Elasticité de la demande de pétrole aux prix

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Message par Tiennel » 04 nov. 2007, 18:01

GillesH38 a écrit :c'est la définition du prix d'équilibre ! si il tombait en dessous de 10-15$, ce n'etait plus intéressant et la production baissait, et si il montait au dessus de 25, il y avait toujours des producteurs supplémentaires pour produire plus et faire baisser le prix. C'est exactement l'équilibre offre-demande...
On est d'accord que 10-15 formait le prix plancher. Par contre, il s'arrêtait à 25... parce que l'Arabie Saoudite se satisfaisait de vendre à 25 quelque chose qui lui coûtait 5-10 max à produire. Mais cela ne correspondait en rien au prix auquel on était prêts à acheter le pétrole.

En gros, l'Arabie Saoudite a, sans le vouloir, jouer à l'EDF du pétrole : elle a maintenu un prix artificiellement bas (bien inférieur à ce que nous étions prêts à payer) pour que les économies occidentales se développent. Comme ça, elle avait un débouché assuré pour son pétrole abondant et surtout, un système financier où elle pouvait placer ses pétrodollars.

Pour en revenir à l'élasticité demande-prix, je maintiens que nous avons quitté il y a 36 mois le monde des prix bas, "régulés" du pétrole pour aller vers les prix "libéralisés" du pétrole.
GillesH38 a écrit :Le cout marginal n'est pas le coût moyen des 85 millions de baril/jour mais comme l'explique bien Le Lama, le coût de produire un baril supplémentaire. Or ce baril supplémentaire est à chercher dans un gisement off shore, au Nigeria , en Irak... et ça coute tres cher !
Certainement pas $95, même en Irak ! N'oublie pas que les gisements actuels ont été mis en production avec un baril à $20-25, ils étaient donc déjà rentables à ce moment-là.
actuellement les compagnies pétrolières ne font pas de gros bénéfices malgré le prix elevé du baril, parce qu'elles doivent tout depenser pour maintenir leur production...
Erreur : leurs divisions exploration-production ne savent au contraire pas quoi faire de leur argent. Par contre, les divisions raffinage (l'aval) boivent la tasse car elles doivent acheter le pétrole au prix fort sur les marchés (les filières ne sont pas intégrées) tandis que les produits pétroliers sont sous contrôle gouvernemental : c'est un effet de ciseau classique qui les poussent de ce fait à... vendre leur aval.
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Message par lionstone » 05 nov. 2007, 21:57

Et donc, depuis moins de 2 ans seulement, la loi de l'offre et la demande commence à peine à s'appliquer au baril de pétrole. Et le fait que les prix continuent de monter alors que la demande ne fléchit pas ne signifie pour moi qu'une seule chose : le baril n'est pas encore à son prix d'équilibre.
Il me semble que quand le prix du pétrole a commencé à augmenter fortement on a pris des mesures drastiques d’économies qui ont eu pour résultat d’augmenter la demande. Délocalisations, transfert des stocks sur la route (just in time), low coast, etc… et les prix montent, montent augmentant d’autant la croissance chez les producteurs, et maintenant c’est des mesures massives vers des ressources alternatives énergétiques, nucléaires, bio éthanol, isolations renforcés, etc…qui pour les mettre en œuvre nécessitent elles même beaucoup de pétrole. Bref, plus le mur est proche et plus on accélère.
Mais la demande faiblie quand même chez les plus fragile, comme les marins pêcheurs par exemple. Mais tout ce qui est économisé par ceux qui ne peuvent plus payer est immédiatement compensé par les économies consommatrices des autres.
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Message par fbreuls » 19 nov. 2007, 13:36

Le pire de l’effet ciseau, est qu’il n’est pas rentable d’investir dans une unité de raffinage, les raffineries devront fermé suite au manque d’investissement ou suite à un accident du au manque d’investissement et on se retrouverait dans la situation en Iran ou il n’ont pas assez de carburant (et pourtant ils en ont du pétrol). Ce qui aura le même effet que le P.O.

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Message par GillesH38 » 19 nov. 2007, 15:49

Tiennel a écrit :
GillesH38 a écrit :Le cout marginal n'est pas le coût moyen des 85 millions de baril/jour mais comme l'explique bien Le Lama, le coût de produire un baril supplémentaire. Or ce baril supplémentaire est à chercher dans un gisement off shore, au Nigeria , en Irak... et ça coute tres cher !
Certainement pas $95, même en Irak ! N'oublie pas que les gisements actuels ont été mis en production avec un baril à $20-25, ils étaient donc déjà rentables à ce moment-là.
95 $, peut etre pas, mais 50 ou 60, c'est plausible : n'oublie pas que depuis le temps où les mises en chantiers des barils qui sortent maintenant ont été décidées, les coûts d'exploration/production semblent avoir explosé, facilement d'un facteur 2 ou 3. On est un peu entré dans une spirale inflationniste, l'augmentation du baril se répercutant sur les coûts des nouveaux investissements, obligeant à maintenir un cours du baril encore plus elevé.... et de plus la part du pétrole conventionnel tres rentable baisse perpetuellement.
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Message par Tiennel » 19 nov. 2007, 16:47

