En 2005, elle a largement dépassé celle liée au premier choc pétrolier en 1974, qui s'était établie à plus de 29 milliards d'euros.
Source: lien très très long qui déforme la page.
La modération
LA FLAMBÉE des hydrocarbures a propulsé la facture énergétique française vers de nouveaux sommets l'année dernière. Celle-ci s'est affichée en hausse de 34,7% en 2005, à 38,2 milliards d'euros, soit 10 milliards de plus qu'en 2004. L'addition aurait pu être encore plus salée si le nucléaire – 19 centrales en France – n'assurait pas plus des trois quarts de la production électrique hexagonale.
L'inflation du baril, à l'origine d'un «choc pétrolier» désormais bien installé dans le temps, est la première responsable de cette évolution du bilan énergétique 2005, présenté hier par François Loos, le ministre délégué à l'Industrie. Le brent à Londres a bondi de 42,5% en moyenne sur l'année, à 54,55 dollars. En 2004, il s'était déjà apprécié de 32%. Le prix du gaz importé n'est pas en reste, avec une progression de 13,5%. Quant aux autres combustibles minéraux, ils ont gagné 18,8%.
A l'arrivée et pour la première fois, la facture énergétique française a franchi le seuil du premier choc pétrolier en 1974 (environ 29 milliards d'euros, en euros de 2005) et
pèse trois fois plus qu'en 1997. Toujours selon les chiffres du ministère de l'Industrie, elle atteint 2,26 du produit intérieur brut, «soit l'équivalent d'une semaine de travail pour les Français». Dans le même temps, la consommation d'énergie primaire est restée stable, à 276,5 millions de tonnes d'équivalent pétrole (+ 0,3%).
L'Opep se réunit à Doha
Le renchérissement des prix de l'énergie a exercé un fort impact sur la consommation. Dans les transports, notamment,
le kilométrage moyen des voitures particulières a baissé de 3% (Nd Mathieu G.: si qqu'un a des sources, je suis preneur), tandis que les ventes de carburants routiers ont reculé de 1%. Au passage, le gouvernement relève l'essor des biocarburants (+ 18%), grâce en particulier à l'application du plan spécifique destiné à encourager le recours à cette source d'énergie. En revanche, la production d'électricité renouvelable a chuté de 18%, victime en particulier de la faiblesse de la production hydraulique, due à une faible pluviosité.
A peine le bilan énergétique 2005 vient-il d'être présenté que l'on sait déjà que le suivant sera encore plus préoccupant. Depuis quelques jours, les cours du brut établissent sans arrêt de nouveaux records, à plus de 74 dollars à Londres et à plus de 72 dollars à New York.
Ce week-end à Doha, pays producteurs et consommateurs doivent se retrouver pour dialoguer autour des grandes problématiques susceptibles de faire baisser les cours : augmentation des investissements, sécurité des approvisionnements, essor des énergies renouvelables... Sans parler de l'augmentation des livraisons de l'Opep, même si on voit mal comment le cartel, qui produit déjà quasiment à plein régime, pourrait consentir un effort supplémentaire.
En attendant, les craintes du marché, déjà exacerbées par le risque d'escalade entre les Etats-Unis et l'Iran (4e exportateur mondial) ont été ravivées hier par la publication des stocks américains (brut, diesel et fioul), en net recul. La tension n'est pas près de retomber.