économie russe

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 25 sept. 2024, 22:35

Russie: un budget 2025 plus que jamais sous le signe de l'économie de guerre

Article de Anissa El Jabri 25 sept 2024

Le projet de budget 2025 de la Russie est désormais sur la table du ministère des Finances, rapporte la presse russe ce mercredi 25 septembre. S'il peut encore être modifié par le gouvernement avant d’être présenté à la Douma au plus tard le 1ᵉʳ octobre, les grandes lignes du projet sont claires : l'année 2025 devrait être placée sous le signe d'une priorité absolue donnée au militaire.


Avec une hypothèse de déficit à 0,5% pour le budget 2025 et une croissance qui s’établissait au deuxième trimestre à un rythme de 4% sur un an, le pouvoir russe pavoise. En témoignent les déclarations du Premier ministre Mikhail Michoustine lors d’une réunion gouvernementale en partie filmée le 24 septembre : « L'économie russe subit une pression énorme. Les paquets de sanctions et de restrictions continuent sans cesse d'être élargis par les pays qui nous sont hostiles. Cela crée des défis logistiques, technologiques, financiers et autres. Néanmoins, sous la direction du président, avec les efforts coordonnés du gouvernement et de la Banque de Russie, nous parvenons à les contrer. De plus, nous continuons à soutenir nos citoyens, les entreprises et les projets de développement, formant la base de notre croissance future ». Cette croissance reste en grande majorité tirée par les dépenses militaires, et la tendance va encore s’accentuer.

La presse russe commente le sujet avec prudence, à l'instar du journal Kommersant qui note pudiquement : « les recettes comme les dépenses seront fortement augmentées ». On y trouve aussi cette autre formule très prudente : « La croissance des revenus sera assurée principalement par la réforme fiscale. L'augmentation des dépenses est due aux trois priorités du gouvernement : les services sociaux, les dépenses militaires et le développement de la technologie et des infrastructures ».

La réforme fiscale en question porte sur l'augmentation des impôts annoncée au printemps dernier. Le taux unique à 13% ne sera plus appliqué. Désormais, en Russie, les plus riches, ceux dont les revenus dépassent 2, 4 millions de roubles, soit environ 23 600 euros, se verront taxer sur cette tranche à 15%. Avant de passer à 18, 20, voire 22%.

Les autorités invoquent la justice fiscale

Cette mesure permet en tout cas de garder les grands équilibres budgétaires et surtout de faire rentrer de l'argent dans les caisses d'un État qui chaque semaine ou presque envoie des signes de renforcement de son économie de guerre. La semaine dernière par exemple, Vladimir Poutine a visité un centre de pointe de fabrication de drones à Saint-Pétersbourg.

Le chef de l'État russe a ensuite tenu une réunion en partie filmée et a fixé ses objectifs : « couvrir totalement les besoins de l’armée en drones » et sur chacun de ces appareils sans pilotes, « améliorer leurs caractéristiques tactiques et techniques, notamment en introduisant des éléments d'intelligence artificielle, en modernisant constamment en tenant compte de l'expérience de combat. Presque chaque semaine, il doit y avoir une mise à jour ». Ajoutant ensuite : « Celui qui répond le plus rapidement à ces exigences sur le champ de bataille, est celui qui gagne ».

Dans la même veine, quand Vladimir Poutine, la semaine dernière, a signé son oukase, ordonnant une forte augmentation des effectifs de son armée, il a aussi précisé dans la foulée : « à charge du gouvernement de fournir à l'armée les ressources financières dont elle a besoin ».

Explosion attendue des dépenses de Défense

La facture des dépenses de Défense de l'année dernière était déjà inédite par leur ampleur, en vertu d'un choix très clair : pour la première fois dans la Russie de Vladimir Poutine, le poste des dépenses sociales passait de la première à la deuxième place. Les dépenses militaires sont devenues le budget numéro 1. Cette année, ce mouvement va encore s'amplifier. L'agence Bloomberg l'avait révélé dès ce 24 septembre. Les autorités préparent des coupes dans les dépenses sociales, notamment les prestations de retraite – moins 700 milliards de roubles au total, soit tout de même 10% du budget.

