L'Iran va vendre le pétrole en Euros

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Message par alan » 14 mars 2006, 21:47

Arab central banks move assets out of dollar
http://news.independent.co.uk/business/ ... 351127.ece
By Philip Thornton, Economics Correspondent
Published: 14 March 2006
Middle Eastern anger over the decision by the US to block a Dubai company from buying five of its ports hit the dollar yesterday as a number of central banks said they were considering switching reserves into euros.
The United Arab Emirates, which includes Dubai, said it was looking to move one-tenth of its dollar reserves into euros, while the governor of the Saudi Arabian central bank condemned the US move as "discrimination".
Separately, Syria responded to US sanctions against two of its banks by confirming plans to use euros instead of dollars for its external transactions.
The remarks combined to knock the dollar, which fell against the euro, pound and yen yesterday as analysts warned other central banks might follow suit.
Last week the US caused dismay after political opposition to the takeover of P&O by Dubai Ports World forced DPW to agree to transfer P&O's US port management business to a "US entity" .
The governor of the UAE central bank, Sultan Nasser al-Suweidi, said the bank was looking to convert 10 per cent of its reserves, which stand at $23bn (£13.5bn), from dollars to euros. "They are contravening their own principles," he said. "Investors are going to take this into consideration [and] will look at investment opportunities through new binoculars."
Hamad Saud al-Sayyari, the governor of the Saudi Arabian monetary authority, said: "Is it protection or discrimination? Is it okay for US companies to buy everywhere but it is not okay for other companies to buy the US?"
Syria has switched the state's foreign currency transactions to euros from dollars, the head of the state-owned Commercial Bank of Syria, Duraid Durgham, said.
Last week the White House told US financial institutions to terminate all correspondent accounts involving the Commercial Bank of Syria because of money-laundering concerns. Mohammad al-Hussein, Syria's finance minister, said: "Syria affirms that this decision and its timing are fundamentally political."
The euro rose a quarter of one percentage point against the dollar to a one-week high of $1.1945, although it retreated in later trading.
Monica Fan, at RBC Capital Markets, said: "The issue is whether we will see similar attitudes taken by other Middle Eastern banks. It is a question of momentum."

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Message par Schlumpf » 14 mars 2006, 22:08

Salut Alan. Article intéressant. Mais n'est pas au mieux de sa localisation sous la bourse iranienne en Euro...
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

Huile de Roche
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Message par Huile de Roche » 15 mars 2006, 15:25

analyse intéressante
http://www.ummofiles.com/POMAGALSKY/pos ... omique.htm

c'est long alors je ne recopie pas tout

seconde partie de l'analyse ci-dessous

20-26 MARS 2006: IRAN/USA, DÉCLENCHEMENT D’UNE CRISE MONDIALE MAJEURE

(Franck Biancheri, Directeur des Etudes, pour le groupe LEAP/E2020, 16 février 2006) - Le Laboratoire européen d’Anticipation Politique Europe 2020 - LEAP/E2020 - estime désormais à plus de 80% la probabilité que la semaine du 20 au 26 Mars 2006 voit se déclencher la principale crise politique mondiale depuis la Chute du Rideau de Fer en 1989, accompagnée d’une crise économique et financière d’une ampleur comparable à celle de 1929. Cette semaine de la fin Mars 2006 marquera le point d’inflexion d’évolutions critiques, entraînant une accélération de tous les facteurs conduisant à une crise majeure, même sans intervention militaire américaine ou israélienne contre l’Iran. Dans le cas d’une telle intervention, les probabilités d’une crise majeure, selon LEAP/E2020, atteignent 100%.

UNE ALERTE FONDÉE SUR DEUX ÉVÉNEMENTS IDENTIFIABLES

L’annonce de cet événement résulte de l’analyse de décisions prises par les deux acteurs-clés de la crise internationale principale actuelle que sont les Etats-Unis et l’Iran :
- Il s’agit d’une part de la décision iranienne d’ouvrir à Téhéran le 20 Mars 2006 la première bourse pétrolière en Euros, ouverte à tous les producteurs de pétrole de la région ;
- et d’autre part, de la décision de la Réserve Fédérale américaine d’arrêter à partir du 23 Mars 2006 de publier les chiffres du M3 (l’indicateur le plus fiable sur la quantité de dollars circulant dans le monde[1]).

Ces deux décisions constituent à la fois les indices, les causes et les conséquences de la transition historique en cours entre l’ordre créé après la 2° Guerre Mondiale et le nouvel état d’équilibre international en gestation depuis l’effondrement de l’URSS. Leur magnitude comme leur simultanéité vont agir comme un phénomène catalyseur de toutes les tensions, faiblesses et déséquilibres accumulés depuis plus d’une décennie dans le système international.

UNE CRISE MONDIALE DÉCLINÉE EN SEPT CRISES SECTORIELLES

Les chercheurs et analystes de LEAP/E2020 ont ainsi identifié 7 crises convergentes que les décisions américaine et iranienne de la semaine du 20 au 26 Mars 2006 vont catalyser en crise globale, affectant toute la planète dans les domaines politique, économique et financier, et probablement militaire :

1. Crise de confiance dans le Dollar
2. Crise des déséquilibres financiers américains
3. Crise pétrolière
4. Crise du leadership américain
5. Crise du monde arabo-musulman
6. Crise de la gouvernance mondiale
7. Crise de la gouvernance européenne

L’ensemble du processus d’anticipation de cette crise est détaillé dans le les prochains numéros du « GlobalEurope Anticipation Bulletin » élaboré par LEAP/E2020, et en particulier dans le N°2 qui paraît ce 16 Février 2006. Y figureront les analyses détaillées de chacune de ces sept crises ainsi que les recommandations pour diverses catégories d’acteurs (notamment gouvernements et entreprises) et des conseils opérationnels et stratégiques pour l’Union européenne.

DÉCRYPTAGE DE L’ÉVÉNEMENT « CRÉATION DE LA BOURSE PÉTROLIÈRE IRANIENNE EN EUROS »

Cependant, et afin de ne pas limiter cette information aux seuls décideurs, LEAP/E2020 diffuse largement ce communiqué ainsi que les éléments suivants issus de ses travaux.
L’ouverture par l’Iran d’une bourse pétrolière libellée en Euros à la fin mars 2006 marquera la fin du monopole du Dollar sur le marché mondial du pétrole. Le résultat immédiat sera de nature à bouleverser le marché mondial des devises puisque les pays producteurs pourront désormais utiliser l’Euro également pour facturer leur production. Parallèlement, les pays européens en particulier pourront acheter le pétrole directement dans leur devise sans passer par le relais du Dollar. Concrètement, dans les deux cas cela signifie qu’un moins grand nombre d’acteurs économiques aura besoin d’un moins grand nombre de Dollars[2]. Cette double évolution s’exercera donc dans le même sens, à savoir celui d’une réduction très significative de l’importance du Dollar comme monnaie internationale de réserve, et donc d’un fort affaiblissement, durable, de la devise américaine en particulier par rapport à l’Euro. Les évaluations les plus conservatrices placent l’Euro à 1,30 Dollar à la fin 2006. Mais si la crise est de l’ampleur qu’anticipe LEAP/E2020, les estimations donnant l’Euro à 1,70 Dollars en 2007 ne paraissent plus irréalistes.

