[Finance] Taux d'interets en France / taux de la BCE

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Message par energy_isere » 06 juin 2014, 19:56

Les Echos 05 Juin :
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Re: [Finance] Taux d'interets en France / taux de la BCE

Message par energy_isere » 06 juin 2014, 20:11

Les mesures choc de la BCE pour redynamiser l'économie

Le Monde | 05.06.2014

Cette fois, la Banque centrale européenne (BCE) n'a pas déçu les attentes des marchés. Jeudi 5 juin, l'institution a baissé son principal taux directeur de 0,25 % à 0,15 %, un nouveau plancher historique. Elle a également abaissé son taux de prêt marginal à 0,4 % (contre 0,75 %) et porté en territoire négatif (- 0,10 %) son taux de dépôt, qui rémunère les sommes que les banques placent à court terme dans ses coffres. Cette mesure, inédite pour une grande banque centrale, est censée encourager les banques à prêter aux ménages et entreprises.

Mais les plus grandes surprises sont venues pendant la conférence de presse de Mario Draghi, le président de la BCE. Ce dernier a en effet annoncé que l'institution va accorder deux nouveaux prêts massifs aux banques, sur quatre ans. Dans le jargon technique, on parle de « long term refinancing operations » (LTRO).

En décembre 2011 et février 2012, deux LTRO à hauteur de 1 000 milliards d'euros avaient déjà été accordés aux établissements bancaires. Mais ces derniers les avaient utilisés principalement pour racheter de la dette publique des Etats membres. Cette fois, les LTRO seront ciblés – « targeted » en anglais –, et donc rebaptisés « T-LTRO » pour l'occasion. La BCE les réservera exclusivement aux banques qui prêtent à leur tour aux entreprises. Et ce, dans l'espoir de relancer le crédit et donc, l'économie. « Cette fois, nous sommes déterminés à ce que ces sommes ne soient pas utilisées pour acheter des titres souverains », a insisté Mario Draghi. Le montant maximal de ces prêts sera de 400 milliards d'euros.

La BCE va également cesser ses opérations de stérilisation – une mesure un peu technique, qui reviendra à augmenter de 175 milliards d'euros les liquidités mises à disposition des banques. Là aussi, l'espoir de l'institution est que les établissements financiers utilisent ces sommes pour augmenter leurs prêts à l'économie. De plus, l'institution va plancher sur un programme de rachat de créances titrisées d'entreprises (les ABS, asset-backed security). « Un tel programme permettrait lui aussi de soutenir un peu le crédit aux entreprises », analyse Philippe Waechter, chef économiste chez Natixis AM.

REBOND DES BOURSES

« Ces décisions constituent un signal fort et apportent un soutien bienvenu à la croissance en France et dans la zone euro, dans un contexte de consolidation budgétaire », s'est félicité le ministre français de l'économie, Michel Sapin, lors de la conférence de presse. « Je veux saluer les décisions que la Banque centrale européenne a prises aujourd'hui, baissant les taux d'intérêt et améliorant le financement de l'économie », a pour sa part déclaré le président François Hollande, lors d'une conférence de presse à l'issue d'un G7 à Bruxelles.

Selon lui, la BCE « a eu conscience que le danger, ce n'est pas l'inflation, c'est la déflation, le risque que les économies ne repartent suffisamment, que les entreprises ne parviennent pas à se financer ». La BCE n'est néanmoins pas allée jusqu'à se lancer dans l'achat direct d'obligations souveraines, comme le fait la Réserve fédérale américaine (Fed), et comme l'espéraient certains économistes.

