Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Message par energy_isere » 11 avr. 2011, 19:05

suite de ce post : viewtopic.php?p=288014#p288014
Cours de l'étain : niveau record

Porté par l'euphorie ambiante régnant sur le secteur des métaux industriels, le cours de l'étain a atteint un niveau record vendredi.

Principaux facteurs conduisant à un tel phénomène : l'affaiblissement du dollar et une demande chinoise toujours soutenue que l'offre peine à satisfaire.

La tonne d'étain s'est ainsi envolée jusqu'à 33 000 dollars sur le London Metal Exchange (LME), la Bourse des métaux londonienne, quelques minutes avant la pause méridienne, atteignant un niveau sans précédent.


Le précédent record, d'une valeur de 32 799 dollars, enregistré le 15 février dernier est désormais détrôné.

Vendredi le billet vert est tombé à son plus bas niveau depuis plus d'un an face à l'euro. Contexte rendant plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollars.

L'étain, matériau entrant dans nombre de processus industriels, a également profité du déséquilibre du marché entre offre et demande.

Si l'on en croit l'Institut international de recherches sur l'étain (ITRI), un déficit de production sur le marché mondial de l'étain est à redouter pour 2011, la demande des principaux marchés continuant de s'accroître, à l'exception du Japon.

La demande de la Chine, premier consommateur d'étain dans le monde, devrait ainsi progresser de 5% cette année, après un bond de 13% en 2010".


Or la demande devrait être difficilement satisfaite alors que persistent les inquiétudes concernant l'offre en provenance d'Indonésie. Le pays, deuxième producteur et premier exportateur d'étain dans le monde, devrait en effet enregistrer cette année une nouvelle baisse de ses exportations, une situation due en partie à des conditions météorologiques difficiles.

A noter par ailleurs que le pays est confrontée actuellement au vieillissement de ses gisements terrestres, ce qui l'oblige désormais à rechercher le minerai en offshore. Des travaux en mer qui rallongent les délais d'extraction et augmentent les coûts de production.

En 2010, les mines indonésiennes avaient dû faire face à des inondations dès juillet-août, alors que la saison sèche se prolonge en temps normal jusqu'en octobre, autorisant dans ce cas l'extraction de l'étain jusqu'à cette date. Or, peu de mines - pour la plupart familiales - n'ont pu « s'offrir » les moyens nécessaires pour pomper l'eau, provoquant au final un arrêt de l'exploitation.

L'offensive des autorités de Jakarta contre l'extraction illégale n'aura alors fait qu'accentuer le phénomène de baisse de la production.
http://www.leblogfinance.com/2011/04/co ... ecord.html

Pour votre information, les composants de votre tel portable (ou PC, oe tout aitre électronique) sont soudés sur le board avec de l' étain (allié avec d' autres petits trucs, je m'érendrais pas sur les détails ....).

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Message par energy_isere » 13 avr. 2011, 12:25

Une société multinationale dont le siége est en Suisse dont le nom ne vous dit peut étre rien, mais qui est un géants du négoce des matiéres premiéres : GLENCORE
Les marchés dans l'attente de l'introduction en Bourse de Glencore :

Les marchés étaient mercredi dans l'attente de l'annonce "imminente" de l'introduction en Bourse de Glencore, l'une des plus importantes en Europe, qui pourrait valoriser le géant suisse des matières premières à plus de 60 milliards de dollars.

L'annonce de l'entrée en Bourse à Londres et Hong Kong est "imminente" a indiqué mardi à l'AFP une source proche du dossier, tandis que l'agence Dow Jones Newswires a expliqué tabler sur une annonce jeudi et une cotation officielle à Londres à partir du 24 mai et à Hong Kong le 26 mai.

Glencore devrait placer environ 20% de son capital dès la première année de cotation sur l'indice FTSE 100 de la Bourse de Londres, sa principale place de cotation, a précisé la source sous couvert d'anonymat.

Au bout d'un an, ce pourcentage devrait passer à 50% du capital, a-t-elle ajouté.