DÉCRYPTAGE DE L’ÉVÉNEMENT « SUPPRESSION DE LA PARUTION DE L’INDICATEUR MACRO-ÉCONOMIQUE M3 »

La suppression de la parution de l’indicateur M3[3] (ainsi que d’autres indicateurs connexes) par la Réserve Fédérale américaine, décision fortement critiquée par la communauté des économistes et analystes financiers, aura pour conséquence, à la même date, de rendre invisibles les évolutions du nombre de Dollars en circulation dans le monde. On assiste déjà depuis quelques mois aux Etats-Unis à une forte augmentation de M3 (ce qui indique que la «planche à billets » tourne déjà un régime élevé à Washington) ; or le nouveau président de la Réserve Fédérale, Matt Bernanke, est un adepte déclaré de la « planche à billets »[4]. Comme une forte baisse du Dollar se traduira probablement par une vente massive de Bons du Trésor américain détenus en Asie, en Europe ou dans les pays producteurs de pétrole, LEAP/E2020 estime que la décision américaine de ne plus publier M3 vise uniquement à cacher le plus longtemps possible deux décisions américaines, en partie imposées par les choix politiques et économiques de ces dernières années[5] :
. la monétarisation de la dette US
. le soutien monétaire à l’activité économique américaine
… et ce au moins jusqu’aux élections « mid-term » d’Octobre 2006 afin d’éviter une déroute du Parti Républicain.

Cette décision illustre également l’impuissance des autorités monétaires et financières américaines et internationales face à une situation qui les conduit à préférer supprimer les indicateurs qu’agir sur la réalité.

DÉCRYPTAGE DU FACTEUR AGGRAVANT « INTERVENTION MILITAIRE CONTRE L’IRAN»

Outre les atouts géostratégiques de l’Iran dans la crise actuelle, qui notamment lui permettent d’intervenir aisément et avec un impact majeur sur l’approvisionnement pétrolier de l’Asie et de l’Europe (en bloquant le Détroit d’Ormuz), sur les conflits en cours en Irak et en Afghanistan, sans même mentionner le recours éventuel au terrorisme international, le contexte global de défiance envers Washington crée une situation particulièrement problématique. Loin de calmer les craintes éventuelles concernant l’accession de l’Iran au statut de puissance nucléaire, tant en Asie qu’en Europe[6], une intervention militaire contre l’Iran entraînera une désolidarisation quasi-immédiate des opinions publiques européennes, dans un contexte d’absence quasi-complète de crédibilité de Washington sur ce type de dossiers depuis l’invasion de l’Irak, qui empêchera les gouvernements européens de faire autre chose que suivre leurs opinions publiques. Parallèlement, le risque de flambée des cours du pétrole qui suivrait une telle intervention conduira les pays asiatiques, Chine en tête, à s’opposer à une telle option, obligeant dans ce cas les Etats-Unis (ou Israël) à intervenir seuls, sans caution de l’ONU, et ajoutant donc une grave crise militaire et diplomatique à la crise économique et financière.

LES FACTEURS PERTINENTS DE LA CRISE ÉCONOMIQUE AMÉRICAINE

LEAP/E2020 estime également que ces deux décisions, non officielles, vont entraîner les Etats-Unis et le monde dans une crise monétaire et financière, puis économique sans précédent à l’échelle planétaire. La monétarisation de la dette américaine est en effet un terme très technique pour décrire une réalité d’une simplicité catastrophique : les Etats-Unis entreprennent de ne pas rembourser leur dette, ou plus exactement de la rembourser en « monnaie de singe ». Et ils anticipent une accélération du processus fin Mars en coïncidence avec le lancement de la Bourse Iranienne du Pétrole qui ne peut que précipiter les ventes de Bons du Trésor US par leurs détenteurs non américains.

A ce propos, il est utile de méditer l’information suivante[7] : la part de la dette du gouvernement américain possédée par les banques américaines est tombée à 1,7% en 2004, alors qu’elle était de 18% en 1982. Parallèlement la part de cette même dette détenue par les opérateurs étrangers est passée de 17% en 1982 à 49%. ? Question : Comment se fait-il que ces dernières années les banques américaines se soient débarrassées de presque toute leur part de la dette publique américaine ?

Parallèlement, afin d’essayer d’éviter en interne l’explosion de la « bulle immobilière », sur laquelle repose l’essentiel de la consommation des ménages américains, et à un moment où le taux d’épargne américain est devenu négatif pour la première fois depuis 1932 et 1933 (au creux de la « Grande Dépression »), l’administration Bush, en partenariat avec le nouveau patron de la Fed, adepte de cette approche monétaire, va inonder le marché américain de liquidités.

QUELQUES EFFETS ATTENDUS DE CETTE RUPTURE SYSTÉMATIQUE

Pour LEAP/E2020, la conjonction, non accidentelle, des décisions iranienne et américaine, marque donc une étape décisive dans le déclenchement d’une crise systémique marquant la fin de l’ordre international tel que constitué après la Deuxième Guerre Mondiale et se caractérisera notamment d’ici la fin 2006 par une chute brutale de la valeur du Dollar US (pouvant conduire à 1 Euro = 1,70 Dollars en 2007) et une pression à la hausse immense sur l’Euro, une hausse importante du prix du pétrole (plus de 100$ le baril), une aggravation de la situation militaire américaine et britannique au Moyen-Orient, une crise budgétaire, financière et économique américaine comparable par son ampleur à celle de 1929, des conséquences économiques et financières très graves pour l’Asie en particulier (et notamment la Chine) mais aussi pour le Royaume-Uni[8], un arrêt brutal du processus économique de globalisation, un effondrement de l’axe transatlantique et une montée générale connexe de tous les dangers politiques intérieurs et extérieurs sur l’ensemble du globe.

Pour le particulier détenteur de Dollars, comme pour l’entreprise transnationale ou les décideurs politiques et administratifs, les conséquences de cette semaine de la fin Mars 2006 seront cruciales. Ils impliquent dès aujourd’hui de prendre des décisions difficiles (anticiper une crise est toujours un acte complexe puisqu’il se fonde sur un pari) mais urgentes car une fois la crise déclenchée, c’est le « sauve-qui-peut » général, et l’échec assuré pour ceux qui auront choisi d’attendre.
Pour les particuliers, le choix s’impose de lui-même : le dollar n’est plus une valeur refuge. La montée vertigineuse de l’or depuis un an prouve d’ailleurs que nombreux sont ceux qui ont anticipé cette évolution de la monnaie américaine.

