Elasticité de la demande de pétrole aux prix

[Francis Déry]

Ce n'est pas le baril à $100 qui le problème/solution, c'est la devise américaine qui tombe face aux autres monnaies. Donc le baril reste abordable pour les autres états, lesquels n'ont pas d'incitatif à réduire leur consommation. Si leur économie dépend du marché américain, alors leur économie va reculer, et leur consommation diminuer, mais elle reprendra lorsque l'économie américaine reprendra ou si d'autres débouchés d'exportation sont trouvés.

Les Américains doivent se serrer la ceinture. Ils ont par pure folie patriotique voulu maintenir un niveau de consommation élevé en guise de défi à Al-Qaida, incluant les gros SUV et croyant que la soumission de l'Iraq leur procurerait des orgies pétrolières. Nenni.

Le gros trou noir des déficits américains (commercials et dette publique) que l'on disait négligeable relativement au PIB s'est propagé tout de même sur le dos des consommateurs subprimés. Quand les taux d'intérêts de ces consommateurs ont grimpé sans étalement dans le temps (ce qui était prévisible par les contrats), les consommateurs voulaient vendre leur maison hypothéquée pour rencontrer leurs obligations. Ce tsunami de maisons à vendre à court délai est responsable de la baisse des valeurs immobilières et du nombres de faillites. L'industrie du bâtiment est tuée (sauf à la Nouvelle-Orléans).
On essaie de vendre les bagnoles. Les investisseurs étrangers veulent se retirer et vendent leurs dollars. Celui-ci prend le coup.

Bref, ce n'est pas la picouille qui joue, mais la fin des illusions d'une puissance. Le spectre de la défaite en Iraq et en Afghanistan.

L'arrogance américaine est brisée.
Maintenant, c'est comment allons-nous faire avec la chute du Grand Frère

[ismail]

a ma connaissance il ya deux types Elasticité – prix de la demande mondiale de pétrole :

court terme: Cela veut dire que la réaction de la demande à la hausse des prix est faible à court terme, la demande au pétrole varie peu lorsque les prix varient.

À long terme en revanche, l’augmentation des prix conduit à des ajustements importants, tels que le développement d’énergie de substitution ou à économiser de l’énergie.

[jimfells]

Papey: sur un autre fil il y a qq temps, j'avais tenu ton raisonnement et on m'avait fait remarquer qu'avec un baril qui monte, qui monte, qui monte et donc alourdit les charges de l'Etat, ce dernier ferait sûrement en sorte que la TIPP suive à peu près proportionnellement. L'argument n'est pas mauvais.

On pourrait donc dire, de façon consensuelle, qu'une progression future des cours dans la fourchette $110-160 se traduira par un changement visible de comportement des Français en matière automobile. Je sais, c'est vague - mais le ratio d'élasticité 1:1000 de nos amis helvètes n'est pas non plus d'une précision... suisse.

On est en 2008 est le baril est au dessus de 100$
Attendons encore un peu qu'il monte, et on sera dans la fourchette $110-160.

De mon côté : le car d'entreprise est désormais plus rempli qu'en 2006 et 2007. On est passé de 1/4 à quasiment 1/2 cette semaine chose jamais vue de mémoire de chauffeur de car depuis plus de 5 ans ! Je vais me renseigner pour savoir si ce phénomène est valable pour les autres lignes (une grosse vingtaine sur Cad).

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[energy_isere]

En France, pour les particuliers ayant un véhicules, il y a bien un effet de moindre consommation avec la hausse du prix du carburant à la pompe.

Voir ce post : http://forums.oleocene.org/viewtopic.ph ... 06#p176206
la partie mise en rouge.

[energy_isere]

Aux USA aussi l' elasticité de la demande face au prix est visible, les automobilsistes ont moins roulé en 2007 (-0.4% par rapport à 2006), et le niveau d' utilsation des transport public est le plus élevé depuis 50 ans :

Americans drove less in 2007 for first time: government

WASHINGTON (Reuters) - As gasoline prices broke records in 2007, Americans cut back on their driving for the first time in more than 20 years, according to the U.S. Federal Highway Administration.