L'entrée en Bourse de Glencore, jusqu'à présent aux mains de ses salariés, pourrait être la troisième plus grande opération de ce genre en Europe, selon les analystes, qui s'attendent à ce que la société basée à Baar (centre de la Suisse) lève jusqu'à 11 milliards de dollars.

En 1999, le groupe d'énergie italien Enel avait levé 17,4 milliards de dollars, l'opérateur allemand de télécommunications Deutsche Telekom avait obtenu en 1996 quelque 13 milliards et en 2006 le groupe pétrolier russe Rosneft avait levé 10,7 milliards.

Cette opération valoriserait Glencore à plus de 60 milliards de dollars, ont estimé les analystes de RBC Capital Markets. L'appel aux marchés "devrait créer un important intérêt auprès d'investisseurs institutionnels", selon Miriam Hehir de RBC Capital Markets.

A l'origine spécialisée dans le négoce du pétrole, la société suisse dirigée par le Sud-Africain Ivan Glasenberg s'est muée aux fil des ans en un géant des matières premières.

La discrète compagnie détient désormais en propre une grande partie de ses actifs miniers (zinc, cuivre, plomb, aluminium etc.), énergétiques (pétrole et charbon) et agricoles (coton, tournesol, blé, sucre...) et s'approvisionne auprès de 7.000 sous-traitants.


Elle possède également des installations portuaires, des entrepôts et une flotte de navires pour fournir ses clients à travers le monde.

Cette capacité à s'approvisionner et à livrer à n'importe quel endroit de la planète a permis à Glencore de dégager l'année dernière un bénéfice net (hors élément exceptionnel) en progression de 40,7% à 3,8 milliards de dollars.

Glencore, qui a émis fin 2009 des obligations convertibles pour 2,3 milliards de dollars, bute néanmoins sur des capacités de financement limitées, car elle ne peut pas à l'heure actuelle lever de fonds sur les marchés comme une société cotée.

D'où le projet d'introduction en Bourse, qui devrait lui permettre de voir plus en loin encore, en assurant le financement de ses actifs coûteux et lui offrant la possibilité d'envisager des rachats.

Glencore détient déjà un nombre important de participations dans des sociétés du secteur minier, notamment dans son homologue Xstrata dont il contrôle 34,5%.

Des rumeurs évoquent une fusion entre les deux entreprises, mais rien n'a été décidé à ce sujet, selon la même source interrogée par l'AFP.
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 7869d59134

De la à dire qu' une telle société puisse manipuler les marchés en en stockant et en cassant des prix soudainement, dans le but de profiter de la spéculation, il n' y a qu' un pas.

Et d' ailleurs, en cherchant un peu :

Glencore : comment une multinationale pille l’Afrique avec la complicité de l’Europe
(cuivre en Zambie)

Cinq ONG accusent Glencore et First Quantum de frauder le fisc zambien

et Glencore à été epinglé par le Public Eye Awards, (appelé aussi oscars de la honte)
en 2008.
http://blog.environnemental.info/2008/0 ... e-a-davos/
........
Dans la catégorie Suisse, le “Public Eye Swiss Award” est attribué à Glencore, sympathique entreprise humaniste…
Glencore (Global Energy Commodity Ressources) est extrêmement opaque, non seulement parce que le charbon qu’elle exploite en Colombie provoque des nuages de poussière noire, mais aussi parce qu’elle ne laisse pratiquement rien transparaître au dehors de ses activités. Peu connue du public, la multinationale est pourtant un géant de l’économie suisse: elle réalise le plus gros chiffre d’affaires de Suisse.
Jusqu’à récemment, son activité principale était le négoce de matières premières. Dans les années 90, Glencore s’est engagée dans la production de pétrole et de charbon, et elle possède aujourd’hui des filiales dans une quarantaine de pays. Elle extrait les matières premières de manière totalement irresponsable. La Colombie en est un exemple éloquent: les mines de charbon de l’entreprise provoquent une pollution massive qui affecte gravement la santé des populations riveraines. En outre Glencore mène ouvertement une politique hostile aux syndicats et licencie les travailleurs lorsqu’ils tentent de s’organiser. Les grèves sont réprimées par la force et les chefs des syndicats menacés de peine de mort par les milices paramilitaires. Cela n’a rien d’étonnant puisqu’une filiale de Glencore est même soupçonnée d’avoir financé depuis des années le groupe paramilitaire AUC.

