[Crise] L' économie réelle en difficulté
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- kercoz
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
Contrinfo redémarre fort :http://contreinfo.info/
A LA UNE
La crise orientale qui pourrait couler l’Eurozone, par Wolfgang Münchau
23 février 2009 17:10
« Cette crise a débuté aux États-Unis, mais c’est en Europe où elle pourrait se transformer en catastrophe, » avertit à son tour Wolfgang Münchau, éditorialiste au Financial Times, qui estime que la crise du crédit qui couve en Europe de l’Est pourrait emporter l’eurozone dans la tourmente. Que faire ? Accélérer le processus d’entrée dans l’euro des pays de la région, propose-t-il, en abandonnant des critères de convergences devenus obsolètes - voire absurdes - comme celui qui exige de se rapprocher des taux d’inflations les plus bas de la zone, et qui pourrait bientôt se traduire par une obligation de déflation. Lire.... »
Europe de l’Est : risque systémique, par Ambrose Evans-Pritchard
21 février 2009 22:58
La quasi totalité des emprunts des pays d’Europe de l’Est, d’un montant équivalent à 1700 milliards de dollars, sont détenus par des banques européennes. Lourdement endettés à court terme, ces pays devront rembourser ou refinancer l’équivalent de 400 milliards de dollars cette année. La défaillance de l’un d’entre eux aurait des conséquences catastrophiques sur le système bancaire européen, avertit Evans-Pritchard. Lire.... »
A LA UNE
La crise orientale qui pourrait couler l’Eurozone, par Wolfgang Münchau
23 février 2009 17:10
« Cette crise a débuté aux États-Unis, mais c’est en Europe où elle pourrait se transformer en catastrophe, » avertit à son tour Wolfgang Münchau, éditorialiste au Financial Times, qui estime que la crise du crédit qui couve en Europe de l’Est pourrait emporter l’eurozone dans la tourmente. Que faire ? Accélérer le processus d’entrée dans l’euro des pays de la région, propose-t-il, en abandonnant des critères de convergences devenus obsolètes - voire absurdes - comme celui qui exige de se rapprocher des taux d’inflations les plus bas de la zone, et qui pourrait bientôt se traduire par une obligation de déflation. Lire.... »
Europe de l’Est : risque systémique, par Ambrose Evans-Pritchard
21 février 2009 22:58
La quasi totalité des emprunts des pays d’Europe de l’Est, d’un montant équivalent à 1700 milliards de dollars, sont détenus par des banques européennes. Lourdement endettés à court terme, ces pays devront rembourser ou refinancer l’équivalent de 400 milliards de dollars cette année. La défaillance de l’un d’entre eux aurait des conséquences catastrophiques sur le système bancaire européen, avertit Evans-Pritchard. Lire.... »
Dernière modification par kercoz le 23 févr. 2009, 19:23, modifié 1 fois.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)
- papy_russe
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
Moi non plus, mais je ne résiste pas : Bof. Il y a les mêmes concours tous les ans aux mêmes dates , par exemple : http://www.service-public.fr/actualites/00305.html alors ... pour ne pas être au courant il faut le faire !kercoz a écrit :Vraiment pas envie d'entamer un débat sur ...par ex les concours ...affichés uniquement qqs jours pour les "autres" et depuis 6 mois sur le tableau des boites .
Pour le reste, la décrédibilisation du syndicalisme et socialisme , je n'en sais rien et je ne peux ni confirmer ni infirmer tes dires.
