bonjour,
AJH a écrit :pragma tic a écrit :Le cours de Mario Dehove est intéressant à ce point de vue, il fait de la création monétaire à coups d'écritures comptables ? mais ne se pose jamais la question de savoir si la monnaie qu'il fait circuler existait auparavant dans les patrimoines respectifs !.
Alors tu devrais relire le chapitre 4, et en particulier la page 2 . Bien sur que cette monnaie créée à l'occasion de la demande d'un crédit n'existait pas auparavant!
Bien ! relisons le chapitre 4. Le début :
1.1 Le modèle à une seule banque
1.1.1 Les crédits font les dépôts
En distribuant du crédit les banques créent donc de la monnaie.
Considérons une entreprise X qui doit régler un fournisseur Y et supposons qu.elle soit à court de liquidités (mais l.affaire est prospère, et même, elle est à court de liquidités parce qu.elle est prospère, parce qu.elle a du investir et embaucher pour faire face à la demande très forte qui s.adresse à elle). Elle se tourne vers sa banque pour lui demander du crédit. Celle-ci lui accorde, puisqu.elle est en bonne santé financière.
Ainsi, dès l.opération de crédit, le passif de la banque s.est accru de .DX = 100 €. Ce passif étant la seule forme de monnaie existante, la quantité de monnaie en circulation s.est accrue de .DX = 100 €. Ce sont bien les crédits (.CX) qui font les dépôts (.DX puis .DY), il y a bien création de monnaie (les dépôts) par octroi d.un crédit.
Commentaires.
En premier lieu, cette démonstration est invalide. Elle prétend mettre en évidence de la création monétaire, c'est à dire prouver qu'il existe plus de monnaie à la fin qu'au début, mais ne s'en donne pas les moyens, car elle ne mesure jamais une quantité de monnaie !
En second lieu, cet exemple a consisté à faire circuler de la monnaie à deux reprises. 1) de la banque vers le fournisseur Y, 2) Du client X vers la banque. Et à constater les variations constatées dans les dépôts et créances en comptes de bilan.
Hors, si la prétention du démonstrateur, avant la démonstration, est bien de mettre en évidence une création monétaire, "
En distribuant du crédit les banques créent donc de la monnaie." sa prétention après la démonstration évolue subtilement: "
la quantité de monnaie en circulation s.est accrue de .DX = 100 €." (Ca, je ne le conteste pas, mettre en circulation de la monnaie augmente la quantité de monnaie en circulation, je suis d'accord), avant une conclusion ... incomplète :
"Ce sont bien les crédits (.CX) qui font les dépôts (.DX puis .DY), il y a bien création de monnaie (les dépôts) par octroi d.un crédit.", car si je veux bien accepter que de la monnaie soit venue créer les dépôts, il faut bien admettre que la monnaie en question a été prélevée sur d'autres dépôts simultanément, de sorte que de la destruction de monnaie est intervenue en simultanée et au même niveau que la création que veut seulement voir le démonstrateur !
Procédons validement à la même démonstration.
Pourvoyons la banque d'un patrimoine de dépôts de 1000.
Lorsqu'à la demande du client X elle règle le fournisseur Y, elle va prélever 100 dans ses dépôts, qui seront dorénavant à 900, et constater une dette de 100 sur X,
qui n'est pas de la monnaie, mais une reconnaissance de dette (deviendra de la monnaie si remboursée). Paralèllement, le fournisseur Y va simultanément constater un dépôt de 100, qui viendra éteindre la dette de X. Donc, - 100 de monnaie pour la banque, et + 100 pour Y, de la monnaie a circulé, le solde est à l'équilibre, aucune monnaie n'a été créée.
Lorsque le client X recouvre de la trésorerie, il rembourse sa banque.
Il annule alors sa reconnaissance de dette, la banque aussi, qui retrouve ses 100 en dépôts, qui avec les 900 constatés en situation précédente, viennent faire 1000 ... comme au départ.
La situation patrimoniale de la banque n'a pas changée, le solde des deux opérations traduit un transfert de 100 de X vers Y, le solde est à l'équilibre, aucune monnaie n'a été créée, à aucun moment.
J'ai l'impression très nette que l'on se moque de moi et n'apprécie pas.
Il est plus tard que vous ne pensez.
Votre plan B est mon plan A.