
Son profil général n'a rien de très original : choc de 1973, super-choc de 1980, contre-choc de 1986 et troisième choc lent actuel - on distingue nettement tous ces événements "catastrophiques" (au sens mathématique) malgré les fluctuations du dollar et du SMIC qui ont servi à "filtrer" la courbe initiale du prix du baril WTI.
On notera que, grâce à une forte inflation, le "choc de 1973" a été en fait un simple hoquet. Par contre, 1980 a été brutal.
Plus encore que les Trente Glorieuses, 1986-2000 a été une période exceptionnelle pour le consommateur français : le baril (et donc l'énergie) lui coûtait, en heures de travail, encore moins cher qu'en 1972.
On voit aussi que c'est sans doute cette année que l'énergie va redevenir aussi chère qu'elle l'était pour le smicard du début des années 1980. Si on fait un parallèle simpliste, cela veut dire que le vote populaire contestataire, qui avait hissé Mitterrand au pouvoir, va à nouveau s'amplifier - mais profitera-t-il à Ségolène ?
