[pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Pétrole cher. Une arme contre la Chine ?

Message par Tovi » 10 juin 2009, 17:37

La bulle pétrolière, une arme de destruction massive de la demande

De nombreux acteurs du marché du pétrole tentent actuellement de faire monter très haut le prix du pétrole pour des raisons qui pourraient dépasser le simple appât du gain.

En mars 2005, alors que le baril se monnayait encore moins de $50, Arjun Murti, analyste de la banque d’investissement Goldman Sachs, inventait le concept de super-spike (super-hausse) pour le prix du pétrole. Il annonçait que le prix ne tarderait pas à atteindre les $105.

Il n’avait pas tort, même s’il a fallu trois ans pour que cette prophétie se réalise.

Mais, à plus court terme, l’objectif réel fut atteint : conforter le caractère haussier du marché du pétrole. Durant tout le deuxième trimestre 2005, le baril ne cessera de voir son prix franchir des records. Et il faudra que Katrina/Rita frappent catastrophiquement les côtes de Louisiane pour que la bulle pétrolière se dégonfle brutalement, à la fin de l’été 2005. La demande en pétrole brut se contracta en effet brutalement, suite à l’arrêt inopiné et prolongé de plusieurs grandes raffineries dans le Sud des Etats-Unis.

La bulle pétrolière ayant repris du poil de la bête, une version 2.0 de la prophétie, appelée cette fois-ci hyper-spike (hyper-hausse), vient de sortir. Selon le journal Les Echos : "Aux yeux d’Arjun N. Murti et de ses collègues de Goldman Sachs, il est pourtant nécessaire que les prix non seulement atteignent des niveaux élevés, mais grimpent vite et fort, pour que cela calme vraiment la demande. Sinon, les utilisateurs ne réagissent pas vraiment. Or, souligne Goldman Sachs, compte tenu de la faible croissance de l’offre, il faut rationner les consommateurs, pour reconstituer un écart sensible entre la capacité de production et les besoins mondiaux."


La banque d’investissement prévoit - ou devrait-on plutôt dire suggère ? - que le cours monte jusqu’à 150-200 dollars "d’ici six mois à deux ans". Selon l’Usine Nouvelle, il s’agirait même d’une moyenne annuelle de $200 sur 2009, ce qui signifie que le record journalier pourrait être encore bien supérieur. Puis le cours redescendra gentiment à $75 en 2011.

Mais, si cette bouffée de fièvre ne se produit pas, le prix du baril restera accroché aux niveaux actuels, voire s’appréciera encore lentement.

Autrement dit, la banque d’investissement propose aux spéculateurs de joindre l’utile à l’agréable. D’une part, poursuivre le rythme haussier actuel, voire l’amplifier encore, pour continuer à toucher quelques sympathiques plus-values. D’autre part, en amenant ainsi le baril à des niveaux insupportables pour certaines économies émergentes, provoquer une destruction massive de la demande... en Asie par exemple. Le baril reviendra ainsi à des valeurs plus raisonnables, et les 4x4 pourront continuer à rouler impunément sur les macadams occidentaux - sans parler de l’aviation civile, aujourd’hui proche de l’agonie.

S’agit-il d’un simple et terrible exemple du cynisme glacial caractéristique du capitalisme financier qui régit notre époque, ou bien d’une action de "bombardement psychologique", décidée en plus haut lieu dans le cadre de la Deuxième Guerre Froide ? Car, en parallèle, aussi bien le Department of Energy états-unien que le Cambridge Energy Research Associates (CERA) relèvent leurs prévisions de prix à des valeurs inhabituellement hautes : $108 en moyenne pour le DoE, et une pointe à $150 en vue pour Daniel Yergin, le médiatique président du CERA. Or, ces deux sources, proches du gouvernement, avaient plutôt l’habitude de calmer le jeu en annonçant des valeurs parfois si basses qu’elles frisaient le ridicule.

Pour certains, il est sans doute plus que temps de casser l’arrogante croissance chinoise, nourrie notamment par un pétrole peu taxé : rappelons qu’en Chine, le litre d’essence se paie encore moins cher qu’aux Etats-Unis.
http://www.agoravox.fr/actualites/econo ... e-de-39686
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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par energy_isere » 10 juin 2009, 17:46

J' ai fusionné le post de tovi ci dessus.