ANTICIPER… OU ÊTRE BALAYÉ PAR LES VENTS DE L’HISTOIRE

Pour les entreprises et les gouvernements, en particulier européens, LEAP/E2020 développe dans sa lettre confidentielle – le GlobalEurope Anticipation Bulletin -, et en particulier dans le N° 2 paru le 16 février, une série de recommandations stratégiques et opérationnelles qui, si elles sont intégrées dans le processus décisionnel dès aujourd’hui, peuvent permettre d’amortir considérablement le « tsunami monétaire, financier et économique » qui va commencer à déferler sur la planète à la fin du mois prochain. Pour prendre une image simple, qui est d’ailleurs directement issue du scénario d’anticipation politique « USA 2010 »[9], les évènements de la semaine du 20 au 26 Mars 2006 seront comparables en termes d’impact sur l’ « Occident » tel qu’on le connaît depuis 1945, à celui de la Chute du Rideau de Fer en 1989 sur le « bloc soviétique ».

Si cette Alerte est si précise, c’est qu’à ce stade de ses analyses, LEAP/E2020 estime désormais que tous les scénarios envisageables conduisent à une seule et même conclusion : nous approchons collectivement d’un « nœud historique » qui est dorénavant inévitable quelle que soit l’action des acteurs internationaux ou nationaux. A ce stade, seule une action directe et immédiate de l’administration américaine visant d’une part à empêcher une confrontation militaire avec l’Iran, et d’autre part, à ne pas « monétariser » la dette extérieure des Etats-Unis, pourrait changer le cours des évènements. Pour LEAP/E2020 il est évident que non seulement une telle action ne sera pas entamée par les dirigeants actuels à Washington, mais qu’au contraire ils ont déjà choisi de « forcer le destin » en se défaussant de leurs problèmes économiques et financiers sur le reste du monde. Les gouvernements européens notamment doivent en tirer très rapidement les conséquences.

Pour information, la méthode d’anticipation politique de LEAP/E2020 a notamment permis à plusieurs de ses experts d’anticiper (et de publier) : dès 1988, la prochaine fin du Rideau de Fer ; dès 1997, l’effondrement progressif de la capacité d’action et la légitimité démocratique du système communautaire ; dès 2002, de prévoir l’enlisement US en Irak et surtout l’effondrement durable de la crédibilité internationale américaine ; dès 2003, d’anticiper l’échec des referenda sur la Constitution européenne. Sa méthodologie d’anticipation des « ruptures systémiques » étant désormais bien établie, il apparaît de notre devoir de chercheurs et de citoyens d’en faire part aux citoyens et aux décideurs européens en particulier ; surtout que pour beaucoup d’acteurs individuels ou collectifs, privés ou publics, il est encore temps d’agir afin de réduire de manière significative l’impact de cette crise sur leurs positions qu’elles soient économiques, politiques ou financières.

L’analyse complète développée par LEAP/E2020 ainsi que ses recommandations stratégiques et opérationnelles à destination des acteurs privés et publics, seront présentées dans les prochains numéros du GlobalEurope Anticipation Bulletin, et plus particulièrement dans son N°2 (parution 16 Février 2006).

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Message par Tiennel » 15 mars 2006, 15:38

Ca me rappelle la campagne de publicité "Le 2 septembre j'enlève le haut..." - il faut que la pirouette finale soit à la hauteur du teaser initial ;)
Méfiez-vous des biais cognitifs

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LE CANULARD PLANETAIRE ??? ( SUITE )

Message par alan » 16 mars 2006, 10:48

( L'article ci-dessus se trouve déjà cité par ailleurs )

LE CANULARD PLANETAIRE ???( SUITE )

Bizarre, bizarre,le Quotidien du Peuple, qui peut-être considéré comme "l'agence de presse officielle" chinoise, ferait-aussi dans le canulard ?
Le Quotidien du Peuple est-il un blog de seconde zone ?
Les chinois sont-ils des "charlots" ???

Soit : considérons qu'il s'agit effectivement d'un énorme canulard ! Même si c e canulard s'éternise, je trouve que ses rebondissements sont passionnants!!! Jusqu'où ira-t-il ?

Les paris sont ouverts : Quand et comment ce gigantesque "canulard" planétaire va t-il enfin s'arrêter ???

Un souhait :
Que les commentaires ironiques d'aujourd'hui ne se transforment pas demain en "si nous avions su jusqu'où cela pouvait mener "...


L'Iran lance un défi au Dollar pétrolier
http://french.peopledaily.com.cn/Horizon/4207291.html

Source: le Quotidien du Peuple en ligne

Les Etats-Unis veulent châtier et corriger l'Iran. Une attaque militaire ou une sanction économique sont imminentes. Mais, l'Iran non seulement n'a pas faiblit sa position, au contraire il adopte une attitude de plus en plus intransigeante et est décidé à ne pas reculer d'un pouce.

Outre son refus d'arrêter ses activités de recherche et de développement liés à l'enrichissement de l'uranium, le gouvernement iranien a annoncé qu'il va créer, le 20 mars prochain, une Bourse de commerce de pétrole qui prendra l'Euro comme unité monétaire pour fixer les prix et la transaction du pétrole.

La décision de l'Iran de remplacer le Dollar pétrolier par l'euro pétrolier suscite naturellement une vaste préoccupation. Car, depuis les années 70 du 20ème siècle, les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, le plus grand producteur mondial de pétrole, ont conclu un accord inébranlable : les deux parties ont décidé en commun que le Dollar américain est la seule monnaie pour déterminer les prix du pétrole.

Cet accord a reçu l'approbation des autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Désormais, le Dollar US et le pétrole a toujours été liés étroitement comme si entre les deux on avait tiré un trait d'égalité. N'importe quel pays, s'il désire acheter le pétrole, il doit posséder assez de réserves de dollars. En cas où l'Euro pétrolier surgit vraiment sur le marché international du pétrole, ce serait certainement un défi lancé au Dollar pétrolier qui avait toujours été le tout-puissant.

La position privilégiée du Dollar US dans le commerce du pétrole est un important appui à l'hégémonie de cette monnaie dans le monde. Elle a créé le phénomène particulier inchangé depuis de longues années : le monde entier utilise le Dollar US et c'est seulement les Etats-Unis qui en produisent.
Aujourd'hui les deux tiers des échanges commerciaux mondiaux sont calculés sur la base du Dollar US. En ce qui concerne les réserves des banques centrales de tous les pays, les deux tiers sont également sous forme de cette monnaie.

La circulation sur la scène internationale de 800 milliards à 1.000 milliards de dollars pétroliers a non seulement procuré imperceptiblement des avantages à l'économie américaine, mais a permis aux Etats-Unis de contrôler la production mondiale du Pétrole, ainsi que son transport et la fixation de son prix. Ceci est devenu pour eux un atout unique pour dominer et diriger l'ordre économique mondial.

La tentative de l'Iran d'établir une Bourse de transaction de pétrole en se basant sur l'Euro a pour objectif actuel d'utiliser l'Euro pour équilibrer et faire pression sur le Dollar américain, ce afin de faire contrepoids dans les négociations sur le problème nucléaire. Son but définitif est de briser l'échiquier d'intérêt du système pétrolier international.

En réalité, l'idée de l'Iran coïncide avec celle de certains pays producteurs du pétrole. Un responsable du Bureau administratif de politique monétaire de l'Arabie saoudite a déclaré que le Dinar arabe ? monnaie commune établie par six pays producteurs et vendeurs de pétrole ? sera lié à l'Euro ou bien lié à une monnaie globale, et ne sera plus lié au Dollar US.

