Finances françaises & conjoncture

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par AJH » 01 oct. 2009, 08:10

energy_isere a écrit :
France : la dette publique à 1.428 milliards d'euros fin juin, 73,9% du PIB
....................
:shock: En 2010, les intérêts payés par la France s'élèveront à 42,4 milliards d'euros.
..............
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 6d1789ddbd
Ça me laisse songeur .
En 20085, les intérêts ont été de 54 milliards d'euros

Même avec la baisse des taux d'intérêts (ce qui ne joue que sur environ 20% de la dette),en 2010, les intérêts s'élèveront plutôt à 55 milliards d'euros.

C'est bien pour cela qu'il faut que la BCE ou la BdF soient autorisés à monétiser la dette... 50 milliards d'économies par an, ce ne serait pas négligeable
( http://monnaie.wikispaces.com/Arnaque )
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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 02 oct. 2009, 18:17

Bercy voit la charge de la dette augmenter de 4 milliards par an :

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français estime que la charge de la dette, qui représente le montant des intérêts de la dette publique, augmentera d'environ quatre milliards d'euros par an dans les prochaines années, a déclaré le ministre du Budget, Eric Woerth.

La charge de la dette est estimée à 42,5 milliards d'euros dans le projet de budget 2010 présenté mercredi, pour une dette publique qui atteindra 1.654 milliards ou 84% du PIB.

Le gouvernement prévoit que la dette publique atteindra ensuite 88% du PIB en 2011, 90% en 2012 et 91% en 2013, à comparer à un ratio estimé à 77,1% en 2009.

"On pense que dans les années qui viennent, la charge d'intérêts de la dette progressera à peu près de quatre milliards par an, donc il faudra qu'on y fasse face", a déclaré Eric Woerth sur France Inter.

.............
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 8e65525254

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par AJH » 05 oct. 2009, 21:44

Je ne vois vraiment pas comment Bercy calcule
"42,5 milliards d'euros dans le projet de budget 2010 présenté mercredi, pour une dette publique qui atteindra 1.654 milliards "
Même avec une dette moyenne sur l'année de 1500 milliards, avec un taux d'intérêt à 3,5%, on est déjà à plus de 52 milliards ...

Allez, ne vous laissez pas enfumer, lisez donc " l'arnaque de la dette publique " :roll:
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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par loup romain » 06 oct. 2009, 09:19

AJH,

tu exiges de quelqu'un de dire que 2+2 = 4 alors qu'il est incapable de savoir que tout phénomène écologique (population, économie, et oui c'est de l'écologie humaine) dans un milieu limité (la Terre) est destiné à s'arrêter, voire décroitre si il a réussi à user d'énergie accumulée....

Allez, ne vous laissez pas enfumer, lisez "l'arnaque de l'économie capitaliste de croissance"......
Malthus, Ricardo, Nicholas Georgescu -roegen, Meadows,....

Cordialement !

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par Dagobert » 06 oct. 2009, 10:33

l'arnaque de la dette publique "
Très interessant, et sans solution( douce je précise), nous sommes vraiment dans une relation" bourreau- victime" et tant que la victime baisse l'échine, le bourreau en profite :smt021
Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort len....ente,d'accord mais de mort len.... en en te. Georges Brassens

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 13 nov. 2009, 17:08

Croissance de 0,3% du PIB au 3e trimestre, moins que prévu
Image

http://www.lexpress.fr/actualites/2/cro ... 28114.html

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 23 déc. 2009, 20:16

pour ne pas oublier qu' en dehors du "grand emprunt" il y a la les emprunts de routine
La France vole vers un endettement record

Bercy empruntera 188 milliards d'euros l'an prochain, un niveau jamais atteint. L'agence de notation Fitch invite Paris à mettre en place une politique budgétaire «crédible» sur plusieurs années.
...............
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2009 ... ecord-.php

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par Tovi » 24 déc. 2009, 08:45

Bien sûr que le système tend à cumuler richesse et pouvoir au détriment du bien (être) collectif.
La question est de savoir pourquoi (on laisse faire). Quelle est la finalité ?
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 29 déc. 2009, 20:11

PARIS (Reuters) - Le produit intérieur brut de la France a augmenté de 0,3% au troisième trimestre par rapport aux trois mois précédents, selon les résultats détaillés des comptes nationaux publiés par l'Insee.
http://www.usinenouvelle.com/article/la ... re.N123658

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 30 déc. 2009, 20:31

France : la dette dépasse les 75% du PIB

Au troisième trimestre, la dette brute au sens de Maastricht s'est élevée à 1.457,4 milliards d'euros, à 75,8% du PIB. La hausse de l'endettement de l'Etat et de la sécu explique cette évolution.