Il semble bien que les spéculateurs reprennent en main leur magouilles.

Et il y a aussi ce post : http://forums.oleocene.org/viewtopic.ph ... 95#p244195 qui envoi sur un article du journal LesEchos

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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par Glycogène » 10 juin 2009, 18:02

Une précision sur l'article d'Agoravox : il date de mai 2008 et est signé Aérobar : http://aerobarfilms.over-blog.com/article-19390953.html :D

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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par GillesH38 » 10 juin 2009, 21:12

euh, je croyais que le cours s'était effondré en juillet 2008 parce que de nouvelles réglementations interdisaient les achats à terme, sans aucun rapport avec l'offre et la demande. Alors qu'est ce qu'il se passe, on les a à nouveau autorisés ? :-k
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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par Tovi » 12 juin 2009, 00:51

Oups, désolé pour la date de l'article, j'ai confondu avec celle de la page. :oops:
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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par energy_isere » 12 juin 2009, 19:43

Pour le journal l' Expansion la couleur est clairement annoncée :
Pétrole : le retour de la spéculation

vendredi 12 juin 2009

Ce sont de nouveau les financiers qui donnent le « la » sur les marchés des matières premières, et le pétrole repart à la hausse ...même si ce n'est pas la matière préférée des spéculateurs


Les prix du pétrole semblent bien partis pour atteindre, en quelques enjambées, la fourchette de 75 à 80 dollars le baril considérée comme « juste » et « idéale » par l’Arabie Séoudite.

Si le rythme actuel de hausse des prix de 15 dollars le baril par mois se maintenait, ils pourraient même l’atteindre dès le début de juillet ; le Brent tournait déjà autour de 66 dollars début juin (comparé à 51 dollars un mois auparavant). Le niveau de prix souhaité par les Séoudiens correspond à ce qui est estimé nécessaire pour rassurer les compagnies qui hésitent à investir dans le développement des pétroles les plus coûteux : sables bitumineux et bruts extra-lourds, par exemple.

En principe, la hausse des prix devrait interrompre la réduction des investissements (voire les relancer) dans de nouvelles capacités de production, réduction qui inquiète au plus haut point l’AIE ; celle-ci craint que l’on ne puisse pas répondre à la hausse future de la demande si l’on n’investit pas assez. Mais l’espoir placé dans la hausse des prix pour encourager les investissements voudrait dire aussi, implicitement, que l’on ne nourrit plus beaucoup d’illusion sur une réduction substantielle des coûts d’exploration et de développement que toutes les sociétés pétrolières réclamaient, il y a encore quelques mois, mais dont on ne parle plus beaucoup aujourd’hui (on entend d’ici le soupir de soulagement des sociétés de services…).

Le rebond des prix pétroliers appelle au moins deux observations. La première, c’est que même si cette hausse est importante, elle est moins forte que celle d’autres matières premières. Ainsi, si le pétrole a retrouvé 47% de son niveau record de juillet 2008, ce ratio d’indices composites de cours de matières premières est plus élevé : 54 % pour l’AIGCL de Dow Jones et même 57 % pour le MLCX de Merrill Lynch. On peut penser que l’existence de l’OPEP est un facteur susceptible de rassurer les opérateurs du marché, car cette organisation peut, au besoin, réduire l’offre et éviter une rechute trop forte des prix. Il y aurait donc moins de risque à miser sur les prix du pétrole que sur des matières premières dont les marchés sont moins organisés. Mais, d’un autre côté, on sait que l’OPEP dispose d’une capacité de production non utilisée importante : de 6,5 millions de barils/jour actuellement, celle-ci va passer à 8 millions de barils/jour fin juin, lorsque le champ séoudien de Khurais entrera en service. Les opérateurs peuvent donc penser que l’offre OPEP de brut présente un potentiel important de hausse et que cet excédent de capacité peut peser sur les prix. Si donc ce sont les financiers qui donnent le « la » aux marchés des matières premières, comme on le pense, les plus spéculatifs d’entre eux peuvent préférer miser sur des commodités plus volatiles que le pétrole.