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Message par Tovi » 15 avr. 2011, 19:10

Notez que la production de PC a diminuée l'an passé, ce qui diminuerait la demande en etain. Mais j'imagine qu'il entre également dans les composants d' Ipad, dont la production a explosée.
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
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Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... reprend.

Message par energy_isere » 15 avr. 2011, 19:28

A Tovi,

oui, l' etain sert au brasage des composants sur les cartes de toute l' electronique grand public.

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Message par energy_isere » 19 mai 2011, 15:48

Suite de ce post viewtopic.php?p=291945#p291945 sur Glencore.

Glencore vient donc de réussir à lever 10 milliards de $ en introduisant des titres en Bourse.
Glencore : a introduit ses titres à 530 pence à Londres.

Glencore annonce qu'il a placé en Bourse de Londres 1.137 millions de ses actions au prix unitaire de 530 pence, quand 31.250.000 titres ont été vendus à Hong Kong à 66,53 dollars hongkongais pièce. Le groupe de Baar, en Suisse, a levé au total 10 milliards de dollars, dont 2,1 milliards viennent de vente de titres par les actionnaires historiques.

La fourchette annoncée au début du mois était de 480 à 580 pence, le prix annoncé se situant donc exactement au milieu.

La négociation du titre Glencore a débuté en Bourse de Londres ce matin : après une ouverture à 548 pence, le titre revient à cette heure à 545 pence.

Le PDG du groupe, Ivan Glasenberg, a déclaré que “l'offre de Glencore a rencontré un intérêt substantiel chez les investisseurs”.

L'opération, qui valorise le négociant en matières premières et détenteur d'actifs miniers de l'ordre de 36 milliards de livres sterling, soit 59,2 milliards de dollars ou 41,5 milliards d'euros, est la plus importante des introductions jamais réalisée sur le segment Prime du marché de Londres. Il s'agit aussi de la la 1ère introduction simultanée à Londres et Hong Kong.

Un 'noyau dur' d'investisseurs a souscrit environ 31% des titres offerts, ce qui représente 3,1 milliards de dollars. 'Il s'agit d'un des plus importants 'noyaux durs' jamais vus lors d'une introduction en Bourse', estime le groupe qui ajoute que de tels pactes d'actionnaires sont rares lors des opérations réalisées hors d'Asie. Le pacte en question contraint ses membres à conserver leurs titres au moins six mois.

Les titres placés à Hong Kong correspondent à 2,7% de l'offre.
http://www.boursorama.com/international ... 8b40174467

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Re: Re:

Message par energy_isere » 20 mai 2011, 20:39

Glencore prend pour administateur Tony Hayward :evil:
vous savez, celui qui présidait BP au moment de la catastrophe dans le golfe du Mexique.

Image

scan du Nouvel Obs de cette semaine.

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Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... reprend.

Message par kercoz » 21 mai 2011, 08:55

Sur FR Cult . ce matin , emission d'économie (8h45) , on parle de Glencore qui anticiperait des gros remous sur las matieres premieres .....

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Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... reprend.

Message par energy_isere » 25 mai 2011, 22:16

Ce qu'il faut savoir sur le sulfureux Glencore

L'Expansion.com - publié le 25/05/2011

Ce mercredi, Glencore a réalisé une entrée, un peu décevante, à la Bourse de Hong Kong. Jusqu'alors connu pour sa grande discrétion, frolant l'opacité, le géant suisse des matières premières va être obligé de lever le voile sur ses activités.


