oleocene.org

Spiritatus a écrit :ici

Déjà posté par Lansing, dans le bon fil. Mais ce bon article mérite bien une deuxième exposition.

Merci, ContreInfo et Paul Jorion, des valeurs sûres !
(ma recherche vient de la lecture de cet article)

pat50 a écrit : ...
alors qu’officiellement “aucune exposition directe” n’avait été reconnue ?
...

Bonjour et bienvenue,
C'est faux bien sûr, mais c'est un peu compliqué et il faut savoir lire entre les lignes. Le Crédit Mutuel c'est aussi le CIC qu'il ont racheté en 1998.
Officiellement l'impact des subprimes est marginal, on peut en douter en lisant les comptes de 2007. On y lit que les créances douteuses sont de 6,3 milliards, le hic est qu'on ne sait pas exactement ce qui est rangé là-dedans.
Cette année, le groupe a provisionné plus de 300 millions d'euros pour "sortir" les pertes réalisées sur les marchés financiers dont 120 millions rien que pour les pertes après la faillite de Lehman Brothers. Je cite ces chiffres de mémoire.
Voici un petit alinéa qui n'a l'air de rien, mais sur un document du mois de mars se pose la validité de sa pertinence.

Les 180 millions d’euros de provisions passés sur un portefeuille d’une filiale
américaine et les 117 millions sur un autre portefeuille ne sont pas des pertes et
devraient pouvoir être repris au dénouement des positions.

Le Crédit mutuel ne communique pas de résultats semestriels, wait and see. Aucune banque n'a été épargné par cette histoire, tous ceux qui disent le contraire mentent.

Patrick

Merci de toutes ces précisions ; je m'interroge toujours (en sociétaire étonné par le "mutuel" étrangement accolé à la raison sociale principale ) quant à la présence de cette "pauvre" caisse provinciale dans les registres de la ISDA (International Swaps and Derivatives Association), au côté de banques d'une toute autre "envergure"...

Donc si je comprends bien même un administrateur ne peut obtenir d'informations honnêtes sur l'exposition réelle ?

Encore faudrait-il pour cela que les dirigeants eux même aient une vision précise de la situation. Ne pas oublier que tu es administrateur d'une caisse, pas du groupe.
Garder à l'esprit également que le Crédit Mutuel n'est pas coté en bourse. les obligations n'ont rien à voir avec un groupe qui doit communiquer régulièrement ses résultats, se soumettre aux notations, verser des dividendes aux actionnaires, etc.
La situation financière précise n'est connue qu'à la fin de chaque exercice.

Patrick

Alter Egaux a écrit :Si cela continu, les retraits massifs vont se répendre, malgré les messages du gouvernement.Et dans ce cas là, ls banques françaises seront à genous.

Je repose une question que j'ai posee ailleurs sans resultats. Vu que l'argent n'est base sur rien, et le peu de difference dans la vie quotidienne entre monnaies fiduciaire et scripturale, pourquoi ne pas garantir les banques contre les bank run generalises ? On imprime les billets, peut-etre qu'il faut attendre quelques jours que ca soit imprime, et quand le mouvement s'est calme et que la majeure partie de l'argent a reintegre les banques, on peut refaire les comptes pour reprendre comme avant. Plus simple a gerer que l'ecroulement du systeme financier, non ?

la majeure partie de l'argent ne réintegrera jamais les banques, parce qu'il a tout simplement disparu dans la dépréciation des actifs. Quand tu places de l'argent dans des actions, dont le cours chute, plus personne ne te doit l'argent que tu as perdu !

ce n'est pas en soi la disparition de la masse monétaire, en grande partie fictive, qui est grave. C'est plutot une purge salutaire. Ce qui est embetant, c'est le manque de confiance des acteurs économiques qui n'osent plus se preter entre eux par manque de fiabilité. Imprimer des billets ne fait que risquer une (hyper) inflation, et ce n'est pas particulierement de nature à rassurer : en cas d'inflation, c'est le preteur qui l'a dans l'os.....

Lansing a écrit :Encore faudrait-il pour cela que les dirigeants eux même aient une vision précise de la situation. Ne pas oublier que tu es administrateur d'une caisse, pas du groupe.

Certes ; c'est malgré tout inquiétant de penser que l'horizon d'analyse des administrateurs puisse être limité par le fonctionnement administratif... (rien de personnel dans cette remarque, cela va sans dire)

On a même l'impression que les audits internes "fuitent" encore moins dans l'industrie bancaire que dans le nucléaire, ce qui n'est pas peu dire...