sylva a écrit :D'ici à 2030, les experts estiment qu'une augmentation de 50 % de la production alimentaire sera nécessaire pour répondre à la croissance démographique.
pourtant Jean Ziegler dit que l'agriculture actuelle mondiale est capable de nourrir 12 milliards de personnes (et il ajoute que, donc, les gens qui meurent de faim actuellement sont victimes de meurtre)
Cette histoire qu'on peut nourir 12 milliards de personnes m'a tjrs laissé sceptique. Ca voudrait dire qu'actuellement, la moitié de la production agricole ... euh, devient quoi au juste?
A mon avis c'est un calcul purement trhéorique, on prend la teneur en calories de tout ce qui est produit et on divise par les besoins quotidiens en calories. En imaginant donc que rien ne soit perdu à aucun niveau (rien ne pourri sur pieds, rien n'est renversé dans la cuisine), qu'on ne mange pas de viande (puisque c'est une grosse perte de calories par rapport à manger directement les céréales), qu'on ne cuise rien (ça réduit un peu la teneur la calorifique je crois:)), etc.
Quand à augmenter de 50% la production agricole d'ici 2030, c'est une tragique plaisanterie.
La désertification bouffe environ 1% des terres cultivables par an et s'accélère. D'ici 2025 l'Afrique pourrait perdre 60% de ses terres d'apreès un rapport de l'onu l'an dernier (rapprot hansen)
Les sols s'érode à une vitesse fodroyante. Les réserves de phosphate s'épuisent. L'eau s'épuise dans plusieurs grandes régions agricoles qui pratique massivement l'irrigation (notamment le nord de la chine, le centre des USA). L'urbanisation grignotte aussi des millions d'hectares chaque année, et généralement sur les meilleures terres (fonds de vallées, plaines). ET bien sur, le gaz naturel et le pétrole, indispensables à l'agriculture moderne, se font rare.
Ce serait déjà un exploit remarquable si d'ici 2030 on arrive à maintenir la production agricole actuelle, en compensant tout ces problèmes par de meilleures pratiques durables (humification, recyclage des nutriments), de nouvelles variétés, un meilleur choix des espèces cultivées (par exemple, du sorgho peut dans certain cas remplacer le mais et demande bcp moins d'eau), et en frainant la perte de terres cultivables.
Toujours moins.