[Banque centrale] La FED / Ben Bernanke then Janet Yellen

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97875
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par energy_isere » 13 mars 2012, 19:59

Toujours pas de changement sur le faible taux de la FED.
..........A l'issue d'une réunion à Washington, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a indiqué que la Réserve fédérale maintenait son taux directeur quasi nul en vigueur depuis décembre 2008 et ........
http://www.boursorama.com/actualites/et ... 08077ecf0b

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97875
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par energy_isere » 13 sept. 2012, 19:56

Etats-Unis : la Fed annonce de nouveaux rachats de titres sur les marchés

13 Sept 2012

La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a annoncé jeudi qu'elle allait racheter de nouveaux titres sur les marchés financiers afin de soutenir la relance du marché de l'emploi et de l'immobilier.

A partir de vendredi, la Réserve fédérale rachètera des titres adossés à des créances immobilières émis par les organisme de refinancement hypothécaires parapublics (Fannie Mae, Freddie Mac) à raison de 40 milliards de dollars par mois, a annoncé le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC).

La Fed ne fixe pas de date de fin à ce nouveau programme qui va créer de nouveau de la monnaie. Elle indique qu'elle continuera de racheter des titres si "la perspective du marché du travail ne s'améliore pas nettement".

Elle est même prête à augmenter ses rachats ou à employer les "autres moyens" (non précisés) à sa disposition pour parvenir à cette amélioration "dans un environnement de prix stables", indique le FOMC dans un communiqué.

L'économie américaine "a continué de croître à un rythme modéré" au cours des derniers mois, mais "le Comité redoute que, sans nouvelle mesure d'assouplissement monétaire, la croissance économique ne soit pas assez forte pour permettre une amélioration soutenue de la situation du marché du travail", ajoute le FOMC pour justifier la décision de la banque centrale.

De plus, estime-t-il, "les tensions sur les marchés financiers mondiaux continuent" de peser comme une épée de Damoclès sur la reprise américaine.

La Réserve fédérale promet également de maintenir son taux directeur, quasi nul depuis plus de trois ans et demi, à un niveau "exceptionnellement bas" jusque mi-2015 au moins si nécessaire alors que cet engagement conditionnel ne courait jusque-là que jusque fin 2014.
http://www.boursorama.com/actualites/et ... f5e93ed8ec

Dans les Echos
La Réserve fédérale va racheter de nouveaux titres sur les marchés, à raison de 40 milliards de dollars par mois. Elle s'engage à maintenir ses taux à un niveau extrêmement bas jusqu'à mi-2015 si nécessaire.

La Réserve fédérale américaine vient une fois encore au secours de l'économie. Elle a annoncé, dans un communiqué, qu'elle allait racheter de nouveaux titres sur les marchés financiers afin de soutenir la relance du marché de l'emploi et de l'immobilier. A partir de vendredi, la Fed rachètera des titres adossés à des créances immobilières émis par les organismes de refinancement hypothécaires parapublics à raison de 40 milliards de dollars par mois. La Fed ne fixe pas de date de fin à ce nouveau programme qui va créer de nouveau de la monnaie.

..............
http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 361816.php

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97875
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par energy_isere » 13 sept. 2012, 20:18

Réaction assez immédiate à cette annonce, comme cela génére un création monétaire, l' Or monte brusquement à New York !

Image

http://www.kitco.com/charts/livegold.html

Pour Londres, faut attendre le fixing de demain midi.

Avatar de l’utilisateur
Tovi
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2214
Inscription : 15 sept. 2008, 23:25
Localisation : Nantes
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par Tovi » 14 sept. 2012, 09:01

Pas trop tôt, j'attendais ça depuis avril.
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
Forum des discussions libres

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97875
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par energy_isere » 24 oct. 2012, 21:04

Wall Street reste stable après la décision de la Fed de maintenir son cap

.............

