oleocene.org

Voilà:

J'ai lu à maintes reprises (et sur ce forum également) la surprise de certains de voir nos économies tenir le coup avec la hausse importante du prix du brut depuis les 2 dernières années

Ainsi, que le prix du barril monte ou baisse, les indices boursiers ne s'effondre pas vraiment....

Je me demande donc si on peut trouver (ou si on peut demander à avoir) des indices boursiers hors société "pétrolières" et assimilées.

L'idéal serait d'avoir par exemple un cac40 sans le groupe Total ou toute autre firme qui bénéficie des hausses du prix du brut. Ainsi, on voit l'impact réel des prix du brut pour toute notre économie...

Si cela n'a aucun sens, merci de m'arrêter dans mon délire

il me semble avoir lu dans un article sur les USA ou il était question d'un indice hors energie. Mais cela n'était pas relatif à la bourse, mais aux indices de consommation.

Ca me semble difficile de séparer les effets du pétrole sur le reste de l'économie.
Simplement parceque les analystes boursiers raisonnent souvent par "ricochés" : "si ça monte pour tel secteur, alros ça va monter pour tel autre qui en dépend".
Comme les services montent si l'industrie monte.
Les biens de consommation montent si le batiment monte.
Et sans doute plein d'autre que j'imagine même pas vu que c'est pas mon trip.

energy_isere a écrit :il me semble avoir lu dans un article sur les USA ou il était question d'un indice hors energie. Mais cela n'était pas relatif à la bourse, mais aux indices de consommation.

Me méfie un peu des américains et l'effet sur la consommation ne peut être que négatif à mon sens (je ne vois pas comment une hausse du barril peut engendrer une hausse de la consommation).

Par contre, connaître l'influence sur les entreprises m'intéresse beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, ...

C'est une bonne idée, on pourrait se constituer un (voire plusieurs) indice(s) Oleocene en sélectionnant quelques entreprises "canaris" pour reprendre l'expression de Maurin. Il suffit ensuite de relever périodiquement les cours de chacune, sur bourso par exemple, et de les moyenner.

MadMax : plutôt que d'alimenter quotidiennement le CRAC40 (j'avoue que je ne le lis plus), pourquoi ne pas actualiser hebdomadairement un tel indice ?

Attention aussi de pas confondre la consomation en terme de quoi j'ai acheté et de combien j'ai acheté.

Par exemple. Le prix de l'engrais aux USA a doublé en 2004 par rapport 2003.
Si les agriculteurs veullent la même quantité, ou même seulement 60% de cette quantité, il y a croissance sur le secteur.
Moins de ventes, plus de sous en jeu ... Que font les indices boursiers dans ce cas ???

Dans les indices boursiers, les cours des actions ne sont pas simplement additionnés ou moyennés, ils sont aussi pondérés par la capitalisation totale de chaque société (prix d'une action * nombre d'actions). Le poids relatif change donc suivant les émissions ou rachats d'actions de chaque société, en plus du niveau du cours.

Quand on sait la plus value que l'action Total a fait sur les dernières deux années, j'imagine son "nouveau" poids dans le cac40!!!!

Total c'est 15% du Cac. (peut pas monter plus, 15% pour une valeur c'est le max.).

EDIT : sinon il y a les indices sectoriels (10 je crois), mais ça reste assez vague : "biens de consommation cycliques", "ressources naturelles", "industries de base" etc...

Justement, le poids de Total dans le Cac40 devenait tel que le mode de calcul des pondérations a été modifié. Maintenant, aucune action ne peut dépasser 15% du total.
Donc actuellement, Total = 15% du total !

"Non, c'est Juste son prénom..."

Une idée comme ça en passant. Les grosses entreprises (du CAC40 donc) se recentrent sur des secteurs à forte valeur ajoutée (le haut de gamme) et liquident tout le reste pour le délocaliser. Ensuite elles importent ces produits à bas couts pour faire la grosse marge sur la distribution, le marketing. Et l'envolée des prix du pétrole ne fait pas du bien qu'a Total. Il me semble que la plus grosse plus-value (plus que Total!) de l'an dernier vient d'un acièriste spécialisé dans les tuyaux (il en faut pour forer des puits, installer des pipe-lines, des raffineries).
Et ces grosses boites n'arretent pas de se concentrer, d'élaguer (Euh! pas des branches mais nous autres!), de rechercher les secteurs porteurs avec de grosses marges.
Bref, il me semble que le PO va accoitre les écarts entre riches et pauvres (individus et nations) et aussi entre entreprises "cotées" et beaucoup d'autres qui vont souffrir.
En attendant, il est donc logique de voir la bourse monter. C'est la preuve que le baril à 60$ a été bien digérer par les "gros". Avec du bénef en prime !
Evidemment, il y a quand meme qq "gros" qui souffrent (Ford, General Motors), mais en bonne logique d'autres prennent le relais (Toyota ...).
Je pense quand meme que cela ne durera pas très longtemps (6 mois, 1 an, 10 ans ?). Mais il ne faut pas sous estimer la capacité d'adaptation de l'économie libérale surtout si le prix du pétrole continue de monter en moyenne somme toute lentement.

L 'aciériste en question est Vallourec.

L'action est passée de 50 à 400 Euro en 3 ans !
Vous pouvez verifier à http://www.boursorama.com/graphiques/gr ... bole=1rPVK

pour voir le PO il suffit donc de suivre Vallourec

sceptique a écrit :il ne faut pas sous estimer la capacité d'adaptation de l'économie libérale surtout si le prix du pétrole continue de monter en moyenne somme toute lentement.

Il ne faut pas sous-estimer le dommage porté à l'économie par le baril à 60$. Ses effets ont juste commencé à se faire sentir, la plupart des intermédiaires s'étant serré la ceinture en bouffant leur marge. Maintenant que le prix s'est "stabilisé", l'ajustement des prix dans les produits intermédiaires commence juste à se faire sentir. Le temps que la propagation se fasse complétement jusqu'aux produits finis, cela prendra peut-être encore 2 ans ou plus du fait des contrats moyen et long terme qui n'ont pas encore été renégociés à la hausse. Pour l'instant les répercutions ont surtout eu lieu dans l'agro-alimentaire, mais pas à 100% non plus.

Bref, il est trop tôt pour crier victoire.