[Finance] Taux d'interets en France / taux de la BCE

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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energy_isere
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Message par energy_isere » 09 déc. 2005, 18:53

le taux de la BCE : peut etre ben qu'il va augmenter ou peut etre ben qu'il va rester stable !
:roll:
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=3121195
Avis contradictoires sur la prochaine hausse des taux de la BCE
par Stella Dawson and Emma Davis

FRANCFORT/LUXEMBOURG (Reuters) - Les membres de la Banque centrale européenne (BCE) ont formulé des déclarations contradictoires concernant la rapidité avec laquelle celle-ci pourrait poursuivre ses hausses de taux d'intérêt.

Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la BCE, a déclaré que la hausse de 0,25 point de pourcentage annoncée le 1er décembre suffisait "pour l'instant" à juguler les pressions inflationnistes.

"Après la hausse des taux, les anticipations inflationnistes sont revenues à la normale. Cela signifie que la hausse suffit pour l'instant", a-t-il dit dans un entretien publié vendredi par le quotidien italien Il Giornale.

"Cela n'exclut pas cependant qu'en cas de situation de nouvel accroissement des anticipations inflationnistes, nous ne soyons pas prêts à répéter l'opération", a-t-il ajouté.

Hormis cette réserve, ses propos permettent de penser qu'il considère la hausse du 1er décembre comme suffisante.

PERSISTANCE DE RISQUES POUR LA STABILITE DES PRIX

Mais l'Allemand Axel Weber et le Luxembourgeois Yves Mersch, tous deux membres du conseil des gouverneurs de la BCE, ont exprimé toutefois une position sensiblement différente, ce qui a provoqué une légère hausse des rendements des emprunts d'Etat de la zone euro sur le marché obligataire et une certaine volatilité de l'euro.

Dans un entretien publié vendredi par le Frankfurter Allgemeine Zeitung, Axel Weber a souligné la persistance de risques haussiers pour la stabilité des prix. Il a également déclaré ne pouvoir exclure un nouveau resserrement monétaire à relativement court terme et sans préavis important.

"C'est un fait qu'il subsiste un certain nombre de risques haussiers pour la stabilité des prix", a-t-il ajouté.

"Pour l'essentiel, les taux d'intérêt peuvent changer lorsqu'il est primordial de limiter les risques en matière de prix, ce qui peut se produire rapidement et sans grand avertissement préalable", a-t-il dit.

Le président de la Bundesbank a ajouté qu'il aurait pu envisager une hausse de taux plus énergique que le relèvement d'un quart de point de pourcentage annoncé la semaine dernière, qui constituait la première mesure de resserrement du crédit décidée en cinq ans par la BCE.

Son homologue Yves Mersch, gouverneur de la banque centrale du Luxembourg, a formulé des propos sensiblement similaires en soulignant au cours d'une conférence de presse la persistance de risques en matière de prix malgré la hausse de taux.

En fait, a-t-il déclaré, l'évolution des prix pourrait se détériorer jusqu'en 2007, notamment en ce qui concerne le taux central d'inflation (hors alimentation et énergie), qui pourrait d'après lui s'avérer supérieur au taux d'ensemble.

"Les taux d'intérêt, nominaux et réels, sont à un niveau très bas", a-t-il ajouté. "Par conséquent, la politique monétaire reste très accommodante et constitue toujours un puissant soutien à l'activité économique et à la création d'emplois."

A Athènes, Nicholas Garganas, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, a lui aussi déclaré que la hausse de taux de décembre n'affecterait pas la croissance économique de la zone euro. "Elle n'inaugure pas une série de relèvements", a-t-il déclaré à la presse.

HAUSSE DES JANVIER OU FEVRIER ?

Les marchés obligataires, qui s'efforcent de tirer de tous ces propos des enseignements sur le moment où pourrait être décidée une nouvelle hausse de taux, voient dans les commentaires concernant l'inflation un signe d'un éventuel relèvement de taux dès janvier ou février.