La Malaisie encourage ouvertement ses compagnies d'exportation de pétrole et de gaz naturel de considérer l'Euro comme monnaie d'échange. La Russie de son côté a affirmé qu'elle est prête a installé des Bourses de commerce de pétrole dont les prix seront fixés sur la base de l'Euro et qu'elle projette d'augmenter la part des fonds en Euro dans ses réserves de devises.

D'autre part, vu que l'économie américaine faite face depuis toujours à la pression de deux déficits, les dettes des Etats-Unis s'accumulent et les entraînent dans une situation de plus en plus aggravante. Depuis certains temps, le Dollar a connu une grande dévaluation face à l'Euro, au Yen et à d'autres monnaies. Une grande quantité de fonds en Dollar US se rétrécissent, ce qui augmente les inquiétudes à l'égard de la monnaie américaine.

Pour éviter ce risque, les pays membres de l'OPEP ont remplacé les fonds en Dollar US, provenant des énormes bénéfices commerciaux qu'ils possédaient, en fonds en Euro. De plus, il est apparu une tendance de vente à perte de fonds en Dollar US. En même temps, les dépôts bancaires extérieurs des pays membres de l'OPEP, du Dollar US sont successivement changés en Euro.
Selon les statistiques établies par la Banque internationale de liquidation, dans les dépôts bancaires en devises de ces pays, la part en Dollar US de 75% au troisième trimestre de 2001 a diminué à 61,5% dans la même période de 2004. Alors que la part des dépôts en Euro de 12% a augmenté à 20%. Cette révélation démontre peut être que l'époque de la domination mondiale du Dollar américain est révolue.

Evidemment, pour le moment il est difficile aux autres monnaies d'ébranler les racines profondes du Dollar US. Du point de vue de l'intérêt général du développement stable de l'économie mondiale, il n'est pas permis dans le commerce international, y compris dans le commerce du pétrole, d'utiliser soudainement une monnaie autre que le Dollar US pour fixer les prix du pétrole et pour effectuer les paiements.
Car cette façon de faire c'est comme si les pays qui possèdent des réserves de fonds en Dollar US ont dans leur main une épée à double tranchant qui tout en blessant les Etats-Unis pourrait nuire en même temps à leurs propres intérêts.
Du point de vue de la puissance de l'Iran, son exportation journalière du pétrole se chiffre à 2,5 millions de barils, moins de 10% des exportations totales de l'OPEP, et sa part dans les exportations mondiales est moindre encore. Ce qui veut dire que cela ne constituera aucunement une menace pour les Etats-Unis.
Néanmoins, le défi lancé courageusement par l'Iran au Dollar pétrolier revêt une portée qui annonce qu'avec le changement de l'échiquier économique mondial, la diversification de la fixation des prix et des monnaies de transaction du pétrole sera, à l'avenir, une tendance irréversible.

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Re: LE CANULARD PLANETAIRE ??? ( SUITE )

Message par energy_isere » 16 mars 2006, 13:22

sur hoaxbuster :

Depuis quelques semaines de nombreux sites d’information dits "alternatifs", ainsi que des messages, se font l’écho de la prochaine déchéance de l’empire américain. Entre le 20 et le 26 Mars l’ouverture d’une éventuelle bourse au pétrole en Euro par l’Iran, devrait selon les auteurs de ces articles entraîner les Etats-Unis d’Amérique, ainsi que le reste du monde dans une crise économico-géo-politique sans précédent. Plus dévastatrice que le nucléaire, cette arme économique frapperait là où l’Amérique est le plus sensible, ses pétrodollars.


voir la suite à : http://www.hoaxbuster.com/hoaxliste/hoa ... icle=46374

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Re: LE CANULARD PLANETAIRE ??? ( SUITE )

Message par echazare » 16 mars 2006, 14:09

Ce n 'est pas vraiment un démenti non plus:
"... s’il est maintenant établi qu'il y a une possibilité qu’une bourse au pétrole ouvre ses portes courant du mois en Iran"
"D’autant que même si une bourse au pétrole brut en Euro devait voir le jour, il faudrait que ce mouvement soit suivi par la totalité des pays de l’OPEP, afin de provoquer une pression économique suffisamment forte pour déstabiliser le dollar."

l'Irak a bien vendu son petrole en Euros, pourquoi pas l'Iran...

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Message par Papey » 20 mars 2006, 15:52

Un autre article qui dément l'ouverture de la bourse iranienne. En substance, celle-ci n'ouvrirait pas avant 2007, concernerait d'abord les dérivés du pétrole, puis d'ici trois ans peut-être le pétrole brut, et les transactions se feraient au mieux en dollars et en euros, mais sûrement pas en euros tout seuls, car il n'y aurait pas assez d'euros en circulation dans le monde pour ce faire.

Lire l'article (en anglais).
"I know not with what weapons World War III will be fought, but World War IV will be fought with sticks and stones."
Albert Einstein

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Message par Tiennel » 20 mars 2006, 16:00

La newsletter payante Pétrostratégies du 13 mars dernier reprend le bruit à sa Une... mais cite comme source le fameux LEAP (cf le fil sur la rupture systémique globale). Aucune caution complémentaire n'est apportée.
Méfiez-vous des biais cognitifs

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Re: LE CANULARD PLANETAIRE ??? ( SUITE )

Message par cclub75 » 20 mars 2006, 17:03

alan a écrit :Bizarre, bizarre,le Quotidien du Peuple, qui peut-être considéré comme "l'agence de presse officielle" chinoise, ferait-aussi dans le canulard ?
Le Quotidien du Peuple est-il un blog de seconde zone ?
Les chinois sont-ils des "charlots" ???
Tout à fait savoureux.

C'est un peu comme si vous demandiez si les "journalistes" de la Pravda étaient sérieux en 1979 lorsqu'ils justifiaient l'invasion de l'Afghanistan ou lorsqu'ils parlaient de la réussite économique de la glorieuse URSS...

Bref, vous nous jouez un peu Retour vers le Futur.

Bien sûr les "journaliste" du "Quotidien du peuple" sont des charlots.

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Re: LE CANULARD PLANETAIRE ??? ( SUITE )

Message par energy_isere » 20 mars 2006, 19:55

frgo84 a écrit :à presque 17 heures, toujours pas de nouvelle sur la vente de pétrole en Euro. C'était bien un canulard.
et à 20 heures toujours rien non plus ! hi, hi , hi ...

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Message par epe » 20 mars 2006, 21:01

Tiens, personne n'avait relevé le dossier en trois parties :-o sur le sujet sur leblogfinance (dont une des journalistes était venue nous dire bonjour sur le forum)

Bon, je recopie tout, échange de bons procédés puisqu'elle avoue venir chercher de l'info ici! ;)

Bourse iranienne du Pétrole : info ou intox ? (1/3)

Bourse iranienne du Pétrole : info ou intox ? (2/3)

Bourse iranienne du Pétrole : info ou intox ? (3/3)

IranoilParmi les sujets qui suscitent polémiques et controverses, tout spécialement sur Internet, il en est un qui déchaîne les passions autant que les imaginations : l'ouverture d'une éventuelle Bourse iranienne du Pétrole, annoncée pour le mois de mars prochain.

