 million to support the development of its Missouri-based mining and metallurgical project.
https://www.mining.com/us-strategic-met ... n-program/

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97828
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Cobalt flambe et redescend

Message par energy_isere » 11 janv. 2025, 17:06

Malgré la baisse des prix, le chinois CMOC a doublé sa production de cobalt en 2024

Agence Ecofin 7 janvier 2025

Le chinois CMOC a annoncé lundi 6 janvier une production de cobalt de 114 165 tonnes en 2024, soit plus du double de l’année précédente (55 526 tonnes). Cette performance intervient au bout d’une année où le prix du cobalt a encore baissé, passant de plus de 28 000 $ la tonne en janvier 2024 à moins de 24 000 $ en décembre, sur la bourse des métaux de Londres.

CMOC a contribué à cette baisse du prix du cobalt en deux ans, en raison de la croissance significative de sa production. Après un surplus estimé à 14 200 tonnes en 2023, le Cobalt Institute soulignait ainsi en octobre dernier que le marché serait à nouveau excédentaire en 2024, avec comme premier contributeur la mine congolaise de CMOC, Kisanfu. Bien que consciente de son impact sur le marché, CMOC n’a indiqué au cours de l’année aucun plan de réduction de sa production de cobalt en 2024.

En août dernier, la compagnie prévoyait un ralentissement du taux de croissance de l’offre sur le marché au cours du second semestre 2024, ce qui permettrait « d’atténuer efficacement la pression sur le marché ». Cela ne s’est pas produit et la compagnie a même dépassé son objectif de production de cobalt pour l’année, fixé à 70 000 tonnes.

Notons que les prix élevés du cuivre sur la même période (pic à plus de 10 000 dollars la tonne en mai 2024) pourraient expliquer ce statuquo, car le cobalt est en général un sous-produit de l’extraction du cuivre, notamment sur les mines Kisanfu et Tenke Fungurume de la compagnie en RDC. La production de cuivre de CMOC en 2024 a ainsi augmenté de 55 % en glissement annuel pour dépasser 650 000 tonnes.

CMOC n’a pas encore dévoilé ses prévisions pour 2025 et il n’est donc pas possible de savoir si elle revoit à la baisse son objectif de production de cobalt pour cette année. Quoi qu’il en soit, le Cobalt Institute prévoit déjà un marché excédentaire en 2025, ce qui pourrait maintenir les prix du cobalt à leurs niveaux actuels. Sur la bourse des métaux de Londres, la tonne de cobalt pour livraison dans trois mois s’est échangée à 24 300 dollars le 3 janvier, et le prix du cuivre pour livraison dans trois mois également était de 8876 dollars la tonne à la même date.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... lt-en-2024

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97828
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Cobalt flambe et redescend

Message par energy_isere » 31 janv. 2025, 01:22

L'excédent mondial de cobalt fait plonger les prix toujours plus bas

RFI le : 29/01/2025

Le cobalt, métal clé des batteries, n'était pas tombé si bas depuis 2016. Les raisons de cette baisse sont à chercher en République Démocratique du Congo, où le groupe chinois CMOC annonce une production aussi importante cette année qu'en 2024.


Une production de 110 000 à 120 000 tonnes de cobalt, c'est ce que le chinois CMOC annonce pour cette année, soit l'équivalent des volumes de 2024 (114 000 tonnes), l'année où le groupe a produit bien plus qu'il ne visait initialement, à la surprise de nombreux acteurs : l'ambition annuelle du minier avait été atteinte en neuf mois au lieu de douze, grâce à la montée en puissance de deux mines en République Démocratique du Congo, premier pays fournisseur de cobalt au monde.

L'augmentation des volumes de minerai brut produit, en RDC, et également en Indonésie, a été fatale pour les prix, déjà en baisse depuis deux ans et demi.

Un marché sur-approvisionné

Ces derniers jours, ils ont atteint leur plus bas depuis 2016, car en plus de cette production minière « structurellement excédentaire » pour reprendre les mots de Jim Lennon, analyste du groupe Macquarie, le marché fait face à une demande qui continue de décevoir malgré la hausse des besoins dans le secteur des batteries, et dans celui de l'électronique portable, une hausse estimée à 8% selon l'Institut du cobalt qui représente l'industrie.

L'évolution des technologies pèse également sur les pronostics de croissance : le groupe CMOC s'est lui-même inquiété en fin d'année dernière de l'ampleur prise, en Chine, par les batteries lithium-fer-phosphate (LFP) qui ne contiennent pas de cobalt. Et de fait, pointe Argus Media, le développement de ces batteries « a exacerbé le problème d'offre excédentaire sur le marché du cobalt ».