"L'opinion (des membres de la BCE) est que cela suffit pour l'instant, mais cela ne signifie pas que ce sera suffisant lors de leur prochaine réunion", déclare un opérateur.

D'après l'économiste Lorenzo Codogno (Bank of America), la BCE rencontre des difficultés de communication après que son président Jean-Claude Trichet eut tenté de minimiser l'impact de la hausse du 1er décembre en déclarant qu'aucun processus de relèvement régulier des taux n'était envisagé.

"Cette semaine, le ton des membres de la BCE commence déjà à aller davantage dans le sens d'un resserrement", dit-il.

D'après lui, cela permet de penser que si les indicateurs économiques montrent que l'économie de la zone euro continue de se renforcer, la BCE pourrait souhaiter relever plus tôt ses taux d'intérêt, afin d'éviter un enracinement de l'inflation.

fabinoo

Message par fabinoo » 12 déc. 2005, 16:47

http://www.lesechos.fr/info/rew_inter/4355458.htm
La BCE ouvre la voie à une nouvelle hausse des taux [ 12/12/05 ]

Plusieurs membres influents du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, dont le président de la Bundesbank, signalent une prochaine hausse des taux après celle de début décembre.

DE NOTRE CORRESPONDANT À FRANCFORT.

La Banque centrale européenne (BCE) se tient prête à agir de nouveau. En fin de semaine dernière, plusieurs membres influents du Conseil des gouverneurs ont répété que la politique monétaire actuelle de la zone euro restait « accommodante », même après la hausse de 25 points de base du taux directeur, à 2,25 %, décidée le 1er décembre.

Dans une interview, Axel Weber, président de la Bundesbank, a laissé entendre que la BCE pourrait resserrer la vis monétaire prochainement. « Les hausses de taux peuvent aussi avoir lieu à court terme et sans longue période de préparation dans la communication », a-t-il déclaré à la « Frankfurter Allgemeine Zeitung ».

Dans un discours prononcé jeudi soir, le membre du Conseil des gouverneurs, où il représente la banque centrale allemande, a par ailleurs ajouté qu'il aurait pu imaginer une « normalisation plus forte du niveau de taux d'intérêt » lors de la dernière réunion du conseil. En d'autres termes, une hausse de 50 points de base...

Ses déclarations ne surprendront pas les experts, Axel Weber étant plutôt catalogué dans le camp des faucons, favorables à une politique monétaire restrictive. Elles ont été néanmoins reprises par d'autres voix. « Nous agirons à chaque fois que nous voyons la stabilité de prix en danger », selon Otmar Issing, membre du directoire de la BCE.

Un message martelé également par Yves Mersch, président de la banque centrale du Luxembourg. Mais complété aussi par Bini Smaghi, nouveau membre du directoire de la BCE jusqu'ici rangé parmi les colombes (plutôt favorables à une politique expansive), qui a clairement dit que les risques inflationnistes persistaient.

Comparant l'inflation à la grippe, il a expliqué dans un discours que, compte tenu de la santé économique incertaine de la zone euro, la BCE devait maintenir une politique accommodante pour le moment, mais qu'une « vaccination » contre l'inflation (autrement dit une hausse) allait s'imposer dans le courant de la convalescence.


« Un resserrement »
Selon Julian Callow, chef économiste chez Barclays Capital, cette série de déclarations infirme les paroles rassurantes faites par Jean-Claude Trichet à l'occasion de la hausse du 1er décembre - la première en plus de cinq ans. Le président de la BCE avait alors affirmé qu'il ne s'agissait pas a priori du début d'une série de hausses.

Sa démarche était avant tout politique, selon l'économiste, et destinée aux membres de l'Eurogroupe. Pour Lorenzo Codogno, économiste chez Bank of America, Jean-Claude Trichet a en effet sans doute adouci le message. « Le consensus a clairement bougé en faveur d'un resserrement, qui sera répété dès que les données le soutiendront. »

S'il s'explique avant tout par la mission de la BCE - qui vise en priorité la stabilité des prix -, ce changement de ton au sein du Conseil des gouverneurs devrait se renforcer l'an prochain avec l'arrivée probable de Jürgen Stark, vice-président de la Bundesbank, pour succéder à Otmar Issing, dont le contrat expirera fin mai 2006.