Une réussite très secrète
Parti de presque rien, le groupe minier, qui dirige ses activités mondiales depuis le petit village de Baar dans le centre de la Suisse, est aujourd'hui l'un de géants mondiaux des matières premières. Difficile d'en savoir beaucoup plus sur l'entreprise qui depuis sa création en 1974, est entourée d'un halo de mystère. Son actuel dirigeant, Ivan Glasenberg, qui devrait toucher 9,6 milliards de dollars grâce à l'introduction en Bourse, n'a donné qu'une seule interview depuis qu'il est à son poste. Il serait même resté inconnu du magazine économique Bilanz qui dresse chaque année les plus grosses fortunes de Suisse. Pourtant la réussite de l'entreprise, elle, n'est pas passée inaperçue. Fondée par le sulfureux trader Marc Rich, poursuivi à plusieurs reprises pour corruption et évasion fiscale, l'entreprise n'a eu de cesse d'appliquer sa stratégie de discrète expansion. Dans les années 90 notamment Glencore, qui s'appellait encore Marc Rich & Co, rachète d'importantes participations dans des sociétés d'extraction minières pétrolières, de transformation etc...C'est certainement à cette diversification dans des activités plus industrielles que le groupe doit son succès. Plus qu'un acteur majeur du négoce, Glencore est en effet aujourd'hui le propriétaire d'une grande partie de ses actifs miniers, énergétiques et agricoles. Le géant - 57.000 employés dans le monde- détient par ailleurs des installations portuaires, des entrepôts et une flotte de navires pour fournir ses clients. Cette capacité à s'approvisionner et à livrer à n'importe quel endroit de la planète a permis à la société de dégager l'année dernière un chiffre d'affaires de 145 milliards de dollars et un bénéfice net de 3,8 milliards de dollars.

Une introduction en Bourse colossale
En quête de liquidités pour procéder à de nouvelles acquisitions, le géant suisse des matières premières ne pouvait éviter éternellement une introduction en Bourse. Mardi et mercredi il a donc fait son entrée successive sur les places de Londres et de Hong Kong. Une opération très attendue des investisseurs : 6,4 milliards de titres (soit près de 20% du capital de l'entreprise) ont été délivrés. Mais qui n'a pas obtenu le succès escompté. Mardi, le titre s'est en effet échangé légèrement au-dessous de son prix de lancement de 530 pence. Selon les premières estimations londoniennes, la valeur boursière de départ de Glencore s'approcherait de 59,2 milliards de dollars, contre 63 milliards prévus initialement par les analystes les plus optimistes. Certains mettent en avant la baisse récente des matières premières qui aurait pu peser sur le titre, ou encore la spéculation qui a entouré l'opération depuis son officialisation. De fait, cela fait plusieurs mois maintenant que l'entreprise a révélé ses intentions, et annoncé que des "cornerstone investors", des investisseurs choisis en amont de l'opération, étaient déjà sur les rangs. C'est le cas du fonds d'Abu Dhabi ou encore d'UBS, qui ont souscrit à l'opération avant que le livre d'ordres soit ouvert. Bien que plus difficile que prévue, cette introduction en Bourse n'est pas ce qu'on peut appeler un échec : elle reste la troisième plus importante jamais réalisée en Europe, et a permis à l'entreprise de lever 7,5 milliards de dollars sur la place de Londres.

Une réputation controversée
Si son succès est indéniable, l'entreprise que certains appellent la "Goldman Sachs des matières premières" a une réputation controversée. A plusieurs reprises elle s'est faite épinglée pour ses pratiques peu éthiques. En 2003 par exemple elle a fermé, sans plan social ni préavis, l'usine Metaleurop de Noyelle-Godault, laissant 830 salariés sur le carreau et un site industriel ultra-pollué, ce qui avait provoqué l'ire de Jacques Chirac, alors président de la République. Cinq ans plus tard, elle recevait le prix du Public Eye Awards de la multinationale la plus irresponsable. Récemment, c'est un documentaire de France 5 qui s'est attaqué à l'entreprise (Zambie, à qui profite le cuivre ?) dénonçant les manipulations financières et comptables auxquelles se livre Glencore pour se soustraire à l'impôt en Zambie. En interne également, certains dénoncent l'utilisation de méthodes ancestrales et misogynes. Avec son introduction en Bourse néanmoins, l'entreprise, qui va être soumise à d'importantes obligations de transparence, risque d'être obligée de changer de comportement.
http://lexpansion.lexpress.fr/entrepris ... 56140.html

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Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... reprend.