Doublement de la demande d'ici à 2030

Ce qui alimente aussi l'excédent, c'est le manque de discipline des producteurs. « Le problème du cobalt est qu’il s’agit principalement d’un sous-produit du cuivre ou du nickel. Par conséquent, son offre dépend principalement de ces marchés, plutôt que du prix du cobalt lui-même », rappelle l'analyste de Macquarie.

Dans ce contexte compliqué, l'Institut du cobalt reste optimiste : l'organisation prévoit la fin de l'excédent, d'ici à 2030, grâce à un doublement des besoins dans le secteur des batteries.

En attendant qu'un déficit apparaisse sur le marché et entraîne une remontée des prix, le risque, pour l'avenir de la filière, est que les niveaux de prix actuels découragent les nouveaux investissements, que ce soit dans l'extraction minière ou le raffinage.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... s-plus-bas

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97828
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Cobalt flambe et redescend

Message par energy_isere » 01 févr. 2025, 15:39

Les exportations de cobalt de la RDC proches d’un nouveau pic historique en 2024

Agence Ecofin 24 janvier 2025

La production de cobalt de la RDC est sur une pente ascendante depuis quelques années, ce qui a conduit en 2023 à un record de 152 798 tonnes pour les exportations de cobalt. Les statistiques minières des 9 premiers mois de 2024 montrent que la RDC est en passe de battre déjà ce record.

La RDC a exporté 145 452 tonnes de cobalt durant les neuf premiers mois de 2024. Ce chiffre est proche des exportations totales de cobalt de l’année précédente, qui constituaient déjà un record à 152 798 tonnes, a constaté l’Agence Ecofin après la lecture des statistiques publiées par le ministère des Mines.

Selon ces données officielles, c’est le chinois CMOC qui a dominé les exportations congolaises de cobalt grâce à ses deux mines Kisanfu et Tenke Fungurume (TFM). La compagnie a vendu 50 021 tonnes de cobalt depuis Kisanfu au cours des trois premiers trimestres de l’année, contre 19 958 tonnes à Tenke Fungurume sur la même période. Relégué depuis 2023 par CMOC au rang de deuxième producteur mondial de cobalt, le suisse Glencore a exporté environ 32 000 tonnes de cobalt durant ces neuf mois, depuis ses deux opérations en RDC (MUMI et KCC).

Le ministère des Mines ne fournit pas en revanche les données sur les revenus générés par ces ventes record de cobalt. Cela ne permet pas d’évaluer dans quelle mesure la hausse des volumes exportés a compensé l’impact de la baisse des prix du cobalt sur les revenus d’exportations. Le marché du cobalt est excédentaire depuis trois ans, ce qui a conduit à une baisse significative des prix du métal. Sur la bourse des métaux de Londres, le prix au comptant du cobalt est passé d’environ 50 000 dollars la tonne en janvier 2023 à environ 24 000 dollars en janvier 2025.

Rappelons que cet excédent est en partie alimenté par l’augmentation des exportations congolaises de cobalt, principalement à cause de l’augmentation des capacités de production de CMOC ces deux dernières années. La production de cobalt de CMOC a d’ailleurs plus que quintuplé depuis 2022, atteignant 114 165 tonnes en 2024. Selon le Cobalt Institute, la RDC soutiendra 48 % de la croissance de l’offre de cobalt d’ici 2030, contre 37 % pour l’Indonésie.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... ue-en-2024

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97828
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Cobalt flambe et redescend

Message par energy_isere » 26 févr. 2025, 00:58

Cobalt : la République démocratique du Congo suspend ses exportations
Une offre surabondante ayant entraîné une chute des prix du métal, Kinshasa, principal pays producteur, met ses exportations en pause dans l’objectif de relancer son cours.


Julien Gouesmat le 25/02/25 LaTribune

Ses prix n'étaient pas tombés aussi bas depuis près de dix ans. Le cobalt, longtemps présenté comme un métal stratégique, essentiel dans la conception des batteries, a vu son cours péricliter au cours des dernières années. La faute à une offre largement excédentaire venue de République démocratique du Congo. Lundi 24 février, Kinshasa — principal producteur du métal — a annoncé suspendre ses exportations durant quatre mois dans le but de faire rebondir le cours.

Une offre excédentaire

Le décret ministériel aurait été signé samedi dernier et s'applique sur tous les acteurs présents en République démocratique du Congo, y compris les principales entreprises extractrices du cobalt, Glencore et le chinois CMOC.