Je ne chante pas pour passer le temps [J. Ferrat]
- sylva
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
+1papy_russe a écrit :Oui une marge conséquente d'environ 30% (en faveur des salariés du privé) à qualification, diplômes et ancienneté égale (au moins pour les cadres). D'autre part dois-je préciser que pour être fonctionnaire il faut passer un concours (souvent très difficile : niveau élevé, peu de places , beaucoup de candidats) et qu'il ne s'agit en aucun cas de baisser sa culotte ...etc. Il n'appartient qu'à ceux qui envient les fonctionnaires de passer les concours. J'arrêterai là le HS mais franchement Kercoz, y'a des baffes qui se perdent.kercoz a écrit :Ne t'en fais pas , il y a de la marge . On est en situation de survie .qd il sera facile de renter "en" fonction publique sans baisser culotte ou faire jouer relationnel ou népotisme ça sera un signe.
j'avais peur d'avoir mal compris, mais non....

](./images/smilies/eusa_wall.gif)
certes il y a maintenant de plus en plus de vacataires, contractuels, bref : non-titulaires, recrutés sans concours mais davantage selon des voies qui se rapprochent du privé, donc, oui, connaissances, familles etc...
le concours, lui, est anonyme, du moins pour la partie épreuves écrites.
La Terre est bleue comme une orange. Paul Eluard
Il n'y a que la fiction qui dise le vrai. Vladimir Nabokov
Un écran, ça empêche de voir ; c'est sa fonction.
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
Le Monde - 22 février 2009 - Chronique Environnement - Hervé Kempf
Blork et le chômage
Blork regardait la pile des messages d'approbation. Bizarre. Aucune critique. Blork devina que les grands mamamouchis se contrefichent des petits blorks. Soudain, il aperçut un bout de papier : "Monsieur Blork, vous m'avez fait de la peine. Vous avez écrit que la crise était une bonne nouvelle. Avez-vous pensé aux chômeurs ? C'est dur. Signé : Blic."
Blork soupira. Il avait été chômeur, il avait connu l'angoisse, il pouvait redevenir chômeur. Il prit sa plume. "Ma chère Blic, quand une voiture fonce à vive allure vers un mur, c'est une bonne nouvelle si un pneu éclate et oblige à s'arrêter très brutalement. Les passagers sont drôlement secoués, ils se cognent la tête et les épaules. Ils ont mal et ils ont peur. Mais ils ne sont pas rentrés dans le mur."
L'important est là : ne pas rentrer dans le mur. Nous approchons de la limite de regénération par la biosphère des effets de l'activité humaine. Percuter cette limite nous plongerait dans un chaos écologique et social qui rendrait enviable le sort des chômeurs d'aujourd'hui. Or, même quand la voiture de l'économie allait très vite, elle ne parvenait pas à trouver un emploi à tout le monde.
Le Bureau international du travail (BIT) a constaté que, malgré une croissance de 5 % en 2007, le chômage dans le monde n'avait pas baissé. Pourquoi ? Parce que la productivité n'a cessé d'augmenter depuis trente ans : près de 1,7 % par an dans les pays de l'OCDE. 1,7 % par an, cela paraît peu. Mais cela signifie qu'un même temps de travail produit aujourd'hui 65 % de biens de plus qu'en 1980. En réalité, l'emploi court derrière la productivité comme l'âne derrière la carotte. Il faudrait partager le travail.
Par ailleurs, la part des salaires dans les pays développés - sauf dans quelques pays, dont la France - a reculé de 10 % depuis 1976 au profit des revenus du capital, selon le rapport "Growing unequal" publié par l'OCDE fin 2008. Pour amortir les dégâts du freinage sur les plus pauvres et orienter l'économie dans une autre direction, on pourrait rebasculer cette part de la richesse collective vers le travail. Ça s'appelle partage des richesses.
Enfin, on peut faire des politiques qui créent de l'emploi plutôt que favoriser des intérêts douteux. Par exemple, les mamamouchis veulent créer un deuxième réacteur nucléaire pour 5 milliards d'euros, qui assurera 500 emplois permanents. Le même investissement pourrait financer des travaux d'efficacité énergétique qui créeraient dix fois plus d'emplois. Autre cas : l'agriculture continue à détruire des emplois, parce que la terre se concentre entre quelques mains ; on pourrait créer beaucoup de nouvelles fermes, en changeant les dispositifs d'accès à l'exploitation agricole pour les jeunes.