Alors, prémisse de la fin du monde ou 'hoax' planétaire ? Les positions sur le sujet sont souvent plus tranchées qu'elles ne sont réfléchies. Afin d'y voir plus clair, Le Blog Finance a mené son enquête.

En voici les résultats. Première partie : le contexte.

Commençons par un rapide tour d'horizon des textes qui circulent sur Internet, la presse papier n'ayant guère abordé ce sujet. Le site Financial Sense de l'américain Jim Puplava, qui donne la parole à des investisseurs non conformistes du monde entier, a publié quelques articles sur ce sujet. A commencer par celui de l'autrichien Toni Straka, daté d'août 2005 et intitulé "La Bourse iranienne du Pétrole pourrait tuer le dollar américain".

Plus récent et cité par nombre de sites internet et de forums, l'article publié sur Le Metropole Café et repris - entre autres - sur Financial Sense et Gold Eagle : "La proposition de Bourse iranienne du Pétrole". Il est rédigé par Krassimir Petrov, présenté comme un professeur d'économie à l'Université américaine de Bulgarie.

En Français, ces textes ont été relayés par les sites d'informations dits "alternatifs", comme Bellaciao, ou encore Franck Biancheri et son Europe2020, qui se présente comme un "think tank" européen. Des sites qui annoncent la cotation du pétrole en euros dès le 20 mars prochain en Iran ainsi que la fin du système mondial basé sur le dollar américain. Rien de moins.

Journaliste du site FranceBourse.com de Jean-David Haddad, notre consoeur Aurélie Noailly prend une position nette : tout cela n'est qu'affabulations, selon l'article qu'elle a publié voilà une dizaine de jours. A notre connaissance, cette prise de position par un organe de presse français, fut-il en ligne, est unique en son genre.

Ce genre de polémique n'aurait vraisemblablement pu avoir lieu sans l'existence d'Internet, des forums et des blogs, et du "réflexe Google". Le tout sans prendre soin de vérifier les sources, recouper un minimum l'information et s'assurer de la vraisemblance des résultats. Encore un effet inattendu de la mondialisation ?

C'est un tort, un grand tort car cette affaire a bel et bien un fond de vérité. Un fond seulement. Reprenons les choses dans l'ordre avec un semblant de méthode.

* Commençons par le commencement...

Schématiquement, les négociations du pétrole sont libellées en dollars américains. Les deux principaux marchés sont le New York Mercantile Exchange (Nymex) et l'ex-International Petroleum Exchange (IPE) du marché de Londres, devenu ICE Futures, du nom de l'entreprise d'Atlanta, Incontertinental Exchange qui l'a racheté en 2001. Sur l'ICE, le baril de référence est le fameux "Brent" de Mer du Nord. Une centaine d'entreprises sont enregistrées auprès de l'ICE et interviennent sur le marché au travers des "traders" qu'elles emploient.

AutowerParallèlement à ces grands marchés internationaux, le développement de marchés régionaux est une réalité. Dans le golfe persique, Dubaï a lancé en 2003 son Dubai Metals & Commodities Center (DMCC), dirigé par David Rutledge, ancien vice-président du New York Board of Trade. On peut y échanger des pierres précieuses, quelques produits de base comme le thé, et même de l'or depuis l'année dernière. Des produits sur l'énergie sont également envisagés. Les cotations ont lieu en devise locale, convertie en dollars américains. Le 14 février dernier, le DMCC s'est félicité de compter 700 membres d'origine "régionale et internationale". (Ci-contre, la future "Au Tower" - Tour de l'Or - qui devrait être terminée en 2007. Elle est sise non loin de l"'Ag Tower" - Tour de l'Argent. Ces deux immeubles abriteront les métiers des métaux précieux).

En 2002, dans le registre spécialisé des métaux précieux, la Chine a ouvert les portes du Shangaï Gold Exchange qui, comme son homologue émirati, étend progressivement la gamme de produits financiers qu'il propose aux investisseurs. Ils sont cotés en yuans, comme les contrats échangés sur le TOCOM japonais, bien plus ancien, sont négociés en yens. Ce dernier propose nombre de produits, comme des 'futures' sur pétrole cotés en yens.

Deuxième partie de notre enquête sur la Bourse iranienne du Pétrole : les sources d'informations iraniennes sur le sujet, reprises par ordre chronologique. Et dans le détail !

* Les sources iraniennes sur le sujet

Nous l'avons vu, l'idée même d'un marché régional n'a rien de farfelu. D'ailleurs, cela fait bien longtemps que la République islamique d'Iran parle de développer sa propre plate-forme de négociation. Elle ne s'est pas privé, ces dernières années, d'en afficher l'intention haut et fort.

Il faut dire que Téhéran est le deuxième plus gros exportateur de pétrole du Moyen Orient, juste après l'Arabie saoudite. Les sources que nous recensons ci-après témoignent de la continuité cette volonté.

Le projet de Bourse iranienne du Pétrole remonte au Troisième Plan de Développement couvrant la période 2000-2005. Mais en tant que tel, il n'a démarré qu'en 2003.

Les premiers préparatifs dont nous avons trouvé trace remontent à 2004. Dans le numéro du 20 octobre 2004 du quotidien Iran Daily, édité par l'agence de presse gouvernementale iranienne IRNA (Islamic Republic News Agency), un article indique que "le Ministre du Pétrole Bijan Zanganeh a ordonné récemment à Javad Assemipour de lancer un marché de produits pétroliers dans le pays, en prélude à la prochaine Bourse du pétrole. La Bourse proposera des produits sur le diesel, le gas-oil, le mazout, le kérozène et d'autres produits [le pétrole brut n'est donc pas cité en tant que tel, NDLR]. Ce qui veut dire donner aux Iraniens le contrôle sur la négociations des produits pétroliers".

Le 27 décembre 2004, ce même journal annonçait la signature d'un mémorandum entre les ministères de l'Economie et du Pétrole sur ce sujet. Hossein Talebi, présenté comme Directeur des Technologies de l'information de la National Iranian Oil Company (NIOC), déclarait que "la Bourse du pétrole s'efforcera de faire de l'Iran la principale plate-forme de négocation pétrolière de la région", indiquant au passage que "la plupart des transactions seront réalisées par Internet" et que cette bourse "pourrait aider au développement de l'industrie pétrochimique". L'article indique ensuite que selon Assemipour, un "consortium" liant les ministères de l'Economie et du Pétrole ainsi que la Bourse de Téhéran et des courtiers sera créé. La date d'ouverture est précisée : "d'ici mars 2006".

Iranmap L'édition du 25 janvier 2005 - les choses avancent vite - publie les propos du directeur général de l'Organisation de la zone franche de l'île de Kish (KFTZO, en anglais), qui indique que la Bourse du pétrole sera établie sur son île. "Nous avons préparé le terrain pour que les compagnies étrangères puissent déménager d'Assalouyeh à Kish, en créant les infrastructures nécessaires". Cliquer sur la carte pour l'agrandir et localiser Kish et Assalouyeh.