L'institution a annoncé qu'elle conservait son taux directeur dans la fourchette de fluctuation de 0 à 0,25% qu'elle lui assigne depuis bientôt quatre ans et a renouvelé sa promesse de maintenir un taux "exceptionnellement bas" jusque mi-2015 si nécessaire. Elle a aussi confirmé son programme de rachats de titres adossés à des créances hypothécaires lancé en septembre.

"Comme prévu, il n'y a pas de changement majeur dans la politique ou les déclarations" de la Fed, a commenté Jason Schenker, de Prestige Economics.

Les principaux éléments du communiqué du Comité de politique monétaire de l'institution "sont identiques à ceux présentés en septembre", a-t-il ajouté.

..................
http://www.boursorama.com/actualites/wa ... 3c0c5e30cc

Avatar de l’utilisateur
Tovi
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2214
Inscription : 15 sept. 2008, 23:25
Localisation : Nantes
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par Tovi » 11 avr. 2013, 09:03

Au vu des magnifiques résultats de l'économie américaine (!), il semblerait que la FED mette bientôt fin au QE3.
En gros, maintenant que tout le monde s'est bien gavé en Bourse, il s'agit de ne pas perdre ses gains avec trop d'inflation. C'est l'avantage d'avoir une banque centrale "indépendante" (de toute autre considération que les intérêts de ses actionnaires...).

Celà signifie également la fin des achats des titres pourris et des bons du trésor américain (tout aussi pourris). Question : qui va les acheter maintenant ??


«Quelques membres estimaient que les risques et les coûts de ces rachats, ainsi que l'amélioration des perspectives depuis l'automne dernier, devraient justifier un ralentissement du rythme des rachats autour du milieu de l'année, avec une interruption des rachats plus tard dans l'année», indiquent les minutes du FOMC des 19 et 20 mars.

«Plusieurs autres pensaient que si les perspectives du marché du travail s'améliorent comme prévu, il sera probablement approprié de ralentir le rythme des rachats plus tardivement dans l'année et de les interrompre d'ici la fin de l'année», poursuit le document.
Ce débat pourrait toutefois paraître moins urgent après les mauvais chiffres de l'emploi diffusés la semaine dernière. La Fed a publié les minutes de sa réunion en avance en raison de l'envoi inopportun à des assistants parlementaires et des associations professionnelles qui auraient dû les recevoir après la publication officielle.
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
Forum des discussions libres

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97875
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par energy_isere » 14 mai 2013, 18:07

La FED prévoit de réduire ses achats d'actifs... Faut-il s'inquiéter ?:

Samedi, un article du Wall Street Journal a fait pas mal de bruit. Jon Hilsenrath, réputé pour être dans les petits papiers de la FED, a écrit un article disant que la FED commence à réfléchir à sa stratégie de sortie du Quantitative Easing. C'est à dire que la Banque Fédérale réfléchit actuellement de quelle manière elle va pouvoir arrêter son programme d'achat d'actifs sans précédent de 85 Md$ par semaine, sans effrayer les marchés financiers... L'article insiste sur le fait que la FED veut communiquer de telle sorte que les marchés ne "surréagissent pas" ("so markets would not overreact" pour ceux qui préfèrent la VO...). Plus précisément, dans son article, Jon Hilsenrath déclare que la FED veut empêcher les marchés de penser qu'elle agira de manière automatique dans le resserrement de sa politique monétaire, comme elle l'a fait de 2003 à 2006... L'article a fait beaucoup de bruit, surtout outre-Atlantique... Alors, faut-il s'inquiéter ?
.........
.........
En effet, la FED n'a pas du tout annoncé qu'elle allait arrêter les achats d'actifs, elle prend simplement la température des marchés pour voir comment ceux-ci réagissent à l'idée.
.........
l' article : http://www.boursorama.com/actualites/la ... 38fa55718d

Avatar de l’utilisateur
Tovi
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2214
Inscription : 15 sept. 2008, 23:25
Localisation : Nantes
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par Tovi » 14 mai 2013, 23:52

Ah ben à mon avis ça va être très clair : ça va être le début de l'éclatement de la bulle. Vu que c'est le signal qu'attendent tous les traders pour veeeeeeennnnndre !
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
Forum des discussions libres

Avatar de l’utilisateur
Tovi
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2214
Inscription : 15 sept. 2008, 23:25
Localisation : Nantes
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par Tovi » 16 mai 2013, 07:57

Le CAC 40 a inscrit mardi sa meilleure clôture de l’année 2013 à 3 966 points...