GillesH38 a écrit :les coûts d'exploration/production semblent avoir explosé, facilement d'un facteur 2 ou 3.
Je ne sais pas si c'est de cette valeur, mais je suppose que tu fais allusion à l'inflation des coûts dans le parapétrolier. Il s'agit là des coûts d'exploration uniquement.

J'ai trouvé un article sur une plateforme pétrolière deep offshorequi donne les chiffres suivants : 300 millions de dollars de CAPEX pour une production de 84 000 barils par jour, soit 30 Mbbl/an. Amortissons la plateforme sur 10 ans, ça nous fait 30 millions de dollars pour 30 millions de baril, soit 1 dollar de dotation aux amortissements par baril.

Si tu multiplies le coût par 3, ça nous amène à 3 dollars le baril. Pas de quoi fouetter un sheik :)
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Message par sceptique » 19 nov. 2007, 17:20

Tiennel a écrit : J'ai trouvé un article sur une plateforme pétrolière deep offshorequi donne les chiffres suivants : 300 millions de dollars de CAPEX pour une production de 84 000 barils par jour, soit 30 Mbbl/an. Amortissons la plateforme sur 10 ans, ça nous fait 30 millions de dollars pour 30 millions de baril, soit 1 dollar de dotation aux amortissements par baril.
Si tu multiplies le coût par 3, ça nous amène à 3 dollars le baril. Pas de quoi fouetter un sheik :)
Lien très intéressant ! Mais j'en ai une autre lecture.
D'abord 300 M$ c'est le devis initial. Le prix estimé au moment de l'accident est de 400 M$ pour une valeur assurée de 500 M$.
Ensuite, il y a le coût :
des infrastructures autour : pipelines ...
du stockage et d'évacuation du pétrole
de maintenance
des salaires (175 ouvriers sur la plate-forme mais à quel salaire ?). A 1000 $ par jour (avec les charges) cela fait 2$ par jour et par baril (175 * 1000 / 84 000).
du carburant diesel utilisé (plus de 1 million de litres stockés).
les transports de vivres, matériel et personnel par bateau et hélicoptère.
l'assurance (bien utile apparemment).

Et on a pas encore pris en compte le coût de recherche. Il me semble que le puits sec foré il y a peu dans le Golfe de Gascogne a couté 300 M$.
Combien de puits d'exploration pour un puit de production de 84 000 b/j ?

Enfin, il y a le cout du forage de production lui-même, plus durable qu'un forage d'exploration, donc plus cher. El la rémunération du capital immobilisé.

Bref, je n'ai aucune idée du prix d'extraction d'un baril !

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Message par Tiennel » 19 nov. 2007, 17:56

La DGEMP a écrit :Au milieu des années 1980, le coût technique de production d’un baril de pétrole en mer par plus de 200 mètres d’eau était estimé à 13$ à 15$ par baril, ce qui était prohibitif. Aujourd’hui [en 1997], le progrès technique rend possible la production à des coûts de 5 à 7$ le baril.
http://www.debat-energies.gouv.fr/energ ... _offsh.htm

Il s'agit là du coût complet (financement du CAPEX + OPEX). En 1997, le dollar valait 1,20 euro (autrement dit, le dollar valait 25% de plus qu'aujourd'hui). Je pense qu'on ne doit pas être exagérément optimiste en posant qu'aujourd'hui, le coût de production en offshore profond est de l'ordre de $10.

Même avec une inflation démesurée des équipements parapétroliers et des coûts de prospection et d'ingénierie, je vois mal comment on pourrait atteindre les $50. $20 à la rigueur, mais pas $50.
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Message par Environnement2100 » 19 nov. 2007, 18:28

Tiennel a écrit :
La DGEMP a écrit :Au milieu des années 1980, le coût technique de production d’un baril de pétrole en mer par plus de 200 mètres d’eau était estimé à 13$ à 15$ par baril, ce qui était prohibitif. Aujourd’hui [en 1997], le progrès technique rend possible la production à des coûts de 5 à 7$ le baril.
Je suis extrêmement dubitatif sur ces valeurs.

Au milieu des années 80, on était incapable, en Mer du Nord, de produire pour 15 USD/bbl. 15 USD, c'était plutôt le coût de production d'un puits moyen - je ne parle pas des 2 USD pour un baril saoudien.

