Bateaux de plaisance (Peak Yacht... ou pas)

Message par **Schlumpf** » 01 avr. 2006, 15:44

tiens, à propos de yacht de consommation et de chiffres, un petit extrait du forum Thalassa ou s'etripent les pros et cons des superyachts:
(conso "superyacht" apparemment: +/- 750 litres / heure)

Je cite:

"Non, soyons un peu sérieux. encore une preuve que c'est facile de dire n'importe quoi....
pour revenir à l'essentiel (et pour info), une consommation correspond à un volume par unité de temps. sachant qu'un yacht à moteur "navigue" en moyenne 2 h/jour et ce 15j dans l'année (et oui faut aussi bosser pour ce payer ce petit plaisir!!!) celà correspond à 22.500 litres de gasoil soit 141 barils de brut. sachant par ailleurs qu'environ 500 unités de ce type existent dans le monde, la conso totale est donc de 70.500 barils. en comparaison, la consommation pétrolière en France en 2004 a été de 637.829.912 barils !!!!!!! ".

Message par **energy_isere** » 19 juin 2006, 20:34

Pauvres petits patrons Etats-Uniens, ils savent plus quoi faire de leur argent !

Aux Etats-Unis aussi, les salaires des patrons font polémique

L'affaire Zacharias (du nom de l'ex-PDG de Vinci), qui a récemment défrayé la chronique, n'est pas la première du genre. Depuis longtemps, en France, les rémunérations des patrons font débat. Aux Etats-Unis, il n'en va pas de même. Les adversaires du capitalisme y sont en minorité et, selon les études d'opinion, plus de trois Américains sur quatre ne sont pas jaloux des salaires des dirigeants. Ils espèrent qu'un jour eux-mêmes ou leurs enfants en auront de semblables. Pourtant, depuis quelques mois, la polémique enfle aussi outre-Atlantique.

On a ainsi assisté le 25 mai, lors de l'assemblée générale (AG) du groupe de distribution Home Depot, à une révolte des actionnaires. Le patron, Robert Nardelli, assisté d'un conseil d'administration très conciliant, a été payé 245 millions de dollars (194 millions d'euros) lors des cinq dernières années. Dans le même temps, l'action de l'entreprise baissait de 12 % et son principal rival, Lowe, affichait de meilleurs résultats. Les administrateurs n'étaient même pas présents à l'AG et M. Nardelli, qui refusait de répondre aux questions, a suspendu la séance après trente minutes.

Chez Exxon Mobil, la société qui a réalisé l'an dernier le plus gros profit de l'histoire (plus de 36 milliards de dollars), l'AG qui s'est tenue le 31 mai à Dallas (Texas) a aussi été l'occasion pour les actionnaires de manifester leur colère. Objet de leur ire : le salaire et la prime de retraite accordés au PDG sur le départ, Lee Raymond, de respectivement 69,4 millions et 98,4 millions de dollars. Selon une analyse faite pour The New York Times par l'expert-comptable Brian Foley, M. Raymond aura reçu plus de 686 millions de dollars entre 1993 et 2005, soit 144 573 dollars par jour passé à la tête du géant pétrolier.

Il ne s'agit pas de cas isolés. L'avidité est souvent la règle dans les entreprises américaines. En prenant sa retraite, Jack Welch, patron historique de General Electric (GE), a conservé le droit d'utiliser les avions de la société, de rester dans un appartement à New York dont le loyer, payé par GE, est de 50 000 dollars par mois et a obtenu de nombreux autres avantages évalués à 2,5 millions de dollars par an. Il a fallu une procédure de divorce - et une ex-femme qui réclamait sa part du gâteau - pour que ces "détails" deviennent publics.

"LE DERNIER SCANDALE"

L'ancien président de Delta Airlines, Ronald Allen, avait obtenu un autre arrangement en quittant ses fonctions : il est resté consultant de l'entreprise pour 500 000 dollars par an et cette rémunération continuera à être payée à son épouse s'il disparaît le premier.

Le directeur général de Morgan Stanley, Phillip Purcell, avait reçu une augmentation de salaire de 45 % en 2004 tandis que les bénéfices de la banque progressaient dans le même temps de 18 %. M. Purcell a depuis été contraint de démissionner. Il a touché une indemnité de 44 millions de dollars et 62 millions supplémentaires sous la forme d'actions de la société et de droits à la retraite.