En parallèle, la facture des dépenses de Défense s'alourdit : 13 000 milliards supplémentaires en 2025. Ce qui veut dire qu'en 2025, sur 3 roubles dépensés par l'État russe, 1 rouble sera consacré à la Défense. Cela englobe des commandes de Défense de l'État, tout comme les salaires de ceux qui signent des contrats de volontaires ou encore les primes et prestations en cas de blessure ou de décès, notamment. La Russie consacre désormais un peu plus de 6% de son PIB à la défense. C'est un record depuis l'époque de l'Union soviétique.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... 5390&ei=12

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Re: économie russe

Message par phyvette » 25 oct. 2024, 15:54

energy_isere a écrit :
14 sept. 2024, 01:50
Russie : face à l'inflation galopante, la Banque centrale relève son taux directeur à 19%
La Russie relève son taux directeur à 21%, du jamais-vu depuis 2003

La Banque centrale russe (BCR) a annoncé vendredi relever son taux directeur de 19 à 21%, son niveau le plus élevé depuis 21 ans, pour tenter de contenir l'inflation élevée.

https://www.latribune.fr/economie/inter ... 09792.html
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Re: économie russe

Message par phyvette » 21 nov. 2024, 07:53

En Russie, trente compagnies aériennes sont menacées de faillite.

https://avia-pro.fr/news/rossiyskie-avi ... ankrotstva
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Re: économie russe

Message par energy_isere » 21 nov. 2024, 23:48

Russie: les députés valident l'envolée des dépenses militaires en 2025

Boursorama avec AFP •21/11/2024

Les députés russes ont validé jeudi en troisième et dernière lecture le projet de loi du budget 2025-2027 qui prévoit une envolée de 30% des dépenses militaires l'an prochain, en pleine intensification du conflit en Ukraine.

Depuis 2022, le Kremlin a largement réorienté son économie sur l'effort de guerre, développant à grande vitesse son complexe militaro-industriel, notamment en recrutant des centaines de milliers de nouveaux employés, une stratégie qui a toutefois tiré l'inflation à la hausse.

D'après le texte voté jeudi par les députés russes à la Douma, la chambre brasse du Parlement, les dépenses de Défense vont atteindre en 2025 près de 13.500 milliards de roubles (environ 127 milliards d'euros au taux du jour), soit plus de 6% du PIB russe.

Au total, au moins 40% du budget fédéral 2025 seront consacrés à la Défense et à la sécurité nationale.

Le budget militaire national avait déjà explosé sur un an de près de 70% en 2024, représentant cette année avec les investissements de sécurité 8,7% du PIB selon le président Vladimir Poutine, une première en Russie depuis la chute de l'URSS il y a plus de 30 ans.

Ces dernières semaines, les autorités russes ont tout fait pour minimiser l'explosion des dépenses militaires, préférant vanter les investissements prévus dans le social et pour des "projets nationaux" aux contours relativement flous.

Le budget validé "garantit toutes les obligations sociales, résout les problèmes de développement et répond aux défis auxquels notre pays est confronté", a souligné jeudi Viatcheslav Volodine, le président de la Douma.

Le texte doit encore être approuvé par le Conseil de la Fédération (chambre haute) à la fin du mois avant sa promulgation, qui ne souffre d'aucun doute, par le président russe.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... bb0ee9b0e9

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 26 nov. 2024, 00:50

Prise à la gorge par les sanctions, l'industrie aronautique russe se concentre

Boursorama avec Media Services •25/11/2024

Les deux-tiers des avions en Russie sont de construction étrangère et ils transportent 95% des passagers.


Plongée dans la crise par les sanctions imposées en représailles de l'assaut russe contre l'Ukraine, l'aviation civile russe est en pleine effervescence. Dernière manœuvre en date, la réorganisation des avionneurs Yakovlev et Toupolev, lancée lundi 25 novembre par le consortium de l'industrie aéronautique russe OAK.