La « grande coalition » au pouvoir depuis novembre à Berlin en aurait décidé ainsi, avec la nomination annoncée vendredi d'Ingrid Matthäus-Maier comme présidente du directoire de la banque publique KfW. La proposition en faveur de Jürgen Stark devra être formulée par la réunion des ministres des Finances de l'Union et être acceptée par les chefs d'Etat et de gouvernement européens. Monétariste pur et dur, le vice-président de la Bundesbank est parfois décrit comme un « super-faucon ».

THIBAUT MADELIN

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Message par MadMax » 12 déc. 2005, 17:20

L'engrenage se met en route : Hausse des taux européens, il devient un petit peu moins intéressant de placer en dollar (écart de taux US/UE moins élevé), celui s'affaibli, le pouvoir d'achat des pays producteurs s'effrite, ils relèvent leur prix et/ou freine leurs investissements et/ou lèvent le pied sur la production, les prix remontent, l'inflation suit, cette dernière étant combattue par un relèvement des taux (US/UE)...

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Message par prontalgix » 13 déc. 2005, 15:57

MadMax a écrit :L'engrenage se met en route : Hausse des taux européens, il devient un petit peu moins intéressant de placer en dollar (écart de taux US/UE moins élevé), celui s'affaibli, le pouvoir d'achat des pays producteurs s'effrite, ils relèvent leur prix et/ou freine leurs investissements et/ou lèvent le pied sur la production, les prix remontent, l'inflation suit, cette dernière étant combattue par un relèvement des taux (US/UE)...
MadMax : Je ne pige pas là ton explication sur la hausse des taux!
La récente hausse des tx en zone Euros n'est que de 0.25 alors que la Fed ne cesse de monter les taux de 0.25 tous les mois depuis environ 2 ans.
En Europe nous sommes à 2.25 alors qu'ils en sont à 4.25 aux US

Je ne comprends pas ce que tu veux nous dire.

Le pouvoir d'achat des pays producteurs s'effrite !
Comment ça, il s'effrite ?
Mais les US attirent justement un maximun de capitaux étrangers ces temps ci puisqu'ils proposent une meilleure rémunération de placement que l'Europe, 2% de +
De plus, le $ remonte face à l'€ depuis qu'ils rémunèrent les capitaux plus qu'en Europe me semble t-il ?

je pige pas désolé. Peux-tu svp m'expliquer ?

Merci

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Message par MadMax » 13 déc. 2005, 19:00

Ce que je veux dire c'est que pour les investisseurs, pour l'instant, il est plus intéressant de placer "en dollars" que "en euros". Le "livret USA" te rapporte 4% (ou 4,25, à la fin on s'y perd ;-) ), celui de l'Europe 2,25%. Comme les taux européens remonte, l'intérêt pour le dollar faiblit légèrement (il faut prendre en compte d'autres facteurs, comme le risque de prêter à quelqu'un incapable de rembourser).

Le pouvoir d'achat des pays producteurs s'effritent car ils ont plein de dollars en stock, mais ils achètent beaucoup en euros, or le dollar est sur une tendance baissière lourde (le dollar à 10 francs français, c'est un vieux rêve !).

Le dollar remonte pour des raisons... fiscales, qui ne seront pas reconduites ultérieurement : une fois que les grosses entreprises US auront rapatrier toutes leurs liquidités qui dormaient en Europe/Japon/autres, il n'y aura plus rien à rapatrier. Du moins le flux vas se tarir. D'où moindre demande de dollar. Et pour le pétrole, c'est pas les projets de l'Iran qui le soutiendront. Et il y a aussi le Vénézuela qui a liquidé ses avoirs en dollar au profit de l'euro...