.................
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2009 ... u-pib-.php

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 05 févr. 2010, 17:25

FOWLER a écrit : ......
P Jorion a vu E Woerth sur FR3 hier soir : à coté de la plaque, terraplatiste économique, inconscient des ordres de grandeurs.

Mais bon, PJ est quand même un peu moins considéré comme un poète, à force d'avoir raison.....

J' ai vu l' émission aussi (FR3 Taddei, 23 h).
Eric Woerth ne jure que par le retour de la croissance, sur quoi P Jorion dit qu' elle ne reviendra pas.
Francois de Closet qui reproche de comparer la deficit au PIB, alors que lui veut se focaliser sur la deficit anuel/budget annuel de l' état (qui est bien plus élevé), terrain sur lequel le ministre ne voulait surtout pas s' engager.

E.Woerth rapelle que les interets de la dette a payer font 40 milliards €, soit le 2ieme poste de dépense, aprés l' éducation, et avant la défense nationale !

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par nemo » 05 févr. 2010, 18:43

energy_isere a écrit :
FOWLER a écrit : ......
P Jorion a vu E Woerth sur FR3 hier soir : à coté de la plaque, terraplatiste économique, inconscient des ordres de grandeurs.

Mais bon, PJ est quand même un peu moins considéré comme un poète, à force d'avoir raison.....

J' ai vu l' émission aussi (FR3 Taddei, 23 h).
Eric Woerth ne jure que par le retour de la croissance, sur quoi P Jorion dit qu' elle ne reviendra pas.
Francois de Closet qui reproche de comparer la deficit au PIB, alors que lui veut se focaliser sur la deficit anuel/budget annuel de l' état (qui est bien plus élevé), terrain sur lequel le ministre ne voulait surtout pas s' engager.

E.Woerth rapelle que les interets de la dette a payer font 40 milliards €, soit le 2ieme poste de dépense, aprés l' éducation, et avant la défense nationale !
Ce qui n'a pas été dis dans l'émission c'est que l'augmentation de l'endettement étant du a des facteurs structurels, croissance ou pas croissance un jour ou l'autre les intérêts de la dette seront insupportable. Que feront-ils alors?
"Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra libre"
Saint Jean 8, 32
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"Aucun compromis sur les principes, toutes les adaptations sur le terrain."
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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par pragma tic » 11 févr. 2010, 09:59

Bonjour,
Challenges a écrit :La crise est loin d'être finie pour les cadres

Aucune amélioration des recrutements n'est prévue en 2010, cet attentisme inégalé depuis le début de la crise pénalisant surtout les jeunes diplômés, selon l'Apec.
Interview de... Jacky Chatelain (Apec): "Pas de redémarrage de l'emploi des cadres en 2010"
Sombre scénario. L'enquête annuelle sur l'emploi des cadres, publiée jeudi 11 février, montre que la crise pour les 3,4 millions de cadres est loin d'être finie et qu'elle ne fait même que commencer pour les Bac+4.
Globalement, l'Association pour l'emploi des cadres estime qu'après déjà deux années de baisse, "aucune amélioration" des recrutements n'est prévue en 2010, cet "attentisme" inégalé depuis le début de la crise pénalisant surtout les jeunes diplômés.
Ainsi, le volume prévisible de recrutements de débutants (21.000 à 23.000 cette année) serait "très insuffisant pour les 120.000 jeunes concernés". "Cela nous ramènerait au niveau connu lors de la récession de 1993, à la différence qu'en 1993, il y avait moins de 70.000 jeunes Bac+4 sortant sur le marché du travail", souligne Pierre Lamblin, directeur études. "Cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus de recrutements, mais il faut aller là où les entreprises embauchent dans des bassins géographiques pas toujours attractifs".