Pour mémoire, Assalouyeh est un petit port qui accueille depuis 1998 la Zone économique spéciale pour l'énergie de Pars (acronyme anglais : PSEEZ). Il s'agit d'une zone franche située à une centaine de kilomètres du champs d'hydrocarbures de Pars Sud. Créée en 1998, son but est de doter l'Iran d'un complexe pétrochimique complet en attirant les capitaux étrangers. Selon les propos de son directeur général rapportés par Iran Daily en juillet 2005, la zone d'Assouleyh avait absorbé à cette date 20 milliards de dollars d'investissements étrangers.

Changement de direction par rapport à l'article du 27 décembre : l'article du 25 janvier 2005 indique que "des produits pétrochimiques, du pétrole brut et les produits gaziers seront négociés sur ce marché". Le brut est donc nommément cité. Assemipour indique dans l'article que ce marché pourrait accroître la transparence du marché et attirer des capitaux étrangers.

Mais une dépêche de l'agence IRNA datée du 8 mars 2005 indique que lors d'une conférence de presse, le ministre du Pétrole Zanganeh "a déclaré que la Bourse ne permettra pas la négociation de pétrole brut, mais de produits dérivés". L'article cite "les dérivés du pétrole et les produits pétrochimiques".

Puis survient une phase de doute. L'article suivant, en date du 11 mai 2005, rapporte les propos de Heidar Mostakhdemin-Hosseini, président de la Bourse de Téhéran, qui indique que le dossier de la Bourse du Pétrole "n'a même pas été discuté sérieusement" pour le moment, doutant qu'elle soit prête à temps.

* Assemipour parle clair devant le Petroenergy Information Network

Pinlogo Une interview accordée par Javad Assemipour le 30 mai 2005 au réseau Petroenergy Information Network (P.IN.), qui rassemble des journalistes iraniens spécialistes de ce secteur et dont on ne sait pas grand' chose si ce n'est que son contenu est de qualité, donne beaucoup des précisions. Dans cette interview modifiée jusqu'au 9 août, qui n'est plus disponible sur le site du P.I.N. mais se trouve en cache sur Google, Assemipour déclarait que "l'autorisation de la Bourse de Téhéran était nécessaire pour ouvrir la Bourse du Pétrole".

Il précise que le "consortium" précité, dirigé par la Bourse de Téhéran, a mené des études sur le sujet "de concert avec l'IPE et le NYMEX". Espérant que le marché démarre avant le départ du président Khatami, Assemipour ajoute que "nous sommes supposés commencer avec des dérivés du pétrole comme le goudron et les produits pétrochimiques".

Les courtiers qui opéreront sur le marché seront envoyés en formation à Londres, et ceux qui seront admis sur le marché devront justifier d'une bonne assise financière. A la question "Cette bourse est censée rendre les négociations plus transparentes. Cette politique s'appliquera-t-elle au pétrole, au gaz, au produits pétrochimiques etc ?", Assemipour répond clairement : "Nous ne négocierons vraisemblablement pas du pétrole brut ou du gaz sur ce marché". Plus loin, il ajoute que les filiales du Ministère du Pétrole seront juridiquement obligées de vendre leurs produits sur ce marché.

Assemipour se montre optimiste sur l'ouverture internationale de sa Bourse, indiquant que "les grands courtiers profiteront d'une présence sur l'IPE, le NYMEX et le marché pétrolier iranien". A la question "Pourquoi ne commencez-vous pas la négociation de pétrole brut pour faire connaître davantage la Bourse ?", Assemipour répond : "Nous préférons commencer avec des produits plus bénins, nous avons le temps pour le brut. Vendre du brut dès le début ferait émerger certaines menaces. Nous commencerons avec des produits simples pour régler les premiers défauts du marché. Puis nous pourrons prendre une décision sur le pétrole brut".

Finalement, Assemipour estime que "la Bourse de Dubaï est calquée sur le NYMEX et c'est la raison de son échec. (...) Les échanges de Dubaï ne reposent que sur le brut alors que travaillons sur l'ensemble des produits pétroliers, le gaz et les produits pétrochimiques".

L'élection d'un nouveau président, un handicap ?

AhmadinejadFin juin 2005, l'ancien maire de Téhéran et ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad (photo) est élu à la magistrature suprême en Iran. Dans l'édition du 13 juillet 2005, Mohammad Ehtiati, directeur général de la Petrochemical Commercial Company, plaide pour la régulation du marché pétrochimique domestique selon les règles internationales, alors que leurs prix sont pour l'heure divers et souffrent de la corruption. "Aussi longtemps que les prix pétrochimiques seront sous contrôle de l'Etat, le marché souffrira d'instabilité", indique-t-il. Lui aussi craint que la Bourse du Pétrole ne soit pas mise en place avant le départ effectif du président Khatami. Et que les produits pétrochimiques ne soient pas éligibles de toute façon à ce marché, "en raison du manque de dynamisme des mécanismes de fixation des prix".

* Le coup d'envoi de la Bourse du Pétrole officiellement lancé durant l'été 2005

Le 27 juillet 2005, Iran Daily indique que selon un officiel de haut rang, la Bourse de Téhéran a donné son accord au lancement de la Bourse du Pétrole. Heidar Mostakhdemin-Hosseini, encore lui, annonce que la Bourse sera mise en place dès lors que le Ministre du Pétrole aura présenté son point de vue sur l'organisation du courtage. Il ajoute, selon le journal, que "les logiciels qui serviront au fonctionnement du marché seront développés en partenariat avec des compagnies étrangères". L'article indique lui aussi que le pétrole brut sera négocié sur ce marché.

Une dépêche du Petroenergy Information Network du 26 juillet rapporte qu'Assemipour, architecte de la Bourse du Pétrole, a déclaré à l'occasion que le marché, dont il attribue la paternité au président Khatami, sera bien installé à Kish. Assemipour ajoute que 180 marchés mondiaux et instituts divers ont été consultés avant que cette décision ne soit prise. Il annonce également l'ouverture de succursales à Assalouyeh et Ahvaz.

Opecsource_1Le 2 août 2005, Iran Daily annonce que "les grandes lignes du projet ont été ratifiées (...) et que les lois nécessaires seront prochainement adoptées". Précis, l'article précise que "la phase d'émission des bons de participations commencera dimanche", soit le 7 août 2005. Le Bulletin de l'OPEP de l'été confirme cet état de fait (voir la brève ci-contre, cliquer sur l'image pour l'agrandir), en reprenant manifestement la dépêche P.I.N. du 26 juillet.

Euro or not euro ?

Le 7 septembre 2005, un papier titré "la Bourse du Pétrole n'utilisera pas l'euro". Heidar Mostakhdemin-Hosseini, qui joue décidément un rôle central dans cette affaire, "rejette les informations selon lesquelles la Bourse du Pétrole utilisera l'euro comme devise officielle". "Le Conseil de la Bourse n'a pas pris une telle décision", déclare-t-il. "Un consensus doit être atteint sur la Bourse du Pétrole avant de discuter le détail du projet et d'éventuelles succursales" dans tout le pays. Et il ajoute que le Conseil de la Bourse devra déterminer quel type de transactions pourront intervenir sur le marché.