Ces sanctions affectent en particulier la maintenance des appareils Boeing et Airbus en Russie , soit l'essentiel de la flotte civile. Le président russe Vladimir Poutine a ordonné la création d'appareils russes, mais ces programmes accumulent les retards. "Compte-tenu de la nécessité de remplacer les importations et de lancer la production en série d'avions de ligne civils nationaux dans des délais serrés et sans précédent, OAK a décidé de prendre le contrôle direct la gestion des programmes" de construction des avionneurs Yakovlev et Toupolev, a annoncé le consortium dans un communiqué. Cette réorganisation "permettra de concentrer toutes les ressources sur (...) le lancement de la production en série des avions de ligne civils nationaux", selon OAK.

La gestion de Yakovlev a été confiée au nouveau PDG de OAK Vadim Badekha, nommé début novembre, et celle de Toupolev à son adjoint Alexandre Bobrychev qui avait déjà dirigé l'avionneur entre 2009 et 2013, selon OAK. Les chefs des deux compagnies, Yakovlev et Toupolev, "Andreï Boguinski et Konstantin Timofeev quittent leurs postes", selon le texte.

Problèmes de maintenance

Les deux-tiers des avions en Russie (67,1 % des 1.101 avions civils dont disposait le pays avant son offensive contre Kiev) sont de construction étrangère et ils transportent 95% des passagers, selon le quotidien gouvernement Rossiiskaïa Gazeta . L'âge moyen de ces appareils est de 14,6 ans, et ceux-ci font face à des problèmes de maintenance du fait des sanctions, accroissant les risques d'accidents.

Même avant le conflit, la Russie peinait à concevoir des appareils nationaux sûrs, en nombre suffisants et n'utilisant pas de pièces occidentales, alors même que le transport aérien est particulièrement crucial dans le pays le plus grand du monde.

La Russie s'est fixée comme objectif de construire 142 Soukhoï Superjet , un appareil qui a connu de nombreux déboires en matière de sécurité, et 270 MS-21, un appareil qui n'a pas encore vu le jour, d'ici 2031, annonçait en mai le ministère de l'Industrie et du Commerce, cité par le quotidien RBK . Mais les premières livraisons ont déjà été repoussées d'un à trois ans suivant les modèles, selon la même source.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 782882186f

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Re: économie russe

Message par kercoz » 26 nov. 2024, 09:19

Comme toujours, ces sanctions économiques sont contre productives : elles forcent le pays sanctionné , surtout les grands pays, a créer une résilience nécessaire-impérative, en créant ou boostant une production...de plus l ' occident n'est pas le seul à produire des avions.
https://www.teamfrance-export.fr/fiche- ... spatial/CN

Le graphe en fin d'article est tres parlant
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 27 nov. 2024, 09:31

L’or russe se vend par tonnes malgré les sanctions grâce à l’Arménie

Article de Anton Kunin 27 nov 2024

L’Arménie, un formidable pays de transit pour le commerce clandestin d’or

Malgré les sanctions, la Russie parvient à vendre son or à l’étranger, de quoi générer un flux financier en dollars très recherché par ce pays isolé financièrement de la majeure partie du monde. Pour mener à bien ces exportations, la Russie bénéficie du soutien d’un pays en particulier : l’Arménie. En effet, depuis 2022, des entreprises arméniennes importent de grandes quantités d'or russe, qui sont ensuite réexportées vers les Émirats arabes unis, révèlent les médias The Insider et Hetq. Selon les deux journalistes, si les Russes ont choisi l’Arménie comme pays de transit, c’est parce que, grâce à l’Union économique eurasiatique, il n’y a pas de frontière douanière (et donc de droits de douane) entre les deux pays, ce qui facilite l’importation en Arménie. À l’exportation, les choses sont également faciles en Arménie puisque ce pays n’impose pas de droits de douane sur l’exportation d’or.