"Les rémunérations des dirigeants sont le dernier scandale d'entreprise. Tandis que les PDG réduisent sans cesse les retraites des familles de travailleurs, la plupart se réservent des pensions exorbitantes", affirme Brandon Rees, directeur adjoint du syndicat AFL-CIO. Selon une étude de la Réserve fédérale américaine (Fed) rendue publique le mois dernier, les rémunérations des dirigeants d'entreprise américains représentaient, en 2005, en moyenne plus de 170 fois celles du salarié moyen. En 1970, le multiple était de 40. Le revenu moyen d'un PDG d'une des cent plus importantes entreprises des Etats-Unis a atteint, toujours l'an dernier, 17,9 millions de dollars, en hausse de 25 % par rapport à 2004. Dans le même temps, les employés ont obtenu des augmentations de salaires de 3 % en moyenne !

Le mécontentement de fonds de pension, de parlementaires et des Américains en général - avec en toile de fond le souvenir des scandales Enron, Worldcom, Tyco, AIG - ont conduit la Securities Exchange Commission (SEC), l'autorité des marchés, et son nouveau patron, Christopher Cox, à vouloir contraindre les entreprises américaines cotées à une totale transparence des rémunérations de leurs dirigeants. "Une grande partie (de ces dernières) n'a rien à voir avec leurs salaires, comme les versements d'actions étalés dans le temps ou les pensions. Une part croissante de leurs revenus échappe à la connaissance du public", souligne M. Cox.

Les cinq commissionnaires de la SEC ont voté à l'unanimité, au début de l'année, en faveur d'un projet de réforme. Il doit encore être définitivement adopté pour entrer en vigueur en 2007.

Les entreprises cotées devront publier le total annuel des rémunérations de leurs cinq dirigeants les mieux payés et préciser les divers avantages dont ils bénéficient. Elles devront aussi expliquer quels sont les critères retenus pour fixer les rémunérations des patrons et ceux servant à juger leurs performances.

Même l'organisation Business Roundtable, qui représente les plus grandes sociétés américaines, est "favorable à une plus grande transparence". William Donaldson, ancien président de la SEC, contraint à la démission il y a un an sous la pression des lobbys des grandes entreprises qui le trouvaient trop agressif, estime que le meilleur moyen de réduire les rémunérations excessives consiste... à les dévoiler.

source Le Monde : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 310,0.html

Lauren · Message par **Lauren** » 19 juin 2006, 21:42

Bill Gates vaut 50 milliards de dollar ok, mais j'ai lu que via sa fondation, il avait déja donné 35 milliards de dollar.
Sans doute qu'il a fait, fera bien plus que tout le monde ici réuni.
C'est vrai que c'est abstrait, la générosité, quand on parle de telle somme, mais il pourrait ne pas le faire.
Edit: selon forbes:
Philanthropy, via $29 billion Bill & Melinda Gates Foundation, aimed at fighting infectious disease (hepatitis B, AIDS, malaria) and improving high schools.

Lauren · Message par **Lauren** » 19 juin 2006, 23:09

Je crois que tu te trompes:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bill_gates

Pareil sur forbes

dubyda · Message par **dubyda** » 19 juin 2006, 23:10

[mode langue de vipère ON] Ne pas oublier : En France comme dans beaucoup de pays, le fait de créer une fondation permet de soustraire" son argent à l'assiette de l'ISF (impot solidarité fortune), en échange de quoi, la gloire rejaillit sur son propre nom. Il existe ainsi nombre de fondations qui n'ont pas forcemment vocation humanitaire. [mode langue de vipère OFF]

Lauren · Message par **Lauren** » 19 juin 2006, 23:13

Moi j'aimerais être sur que si je possedais autant d'argent, j'en rétrocederais 35 milliards.
Mais je n'en suis pas sur.

AJH · Message par **AJH** » 20 juin 2006, 08:12

Lauren a écrit :Je crois que tu te trompes:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bill_gates

Pareil sur forbes

Au temps pour moi, tu as raison .. j'efface post précédent...