Les principales places boursières européennes elles aussi ont salué ces annonces : en milieu d'après-midi, le CAC 40 grimpait de 1,6 % tandis que le Dax allemand s'adjugeait 0,7 %, tout près du seuil des 10 000 points qu'il avait franchi quelques minutes plus tôt, dès l'annonce des mesures prises par la BCE. La palme revenait à la Bourse de Milan (+ 2,2 %) et à celle de Madrid (+ 1,6 %). Autre signe d'un soulagement des marchés, le rendement des emprunts à dix ans des Etats du Sud de l'Europe se détendait jeudi après-midi, les emprunts italien et espagnol repassant sous la barre des 3 %. Mario Draghi a par ailleurs répété que les taux directeurs resteraient bas pendant un long moment, « peut-être plus longtemps que ce qu'on prévoyait auparavant ». De plus, la BCE « n'hésitera pas à prendre de nouvelles mesures non conventionnelles » si nécessaire, a-t-il ajouté.

RELANCER L'INFLATION

Cet ensemble de mesures visent deux objectifs : d'abord, soutenir l'activité et la reprise, encore très fragiles dans la zone euro. Mais aussi, relancer l'inflation, dangereusement basse depuis plusieurs mois. Les prix ont ainsi augmenté de 0,5 % seulement en mai, selon les chiffres publiés par Eurostat mardi 3 juin, après 0,7 % en avril. Soit très loin de l'objectif de 2 % de la BCE. « Les politiques d'austérité et le taux de chômage élevé nourrissent des pressions déflationnistes dans la zone euro », explique Philippe Waechter.

« Nous ne voyons aucun des facteurs susceptibles de déclencher une spirale déflationniste se mettre en place », a quant à lui précisé Mario Draghi. Pourtant, la BCE a revu ses prévisions d'inflation à la baisse, à 0,7 % pour 2014, 1,1 % en 2015 et 1,4 % en 2016. Elle se montre également moins optimiste sur le PIB de la zone euro, qui devrait croître de 1 % seulement en 2014. En mars dernier, elle tablait encore sur 1,2 %. En revanche, les économistes de la BCE estiment que croissance devraient s'établir à 1,7 % en 2015, contre 1,5 % auparavant.
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

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Message par energy_isere » 04 sept. 2014, 21:28

La BCE surprend en abaissant son principal taux directeur à 0,05 %

Le Monde | 04.09.2014

Surprise à Francfort. La Banque centrale européenne (BCE) a abaissé, jeudi 4 septembre, son principal taux directeur à 0,05 %, a annoncé un porte-parole de l'institution. Cette décision met le loyer de l'argent dans la zone euro au plus bas niveau de son histoire.
Le taux marginal passe quant à lui de 0,4 % à 0,3 %, et le taux de dépôt de - 0,1 % à - 0,2 %, a détaillé le porte-parole.
L'institution monétaire a ainsi déjoué les attentes des analystes. La BCE avait en effet déjà abaissé son taux directeur six fois depuis 2012, la dernière fois en juin, à 0,15 %.

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a salué les nouvelles mesures annoncées par la BCE, dont le lancement d'un programme de rachats d'actifs, estimant qu'elles contribueront à « contrer » la faible inflation dans la zone euro.
.....
.....

Rachat de nouveaux types d'actifs : la BCE va lancer un programme de rachat de dette privée pour soutenir le marché du crédit et l'économie de la zone euro et « va également acheter un large portefeuille d'obligations sécurisées libellées en euros et émises par des institutions financières de la zone euro ».
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

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Message par energy_isere » 21 avr. 2015, 10:08

BCE: maintien du taux directeur à 0,05%

15 Avril 2015 Le Figaro

La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu mercredi son principal taux directeur à 0,05%, le plus bas niveau historique auquel il avait été amené en septembre, a annoncé un porte-parole.

Sans surprise, l'institution monétaire de Francfort n'a pas non plus touché à son taux de prêt marginal ni à celui sur les dépôts à très court terme, qui stationnent respectivement à 0,3% et -0,2%.