La deuxième observation tend à confirmer à quel point l’évolution des prix du pétrole est déconnectée par rapport aux fondamentaux. Il suffit pour cela de comparer la situation actuelle à celle qui prévalait, à prix égaux (un Brent de 66-68 dollars le baril), il y a de cela deux ans, en mai 2007. A l’époque, on s’attendait à une hausse de 1,5 million de barils/jour de la demande de pétrole sur l’année en cours, comparé à une capacité de production non utilisée de 3,7 millions de barils/jour seulement au sein de l’OPEP ; aujourd’hui, on s’attend à une baisse de 2,6 millions de barils/jour de la demande de pétrole en cours d’année, avec une capacité de production non utilisée proche de 8 millions de barils/jour. Autre comparaison édifiante : en mai 2007, les stocks commerciaux de pétrole de la zone OCDE représentaient 54 jours de consommation anticipée ; ils s’élèvent à 62,4 jours aujourd’hui. Sans compter quelque 130 millions de barils de stocks flottants de brut (un potentiel de déstockage de 4,3 millions de barils/jour sur un mois !). D’ailleurs, ces stocks élevés sont une source d’inquiétude majeure pour l’OPEP. Le retour à un niveau « raisonnable » de stocks est donc l’un des objectifs prioritaires de cette organisation, en particulier pour les Séoudiens.
http://energie.lexpansion.com/articles/ ... eculation/

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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par Superdiesel » 21 juin 2009, 13:40

Les membres de l'OPEP vont peut-être avoir du mal a respecter la limitation de production :
Les exportations russes de pétrole durant les quatre premiers mois n'auraient que très faiblement baissé

Par Raymond Bonnaterre
Si l'on en croit les statistiques officielles russes, rapportées par RIA Novosti, les exportations de pétrole russes durant les mois de Janvier à Avril auraient atteint 80,5 millions de tonnes (4,94 millions de barils/jour), en retrait de 1,3% par rapport à l'an dernier. Ce chiffre est à comparer à des productions de 160,2 millions de tonnes (9,83 millions de barils/jour) en baisse de 0,5% par rapport à la même période 2008 et à un raffinage local de 76,3 millions de tonnes, en baisse de 1,7%.

On le voit, ces chiffres indiquent que les autorités russes ne font aucun effort particulier pour limiter l'approvisionnement du marché mondial en pétrole, après avoir cependant participé à une réunion de l'OPEP en Décembre 2008 où l'on s'était juré d'être tous solidaires entre pays producteurs. Ce comportement est à rapprocher à celui des membres de l'OPEP qui éprouvent de plus en plus de difficultés à respecter leurs quotas (LIRE). Un membre récent de l'OPEP comme l'Angola, dont les investissements dans l'exploitation offshore sont très importants, réclame même ouvertement un accroissement de ses quotas limités pour l'instant à 1,656 millions de barils/jour alors qu'il pourrait produire dans les deux millions de barils/jour.

Ces dissensions entre pays producteurs et la volonté de l'Arabie Saoudite de ne pas contrarier Obama, plaident pour une baisse des cours du brut d'ici à la fin de l'année.

Le 21 Juin 2009
http://www.leblogenergie.com/2009/06/le ... t-bai.html

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Un nouveau «trader fou» sur le marché du pétrole

Message par Christophe_B » 03 juil. 2009, 10:03

Un nouveau «trader fou» sur le marché du pétrole
Steve Perkins est suspecté d’être à l’origine de la flambée des prix du pétrole qui a eu lieu mardi, portant les cours à un plus haut de 8 mois, indique le Financial Times.

Un trader est soupçonné d’avoir fait perdre 10 millions de dollars (7 millions d’euros) à la société de courtage basée à Londres PVM Oil Associates. Cette dernière a annoncé ce jeudi qu’elle a été la victime d’opérations de trading non autorisées et qu’elle a été obligée de clôturer les contrats à terme pris par un trader, ce qui a engendré des pertes.