En dépit des sanctions américaines interdisant toute opération commerciale avec l’or russe, les statistiques douanières arméniennes montrent que ce pays en a importé 111 tonnes entre janvier 2023 et mars 2024, pour une valeur de 6,2 milliards de dollars. Cette quantité est exceptionnelle dans un pays où le PIB ne dépasse pas 19,5 milliards de dollars.

L’Arménie importe également des quantités faramineuses de billets en dollars, destinés à la Russie

Si, quand bien même, on pouvait imaginer que les Arméniens auraient soudain développé une appétence pour l’or et se seraient mis à en acheter massivement, même les statistiques de la douane arménienne mettent à mal cette hypothèse farfelue. On y lit qu’en 2023, environ 59 tonnes d’or ont été exportées principalement vers les Émirats arabes unis. Des volumes plus modestes ont également été envoyés en Chine et à Hong Kong. Et pour se faire payer, la Russie use là aussi de procédés douteux : ces mêmes statistiques douanières arméniennes montrent qu’en 2022, l'Arménie a enregistré l'importation de 1,45 milliard de dollars en espèces et obligations depuis les Émirats arabes unis, un volume anormalement élevé.

Les journalistes de The Insider et Hetq ont par ailleurs pu identifier les entreprises arméniennes qui achetaient et réexportaient cet or. Certaines d’entre elles avaient été mises sur pied par des oligarques ou hommes politiques influents, et la majorité de ces entreprises n’avaient pas d’autres activités. L’activité de ces entreprises a d’ailleurs baissé fortement et s’est même arrêtée pour certaines depuis mai 2024, une tendance que mettent également en évidence les statistiques douanières.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/autre ... aabd0&ei=6

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Re: économie russe

Message par phyvette » 27 nov. 2024, 17:49

120 Roubles pour 1 Euro.
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Re: économie russe

Message par energy_isere » 04 déc. 2024, 23:53

Inflation en Russie: la banque centrale "envisage" une nouvelle hausse de ses taux

Boursorama avec AFP •04/12/202

La patronne de la Banque centrale de Russie (BCR) a dit mercredi "envisager" une nouvelle hausse des taux de l'institution, pourtant déjà au plus haut depuis 20 ans, afin de juguler l'inflation élevée dans le pays, tirée par l'explosion des commandes militaires pour le front ukrainien.


"Nous avons signalé que la banque centrale envisageait la possibilité d'une hausse des taux" car "l'inflation (autour de 8,5%, NDLR) n'a pas encore commencé à baisser", a déclaré Elvira Nabioullina, lors d'un forum financier organisé à Moscou.

La prochaine réunion de la BCR doit se tenir le 20 décembre et de nombreux acteurs du marché anticipent déjà un relèvement du taux directeur, situé à 21% depuis fin octobre, soit son plus haut niveau depuis 2003.

Plusieurs grands patrons russes se sont déjà émus ces derniers jours d'un tel scénario, alertant sur le coût déjà élevé à leurs yeux des emprunts, et donc des investissements, ce qui pourrait fortement ralentir l'économie russe, au moment où les autorités anticipent une décélération de l'activité en 2025.

Elvira Nabioullina a toutefois balayé ces critiques, estimant que si la BCR "ne réagit pas maintenant" - quand l'inflation est deux fois plus élevée que la cible officielle -, alors "il sera considéré" par les Russes que les autorités ont fait preuve de "réticence ou d'incapacité à freiner" ce phénomène qui grignote leur porte-monnaie.

La patronne de la BCR s'est ainsi félicitée du "ralentissement des prêts", proposés actuellement par les banques à des taux exorbitants et qui tirent les prix à la hausse.

Mi-novembre, elle avait dit tout faire pour éviter une inflation élevée "chronique", symptôme qui ferait craindre l'apparition potentielle, à moyen terme, d'un cycle de stagflation (forte inflation et croissance très faible simultanément).