Les observateurs attendaient désormais la conférence de presse du président de l'institution, l'Italien Mario Draghi, à 13H30, un peu plus d'un mois après le coup d'envoi d'un programme de rachats massifs de dettes publiques et privées, pour plus de 1.000 milliards d'euros, destiné à soutenir l'économie de la zone euro.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/0 ... -a-005.php

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Message par energy_isere » 23 janv. 2016, 14:19

Mario Draghi prépare les marchés à une nouvelle action de la BCE en mars

21 janv 2016 Les Echos
............
La banque centrale a maintenu, jeudi, le statu quo en laissant ses taux directeurs inchangés, mais est déjà prête à un nouvel assouplissement monétaire susceptible d’être annoncé dès la prochaine réunion en mars. « Il sera nécessaire de revoir et éventuellement de reconsidérer notre politique monétaire », a déclaré le président de la BCE. Une éventualité approuvée à l’unanimité par le Conseil des gouverneurs, a-t-il souligné, cherchant à relativiser les divisions internes qui se sont manifestées dernièrement.

........................
http://www.lesechos.fr/monde/europe/021 ... 194193.php

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Message par energy_isere » 19 févr. 2016, 13:51

Les bénéfices de la BCE soutenus par le dollar fort en 2015

le 18 février 2016,
FRANCFORT (Reuters)

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi une légère hausse de son bénéfice annuel, grâce entre autres à l'appréciation du dollar américain, qui a soutenu ses revenus financiers.

A la différence des banques commerciales, la BCE n'a pas pour objectif de dégager un profit mais elle génère des revenus en prêtant aux banques ou via son portefeuille de produits financiers. Ses profits sont généralement redistribués aux banques centrales nationales de la zone euro au prorata de leur part dans le capital de la BCE.

En 2015, le résultat net de l'institution a augmenté de 9,4% à 1,082 milliard d'euros, principalement grâce à la progression des plus-values réalisées sur les opérations financières en dollar américain et à celle des commissions payées par les banques qu'elle supervise.


Les produits nets d'intérêts issus du "programme pour les marchés de titres", en clair les achats de produits financiers sur les marchés pendant la crise de la dette, ont diminué de 16,3% à 609 millions d'euros.

Sur ce dernier montant, 224 millions d'euros (contre 298 millions en 2014) proviennent des avoirs de la BCE en obligations souveraines grecques.

Quant aux titres acquis l'an dernier dans le cadre du programme d'achats d'actifs lancé en mars, au rythme de 60 milliards d'euros par mois, ils ont généré des produits nets d'intérêts de 161 millions d'euros.
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... 15.N380408

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Message par energy_isere » 09 avr. 2016, 13:10

La BCE prête à tout contre la déflation

LE MONDE ECONOMIE | 09.04.2016

Publiées le 7 avril, les minutes du Conseil des gouverneurs de la BCE n’ont pas apporté de grande surprise, mais elles ont validé le sentiment qu’éprouvent de nombreux opérateurs sur les marchés financiers depuis un mois : la Banque centrale européenne en a encore sous le pied.

Le même jour, plusieurs hauts responsables de la banque centrale ont d’ailleurs réaffirmé qu’ils ne laisseraient pas la zone euro s’enliser dans la déflation. Le Portugais Vitor Constâncio, vice-président de la BCE, a ainsi déclaré que la banque centrale ferait « tout ce qui est nécessaire » pour que l’inflation revienne à 2 %, son objectif de long terme. Après une baisse de 0,2 % en février, les prix se sont encore tassés de 0,1 % en mars en rythme annuel. Au cours des trois dernières années, l’inflation en zone Euro a été continuellement inférieure à 2 %. « Nous combattons des forces désinflationnistes permanentes », a insisté Mario Draghi, président de l’institution européenne, cité par l’agence Bloomberg.
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

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Re: [Finance] Taux d'interets en France / taux de la BCE

Message par energy_isere » 02 juin 2016, 19:46

La BCE laisse ses taux inchangés

Jean-Philippe LacourLes Echos Le 02/06/2016

Pas de panique. Deux jours après avoir appris d'Eurostat à Bruxelles que les prix ont encore chuté en mai dans la zone euro , de -0,1% après -0,2% en avril, le conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne, réuni à Vienne, en Autriche, a décidé ce jeudi de maintenir son principal taux de refinancement à 0% , niveau auquel il campe depuis le mois de mars. Le taux sur les dépôts de liquidités aux guichets de l'institution est resté quant à lui en territoire négatif à - 0,40 %.

