phyvette a écrit :Rico, c'est bien parce que tu dis "on sera tous morts", et "ne nous concerne pas", que je dis 50 ou 100 ans.
En réalité je ne le pense pas à si long terme le gros boxon bien dégueu.
1979 : pic pétrolier onshore et pic énergies per capita = 30 piteuses et tout les budgets et balances des payements occidentales déficitaires.
2006 : pic pétrole conventionnel = 2008/2*** crise inouïe, explosion de l'endettement.
2015/2020 : pic tout liquide, à ton avis Rico, ça va donner quoi ? Donc a moins d'avoir plus de 70 ans comme Denis Meadow ... (qui a dit d'aileurs qu'il s'en fichait) nous allons le voir, le vivre (enfin si nous survivons).
Comme la population suivra aussi la même pente décroissante que l'énergie, donc de 7/8 milliards, on va revenir a des populations plus soutenables (sans pétrole) de l'ordre de 1 à 2 milliard. Et ce en 1 ou 2 générations.
Évites de répondre par une pirouette comme à ton habitude, c'est la vie de tes gosses qui est en jeu rogntudjuuu...!
Rico, Phyvette a raison. Cela peut aller maintenant très vite.
On peut non seulement pas éviter de penser qu'il peut y avoir une rupture, et les exemples ne manquent pas (sortie de l'euro brutal et chaotique, guerre Iran, défaut des USA, effondrement bancaire, défauts en cascade en Europe, etc...), mais aussi juger de la proximité des "crises", qui s'enchainent à une vitesse vertigineuse.
Pour l'instant, aucune solution de moyen terme est trouvé : les politiques gagnent juste 3 mois sur la prochaine crise, parfois 6 mois, mais le plus souvent seulement 2 mois, en prenant une mesure concensuelle et molle. Le gros problème, c'est que la prochaine marche est toujours plus haute et scabreuse. Le temps ainsi gagné masque avantageusement au public naïf l'orage qui vient, toujours plus violent à chaque étape, mais ne leurre pas les autres, plus attentifs.
Nous allons bel et bien nous retrouver avec plusieurs crises systémiques à gérer, en même temps, et sans un sous. Et en Europe, ce sera encore le chacun pour soi et le sauve qui peut, y compris en mettant dans la balance la démocratie.
Le moindre mal est encore probablement les défauts des Etats, partiel et total pour certain, histoire de remettre (encore) une fois les compteurs virtuels à ZÉRO !
L'économiste en chef du Fonds monétaire international (FMI), Kenneth Rogoff relève dans son livre co écrit avec Carmen Reinhart (Cette fois, c’est différent, éditions Les Temps changent, 2010) ceci :
« Entre 1500 et 1800, la France a répudié ses dettes en huit occasions, notent Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff. Comme les rois de France avaient pris l’habitude de mettre à mort les grands créanciers nationaux (une forme ancienne et radicale de “restructuration de la dette”), le peuple avait fini par appeler ces épisodes des “saignées”. » Ces deux économistes dédramatisent, en un sens, le défaut de paiement : ils en dénombrent «
au moins 250 entre 1800 et 2009 ». Et surtout, d’après leurs statistiques, les économies se relèvent assez vite d’un « défaut sur la dette extérieure » : trois ans après la crise, il n’y paraît plus. Le recul du PIB est effacé.
(
source)
Philippe Le Bel et les Templiers : défaut !
Louis XIV et son surintendant Nicolas Fouquet : défaut !
Talleyrand et sa motion auprès de l'Assemblée constituante, avec la nationalisation des biens de l'Église : défaut !
Face au PO, les Etats du monde s'apprêtent à faire défaut, mais cette fois ci en cascade.
Mais ironie de l'Histoire, la cause des causes passera presque inaperçue.
Ceci dit, un défaut généralisé des Etas (hors quelques états producteurs, mais potentiellement une cible de choix) devrait nous occuper. Cela va être sportif, pas de doute.
Rico, si tu as peur de ne pas voir cela, tu peux être rassuré. Tu y seras jusqu'au cou.
