Non, je ne le pense pas, je me le suis demandé en le postant (car ça peut être interprété n'importe comment), mais ça exprime bien ce que me fait ressentir ce fil, sur lequel des gens, en manipulant des modélisations complexes, arrivent à des conclusions simples (c'est la faute aux banquiers !) et des solutions faciles (il faut monétiser la dette !) dont je doute de la réalité.AJH a écrit :" Heureux les simples d'esprit ! "
ca c'est peut être en trop dans ta réponse, non ?
je préfère ça à : c'est la faute aux immigrés, mais pour moi, ça relève du même tonneau, que ça parte d'un bon sentiment est louable, mais les bonnes intentions ont peut-être tué plus de gens que les mauvaises dans l'histoire ; évaluons les dégâts respectifs de l'extrême gauche et de l'extrême droite ...
Oui, ça je crois que je le comprends, on peut espérer que ce soit sans conséquences et qu'on repousse donc encore un peu le rappel à la réalité... Mais jusqu'à quand ? éternellement ? vaste programme !AJH a écrit :Bon, je passe et je réponds à tes objections.
1 - une monétisation de la dette (aux échéances des obligations) ne pénalise pas les rentiers. La dette devient simlement "stockée".
Je suis d'accord aussi, sur le principe avec cette affirmation, mais je postule l'existence d'un principe de base : rapport entre monnaie circulante et richesses circulantes.AJH a écrit :2 - argument monétariste de la quantité de monnaie générant l'inflation:
a) on en a déjà parlé je crois: les causes de l'inflation sont multiples ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Inflation# ... 7inflation )
Je ne le sais pas, mais en raison même de la complexité défendue ci-dessus, ce n'est pas un argument décisif. Je suppose qu'il y a eu un peu d'inflation sur cette période, et il suffit qu'il y ait eu une épargne importante pour équilibrer le reste... ou autre chose.AJH a écrit :b) de 2002 à 2008 on est sur une pente de création monétaire de 10% par an : où est l'inflation générale de l'IPC ?
Oui, ça aussi je crois le comprendre et ça me semble vrai. Mais quand on retire de la liquidité en vue de réguler l'inflation, ça se traduit par quoi dans le monde réel ? C'est cet aspect que j'aimerais connaître, car j'ai la curieuse croyance que rien n'est gratuit.AJH a écrit :3 - Sur la quantité de monnaie globale en circulation: si la BCE émets pour la zone euro disons 1000 milliards par an pour l'achat de nouveaux titres de dette pour remplacer ceux arrivant à échéance, elle peut très facilement (puisque c'est son rôle d'ailleurs) réguler à concurrence la possibilité de création monétaire par les banques commerciales (taux refi, taux de R.O.), afin que la quantité totale M3 reste constante ou ne varie que selon ses critères (4,5% par an![]()
Pour moi, dans ma représentation, la création monétaire actuelle est relativement corrélée au processus de création des richesses, et la preuve pour moi c'est que ça fonctionne (nait à peu près ?) Donc, dans cette représentation, la monnaie venant des marchés est de la monnaie "corrélée" à de la richesse, et de ce fait, non inflationniste.AJH a écrit :4 - d'où vient actuellement la monnaie des intérêts payés qui correspondent à des achats nouveaux titres de dette supplémentaires, si ce n'est d'une création monétaire?
Le pas nécessairement est là pour me rassurer ?AJH a écrit :En conséquence: La monétisation de la dette publique n'augmente pas nécessairement la masse monétaire.