Les US attirent beaucoup de capitaux car les exportateurs Japon/Chine/Europe n'ont pas intérêt à ce que le dollar baisse trop, question de compétitivité.

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Message par MadMax » 13 déc. 2005, 19:15

Un autre élément : comme l'économie US est plus sensible aux hausses du pétrole (vaste territoire, population éparpillée, grosses voitures, mentalités, fiscalité...), cela ouvre la voie à une baisse du dollar, ce qui permettra juste de compenser ces handicaps.

Mais on s'égare :-)

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Message par energy_isere » 13 déc. 2005, 22:58

Comme le dit Madmax le tauxde la fed est maintenant de 4.25 % mais il a oublié de dire que c'est tout récent, ca date de aujourd' hui :
La Fed enchaîne un treizième tour de vis de ses taux
La Tribune - édition électronique du 13/12/05 à 20:37

Comme prévu, la Réserve Fédérale a relevé ce soir son taux directeur d'un quart de point, le portant à 4,25%. Le changement sémantique de son communiqué suprime la référence à la politique "accommodante", ce qui suppose l'entrée dans une zone de neutralité monétaire.


C'est sans surprise que la Réserve fédérale a relevé aujourd'hui son taux directeur d'un quart de point pour la treizième fois consécutive, le portant à 4,25%. Un mouvement qu'anticipaient l'ensemble des 98 économistes suivis par l'agence Bloomberg.

Le resserrement monétaire avait été amorcé en juin 2004, quand le taux directeur était au niveau plancher de 1%, un plus bas depuis près d'un demi-siècle. A ce niveau historiquement faible, les taux avaient alors permis de stimuler une économie affaiblie par l'éclatement de la bulle des valeurs technologiques.

Scrupuleusement scrutée par la communauté financière, le changement de formulation du communiqué publié cet après midi outre-Atlantique par la Réserve fédérale laisse néanmoins entrevoir un changement de cap de politique monétaire. Alors que depuis le début du resserrement, la Fed qualifie le niveau de taux d' "accommodant", cette remarque ne figure plus dans le communiqué publié aujourd'hui. Le fait est qu'avec des taux désormais à 4,25%, la politique monétaire a largement perdu de son caractère accommodant. La Fed, qui avance à tâtons, s'inscrit davantage aujourd'hui dans une zone de neutralité. En revanche, elle estime toujours que les taux doivent être relevés à un "rythme mesuré".

fabinoo

Message par fabinoo » 15 déc. 2005, 10:19

A la question posée sur la rémunération des livrets d'épargne, il semble qu'on espère une première hausse de 0,25% dès février.

Youpi.

http://www.lesechos.fr/patrimoine/sicav/200067939.htm

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Message par energy_isere » 15 déc. 2005, 19:22

oui, boursorama dit la meme chose :
France: taux d'intérêt du Livret A devrait remonter à 2,25% au 1er février
Le taux d'intérêt du Livret A en France devrait remonter à 2,25% au 1er février, contre 2% depuis le 1er août, en vertu du mécanisme de fixation automatique créé en 2003 mais la décision ne devrait être prise qu'en janvier, selon une source proche du dossier.

Afin de dépolitiser la fixation du taux d'intérêt de l'épargne réglementée (Livret A et Bleu, Codevi, LEP, etc.), le gouvernement a créé en août 2003 un dispositif automatique: la rémunération du Livret A résulte d'une moyenne entre l'inflation et les taux d'intérêt à court terme (Euribor 3 mois), majorée de 0,25 point.

L'actualisation se fait désormais sur un rythme semestriel, au 1er août et au 1er février de chaque année, en fonction des données disponibles le 15 du mois précédent. L'Insee publiera l'inflation du mois de décembre le 13 janvier.

Au vu des données portant sur le mois de novembre, la rémunération du Livret A et des produits d'épargne réglementée qui sont indexés sur lui (Codevi, Livret Bleu, etc.) devrait remonter de 0,25% début février.