Ce dernier, initialement connu pour sa production de molybdène, est particulièrement responsable de la récente chute des prix. Avec l'ouverture d'une deuxième mine en 2023, CMOC a doublé sa production au cours de l'année 2024. Au même moment, l'Indonésie augmentait également la cadence de production, inondant les marchés d'un métal pourtant considéré comme stratégique il y a quelques années.

L'annonce de Kinshasa est donc brutale, sans pour autant être efficace selon des experts contactés par La Tribune. En effet selon ces derniers, le cours du cobalt ne devrait pas s'envoler, en raison de l'offre déjà excédentaire et des importants stocks qui vont se constituer au Congo durant les 4 mois d'interdiction d'export.

Un métal moins stratégique qu'avant

D'autres leviers étaient pourtant sur la table pour la République démocratique du Congo. L'an dernier, le président congolais Félix Tshisekedi avait proposé une solution moins drastique, à savoir la mise en place de quotas de productions. Mais certains responsables avaient jugé la proposition risquée pour deux raisons. D'abord parce qu'il aurait fallu faire face à une levée de boucliers de la part des entreprises productrices. Ces dernières sont gourmandes en extraction de cobalt, la faute à la géologie. En effet, il constitue un sous-produit, inévitablement présent lors de l'extraction d'autres minerais comme le cuivre et le nickel. Par conséquent, diminuer la production de cobalt impliquerait une diminution de la production de ses coproduits.

L'autre raison qui a poussé Kinshasa à préférer l'arrêt des exportations à la mise en place de quotas est l'importance du cobalt dans l'économie congolaise. Ce dernier représente 15 à 20 % des revenus du pays et l'application de quotas aurait pu diminuer l'intérêt à long terme des investisseurs.

Dans les faits, cette crainte est déjà une réalité. Longtemps considérée comme stratégique dans le développement des batteries électriques, la demande en cobalt devait exploser d'ici 2030 selon les données du Cobalt Institute. Si la demande a bien augmenté, le métal pourrait atteindre un plafond de verre plus vite que prévu. Déjà, en Chine, les nouvelles batteries LFP (lithium-fer-phosphate) ne contiennent plus de cobalt.

Il en est de même pour d'autres technologies de batteries où sa part diminue au profit du nickel, lui aussi excédentaire. En 2022, le responsable des batteries de Panasonic avait annoncé viser « le zéro cobalt dans un proche avenir ». L'ex-star des métaux se contente aujourd'hui de ne représenter que 6,5 % du prix d'une cellule performante, selon le cabinet Benchmark Minerals. Même s'il commence à perdre de sa superbe, il reste important pour la transition énergétique (aimants), pour la chimie et la pétrochimie.

Droits humains bafoués

L'heure de gloire du cobalt se situe au milieu des années 2010, période durant laquelle il a frôlé les 100 000 dollars la tonne. La désertion des investisseurs et entreprises n'est pas qu'une conséquence des évolutions technologiques. À la fin de cette même décennie 2010, les accusations de travail clandestin et de travail des enfants dans les mines congolaises sont accréditées par des rapports d'Amnesty International et des reportages de journalistes.

Près de 200 000 personnes travailleraient dans des mines artisanales, illégales et souvent très dangereuses, dont 40 000 enfants. La plupart des produits extraits étant exportés vers la Chine.
https://www.latribune.fr/economie/inter ... 19156.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97828
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Cobalt flambe

Message par energy_isere » 09 mars 2025, 11:24

La derniére fiche usgs pour le Cobalt : https://pubs.usgs.gov/periodicals/mcs20 ... cobalt.pdf

Encore un forte augmentation de la production au Congo et Indonésie

Data in metric tons,

Image

la fiche de l'an dernier : viewtopic.php?p=2385281#p2385281

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97828
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Cobalt flambe et redescend

Message par energy_isere » 15 mars 2025, 13:34

Suspension des exportations de cobalt en RDC : les gros producteurs tardent à réagir

Agence Ecofin 07 mars 2025

Les exportations de cobalt sont suspendues depuis février en RDC, pays qui représente plus de deux tiers de la production mondiale. Cette mesure destinée à faire remonter des prix du cobalt en forte baisse ne suscite pour le moment pas de réactions officielles des compagnies présentes dans le pays.

En RDC, la réaction officielle des principaux producteurs de cobalt est toujours attendue, après la suspension des exportations de cobalt en février dernier. Les informations obtenues au cours des derniers jours proviennent en effet de sources médiatiques et n’ont pas encore fait l’objet de confirmation. C’est le cas de la compagnie minière Eurasian Resources Group (ERG), qui a déclaré la « force majeure » sur les livraisons de cobalt provenant de son usine de Metalkol.