Message par energy_isere » 08 juin 2011, 12:58

Allez les fonctionnaires de l' UE, lachez pas le morceau.
Mines en Zambie: l'UE ne veut plus financer Glencore

BRUXELLES AFP / 01 juin 2011

La Banque européenne d'investissement (BEI), bras financier de l'UE, a décidé de ne plus accorder pour l'instant de financements au géant suisse des matières premières Glencore, soupçonné d'évasion fiscale en Zambie.

En raison de préoccupations graves sur la gouvernance de Glencore qui ont été mises en lumière récemment (...), le président de la BEI a demandé à ses services de refuser toute nouvelle demande de financement émanant de cette société ou de l'une de ses filiales, selon un avis publié sur le site de la banque.

L'avis précise que la BEI a lancé une enquête interne et averti l'Office européen antifraude (OLAF) après la fuite d'une version provisoire d'un audit fiscal concernant la mine de cuivre de Mopani (MCM), en Zambie, dont Glencore est actionnaire majoritaire.

Ce site compte des activités d'extraction de cuivre ainsi qu'une fonderie, et est très controversé. Les organisations non-gouvernementales lui reprochent depuis des années d'être très polluant, avec d'importantes émissions de dioxyde de soufre. Elles l'ont aussi accusé plus récemment d'évasion fiscale.

Dans une réaction envoyée à l'AFP, Glencore rejette ces accusations.

Les allégations sont basées sur une déclaration incomplète, un projet d'étude de bureau qui a été distribué en Zambie il y a plusieurs mois. Nous publiquement réfuté les +conclusions+ du projet de ce document à l'époque, a expliqué un porte-parole.

Nous sommes confiants que nous serons complètement exonérés de ces accusations, a-t-il ajouté.

La BEI avait accordé en 2005 à MCM un prêt de 48 millions d'euros, qui a financé en partie la rénovation d'un des fours de la fonderie, censée réduire les émissions polluantes. Le remboursement de ce prêt s'étale normalement jusque 2016.

La BEI précise toutefois que si l'enquête devait conclure à une évasion fiscale (...), ceci exposera clairement MCM à des pénalités financières locales, infligées par les autorités de Zambie, et pourrait conduire à un remboursement anticipé du prêt de la BEI.

L'ONG Les Amis de la Terre a salué la décision de la banque, tout en l'appelant dans un communiqué à ne pas se contenter d'une annonce symbolique et à réformer ses pratiques en profondeur pour ne plus investir de fonds européens dans aucun projet controversé.
http://www.romandie.com/news/n/_Mines_e ... 112206.asp

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Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... reprend.

Message par energy_isere » 21 déc. 2011, 10:16

trouvé dans le site du British Geological Survey :

Average quantities of the main minerals and metals that are used in a person's lifetime in the UK at 2004 rates of consumption.

Quantité moyenne utilisée de minéraux et métaux dans une vie entiere d' un citoyen Britannique au train de consommation de 2004.

Image

source: cette page http://www.bgs.ac.uk/mineralsuk/mineralsYou/howUse.html

ces chiffres donnent le tournis.....

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Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... reprend.

Message par nemo » 21 déc. 2011, 13:37

Intéressant. Une comparaison avec les années 60 et 80 serait instructif je pense.
"Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra libre"
Saint Jean 8, 32
"Dans le spectacle la vérité est un moment du mensonge"
Debord
"Aucun compromis sur les principes, toutes les adaptations sur le terrain."
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Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... reprend.

Message par energy_isere » 07 janv. 2012, 19:34

en relation avec ce post du méme fil : viewtopic.php?p=287714#p287714

Christophe Boltanski vient de sortir ce livre sur l'enquéte qu' il a faite au sujet de la cassitérite extraite au Kivu.