Alors, chère Blic, si l'ordre du monde ne change pas, vous avez raison, les plus faibles paieront le prix de l'indispensable freinage de l'économie. Mais pourquoi ne pas imaginer que nous pouvons changer l'ordre du monde ? Et commencer à le faire ? Et même les chômeurs ?
Blork et le chômage
Blork regardait la pile des messages d'approbation. Bizarre. Aucune critique. Blork devina que les grands mamamouchis se contrefichent des petits blorks. Soudain, il aperçut un bout de papier : "Monsieur Blork, vous m'avez fait de la peine. Vous avez écrit que la crise était une bonne nouvelle. Avez-vous pensé aux chômeurs ? C'est dur. Signé : Blic."
Blork soupira. Il avait été chômeur, il avait connu l'angoisse, il pouvait redevenir chômeur. Il prit sa plume. "Ma chère Blic, quand une voiture fonce à vive allure vers un mur, c'est une bonne nouvelle si un pneu éclate et oblige à s'arrêter très brutalement. Les passagers sont drôlement secoués, ils se cognent la tête et les épaules. Ils ont mal et ils ont peur. Mais ils ne sont pas rentrés dans le mur."
L'important est là : ne pas rentrer dans le mur. Nous approchons de la limite de regénération par la biosphère des effets de l'activité humaine. Percuter cette limite nous plongerait dans un chaos écologique et social qui rendrait enviable le sort des chômeurs d'aujourd'hui. Or, même quand la voiture de l'économie allait très vite, elle ne parvenait pas à trouver un emploi à tout le monde.
Le Bureau international du travail (BIT) a constaté que, malgré une croissance de 5 % en 2007, le chômage dans le monde n'avait pas baissé. Pourquoi ? Parce que la productivité n'a cessé d'augmenter depuis trente ans : près de 1,7 % par an dans les pays de l'OCDE. 1,7 % par an, cela paraît peu. Mais cela signifie qu'un même temps de travail produit aujourd'hui 65 % de biens de plus qu'en 1980. En réalité, l'emploi court derrière la productivité comme l'âne derrière la carotte. Il faudrait partager le travail.
Par ailleurs, la part des salaires dans les pays développés - sauf dans quelques pays, dont la France - a reculé de 10 % depuis 1976 au profit des revenus du capital, selon le rapport "Growing unequal" publié par l'OCDE fin 2008. Pour amortir les dégâts du freinage sur les plus pauvres et orienter l'économie dans une autre direction, on pourrait rebasculer cette part de la richesse collective vers le travail. Ça s'appelle partage des richesses.
Enfin, on peut faire des politiques qui créent de l'emploi plutôt que favoriser des intérêts douteux. Par exemple, les mamamouchis veulent créer un deuxième réacteur nucléaire pour 5 milliards d'euros, qui assurera 500 emplois permanents. Le même investissement pourrait financer des travaux d'efficacité énergétique qui créeraient dix fois plus d'emplois. Autre cas : l'agriculture continue à détruire des emplois, parce que la terre se concentre entre quelques mains ; on pourrait créer beaucoup de nouvelles fermes, en changeant les dispositifs d'accès à l'exploitation agricole pour les jeunes.
Alors, chère Blic, si l'ordre du monde ne change pas, vous avez raison, les plus faibles paieront le prix de l'indispensable freinage de l'économie. Mais pourquoi ne pas imaginer que nous pouvons changer l'ordre du monde ? Et commencer à le faire ? Et même les chômeurs ?
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
Spansion, filiale d'AMD et de Fujitsu, supprime 3.000 postes, 35% des effectifs :
Le fabricant de mémoires Flash Spansion, filiale détenue conjointement par l'américain Advanced Micro Devices (AMD) et le japonais Fujitsu, a annoncé mardi la suppression de 3.000 emplois, soit 35% de ses effectifs mondiaux, principalement dans les usines du groupe.