.....................
http://www.lesechos.fr/monde/europe/021 ... 003304.php

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Re: [Finance] Taux d'interets en France / taux de la BCE

Message par energy_isere » 08 juin 2016, 20:13

La BCE rachète des obligations d'entreprises

Par Lefigaro.fr avec AFP le 08/06/2016

La Banque centrale européenne (BCE) a commencé aujourd'hui à racheter des obligations émises par les entreprises de la zone euro, un nouvel élément inédit de la panoplie de mesures qu'elle déploie depuis des mois pour faire repartir l'inflation.

La BCE a confié à six banques centrales nationales, dont la Banque de France et la Bundesbank, le soin de mettre la main pour son compte sur des obligations d'entreprises, soit tout juste émises (marché primaire), soit qui s'échangent sur le marché secondaire.
...........................
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/0 ... prises.php

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Message par hyperion » 14 juin 2016, 14:27

bund <0

le taux le plus important en zone euro a franchi ce jour ce palier hautement symbolique.

Avec un Bund négatif, la dette des Etats européens entre dans une nouvelle dimension

AFP le 14/06/201

Une nouvelle ère s'est ouverte mardi pour les dettes des États européens avec l'entrée en territoire négatif de l'étalon du marché, le taux d'emprunt à 10 ans de l'Allemagne, le fameux "Bund" et ce, contre toute logique financière.

"Le cap est symbolique, même si nous le voyions se profiler depuis longtemps déjà, toutefois nous ne l'attendions pas aussi tôt", résume auprès de l'AFP Patrick Jacq, un spécialiste de la dette de BNP Paribas.

La tendance de fond était déjà présente avec des échéances plus courtes aux taux déjà négatifs, mais "l'arrivée du navire amiral" fait "rentrer le marché dans une nouvelle ère d'un point de vue psychologique" en confirmant le changement de dimension, complète-t-il.

Cette glissade est surtout la conséquence de la générosité des banques centrales, BCE en tête, et à plus court terme d'un environnement économique et politique incertain, avec en particulier le vote dans 10 jours sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne.

"D'un côté, il y a le Brexit, avec une incertitude telle que tout le monde opte pour des valeurs refuges en attendant que cela passe et de l'autre il y a la Banque centrale européenne" qui achète aussi massivement des titres de dette des États, souligne également René Defossez, un expert de la dette de Natixis basé à Londres.

Dans un climat mouvant, les investisseurs se réfugient en effet toujours vers les actifs les plus solides, comme l'or par exemple, mais également les obligations d'États, à commencer par le Bund, considérée en Europe comme la valeur la plus sûre.

Le taux d'emprunt à 10 ans de l'Allemagne sert en effet de point de comparaison à tous les autres actifs obligataires européens, aussi bien les dettes souveraines que celles des entreprises pour évaluer leur qualité. Plus l'écart (ou "spread") entre un titre de dette et le Bund sera faible, plus le titre sera considéré comme sûr et inversement.

C'est ce qui explique que si l'Allemagne a été précédée sur ce terrain négatif par la Suisse et le Japon, la portée symbolique est d'une ampleur différente. S'y ajoute en outre le poids économique du pays, première puissance européenne.

"L'Allemagne est l'un des rares pays 9A (doté de triple A dans les trois principales agences de notation, ndlr) qui reste au monde", relève M. Defossez.

- Aubaine budgétaire -

Ce taux négatif signifie concrètement que les investisseurs qui achètent aujourd'hui de la dette allemande à dix ans s'engagent à verser au pays une somme d'argent s'ils conservent le titre jusqu'à son échéance.

"Un investisseur qui a acheté aujourd'hui un titre de dette allemande à 105 euros se verra rembourser 100 euros dans 10 ans s'il le garde jusqu'à la fin", explique M. Jacq.