Image
Présentation de l'éditeur
Qui connaît la cassitérite ?
C'est le principal minerai de l'étain. On le trouve partout, dans nos téléphones portables, nos radios, nos télévisions... Mais à quel prix ?
Dans ce livre-enquête, cette traque policière sur plusieurs continents, Christophe Boltanski nous révèle l'origine de ces "minerais de sang".
Depuis les mines du Nord-Kivu au Congo, où des gamins africains s'enfoncent sous la terre au péril de leur vie jusqu'aux tours de La Défense, où des entreprises mondialisées disent tout ignorer du chemin qu'empruntent les minerais, notre reporter-écrivain a suivi le fil hasardeux, dangereux, qui mène de l'ombre de ces esclaves modernes à la lumière de notre consommation quotidienne.
De l'Afrique des gueres oubliées au London Stock Metal Exchange, des usines de Malaisie aux poublelles à ciel ouvert du Ghana, en passant par Bruxelles et Paris, c'est un roman-vrai, tissé d'argent, d'influences obscures, de politique.
Le véritable visage du post-colonialisme.


Biographie de l'auteur
Christophe Boltanski est grand reporter au Nouvel Observateur. Il est l’auteur chez Grasset des Sept vies de Yasser Arafat avec Jihan El-Tari (1997) et de Chirac d’Arabie avec Eric Aeschimann (2006).
http://www.amazon.fr/Minerais-sang-Chri ... 2246764718

J' ai lu de longs passages à la librairie.

Par ailleurs dans le Nouvel Obs papier de la semaine passée il y a 3 pages la dessus.

Dans la version Web on trouve encoer ce jour cet article (peut étre que ca ne durera pas ...lisez vite )
Congo-Kinshasa : les esclaves oubliés du monde moderne

Ecoutez la petite vidéo de l' auteur, durée 3 minutes.

Image
Porteurs avec leur sacs de minerai. (Patrick Robert-Grasset)

Image

Du vrai journalisme d' investigation. C 'est trop rare.

Du méme genre que le livre de Pierre Enderlin ''un monde de brut, Sur les routes de l'or noir '' que j' ai mentionné il y a environ 3 ans.

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Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... reprend.

Message par energy_isere » 12 janv. 2012, 19:39

Une mine de Nickel en Europe, en Finlande. C 'est la ''Talvivaara mine''.

entrée Wikipedia : http://en.wikipedia.org/wiki/Talvivaara_Mining_Company

''The mine has reserves amounting to 1 billion tonnes of ore grading 0.22% nickel, 0.13% copper, 0.5% zinc and 0.02% cobalt thus resulting 2.2 million tonnes of nickel, 1.3 million tonnes of copper, 5 million tonnes of zinc and 0.2 million tonnes of cobalt.[8] 90% of the nickel is deposited in black schist rock, which contains 31% sulfides, most of which consist of iron sulfide minerals.''

0.22 % de Nickel dans le minerai ! C 'est vraiment pas beaucoup.

et pourtant ca suscite gros interets :

Image

autre photo ici : http://photostp.free.fr/phpbb/viewtopic ... c5#p347390

et il y a méme un peu d' Uranium qui est récupéré comme sous produit.
voir comment dans ce pdf : http://www.talvivaara.com/files/talviva ... 10_ENG.pdf

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Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... reprend.

Message par energy_isere » 03 févr. 2012, 14:11

Grande-Bretagne : le vol de métaux, nouvelle ruée vers l'or

L'oeuvre d'art était assurée pour 600.000 euros, mais ceux qui l'ont dessoudée de son socle dans un parc londonien appartiennent probablement à l'un des multiples gangs de voleurs de métaux de la capitale britannique, uniquement intéressés par la valeur au poids du bronze.

La sculpture de Barbara Hepworth, dérobée dans la nuit du 19 au 20 décembre 2011, relève certainement d'un phénomène qui coûte l'équivalent de 840 millions d'euros par an à l'économie britannique.