L'inflation en Russie est notamment alimentée par l'explosion des dépenses militaires pour l'assaut en Ukraine, les effets des sanctions et des salaires en hausse, conséquence directe des pénuries de main-d'œuvre sur le marché de l'emploi, les entreprises étant obligées de proposer des rémunérations attractives pour recruter.

Ces pénuries sont le résultat du départ sur le front ukrainien ou à l'étranger de centaines de milliers d'hommes depuis février 2022.

L'inflation pèse aussi sur le rouble, au plus bas face au dollar et à l'euro depuis mi-mars 2022.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 37f5f0046d

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Re: économie russe

Message par phyvette » 07 déc. 2024, 17:07

Connaissez vous la société JSC Angstrem de Zelenograd qui fabrique des produits électroniques et des puces civiles ou militaires ? Elle est sous sanctions et serait en faillite.
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Re: économie russe

Message par energy_isere » 12 déc. 2024, 09:39

Russie: l'inflation accélère à 8,9% en novembre sur fond d'affaiblissement du rouble

Boursorama avec AFP •11/12/2024
....................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 8c7116de20

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Re: économie russe

Message par phyvette » 18 déc. 2024, 10:37

Choisir entre le beurre et les canons...

https://dairynews.today/news/russia-ros ... rigin.html
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Re: économie russe

Message par energy_isere » 18 déc. 2024, 23:37

Inflation, taux, devise, guerre en Ukraine... : l'économie russe entre dans une zone de tubulences
Il manque un million d'employés à l'économie russe, plombée par des taux d'intérêts très élevés, alors que le Rouble s'effondre.


Boursorama avec Media Services •18/12/2024

Après trois ans de sanctions occidentales et de guerre en Ukraine, les difficultés se multiplient pour l'économie russe, malgré l'optimisme affiché de Vladimir Poutine

Dernier revers en date, la semaine dernière : l'inflation a accéléré à 8,9% en novembre , restant sourde aux efforts de la Banque centrale de Russie (BCR) qui avait relevé en octobre son taux directeur à 21% –du jamais vu depuis 2003- pour tenter de l'infléchir. La presse russe, d'ordinaire prompte, comme le Kremlin, à vanter la résistance de l'économie nationale , se fait désormais l'écho de problèmes croissants, illustrés par exemple par l'augmentation du prix du beurre (+34% depuis janvier).

Pour Anton Tabakh, économiste en chef à l'agence russe de notation de crédit Expert RA, "la vague inflationniste" observée est le symptôme "des pénuries de main d’œuvre et des sanctions", deux problèmes liés directement à la guerre.

Le manque de travailleurs dans le privé, une réalité depuis des années notamment du fait de la crise démographique, a été exacerbé par le départ de centaines milliers d'homme au front, la fuite à l'étranger de centaines de milliers d'autres, et la concurrence du complexe militaro-industriel qui a besoin de bras pour augmenter les cadences de production d'armements. Cette réalité "freine la croissance", dit à l' AFP Evguéni Nadorchine, un économiste russe qui fut conseiller au ministère du Développement économique et selon qui il manque à la Russie "environ un million d'employés".

L'inflation est, elle, favorisée par la politique budgétaire de l'État russe, qui dépense à tour de bras pour soutenir son effort de guerre (+67,5% budgété en 2025 par rapport à 2021).

Jusqu'à 30% de taux d'intérêt

La patronne de la BCR, Elvira Nabioullina, qui veut éviter que "la maladie" de l'inflation "ne devienne chronique", pourrait même décider d' une nouvelle hausse du taux directeur vendredi , même si cette éventualité à déjà suscité une levée de boucliers de la part des grands patrons. Au plus haut depuis 20 ans, les taux d'intérêts pour les prêts aux consommateurs et entreprises tournent entre 25 et 30%.

"L'économie ne peut pas survivre comme ça longtemps" , a cinglé début décembre German Gref, PDG de la première banque russe, SberBank, faisant état de "signes importants de ralentissement" de l'économie.

