[Monnaie] l'EURO

[krolik]

A la création de l'euro il fallait 0,85 US dollar pour un euro, et puis l'euro s'est mis à monter..
Je me souviens parfaitement d'un commentateur journaliste économique annonçant que si l'euro atteignait 1,17 US dollar, ce serait grave pour l'économie de l'Europe... Ensuite le même commentateur n'a plus fait de remarque à ce sujet.
Aujourd'hui l'euro vient de passer sous 1,25US dollar.. Est-ce vraiment inquiétant ? Ou est-ce le retour à un taux de change plus normal ?
@+

[Cassandre]

Ben c'est moins intéressant pour légaliser ses sharewares et acheter ses Converse… à part ça… 

(OK, je sors)

[Remundo]

Pour revenir à ce que disaient AJH, Mobar et Rico

ces 750 milliards d'euros, ni les Etats ni les Banques, même centrales, ne les ont...

Elles ont simplement dit qu'elle garantiraient l'émission d'obligations jusqu'à hauteur de 750 Mds...

Pour cela elles ont 2 leviers:
- soit elles vont chercher l'épargne et la trésorerie restantes cher les particuliers et les entreprises qui consentiront à souscrire à ces obligations (pas sûr d'être remboursés vu le contexte...)
- soit elles vont faire ce qui est leur spécialité : créer un compte artificiel provisionné par un gros chiffres artificiel à arroser à droite et à gauche moyennant intérêt (ce qui s'appelle la l'érosion monétaire en temps normal, et la dévaluation quand on engage les centaines de Mds€ sur des comptes déconnectés de la vie réelle comme on change de chemise)...

Les marchés savent que ces 750 Mds€ n'existent pas et sont donc encore très volatiles... On ne sait pas si les trésoreries vont se mobiliser à des taux raisonnables ou si on part dans la gabegie de la dévaluation (où les liquidités issues de l'économie réelle perdent de leur valeur alors que c'est elle qui soutient tout le système.)

Pour l'instant, les Etats tentent des politiques de rigueur pour recourir le moins possible à ce prêt pour le moment fantoche... Le problème est que cela peut soulever des révoltes, et quand bien même ce n'est pas le cas, cela peut paralyser les économies et donc faire chuter les recettes fiscales... cercles vicieux.

[AJH]

Effectivement injecter 750 milliards d'euros (qui cependant ne représentent que 8% de la masse monétaire totale sur la zone euro) pourrait créer un peu d'inflation.. mais est ce vraiment un problème ?

Ceci dit la zone euro étant loin d'être une zone monétaire optimale ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_mon%C ... e_optimale ), cette décision est un sparadrap sur une jambe de bois: l'euro ne peut plus fonctionner en "euro unique", mais seulement en "euro commun" avec réintroduction de monnaies nationales

Je pense (et je l'écris depuis longtemps) qu'il vaudrait mieux que la BCE monétise progressivement toutes les dettes souveraines des États de l'euro, progressivement, sur une ou deux décennies, afin que toute la dette soit transférée, sans intérêts, à la Banque Centrale (cette proposition est également valable pour chaque pays si l'euro explose).

[mobar]

Je pense (et je l'écris depuis longtemps) qu'il vaudrait mieux que la BCE monétise progressivement toutes les dettes souveraines des États de l'euro, progressivement, sur une ou deux décennies, afin que toute la dette soit transférée, sans intérêts, à la Banque Centrale (cette proposition est également valable pour chaque pays si l'euro explose).

A quoi sert de monétiser de la dette avec des consommateurs sans emploi et sans moyens?

Tant que la captation de la richesse sera organisée par quelques uns à leur seul profit, il ne pourra y avoir de renversement de tendance. Les annonces de mobilisation pour sauver la Grèce ont fait pschittt, n'en déplaise à Alain Minc.

Les spéculateurs n'ont pas été punis, ils ont juste augmenté leurs profits en revendant plein pot mardi ce qu'ils avait acheté à la casse vendredi. Et rebelotte cette semaine!

Le collapsus global se prépare, ceux qui ont encore des économies à la banque devraient songer à les transformer en matières négociables dans l'aprés effondrement.

[Cassandre]

Heureux les gens à découvert, car ils n'ont rien à perdre !