"La récession mondiale nous force à prendre cette décision très difficile, afin d'adapter nos coûts alors que nous attendons une réduction significative de notre chiffre d'affaires", a souligné le PDG John Kispert, cité dans un communiqué.
.......
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
Ce qui est inquiétant, c'est que tous les secteurs dégraissent.
Auparavant, il y avait des échanges.
L'industrie lourde en chute, mais les banques et le HighTech compensaient (plus ou moins).
Auparavant, il y avait des échanges.
L'industrie lourde en chute, mais les banques et le HighTech compensaient (plus ou moins).
- marc0
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
je n'ai pas vu encore ce lien mais il me semble que ca commence a craindre pas mal : http://www.telegraph.co.uk/finance/comm ... ssion.html
meme lui parle de chaos social (social mayhem)
meme lui parle de chaos social (social mayhem)
- SuperCarotte
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
oui, c'est assez impressionant.marc0 a écrit :je n'ai pas vu encore ce lien mais il me semble que ca commence a craindre pas mal : http://www.telegraph.co.uk/finance/comm ... ssion.html
meme lui parle de chaos social (social mayhem)
Factory output is collapsing at the fastest pace everywhere. The figures for the most recent month available are, year-on-year: Taiwan (-43pc), Ukraine (-34pc), Japan (-30pc), Singapore (-29pc), Hungary (-23pc), Sweden (-20pc), Korea (-19pc), Turkey (-18pc), Russia (-16pc), Spain (-15pc), Poland (-15pc), Brazil (-15pc), Italy (-14pc), Germany (-12pc), France (-11pc), US (-10pc) and Britain (-9pc). Norway sails blissfully on (+4pc). What do they drink up there?
This terrifying fall has been concentrated in the last five months. The job slaughter has barely begun. Social mayhem comes with a 12-month lag. By comparison, industrial output in core-Europe fell 2.8pc in 1930, 5.1pc in 1931 and 3.9pc in 1932, according to RBS.
La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. [Albert Einstein]
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
J'espère bien qu'on ne va plus rabâcher encore des dizaines d'aznnées!
On peut voir ce site ci-dessous en bas. Il s'agit d'un autre site que ceux que j'ai mis souvent pour le Crédit-Social (qu'on peut appeler dans tous les cas: Argent-Social) . Ce site- là, français que je sache et non canadien, fait référence de son côté au Crédit Social car cette approche effectuée - simultanément - de la production ET de l'argent qui y correspond en vue d'élaborer un pouvoir d'achat intact selon la pratique élaborée expérimentalement par le major DOUGLAS est bien un dénominateur commun à toute avancée vers un pouvoir d'achat normal pour tous.
Dans le désastre actuel, il n'y a jamais autant eu de liquidités et JAMAIS l'argent n'a été aussi éloigné des poches qui en ont le plus besoin, les poches anciennement et historiquement vides, ainsi que les poches nouvellement vides des non nantis dont le nombre monte en masse
actuellement!
http://credit-social.over-blog.com/article-2461054.html
Voici un texte hyper lucide (voyez l'année) dont les objectifs aurait dû être atteint depuis des décennies. (il est dans le site indiqué en bas)
Mais nous ne sommes pas fatigués de voir les mêmes impérities entraîner des désastres à peu près identiques!!??
Il suffit d'avoir de l'audience pour que même si l'on dit c... sur c... l'on vous écoute. Tandis que si vous n'avez pas d'audience, et bien: cause toujours tu (ne) m'intéresse (pas)...
Coluche résumait la dictature par: "Ta gueule!"
Et il résumait la démocratie par : "cause toujours"...
Nous en sommes là!