D’après le Financial Times, le trader responsable serait Steve Perkins. PVM n’a pas souhaité commenter cette information. Perkins est considéré par ses collègues comme étant un trader expérimenté. Il aurait placé une énorme somme d’argent en contrat à terme sur le brent. Les traders estiment que ces opérations expliquent ainsi l’énorme activité qu’il y a eu mardi, alors qu’ils avaient mis cela sur le compte des événements géopolitiques. Les prix avaient bondi d’environ 2 dollars le baril en moins d’une heure sans une réelle justification évoque le journal, qui cite un trader. Ils avaient même atteint un plus de l’année à plus de 73 dollars. Des contrats à terme pour plus de 16 millions de barils de pétrole ont changé de main en l’espace d’une heure, soit le double de la production quotidienne de l’Arabie Saoudite, le plus grand producteur du pétrole au monde. Par comparaison, les volumes d’échanges sur ce marché atteignent plutôt les 500.000 barils quotidiens.

Ce vendredi, le prix du pétrole est tombé à 66,5 dollars le baril, en baisse de 10% par rapport à son sommet de mardi.

Le Figaro.fr
http://marches.lefigaro.fr/news/societe ... =111135731

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Re: Un nouveau «trader fou» sur le marché du pétrole

Message par energy_isere » 03 juil. 2009, 18:02

des précisions sur cette affaire de trader hors controle :
http://tf1.lci.fr/infos/economie/argent ... role-.html
Traders - L'homme qui a fait exploser le prix du pétrole

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Re: [Chiffres] Ça monte ! (en dollar)

Message par Superdiesel » 06 août 2009, 22:27

Si le prix du pétrole est plus haut que ce qu'il devrait être, c'est aussi à cause de la faiblesse du dollar. Généralement quand le dollar plonge, le pétrole grimpe.
En fait, les investisseurs s'orientent vers les matières premières quand le dollar perd de sa valeur refuge car elles deviennent plus attractives car libellées en dollars.

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Re: [Chiffres] Ça monte ! (en dollar)

Message par Tovi » 06 août 2009, 23:17

Le sucre aussi atteint des sommets. A cause de la demande en ethanol.
Un indicateur supplémentaire à surveiller je pense.


En chiffres : http://old.labetterave.com/courssucre/c ... t=1&mode=1

Image


Et un site qui mériterait de s'y attarder quelques minutes : http://www.edito-matieres-premieres.fr/ ... -brut.html
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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par GillesH38 » 07 août 2009, 07:25

c'est curieux, l'identification du "trader fou" n'a pas l'air d'avoir sensiblement changé le comportement du prix du baril... :-k

http://www.oilnergy.com/1onymex.htm

Il vont nous en sortir combien , des "traders fous" qui ne font que faire ce que font tous les traders, à part qu'ils se font pincer ?
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Re: [Chiffres] Ça monte ! (en dollar)

Message par energy_isere » 07 août 2009, 17:06

Tovi a écrit :Le sucre aussi atteint des sommets. A cause de la demande en ethanol.
Un indicateur supplémentaire à surveiller je pense.
......
J' en ai entendu parler à france Inter. Il y a en plus une production de sucre cette année inférieure à celle de l' année passée, a cause de recoltes mauvaises en Inde.

confirmation sur AFP :
Le prix du sucre s'envole sur les marchés mondiaux

L’Inde, deuxième producteur et premier consommateur mondial, va, pour la première fois, en importer.

Plus de 500 dollars la tonne. Le sucre a atteint mardi un record historique à la bourse de Londres. Même constat à New York, où son cours est au plus haut depuis trois ans (+ 53 %).

Pour expliquer cette envolée des prix, il faut s’intéresser à l’Inde et au Brésil, qui produisent à eux seuls la moitié du sucre de la planète. L'Inde, deuxième producteur mondial, a vu sa production s'effondrer de 40% à cause d'une mousson beaucoup moins pluvieuse que prévue. Pour la première fois de son histoire, le pays, qui est aujourd’hui le plus gros consommateur mondial, va même devoir en importer.