L'inflation sur un an (hors tabac) à fin novembre, publiée mardi, s'établit à 1,6% et l'Euribor 3 mois à 2,36%. Majoré de 0,25%, le résultat ressort à 2,23%, arrondi à 2,25% en vertu de la réglementation.

Quelque 46 millions de Français détiennent un Livret A et l'encours total des Livret A fin août s'élevait à 112,9 milliards d'euros.

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Message par energy_isere » 12 janv. 2006, 14:18

http://www.boursorama.com/international ... ws=3179751
La BCE laisse ses taux inchangés

La Banque centrale européenne (BCE) a laissé jeudi ses principaux taux d'intérêt inchangés, comme l'escomptaient les analystes.

Réuni au siège de l'institution à Francfort, le conseil des gouverneurs de la BCE a "décidé que le taux de soumission minimal appliqué aux opérations principales de refinancement ainsi que les taux d'intérêt de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt demeureront inchangés, à respectivement 2,25%, 3,25% et 1,25%", précise la banque européenne dans un communiqué.

La BCE avait relevé en décembre son taux de refinancement de 2% à 2,25%, ce qui était sa première décision de hausse en cinq ans. Elle compte vraisemblablement attendre d'en connaître les effets avant de décider d'une autre augmentation. AP

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Message par energy_isere » 13 janv. 2006, 10:29

http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=3181687
Livret A: le taux de rémunération devrait remonter à 2,25% en février

Le taux de rémunération du Livret A devrait remonter au 1er février à 2,25%, seulement six mois après avoir été abaissé à 2%, en vertu du dispositif de fixation automatique, a-t-on appris vendredi auprès du ministère des Finances.

Afin de dépolitiser la fixation du taux d'intérêt de l'épargne réglementée (Livret A et Bleu, Codevi, LEP), le gouvernement a créé en août 2003 un dispositif automatique: la rémunération du Livret A résulte d'une moyenne entre l'inflation hors tabac et les taux d'intérêt à court terme (Euribor 3 mois), majorée de 0,25 point.

L'actualisation se fait désormais sur un rythme semestriel, au 1er août et au 1er février de chaque année. Les données du mois de novembre laissaient déjà présager une remontée à 2,25%.

Les données de décembre l'ont confirmé: le taux devrait grimper à 2,25% au 1er février.

L'inflation hors tabac en France est ressortie à +1,6% en 2005, a annoncé vendredi l'Insee.

Le dispositif prévoit que la Banque de France fasse les calculs le 15 janvier puis les transmette au directeur du Trésor qui, si les taux doivent être modifiés, procède à une publication au Journal officiel.

Le gouverneur de la Banque de France doit "notamment s'attacher à vérifier que le pouvoir d'achat est préservé", précisent les textes.

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Message par energy_isere » 19 janv. 2006, 20:22

http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=3195347
La BCE s'inquiète des prix, les ministres des taux

FRANCFORT (Reuters) - Les ministres autrichien et français des Finances ont mis en garde jeudi contre un nouveau durcissement de la politique monétaire au sein de la zone euro, laissant augurer de nouvelles tensions entre les grands argentiers européens et la BCE qui a réitéré ses craintes sur l'évolution des prix.

Les représentants de la Banque centrale européenne ont clairement averti qu'ils étaient prêts à relever une nouvelle fois les taux d'intérêt s'il s'avérait nécessaire de contrôler les pressions inflationnistes alimentées par la hausse des cours du pétrole.

Karl-Heinz Grasser, le ministre autrichien des Finances, a déclaré qu'une nouveau relèvement des taux directeurs de la BCE, après celui du mois de décembre, serait contre-productif, a rapporté jeudi l'International Herald Tribune.

"Selon moi, nous avons une situation plutôt stable" a déclaré Grasser. Il a ajouté avoir "clairement compris" que la BCE n'envisageait pas de s'engager dans une série de hausses de taux, à l'instar de celles décidées aux Etats-Unis. "Je ne m'attends pas à ce que processus par étape se déroule en Europe" a ajouté Grasser.

A l'issue d'une rencontre à Berlin avec son homologue allemand, Thierry Breton a dit s'attendre à ce que la BCE fasse preuve de retenue.

