[Crise] Les fabricants d'automobiles en difficulté

[rammstein]

La prime à la casse allemande ayant été mise en place rapidement par les autorités (urgence de la situation oblige), on constate certaines pratiques pas très honnêtes chez les casseurs.

Pour bénéficier de la prime, il suffit de faire signer un formulaire par le casseur, spécifiant que ce dernier s'engage à détruire le véhicule. Or c'est rarement le cas ! Le compactage du véhicule n'intervient qu'exceptionnellement. Il est en effet beaucoup plus lucratif pour le casseur de désosser le véhicule, et de revendre les pièces. Jusque-là c'est plutôt normal et toléré. Ce qui l'est moins, c'est que de nombreux véhicules supposés détruits sont revendus et partent en Europe de l'est ou en Afrique.

Rammstein

[navidad]

Il est beau le capitalisme

General Motors a cédé les brevets d'Opel au gouvernement américain :

© DDP/AFP/Archives Philipp Guelland

Le constructeur automobile américain en déroute General Motors n'est plus propriétaire des brevets de sa filiale allemande Opel et les a cédés en garantie au Trésor américain en échange d'aide publique, affirme vendredi le journal Bild-Zeitung.

General Motors a vendu les brevets au Trésor dans l'espoir de les racheter plus tard, a de son côté déclaré un responsable du gouvernement allemand ayant requis l'anonymat, à l'agence Dow Jones Newswires.

Opel n'était plus propriétaire des brevets qu'il a lui-même inventés depuis plusieurs années: tous étaient regroupés auprès de la maison-mère aux Etats-Unis.

Et Opel n'est plus non plus propriétaire des bâtiments et des usines de la marque à l'éclair, affirme aussi la source gouvernementale.

Le gouvernement allemand est actuqellement en train de réfléchir au moyen d'aider Opel, qui emploie 26.000 personnes en Allemagne, environ 50.000 en Europe. Une réunion est prévue à la chancellerie vendredi en présence de plusieurs dirigeants de General Motors.

Ils doivent convaincre Berlin de la viabilité de leur plan de sauvetage, pour l'instant accueilli avec beaucoup de scepticisme. Le gouvernement s'inquiète de l'interdépendance très forte entre la filiale et GM, à qui elle appartient depuis 80 ans, et redoute que son aide ne file renflouer la maison-mère outre-Atlantique.

[energy_isere]

Automobile : les ventes de Mercedes Benz plongent de 25%

Le constructeur automobile allemand Daimler a annoncé vendredi que les ventes mondiales de sa filiale Mercedes Benz Cars ont chuté de 25% en février, le ralentissement économique affectant la demande.

Le groupe, basé à Stuttgart, a précisé que les ventes ont chuté à 72.000 voitures le mois dernier alors qu'elles s'établissaient à 96.800 en février 2008. Les marques de la filiale comprennent Mercedes, Smart et Maybach.

Daimler a précisé que 63.600 Mercedes ont été livrées le mois dernier contre 88.000 en février 2008, soit une baisse de 28%. La Smart s'est de son côté vendue à 8.600 exemplaires contre 8.800 un an auparavant, soit un recul de 2%.

Aux Etats-Unis toutefois, les ventes de la Smart ont grimpé de 29% avec 1.400 voitures vendues au lieu de 1.100 en février 2008. Les ventes de la petite voiture ont également enregistré une forte progression en Allemagne (+28%).

AP

[Raminagrobis]

" le ralentissement économique affectant la demande"

Ralentissement : quelle pudeur dans le choix des mots

[Tovi]

La Dacia connait un boom de production grâce à la prime à la casse allemande : http://www.dailymotion.com/user/france_ ... -cris_news

[navidad]

La Dacia connait un boom de production grâce à la prime à la casse allemande : http://www.dailymotion.com/user/france_ ... -cris_news

Le contribuable allemand va donc payer des primes pour relancer Mercedes...

[Alain75]

Rumeurs de fusion Remault Peugeot ! :

Renault et Peugeot en hausse sur des rumeurs de fusion :

PARIS (Reuters) - Renault et Peugeot sont en forte hausse mercredi matin à la Bourse de Paris sur des rumeurs de fusion que peu d'analystes prenaient au sérieux tant un rapprochement entre les deux constructeurs semble inacceptable pour les autorités européennes et françaises.

A 11h30 l'action Peugeot gagnait 8,23% à 14,98 euros alors que Renault était en hausse de 7,96% à 13,08 euros tandis que l'indice DJ des valeurs automobiles progressait de 3,41%.

Des observateurs notent qu'une fusion entre les deux constructeurs engendrerait probablement une casse sociale importante tant les doublons de production entre les deux groupes semblent importants en France.