La hausse du pétrole a aussi changé la donne. Au Brésil, la moitié de la production de cannes à sucre est désormais consacrée à la fabrication d'éthanol. Conséquence directe : la production mondiale de sucre diminue mais la demande, elle, reste stable.

Pour autant, il n’y a pas d’augmentation à prévoir dans les supermarchés selon les experts. Grâce au système sucrier européen, qui dépend de la PAC (politique agricole commune), les prix devraient en principe rester stables.

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Re: [Chiffres] Ça monte ! (en dollar)

Message par energy_isere » 07 août 2009, 17:42

Conoco Philips loue un tanker pour pouvoir stoker 2 millions de baril prés des cotes du golfe du Mexique.
Ca leur coute 30000 $ par jour (la location du tanker). Mais ils feront du profit en tenant compte du prix à court terme et à plus long terme du pétrole.
UPDATE1-Conoco leases 2 mln bbl tanker to store oil near US
Aug 6, 2009

NEW YORK, Aug 6 (Reuters) - ConocoPhillips (COP.N) has leased a supertanker to store about 2 million barrels of crude off the U.S. Gulf Coast, as seaborne oil inventories rise on favorable economics for holding oil off the market, industry sources said Thursday.

Conoco leased the very large crude carrier Leander, which has been floating with its oil cargo near Galveston, Texas, since early this week, the sources said. The tanker was chartered for 30 days, but Conoco could later renew the lease and keep the oil in offshore storage, they added.

Conoco did not return a phone call seeking comment.

Sources estimated the day-rate for the tanker charter was around $30,000, and said the ship loaded its cargo of crude in the U.S. Gulf region.

Which grade of crude Conoco is storing isn't known and the charter terms are private. Sources said the crude may have been lightered from other vessels. They said more companies are holding crude off the Gulf Coast since onshore storage tanks in the United States are largely filled already.

An oil futures market in contango -- when oil for prompt delivery is priced at a discount to barrels for later delivery -- has encouraged traders to store crude to turn a profit.

U.S. light, sweet crude futures for September delivery were trading Thursday at a $1.85 a barrel discount to barrels for delivery in October. CL-1=R That discount was far bigger than the cost of storing a barrel of oil at sea for a month, which has been hovering around $1.00 a barrel, after tanker charter rates plunged this year. (Reporting by Joshua Schneyer; additional reporting by Edward McAllister; editing by Jim Marshall)
source : http://www.reuters.com/article/marketsN ... 6020090806

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Re: [Chiffres] Ça monte ! (en dollar)

Message par energy_isere » 07 août 2009, 17:52

:-" on peut toujours rever :

Les USA banissent les manipulations sur le marché du pétrole par l' introduction de nouvelles régles de marché (prise d' effet le 04 Novembre 2009).
US bans oil market manipulation

(AFP) – 19 hours ago

WASHINGTON — The United States on Thursday issued new rules on oil market manipulation that prohibits market players from providing misleading information to influence prices.

The Federal Trade Commission said in a statement it had issued a rule that "will prohibit fraud or deceit in wholesale petroleum markets, and omissions of material information that are likely to distort petroleum markets."

Anyone who violates the rule faces civil penalties of up to one million dollars per violation per day, the FTC said.

The rule takes effect on November 4.

"This new rule will allow us to crack down on fraud and manipulation that can drive up prices at the pump," FTC chairman Jon Leibowitz said in the statement.

"We will police the oil markets -- and if we find companies that are manipulating the markets, we will go after them."

The new rule prohibits conduct such as false public announcements of planned pricing or output decisions and false statistical or data reporting.

So-called "wash sales," intended to disguise the actual liquidity of a market or the price of a particular product, are also barred.

The rule also bans "material omissions" from a statement that make it misleading, the FTC said.

Volatility in the oil market has been under scrutiny since crude oil prices soared to record highs above 147 dollars a barrel in July 2008 and plunged heavily in the ensuing months.

Speculation has swirled that oil producers have colluded to manipulate prices.
source : http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... TFZi-DpOFA

Allo ? Goldman Sachs ? Ah, oui, Vous avez déjà la parade ? :mrgreen:

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