... C’était également la meilleure depuis le 6 juillet 2011.

" La Bourse de Paris a été littéralement tractée par la hausse de Wall Street. Cette envolée a été qualifiée d’inattendue… mais elle confirme un phénomène qui mérite désormais le nom de prodige puisque le Dow Jones aligne un 18ème mardi haussier consécutif ", écrit Philippe Béchade pour La Chronique Agora.

Les indices américains étaient anticipés stables ou en léger repli jusqu’au coup de cloche qui marquait la reprise des cotations à 15h30. Pourtant, les algorithmes haussiers sont entrés en action sans que personne ne sache à quoi relier cette furia acheteuse : aucune actualité identifiable, même pas une rumeur à se mettre sous la dent.

Le seul constat demeure donc celui que nous évoquions en préambule : le Dow Jones enregistre sa 18ème “hausse du mardi” sur 19. Que les chiffres économiques soient bons ou mauvais — ou qu’aucune statistique ne soit publiée durant 48 heures –, les indices américains grimpent systématiquement sans la moindre corrélation avec l’actualité du jour ou une inflexion des perspectives de profits futurs.

▪ Pourquoi le mardi ?
L’une des explications pourrait provenir d’un shoot additionnel de drogue monétaire par la Fed intervenant en secret le mardi… ou alors d’une véritable règle de fonctionnement imposée aux sherpas de Wall Street. Dans ce cas, reste à identifier d’où proviendrait le mot d’ordre — et surtout à comprendre pourquoi.

La seule certitude, c’est que 18 mardis haussiers sur 18 ou 17 sur 19 (dans le cas du S&P 500), cela ne doit rien au hasard. Le cumul des gains du mardi atteint d’ailleurs 12,5% en intégrant la séance du 2 janvier qui était un mercredi, en remplacement du 1er de l’an qui tombait un mardi — alors que le Dow Jones engrange 16% au total en 2013.

Cela prouve sans conteste que le “marché” n’en est plus un… D’ailleurs, il ne subsiste plus qu’une minorité de bisounours pathétiques pour prétendre qu’il pourrait constituer de près ou de loin le reflet d’une actualité économique favorable ou d’une évolution des paramètres macro-économiques modifiant positivement les anticipations des investisseurs.

▪ Les volumes disparaissent
Le troupeau des permabulls – dont les effectifs n’ont jamais été aussi nombreux — bêle sa foi en une hausse éternelle des indices boursiers. Et pendant ce temps, les volumes d’échanges continuent de fondre malgré l’enchaînement ininterrompu des journées de record historique.

La salle de casino a été désertée par les vrais joueurs — notamment à la table de poker où il ne reste plus que des robots-traders qui déposent mécaniquement leur mise avant de “jeter leur main” dès qu’une banque travaillant de concert avec la Fed (ou la BoJ) relance les enchères.

Il est trop évident pour tout le monde qu’elle abattra soit un carré d’as, soit une quinte flush si jamais un joueur s’était vu servir une paire de rois et en découvrait deux de plus lors du retournement des trois premières cartes (le “flop”, pour les connaisseurs).

Après 250% de hausse du S&P 500 depuis le 6 mars 2009 (et 249% pour être très précis hier soir) puis quatre années d’assouplissement quantitatif, nous ne voyons toujours pas l’envolée de Wall Street ni les liquidités de la Fed doper l’économie américaine, créer des emplois ou désendetter les ménages, dont les salaires continuent de chuter.

L’explication reste simplissime, comme en témoigne la litanie des records absolus qui mettent en extase les faiseurs d’opinion. Pourquoi les banquiers de Wall Street, reconvertis en day traders sans état d’âme, iraient-ils investir les liquidités de la Fed (ou de la BoJ) dans l’économie réelle ? Après tout, les gains potentiels y sont lointains et aléatoires — alors qu’avec le trading algorithmique, ils sont tout aussi certains qu’immédiats… et complètement défiscalisés via les filiales offshore.