Au cours d'une conférence de presse commune avec Peer Steinbrück, le ministre français de l'Economie a déclaré que tous deux espéraient voir la BCE agir de manière "sage" et "raisonnée" en matière de taux d'intérêt.

Alors que les grands argentiers de l'UE se retrouveront lundi pour une réunion de l'Eurogroupe puis mardi pour un conseil Ecofin, Breton et Grasser ont aussi souligné que la BCE n'avait aucune raison d'agir précipitamment.

Breton s'était clairement élevé en début de semaine contre une nouvelle hausse des taux d'intérêt.

"Nous ne voyons pas, moi-même et l'ensemble de mes collègues de l'Eurogroupe, la nécessité d'augmenter les taux d'intérêt" avait-il déclaré.

LA BCE VOIT LA REPRISE S'AFFIRMER

La BCE, dont l'indépendance est garantie par le Traité de Maastricht, n'est guère encline à se laisser dicter la conduite de sa politique monétaire.

L'appel en novembre du Premier ministre luxembourgeois et président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, en faveur d'un statu quo sur les taux avait ainsi été purement et simplement ignoré. Et le 1er décembre, la BCE avait, pour la première fois depuis cinq ans, relevé ses taux directeurs d'un quart de point, portant son taux d'appel d'offres à 2,25%.

Son président Jean-Claude Trichet a déclaré à plusieurs reprises depuis qu'aucune série de hausses de taux n'était programmée. Une promesse réitérée jeudi par Guy Quaden, le gouverneur de la banque centrale de Belgique et membre du conseil des gouverneurs de la BCE.

Toutefois, Otmar Issing, l'économiste en chef de la BCE et Axel Weber, le président de la Bundesbank, ont souligné jeudi le raffermissement de la reprise au sein de la zone euro.

Issing a déclaré que les risques pour la reprise "avaient clairement diminué" tandis que Weber a estimé qu'il y avait de bonnes chances que la reprise s'affirme en Allemagne.

"Nous avons clairement dit que nous considérions unanimement que la politique monétaire n'entrave pas les développements économiques au sein de la zone euro, en France ou en Allemagne" a déclaré Weber à Berlin après avoir participé avec son homologue français Christian Noyer à la rencontre franco-allemande.

"Bien au contraire, la politique monétaire continue de stimuler l'économie" a-t-il ajouté.

"M. Breton a noté que l'inflation n'était pas élevée actuellement. Nous devons nous assurer, en tant que banquiers centraux, que cela sera toujours le cas dans le futur", a-t-il poursuivi.

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Message par energy_isere » 21 janv. 2006, 00:53

http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=3198185
Le taux du Livret A va passer à 2,25%

Le gouverneur de la Banque de France a confirmé vendredi soir que le taux d'intérêt du Livret A allait être augmenté d'un quart de point pour s'élever à 2,25% à compter du 1er février. Il revient ainsi à son niveau d'avant août en vertu du mécanisme introduit récemment pour dépolitiser la décision.

"Les calculs conduisent à une augmentation du taux du Livret A de 2% à 2,25%", a déclaré M. Noyer sur la chaîne de télévision câblée LCI. Quelque 46 millions de Français possèdent un Livret A.

S'exprimant par ailleurs sur la dette publique française, le gouverneur a estimé qu'il fallait "absolument la stabiliser et la réduire", notamment "parce que la dette publique trop importante, cela pèse sur la confiance du consommateur, des entreprises, cela peut faire fuir les investissements des entreprises, cela peut réduire le niveau la consommation". "Donc pour soutenir l'activité, la croissance, il faut que la dette publique soit maîtrisée."

Pour M. Noyer, "c'est quelque chose qui est tout à fait envisageable (même si) cela suppose des efforts complémentaires, à la fois sur la maîtrise des dépenses de santé et (celle) des dépenses de l'Etat; mais c'est tout à fait atteignable si on s'y attelle".