Si elle a bien été fondue dans une casse, comme le suppose la police, elle n'a rapporté que quelques centaines ou milliers d'euros aux voleurs.

"C'est une équation absurde", s'indigne Angela Conner, sculptrice et ancienne assistante de Barbara Hepworth, amie d'Henry Moore et figure majeure de l'art britannique d'après-guerre. "C'était une oeuvre d'art sans prix."

Sans prix pour la postérité, pas pour les marchés. Le prix des métaux flambe: en février 2011, la tonne de cuivre a dépassé les 10.000 dollars, un record historique. Et entre 2009 et 2011, le prix du minerai de fer a doublé.

Plaques d'égouts, câbles, toboggans, pots catalytiques, plaques funéraires, abribus, toitures, monuments aux morts, portails de maison, escaliers de secours... la liste des objets volés s'est considérablement allongée en 2011.

Au point que le gouvernement prépare un projet de loi pour interdire aux ferrailleurs de se faire payer en liquide dans les casses, et pour augmenter les pénalités en cas de vol.

La riposte se veut à la mesure des nuisances provoquées par ces vols : retards dans les transports ferroviaires, réseaux de communication coupés, monuments publics et églises endommagés...

Scotland Yard a créé en octobre dernier une équipe spéciale à Bexley, un quartier à l'est de Londres particulièrement touché, où agents de police, des transports et des réseaux de télécommunications travaillent désormais ensemble.

Dans le reste de la capitale, la police multiplie les contrôles de véhicules et descentes dans les casses. Soixante voleurs ou receleurs ont été arrêtés depuis octobre dernier.

Les transports publics affectés

"A 400 livres (480 euros) le volet, pas étonnant qu'ils reviennent!", s'exclame un policier après l'arrestation de trois Bulgares soupçonnés d'avoir arraché un volet en aluminium dans une zone industrielle du nord de Londres, dans la soirée du 19 décembre, avant de revenir le lendemain matin, pour tenter d'en dérober d'autres.

L'activité est lucrative mais dangereuse. D'après la police londonienne, deux personnes meurent chaque mois, en moyenne, en essayant de dérober des câbles à haute tension ou en opérant à proximité d'une voie ferrée.

"La sécurité du public est parfois aussi affectée, explique David Chinchen, commissaire à Wandsworth (Londres). Nous avons eu le cas de vols de groupes électrogènes dans des hôpitaux, dont le fonctionnement a été perturbé."

Les dégâts infligés aux transports publics justifient à eux seuls une action d'envergure.

Network Rail, en charge du réseau ferroviaire britannique, a enregistré 16.000 heures de retards causées par les vols de métaux durant les trois dernières années.

La police des transports a fini par placer le problème en deuxième position sur sa liste de priorités, juste après le terrorisme.

Autre secteur très touché, les télécommunications: la réparation peut demander plusieurs jours quand des câbles à fibre optique sont abimés.

"On a affaire aussi bien à des opportunistes qu'à des gang bien organisés, raconte David Chinchen. Certains utilisent des techniques assez sophistiquées, ils enfilent des faux uniformes et se font passer pour des employés des entreprises concernées, par exemple."

La police doit agir vite, pour intercepter les véhicules des voleurs avant que les objets ne soient fondus. Le 13 janvier, 1.000 fûts à bière en aluminium ont ainsi été saisis juste à temps dans le nord de Londres.

Quand il s'agit de plaques commémoratives ou d'oeuvres d'art, la perte est irremplaçable. Heureusement, "la plupart de mes sculptures sont monumentales, donc quasiment impossible à déloger!" relève Angela Conner.
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Tovi
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Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... reprend.

Message par Tovi » 03 févr. 2012, 14:42

De toute façon c'était moche. Elle pourra toujours les refaire en bois, c'est plus écologique.

La "postérité"..pfff. Mieux vaut ne pas réaliser ses oeuvres éternelles en métaux rares, sous peine de recyclage rapide :mrgreen:
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
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