Même le patron du conglomérat militaro-industriel Rostec, Sergueï Tchemezov, proche de Vladimir Poutine, a qualifié de "folie" le niveau des taux d'intérêts , tandis que les chemins de fer russes (RZD) vont réduire d'environ 40% leurs investissements en 2025 par rapport à l'année en cours.

"Le nombre de faillites est sur le point d'augmenter fortement , surtout dans les petites et moyennes entreprises, mais aussi dans les grandes", alerte Evguéni Nadorchine, prédisant que les sociétés n'arriveront plus à rembourser leurs prêts.

Face à ces vents contraires, la Banque centrale anticipe en 2025 une décélération prononcée de la croissance du PIB , attendue entre 0,5 et 1,5%, contre plus de 3,5% prévus en cette fin d'année. Pour Evguéni Nadorchine, "l'indisponibilité du crédit limitera immédiatement les possibilités de croissance". Au point de voir émerger à terme un cycle de stagflation (croissance faible et inflation élevée) ? "Non", balaye d'un revers la BCR.

En parallèle, ces dernières semaines, la devise russe s'est affaiblie, conséquence des récentes sanctions américaines visant Gazprombank, qui gérait jusque-là tous les paiements des clients étrangers achetant du gaz russe. La monnaie russe est au plus bas face au dollar et à l'euro depuis mars 2022 , le billet vert s'échangeant actuellement contre plus de 100 roubles, menaçant donc encore plus le pouvoir d'achat des Russes.

Pour autant, il n'y a "aucune raison de paniquer", selon Vladimir Poutine . Le président russe s'appuie sur un déficit budgétaire fédéral très faible, des revenus non-pétrogaziers en hausse ou encore l'arrivée massive d'investisseurs chinois en remplacement des Occidentaux.

Dans cette grisaille, une chose semble claire : l'avenir de l'économie russe dépendra largement de l'issue du conflit en Ukraine, en pleine spéculation sur le lancement éventuel d'un processus de paix avec Kiev.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f1721575a0

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 21 déc. 2024, 11:16

Diamants : le russe Alrosa tente de résister à la chute des prix et aux sanctions

Agence Ecofin 19 dec 2024

Alrosa est le premier producteur mondial de diamants, en tenant uniquement compte du volume. La compagnie russe traverse des difficultés depuis plusieurs mois, en raison de l’embargo du G7 sur ses exportations en plus d’une baisse des prix et de la demande de diamants à l’échelle mondiale.

Le gouvernement de la région russe de Yakoutie, principal site de production de diamants d’Alrosa, a annoncé mercredi 18 décembre une baisse de 4,6 % de la production d’Alrosa pour 2024. Alors que l’année dernière avait déjà été marquée par une réduction de 2,8 % de la production, la compagnie russe prévoit pour 2025 une suspension partielle des opérations, sur fond de baisse des prix mondiaux des diamants et d’embargo imposé par le G7 sur ses ventes.

Ainsi au premier semestre 2024, Alrosa a vu ses ventes diminuer de 5 %, alors que le bénéfice net a chuté de 34 %. « Les prix des diamants dans l’ensemble de l’industrie sont en baisse depuis près de deux ans et le déclin enregistré par Alrosa résulte d’une combinaison de facteurs, notamment une baisse de la demande et une escalade des coûts d’exploitation, qui sont liés aux sanctions et aux changements dans les préférences du marché », a expliqué à l’Agence Ecofin, Dr M’zée Fula Ngenge, président de l’African Diamond Council.

Malgré ces difficultés, Alrosa prévoit de payer plus d’impôts en Yakoutie l’année prochaine, a indiqué le communiqué du gouvernement régional, relayé sans d’autres détails par Reuters. En dehors de la réduction de la production qui devrait concerner des zones relativement moins rentables, il faut souligner que la société compte préserver ses finances en procédant aussi à une réduction d’effectifs. Cela contribuerait à une baisse de 10 % des dépenses liées à la main-d’œuvre en 2025.
.............................
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -sanctions

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Re: économie russe

Message par energy_isere » 08 févr. 2025, 11:49

Russie : malgré les sanctions, le PIB résiste encore
L'industrie de la défense et de la sécurité tire largement le PIB russe. Mais l'année 2025 pourrait être plus difficile, en raison d'une croissance en berne et de l'inflation persistante.