Aujourd'hui, il me semble que, hors miracle, les nouveaux champs coûtent fréquemment 25-30 USD. La seule véritable avancée technologique depuis cette époque est que maintenant, on arrive à facturer le gaznat, au lieu de le torcher. Mais dans tous les cas, les infrastructures n'ont fait que grimper, et le coût de l'inox, qui a du tripler en 3 ans, y est pour beaucoup.

Enfin, tout le monde sait qu'il y a un déficit général aujourd'hui dans le domaine pétrolier : plus de rigs disponibles, plus d'ingénieurs, et on commence même à manquer de bateaux.
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Message par hyperion » 20 nov. 2007, 23:29

bon ,à100$, est-ce qu'on commence à avoir une baisse de conso?
a-t-on une recession?
la recession ne va t-elle pas plutot venir de la sphere financiere, entrainant baisse de la conso et du prix?
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique

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Message par Environnement2100 » 21 nov. 2007, 09:17

hyperion a écrit :bon ,à100$, est-ce qu'on commence à avoir une baisse de conso?
a-t-on une recession?
la recession ne va t-elle pas plutot venir de la sphere financiere, entrainant baisse de la conso et du prix?
Voilà un sujet intéressant :)

Les calculateurs de l'OPEC étaient prêts à réguler le baril autour de 60 USD, jugeant que l'économie occidentale pouvait encaisser cette valeur ; nous avons effectivement vécu une année 2006 autour de cette valeur, sans que ça pose de problèmes visibles.

Mais les boursiers Obèses en en décidé autrement : terrorisés d'un côté par les subprimes, de l'autre par les rumeurs de choc en Iran, ils se sont portés en force sur le pétrole (et les matières premières en général), nous amenant brutalement à 100 USD : cela signifie que l'on ponctionne quotidiennement 8.5 milliards de dollars des pays consommateurs, disons 6 de plus qu'il y a 4 ans. Facteur d'inflation, de récession ?

Dans de nombreux pays de l'OCDE (les plus gros importateurs de pétrole), le surcoût des produits pétroliers est facturable au particulier, mais celui-ci aura du mal à le transférer à son employeur : on a plutôt un facteur de récession au niveau du commerce de détail.

Mais que peuvent faire les pays producteurs de cette manne ?
- rémunérer les compagnies pétrolières, c'est le mouvement le plus visible ; cette activité est aujourd'hui en plein essort, après avoir connu un marasme dans les années 90. Notons que les Majors ne représentent plus que 18 % du CA : les compagnies pétrolières d'aujourd'hui, ce sont principalement les pays producteurs eux-mêmes
- investir dans leurs infrastructures : beaucoup de pays producteurs font cela actuellement. Comme certains n'ont pas le tissu industriel pour réaliser ces infrastructures, ils s'adressent à l'OCDE : on renvoie donc une partie de ces dollars vers l'OCDE
- distribuer cette richesse au peuple : d'autres pays ont plutôt choisi cette politique (Mexique, Iran) ; cet afflux de devises profite en partie au commerce international, et on retombe sur OCDE+Chine
- investir dans un fonds souverain l'excédent des points 1 et 2 : ces fonds viennent principalement se porter sur les instruments financiers de l'OCDE à nouveau, finançant dettes et déficits.

On a donc une situation très variée, avec visiblement une perte en ligne supportée par le consommateur occidental, mais avec la réinjection d'une partie de ce flux dans l'économie de l'OCDE, avec un gonflement probable de la bulle boursière. Donc a priori, on aboutit à accroître les écarts de richesse dans l'OCDE, mais pas forcément à une crise. Le fait que la crise des subprimes, qui a refroidi les ardeurs des boursiers sur les marchés d'actions, soit intervenue au même moment, en freinant justement l'expansion de cette bulle, est presque une bénédiction.

Sauf que les Etatsuniens ont choisi de laisser chuter leur monnaie au même moment, sans le moindre égard pour les (très nombreux) pays qui ont des réserves importantes en dollars. Cette décision me paraît bien plus lourde de conséquences.