Total travel fell 0.4 percent to 3.00 trillion miles from 3.01 trillion miles in 2006.

In December, when U.S. retail gasoline averaged $3.02 a gallon, travel fell 3.9 percent to 236.6 billion miles from 246.3 billion miles in 2006.

With gasoline prices still climbing, other data shows Americans are responding by changing their gas-guzzling habits. Not only are they driving less, but they are buying more fuel-efficient vehicles and utilizing more public transportation. Daily ridership on U.S. subways and public buses is at the highest level in more than 50 years.

http://www.reuters.com/article/email/id ... 0720080327

[narach]

Rien qu'avec la chine le prix va continué à augmenter malgré nos efforts et la rescession Américaine....

Les chinois en prennent un maximum de pétrole ( Stratégie ?) Je crois que oui

[rico]

Point de rupture c'est à dire que je pense qu'on verra moins de bagnoles dans les rues à partir de 500$ le baril prix à partir du quel l'essence sera tellement chère que les gens ne pourront pas faire des économies ailleurs pour continuer à acheter de l'essence. Il y a déjà des gens qui prennent moins leur bagnole mais ça reste marginal au point que dans la rue ben on voit toujours autant de caisses qui roulent.

[appelezmoifritz]

Non mon cher rico à 200$ le baril, même avec une chute importante du $, le nbr d'auto sur les routes devrait baissé sensiblement...

[rico]

L'élasticité de la demande/prix est très faible pour le pétrole. 200$ je suis convaincu que ça changerait guère les comportements. 200$ le baril ça fait tout juste 2€ le litre d'essence et les gens ont encore suffisamment de pouvoir d'achat pour se permettre de mettre de l'essence à 2€.

[Geispe]

si le pouvoir d'achat s'évapore cela pourrait donc aussi considérablement changer la donne...

[rico]

Certes. Mais malgré ce pouvoir d'achat qui a effectivement tendance à s'évaporer même le smicard continue d'être un "riche" parmi les riches. Je suis smicard, je mange à ma faim, je peux me loger et j'arrive même à mettre des sous de côté! Ah oui c'est peut être justement parce que j'ai pas de voiture(s)....

[navidad]

Non mon cher rico à 200$ le baril, même avec une chute importante du $, le nbr d'auto sur les routes devrait baissé sensiblement...

Je ne suis pas de cet avis.

200$ et 2€ le litre, ne changera pas grand chose aux comportements.

2€ le litre et 5l/100; ça ne fait que 0€10 du km en carburant.

[Arnaldo]

Moi j'habite en campagne, il y a très peu de voiture sur les routes. Mais ça ne baissera pas même à 3 ou 4 euros le litre. La voiture est "vitale", pour faire ses courses, emmener les enfants à l'école, aller travailler. Je pense que les gens seraient prêts à beaucoup pour continuer à rouler. C'est surtout en ville que les changements vont se faire sentir au niveau de la circulation de voitures particulières car elles ne sont pas nécessaires pour beaucoup étant donné la présence des transports en communs.

[rico]

Je dis 500$ mais je serais pas étonné qu'il faille attendre les 1000$ le baril avant de voir la route rendue au piétons et cyclistes.

[ECO]

vous ne penser que carburant mais il faut aussi de l'énergie pour produire,stocker,cultiver,assembler ect.. donc a 200$ le baril non seulement le carburant sera chére mais aussi le cout de la vie également...tous ce que nous consommons a besoin d'énergie donc si cette énergie augmente toute la vie augmente,les isolants,les voiture électrique,les panneaux solaire,les éoliennes,l'extraction des mines pour les matière première et précieuse ect..il n'y a pas d'échappatoire sans oublier les taxes,tva qui viennent aidez