▪ Dysfonctionnement psychologique et degré zéro du raisonnement économique
Un des commentaires récurrents martelé par de nombreux gérants à la clôture de Wall Street sur CNBC (et quelques heures plus tôt dans la bouche de David Tepper, le fondateur d’Appaloosa Management, qui affiche une confiance aveugle dans la stratégie de la Fed) est absolument éclairant.

Il résume à lui tout seul le (dys)fonctionnement psychologique du marché. “La Fed injecte tellement d’argent, le nombre de records alignés depuis un mois est tellement inexorable que les professionnels n’ont pas d’autre choix que de suivre le mouvement”.

La plupart des stratèges affirment comme un seul homme : “plus il y aura d’opérateurs pour penser que cette hausse est folle, déconnectée du réel, plus ils seront nombreux à redouter une correction (alors que la Fed fait manifestement tout pour l’empêcher)… et plus il y aura de pigeons à prendre à contrepied car il leur faudra absolument ramasser du papier pour coller au benchmark“.

Un tel discours — qui affirme en quelque sorte que la hausse n’a strictement aucune justification fondamentale mais que la logique des flux entretenue par les banques centrales fait que les actifs ne peuvent que grimper — est absolument identique à celui entendu lors de précédentes bulles majeures.

La seule raison d’acheter des valeurs mobilières, en dehors de l’alibi du “léger mieux qui se dessine” et que l’économie réelle attend toujours depuis quatre ans, devient l’absolue conviction qu’elles vaudront plus cher le lendemain, la semaine ou le trimestre prochain… parce que la hausse contraint les opérateurs — même les plus réticents — à entretenir la hausse.

C’est le degré zéro du raisonnement économique, l’apologie de l’irresponsabilité (“il y a de l’argent à prendre, on se moque de savoir si c’est justifié et quelles en seront les conséquences”). C’est la glorification du suivisme aveugle parce que les banques centrales ont toujours raison… même quand elles ne voient pas la catastrophe arriver, comme en 2000 ou en 2008. Normal : ce sont elles qui l’ont directement ou indirectement provoquée.

Laissons le dernier mot à Alan Greenspan : “je réalise avec le recul qu’une banque centrale ne devrait jamais imprimer un dollar de plus que la richesse additionnelle escomptée à l’issue d’une injection de liquidités”.

Qui de l’actuel patron de la Fed ou de son mentor est le plus fou ? Et de qui les recettes d’apprenti sorcier feront le plus de dégâts ? Nous parions volontiers sur “Monkey Business Ben” (ou “Ben la monnaie de singe”).



Philippe Béchade rédige depuis dix ans des chroniques macroéconomiques quotidiennes ainsi que de nombreux essais financiers. Directeur de la rédaction aux Publications Agora et intervenant quotidien sur BFM depuis mai 1995, il est aussi la 'voix' de l'actualité boursière internationale sur RFI depuis juin 2002. Analyste technique et arbitragiste de formation, il fut en France l'un des tout premiers 'traders' mais également formateur de spécialistes des marchés à terme.
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
Forum des discussions libres

Avatar de l’utilisateur
Tovi
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2214
Inscription : 15 sept. 2008, 23:25
Localisation : Nantes
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par Tovi » 17 mai 2013, 07:58

La Fed au secours...

" Oh là ! Les investisseurs agissent comme si on était de retour en 2007 ", écrit Bill Bonner pour La Chronique Agora.

USA Today nous en dit plus :

"Enhardis par la vertigineuse ascension des actions et les plus bas record des coûts de l’emprunt, les investisseurs boursiers s’endettent pour leur portefeuille au rythme le plus rapide depuis avant l’arrivée de la Grande récession".