Selon des sources proches du dossier relayées jeudi 6 mars par Reuters, cette décision fait suite à l’arrêt momentané des exportations de cobalt décidé en février par les autorités congolaises. Cela tranche avec une précédente sortie de Vincent Zhou, porte-parole de CMOC, qui a aussi confié à Reuters ne pas prévoir d’impact sur les opérations en RDC. Notons que CMOC a doublé le volume livré par ses mines à environ 114 000 tonnes en 2024, alors que Glencore a produit 35 100 tonnes de cobalt, contre 19 200 tonnes à l’usine Metalkol.

En ce qui concerne Glencore, la compagnie suisse n’a pas non plus communiqué sur la suspension des exportations décidée par l’Autorité congolaise de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques (ARECOMS), pour tenter de faire remonter les prix du cobalt. Le 19 février dernier, quelques jours avant la suspension, Glencore a déclaré viser une production de cobalt de 40 000 à 45 000 tonnes en 2025. Quant à CMOC, elle vise une production de cobalt comprise entre 100 000 et 120 000 tonnes cette année.

Si les raisons de ce mutisme officiel demeurent inconnues, soulignons que l’efficacité de la mesure de suspension décidée par Kinshasa dépend de la réaction des mineurs. En continuant à produire du cobalt pour le stocker par exemple, les compagnies alimentent le risque qu’une levée de la suspension entraine un afflux de cobalt sur le marché.

La hausse des prix actuellement observée ne serait alors que temporaire, selon les analystes de BMO Capital Market. Le prix du métal a augmenté de 20 % depuis la suspension, selon une évaluation de Shanghai Metals Markets (SMM). À la bourse des métaux de Londres, le prix du métal au comptant a augmenté de 16 % depuis le 24 février, atteignant 25 000 dollars la tonne le 6 mars. La mise en place de quotas d’exportations à la fin de la suspension, une option à l’étude en RDC, pourrait soutenir cette croissance des prix à plus ou moins long terme.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... t-a-reagir

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97828
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Cobalt flambe et redescend

Message par energy_isere » 30 mars 2025, 12:19

DRC considering extension of cobalt export ban
The DRC is planning cobalt export quotas and aims to regulate pricing with Indonesia.


March 24, 2025

The Democratic Republic of Congo (DRC), the world’s largest cobalt producer, is contemplating an extension to its cobalt export ban, which was initially set at four months due to a decrease in the metal’s price, reported Reuters.

The ban, which commenced in February, aimed to address the global oversupply and stabilise the market.

DRC also plans to enforce cobalt export quotas and collaborate with Indonesia, another major producer, to regulate pricing and supply.

In addition, the DRC regulator has introduced stricter regulations for the domestic cobalt industry, prohibiting the mixing of cobalt from artisanal sources with that from industrial mining.

The DRC’s Katanga region is known for its extensive cobalt mining activities, both industrial and artisanal.

After a cabinet meeting, Government Spokesperson Patrick Muyaya reported a more than 50% rise in cobalt prices since the DRC’s decision to halt exports.

President Felix Tshisekedi’s statement, as quoted by Muyaya, underscored the necessity of maintaining the export ban, with an evaluation planned at the end of the four-month period to determine whether to prolong the ban or implement new measures for market stability.

Cobalt futures prices in China jumped more than 9%, driven by strategic purchasing by China and discussions of the DRC’s potential extension of the export ban.

Chinese-listed CMOC Group and London-listed Glencore are the largest cobalt producers in the DRC.

CMOC previously boosted its cobalt output to around 114,000 tonnes (t) from 56,000t by ramping up copper production at its two mines.
https://www.mining-technology.com/news/ ... 2/?cf-view

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97828
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Cobalt flambe et redescend

Message par energy_isere » 30 mars 2025, 12:21

Electra advances North America’s first cobalt sulphate refinery in Ontario
Electra's cobalt sulphate refinery will produce 6,500tpa of cobalt after commissioning.


March 26, 2025

Electra Battery Materials has secured $54m in non-dilutive funding, including $34m (C$48.47m) from Canadian Government sources and a $20m strategic investment proposal for its cobalt sulphate refinery site in Ontario, Canada.

The move follows Electra’s announcement of a conditional financial contribution from the Government of Canada to aid in completing North America’s first and only cobalt sulphate refinery.