Mais dans une pleine page titrée "Renoncer au dollar", l'Iran Daily change de ton le 24 septembre. Rapportant un article de l'Asia Times, l'article s'ouvre sur le prix du baril et la manière dont acheteurs et vendeurs pourraient faire baisser les coûts de transaction. "Les pays qui ne détiennent pas de réserves de changes en dollars sont victimes d'un coût additionnel de transaction dans le commerce du pétrole. La nécessaire conversion des devises locales en pétro-dollars peut être considérée comme une taxe déguisée facturée par le secteur bancaire international. La Bourse du Pétrole (Iranian Oil Bourse, ou IOB), en supprimant ce coût de transaction, contribuera au déboulonnage du dollar comme monnaie dominante". On n'est pas plus clair, mais pas de nouvelles pour autant de la Bourse de Téhéran. Il s'agit ici de l'opinion de la rédaction du journal, non de faits précis ou de décisions récentes.

Plus loin : "Sevrée de dollars "tout puissants", la devise US peut avoir un impact plus profond sur l'économie américaine qu'une attaque nucléaire". De plus en plus clair, mais toujours pas de faits. Et encore : "le pétrole libellé en euros bénéficierait infiniment plus à l'Union européenne et ses partenaires commerciaux (les premiers d'entre eux, au Moyen Orient, sont Européens, NDLR). Et cela dessererait la poigne des Etats-Unis sur l'OPEP". Et enfin : "Il faudrait peut-être se rappeler que Saddam Hussein était en pourparlers discrets avec l'UE, proposant de vendre son pétrole contre des euros. C'était l'année qui a précédé la première guerre du pétrole de ce siècle".

Une dépêche de l'agence MehrNews datée du 2 décembre 2005 répercute des propos rapportés de l'agence Iranian Students News Agency (ISNA) : le président de la Commission Energie du Parlement, Kamal Daneshyar, aurait déclaré que "des mesures préparatoires ont été prises afin de vendre le pétrole en euros plutôt qu'en dollars, ajoutant qu'une telle mesure, très positive, devrait être prise dès que possible". Mais il ajoute ensuite que "dans un premier temps, les négociations devraient se produire dans les deux devises, avant que l'euro ne deviennne graduellement la devise principale". Puis personne ne viendra confirmer cet état de fait. Et on ne sait pas grand' chose non plus de l'agence Mehr News qui apporte cette information.

Dans l'édition du 2 novembre 2005 d'Iran Daily, Assemipour (aurait-il survécu au changement de président ? Pas si sûr : le journal le présente maintenant comme un "expert confirmé") s'oppose à la libéralisation de l'importation des produits raffinés pour répondre à une demande en forte hausse, proposant de pousser le secteur privé à augmenter les capacités de raffinage. Il précise au passage qu'une "Bourse du Pétrole pourrait également contribuer à réguler le marché des carburants".

Le ministère du Pétrole change de titulaire en décembre 2005

Hamaneh Le 11 décembre 2005, et après avoir rejeté les trois candidats précédents proposés par le président Ahmadinejad, le Parlement iranien vote la confiance au ministre du Pétrole qui remplace Bijan Zanganeh, Kazem Hamaneh (photo), un homme du sérail, professionnel de l'industrie pétrolière iranienne.

Dans l'édition du 27 décembre 2005, une pleine page titrée "Les principales missions du nouveau ministre du Pétrole" nous donne des nouvelles d'Assemipour. Citant l'agence l'Iran Labor News Agency (ILNA), Iran Daily rapporte qu'il a déclaré que "des changements majeurs parmi les hauts postes du ministère, comme Ahmanadinejad l'avait demandé, sont peu probables". Se réjouissant du choix du nouveau ministre, Assemipour indique que "l'accomplissement de réformes administratives et managériales de longue haleine sont la clé du développement de l'industrie pétrolière". Assemipour plaide encore pour la transparence du secteur pétrolier, vue comme un facteur de développement ; il évoque la Bourse du Pétrole à ce propos. Peut-être décoche-t-il une flèche à la corruption quand il précise : "cela [la Bourse du Pétrole] conduirait les négociants à avoir accès à l'information sur le secteur, et favoriserait une saine marche des affaires".

Un peu plus loin dans ce même numéro,Iran Daily titre "la Bourse pétrolière de Kish est essentielle". Abdohlraman Nadimi, vice-président de la KFTZO, vante la situation stratégique de l'île de Kish. Et il précise que "certaines banques étrangères ont ouvert des succursales à Kish". Le site de KFTZO indique qu'au 28 janvier, trois banques étrangères sont présentes à Kish : Standard Chartered Bank, une banque britannique, l'allemande Eihbank, et Future Bank, un joint venture entre des banques iraniennes et la Ahli United Bank de Bahrain. Nadimi ajoute : "un grand nombre de grandes compagnies pétrolières ont transféré leurs bureaux à Kish, qui est proche des régions pétrolifères".

L'édition du 24 janvier 2006 d'Iran Daily rend compte d'un article paru du http://www.gold-eagle.com. Manifestement, il fait référence à celui de Krassimir Petrov.

Enfin, dans l'édition du 4 février dernier, Iran Daily rapporte que Majid Abbaspour, dirigeant de l'Association Economique de l'Energie, confirme le "lancement du projet [de la Bourse du Pétrole, NDLR] en mars, afin de déjouer les tentatives américaines de placer le marché pétrolier sous son contrôle. Il a déclaré que de nombreux pays comme la Chine et la Russie veulent négocier le pétrole en euros plutôt qu'en dollars US, en notant que des pays occidentaux ont exprimé leurs inquiétudes quant à l'établissement d'une Bourse iranienne du Pétrole".

On n'en saura pas davantage, mais nulle part Iran Daily n'a indiqué que la négociation du pétrole sur la Bourse de Kish aurait lieu en euros. Seule la dépêche de Mehr News rapporte cette information, mais elle n'est relayée par aucun responsable technique du projet.

Enfin, voici la troisième et dernière partie de notre enquête et nos conclusions sur cette affaire. A la question "Info ou intox ?", nous ferons finalement une sorte de réponse de Normand, informations à l'appui.

Nous avons tout d'abord tenté d'obtenir confirmation des projets de Téhéran auprès des organismes officiels de l'Etat iranien. Contactés par mail par le Blog Finance, les ministères iraniens du Pétrole, de l'Economie, la Bourse de Téhéran, l'Organisation de la zone franche de Kish, les agences de presse pré-citées et l'ambassade d'Iran en France n'ont pas répondu.

* La Bourse iranienne du Pétrole vue par des sources étrangères

Jusqu'à présent, nous avons cité des médias exclusivement iraniens. Ces sources sont très peu reprises par les organes de presse occidentales. Certes, elles sont plus ou moins proches ou soumises au pouvoir de la mollarchie de cette République islamique. Mais il n'en reste pas moins qu'elles doivent être consultées en premier lieu, d'autant que la qualité de certaines d'entre elles, comme le P.I.N., est remarquable.

Parmi les sources pertinentes sur la Bourse du Pétrole, nous avons trouvé un bulletin d'information de la Mission économique française à Téhéran, service qui dépend fonctionnellement du Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie et hiérarchiquement du Quai d'Orsay.