LE PROBLÈME DE NOTRE TEMPS
par W.G. SERRA
Où que nous tournons nos regards, que voyons-nous? D'une part une soit disant surproduction, et pourtant des quantité d'industries arrêtées et d'usines fermées, un chômage qui, dans certains pays fortement industrialisés, atteint des proportions fabuleuses et semble sans remède; et d'autre part, une gêne ou une misère universelle, un dénuement tragique dans d'innombrables foyers, une insécurité économique qui, par une sorte d'osmose, pénètre dans l'ordre politique intérieur et extérieur, engendre des haines terribles et dresse les nations les unes contre les autres. En d'autres termes: une offre surabondante et une demande prodigieuse qui ne peut être satisfaite. Pourquoi?
C'est que le problème de notre temps, le centre des difficultés dont souffre le monde contemporain, n'est pas autre chose qu'un problème de distribution.
Un enfant dirait qu'il n'y a vraiment pas matière à difficulté, et que si l'on veut que la production soit consommée il faut de toute évidence que les moyens d'échange à fin de consommation soient adéquats.
Le système économique moderne présente trois espacts: la production, c'est-à-dire toutes les branches de l'industrie; la consommation, c'est-à-dire tous les consommateurs, producteurs inclus; enfin le système financier dont la fonction est de faciliter la production et la distribution des biens produits et des services offerts à fin de consommation.
Il est clair que si la machine économique est enrayée, la faute n'est ni à la production qui est en mesure de satisfaire à tous les besoins existants de la communauté mondiale; ni à la consommation qui est dans l'impossibilité de satisfaire ces besoins; mais bien au système financier qui, imbu de dogmes grotesques et d'un fétichisme absurde, retombé dans l'idolâtrie du veau d'or, opérant selon des formules empiriques désuètes, n'est plus à la hauteur des progrès que l'humanité a réalisés avec une rapidité déconcertante depuis un siècle, ne remplit plus sa fonction et conduit au chaos et au néant des peuples encore inconscients, mais inquiets du destin qui les attend.
L'humanité, depuis cent cinquante ans semble s'être épuisée à inventer; elle n'a pas fait halte une seconde pour analyser les données réelles et mathématiques du problème nouveau que ses inventions ont compliqué d'inconnues redoutables.
Seules, quelques théories sociales sont nées, thérapeutiques empiriques de ce que l'on peut appeler les accidents de grossesse d'une civilisation en gestation d'un monde nouveau; aujourd'hui que cette grossesse tend vers son terme, l'humanité perd la tête; les rebouteux qui la soignaient jusqu'ici s'avouent impuissants à aider autours d'un enfantement difficile.
C'est que l'objet réel du système économique est manifestement perdu de vue: pour quelques uns c'est de produire de l'argent - ou l'or - est devenu la fin en soi, non seulement de toute production, mais encore de toute existence; mais s'évanouit comme un mirage; pour d'autres, c'est, de fournir à chacun du travail; et l'on sait que ce but s'éloigne de plus en plus; pour d'autres encore, c'est de récompenser l'effort industrieux et punir la paresse.
Mais il faut se rendre compte que nul ne désire essentiellement du travail, et le "moindre effort" reste toujours la loi de ce monde; en fait, c'est cette loi-même qui a conduit l'homme à inventer la machine destinée à alléger son labeur, et ce que l'homme veut essentiellement, ce sont les choses nécessaires à l'existence, les biens consommables, les services utiles, et la possibilité d'exercer son activité de son choix. Et par ailleurs, s'il est besoin de punir la paresse et de récompenser le travail, fallait-il mobiliser tout le système économique à cette fin?
Non. L'objet réel du système économique est uniquement de produire tous les biens consommables et de fournir tous les services nécessaires avec le minimum d'efforts possibles, pour quiconque les requiert, c'est à dire pour tous. Tel est l'objet du système économique.
Et il est manifeste que si le monde veut sortir de l'impasse où il se trouve aujourd'hui, s'il veut vivre et progresser au lieu de périr, tout obstacle qui empêche de quelque façon que ce soit, dans quelque direction que ce soit, la réalisation de cet objet, doit disparaître ou être modifié.