Message par **energy_isere** » 04 août 2007, 23:21

dans le Nouvel Observateur de la semaine derniére :

Réservés à une clientéle hyperfriquée, les derniers-nés des chantiers Azimut-Benetti sont des oeuvres d' art dignes de figurer dans les dernières aventures de James Bond ......

un petit apercu : http://www.azimutyachts.com/#

le modeléle Azimut-80 par exemple : http://www.azimutyachts.com/gallery_azimut80.htm

le groupe réalise 600 Yachts à l' année , essentiellement sur des chantiers navals en Italie. C'est le 1er producteur de yachts en Europe.

Et vous vous faites quoi pendant vos vacances ?

Message par **MadMax** » 03 déc. 2007, 23:29

Salon nautique. La course à la puissance

La star du salon : un moteur de Yamaha V8 de 350 CV également déclinée en version 300 CV. Consommation estimée : plus de 50 litres à l’heure en vitesse de croisière.

250, 300, et maintenant 350 CV, rien ne semble arrêter la course à la puissance des moteurs. Pas même le prix de l’essence qui frôle les 1,40 euro le litre (SP 95).

350 CV, c’est la puissance qu’affiche le dernier né de la gamme Yamaha. C’est l’équivalent d’une Porsche 911 Carrera S... La comparaison s’arrête là, car, comme pour l’automobile, ces moteurs s’adressent à des bateaux d’exception.

Des visiteurs perplexes
Pourtant, devant les stands, le gabarit et les tarifs des moteurs laissent les visiteurs perplexes. «On se rend compte qu’il y a beaucoup d’argent dans la plaisance», s’exclament Yannick et Denis, venus de Reims. Un projet ? Non, pas vraiment. Ils ont fait leur calcul : le prix d’achat, l’entretien et le coût de l’hivernage, pour seulement quelques sorties aux beaux jours, les ont amenés à se tourner vers la location. «C’est plus simple et sans surprise», résume Denis. Interrogé sur la flambée du carburant, Mathieu Houillon, l’un des trois inspecteurs techniques du réseau Yamaha France, ne se départit pas. «1,40 le litre de SP 95 ? Oui et alors ? C’est une réflexion d’automobiliste qui roule au diesel depuis 20 ans. Certes, c’est cher, mais les gens n’arrêteront pas de naviguer pour autant. Le nautisme est une industrie bâtie sur le plaisir, beaucoup sont prêts à mettre le prix pour être sur l’eau. De plus, poursuit-il, les moteurs sont moins gourmands grâce aux derniers progrès techniques».

Le plaisir par-dessus tout
Propos confirmés par Yannick Thibaud, concessionnaire Yanmar à La Rochelle. Il a vendu 14 moteurs au Grand Pavois et pas un acheteur ne lui a parlé de consommation. «Ce que recherche notre clientèle, c’est la fiabilité. Nous en faisons notre fonds de commerce.» Un peu plus loin, Bruno et Michèle flânent sur le stand Honda. Originaires de Lorient, ils ont profité d’un week-end à Paris «pour faire un saut au Salon». Bruno vient de commander le dernier 90 CV du fabricant japonais pour remotoriser son Cap Ferret de 5,50 m. Pour lui, pas question de limiter les sorties en mer à cause du prix de l’essence. «On n’a que les week-ends pour naviguer, et en Bretagne, dès qu’il fait beau il faut en profiter».

L'Homo Sapiens Profitus dans toute sa splendeur

Environnement2100 · Message par **Environnement2100** » 04 déc. 2007, 03:48

AMC, les moteurs hors-bord de forte puissance sont exclusivement achetés par les trafiquants, généralement de drogue, pour leur permettre de battre les garde-côte à la course. Je suppose que les revendeurs ont de bonnes relations avec les RG.
http://www.youtube.com/watch?v=thXmZV7b ... re=related
http://www.youtube.com/watch?v=jBptdJLQ ... re=related

Blackdress · Message par **Blackdress** » 04 déc. 2007, 12:30

Je suis en effet étonné et déçu que cette industrie ne mise pas plus sur les économies d'énergie et les gains en pollution (y compris sonore). A vrai dire c'est surtout les plaisanciers qui s'en foutent que je fustige...

Certes, de gros progrès ont parfois été déjà réalisés, mais beaucoup reste à faire si l'on veut sauvegarder une plaisance raisonnable.

Par exemple, je me bats pour obtenir la possibilité de naviguer au GPL ou à l'E85, ce serait déjà mieux que les carburants classiques, surtout quand les pleins sont faits au Jerrycan, ce qui est souvent le cas.