Dans son édition de septembre 2005, Les Nouvelles d'Iran font le point sur ce dossier en citant les sources et ses contacts locaux qu'elle estime les plus fiables. Voici l'article qui nous intéresse.

Les Nouvelles d'Iran, publication de la Mission économique française à Téhéra N° 39, septembre 2005

Née lors de l’élaboration du 3ème plan quinquennal, l’idée de la création d’une Bourse du Pétrole en Iran a pris corps en juin 2005 avec la création dans la zone franche de l’île de Kish de Iran’s International Oil Bourse Company (IIOBC). Le capital de cette société (12,5 M USD) est réparti entre l’ensemble des filiales du ministère iranien du pétrole (70%), la zone franche de Kish (10%), la bourse de Téhéran (10%) et la Fondation des déshérités (10%).

La bourse sera dotée d’un conseil exécutif présidé par un représentant du ministère du pétrole. L’organe de régulation des opérations de bourse en Iran, le Conseil de la Bourse (Shoraye Bourse) nommera 11 courtiers qui seront envoyés à Londres en formation. Des sociétés de courtage étrangères associées à un courtier iranien pourront opérer sur ce marché. Il convient, toutefois, de rappeler que selon les règles en vigueur, seuls les acheteurs agréés par le ministère du pétrole peuvent se porter acquéreur des produits pétroliers iraniens.

La création de la bourse du pétrole, du gaz et des produits pétrochimiques a été entérinée par le Conseil de la Bourse le 25 juillet. Une commission de 4 membres (MM. Nadimi, Nosrat Rahimi, Saghafian et Kazem) a été nommée le 3 août par le ministre Zanganeh pour aider à se mise en place. Les transactions devraient, dans un premier temps, se limiter aux produits pétrochimiques.

Ces informations corroborent les plus fiables de celles que nous avons extrait dans nos sources iraniennes.

Et une info de première main !

Interrogée cette semaine par Le Blog Finance, une source digne de confiance qui souhaite conserver l'anonymat déclare qu'à part les articles de presse, elle n'a eu vent d'aucune confirmation officielle de la date d'ouverture de cette Bourse, pas plus que de son mode de fonctionnement ou de la cotation des produits en équivalent euros.

Cette source ajoute que ses contacts informels avec un responsable de la compagnie pétrolière nationale NIOC lui avait confirmé, début janvier, que les produits pétrochimiques seraient négociés dans un premier temps. Mais que depuis lors, les hommes ont changé.

Selon elle, à défaut de confirmation officielle, une ouverture de la Bourse iranienne du Pétrole le 20 mars 2006 lui semble crédible sur les produits pétrochimiques et les condensats. Mais pas sur le pétrole brut, et ce pour au moins trois ans. Elle a rapporté les réserves de spécialistes sur la possibilité même d'une cotation du pétrole brut pour un membre de l'OPEP, "sans parler de la cotation en euros qui pose de vraies questions techniques".

En guise de conclusion : pas plus de pétrole que d'euros !

Au final, la Bourse iranienne du Pétrole pourrait éventuellement ouvrir ses portes le mois prochain, même si l'absence de communication officielle ne plaide pas en ce sens. D'autant que le titulaire du ministère du Pétrole a changé il y a seulement trois mois. Et qu'on ne sait pas si Hamaneh prendra la direction suivie par Zanganeh, ni même si Assemipour, l'architecte du projet sous la présidence Khatami, est encore en poste sous celle d'Ahmadinejad.

Cependant, une chose est sûre : le discours des médias officiels iraniens autour de ce sujet est devenu nettement plus incisif depuis l'arrivée au pouvoir du nouveau président et la crise nucléaire. Mais on attend toujours que cela se traduise dans les faits.

Enfin, et en réponse à la polémique initiale, si la Bourse du Pétrole d'Iran est bien un projet en cours du gouvernement iranien, la cotation du pétrole brut, de surcroît en euros, ne nous semble absolument pas confirmée par les éléments et les sources que nous avons consultés.
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Message par sceptique » 20 mars 2006, 21:11

Depuis le début on savait que c'était un canular !

tom
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Message par tom » 21 mars 2006, 19:51

Un article est sorti sur Ria Novosti.


l'Iran dément des rapports selon lesquelles elle ouvrirait un marché pétrolier en euros
19:15 | 20/ 03/ 2006

TEHRAN, March 20 (RIA Novosti) - L'Iran dément lundi des articles parus dans les médias selon lesquels il s'ouvrait un marché pétrolier basé sur l'euro.

"Nous n'avons aucune information sur l'ouverture d'un marché pétrolier dans la zone économique libre de l'île de Kish (sud de l'Iran)" a déclaré le porte-parole du Ministère du Pétrole à Ria Novosti.

Il a dit que le ministère aurait été informé si le marché s'était ouvert.

le porte-parole a dit que la date exacte de l'ouverture du marché sur l"île de Kish était encore inconnu.

Des médias ont rapporté lundi que le pétrole pourrait être négocié exclusivement dans la monnaie européenne dans marché des changes iranien.

Des experts disaient que la transition en euros des paiements en dollar pour le pétrole pourrait causer des problèmes à la monnaie américaine. Toutes les ventes se font actuellement en dollars, permettant à Washington de maintenir une demande permanente pour sa monnaie nationale."

Article en anglais :

"Iran denied Monday media reports that it was to open a euro-based oil exchange.

"We have no information on opening an oil exchange in the free economic zone on Kish Island [southern Iran]," a spokesman for the Iranian Oil Ministry told RIA Novosti.

He said the ministry would have had been informed if the exchange had opened.

The spokesman said the exact date of the oil exchange opening on Kish Island was still unknown.

Some media reported Monday that oil would be traded exclusively in the European currency at the Iranian exchange.

Experts said the transition to euro from dollar in payments for oil could cause a default of the U.S. currency. All oil deals are currently made in dollars, allowing Washington to maintain permanent demand for the national currency."

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Re: IRAN OIL STOCK EXCHANGE: LA BOURSE OU LA VIE

Message par energy_isere » 21 mars 2006, 21:07

Le Mar Fév 21, 2006 7:55 pm je postais :
energy_isere a écrit :bienvenue timurlang sur le site de Oléocéne !

cependant je t' invite à constater par toi méme que "l' ouverture d'une bourse Iranienne du pétrole en Euro" semble reposer sur quasiment rien !

Recherche sur les sites arabes, et Iraniens et tu ne trouveras pas grand chose !

Comment concilier le fait qu'ils (les Iraniens) communiquent beaucoup sur le nucléaire, et qu'ils ne communiquerait rien sur cette hypothétique bourse !
Ca n'a aucun sens !

Je suis confiant, au 20 mars on verra pousser les bourgeons du printemps, et pas de bourse Iranienne du pétrole en Euro.

D'ailleurs va lire ce qui se dit à http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopi ... 6&start=15
en particuler ce que warforoil à raporté au sujet du "hoax" de Krassimir Petrov.
ben voila, on y est , pas d Iranian Oil Bourse (voir le post précedent de Tom !) et les bourgeons sortent ! :)

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