With the capital cost to complete the refinery estimated at around $60m in 2023, Electra is actively pursuing additional funding options.

Electra’s refinery, once operational, is set to produce 6,500 tonnes per annum (tpa) of cobalt, sufficient to support the manufacture of up to one million electric vehicles (EVs) each year.

Located in Temiskaming Shores, north of Toronto, the project is also expected to have the world’s lowest carbon footprint for a refinery of its type.

MP Serré said: “Canada, with its abundance of critical mineral resources, is uniquely positioned to play an important role in the global energy transition.

“It is important that the government be there. Electra’s project will provide Canada with a high-quality critical mineral input that will contribute to the net-zero economy and strengthen our mining industry.”

The facility is expected to be a key player in fortifying the EV supply chain in North America, providing cobalt sulphate without any Foreign Entity of Concern involvement.

Electra CEO Trent Mell said: “This site visit demonstrates government engagement in building a domestic critical minerals supply chain. We are proud to be leading the way with a facility that will produce sustainable, battery-grade material for the EV market.”

In August 2024, Electra Battery Materials secured $20m from the US Department of Defense under Title III of the Defense Production Act to advance its cobalt sulphate refinery.
https://www.mining-technology.com/news/ ... y/?cf-view

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97828
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le Cobalt flambe et redescend

Message par energy_isere » 05 avr. 2025, 11:51

Aux États-Unis, une proposition de loi pour bannir le cobalt congolais raffiné en Chine

Agence Ecofin 31 mars 2025

La RDC fournit plus de 70 % de la production mondiale de cobalt, mais l’essentiel est raffiné en Chine, qui possède par ailleurs plusieurs mines congolaises via ses entreprises minières. Alors que les tensions commerciales persistent entre Pékin et Washington, Kinshasa pourrait en faire les frais.

Une proposition de loi déposée le lundi 24 mars à la Chambre des représentants des États-Unis, vise à interdire le cobalt raffiné en Chine sur le territoire américain. Rédigée par Christopher Henry Smith, membre de la Chambre et élu sous la bannière du Parti républicain, cette mesure devrait s’appuyer sur la présomption que le cobalt raffiné en Chine « est extrait ou traité avec l’utilisation du travail des enfants et du travail forcé en République démocratique du Congo ».

À la date du 30 mars 2025, le texte de cette proposition de loi H.R.2310 n’était pas disponible sur le site web de la Chambre des représentants. L’élu républicain n’en est néanmoins pas à sa première tentative, puisque M. Smith a déjà introduit en décembre 2023 une proposition similaire, qui n’a pu être soumise au vote de la Chambre jusqu’à la fin de la mandature et aux élections de novembre 2024.

Dans ce précédent texte que l’Agence Ecofin a consulté, le député explique que cette interdiction vise à couper les États-Unis de toute chaîne d’approvisionnement impliquant du cobalt extrait dans des conditions de travail jugées inacceptables en RDC et raffiné en Chine.

La proposition de loi H.R. 6909, baptisée « Cobalt Restriction Act », s’appuie sur des rapports dénonçant des conditions de travail précaires et des violations des droits humains dans les mines en RDC. Il propose d’interdire l’importation ou l’utilisation de tout produit contenant du cobalt raffiné en Chine, sauf si des preuves irréfutables démontrent qu’il ne provient pas de la RDC.

Ce n’est pas la première fois que le cobalt congolais est mis en cause aux États-Unis. Pas plus tard qu’en septembre 2024, le département américain du Travail a ajouté le cobalt congolais à sa liste des produits obtenus grâce au travail des enfants. Le nouveau texte intervient toutefois dans un contexte de tensions accrues entre les États-Unis et la Chine qui assure plus de 80 % de l’offre mondiale de cobalt raffiné.

Cette proposition soulève une question : vise-t-elle réellement à lutter contre le travail des enfants ou s’agit-il avant tout de freiner l’influence chinoise sur le cobalt congolais ? D’autant plus que Pékin ne se limite pas au raffinage : la Chine contrôle aussi plusieurs mines en RDC. Le groupe chinois CMOC est même devenu, depuis 2023, le premier producteur mondial de cobalt grâce à ses mines congolaises de Tenke Fungurume et Kisanfu.

Par ailleurs, si plusieurs rapports indépendants ont dénoncé le travail des enfants dans les mines, ces abus concernent principalement l’exploitation minière artisanale et à petite échelle, qui représente entre 15 et 30 % de la production congolaise de cobalt, selon les estimations. La majorité de la production reste donc sous contrôle des industriels.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... e-en-chine

Répondre