"La ‘dette de marge’ (margin debt, emprunt sur la valeur du portefeuille afin d’acheter plus d’actions) a atteint 379,5 milliards de dollars en mars, son plus haut niveau depuis juillet 2007, mois où elle avait battu le record historique de 381,4 milliards de dollars, selon les plus récentes données disponibles compilées par le New York Stock Exchange".

"Cette tendance signifie que les investisseurs sont plus détendus et plus prêts à utiliser de l’argent emprunté pour acheter de nouveaux titres boursiers dans l’espoir d’engranger des rendements plus abondants dans un marché brûlant qui a fait grimper le Dow Jones de plus de 15% en 2013".

Pourquoi les investisseurs sont-ils aussi haussiers ? Parce que l’économie fait son grand retour ? Parce que l’avenir est tout rose ? Parce que les actions — dont les revenus sont déjà en territoire record — vont gagner encore plus ?

▪ La Fed à la rescousse
Non… Pour qui nous prenez-vous, cher lecteur ? Nous avons le fin mot de l’histoire. Les actions grimpent parce que la Fed les fait grimper. Voici David Rosenberg dans le journal canadien Financial Post :

"La Fed US a toujours joué un grand rôle pour influer sur les tendances des marchés financiers, même si les effets sur l’économie ont été bien moins notables. Cette influence s’est même renforcée ces derniers temps, à tel point que la corrélation entre le bilan de la Fed et la direction du marché boursier, qui était de 15% à peine avant que tous ces rounds d’assouplissement quantitatif ne commencent il y a quatre ans, est désormais de 85%".

"A titre de comparaison, la corrélation utilisée de longue date entre le marché et les revenus des entreprises est restée inchangée, à 70% environ".

"La Fed essaie de ramener le coût global du capital à un niveau correspondant à un taux directeur de -2,2%, chiffre auquel le taux devrait être si l’on se base sur l’inflation actuelle et la surcapacité encore gigantesque dans l’économie".

"Mais le taux directeur est à zéro depuis plus de quatre ans. La Fed ne peut pas créer comme par magie un taux nominal négatif, de sorte qu’elle utilise son bilan pour parvenir au même résultat".

"Ce qui nous amène à mon tout dernier argument — ce que je pense être un virage crucial lorsque la Fed a déclaré dans un communiqué de presse en décembre dernier qu’elle ne changerait pas sa politique de taux zéro avant que le chômage aux Etats-Unis passe sous les 6,5%. Il est actuellement aux environ de 8%".

"Nous avons fait des estimations basées sur diverses hypothèses et découvert que ce Saint-Graal ne serait probablement pas atteint avant le début 2018 — soit cinq années supplémentaires de ce qu’on appelle aussi de la répression financière".

▪ Quand le remède est pire que le mal
Attendez une minute. Si la Fed continue de gonfler les prix des actions pendant encore cinq ans, est-ce que ça ne va pas mettre les actions en territoire d’"exubérance irrationnelle" ? Des taux d’intérêt artificiellement bas — sur une période aussi longue — ne créeront-ils pas la même sorte de distorsions et de bulles qui ont mené à la crise de 2008-2009 ?

Eh bien… si… bien sûr.

Mais la Fed est sur le coup. C’est écrit dans le journal. Les gouverneurs de la Fed "réfléchissent à une stratégie de sortie". Sortie de quoi ? Ils essaient de trouver comment descendre de leur montagne.

Depuis quatre ans, ils grimpent et grimpent — offrant des prêts à des taux d’intérêt négatifs… essayant d’encourager les gens à emprunter et dépenser. Ils veulent que les gens se séparent de leur argent, non qu’ils l’épargnent. La Fed a aussi donné plus d’argent à l’économie — le QE1, le QE2, et désormais le QE3. Dans la version actuelle du QE, elle imprime 58 milliards de dollars supplémentaires par mois et les injecte dans le système bancaire.

Cet argent n’a pas beaucoup aidé l’économie réelle — le chômage a baissé, mais uniquement parce que des gens abandonnent la recherche d’emploi ; en revanche, il a fait des merveilles pour les prix des actions. Le Dow Jones a plus que doublé depuis 2009. Il est dans le vert cette année aussi — battant record après record.