"Ce serait un moyen assez rapide de supprimer des emplois en France", a commenté Stuart Pearson, un analyste du Crédit suisse, qui précise qu'il ne voit pas le gouvernement soutenir un tel projet.

Un autre analyste notait que la nomination de Barnaby Noble à la direction financière du groupe PSA Peugeot Citroën en tant que directeur de la stratégie avait pu être indirectement le point de départ des rumeurs, cet anglo-américain de 43 ans étant un spécialiste des fusions-acquisitions.

Des porte-parole des deux constructeurs français ainsi que le porte-parole de la ministre de l'Economie Christine Lagarde se sont refusé à tout commentaire.

Sitaraman Shankar, Tyler Sitte, Helen Massy-Beresford, Julien Ponthus, édité par Jacques Poznanski

http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 7305f4ce22

[Raminagrobis]

Rumeurs de fusion Remault Peugeot ! :

Je ne vois pas trop la logique d'une fusion Renault PSA leurs offres sont entièrement en concurrence frontale, rien n'est complémentaire.

Une fusion PSA/BMW par exemple paraitrait plus logique.

[Tovi]

Justement, ça permet d'établir une situation de monopole. L'état ne devrait effectivement pas soutenir des projets de cette nature. Son rôle est exactement l'inverse. Mais on va nous expliquer que c'est pour mieux concurrencer les étrangères.

[navidad]

Pipeau complet une Fusion PSA-RNO.

[mrlargo]

C'est un peu faible comme argumentation navidad...

[navidad]

C'est un peu faible comme argumentation navidad...

Cela serait un non sens sur toute la ligne (non complémentarité des gammes, des zones géographiques...).

Et mon argumentation vaut bien une rumeur à 2 balles de fusion.

[energy_isere]

Russie : Avtovaz va réduire d'environ 50% sa production d'automobiles en 2009

Le groupe automobile russe Avtovaz, dont le groupe français Renault détient 25% du capital, prévoit de construire environ 590.000 voitures en 2009, soit près de 50% de moins que l'année précédente, a-t-il indiqué mercredi.

Boursorama

[Alter Egaux]

Continental confirme la fermeture de Clairoix

Arguant d'une "chute libre" de la demande en pneus, l'équipementier allemand a annoncé ce mercredi la fermeture de deux sites de production de pneumatiques en Europe. Parmi eux, le site français de Clairoix, dans l'Oise, depuis des semaines déjà sur la sellette.
Source : AFP-Johanna LeguerreClairoix c'est bel et bien fini. L'équipementier allemand Continental a annoncé ce mercredi la fermeture de deux sites de production de pneus en Europe. Parmi eux, le site français de Clairoix dont les syndicats redoutaient la fermeture depuis plusieurs semaines. Et ce, en dépit d'importantes concessions déjà acceptées par ses 1.120 salariés et de la mobilisation syndicale, médiatique et politique accompagnant ce dossier. Une fermeture serait "une trahison", avait en effet récemment averti le secrétaire d'Etat français à l'Industrie Luc Chatel.

Outre le site français dont la production devrait cesser d'ici à mars 2010, sera également fermé un site de production allemand de pneus pour poids-lourds implanté à Hanovre, berceau de l'entreprise et employant 780 personnes.

"Il n'y a malheureusement pas d'alternative", a expliqué Hans-Joachim Nikolin, membre du directoire en charge de l'activité de pneumatiques, dans un communiqué justifiant notamment ces mesures par la chute de la demande européenne en pneus pour véhicules particuliers, de plus de 30% sur les deux premiers mois de l'année.

"Face aux tendances clairement négatives du marché, il faut s'attendre à ce que pour la seule année en cours, la production dans les usines de pneumatiques du groupe en Europe, chute d'environ 15 millions de pneus tourisme et 1,7 million de pneus utilitaires", a encore averti le groupe avant de préciser qu'il ne "s'attendait pas non plus à que le marché connaisse d'amélioration notable" suffisante pour lui permettre d'absorber ces surcapacités liées à "la chute libre" de la demande en première monte et à un marché du remplacement stagnant".

Clairoix : le site le plus cher du groupe
Le couperet est donc tombé sur Clairoix ravivant d'emblée la colère des syndicats. "Cette nouvelle est catastrophique, on a alerté maintes et maintes fois sur les dommages collatéraux que cela allait provoquer. Imaginez, plus de mille suppressions d'emplois sur un département. Il n'y a pas de mots. La direction a tellement été manipulatrice", a expliqué à l'AFP le responsable Picardie de la fédération Chimie Energie CFDT, Sylvain Bellemère. Depuis le mois de novembre on avait l'information par les syndicats allemands, on nous a pris pour des menteurs. Cela va créer des dommages catastrophiques. Il n'y a pas de travail, plus d'une trentaine d'entreprises sont menacées dans la région, comment vont-ils reclasser les gens alors que des milliers d'intérimaires sont sans travail?". Tandis que Philippe Bernacki, délégué CFDT de l'usine picarde avertissait "On est tous convoqué à 12H45, il paraît que le grand chef allemand est là, je vais vous dire franchement que si c'est ça, ça va chauffer".