[dubyda]

Ca a un rapport avec le pic pétrolier ?

ça repousse encore le pic pétrolier aux calandes grecques
Sans crise financière, Madoff serait encore en liberté, la Grèce serait prête à organiser de nouveaux jeux olympiques etc... En tout cas cette crise budgétaire a bien un lien avec la crise financière entamée en 2007 qui a un lien avec la crise des subprimes elle même peut être partiellement liée avec la crise de l'emploi dans le secteur automobile américain lié à la hausse incessante du prix de l'essence aux USA jusqu'en 2008 donc à l'approche ou au pic pétrolier lui-même. Bon c'est un point de vue...

[rico]

Heureux les gens à découvert, car ils n'ont rien à perdre !

[Remundo]

oué, juste un pain à acheter et l'électricité à payer... à moins d'être en autarcie complète, mais cela ne concerne plus grand monde dans nos sociétés artificielles hyperurbanisées.

[AJH]

A quoi sert de monétiser de la dette avec des consommateurs sans emploi et sans moyens?

Tant que la captation de la richesse sera organisée par quelques uns à leur seul profit, il ne pourra y avoir de renversement de tendance. Les annonces de mobilisation pour sauver la Grèce ont fait pschittt, n'en déplaise à Alain Minc.

Les spéculateurs n'ont pas été punis, ils ont juste augmenté leurs profits en revendant plein pot mardi ce qu'ils avait acheté à la casse vendredi. Et rebelotte cette semaine!

Tout à fait d'accord. La monétisation des intérêts de la dette nous donnerait déjà un appel d'air de 40 à 50 Md€, permettant des investissements collectifs (énergie renouvelable) créateurs d'emplois et bons pour notre balance commerciale très déficitaire pour le moment.

Mais le plus urgent est donc de sortir de l'euro "monnaie unique" pour des monnaies nationales et un "euro commun" ... propositions que l'on voit apparaitre à droite comme à gauche (la coalition l'UMP-PS l'ignore superbement et ne veut même pas en débattre )

[mobar]

Sortir de l'euro ne changera rien, ce que l'on a besoin c'est d'un électrochoc.

Le système financier doit comprendre qu'on ne peut créer de richesse sans création de valeur.

La monnaie aurait du rester un moyen de financement de la création de valeur et sa valeur représentative d'une richesse effective. Elle est devenu un élément complètement décorrélé de la valeur des actifs possédés par les institutions qui la créent.

La crise de confiance actuelle est due à la perte de vue des fondamentaux, passé un certain seuil d'endettement plus rien n'est possible. On doit envisager la cessation de paiement voire l'élimination des créanciers.

Dans le passé cela s'est souvent terminé par de "bonnes guerres".

Qui sera le nouvel ennemi héréditaire à l'heure de la mondialisation?

[Remundo]

+1 à Mobar. Plussoyons

[AJH]

Bien sur que Mobar a raison, mais il y a ce qui est de l'ordre du vœux pieux (de l'espoir) et ce qui est de l'ordre du possible .
Pour le moment je pense que pousser à la sortie de "l'euro unique" et de la monétisation de la dette publique pourrait donner des résultats de l'ordre du "possible".

[mobar]

Est-ce que cela suffira à relancer l'économie ou plutot à la rediriger selon des principes de fonctionnement plus sains?

On peut en douter, trop de systèmes fonctionnent sans créer de valeur, sur des principes hérités des dérives passées (dette, cavalerie, bulles financières à répétition ...).

La baudruche pleine de pétrole va bientôt se dégonfler et rien ne viendra la remplacer.

On va devoir recadrer nos consommations, redéfinir ce que peut être le confort, rechercher la vrai valeur ajoutée de nos activités ... et alors ,peut être, le système pourra repartir.

En tous cas ce sera un changement complet de direction ... ou le chaos!

[mrlargo]

Le système financier doit comprendre qu'on ne peut créer de richesse sans création de valeur.

C'est marrant, je dirais pratiquement le contraire:

Le système financier doit comprendre qu'on ne doit pas créer de valeur sans création de richesse.

J'ajouterais qu'il doit comprendre qu'on ne peut pas créer non plus d'intérêts sans créations de richesses toujours en augmentation.