"L'installation des rendements en dessous de zéro montre une fois encore les défis immenses auxquels font face actuellement les marchés financiers", souligne Ulrich Kater, chef économiste chez DekaBank.

Cette situation "n'est pas dans la logique normale du marché" où les investisseurs sont censés gagner de l'argent en prêtant, poursuit M. Jacq, "mais c'est logique dans l'état actuel des choses" où la plupart des actifs financiers sont très malmenés.

Le Bund reste donc le placement le plus sûr, et dans un tel environnement cette sûreté a un prix que les investisseurs sont prêts à payer.

Du côté de l'emprunteur, en particulier dans le contexte économique poussif de la zone euro ces dernières années, payer moins d'intérêts offre par contre de belles marges de manoeuvres budgétaires.

La faiblesse des taux allemands ces dernières années a ainsi permis à l'Allemagne de réduire sa charge d'intérêts d'environ 20 milliards d'euros par an entre 2008 (plus de 40 mds) et 2015 (21 mds).

Et elle a été un facteur essentiel dans la présentation par Wolfgang Schäuble dès 2014, un an avant l'échéance prévue, d'un budget fédéral à l'équilibre, pour la première fois depuis 1969.

Ce qui n'empêche pas le ministre allemand des Finances, de pointer en même temps les dangers de cet environnement de taux très bas, qui complique la vie de ses compatriotes friands d'épargne.

abx-cc-bur/boc/pb
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique

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Re: [Finance] Taux d'interets en France / taux de la BCE

Message par rico » 14 juin 2016, 18:07

Les carottes sont cuites. Si vous vouliez les manger crues en salade, trop tard, c'est râpé.

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Message par energy_isere » 08 sept. 2016, 18:18

La BCE reste attentiste et déçoit les marchés

AFP le 08/09/2016

La Banque centrale européenne (BCE) a déçu les attentes jeudi en ne modifiant ni ses taux d'intérêt ni son vaste programme de rachats d'actifs, mais son président Mario Draghi a laissé la porte ouverte à d'éventuelles mesures supplémentaires à l'avenir.

"Pour le moment, il n'y a pas de changement suffisamment important pour justifier une action (de la BCE). Notre politique monétaire est efficace", a justifié Mario Draghi, lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion de politique monétaire du conseil des gouverneurs de l'institution.
.............
Si le maintien des taux d'intérêt à leur plus bas niveau historique était largement anticipé, beaucoup espéraient une nouvelle prolongation de six mois de ces 80 milliards d'euros d'achats mensuels de titres de dette (de pays et d'entreprises), un programme débuté en mars 2015 et visant à redynamiser l'inflation anémique en zone euro. Il est actuellement censé durer jusqu'en mars 2017 "ou plus si nécessaire".
................
http://www.boursorama.com/actualites/la ... 7b7ccf430c

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Re: [Finance] Taux d'interets en France / taux de la BCE

Message par energy_isere » 19 sept. 2016, 18:18

BCE : les taux négatifs coûtent 2,9 milliards aux banques (de la zone Euro)

Jean-Philippe Lacour Les Echos 06/09/2016

Les banques déposent un montant record de liquidités à la BCE.
L'impact des taux négatifs reste mesuré eu égard aux profits réalisés.


C'est l'un des effets de la politique monétaire généreuse menée en zone euro. Les banques confient les liquidités, dont elles regorgent, aux guichets des banques centrales de l'Eurosystème, pour un montant qui a dépassé début septembre les mille milliards d'euros. 1.026.205.000.000 euros pour être précis. Ce chiffre, correspondant à l'excédent des réserves totales sur celles dites « obligatoires », amène à se poser la question d'un effet pénalisant pour les banques, car ces liquidités sont grevées par un taux négatif. Il se situe actuellement à - 0,4 %. Dans l'optique de la Banque centrale européenne, les taux négatifs sont là pour inciter les banques à prêter l'argent. Mais banquiers et économistes estiment que cette mesure fragilise un système bancaire encore convalescent.