Ben Bernanke dit qu’il ne visait pas les actions boursières avec son programme d’assouplissement quantitatif — mais c’est ce qu’il a atteint… grimpant de plus en plus haut pour mieux viser. A présent, il est assis sur un massif monétaire quatre fois plus haut qu’en 2007.

Comment la Fed va-t-elle en descendre sans se faire mal ? Si les prix des actions sont aussi étroitement liés à l’impression monétaire de la Fed, ne vont-ils pas baisser quand la planche à billets cessera de fonctionner ? Et comment la Fed réagira-t-elle quand elle verra les actions entamer un nouveau grand marché baissier ?

Nous sommes d’avis que dès l’instant où Bernanke laissera entendre qu’il est sur le point d’arrêter l’impression, les actions commenceront à glisser. Et quand la planche à billets s’éteindra pour de bon, elles plongeront. C’est à ce moment-là que les choses deviendront intéressantes. Si la Fed ne peut pas faire machine arrière maintenant… comment fera-t-elle quand les marchés et l’économie seront encore plus dépendants ?

Elle paniquera… et grimpera plus haut encore.
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
Forum des discussions libres

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97875
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par energy_isere » 22 mai 2013, 18:24

Ben Bernanke confirme la position attentiste de la Fed

22 Mai 2013 WASHINGTON (Reuters)

Le plan de soutien à l'économie de la Réserve fédérale contribue à la reprise et la banque centrale attendra de nouvelles preuves d'amélioration de la conjoncture aux Etats-Unis avant de lever le pied, a déclaré mercredi le président de la Fed, Ben Bernanke.

Lors d'une audition au Congrès, il n'a donné aucune indication laissant transparaître la volonté de la banque centrale de ralentir le rythme de ses rachats d'actifs, mettant en avant le coût élevé du chômage et d'un ralentissement de l'inflation en dessous de l'objectif fixé par la Fed.


"La politique monétaire apporte des avantages significatifs", a-t-il dit dans un texte préparé en vue de son audition devant la Commission économique conjointe du Congrès, évoquant la bonne tenue des dépenses de consommation dans l'automobile et l'immobilier ainsi que l'augmentation des revenus des ménages.

"La politique monétaire a également contribué à compenser les pressions déflationnistes et a empêché l'inflation de baisser encore plus rapidement sous l'objectif à plus long terme de 2% (de la Fed)", a-t-il ajouté.

Dans le cadre de sa politique d'assouplissement quantitatif ("quantitative easing" ou QE), la banque centrale américaine consacre pour l'instant 85 milliards de dollars (66 milliards d'euros) par mois à acheter des bons du Trésor et des prêts immobiliers titrisés sur les marchés, afin de faire baisser les taux d'intérêt et de soutenir l'activité économique et l'emploi.

Toutefois, la baisse récente du taux de chômage aux Etats-Unis - à 7,5% en avril contre 8,1% l'été dernier - a ravivé les craintes de voir la Fed réduire, voire interrompre, ces achats au cours des prochains mois.

Ben Bernanke a rassuré Wall Street et fait brièvement reculer le dollar en soulignant qu'un resserrement prématuré de la politique monétaire comporterait des risques importants.

...................
http://www.usinenouvelle.com/article/be ... ed.N197422

Avatar de l’utilisateur
Remundo
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 9608
Inscription : 16 févr. 2008, 19:26
Localisation : Clermont Ferrand
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par Remundo » 22 mai 2013, 19:47

Dans le cadre de sa politique d'assouplissement quantitatif ("quantitative easing" ou QE), la banque centrale américaine consacre pour l'instant 85 milliards de dollars
Non, elle ne consacre pas.

Elle crée ex-nihilo 85 G$ de monnaie informatisée.

En clair, elle fabrique 85 G$/mois de monnaie de singe, soit pas loin de 3 G$/jour

Dit comme cela, c'est moins "vendeur".