Début dernier, devant la montée de l'inquiétude du personnel, le directeur de l'usine, Louis Forzy avait reconnu que l'"éventualité" d'une fermeture de Clairoix " être prise au sérieux", le niveau de demande de ses clients étant "très faible par rapport à l'année dernière". "L'écart entre la demande et la capacité de production est important " avait encore jugé le directeur, ajoutant encore que Clairoix était le site" le plus cher du groupe " .

Estimant que cependant Continental " comme toute entreprise, doit toujours avoir à l'étude tous les scénarios possibles ", le directeur avait également promis que l'entreprise répondrait aux questions des organisations syndicales qui ont lancé une procédure d'alerte, lors d'un comité central d'entreprise (CCE) prévu le 16 mars à Reims.

L'usine, qui produisait en 2008 un peu moins de 7 millions de pneus, a revu sa production pour 2009 à la baisse, à 5,15 millions de pneus, selon des chiffres de la direction. Selon le plan proposé par cette dernière aux représentants du personnel, l'arrêt total de la production, qui n'interviendrait pas avant un an, devrait avoir lieu en deux phases, afin de faciliter les recherches d'emplois des salariés affectés : une première phase de 650 départs aurait lieu en octobre 2009 suivie de 450 dépars en mars 2010. A terme, ne resterait ainsi sur le site picard que des activités de marketing et de distribution employant 175 salariés.

Par ailleurs, la production de pneus devrait aussi être fortement réduite sur le site de Puchov en Slovaquie. où les salariés verront leur temps de travail réduit d'un quart à 30 heures par semaine sans compensation de salaire.
http://www.lesechos.fr/info/auto/300335990.htm

Ce que ne dit pas les échos, en bons libéraux qu'ils sont, c'est que les employés de Clairoix avaient accepté de passer aux 40 heures pour soit disant sauver les emplois, contrairement à GoodYear : Chez Goodyear, on ne se dégonfle pas !
Résultat : tout le monde à la porte. Les cons...
Les 35 heures ont au moins l'avantage de donner une flexibilité, ce que n'ont pas les 40 heures par semaine...

De toute façon, les pneus, les voitures individuelles, c'est une économie en perdition. A ce demander si cela vaut de coup de sauver cette industrie. Il vaut mieux tranferer les emplois vers un autre secteur (paysannerie...)... Un monde finissant, et si prévisible...

[sceptique]

Il faut bien voir que la situation est insoluble. En effet, le marché du pneu est appelé à se contracter :

Les premières montes suivent rigoureusement le marché des voitures neuves : en baisse.

Le marché du renouvellement, stagnant actuellement, va lui aussi baisser :
1) Les gens ayant perdu leur emploi ou avec des revenus amputés (chômage partiel ...) vont moins rouler et retarder au maximum le renouvellement.
2) Le respect (obligé) des limitations de vitesse et donc une conduite plus calme entraîne une moindre consommation de carburant mais aussi des pneus.
3) La "descente" vers des véhicules plus petits, moins lourds, moins puissants (prime à moins de 120 g CO2 au km) entraîne là aussi une moindre consommation de pneu.
4) Les adeptes du "Tuning" avec jantes larges, gros pneus à forte marge bénéficiaire, vont aussi réduire leur consommation, crise oblige.

Bref, comme dans tous les domaines d'ailleurs, on est dans le scénario de la décroissance subie. Et, sur des marchés très concurrentiels les entreprises n'ont guère le choix : celles qui ne réduisent pas drastiquement leurs surcapacités et leurs coûts sont condamnées. Maintenant, il est vrai que certains patrons profitent de l'aubaine de la crise pour "dégraisser", délocaliser et préserver les profits. Difficile, à priori, de distinguer entre "bons" patrons contraints et "mauvais" patrons opportunistes.
Le plus grave est que ce phénomène enclenche une spirale sans fin :
- fermeture d'une usine
- perte de revenu considérable des employés (chômage, RMI ...)
- moindre consommation
- les autres usines voient donc leurs commandes se réduire
- ces usines licencient
- etc ...

C'est pour cela qu'une économie dite "moderne" ne peut être que croissante. Mais cette croissance perpétuelle se heurte actuellement aux limites physiques de notre monde fini.
Et, évidemment, ce sont les "petits" (salariés, employés ...) qui souffrent en premier. La crise ne fait que commencer.