Publié le 07/02/25 latribune.fr

La croissance du PIB russe a atteint 4,1 % en 2024, a annoncé le Premier ministre Mikhaïl Michoustine, ce vendredi 7 février, vantant les mérites de cette expansion, portée par les dépenses militaires. « Cela dépasse les attentes », a assuré le Premier ministre russe, lors d'une réunion avec Vladimir Poutine diffusée par le Kremlin. Les années 2023 et 2024 marquent ainsi les croissances les plus hautes depuis 2021, et le rebond d'activité post Covid-19.

« Cela est dû avant tout à la croissance intensive de l'industrie manufacturière », a ajouté Mikhaïl Michoustine en commentant ces résultats. Il a par ailleurs affirmé que la croissance du PIB en 2023 avait été revue à la hausse, de 3,6 % à 4,1 % également. Pour mémoire, l'année 2022 avait été marquée par une récession du fait de l'assaut contre l'Ukraine. Depuis près de trois ans, l'effort de guerre est devenu le principal moteur de l'économie russe, devenue très dépendante aux investissements liés au complexe militaro-industriel.

Pour preuve, en 2024 le budget russe pour la défense et de la sécurité s'élève à environ 8,7 % du PIB, selon le président Vladimir Poutine. Une première en Russie depuis la chute de l'URSS en 1991. Mais l'économie russe souffre parallèlement de pénuries de main-d'œuvre (conséquence du départ de centaines de milliers de Russes sur le front ou à l'étranger) et d'une inflation à un niveau particulièrement élevé.

L'ombre de l'inflation

Vendredi, Vladimir Poutine a salué ces résultats officiels, tout en ordonnant à son Premier ministre de mettre les bouchées doubles pour réduire l'inflation. « L'objectif pour l'année en cours est d'avoir une trajectoire de croissance plus équilibrée et d'obtenir une baisse de l'inflation », a insisté le chef de l'État. Mikhaïl Michoustine a répondu qu'il était « tout à fait clair que le principal défi est l'inflation ».

L'augmentation des prix du beurre et de l'huile de tournesol avait fait à l'automne les gros titres de la presse russe, rappelant le mécontentement provoqué en 2023 par l'explosion du prix des œufs. Le prix du beurre a ainsi augmenté de 36 % en 2024, selon l'agence statistique publique Rosstat, tandis qu'en moyenne les prix alimentaires ont connu une hausse de 11 % sur l'année. En décembre, le président russe a reconnu que cette hausse rapide des prix était un « signal inquiétant ».

Quoi qu'il en soit, le sujet reste politiquement sensible, dans un pays encore marqué par les crises et l'inflation des années 1990. Pour lutter contre l'inflation, le taux directeur de la BCR est depuis fin octobre à 21 %, un record depuis 2003, et un frein aux investissements.

Un ralentissement brutal en 2025 ?

Malgré l'enthousiasme affiché des dirigeants russes, des responsables et analystes s'attendent à un ralentissement économique brutal en 2025. Une étude d'experts de la banque centrale russe (BCR), publiée cette semaine, anticipe une croissance autour de 1,6 % cette année. Les sanctions occidentales avaient fait craindre de graves répercussions pour l'économie russe, qui, depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, s'était largement appuyée sur les rentrées budgétaires issues de la vente des hydrocarbures et une ouverture vers le marché européen.

En représailles à l'assaut contre l'Ukraine, les Européens ont tourné le dos au gaz russe. Mais Moscou a réussi à trouver d'autres sources de revenus, notamment en s'orientant vers ses partenaires économiques en Asie, Chine et Inde en tête. La Russie a mieux tenu qu'attendu. Mais pour autant les difficultés s'accumulent, de nombreuses sanctions ayant leurs effets à plus long terme.
https://www.latribune.fr/economie/inter ... 17833.html

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