Le gouvernement français espère ramener la dette à 60% du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2010, contre 66% en 2005. AP

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Message par energy_isere » 02 févr. 2006, 16:08

http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=3239905
Euro et dollar inchangés après le maintien des taux en zone euro

L'euro et le dollar étaient stables jeudi à la mi-journée, après le maintien des taux à 2,25% en zone euro et pendant la conférence de presse du président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet.

Vers 14H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro cotait 1,2059 dollar contre 1,2056 USD mercredi vers 22H00 GMT. Le billet vert avançait face au yen, à 118,55 yens contre 118,08 yens mercredi à 22H00 GMT.

La BCE a laissé, jeudi, son principal taux d'intérêt directeur inchangé à 2,25% à l'issue de sa réunion mensuelle de politique monétaire, une décision largement attendue par les économistes et les marchés.

Cette décision n'a eu aucun effet sur le cours de l'euro, qui s'est maintenu autour de 1,2060 dollar dans la foulée, un niveau comparable à celui de la veille au soir.

Les économistes suivaient à la mi-journée la conférence du président de la BCE, à la recherche d'indications sur les perspectives de politique monétaire en zone euro.

"La prochaine hausse de taux ne doit plus être trop loin", commentait Audrey Childe-Freeman, économiste à la Banque canadienne impériale de commerce (CIBC). Cette conférence de presse "est l'occasion pour M. Trichet de le signaler", a-t-elle estimé.

Vers 14H00 GMT, rien de ce qu'avait dit M. Trichet n'avait encore fait réagir les cambistes.

fabinoo

Message par fabinoo » 10 févr. 2006, 13:17

Pourquoi la courbe des taux UK marche-t-elle sur la tête ?
(AOF) - Par Michala Marcussen, directeur de la stratégie et de la recherche économique, Société Générale Asset Management

Le marché obligataire britannique est aujourd'hui le seul grand marché à posséder une courbe des taux significativement inversée : le taux à 50 ans s'établit à 3,75 %, à comparer à 4,5 % pour le taux à 3 mois. Cette inversion est actuellement interprétée non comme le signe précurseur d'une récession, mais comme la conséquence d'une réallocation massive du portefeuille des fonds de pension vers les obligations à très long terme.

L'éclatement de la bulle boursière combiné à la chute des taux obligataires a provoqué d'importants déséquilibres dans le bilan des fonds de pension britanniques. Face à cette situation, et sous la pression croissante des autorités réglementaires, les fonds de pension ont fortement réduit la part des actions dans leur portefeuille : celle-ci est passée de plus de 70 % en 1999 à moins de 50 % aujourd'hui. Ce mouvement a toutefois engendré un cercle vicieux : plus les fonds de pension achètent des obligations longues, plus les taux longs baissent, ce qui renchérit encore leur passif et les contraint d'acheter encore plus d'obligations.

Face à cet excès de demande de titres longs relativement à l'offre, une solution serait que le Trésor britannique concentre ses émissions de dette sur les seules échéances très lointaines. Mais cela aurait pour inconvénient de nuire à la liquidité des autres segments de la courbe. En outre, le risque serait de reporter ainsi sur les contribuables futurs la charge du financement des retraites privées, ce que cherchent justement à éviter les réformes réglementaires en cours.

En réalité, il n'y a pas de solution miracle à ce problème. Soit les entreprises britanniques vont devoir renflouer leurs fonds de pension, au détriment de leur investissement et donc de la croissance. Soit, ce qui est le plus probable, elles vont accélérer la fermeture de leurs plans à prestations définies, ce qui reportera le risque sur les salariés. Or l'épargne des ménages britanniques est aujourd'hui insuffisante pour leur assurer leur niveau de vie au moment de la retraite : d'où alors une nécessaire remontée du taux d'épargne, qui pèsera elle aussi sur l'activité. Ainsi, dans les deux cas, l'interprétation traditionnelle d'une courbe des taux inversée pourrait finalement se révéler juste en annonçant un fléchissement de la croissance à long terme.

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