L'économie frappée de plein fouet
La panne de recrutements affecte tous les secteurs mais frappe l'industrie "de plein fouet" (-14% à -23% prévu en 2010). Toutes les fonctions sont touchées, sauf commercial, informatique et recherche & développement, ces deux dernières servant souvent de tremplin pour un premier emploi.
Après les embauches records connues en 2007 (208.900), les petites annonces cadres ont plongé et "130.000 à 138.000 cadres devraient être recrutés en 2010, soit une baisse comprise entre -10% et -4%", selon le panel Apec entreprise.
L'Apec pense toutefois que ce sera un tout petit peu mieux que ce qu'anticipent les entreprises, sur la base d'un modèle économétrique qui donne lui 145.000 recrutements possibles en 2010 -ce qui ne correspond toutefois pas à des créations nettes de postes.
La chute des recrutements a atteint 28% en 2009, après -4% en 2008. "Cela ne redécollera vraiment qu'en 2012, et de manière progressive, mais on devrait toucher le fond cette année", pronostique encore Pierre Lamblin.
"Dans le marasme ambiant", souligne l'Apec, Bretagne et Languedoc-Roussillon se distinguent avec davantage d'entreprises prévoyant d'accroître leur effectif cadre, alors que l'Alsace, Champagne-Ardenne et Franche-Comté connaissent un moment difficile.
Autre enseignement de l'étude : le marché des offres d'emploi cadres passe à 81% par une annonce internet.

Un chômage de longue durée
La raréfaction des postes à pourvoir s'explique par la baisse du niveau des investissements dans les entreprises. De plus, "pour le même volume d'investissements, on aura un volume de cadres inférieur. Les employeurs découvrent qu'on produit autant avec moins de monde et vont continuer à serrer les boulons", déclare Jacky Chatelain, directeur général de l'Apec, particulièrement inquiet du risque de chômage longue durée. Parmi les cadres que l'Apec accompagne, ils ne sont plus que 35% à retrouver un emploi en six mois.
Parallèlement, la mobilité externe "s'est effondrée" et, pour la première fois en 2009, les départs en retraite de cadres ont diminué (32.400 cadres, -12% comparé à 2008). "C'est l'effet de l'allongement de la durée de cotisation. En plus, quand ils reçoivent leur décompte de la Cnav et voient ce qu'ils toucheront à la retraite, 20 à 30% nous disent qu'ils préfèrent conserver leur rémunération d'activité plutôt que s'arrêter", poursuit l'Apec.
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Il est plus tard que vous ne pensez.
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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par Pura Vida » 23 févr. 2010, 21:25

Il ne faut pas oublier le but du progrès, autrement quel sens cela a-t-il? En particulier cette "plaie" du chômage? Vous avez dit "plaie"?
Ci-dessous, l'exemple est pris au Canada. Mais cela vaut pour tout autre pays

____Il n'y a pas de problème de chômage, il y a un problème de dividende

Des loisirs

Le chômage n'est pas un problème. Au contraire, c'est un bienfait. C'est un objectif, un but poursuivi depuis des siècles par nos savants, par nos universités, par nos hommes intelligents.

Le chômage, le temps libre, les loisirs, est-ce que tous les hommes ne désirent pas cela avec ardeur? Est-ce que les études à travers l'évolution de la civilisation n'ont pas eu en grande partie pour fin de développer la science de façon à ce que, de plus en plus, des machines s'ajoutent aux bras de l'homme, arrivent même jusqu'à remplacer complètement le travail de l'homme, et pour produire une quantité infiniment plus grande que l'effort manuel? Et on a réussi, n'est-ce pas, à inventer des machines qui font l'ouvrage à notre place? L'électronique nous conduit même à remplacer le cerveau de l'homme pour calculer. N'est-ce pas merveilleux? Mais, oui.

Ce qui est merveilleux, c'est le génie et ce sont les découvertes. Ce qui est merveilleux, c'est la production abondante issue de ces découvertes. Ce qui est merveilleux, c'est d'aboutir à tant de production avec beaucoup moins de travail.

Désormais, les hommes peuvent donc prendre du repos! Mais oui, produire plus tout en travaillant moins, cela doit bien vouloir dire «pouvoir se reposer»! Ne pensez-vous pas? Chômer, ça veut dire arrêter de travailler, se reposer. (Dieu se reposa le septième jour, dit la Bible; et c'est pour cela qu'il est commandé à l'homme de chômer, de se reposer, le dimanche.)

Et quand le chômage est général, ça veut dire que des hommes en grand nombre se reposent et que les produits pour leurs besoins viennent quand même devant eux.

Si donc le chômage est généralisé, et dans tous les pays du monde, il faut s'en réjouir. S'en réjouir, puisque cela signifie le repos et les richesses quand même, les richesses-produits nécessaires à la vie.