Le cas de l'Europe est plus délicat : nous sommes protégés partiellement de cette hausse par la valeur élevée de l'Euro actuelle, par les taxes qui servent d'amortisseur, et par notre intensité énergétique plus faible. Il est donc possible qu'une crise se développe sans que nous en ayons des signes annonciateurs chez nous.
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Message par hyperion » 21 nov. 2007, 09:42

donc legere baisse de conso des particuliers de l'ocde, mais à priori aucun frein dans l'accroissement de conso de pays comme chine inde mexique bresil, puisque pour ceux qui sont en forte expansion dans ces pays ,le prix reste modeste.donc tendance à renforcer le fossé inégalitaire de ces pays qui de toute façon était un de leur probleme endemique.
au final ,un prix bq plus élevé?

il me semble que tu majores l'importance ''des boursiers obeses" 60à 100 peuvent tout aussi bien correspondre à la difficulté d'ajustement de l'opep aux varaitions de consommation, pas seulement du à une eventuelle depletion mais tout simplement au variations saisonieres de consommation, qui comme manub l'a montré sur son site ont une amplitude de 5 mb. ces variations ont tendance à s'accentuer avec l'augmentation de la production et les nouveaux consommateurs.
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Message par Environnement2100 » 21 nov. 2007, 10:10

hyperion a écrit :il me semble que tu majores l'importance ''des boursiers obeses" 60à 100 peuvent tout aussi bien correspondre à la difficulté d'ajustement de l'opep aux variations de consommation,
Ce n'est pas exclu : je ne suis pas formel sur l'écart de 60 à 100 USD, et une partie peut effectivement être due à des variations de production, à un proche déficit de réserves en pétrole dans les pays consommateurs, etc.
La ventilation exacte du différentiel de 40 USD n'est pas très importante (du moment qu'elle n'est pas consécutive à une véritable incapacité de fournir), ce qui me paraît intéressant, c'est qu'il s'agit d'une "surtaxe" que l'OCDE s'applique à elle-même, et qui conforte les pays producteurs dans l'idée que le pétrole n'est pas vendu cher, même aujourd'hui.

En ce qui concerne les pays européens, le pétrole acheté 0.40€ le litre, qui aboutit au consommateur sous forme d'essence à 1.30€ le litre, ne peut que donner des idées de majoration aux producteurs.
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Message par hyperion » 21 nov. 2007, 10:13

Le fait que la crise des subprimes, qui a refroidi les ardeurs des boursiers sur les marchés d'actions, soit intervenue au même moment, en freinant justement l'expansion de cette bulle, est presque une bénédiction.
on peut se dire aussi que c'est le prix de l'huile qui permet de drainer encore des liquidités suite aux exces d'exuberance financieres. là encore le prix élevé aurait été un facteur benefique pas seulement à 60 mais aussi à 80 voire plus.
finalement ,s'il n'y avait pas toutes ces liquidités des fonds souverains, les us serait déjà en franche recession.
si l'ocde entre en recession les emergents suivent.ils n'ont aucune structures gommant un peu le fossé entre les inégalités de richesses .

il me semble donc qu'un prix de tassement de la demande, peut- etre necessaire rapidement,n'est pas du tout atteint.
le risque de recession parait moins important avec un prix élevé,du point de vue financier,systemique, tout en sachant que la recession viendra des consommateurs ocde.
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Message par Environnement2100 » 21 nov. 2007, 10:40

hyperion a écrit :il me semble donc qu'un prix de tassement de la demande, peut- etre necessaire rapidement,n'est pas du tout atteint.
C'est ce qui est difficile à savoir :
- le consommateur lambda étatsunien n'a pas trop le choix, pour diminuer sa consommation d'essence ou de fuel, il est obligé de changer sa voiture ou sa chaudière : ça ne se fait pas en cinq minutes. Maintenant que beaucoup de medias insistent sur le fait que le baril va rester durablement haut, nous allons peut-être commencer à voir un petit fléchissement aux USA
- le consommateur lambda européen, du fait des taxes et de l'euro fort, n'a quasiment rien vu, et ne va pas modifier sa consommation
- le consommateur asiatique est souvent un camion qui trimballe un conteneur plein vers le plus proche port géant : celui-ci me paraît toujours en expansion, même à 100 USD.

Si le baril se stabilise à 100 USD, je serais tenté de parier pour une stabilisation de la consommation. Mais stabiliser quoi que ce soit, de nos jours... :)
le risque de recession parait moins important avec un prix élevé,du point de vue financier,systemique, tout en sachant que la recession viendra des consommateurs ocde.
Je pense aussi que le baril cher calme le jeu ; en revanche, le glissement toujours pas stabilisé du dollar me paraît plus inquiétant pour le système.
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Message par lionstone » 21 nov. 2007, 11:00

- le consommateur lambda étatsunien n'a pas trop le choix, pour diminuer sa consommation d'essence ou de fuel, il est obligé de changer sa voiture ou sa chaudière
ils changent même de maisons grâce aux subprimes
Je pense aussi que le baril cher calme le jeu ; en revanche, le glissement toujours pas stabilisé du dollar me paraît plus inquiétant pour le système.
Justement, non. Le paradoxe du pic est que plus le pétrole est cher, et plus il convient d’en minorer le coût. Ce qui entraîne une nouvelle demande de pétrole et une nouvelle hausse des prix, c’est le syndrome du Pic.
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