Les kits seraient financièrement accessibles dans la plupart des cas eu égard au prix des moteurs.

Et au moins pour l'éthanol, il ne serait pas sorcier d'installer quelques pompes.

Mais non

Bien sur, l'idéal reste le bateau électrique qui serait alimenté par une PAC, mais on retombe sur la problématique de la filière H2.

Déjà pour les voitures et les deux-roues on en est encore loin...

Lansing · Message par **Lansing** » 04 déc. 2007, 15:20

Il y a de plus en plus de gens très riches qui s'achètent des bateaux, à une question d'un journaliste, un designer d'un chantier français répondait qu'ils fabriquaient des bateaux de plus en plus gros et que la demande s'orientait vers des unités de 40 mètres.
Au journaliste étonné il lui répondait rigolard qu'en Allemagne ils en étaient aux 80 mètres !
Les ventes des unités de plus de 12 mètres ont augmenté de 14 % en un an, ce qui est tout simplement énorme quand on connait le prix de tels bateaux.
Les moteurs hors bord comme le Yamaha plus haut ne représentent qu'une toute partie de ce marché, les vraies grosses puissances sont en in-board et là les consommations deviennent délirantes, on est très loin des 50 litres à l'heure.
C'est grotesque mais c'est ainsi, étant donné le niveau de revenu de ces utilisateurs ce sont ceux qui pourront naviguer quelque soit le prix du baril.

Patrick

Krom · Message par **Krom** » 04 déc. 2007, 15:37

Blackdress a écrit :Je suis en effet étonné et déçu que cette industrie ne mise pas plus sur les économies d'énergie et les gains en pollution (y compris sonore). A vrai dire c'est surtout les plaisanciers qui s'en foutent que je fustige...

Les constructeurs de bateau de plaisance s'en foutent d'autant plus que leurs clients sont riches. Ils n'ont aucun intérêts à faire d'effort, puisqu'un riche soucieux d'économie d'énergie ne fera pas de bateau, ou alors s'achètera un voilier (certes motorisés pour les manoeuvres, d'accord.)

C'est le genre d'industrie qui ne fera d'effort que sous les pressions gouvernementales, et là, on peut rêver encore longtemps.

Blackdress · Message par **Blackdress** » 04 déc. 2007, 15:50

Krom a écrit :un riche soucieux d'économie d'énergie ne fera pas de bateau

Crois-tu vraiment que riche ou pauvre celui qui se soucie d'économiser l'énergie va renoncer à tout ?

Si l'on pousse le raisonnement jusqu'au bout alors il doit même renoncer à vivre puisque vivre c'est consommer de l'énergie et rejeter du CO2...

Je suis de ceux qui défendent l'idée selon laquelle il faut rechercher des améliorations qualitatives partout, mais pas nécessairement renoncer à toutes les formes de satisfaction de besoins et parfois même de plaisir.

Mais je sais que je suis très minoritaire ici.

Le voilier c'est bien, mais comme les planeurs et parapentes par rapport aux avions de tourisme ou aux ULM et autres paramoteurs, c'est un autre monde avec d'autres contraintes.

Dans certains cas on peut préférer une embarcation dotée d'une motorisation, et vu le succès de ce genre d'engins - de la petite barque de loisirs au mégayacht - autant que la motorisation en question soit propre et silencieuse.

Précisément, le coût unitaire des bateaux de plaisance fait que c'est là où on devrait trouver des solutions innovantes, comme la propulsion électrique avec PAC.

Captainjo · Message par **Captainjo** » 04 déc. 2007, 16:10

Salut,

En france, il y a environ 1 bateau à voile pour 4 bateaux à moteur ( dont les jetski...) donc c'est sur que globalement le moteur à le vent en poupe ( facile celle là !).
En plus nombre de voilier tourne exclusivement au moteur, et oui il faut revenir au port à l'heure pour l'apéritif, ou avoir du jus pour faire fonctionner le micro-onde du bord.

Franchement j'ai l'air d'un con avec mon kayak...

Pour ceux qui ne connaitra pas, Francis Joyon qui tourne autour du globe sur son trimaran géant est un précurseur de la voile "propre" :

http://www.seasailsurf.com/seasailsurf/ ... ?breve4877

Captain'jo