Eh bien, non: au contraire, on ne se réjouit pas du chômage. On s'en plaint. On pleure sur le progrès. On se lamente parce que les machines travaillent à la place des hommes et donnent même plus de résultats, sans que nous soyons fatigués. Le monde entier déplore le progrès, la machine, le repos, le chômage.

Manque d'argent

— Mais, c'est que quand on chôme on n'a pas d'argent!

— Ah! alors, ce n'est pas parce que vous chômez que vous vous lamentez, c'est parce que vous n'avez pas assez d'argent pour vivre!

Alors ne dites pas que c'est le chômage qui est le problème, mais le manque d'argent. C'est le manque d'argent qui est le problème.

Il n'y a pas de problème du chômage. Et c'est parce que les responsables des gouvernements et des associations s'entêtent à vouloir régler le problème du chômage, un problème qui n'existe pas, qu'ils ne règlent rien du tout.

Il y en a qui proposent de remiser les machines et d'atteler les hommes à la place des machines pour leur permettre de gagner un salaire N'est-ce pas stupide quand les machines peuvent produire plus en moins de temps et sans sueur aucune? Pourquoi ne donne-t-on pas gratuitement de l'argent aux ouvriers rien qu'à regarder faire les machines? De l'argent donné à ne rien faire plutôt que de laisser les machines à ne rien faire.

— Mais, donner de l'argent au monde à ne rien faire, ce serait un dividende!

— Précisément, ce serait un dividende. Et le problème, il est là. Ce n'est pas un problème de chômage, mais un problème de dividende. Ce n'est pas un problème de production, mais de distribution. Il ne faut pas chercher à faire travailler les hommes à la place des machines. Mais il faut chercher à distribuer les produits des machines aux hommes qui ont des besoins, sans que les hommes soient obligés de travailler, puisque les machines travaillent à leur place.

Le salaire, c'est pour acheter les produits des bras et des cerveaux; et le dividende, ce serait pour acheter les produits de la machine. Quand l'homme travaille avec ses bras, il reçoit un salaire. Quand c'est la machine qui travaille à la place des hommes, tous les hommes devraient recevoir un dividende. Les produits des bras sont payés avec des salaires. Les produits des machines seront payés avec des dividendes. Les produits des bras sont le fruit des efforts humains. Ce sont les salaires, rémunération des efforts humains, qui peuvent payer les produits des bras. Les produits des machines viennent gratuitement sans effort humain. Ils sont gratuits, les produits de la machine. Alors, il faut bien que l'argent pour acheter ces produits gratuits soit gratuit aussi. Et de l'argent gratuit, c'est un dividende.

Un dividende à qui? Aux ouvriers qui travaillent? Aux chômeurs qui ne travaillent pas? Non, non, aucune catégorie d'aucune sorte: dividende à tous les consommateurs, à tous ceux qui achètent, à tous les Canadiens. Un dividende à vous, à votre père, votre mère, chacun de vos enfants. Aux riches, aux pauvres. Un dividende social. Un dividende pour acheter les produits des machines, pour acheter le progrès, qui est un bien social.

Sans taxes

— Mais, qui donc va payer ce dividende-là? — La société. Dividende social. — Mais la société ne va-t-elle pas nous taxer pour ça? — Pas du tout. Si la société nous taxait, elle nous enlèverait de l'argent. Ce serait le contraire de nous en donner, le contraire du dividende. Il nous faut de l'argent gratuit, de l'argent donné pour acheter le progrès. Ce ne sont pas des taxes qu'il nous faut.

— Mais la société, où va-t-elle prendre cet argent pour le donner à tout le monde? Où le Canada va-t-il prendre tant d'argent pour le donner à tous les Canadiens? — Dans les livres de comptabilité. L'argent, c'est de la comptabilité. L'argent, ce sont des chiffres. Le système d'argent, il est mis en fonction par les banques. Et à la tête de notre système bancaire, nous avons la Banque du Canada.

La Banque du Canada doit voir à l'émission d'argent nécessaire pour que chaque Canadien reçoive un dividende, chaque mois, disons de $800 au moins, afin que chaque Canadien puisse acheter sa part des produits du progrès, des produits fabriqués par la machine.