W. G. SERRA (1933)
On peut voir ce site ci-dessous en bas. Il s'agit d'un autre site que ceux que j'ai mis souvent pour le Crédit-Social (qu'on peut appeler dans tous les cas: Argent-Social) . Ce site- là, français que je sache et non canadien, fait référence de son côté au Crédit Social car cette approche effectuée - simultanément - de la production ET de l'argent qui y correspond en vue d'élaborer un pouvoir d'achat intact selon la pratique élaborée expérimentalement par le major DOUGLAS est bien un dénominateur commun à toute avancée vers un pouvoir d'achat normal pour tous.
Dans le désastre actuel, il n'y a jamais autant eu de liquidités et JAMAIS l'argent n'a été aussi éloigné des poches qui en ont le plus besoin, les poches anciennement et historiquement vides, ainsi que les poches nouvellement vides des non nantis dont le nombre monte en masse
actuellement!
http://credit-social.over-blog.com/article-2461054.html
Voici un texte hyper lucide (voyez l'année) dont les objectifs aurait dû être atteint depuis des décennies. (il est dans le site indiqué en bas)
Mais nous ne sommes pas fatigués de voir les mêmes impérities entraîner des désastres à peu près identiques!!??
Il suffit d'avoir de l'audience pour que même si l'on dit c... sur c... l'on vous écoute. Tandis que si vous n'avez pas d'audience, et bien: cause toujours tu (ne) m'intéresse (pas)...
Coluche résumait la dictature par: "Ta gueule!"
Et il résumait la démocratie par : "cause toujours"...
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LE PROBLÈME DE NOTRE TEMPS
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Où que nous tournons nos regards, que voyons-nous? D'une part une soit disant surproduction, et pourtant des quantité d'industries arrêtées et d'usines fermées, un chômage qui, dans certains pays fortement industrialisés, atteint des proportions fabuleuses et semble sans remède; et d'autre part, une gêne ou une misère universelle, un dénuement tragique dans d'innombrables foyers, une insécurité économique qui, par une sorte d'osmose, pénètre dans l'ordre politique intérieur et extérieur, engendre des haines terribles et dresse les nations les unes contre les autres. En d'autres termes: une offre surabondante et une demande prodigieuse qui ne peut être satisfaite. Pourquoi?
C'est que le problème de notre temps, le centre des difficultés dont souffre le monde contemporain, n'est pas autre chose qu'un problème de distribution.
Un enfant dirait qu'il n'y a vraiment pas matière à difficulté, et que si l'on veut que la production soit consommée il faut de toute évidence que les moyens d'échange à fin de consommation soient adéquats.
Le système économique moderne présente trois espacts: la production, c'est-à-dire toutes les branches de l'industrie; la consommation, c'est-à-dire tous les consommateurs, producteurs inclus; enfin le système financier dont la fonction est de faciliter la production et la distribution des biens produits et des services offerts à fin de consommation.
Il est clair que si la machine économique est enrayée, la faute n'est ni à la production qui est en mesure de satisfaire à tous les besoins existants de la communauté mondiale; ni à la consommation qui est dans l'impossibilité de satisfaire ces besoins; mais bien au système financier qui, imbu de dogmes grotesques et d'un fétichisme absurde, retombé dans l'idolâtrie du veau d'or, opérant selon des formules empiriques désuètes, n'est plus à la hauteur des progrès que l'humanité a réalisés avec une rapidité déconcertante depuis un siècle, ne remplit plus sa fonction et conduit au chaos et au néant des peuples encore inconscients, mais inquiets du destin qui les attend.
L'humanité, depuis cent cinquante ans semble s'être épuisée à inventer; elle n'a pas fait halte une seconde pour analyser les données réelles et mathématiques du problème nouveau que ses inventions ont compliqué d'inconnues redoutables.