@+

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97875
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par energy_isere » 22 mai 2013, 20:15

Remundo a écrit :
Dans le cadre de sa politique d'assouplissement quantitatif ("quantitative easing" ou QE), la banque centrale américaine consacre pour l'instant 85 milliards de dollars
Non, elle ne consacre pas.

Elle crée ex-nihilo 85 G$ de monnaie informatisée.

En clair, elle fabrique 85 G$/mois de monnaie de singe, soit pas loin de 3 G$/jour

Dit comme cela, c'est moins "vendeur".

@+
Bravo Remundo tu as bien trouvé le 5 iéme sens du mot '''consacrer''. :cry:

consacrer, verbe transitif

Sens 1 Dédier à Dieu [Religion]. Synonyme vouer
Sens 2 Lors de la messe, pratiquer la consécration du pain et du vin [Religion]. Synonyme sacrer Anglais to consecrate
Sens 3 Sanctionner, adopter par tous un usage ou une coutume [Figuré]. Synonyme entériner
Sens 4 Employer, dédier quelque chose à. Ex Il consacre tout son temps libre aux jeux vidéo. Synonyme employer
http://www.linternaute.com/dictionnaire ... consacrer/

Avatar de l’utilisateur
Tovi
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2214
Inscription : 15 sept. 2008, 23:25
Localisation : Nantes
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par Tovi » 22 mai 2013, 21:47

Ceci dit Bernanki n'a pas tort : le risque d'inflation est modéré par la déflation sévissant dans l'économie réelle.
Quant à l'amélioration de l'économie américaine... je sais pas, l'analyse de Delamarche me semble pertinente.

En résumé : le fric coule à flot jusqu'aux poches des riches, pendant que celui des pauvres s'évapore petit à petit.
C'est un peu comme pour le RC : le déluge pour les uns, la sécheresse pour les autres.
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
Forum des discussions libres

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 97875
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: [Banque centrale] La FED / Ben Bernanke

Message par energy_isere » 15 juin 2013, 14:15

Wall Street attend les paroles de Ben Bernanke, le patron de la Fed:

Wall Street, adepte cette semaine des montagnes russes, attend avec fébrilité les clarifications mardi et mercredi prochains du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, sur les intentions de l'institution.

...........

"Ben Bernanke a réintroduit la volatilité sur le marché le 22 mai" quand il a évoqué au cours d'une intervention au Congrès la possibilité d'un ralentissement des mesures de soutien à l'économie apporté par la Fed dans les mois à venir, a remarqué Art Hogan, de Lazard Capital Markets.

Dans le cadre de sa politique d'assouplissement monétaire (QE3), la banque centrale rachète notamment chaque mois pour 85 milliards de dollars d'obligations du Trésor et de titres hypothécaires. Et l'afflux de ces liquidités a largement participé ces derniers mois à l'embellie de la Bourse de New York.

"La question qui hante maintenant les marchés est de savoir si, quand et comment la Fed va faire évoluer sa politique", a souligné le gestionnaire de portefeuille indépendant Hugh Johnson.

"Le consensus qui semble se dessiner est que la Fed n'annoncera pas une inflexion de sa politique la semaine prochaine", à l'occasion de la réunion du Comité de politique monétaire de l'institution mardi et mercredi, a-t-il ajouté.

"La Fed a toujours dit qu'elle souhaitait voir des signes d'amélioration durable de l'économie, notamment en termes d'emploi, et on n'y est pas encore", a souligné l'expert.

Cela n'empêchera pas les acteurs du marché d'être suspendus aux paroles de M. Bernanke lors de la conférence de presse qui suivra la réunion, mercredi après-midi.

"On veut voir si Bernanke va essayer de faire baisser un peu la température car depuis qu'il s'est exprimé sur la possibilité de ralentir le QE3, la volatilité a explosé sur les marché, non seulement pour les actions mais aussi pour les devises, et sur les marchés étrangers", a relevé Gregori Volokhine, stratège à Meeschaert New York.
................
http://www.boursorama.com/actualites/wa ... 6c95bb74b4

Répondre