Fini le casse-tête du chômage

Et le chômage? Mais, il n'en sera plus question. Il n'y aura plus ce qu'on appelle un problème de chômage, si chacun reçoit un dividende. Les marchands vendront leurs produits. Les manufacturiers en fabriqueront d'autres. Les chômeurs seront rappelés à l'ouvrage. Et tous les produits désirés seront vendus. Et quand il y aura trop de produits pour les besoins, on ralentira la production, augmentant les loisirs, le temps libre. Et le dividende devra grossir à mesure que la production mécanisée augmentera. Les fruits de nos efforts seront toujours payés par les salaires. Et les fruits des machines devront être payés par les dividendes.

Sans le dividende social, le progrès est nuisible, puisqu'il crée des chômeurs sans argent. Avec le dividende, le progrès sera distribué à tous.

Sans le dividende social, le progrès fait des chômeurs affamés. Avec le dividende, les chômeurs seront financés, le chômage s'appellera loisir d'homme libre, temps disponible pour des activités libres. La richesse des grands seigneurs, ce sont les loisirs. Un homme vraiment riche est celui qui peut disposer de son temps à son gré, pas celui qui est attelé au pain quotidien comme une bête de somme.

Les communistes de nos universités et de nos écoles d'Etat, de nos syndicats, des médias et de la plupart des associations, voudraient que l'homme d'aujourd'hui continue à se faire atteler. Ils réclament l'embauchage intégral. Le créditiste veut un homme vraiment enrichi par le progrès, un homme libéré par la machine, un homme qui peut disposer de son temps pour sa culture, pour l'étude des arts, de la philosophie, pour des fonctions de charité, un homme civilisé, quoi! Le Crédit Social est une doctrine de haute civilisation, de vraie chrétienté. L'embauchage est du ratatiné de contrôleurs, d'assoiffés de pouvoir petit ou grand, pouvoir de politiques et de fonctionnaires, pouvoir absolu dans les pays sous la botte de Moscou, ou bien pouvoir de plus en plus tyrannique dans les pays soi-disant libres mais sous la botte de la Finance internationale.

Tant que nos universitaires ne réclameront pas le dividende social, on se demande à quoi pourra bien servir d'agrandir les universités et de payer des études à tout le monde. Le progrès actuel n'est pas distribué, on remise les machines, on attelle les hommes comme des chevaux, et on les laisse crever de faim en face de l'abondance. Pourtant, nos universités nous ont déjà coûté des millions. C'est un joli succès que nous ont donné tous nos sacrifices pour nos écoles! Voyez les chômeurs sans pain, voyez les embauchés au pic et à la pelle. Ce n'était vraiment pas la peine d'être si savants. Non, vraiment; avant d'agrandir les écoles et les multiplier, il vaudrait mieux enseigner le Crédit Social dans les écoles que nous avons; enseigner le dividende aux élèves et aux professeurs, leur faire découvrir qu'il n'y a pas de problème de chômage, mais bien plutôt un problème de dividende social.____

http://www.michaeljournal.org/sign36.htm

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Re: Finances françaises & conjoncture

Message par energy_isere » 25 févr. 2010, 20:28

Didier Migaud va il réagir la dessus ?
Comment la France escamote 120 milliards d'euros de sa dette
http://www.rue89.com/jean-de-maillard/2 ... que-139993

ca devrait interesser AJH, car il y question d' intéréts, de CRDS, de dette sociale ....
....
La moitié de la CRDS récoltée sert à payer non la dette, mais ses intérêts
Celle-ci a été autorisée par ailleurs à émettre des emprunts sur les marchés financiers pour transformer la dette à court terme qu'elle recevait en dette à long terme. En 2009, on lui a mis également sur le dos le déficit de l'assurance vieillesse et en contrepartie on lui a rétrocédé une partie de la Contribution sociale généralisée (CSG) pour boucler ses fins de mois.

Ce qui est une façon de parler, car le trou ne cesse de s'agrandir et n'est pas près de se refermer. La CRDS a rapporté 6 milliards d'euros à la Cades sur l'exercice 2008, mais ses frais financiers (les charges de ses emprunts) lui en ont coûté 3 milliards.

Cela signifie que la moitié de la CRDS payée chaque année par les contribuables sert à rembourser non le déficit de la Sécu, mais les intérêts des prêts que les banquiers et les financiers ont consenti à la Cades pour qu'elle tienne les dettes de la sécurité sociale éloignées de celles de l'Etat.

La seule consolation de l'affaire est que la baisse des taux d'intérêts en 2009 a permis d'empêcher provisoirement que l'endettement final de la Cades ne s'envole au-delà de 93 milliards d'euros.

.....

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