Seules, quelques théories sociales sont nées, thérapeutiques empiriques de ce que l'on peut appeler les accidents de grossesse d'une civilisation en gestation d'un monde nouveau; aujourd'hui que cette grossesse tend vers son terme, l'humanité perd la tête; les rebouteux qui la soignaient jusqu'ici s'avouent impuissants à aider autours d'un enfantement difficile.
C'est que l'objet réel du système économique est manifestement perdu de vue: pour quelques uns c'est de produire de l'argent - ou l'or - est devenu la fin en soi, non seulement de toute production, mais encore de toute existence; mais s'évanouit comme un mirage; pour d'autres, c'est, de fournir à chacun du travail; et l'on sait que ce but s'éloigne de plus en plus; pour d'autres encore, c'est de récompenser l'effort industrieux et punir la paresse.
Mais il faut se rendre compte que nul ne désire essentiellement du travail, et le "moindre effort" reste toujours la loi de ce monde; en fait, c'est cette loi-même qui a conduit l'homme à inventer la machine destinée à alléger son labeur, et ce que l'homme veut essentiellement, ce sont les choses nécessaires à l'existence, les biens consommables, les services utiles, et la possibilité d'exercer son activité de son choix. Et par ailleurs, s'il est besoin de punir la paresse et de récompenser le travail, fallait-il mobiliser tout le système économique à cette fin?
Non. L'objet réel du système économique est uniquement de produire tous les biens consommables et de fournir tous les services nécessaires avec le minimum d'efforts possibles, pour quiconque les requiert, c'est à dire pour tous. Tel est l'objet du système économique.
Et il est manifeste que si le monde veut sortir de l'impasse où il se trouve aujourd'hui, s'il veut vivre et progresser au lieu de périr, tout obstacle qui empêche de quelque façon que ce soit, dans quelque direction que ce soit, la réalisation de cet objet, doit disparaître ou être modifié.
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
Le groupe 3M annonce la suppression de 1.200 emplois :
Le groupe 3M a annoncé mercredi la suppression de 1.200 emplois supplémentaires, soit 1,5% de ses effectifs, en raison de la crise économique internationale.
La porte-parole de 3M, Jacqueline Berry, a précisé que moins de la moitié des suppressions d'emplois concernera les Etats-Unis, dont "plusieurs centaines" dans le Minnesota, essentiellement au siège de la société, à Maplewood.
Selon Jacqueline Berry, le chiffre de 1.200 inclut des réductions d'effectifs déjà faites au premier trimestre. Presque tous les pays où l'entreprise est présente seront touchés.
Sur les trois derniers mois de 2008, 3M avait déjà supprimé 2.400 emplois, essentiellement aux Etats-Unis, en Europe occidentale et au Japon, pour faire 235 millions de dollars d'économies cette année. AP
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
BP supprime 620 emplois dans ses activités d'énergie solaire :
LONDRES (Reuters) - Le groupe britannique BP a annoncé la suppression de 620 emplois dans ses activités d'énergie solaire ainsi que la fermeture d'une partie de ses installations dans ce domaine en Espagne et aux Etats-Unis, afin de réduire ses coûts dans ce domaine.
La fermeture de deux usines d'assemblage situées près de Madrid se traduira pas 480 suppressions d'emplois et celle de l'unité d'assemblage de modules de son site de Frederick, dans le Maryland, supprimera 140 postes.
"Les suppressions d'effectifs résultent des coûts d'exploitation d'installations solaires dans les pays les plus industrialisés", a déclaré un porte-parole de BP.
La division "Solar" du groupe emploie 2.200 personnes dans le monde.
Royal Dutch Shell a annoncé le mois dernier une réduction de ses investissements dans les énergies "vertes" et a dit n'avoir aucun projet important d'investissement dans l'éolien ou le solaire.