La nuit, l'argent se repose

Qu'en est-il au juste ? D'après les chiffres sur la liquidité bancaire publiés sur le site de la BCE, le coût cumulé pour les banques de la zone euro des taux négatifs depuis leur mise en place en juin 2014 s'élève à 2,9 milliards d'euros. Les liquidités déposées à la banque centrale ont fortement augmenté depuis mars 2015, quand elles n'atteignaient que 160 milliards d'euros. C'est le reflet du programme de rachat d'actifs auprès des banques lancé par la BCE en mars 2015 et se poursuivant au rythme de 80 milliards d'euros par mois. Ces achats financés par des réserves créées par la banque centrale ont aussi atteint un volume d'environ 1.000 milliards d'euros.

Loin d'être immobiles tout le temps, les liquidités parvenues jusqu'aux banques travaillent la journée (les établissements prêtent l'argent qui circule d'une banque à l'autre, achètent des actifs...). Tout ce que cherche à obtenir la BCE afin de dynamiser l'économie et les prix en zone euro. Mais, la nuit, l'argent se repose dans les comptes de l'Eurosystème, les banques rechignant à se le prêter sur le marché interbancaire. Autrement dit, ce ne sont pas toujours les mêmes établissements qui payent les taux négatifs facturés au jour le jour. Dans certains pays, la pilule passe mal. C'est le cas en Allemagne, où les Caisses d'Epargne comptent 116 milliards de dépôts de leurs clients en excédent des crédits distribués, et le paient au prix cher. L'impact des taux négatifs réparti sur toutes les banques de la zone euro reste à relativiser, en notant qu'elles ont dégagé un total de 100 milliards d'euros de profits pour les années 2014 et 2015, indique la BCE. Les 18,7 milliards d'euros de résultat au premier trimestre, marquant un recul annuel de 20 %, interpellent davantage. Les analystes prévoient un reflux à venir des résultats des banques à cause de la faiblesse des taux d'intérêt. Face à cette situation appelée à durer, les banques sont invitées à adapter leur modèle d'activité, souligne-t-on à Francfort. En coupant dans leurs dépenses et en réduisant leurs portefeuilles de crédits à risque. De fait, ce processus est déjà engagé.

Jean-Philippe Lacour, Les Echos
Correspondant à Francfort
http://www.lesechos.fr/finance-marches/ ... 025082.php

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Re: [Finance] Taux d'interets en France / taux de la BCE

Message par Remundo » 19 sept. 2016, 18:25

une des preuves, s'il en fallait d'autres, que créer de l'argent à gogo ne sert à rien du tout...

on crée de l'argent quand il y a une vraie création de richesse dans l'économie. Créer de l'argent dans une économie sans croissance amène à ce genre d'incohérence où posséder des liquidités coûtent de l'argent aux banques, et par répercussion, les déposants 'honnêtes' n'arrivent plus à rémunérer leur épargne !

cela dit je ne les plains pas, les garces de banque... qui ont capté des milliards d'euros d'intérêts en octroyant des crédits avec de l'argent qui ne leur coûte rien...

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Re: [Finance] Taux d'interets en France / taux de la BCE

Message par energy_isere » 31 mai 2017, 14:34

Le bilan de la BCE passé juste au dessus de celui de la FED et de la Banque du Japon

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Prochaine réunion de la BCE le 8 Juin.
La BCE "fermement convaincue" de devoir maintenir son cap monétaire

AFP le 29/05/2017

................
C'est pourquoi l'économie a encore besoin pour un certain temps de conditions de financement très accommodantes, avec le taux principal de refinancement campant au niveau zéro depuis mars 2016. Par ailleurs, la BCE doit continuer de créer de la monnaie contre des achats massifs d'actifs au rythme de 60 milliards d'euros par mois, le fameux "QE", en tablant sur un réinvestissement de cet argent frais dans l'économie pour soutenir la croissance et les prix.
.................
http://www.lepoint.fr/economie/la-bce-f ... 208_28.php

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