Pour l'organisation non-gouvernementale de défense de l'environnement Greenpeace, les suppressions d'emplois représentent "un grand bond en arrière" et démontrent que BP "ne se préoccupe pas du changement climatique".
- Tovi
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
Ah c'est sûr que si l'ONU distribuait un RMI mondial aux plus pauvres, ça boosterait bien l'économie. Et ce serait bien plus efficace que de renflouer des banques en faillite.
Mais qui pourrait on exploiter alors ?
Mais qui pourrait on exploiter alors ?
Si vous ne faites pas partie de la solution, alors vous faites partie du problème.
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
ça ne ferait probablement que de l'inflation et de la dévaluation de la monnaie, encore une fois..Tovi a écrit :Ah c'est sûr que si l'ONU distribuait un RMI mondial aux plus pauvres, ça boosterait bien l'économie.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
- kercoz
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
Quand ça se sera bien cassé la tronche , apres les essais de sauvetages des nantis , qqs émeutes et guerres délocalisées , la seule solution (qu'on devrait deja prendre ) c'est d'offrir a qui le demande un terrain de subsistance (non imposable) "donné" pour 99ans , avec arrivée elec et eau +egout en place .GillesH38 a écrit :ça ne ferait probablement que de l'inflation et de la dévaluation de la monnaie, encore une fois..Tovi a écrit :Ah c'est sûr que si l'ONU distribuait un RMI mondial aux plus pauvres, ça boosterait bien l'économie.
C'est la seule façon de relancer le systus de façon vertueuse .
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Re: [Crise] L' économie réelle en difficulté
Une crise qui va transformer le monde, par Martin Wolf
« Cette crise porte un coup dévastateur à la crédibilité et la légitimité des États-Unis à travers le monde, » a asséné Wolf aux Sénateurs américains qui l’avaient convié à à donner sa lecture de la situation. Martin Wolf est un adepte résolu de la mondialisation. Mais loin de se contenter de chanter ses mérites, comme beaucoup, c’est un esprit aigu qui sait analyser les faiblesses du système, en saisir les contradictions, y déceler les tendances lourdes, et n’hésite pas a exprimer franchement son opinion. Devant les Sénateurs, il ne s’est pas cantonné à une analyse économique technique, mais leur a signifié à quel point cette crise « made in USA » serait lourde de conséquences globales. Car au delà de leur statut désormais compromis, c’est le modèle de la mondialisation qu’ils avaient impulsé qui est désormais remis en cause. Si les USA eux même ne parviennent pas à maitriser le marché libre, qui le pourrait ? Si la mondialisation présente de tels dangers, pourquoi s’y insérer ? Cette crise va ouvrir une période de transformations profondes, diagnostique-t-il. Le rôle des USA, mais aussi de l’occident dans son ensemble, sera remis en cause, en raison de leur échec patent à prévenir de telles catastrophes. De la même façon que le souvenir de la Dépression des années trente avait façonné le monde durant près d’un demi siècle, cette crise redéfinira pour longtemps les orientations et les choix politiques dans le monde entier. Elle entraînera un renforcement du contrôle exercé par le politique sur les marchés, prévoit Wolf, mais elle bouleversera aussi les hiérarchies établies. Les pays émergents ne se contenteront plus d’être réduits au second rôle dans des institutions internationales dont les responsables en titre ont fait un si mauvais usage.
Les pays asiatiques, en particulier, qui gardent encore le souvenir cuisant des humiliations subies de la part du FMI et des USA en 1998, rappelle Wolf, réclameront d’obtenir voix au chapitre. Ce à quoi nous sommes confrontés c’est bien à une rupture de dimension historique : « l’effondrement du système financier occidental, alors que la Chine semble prospère, marque de façon humiliante la fin du “moment unipolaire”. »
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Communication de Martin Wolf devant la Commission des Affaires Etrangères du Sénat des Etats-Unis, 25 mars 2009
traduit par contreinfo : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2629